- il y a 8 heures
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00On prend la direction de Lyon pour la fête des Lumières.
00:03Chaque année, c'est près de 2 millions de personnes qui assistent à cet événement
00:06où la ville projette des oeuvres lumineuses sur plusieurs places emblématiques de la ville.
00:11Tout se déroulait normalement jusqu'au moment où la magie de Noël a été remplacée par des slogans
00:15contre la police, contre le Rassemblement National.
00:19Les images le rappellent des faits avec Agathe Albouy.
00:23L'ambiance était à la fête, comme chaque année, place des terreaux à Lyon.
00:27Mais soudain, les projections sur la façade du musée des Beaux-Arts changent de ton.
00:34Des messages hostiles aux forces de l'ordre apparaissent.
00:38Non à l'état policier, la police blesse et tue, peut-on lire ?
00:42Aux côtés d'autres slogans visant l'extrême droite.
00:46Une séquence brève à laquelle des centaines de spectateurs ont assisté médusés.
00:51C'était même pas 10 secondes entre la première phrase et la deuxième phrase.
00:55Je sortais à l'extérieur et je trouvais que c'était noté ici, le police et des tueurs, je sais pas quoi.
01:01Une action revendiquée dans la nuit par le collectif des soulèvements de la terre.
01:06Au lendemain des faits, les autorités déplorent la projection de ces messages anti-police.
01:12Elles ont saisi la justice.
01:13A la demande du ministre de l'Intérieur, avec qui on a pu échanger ce matin, je vais déposer, je suis en train de faire un article 40 auprès du procureur de la République pour qu'une enquête judiciaire puisse également avoir lieu et trouver les responsables de cette action d'hier soir.
01:30Les membres des forces de l'ordre dénoncent des appels à la haine.
01:33Si c'est une première, en effet, sur la fête des Lumières, une telle action qui a gâché, je pense, en partie cette fête hier soir, nous, on demande justement cet électrochoc d'autorité parce que l'autorité ne fait plus peur aujourd'hui.
01:47Il y a un inquiétement.
01:48Pour sécuriser l'événement, plus de 700 policiers et gendarmes restent mobilisés ce soir et demain.
01:55Alors quand il y a investigation, enquête, on appelle toujours Laurent Valdiguet sur ce plateau.
01:59Bonsoir Laurent. Merci d'être avec nous. Alors, on en parlait dans ce reportage. L'identité des auteurs est restée inconnue dans un premier temps.
02:07Puis l'action a été revendiquée par le mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre. Est-ce que vous pouvez nous rappeler ce que c'est, Laurent ? Parce qu'on en a déjà entendu parler.
02:16Alors, Les Soulèvements, c'est un mouvement qui est né, c'est un collectif d'associations.
02:20C'est pour ça que quand Gérald Darmanet a voulu le dissoudre, ça n'a pas marché parce que c'est un collectif.
02:24Ils sont 110 000. Dans un rapport policier, ils disent que ce sont des gens assez astucieux.
02:30Et c'est vrai qu'ils le montrent dans toutes leurs actions depuis 2021. C'est assez récent.
02:34Ils sont nés sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes pour se regrouper et mener des actions collectives contre des grands équipements.
02:42Alors, on les connaît surtout en 2023 pour la grande manifestation contre Sainte-Solène, contre les méga-bassines de réserve d'eau en Charente-Maritime.
02:55On les connaît aussi pour l'autoroute à 69.
03:00Ils mènent mille et une actions qui ont pour but de ralentir des projets qui, disent-ils, sont inutiles et néfastes à l'environnement.
03:09Et ils sont très nombreux, vous nous le disiez d'ailleurs.
03:11Ils sont 110 000 en tout.
03:12Ah oui ?
03:13Alors c'est vrai qu'ils ont un recrutement, des attitudes qui intriguent beaucoup les policiers spécialisés.
03:22Parce qu'ils sont justement à la fois dans leur mode d'action et dans leur contact entre eux.
03:28Ils ont peur de l'infiltration policière, ils utilisent les messages récryptés.
03:34Ils sont dans une dimension de lutte écologique qui est clandestine.
03:39Est-ce que c'est un collectif plutôt pacifique ? Parce que là, on voit que ce sont des inscriptions sur un bâtiment.
03:47Mais est-ce qu'il leur arrive d'employer la force dans des actions ?
03:51Disons qu'il suffit de regarder les images de la grande manifestation de Sainte-Solene pour montrer que c'était plutôt des méthodes sur place dites de black bloc.
04:01Donc c'est vrai que c'était un affrontement d'une rare violence.
04:04Sainte-Solene, au milieu de rien, il y a eu des affrontements entre des gendarmes et des manifestants d'une rare violence qui n'avaient rien à envier aux émeutes urbaines.
04:14Laurent Nunez a réagi aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur, qui parle d'une condamnation totale des messages haineux à Lyon contre nos forces de l'ordre qui protègent, soutien à nos policiers et gendarmes.
04:25Mathieu Vallée, vous êtes doublement touché par ces attaques puisque vous êtes au reau député RN, ancien commissaire, ancien chef adjoint de la BAC.
04:33Ça vous indigne ou est-ce que ça vous rend indifférent parce que vous dites que ce sont des insultes de plus ?
04:37D'abord, pour moi, ce n'est pas un mouvement écologiste, c'est un mouvement de factures radicaux qui sont pour le mode d'expression violents.
04:44À Sainte-Solene, ce n'était pas simplement leur premier fait d'arme.
04:47D'abord, ils ont bravé l'interdiction manifestée des préfets.
04:49Les préfets, c'est qui ? C'est ceux qui représentent la France et la République qu'on doit respecter.
04:52Ensuite, il y a eu une soixantaine de gendarmes blessés à Sainte-Solene.
04:55Et puis, vous avez oublié, en décembre 2022, l'usine Lafarge près de Bouc-Beller à Marseille, 6 millions d'euros de dégâts.
05:00Un an après décembre 2023, un demi-million d'euros de dégâts à Val-de-Reuil en Normandie.
05:04Donc, c'est des gens dont on nous explique que ce n'est pas possible de les dissoudre.
05:07Donc, pardon, mais la Macronie, comme M. Darmanin, c'est des paresseux.
05:10Lorsqu'il y avait la loi sécurité globale pour protéger l'image des policiers, ça a été censuré.
05:13On les a dit, on va représenter un texte.
05:15Ça fait trois ans, on attend toujours.
05:16Là, la dissolution rejetée par le Conseil d'État, c'était quand ?
05:19C'était août 2023.
05:20Ça va faire deux ans et demi, pas de nouveaux textes représentés.
05:22On pourrait dire qu'ils pourraient rendre un dossier un peu plus solide et éviter de le rédiger avec les pieds.
05:26Pareil pour la loi Casseur qui devait protéger les honnêtes manifestants, des factionnoirs, des Black Blocs ou des Antifas.
05:31Ça a été censuré et il n'y a jamais aucun texte qui a été représenté malgré la promesse de M. Macron
05:34quand les syndicats de police ont été reçus suite à ces violences.
05:37Donc, moi, je dis simplement que oui, c'est difficile.
05:39Oui, c'est compliqué.
05:40Oui, les gauchistes sont intelligents parce qu'il n'y a pas de tête de réseau, parce qu'il n'y a pas d'organisation structurée,
05:44parce que c'est dilu dans des messages récriptés ou dans des modes opératoires assez autonomes.
05:48Mais oui, on doit adapter notre législation et nos lois à ces nouvelles menaces.
05:53Vous savez qu'aujourd'hui, je termine sur ce sujet.
05:55Il y a trois grosses menaces.
05:55On n'a pas fini d'en parler.
05:57Il y a le terrorisme islamiste.
06:00Il y a le terrorisme du narcotrafic.
06:02Vous l'avez vu encore ce week-end à Rennes.
06:05C'est devenu le Far West.
06:06Vous avez vu qu'on se croirait à Kiev ou à Bagdad.
06:07Mais non, on est à Rennes.
06:08Et ensuite, il y a le terrorisme des écologistes radicaux.
06:11Moi, j'estime qu'on respecte les instructions du préfet.
06:14On respecte les arrêtés préfectaux.
06:15On respecte les forces de l'ordre.
06:16On respecte ceux qui nous protègent.
06:18Condamné, c'est bien.
06:19Moi, j'écrirai à Laurent Nunez pour lui demander
06:20ce qui compte représenter un dossier,
06:22comme ils l'ont fait pour la jeune garde sur la pression du Rassemblement National,
06:25pour dissoudre à nouveau les soulèvements de la terre en faisant un dossier béton.
06:28Il faut que Laurent Nunez aille plus loin ?
06:30Oui, parce qu'honnêtement, ça serait des groupuscules d'extrême droite.
06:33Je pense qu'on ne s'arrêterait pas au simple fait
06:35qu'il n'y ait pas de tête de réseau et que c'est compliqué à démanteler.
06:39Moi, je suis d'une génération, si vous voulez,
06:40on m'a toujours expliqué que c'était la droite qui était violente,
06:43qui était le camp de la haine, etc.
06:45Et je me rends compte quand même depuis pas mal d'années
06:47qu'en fait, la gauche et l'extrême gauche
06:50font preuve d'une violence physique incontestable,
06:54mais aussi symbolique.
06:55Je suis désolé, moi, de projeter des slogans comme ça
07:00pendant une manifestation culturelle.
07:02Ça vous a choqué de voir la police tue, la police blesse ?
07:06Déjà, si vous voulez, d'interrompre une manifestation culturelle,
07:08je trouve ça d'une violence symbolique incroyable.
07:11Il n'y a que des régimes totalitaires qui sont capables de faire ça.
07:13C'est quand même un moment un peu sacré avec des familles
07:15qui sont en train de s'éduquer au beau, à l'histoire, au patrimoine.
07:20Et vous avez des militants qui arrivent, quel que soit leur message,
07:23et qui arrivent et qui saccagent tout ça.
07:24Petit deux avec des messages anti-policiers.
07:27Quand on voit ce que vivent les policiers aujourd'hui,
07:29qui se prennent des frigos quand ils vont dans des cités,
07:31sur le capot de leur voiture,
07:33ou qui se font agresser, qui finissent en flamme dans des manifestations,
07:37et qui ne sont malheureusement pas toujours très bien défendus
07:39par leur administration, de souffler sur ces braises-là,
07:43effectivement, je trouve ça assez insupportable.
07:45Donc oui, j'aimerais que l'État soit capable d'arrêter
07:50et d'empêcher des gens qui sont, eux, capables de faire ça.
07:54Je voudrais juste comprendre comment ça a pu être possible,
07:58Laurent Valdiguet, parce qu'on le rappelle,
07:59ça s'est passé un peu avant 20h.
08:01L'an dernier, les pompiers avaient fait un appel à la grève.
08:05Ils avaient expliqué que les pompiers étaient en grève.
08:07Autrement dit, les pompiers de Lyon avaient utilisé
08:10la fête des Lumières pour passer leur message.
08:14Là, ce qui est intéressant,
08:15et ce que l'enquête va essayer de déterminer,
08:17c'est comment ces huit messages,
08:19il y avait huit messages,
08:20quatre contre la police, pour les résumer,
08:22et quatre contre le Rassemblement national.
08:24Il y en avait quatre qui visaient très précisément
08:26le Rassemblement national,
08:27et quatre qui visaient la police.
08:28Ces huit messages, ça a duré une minute,
08:30une minute trente à peine.
08:31Ils se sont intercalés.
08:32C'est beaucoup déjà, une minute, une minute trente.
08:34Oui, mais ils se sont intercalés à la fin d'un spectacle,
08:38le son et lumières,
08:39puisque c'est des sons et lumières.
08:41Au XIXe siècle, c'était la fête de la Vierge à Lyon,
08:44et puis maintenant, c'est devenu un spectacle de sons et lumières.
08:47Là, il y avait un spectacle sur l'indice et ravioli,
08:50sur la gastronomie lyonnaise,
08:52qui d'ailleurs, entre parenthèses, avait déjà fait polémique,
08:54parce que l'extrême droite à Lyon avait dit
08:56que dans ce spectacle sur la gastronomie,
08:58il y avait le couscous,
08:59et que le couscous, ça n'avait rien à voir dans la gastronomie lyonnaise.
09:02C'est pour vous dire déjà le contexte, Émilie.
09:05Donc, c'est vrai qu'à la fin de ce spectacle,
09:07ces huit messages sont apparus.
09:08Évidemment, ça a choqué les gens qui étaient là,
09:10qui n'étaient pas du tout là pour venir assister à un meeting politique, disons.
09:15Et alors, l'enquête va devoir établir
09:17comment ces messages ont pu apparaître sur le Grand Musée des Beaux-Arts.
09:21Est-ce que, solution 1, ils ont été incrustés dans le spectacle de soins-lumière
09:26et dans l'informatique de soins-lumière ?
09:28C'est d'ailleurs pour ça que le parquet va ouvrir une information judiciaire
09:31sur intrusion frauduleuse dans un système informatique.
09:35Ça, c'est l'hypothèse 1.
09:37Ça, c'est quand même passible de 5 ans de prison.
09:39Ou s'il y a eu un autre équipement, disons une autre installation parallèle,
09:45depuis une fenêtre, depuis un autre endroit,
09:48et que cette autre installation parallèle
09:50s'est venue se greffer sur le spectacle initial.
09:54Et ça, c'est un peu les deux horizons judiciaires.
09:57Puisque dans un cas, il y aura...
09:59Il y a un cas qui serait moins pire que l'autre ?
10:00C'est-à-dire que si c'est quelqu'un qui renvoie depuis son balcon...
10:04Ou ceux qui ont fait le spectacle, lundi c'est Ravioli,
10:07seraient d'une certaine façon soit complices, soit auraient été...
10:10Pourquoi vous parlez de Ravioli, pardon ?
10:12Parce que ça, c'est le nom du spectacle.
10:13Ah, c'était le nom du spectacle, d'accord.
10:15Pardon, j'essaie de suivre.
10:16C'est le nom du spectacle sur la gastronomie qui avait lieu là,
10:19et que les gens venaient regarder.
10:21Donc, dans un cas, c'est ce spectacle,
10:23l'informatique du spectacle qui a été, disons, piratée,
10:26alors avec la complicité ou non des gens du spectacle.
10:29Ça aussi, c'est...
10:31Parce que l'information judiciaire,
10:32elle ne va pas chercher les soulèvements de la terre en général.
10:34Elle va chercher des gens éventuellement
10:35qui ont participé à l'opération.
10:39Soit il y a cette complicité ou pas du spectacle initial,
10:43soit c'est un système complètement parallèle
10:45depuis un autre endroit.
10:46Qu'est-ce qu'il risque ?
10:47Qu'est-ce qu'il risque pour avoir...
10:49Alors là, il risque, s'il est établi...
10:51L'intrusion dans un système informatique,
10:53c'est 50 prisons.
10:54L'abus de confiance,
10:56si des gens sont complices au sein du spectacle initial
10:59et se sont prêtés au jeu de passer des messages,
11:02c'est aussi 50 prisons.
11:03Et l'injure publique,
11:05s'ils se sont simplement greffés sur un système,
11:09l'injure publique, c'est 12 000 euros d'amende.
11:10Pourquoi vous trépignez sur votre chasse ?
11:13Je vous trouvais que je trépigne ?
11:14Oui, qu'est-ce que vous voulez dire ?
11:15Non, non, parce que les soulèvements de la terre,
11:18c'est un cas d'école très intéressant
11:20de la montée en radicalité de toute une frange
11:23des militants écologistes.
11:25Il faut bien comprendre que les soulèvements de la terre
11:28se sont construits sur un constat,
11:30c'était que Greenpeace,
11:32même Extinction Rebellion en réalité,
11:33d'autres ONG environnementales,
11:36étaient devenus inutiles
11:37parce que trop modérés.
11:40C'est par exemple les militants des soulèvements de la terre
11:42qui, lorsque Yannick Jadot vient en octobre 2022
11:44à Sainte-Solines,
11:46tag sur sa voiture, crevure.
11:48Voilà comment a été accueilli Yannick Jadot
11:50par ces militants écologistes.
11:52Là, on a des mots d'ordre,
11:55soit qui visent le Rassemblement national,
11:57soit qui visent la police,
11:58qui apparaissent au fond très éloignées
12:00de la défense de l'environnement,
12:02de la protection de la planète.
12:03Mais pour une raison simple,
12:04c'est que l'idéologie des soulèvements de la terre
12:07se situe au carrefour
12:09de mouvements effectivement black bloc,
12:12anticapitalistes,
12:13de remise en cause du système,
12:14bref, des gens qui veulent renverser la table.
12:17Raison pour laquelle se mêlent
12:18des éléments extrêmement radicaux
12:20qui tous se réfèrent,
12:21en tout cas un bon nombre d'entre eux,
12:22se réfèrent à une figure,
12:23un théoricien suédois,
12:25qui s'appelle Andreas Malm,
12:26qui a écrit un livre
12:27qui s'appelle
12:28« Comment saboter un pipeline ? »
12:29Et ce monsieur dit quelque chose de très simple,
12:31c'est qu'à partir du moment où
12:33les objectifs que vous poursuivez
12:34sont légitimes,
12:36vous pouvez recourir
12:37à la désobéissance civile d'une part,
12:41mais aussi, pourquoi pas,
12:42à la violence et à l'atteinte
12:43contre un certain nombre de matériels.
12:45Donc, vandaliser des bassines,
12:47saboter une usine,
12:48ou alors s'introduire effectivement
12:49dans une installation telle que celle-ci.
12:51Ah, Mathieu Vallée comprend donc mieux
12:52les objectifs de ce...
12:55J'ai passé pas mal de temps avec vous.
12:56Évidemment, ça ne va pas les excuser.
12:58Je suis étonné que monsieur Le Garda
12:59n'ait pas été au bout de son raisonnement,
12:59puisque vous avez entendu ce matin
13:02sur votre antenne Éric Coquerel...
13:03Ah oui, mais pardon, pardon,
13:04vous permettez que je vous coupe ?
13:05On va l'écouter.
13:06Comme ça, vous vous remettrez peut-être en colère.
13:09Ah non, mais je suis pas en colère.
13:10Non, mais à priori,
13:12ça ne devrait pas vous plaire,
13:13ce qu'il va dire.
13:13Ah, je peux l'exprimer Nicolas ?
13:14Écoutez Éric Coquerel.
13:17Je ne veux pas les condamner.
13:18Le fait que la police tue,
13:19c'est un fait.
13:20La police peut tuer.
13:20La question, c'est de savoir
13:21à quel moment, on va dire,
13:23elle le fait de manière légitime
13:25par rapport à certaines violences,
13:26par rapport à une proportionnalité.
13:27On constate que vous avez eu des morts
13:30qui sont pour le moins
13:31complètement anormales.
13:33Donc, de ce point de vue-là,
13:35dans ces contextes-là,
13:36ce n'est pas seulement la police tue,
13:37c'est que la police n'a pas,
13:38à ce moment-là,
13:38la légitimité de tuer.
13:40C'est ça que ça veut dire en général.
13:41Donc, je ne devais pas être en désaccord.
13:43Et la police blesse, malheureusement,
13:44là aussi, c'est une évidence.
13:45Ils ne souhaitent pas les condamner, Éric Coquerel.
13:48Non, mais le problème de la France insoumise,
13:50c'est qu'ils détestent la police,
13:51et c'est le premier parti
13:52de la parole anti-flic.
13:53Ils disent qu'ils sont tous violents,
13:57ils sont tous des assassins,
13:59avec la police tue.
14:00Donc, je comprends que M. Coquerel
14:01nous prend pour des Sébastien Delogu,
14:03à savoir qu'on serait naïf.
14:04Mais au bout d'un moment,
14:05on est des gens quand même intelligents
14:07pour savoir que derrière,
14:08c'est un non-condamnation
14:09qui ne dit mot qu'on sent.
14:10Donc, je suis quand même intristé
14:11de voir que ce parti
14:12qui fait finalement des sons de morale
14:14et soi-disant des barrages républicains
14:15avec des castors,
14:16dont je ne sais plus d'où ils viennent,
14:17effectivement,
14:18qu'ils devraient les condamner.
14:20Et par rapport à M. Delogu,
14:21on n'est pas en reste
14:22puisque M. Coquerel ne veut pas condamner
14:23ces propos écœurants.
14:25Mais on a M. Delogu
14:26qui accuse les gendarmes de meurtre
14:27sur M. Traoré en Gesta,
14:30en Égérie, à Marseille,
14:31pour son lancement de sa campagne,
14:32Mme Assa Traoré,
14:33dont la justice a dit
14:34que les gendarmes
14:35n'ont aucune responsabilité
14:36dans la mort de son frère.
14:37Pourquoi ils disent...
14:38Pourquoi ils mentent comme ça
14:39matin, midi et soir ?
14:40Pourquoi ils gèlent l'anathème
14:41et la haine sur leur force de l'ordre ?
14:43Ils veulent faire des policiers
14:43des gendarmes une cible.
14:44Ils veulent les abattre.
14:45On a quand même Jean-Baptiste Savet
14:46et Jessica Steider
14:47qui ont été assassinés
14:48par des terroristes systemistes
14:53obsédés comme ça
14:55par ces policiers des gendarmes.
14:57Globalement,
14:57la population française
14:58soutient massivement sa police.
15:01En revanche,
15:02il y a une dérive électoraliste
15:03de la France insoumise
15:04qui sait que ça peut agir
15:06sur certaines populations
15:07effectivement comme levier électoral.
15:10Honnêtement,
15:10il y a vraiment
15:10un deux poids, deux mesures.
15:11C'est imaginer une seule seconde
15:12si Marine Le Pen
15:13justifiait une action violente
15:15d'un groupuscule d'extrême droite.
15:17Il ne le justifie pas non plus.
15:18Il refuse de condamner
15:20une épouse de condamner
15:21une nébuleuse
15:24qui envoyait
15:25des boules de pétanque
15:25et des cocktails monotopes
15:26sur des flics
15:27et qui vient interrompre
15:29avec des messages honnêtement
15:31honteux
15:31un spectacle.
15:33Je veux dire,
15:34il est député ce monsieur,
15:35il est président
15:35de la commission des finances
15:36de l'Assemblée nationale.
15:37Sérieux,
15:37il ne peut pas se ressaisir
15:38trois secondes ?
15:39Moi,
15:40ça ne me semble pas totalement...
15:41Je veux dire,
15:42dans le fait qu'il y ait...
15:44En plus,
15:44quand on voit Eric Coquerel,
15:46on ne peut pas dire
15:46qu'il est non plus
15:47dans un soutien massif.
15:49On voit bien
15:49qu'il est un petit peu
15:49sur une ligne de crête
15:50en essayant
15:51de ne pas condamner,
15:55mais aussi parce que
15:56la gauche ne veut pas
15:57se couper
15:57de ces mouvements-là.
15:58D'ailleurs,
15:59on voyait
15:59qu'il y avait eu
16:00des manifestations
16:01à Lyon
16:01au moment de la dissolution
16:03décidée par Gérald Darmanin
16:05des soulèvements de la terre,
16:07des manifestations
16:08contre sa dissolution
16:09où avaient été d'ailleurs présentes
16:10des adjoints,
16:12enfin,
16:12avaient soutenu
16:12des élus locaux
16:13de la majorité écologiste
16:14de Grégory Doucet.
16:15Et on voit bien d'ailleurs
16:16que Grégory Doucet
16:17a mis du temps
16:18à condamner ces messages
16:19parce que lui aussi
16:20était un petit peu
16:21gêné.
16:21Il n'avait pas besoin
16:23de ça dans sa campagne.
16:23Il était un petit peu
16:24gêné aux entournures.
16:25Par contre,
16:25tout à l'heure,
16:26on disait que ça n'avait
16:27rien à voir avec,
16:28que les messages
16:29n'avaient rien à voir
16:30avec l'action
16:30des soulèvements de la terre
16:31ou la question écologiste.
16:33Pas tout à fait
16:33parce que ça intervient
16:34quelques jours après,
16:35justement,
16:36le jugement qui a été rendu,
16:37la décision du parquet de Rennes
16:38de ne pas poursuivre
16:40après les blessés
16:43qui avaient porté plainte
16:44à Sainte-Solide
16:44contre les forces de l'ordre.
16:46Même s'il y a une autre
16:47information judiciaire
16:48qui va être ouverte,
16:49mais ça répondait aussi à ça.
16:50Et ce sera le mot de l'avance.
16:51Monsieur Buchmann
16:52et Monsieur Faure,
16:54vous avez vu que
16:54quand ils se sont fait éjecter
16:55des cortages de retâtre,
16:55ce n'est pas normal.
16:56Ce sont des gens
16:57qui sont élus de la nation
16:58qui sont aussi socialistes
16:59mais qui ont le droit
16:59de manifester.
17:00Donc ces gens-là
17:00qui se sont antifascistes,
17:01c'est des fascistes.
17:02Les élus du peuple
17:03ont le droit de manifester
17:04quelle que soit leur obédience
17:05et leur bord politique.
17:06Et même quand ça touche
17:07des socialistes,
17:08il faut avoir l'objectivité
17:08de le dire.
17:09Merci beaucoup
17:09d'avoir été avec nous
17:10pour évoquer ce sujet.
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