- il y a 2 semaines
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Partons à l'Assemblée nationale, à nouveau en ébullition ce week-end au menu.
00:05Il y a de nouvelles taxes, mais aussi c'est la dernière ligne droite pour la partie recette du budget de la sécurité sociale.
00:10On va parler du vote des députés, mais avant faisons un détour par l'Assemblée nationale avec nos journalistes sur place.
00:16Bonsoir Laura Combeau, vous êtes avec Margot Visad et Loïc Albert.
00:21Que se passe-t-il en ce moment même à l'Assemblée nationale, Laura ?
00:26Oui, vous le disiez, on peut dire qu'en ce moment les débats sont très agités autour de ces fameuses taxes comportementales
00:32avec l'immense majorité des amendements qui ont été rejetés, comme celui qui visait à mieux réguler les sachets de nicotine,
00:40rejeter également la taxe d'un centime sur les canettes de boissons énergisantes,
00:45rejeter aussi la taxe sur les produits avec des sucres ajoutés.
00:50Finalement, un seul amendement de cet article après article 11 a été adopté,
00:54celui qui vise à augmenter la taxe sur les prémixes.
00:58Les prémixes, vous savez, ce sont ces boissons très populaires auprès des jeunes,
01:02comme le vaudit en ce mélange de vodka et de boissons énergisantes.
01:06Globalement, on remarque une opposition très marquée.
01:09Il y a d'un côté des députés, comme les députés socialistes notamment,
01:13qui veulent combler le déficit de la sécurité sociale tout en prenant des mesures pour la santé.
01:18Ils sont nombreux, ces députés, à accuser les députés du Rassemblement national d'avoir fait des accords avec les lobbies.
01:26Car de l'autre côté, les députés du Rassemblement national, en effet,
01:30affirment que ces mesures mettent en danger le portefeuille des Français
01:34et plus généralement toutes les filières économiques françaises.
01:38En tout cas, le gouvernement a demandé à l'Assemblée nationale de terminer d'étudier ce volet recette à la fin du week-end
01:45pour pouvoir passer dès la semaine prochaine au volet dépenses.
01:50Merci beaucoup, Laura Combo.
01:51Évidemment, vous nous faites signe dès qu'il y a du nouveau.
01:54On viendra vous voir immédiatement.
01:56Qui est autour de la table ce soir pour en parler ?
01:59Aurore Malval, bonsoir.
02:01Vous venez de l'Assemblée nationale.
02:03Vous allez pouvoir nous raconter l'ambiance qui règne sur place.
02:06Grand reporter au service politique de Marianne.
02:09On est avec Olivier Redouless.
02:11Bonsoir.
02:12Économiste, directeur des études de Rex et Code.
02:14Daniel Simonnet, bonsoir.
02:16Bonsoir.
02:16Merci de vous être exturpé de l'Assemblée nationale pour un petit moment.
02:20Député de l'après Paris, merci d'être là.
02:22Thomas Ménager, bonsoir.
02:24Bonsoir.
02:24Merci également d'avoir quitté pendant un petit instant l'hémicycle.
02:28Député Rassemblement national du Loiret.
02:30On est aussi avec Laurence Saillet, bonsoir.
02:32Bonsoir.
02:33Ancienne députée européenne, ancienne membre des Républicains.
02:36Et Victor Hérault, bonsoir.
02:37Bonsoir, Amélie.
02:38Vous n'étiez pas à l'Assemblée nationale ?
02:39Non.
02:40Petite overdose de débat budgétaire.
02:41On vous veut bien quand même sur ce plateau.
02:43Journaliste politique à Valeurs Actuelles.
02:45Merci d'être là.
02:47Peut-être d'abord une petite question avec vous, Aurore Malval.
02:49Comment est-ce que vous l'avez sentie, cette Assemblée nationale ?
02:52Elle est comme un petit peu chaque jour.
02:56C'est pas très bon signe, alors ?
02:57Non, mais elle est parfois en ébullition.
02:59Elle est parfois un petit peu plus calme.
03:01Parfois, il y a beaucoup de députés.
03:03Parfois, il y en a moins.
03:03C'est quelque chose...
03:05Enfin, on voit que tout amendement, tout débat peut enflammer l'hémicycle.
03:13Pas forcément, d'ailleurs, sur des choses auxquelles on s'attend.
03:15On a eu plusieurs surprises ces derniers jours, notamment sur des adoptions.
03:20Peut-être qu'on y reviendra, justement, sur de la baisse des impôts de production.
03:24où, finalement, un amendement qui avait été proposé par l'ex-majorité présidentielle
03:31par Ensemble pour la République a été voté par erreur, si je puis dire.
03:36En tout cas, pas par erreur, dira le Rassemblement national,
03:39mais en tout cas par erreur pour son auteur.
03:41Donc, finalement, il y a eu un autre vote.
03:42Donc, voilà, on oscille un petit peu toujours entre ces coups de théâtre
03:47et, en même temps, une question qui se prolonge et qui n'est toujours pas tranchée.
03:51C'est est-ce que cette première partie recette du projet de loi de finances
03:56de la Sécurité sociale va être adoptée ou non ?
04:00Justement, merci de m'avoir fait la transition.
04:02Thomas Ménager, le gouvernement vous appelle, vous les députés en tout cas,
04:06à voter ce week-end la partie recette du budget de la Sécurité sociale.
04:09Que dites-vous ?
04:10Nous, on va se réunir avec notre groupe parce que le problème qu'il y a,
04:12c'est que si on ne vote pas la partie recette, dans tous les cas,
04:15nous, on ne le votera pas, mais on s'abstiendra éventuellement.
04:18On ne pourra pas débattre des économies.
04:21Donc, des dépenses.
04:22Donc, il y a un choix.
04:23Après, on n'est pas prêt à accepter une partie recette
04:25qui va augmenter massivement les impôts pour discuter des économies
04:29qu'on souhaite faire, notamment sur la question de l'immigration,
04:32puisque ça va être un des points qui va être traité dans la partie dépense,
04:35dans cette deuxième, troisième partie, réellement, si on est très précis.
04:39Et ça devrait avoir lieu avant la semaine prochaine.
04:41Votre réponse, c'est que vous vous abstenez ?
04:43On va la décider collectivement.
04:45On va voir ce soir, vous savez, en ce moment même.
04:46Vous avez un avis, vous.
04:47Et quand on va y aller, l'objectif, nous, on veut débattre.
04:50La semaine prochaine, si on vote contre, on ne débattra pas de la question des retraites
04:54qui intéressent les Français.
04:55On ne débattra pas des manières de faire des économies aussi.
04:58Et donc, derrière, on est aussi dans un système
05:00où tout le monde a l'impression qu'on est en train de faire des taxes,
05:02des taxes dans tous les sens.
05:03Mais c'est normal parce qu'on est sur la partie recettes.
05:06Donc, il faut aussi qu'on ait la possibilité de discuter.
05:09C'est un peu technique, mais de la seconde partie, c'est-à-dire les dépenses.
05:12Donc, vous n'êtes pas spécialement content.
05:13Mais bon, tant pis, il faut bien avancer.
05:15Non, mais parce que ce n'est pas le texte définitif.
05:16Bien entendu, si c'était le texte définitif, on voterait contre aujourd'hui.
05:18On rappelle que ce n'est pas définitif.
05:20Oui, Daniel Simonnet.
05:21La Sécurité sociale, c'est ce qui finance l'hôpital public, notamment.
05:25Et là, on est pour l'instant dans un manque de recettes
05:28dans les 8 à 10 milliards d'euros.
05:32Et donc, comme c'est l'hôpital public qui est en jeu,
05:35c'est vraiment très problématique.
05:36En fait, il faut comprendre que la Sécurité sociale,
05:38elle est financée par les cotisations patronales
05:40et les cotisations salariales
05:41et qu'il y a en gros 80 milliards d'exonération
05:44de cotisations patronales par an.
05:47Donc, ça grève le budget.
05:48Et là, nous, on a mené un certain nombre de batailles,
05:51notamment pour que les revenus
05:53ou les compléments de revenus type l'intéressement,
05:56ce genre de choses, puissent être mis à contribution
05:58pour que ce soit ceux qui ont le plus
06:00qui soient mis à contribution au niveau de la Sécurité sociale.
06:03Ça a été rejeté.
06:04Alors, il y a des horreurs qu'on a réussi à éviter,
06:07comme la taxation des apprentis.
06:09Enfin, voilà, prendre 50 à 100 euros
06:11dans la poche des plus précaires,
06:13c'est vraiment une honte.
06:15Mais voilà, la situation, elle est extrêmement préoccupante.
06:18L'hôpital public va mal.
06:20Il lui faut un budget qui puisse le permettre de survivre.
06:22Si l'hôpital public va mal,
06:24ce n'est pas une question de budget, chère madame.
06:26D'ailleurs, si la fonction publique va mal,
06:28ce n'est pas une question de budget
06:29ni de nombre de personnel.
06:31Rappelez-vous qu'en Allemagne,
06:33il y a deux fois moins de fonctionnaires qu'en France.
06:35Je n'ai pas l'impression que leur service public va plus mal.
06:37Tout le problème de la gauche,
06:39c'est qu'en fait, ils considèrent
06:41qu'il faut taxer le plus possible
06:43pour ne pas avoir à dépenser moins.
06:47Et c'est bien le problème global que nous avons
06:49dans l'analyse de ce budget.
06:50puisque là, comme on y va à fond sur les taxes,
06:53et c'est vraiment, on l'a vu dans la tribune,
06:55par exemple, des dirigeants d'entreprises
06:57qui tirent la sonnette d'alarme.
07:01Vous avez beau dire qu'il n'y a pas beaucoup de recettes en plus,
07:03je vais vous dire que quand on a la foire des taxes...
07:05Quelle taxe sur les PME ou les TPE ?
07:07Il n'y a pas que les PME et les TPE.
07:11Les grandes entreprises, quand vous les taxez,
07:13c'est les petites qui souffrent aussi.
07:15Est-ce que vous savez que les grandes entreprises...
07:16Vous les taxez où dans le budget ?
07:19Vous dites n'importe quoi.
07:20Il n'y a pas taxé les grandes entreprises
07:22dans le budget de la Sécurité sociale.
07:23On les a taxé.
07:25Non, non, non.
07:25Dans la semaine dernière, madame.
07:27Ah bah, excusez-moi.
07:27On parle de la Sécurité sociale,
07:28si vous mélangez tout.
07:29Ah bah, on va oublier.
07:30C'est pas grave, je n'en parle plus.
07:31C'est pas grave, on a complètement explosé
07:33nos entreprises.
07:34Non, on parle de la Sécurité sociale, madame.
07:35C'était la semaine dernière.
07:36Je suis très contente que monsieur soit sur le plateau,
07:39parce que vous avez fait une étude
07:41qui est extraordinaire,
07:43parce que vous savez qu'on a menti pendant trois mois,
07:44et la semaine dernière, j'ai dit sur votre plateau...
07:45C'est pour ça que monsieur va pouvoir
07:48conforter mon propos, ça va me faire du bien.
07:50La semaine dernière, je vous ai expliqué
07:52que les milliardaires étaient deux fois plus taxés
07:54qu'un Français moyen.
07:57Et ça vient de votre étude.
07:59Et on laissera Olivier Redoulesse s'exprimer,
08:04mais juste après Philippe Vigier,
08:06je suis désolée.
08:07Bonsoir, monsieur le député,
08:08merci d'être avec nous depuis l'Assemblée nationale.
08:11Bonsoir.
08:11On le rappelle, vous êtes député
08:13Les Démocrates d'Heure-et-Loire,
08:14ancien ministre,
08:15membre de la Commission des Affaires Sociales.
08:17Est-ce que vous êtes plutôt optimiste
08:18sur ces prochaines heures ou pas ?
08:20Écoutez, il faut d'abord qu'on arrive
08:22sur la partie 2,
08:23les fameuses recettes,
08:24qu'on arrive à passer ce câble,
08:26donc il y est un vote.
08:28Justement, est-ce que vous êtes optimiste
08:30sur ce vote, monsieur ?
08:31Oui, je suis optimiste.
08:31Je vais vous dire, je suis optimiste
08:32au nom d'une chose,
08:32j'espère que les députés ont envie
08:34que l'on puisse débattre des dépenses,
08:36donc la fameuse partie 3.
08:38Donc c'est très simple.
08:38Si à la partie 2, tout le monde ne vote pas,
08:41il se passera qu'il n'y aura pas de partie 3.
08:43Donc on ne pourra pas discuter des dépenses.
08:45Donc il y a un appel à la responsabilité
08:47des uns et des autres.
08:47Mais peut-être un mot,
08:48parce que je vous ai beaucoup écouté
08:50sur les taxes.
08:51Parmi les taxes, 26 milliards d'euros
08:52qui ont été levés sur les multinationales
08:54par un vote conjoint
08:55entre le Rassemblement national
08:56et les insoumis.
08:575 milliards qui ont été pris,
08:59vous savez, la fameuse C3S
09:00dont vous avez parlé,
09:01c'est un amendement de la députée
09:02Ensemble pour la République,
09:03un amendement d'appel
09:03qui a été repris à la volée
09:05par le Rassemblement national.
09:06Donc 31 milliards d'euros d'impôts en plus.
09:10Est-ce que vous vous rendez compte
09:11ce que ça représente ?
09:12Voilà.
09:12Il faut quand même que tout le monde
09:13ait tout cela en tête
09:14parce qu'on ne joue pas avec les taxes.
09:16Ce n'est pas un jeu.
09:17Je suis désolé.
09:18C'est quelque chose de sérieux
09:19que nous sommes en train de faire.
09:21Vous estimez que les députés
09:23qui sont sur ce plateau
09:24sont en train de jouer ?
09:25Non, je ne dis pas que
09:26ce n'est pas ceux qui sont sur ce plateau.
09:28Je dis simplement
09:29que je ne fais que relater
09:30ce qui s'est passé.
09:30Vous ne pouvez pas me dire le contraire.
09:32J'étais là tout le temps,
09:33donc j'ai pu constater cela.
09:34mais vos auditeurs doivent savoir
09:36ce qui s'est passé.
09:37Thomas Ménager.
09:38Non, mais là, il y a eu une baisse d'impôts.
09:40Cher collègue Vigier,
09:42vous avez dit, là,
09:42c'est près de 5 milliards
09:43qu'on a redonnés en compétitivité
09:45aux entreprises
09:46grâce au Rassemblement national
09:47qui, comme vous l'avez bien expliqué,
09:49a repris un amendement
09:50d'Ensemble pour la République.
09:51C'est-à-dire que vous portez
09:52au sein du Bloc central,
09:54pour certains,
09:55la baisse des impôts de production
09:56qui sont largement supérieurs
09:57aux autres pays européens
09:58et notamment à l'Allemagne.
10:00Et on a redonné
10:00la compétitivité aux entreprises
10:01parce que cet impôt de production,
10:03il est injuste.
10:03C'est-à-dire qu'on vous taxe
10:04avant même que vous ayez
10:05créé, eu du bénéfice.
10:07Donc il y a un besoin
10:08de compétitivité
10:09parce que, clairement,
10:10si on veut financer
10:11notre modèle social,
10:12il faut recréer de la richesse,
10:13il faut faire grossir le gâteau.
10:14C'est-à-dire qu'il faut arrêter
10:15de vouloir taxer
10:16une toute petite partie des Français
10:18mais il faut, au contraire,
10:19créer plus d'emplois,
10:20plus de richesses,
10:21remettre la France au travail,
10:22réindustrialiser notre pays
10:23parce qu'on fait payer
10:24de plus en plus
10:25une petite partie de la société
10:27et, aujourd'hui,
10:29on voit bien qu'on arrive
10:30au bout d'un système
10:31si on n'arrive pas
10:31à recréer plus de richesses.
10:32Oui, les légers.
10:35Les choses sont simples.
10:36L'impôt sur les sociétés
10:37en 2017,
10:37il est à combien ?
10:3833%.
10:39Il est à combien maintenant ?
10:40Il est à 25%.
10:41Donc on ne me dise pas
10:42qu'on n'a pas donné
10:42les éléments de compétitivité.
10:44L'apprentissage qui s'est développé
10:45où il y en a un million
10:46d'apprentis maintenant.
10:48Sur les impôts de production,
10:49d'ailleurs,
10:49les amendements qui ont été votés
10:50pour baisser les impôts
10:51sur les PME
10:52et puis sur les exonérations
10:53de charges
10:53ce qui est un grand débat.
10:54Avec la gauche,
10:55on en est à 80 milliards
10:57d'exonérations de charges.
10:58Il y a un truc
10:58qui ne peut pas laisser dire
11:00une chose,
11:00c'est qu'on n'a pas mis
11:01des outils pour mieux produire.
11:02Mais ce fameux amendement
11:03sur la C3S
11:04qui a été pris à la volée
11:05par l'Assemblée nationale,
11:06l'aurait n'avait pas eu l'idée
11:08de le déposer eux-mêmes.
11:09Ils l'ont repris
11:09parce que le député EPR
11:14qu'il avait déposé
11:14manifestement s'est rendu compte
11:16qu'on ne lançait pas
11:17un amendement d'appel comme ça.
11:18Ce n'est pas sérieux.
11:19J'espère que l'Assemblée nationale
11:20votera nos amendements
11:21sur le pouvoir d'achat
11:21que j'ai déposé
11:23parce qu'il est indispensable
11:24que les salariés
11:24et en particulier
11:25ceux qui sont au niveau du SMIC
11:26gagnent plus
11:27parce que oui,
11:28il y a un vrai sujet
11:29des pouvoirs d'achat
11:30dans ce pays.
11:32Victor Hérault,
11:32je vous vois noter
11:33plein de petites choses.
11:34Pourquoi ?
11:34Parce que,
11:35si vous voulez,
11:35si on prend un peu de recul,
11:36je note les arguments de chacun
11:38pour que vous le sachiez,
11:40pourquoi est-ce que c'est un budget
11:42qui est étudié
11:43sous haute tension ?
11:45Parce qu'il y a
11:46une véritable course
11:47contre la montre.
11:48Là, les députés
11:49devraient normalement
11:49pouvoir voter,
11:51s'ils y arrivent,
11:52la partie recette
11:53du financement
11:54de la Sécurité sociale.
11:55Ensuite,
11:55tout ça partira au Sénat
11:56qui lui-même
11:57a déjà prévenu
11:58en disant
11:59attention,
11:59tout ce qui est pour
12:00la partie Sécurité sociale
12:01et la partie PLF,
12:02nous retoquerons absolument
12:04tous les milliards d'impôts
12:04qui ont été élevés.
12:05Tout ça pour faire monter
12:06les enchères,
12:07pour ensuite aller en commission
12:08mixte paritaire,
12:09pour essayer d'atterrir
12:09en disant
12:10on lâche du lest,
12:11on essaie de négocier
12:12avec le reste des députés.
12:12Tout ça prend énormément de temps.
12:14Tout ça ensuite,
12:14est-ce que la CMP est conclusive ?
12:16Est-ce qu'on repart
12:16devant l'Assemblée ?
12:17Est-ce que l'Assemblée...
12:17Où voulez-vous en venir ?
12:18Ce que je veux dire,
12:19c'est que la course
12:20contre la montre est lancée,
12:22qu'il y a énormément,
12:23il y a des milliers d'amendements
12:24qui doivent être à l'étude,
12:25sachant que Sébastien Lecornu
12:27a redit devant
12:28les représentants du Sénat
12:30qu'il n'utiliserait
12:30ni l'ordonnance,
12:31ni la loi spéciale,
12:32ni,
12:33il l'a répété mille fois,
12:34le 49-3.
12:35Tout ça fait,
12:35si vous voulez,
12:36qu'on est quasiment
12:36à l'heure près
12:37pour l'étude de ce budget
12:38et que chacun
12:39y perd des plumes,
12:40que chacun a intérêt
12:41à remporter des victoires
12:42sans savoir
12:43si ça ira jusqu'au bout
12:44et qu'en réalité,
12:45chacun avance ses pions
12:45pour se positionner
12:46sur tel ou tel sujet.
12:47Mais on ne sait pas encore
12:48et il est même très improbable
12:49qu'on arrive à atterrir
12:51sur un budget
12:51qui soit cohérent
12:52et voté dans les temps.
12:54Oui,
12:54Aurore Malval ?
12:55Oui, effectivement,
12:56moi je pense en tout cas
12:56que cette deuxième partie
12:58a des chances
13:00en tout cas d'aboutir
13:02précisément
13:03parce que vous venez de dire
13:04c'est-à-dire
13:04que tous les groupes
13:05ont envie d'aller
13:06sur la partie des dépenses
13:08pour pouvoir aussi dérouler
13:09ce qu'ils ont à défendre
13:11et qui ressemble en fait
13:11à un programme politique
13:12et un programme aussi
13:13pour l'échéance de 2027.
13:15Et en fait,
13:15on voit bien qu'on est là-dessus,
13:16on voit bien qu'on est là-dessus
13:17dans ce que défendent
13:19alors plus ou moins sincèrement
13:20d'ailleurs de façon
13:21plus ou moins affichée
13:22les uns et les autres.
13:23On voit que là,
13:24justement,
13:24la droite se réveille
13:26à l'approche
13:26de cette partie des dépenses.
13:29On voit que le groupe
13:30notamment de Laurent Wauquiez
13:31décide de revenir
13:33véritablement sur un programme
13:35justement anti-taxe
13:37pour aller dire
13:37voilà,
13:38vous voyez tout ce qui a été voté,
13:40l'expression musée des horreurs
13:41maintenant s'emploie
13:42des deux côtés.
13:43On a le musée des horreurs
13:44pour justement la gauche
13:45qui dénonce
13:45les coupes
13:47dans les dépenses
13:48et des mesures antisociales
13:50et de l'autre côté,
13:50c'est évidemment
13:51les fameuses taxes
13:53qui auraient été votées
13:54avec aussi des outrances
13:55parce qu'aucune
13:56aujourd'hui de ces taxes
13:57n'existe.
13:58C'est-à-dire que lorsqu'on parle
13:59de 46 milliards
14:01de taxes qui auraient été votées,
14:02il y a notamment dedans
14:03des 26 milliards
14:04sur les taxes
14:05des multinationales.
14:06Enfin,
14:06c'est des chiffres
14:06qui sont indicatifs
14:07et encore une fois,
14:08on verra ce qui se passera
14:09à la fin
14:09lorsque ce budget
14:11aura été retoqué
14:12par le Sénat
14:13qui, de la même façon,
14:15déroule aussi
14:15son programme.
14:17On me dit que Philippe Vigier
14:18veut réagir.
14:19Allez-y, monsieur.
14:20Je veux dire deux mots
14:20quand je vois la droite
14:21qui dit pas de taxes.
14:22Moi, j'étais député
14:23lorsque Nicolas Sarkozy
14:24était président de la République.
14:26Il y avait l'ISF,
14:27il n'y a plus d'ISF,
14:29deux fois moins cher
14:29l'IFI que nous avons
14:30à l'heure actuelle.
14:30Deuxième chose,
14:31cinq lois de finances
14:32rectificatives,
14:3342 milliards d'impôts en plus.
14:35Donc, les leçons
14:35en matière de taxes,
14:37je ne veux plus en entendre
14:38parce que je connais ça
14:38par cœur
14:39depuis de longues années.
14:40Vous savez,
14:40l'archéologie politique,
14:41elle est intéressante.
14:43Et donc, vous dire
14:44que le combat
14:44qui est devant nous,
14:45contrairement à ce qui
14:46a été dit à l'instant,
14:47c'est le fait de savoir
14:48si on peut aller au bout du texte.
14:49Ce que je souhaite,
14:50vraiment,
14:50et c'est un débat
14:51d'ailleurs qui est plutôt apaisé,
14:52qui est bien passé en commission.
14:54J'espère qu'on pourra terminer,
14:55mais aussi que chacun
14:56des groupes politiques
14:57ne dépose pas
14:57des centaines et des centaines
14:58d'amendements.
14:59Vous voyez,
14:59les groupes centristes,
15:00nous avons déposé
15:0182 amendements.
15:03En revanche,
15:03on les a ciblés
15:03pour qu'on ait un débat de fond.
15:05Alors, ça ne sert à rien
15:06d'avoir 500, 600 amendements
15:07quasiment sur les mêmes thématiques.
15:09Donnons-nous le temps
15:10de discuter au fond.
15:11Après, on trouvera
15:12des lignes de convergence
15:13ou on n'en trouvera pas.
15:14Mais au moins,
15:15les Français et les Français
15:16seront ce que veulent
15:16les uns et les autres.
15:18Merci beaucoup,
15:19Philippe Vigier,
15:20d'avoir été avec nous.
15:21Victor Hérault.
15:22Moi, j'entends parfaitement
15:23le discours volontariste
15:24de Philippe Vigier,
15:24mais si vous voulez,
15:26comme l'a très bien dit Aurore,
15:28plus le budget est amendé,
15:29plus il est, entre guillemets,
15:30je vais utiliser l'expression
15:31défiguré,
15:32parce que c'est comme ça
15:32que le ressent
15:33chaque député de chaque camp,
15:34plus la droite dit
15:35c'est le budget le plus à gauche
15:36Certains diront
15:36qu'il est amélioré.
15:37On parle de Frankenstein,
15:39on parle donc en général
15:39la tonalité,
15:40c'est plutôt défiguré.
15:41Mais plus la droite dit
15:42c'est le budget le plus socialiste
15:43qui n'a jamais été construit,
15:45les socialistes ou la gauche
15:46en général disent
15:46c'est le budget le plus à droite
15:47qui n'a jamais été construit,
15:48personne n'est contenté.
15:49Ce n'est pas la preuve
15:50que si personne n'est content,
15:52c'est que finalement
15:53il faut équilibrer.
15:54C'est ce qu'on appelle le compromis,
15:54mais sauf que c'est le risque
15:55que personne ne le vote derrière.
15:56Et si vous voulez,
15:57dans les coulisses
15:58il faut reconnaître
15:58qu'il y a de plus en plus
15:59de députés de tous partis
16:00qui commencent à dire
16:01peut-être que la loi spéciale
16:02c'est-à-dire la reconduction
16:03du budget de l'année dernière
16:04serait une moins mauvaise solution.
16:07Il y aurait évidemment
16:07de la casse sociale
16:08mais serait moins pire
16:09que le budget
16:09qui est en train d'être créé
16:11qui je le rappelle
16:11ne contente absolument personne.
16:13On va continuer d'en parler
16:14je voudrais juste
16:15vous faire réagir
16:15sur ce qui est en train
16:16de se débattre
16:17en ce moment même.
16:18On le disait au menu
16:19il y a l'alcool,
16:20le tabac,
16:21le sucre
16:22dont les taxes sont débattues.
16:24Alors la taxe débattue
16:25concerne en ce moment
16:26les aliments solides
16:27ou semi-solides
16:28alors ce sont les plats préparés
16:29les biscuits
16:30les bars chocolatés
16:31qui contiennent
16:32des sucres ajoutés
16:32des édulcorants artificiels.
16:35Je voulais savoir
16:35qui est visé
16:36dans cette taxe
16:37sur les produits
16:38ultra transformés ?
16:39Je vous vois
16:40faire nom de la tête.
16:41Non mais parce qu'en fait
16:42on va avoir la gauche
16:43parce que ça c'est toute la litagne
16:44il va y avoir en gros
16:45je pense toute la soirée
16:45peut-être même encore demain matin
16:46parce qu'il y en a un certain nombre
16:47sur des taxes
16:49je vous l'avais dit
16:49sur tout
16:50tout ce que les gens mangent
16:52fument etc.
16:53Sur le quotidien
16:54de beaucoup de Français.
16:56Ça pourrait être une bonne idée
16:57si on était certain
16:58que les industriels
16:59n'allaient pas répercuter
17:00la taxe
17:01sur le pouvoir d'achat
17:02sur le prix final.
17:03Ce qui se passe aujourd'hui
17:04c'est que ça n'a pas de sens
17:05parce que les industriels
17:06sur tous les produits
17:08que vous avez cités
17:08vont répercuter
17:09et ce n'est pas parce que
17:10vous allez augmenter
17:11la canette de coca
17:11d'un ou deux centimes
17:13que la personne va arrêter
17:14de boire du coca.
17:15Ce qui va se passer
17:15c'est qu'elle va juste
17:16à la fin du mois
17:17avoir perdu
17:18un, deux, trois euros.
17:19Et en fait
17:20c'est vraiment le bal des faux-culs.
17:21C'est-à-dire globalement
17:22ce qu'il y a derrière
17:22c'est de vouloir faire rentrer
17:23du cash dans les caisses
17:25parce qu'on ne veut pas
17:26faire des économies.
17:27Et on le voit aussi
17:28par exemple
17:29sur la question du tabac.
17:30Dans un premier temps
17:31ça a peut-être pu marcher
17:32parce que c'est vrai
17:32que c'était très très peu cher
17:33le tabac il y a 10, 20 ou 30 ans.
17:35Mais aujourd'hui
17:36on se rend compte
17:37que ça crée du tabac
17:38de contrebande
17:39donc encore moins d'argent
17:40dans les caisses
17:40de l'État
17:41moins de recettes fiscales
17:42et en plus du tabac
17:43qui est pourri
17:44qui n'est pas contrôlé
17:45qui est fait dans des entrepôts
17:47qui sont clandestins
17:49et donc en fait
17:49même d'un point de vue sanitaire
17:50on n'atteint pas
17:51les objectifs.
17:52On est champion d'Europe
17:52sur le tabac de contrebande
17:54on a encore une médaille
17:55champion du monde des abôts.
17:55Je crois qu'on perd
17:564,3 milliards de recettes fiscales.
17:58Une cigarette sur deux
17:59est une cigarette de contrebande
18:01tant les prix ont augmenté.
18:02Donc en fait
18:03au lieu
18:03si vous voulez
18:04de diminuer
18:05la considération du tabac
18:06on amène les gens
18:07qui ont moins de moyens
18:07à acheter
18:08des cigarettes de contrebande
18:10qui sont trafiquées.
18:12Daniel Simonnet
18:12c'est le pouvoir d'achat
18:14des Français
18:14qui est directement
18:15mis en cause.
18:17D'abord il faut revenir
18:18quand même
18:18parce qu'il y a des choses
18:19que j'entends
18:20qui sont totalement fausses.
18:22L'OMS
18:22l'Organisation Mondiale
18:23de la Santé
18:23estime qu'a pu étudier
18:26analyser
18:26et bien en fait
18:27l'augmentation du coût
18:29du tabac
18:29reste le meilleur moyen
18:31le plus efficace
18:32et ça a été prouvé
18:33et démontré
18:33pour réduire
18:35et même permettre
18:36aux gens d'arrêter
18:37la consommation du tabac
18:38ce qui permet quand même
18:39de sauver un nombre
18:40de cancers
18:40vraiment extrêmement important.
18:43Donc déjà
18:44oui la taxe
18:46sur le tabac
18:46par exemple
18:47ça son efficacité.
18:48Oui la taxe
18:49sur un certain nombre
18:49de produits
18:50alcoolisés
18:52avec des nouveaux
18:53packagings
18:54qui ciblent notre jeunesse
18:55c'est un véritable problème.
18:57Après il y a
18:57une toute autre politique
18:58qui peut être menée
18:59en faveur d'une alimentation
19:01saine et bio.
19:02Vous avez
19:02dans la niche
19:04que nous avions
19:04du groupe
19:05écologiste et social
19:06on avait travaillé
19:07sur la question
19:08de la sécurité sociale
19:09de l'alimentation.
19:10il y a un autre modèle
19:11à penser
19:12qui permette
19:13de soutenir
19:14nos paysans
19:15l'agriculture biologique
19:17et de réduire
19:17les distances
19:18pour encourager
19:20les circuits courts
19:21et permettre
19:21une alimentation
19:22saine et bio
19:23et accessible.
19:24Ça c'est important.
19:25Maintenant si on revient
19:26sur le budget
19:27il y a le budget
19:28de la sécurité sociale
19:29et il y a le budget
19:30de l'État.
19:30On va en parler
19:31mais pardon
19:31Daniel Timonet
19:32je voudrais juste
19:32qu'on reste sur le concret
19:34enfin concret
19:34en tout cas pour les français
19:35qui nous regardent
19:36concrètement
19:37quand vous avez
19:38des gros industriels
19:39qui sciemment
19:40sont responsables
19:42de l'explosion
19:43du diabète
19:43sont responsables
19:45de tout un tas
19:45de maladies
19:46et bien il faut
19:46qu'ils payent.
19:47On est dans la partie
19:48budget
19:48Donc vous estimez
19:49que ces taxes
19:50en tout cas
19:50permettront
19:51d'améliorer
19:52la santé des français
19:53et en même temps
19:54à côté de cela
19:54oui il y a une politique
19:56de prévention
19:56sur la santé
19:57une autre politique
19:58en termes d'alimentation
19:59toutes les
20:01comment dire
20:01les municipalités
20:02par exemple
20:02qui ont développé
20:03les petits déjeuners
20:04dans les écoles
20:06contribuent à l'éducation
20:07à la santé
20:08à l'alimentation
20:08ça c'est important
20:10Alors excusez-moi
20:11on va parler de l'alimentation
20:12donc si ça vous pose
20:13un problème
20:13de suivre le débat
20:14La politique
20:16on est sur le budget
20:17on est sur le budget
20:19et bien taxons
20:21les industriels
20:22quand ils sont responsables
20:24d'aggraver
20:25les conditions de santé
20:26ils vont répercuter
20:27sur les prix
20:27de toute façon
20:28vous avez toujours
20:29la question
20:29vous êtes mal à l'aise
20:30comment vous faites
20:31pour que les industriels
20:32ne répercutent pas
20:33sur le prix
20:34dans le supermarché
20:35et bien je développe
20:36et je soutiens
20:36des épiceries solidaires
20:39la sécurité sociale
20:40de l'alimentation
20:41pour que les catégories
20:43populaires
20:43ne soient pas dépendantes
20:44de cette mal
20:45vous voulez que tout le monde
20:46parce qu'ils vont plus acheter
20:48demain
20:48parce qu'ils vont plus acheter
20:50les produits
20:51que vous avez augmenté
20:51c'est permettre
20:52qu'ils aient accès
20:53à une alimentation
20:53saine et bio
20:54et que les gros
20:56produits
20:56comment dire
20:57toute l'industrie agroalimentaire
20:58que vous soutenez
20:59que la FNSEA soutient
21:00qui nous donne de la merde
21:01dans nos assiettes
21:02et bien ça cesse
21:03et qu'en train d'alimentation
21:05saine et bio
21:05soit accessible à tous
21:07oui ça c'est important
21:08Olivier Rodoules
21:09on n'avait toujours pas parlé
21:10vous en mourrez d'envie
21:12non non
21:13j'en mourrez pas d'envie
21:13mais je pense
21:14il y a un commentaire
21:15c'est déjà
21:15la question c'est
21:16qui paie la taxe
21:17c'est que pour qu'il y ait
21:18un effet désincitatif
21:19il faut effectivement
21:20que les industriels
21:22répercutent sur les prix
21:22si les prix ne bougent pas
21:24les gens ne vont pas
21:24changer de comportement
21:25donc de fait
21:26implicitement
21:27il faudra
21:28que les industriels
21:29répercutent sur le prix
21:30et c'est ça qui va
21:31faire ou non changer
21:32le comportement
21:33de certaines personnes
21:34certaines personnes
21:35vont changer de comportement
21:36d'autres personnes
21:37vont payer la taxe
21:38sinon ça va se traduire
21:39au pouvoir d'achat
21:40ensuite si on part
21:41par exemple
21:42d'agriculture bio
21:43ou de circuit court
21:45effectivement
21:46c'est quelque chose
21:46qui est souhaitable
21:47mais ça représente
21:48le surcoût
21:48c'est naturel
21:49c'est plus contraignant
21:50en termes de production
21:51au moins à court terme
21:52et donc ça suppose
21:53effectivement
21:53qu'on les soutienne plus
21:54que la FNSA
21:56et les gros industriels
21:57de l'agrobusiness
21:59je ne serais pas pas
21:59demander des aides
21:59aux entreprises
22:00sur ce plateau
22:01mais par contre
22:01je propose qu'on la réoriente
22:03justement
22:04sur l'agriculture
22:05qu'on la réoriente
22:06en direction des paysans
22:07mais le même sujet
22:08de qui paye la taxe
22:09se pose aussi
22:10pour la taxe GAFARM
22:11parce qu'il n'y a pas
22:11trop de raisons
22:12que ce soit
22:12les GAFARM
22:13qui prennent la taxe à eux
22:14ils risquent bien
22:15de la répercuter
22:16sur les consommateurs français
22:17ça c'est un vrai sujet
22:18mais alors
22:18justement
22:19qui va être touché
22:20par cette hausse des prix
22:22s'il y en a eu
22:23une aurore malval
22:24quand on regarde par exemple
22:25le paquet de cigarettes
22:26coûte quoi ?
22:27une dizaine d'euros
22:2810-12 euros
22:29il pourrait être augmenté
22:30à 25 euros
22:31oui alors moi
22:33j'ai pas tout à fait
22:34forcément le même avis
22:35ou la même analyse
22:36sur le tabac
22:37ou sur les produits
22:39justement sucrés
22:40oui on peut
22:41les séparer
22:41et on n'incite pas
22:43évidemment
22:43nos téléspectateurs
22:44à fumer
22:44mais on voudrait juste
22:46évoquer le sujet
22:46qui sur le tabac
22:47et notamment sur les jeunes
22:48a permis d'éviter
22:51que des jeunes
22:51ne se mettent à fumer
22:52quand moi j'avais 14 ans
22:54le paquet coûtait 10 francs
22:56un paquet de 10 cigarettes
22:58donc c'était très facile
23:00de fumer
23:01quand on avait 14 ans
23:02je pense qu'aujourd'hui
23:03c'est peut-être
23:03un petit peu moins facile
23:04et d'ailleurs on le voit
23:05quand même
23:05chez les jeunes générations
23:07qui fument moins
23:07aussi à cause de cet effet prix
23:09si on met le paquet de tabac
23:11d'ailleurs à 25 euros
23:12ce qui est à peu près
23:13les prix qui se pratiquent
23:13d'ailleurs en Grande-Bretagne
23:15le paquet de tabac
23:16a toujours été très cher
23:17beaucoup plus cher
23:18que chez nous
23:19il y a forcément
23:20un effet
23:21c'est indéniable
23:21sur la question
23:22des produits sucrés
23:25de la taxe
23:25je suis assez
23:26enfin j'écoute ce débat
23:27avec attention
23:28parce qu'en fait
23:28il y a effectivement
23:29un vrai problème
23:30comment on fait
23:31pour empêcher
23:31les industriels
23:32de rajouter du sucre
23:33dans des boissons
23:34dans des plats
23:35qui n'ont absolument
23:36aucun besoin
23:36d'être sucrés
23:37en plus
23:38je pense à des carottes râpées
23:39à même des plats préparés
23:40qui sont
23:41où on rajoute du sucre
23:42parce que c'est addictif
23:43parce qu'on force
23:44les gens en fait
23:45à mal se nourrir
23:46et je parle de cette situation
23:47en France métropolitaine
23:48mais ça touche encore plus
23:50par exemple l'outre-mer
23:51aux Antilles
23:51on a des sodas
23:52qui contiennent
23:53plus de sucre
23:54que leur composition
23:55en France justement
23:57en France métropolitaine
23:59donc comment on lutte contre ça
24:01comment on force en fait
24:02comment on fait plier
24:03l'industrie agroalimentaire
24:05par rapport à ça
24:05parce qu'effectivement
24:06une taxe
24:07qui va rajouter
24:07quelques centimes
24:08sur une boîte
24:09une canette de coca
24:10je ne pense pas
24:11que ça suffise
24:12à changer les habitudes
24:13si vous étiez à l'Assemblée nationale
24:15c'est ce qu'a dit Marine Le Pen
24:16si vraiment par exemple
24:17les Vaudi
24:17c'est-à-dire ces prémix
24:18c'est-à-dire des mélanges d'alcool
24:19avec des produits
24:21style
24:21avec de la taurine
24:22des boissons énergétantes
24:23sont vraiment dangereux
24:24il y a eu des morts
24:25en Outre-mer
24:25donc oui il y a un problème
24:26on peut faire semblant
24:27qu'il n'y avait pas un problème
24:27mais si c'est mauvais
24:28on interdit
24:29à un moment
24:30si c'est dangereux
24:31on interdit
24:32on contrôle
24:32c'est le rôle du ministère de la santé
24:33le soda qui est juste
24:34un peu plus sucré
24:35même beaucoup plus sucré
24:36c'est pas tout à fait
24:38la seule chose
24:40qu'on peut faire
24:41moi je suis nutritionniste
24:42et j'ai fait beaucoup
24:43de formations
24:44dans les cantines
24:45dans les écoles
24:47sur l'éducation nutritionnelle
24:48je pense avoir
24:49une petite expérience
24:50c'est pas les prix
24:51qui vont changer
24:52c'est aider
24:52justement
24:53les enfants
24:54les parents
24:55à mieux connaître
24:56la composition des aliments
24:58à mieux s'alimenter
24:59mais c'est très simple
25:01certains n'ont pas le choix
25:02quand ils achètent des aliments
25:04c'est moins cher
25:04d'acheter des produits
25:06et de les assembler soi-même
25:07que d'acheter des produits
25:08déjà assemblés
25:09les carottes râpées
25:10j'ai une solution simple pour vous
25:11vous râpez votre carotte
25:13vous voyez
25:13vous voulez expliquer ça
25:15non mais je parlais pas pour moi
25:16parce que je pense pas
25:17je parle aussi pour les gens
25:19justement
25:19qui vont se nourrir
25:21et on le sait ça
25:21que les gens qui ont le moins de moyens
25:23achètent
25:24les produits
25:25et des produits
25:26qui sont très transformés
25:27je parle pas de moi
25:28mais attendez
25:28je parlais pas de vous
25:30mais je dis les carottes
25:30j'ai un moyen
25:31parce que vous avez donné un exemple
25:32je préfère
25:33qu'on mette des budgets
25:34pour aider les gens
25:35à les orienter
25:36pour justement
25:37s'organiser
25:38pour cuisiner rapidement
25:39avoir des produits simples
25:41les accompagner eux-mêmes
25:42plutôt que
25:43parce que qu'est-ce qui va se passer
25:44quand vous avez un SMIC
25:45avec deux enfants
25:46que vous allez faire vos courses
25:47et que votre gamin
25:48il va vous dire
25:48j'ai envie d'une bouteille de coca
25:49on peut boire un peu de coca
25:51enfin il faut arrêter
25:51c'est pas non plus un poison
25:52ça fait partie aussi de la vie
25:54le tout c'est l'excès
25:55qu'il faut pas faire
25:56et bien
25:57vous allez pas lui dire
25:58ah non hein
25:58tu n'auras pas de coca
25:59parce qu'on n'a pas d'argent
26:00tu vas acheter
26:01ta bouteille de coca
26:02tu vas la payer
26:02excusez-moi
26:03ou Fanta
26:03je cite plusieurs marques
26:04tu n'auras pas
26:06de mettre à dos
26:07les marques
26:07et donc
26:09et c'est les gens
26:11qui ont le moins
26:11qui vont payer plus
26:13à la caisse
26:13et c'est eux
26:14qui vont souffrir
26:14et c'est là
26:15où je trouve ça injuste
26:16moi je préfère
26:17qu'on prenne du temps
26:17pour leur dire
26:18à la place
26:19essayer de faire différemment
26:20cuisiner
26:21acheter des produits simples
26:23plutôt que d'aller
26:24taxer les gens
26:24en fait le problème
26:25c'est que toutes les associations
26:26qui font un travail formidable
26:27justement sur la question
26:28de l'alimentation
26:29elles voient leurs subventions
26:30complètement
26:30on revient aux subventions
26:32fondues dans le budget
26:33donc je pense qu'il faut
26:34agir avec
26:36les deux aspects
26:37oui
26:38si à un moment donné
26:39quand vous êtes dans le rayon
26:39de supermarché
26:40vous avez des produits
26:41qui sont moins chers
26:42parce qu'ils sont plus sains
26:43et que les produits
26:44les moins sains
26:44sont plus chers
26:45ça peut aider
26:46je pense
26:46nous sommes là
26:47dans le budget
26:48sur la partie
26:49recette
26:50du projet de loi
26:51de finance
26:51de la sécurité sociale
26:53nous ne sommes pas
26:53en train de débattre
26:54de tous les projets de loi
26:55que le gouvernement
26:56devrait faire
26:57devraient prendre
26:58ou que les députés
26:59les parlementaires
27:00pourraient étudier
27:01donc sur la partie recette
27:02nous estimons
27:03que ceux qui portent
27:04une responsabilité
27:06dans l'explosion
27:07des diabètes
27:08et bien à un moment donné
27:09ils doivent payer
27:09elles ne disent pas des diabètes
27:10madame
27:10vous dites n'importe quoi
27:11comme monsieur Mélenchon
27:12le diabète
27:13non mais madame
27:14je vous corrige
27:15parce que vous dites
27:15une fausse information
27:16le diabète
27:17de type 1 notamment
27:19qui est le plus répandu
27:19n'a rien à voir
27:20avec l'alimentation
27:21donc arrêtez de dire
27:22comme monsieur Mélenchon
27:23vous ne pouvez pas
27:24donner des fausses informations
27:24je ne suis pas
27:25dans la France Insoumise
27:26informez-vous par ailleurs
27:28c'est juste mon métier
27:30donc j'estime
27:30que c'est important
27:31de faire en sorte
27:32que les industriels
27:33doivent payer
27:35pour leurs choix
27:36qui sont contraires
27:37à la santé
27:37et à côté de cela
27:38bien sûr
27:39il y a une politique
27:40nécessaire
27:41sur la question
27:42de l'alimentation
27:43qui relève
27:44à la fois
27:44de l'accompagnement
27:46de l'éducation populaire
27:47les associations
27:47sont totalement attaquées
27:49dans le projet
27:51de budget
27:52de loi de finances
27:52et également
27:54il faut absolument
27:55prendre conscience
27:56qu'une autre politique
27:57pour permettre
27:58que l'alimentation
27:59sénévio soit accessible
28:00à tout le monde
28:01nécessite de respecter
28:02et d'avoir une autre politique
28:03vis-à-vis de nos paysans
28:04de l'agriculture
28:05et de favoriser
28:06les circuits courts
28:07Bien sûr
28:07et en même temps
28:08Victor Hérault
28:09que peut-on dire aussi
28:10aux Français
28:11qui se sentent
28:11de plus en plus fliqués
28:12où on leur dit
28:13voilà
28:14le paquet de cigarettes
28:15va coûter tant
28:16vous arrêtez de fumer
28:17vous arrêtez
28:18les gâteaux trop sucrés
28:19vous arrêtez
28:20les sodas trop sucrés
28:21est-ce que
28:22en quelque sorte
28:22l'État veut moraliser
28:24l'assiette des Français
28:24c'est ce que certains
28:25peuvent se dire ?
28:26Moraliser je ne sais pas
28:27mais c'est vrai que
28:28bon déjà
28:28c'est le grand remède
28:29français face à tout
28:30une taxe
28:31un problème
28:32une taxe
28:32c'est classique
28:33ça n'a jamais rien réglé
28:33mais on se dit
28:34peut-être en taxant encore plus
28:36mais en même temps
28:36il faut bien agir
28:37il faut bien faire quelque chose
28:38sur les cigarettes
28:38il faut reconnaître
28:39que je trouve moins stupide
28:41moi je suis contre la taxe
28:42par principe
28:42mais je trouve moins stupide
28:43d'augmenter d'un coup
28:44fortement le prix
28:45là ça peut dissuader
28:47certaines personnes
28:48d'acheter un paquet de cigarettes
28:49plutôt que la constante
28:51augmentation
28:52de quelques centimes
28:53qu'on a vu
28:53les dernières années
28:54l'Aménager n'est absolument
28:55pas d'accord
28:55non mais moi je vous ai dit
28:56il y a 10 ou 20 ans
28:57je ne le sens pas
28:58les 20 centimes en plus
28:59il y a 10 ou 20 ans
29:00à un moment
29:00on bouge
29:03les gens
29:03on est en train de tuer
29:05nos buralistes
29:07parce que les gens
29:07passent en Espagne
29:09passent en Belgique
29:10et l'Union Européenne
29:11qu'on nous a promis
29:11avec une uniformisation
29:12des tarifs
29:13et bien il n'y a rien derrière
29:14donc ils vont de l'autre côté
29:15on tue derrière
29:17nos buralistes français
29:18on a des gens
29:19qui vont acheter
29:20des cigarettes
29:20à la sauvette
29:21des cigarettes
29:22avec de la merde
29:23on retrouve
29:23des produits
29:24encore plus toxiques
29:25il faut se donner
29:26les moyens aussi
29:27de les contrôler
29:28ces cigarettes
29:29je suis d'accord
29:29mais il faut faire les deux
29:30donc la solution
29:31c'est pas de les laisser
29:32aujourd'hui il n'y a pas
29:33les moyens
29:33et ce soir
29:34si votre taxe la passe
29:35madame Simonnet
29:36il n'y aura pas plus de moyens
29:37vous l'avez dit vous-même
29:38on est là sur la partie
29:39du PNSS
29:41on n'est pas au pouvoir
29:43je ne suis pas
29:43et vous non plus
29:44et donc on n'a pas
29:45la capacité
29:45d'augmenter
29:46les moyens
29:47de contrôle
29:47il va falloir plus de force
29:48de l'ordre aussi
29:49pour pouvoir
29:49faire des contrôles
29:50donc du coup
29:50taxer les grandes entreprises
29:52taxer les riches
29:53ça peut permettre
29:53de faire en sorte
29:54qu'il y a plus de fonctionnaires
29:55et par rapport
29:55à votre objectif
29:56que il y ait plus de
29:58mais c'est quoi le problème
29:59avec la taxe du QMAN
29:59vous avez une obsession
30:01une obsession
30:02contre la taxe du QMAN
30:03c'est 2%
30:042% des patrimoines
30:06des 1800 personnes
30:08qui ont un patrimoine
30:09patrimoine productif
30:10qui ont un patrimoine
30:111880 millions d'euros
30:13il y a 1800 personnes
30:15qui sont concernées par ça
30:17oui
30:17faire une taxe
30:18de 2%
30:19ça leur en laisse
30:20c'est les 1800 personnes
30:21qui possèdent
30:22tout un tas d'entreprises
30:23je vous dis
30:23si on applique la taxe du QMAN
30:24madame Simonnet
30:25c'est pas les 1800 personnes
30:26que je défends
30:27c'est toutes les personnes
30:27qui bossent
30:28de près ou de loin
30:29pour cette personne-là
30:30l'énergie
30:30que toutes les nuances
30:31c'était la semaine dernière
30:32la taxe du QMAN
30:33on avait réussi à s'ébrasser
30:34la semaine dernière
30:35ou la semaine prochaine
30:35ce sera tout le temps
30:36la taxe du QMAN
30:37c'est vrai Victor Hérault
30:38c'est que
30:39de voir votre obsession
30:39à préserver
30:40les 1800 les plus riches
30:42de ce pays
30:42c'est hallucinant
30:44c'est hallucinant
30:44ça n'a rien d'une obsession
30:46deuxièmement
30:47j'aime bien l'économie
30:47ce qui est vrai
30:48c'est qu'il n'y a pas que la gauche
30:49qui en fait une obsession
30:49visiblement
30:50vous nous parlez
30:51ça vous fait peur
30:51qu'on va taxer les riches
30:53chez les grandes entreprises
30:53ça me fait peur
30:54ça me fait peur
30:54pour tous les employés
30:55c'est ce qui revenait
30:56beaucoup
30:57écoutez vous savez
30:58quand vous dites
30:59que la France
30:59à chaque fois
31:00la France
31:00elle est record man
31:01vous dites
31:02c'est pas je le dis
31:03c'est vrai
31:03c'est factuel
31:04la France
31:05elle est record man
31:0546%
31:06et c'est l'OCDE
31:07qui le dit
31:07pour bénéficier
31:09des soutiens
31:12de l'Etat financier
31:13pour rééquilibrer
31:15sans aucun contrôle
31:18vous avez 211 milliards
31:20211 milliards d'aides aux entreprises
31:22c'était le rapport du Sénat
31:24tout à l'heure vous étiez pour soutenir
31:28les producteurs locaux
31:28bien sûr
31:28avec les conditions sociales et écologiques
31:30nous on ne dit pas
31:31les 211 milliards d'aides aux entreprises
31:34on supprime tout ça
31:35on n'a jamais dit ça
31:35on dit les 211 milliards
31:38qui sont donnés aux entreprises
31:39sans aucune contrepartie
31:40c'est totalement inaccessible
31:42c'est une ponction
31:43on assèche les caisses de l'Etat
31:46pour les données aux entreprises
31:47c'est hallucinant
31:47c'est romain et bon
31:48attendez
31:48Olivier
31:49exiger une condition sociale
31:51et écologique
31:52ça c'est très intéressant
31:54justement
31:55Olivier Redoulas
31:56qu'essayez-vous de nous dire ?
31:59peut-être un point
32:01déjà sur
32:01toutes les taxes comportementales
32:03dont on parlait tout à l'heure
32:04en fait
32:04elles auraient leur sens
32:06en fait
32:07les économistes pensent
32:08effectivement
32:08que taxer
32:09les mauvais comportements
32:10il faut favoriser
32:11les meilleurs
32:12ça fait sens
32:13sauf que
32:13quand on a 45%
32:15quasiment 45%
32:17de préméments obligatoires
32:18ce genre de choses
32:19en fait
32:19butent sur
32:20la contrainte
32:21du poids des préméments obligatoires
32:23globaux
32:23ensuite sur les histoires
32:25de taxes du compte
32:252% du capital
32:27c'est énorme
32:27en fait
32:282% du capital
32:29c'est pas 2%
32:302% ça fait un petit chiffre
32:31mais en fait
32:32c'est la rentabilité
32:32assurée du capital
32:34donc en fait
32:34ça vous tue
32:35la croissance du capital
32:37et donc du socle
32:38le capital productif
32:39de l'économie
32:40vous avez 100 millions d'euros
32:41il vous en reste beaucoup
32:42vous inquiétez pas
32:43non non non
32:43si vous prenez l'ensemble
32:44du capital de l'économie
32:45la pension que vous faites
32:47on va pas pleurer la situation
32:47des gens qui ont plus de 100 millions d'euros
32:49c'est pas de l'eux
32:50qu'il faut pleurer
32:51c'est des autres qui vont en bâtir
32:52parce que vous avez prélevé
32:54ils n'ont pas 100 millions d'euros
32:55sur leur compte en banque
32:56ils n'ont pas 100 millions d'euros
32:57sur leur compte en banque
32:58madame Simonnet
32:59ça marche pas comme ça
33:00ils ont une usine
33:02ils ont des outils productifs
33:04justement Olivier Rodolais
33:05le RN toujours en soutien
33:06des ultra riches
33:07la suite va vous intéresser
33:09c'est des ultra riches
33:09qui créent de l'emploi
33:10madame Simonnet
33:10mais c'est logique
33:11vous êtes soutenu par Bolloré
33:12vous serez solidaires
33:13si ça ne vous en est pas
33:15j'aimerais poursuivre
33:16sur cette émission
33:18Thomas Ménager
33:19vous aviez dit
33:19que vous deviez partir
33:20mais nous vous séquestrons
33:21je voudrais juste
33:22vous faire réagir quand même
33:23sur cette question
33:24des patrons
33:24et vous aussi Daniel Simonnet
33:26mais vous aussi
33:28en fait vous êtes tous séquestrés
33:30je vous l'annonce
33:31je voudrais juste évoquer
33:33la question des patrons
33:34qui semblent pour la plupart
33:36au bout du rouleau
33:37en tout cas il y en a 300
33:38qui sont au bout du rouleau
33:39à en croire la tribune
33:40que 300 d'entre eux
33:41viennent tout juste de signer
33:43ils expriment leur ras-le-bol
33:44dans les colonnes de l'Express
33:46non aux taxes sur les entreprises
33:48regardez
33:48la France conserve
33:50année après année
33:51le taux de prélèvement obligatoire
33:52le plus élevé d'Europe
33:535 points au-dessus de la moyenne
33:55de la zone euro
33:56préserver l'entreprise
33:57disent-ils
33:58c'est préserver la France
33:59ce n'est pas défendre
34:01des patrons
34:01c'est défendre
34:02l'intérêt collectif
34:03sans entreprise
34:05pas de croissance
34:06sans croissance
34:07pas d'emploi
34:08et sans emploi
34:08pas de modèle social
34:09les entreprises
34:10et leurs salariés
34:11ont fait preuve
34:11d'une résilience
34:13remarquable
34:14et là j'ai presque terminé
34:15mais ils ne peuvent pas
34:16tout supporter
34:18le consentement
34:19à l'impôt
34:19oui
34:19la spoliation
34:20non
34:21trop
34:22c'est trop
34:22Thomas Ménager
34:24que dites-vous
34:24à ces patrons
34:25qui en ont ras-le-bol ?
34:27Moi je les entends
34:27je les comprends
34:28et objectivement
34:29je tiens quand même aussi
34:30ce soir à les rassurer
34:31c'est sûr que si on écoute
34:32et on suit en direct
34:34les débats à l'Assemblée Nationale
34:35je peux comprendre
34:36qu'ils soient paniqués
34:37mais aujourd'hui
34:38c'est la ministre
34:40qui l'a dit
34:40c'est même mon chalin
34:41qui l'a dit
34:41on est à une baisse
34:43notamment sur les PME
34:44les ETI
34:44de notre pays
34:45de 3 milliards
34:46on a obtenu hier
34:47grâce au Rassemblement National
34:49comme ça a été expliqué
34:50une baisse
34:51une suppression
34:52tout court
34:53mais une baisse
34:53des impôts de production
34:54et une suppression
34:55de la C3S
34:55encore un peu plus
34:57de 4 milliards
34:58donc parce que
34:58le vrai problème
34:59aujourd'hui
34:59c'est notre problème
35:00de compétitivité
35:01c'est-à-dire qu'à un moment
35:02il faut réindustrialiser
35:04notre pays
35:04recréer de la richesse
35:05et faire en sorte
35:06que ces chefs d'entreprise
35:07quand ils respectent les règles
35:09l'idée c'est pas
35:09qu'ils fassent n'importe quoi
35:10c'est pour ça qu'il y a eu
35:11un certain nombre
35:12d'évolutions et de votes
35:13ou le Rassemblement National
35:14beaucoup font n'importe quoi
35:15beaucoup font n'importe quoi
35:17mais non mais
35:17il y a quelques
35:19mais comme dans
35:19toutes les professions
35:20comme chez les politiques
35:21il y en a qui font n'importe quoi
35:22il y a des gens
35:23qui sont honnêtes
35:23et il y en a qui sont malhonnêtes
35:24quand il y a des grands groupes
35:25qui font remonter
35:26leur argent en Irlande
35:28pour ne pas payer
35:28les impôts en France
35:29ben là oui
35:30il faut les rattraper
35:31par contre ceux
35:32qui s'ennuient
35:33prennent des risques
35:34créent des emplois
35:35au risque
35:36de leur patrimoine personnel
35:38parce que
35:38les patrons
35:39c'est pas des héritiers
35:40alors il y en a
35:40qui parfois
35:41peuvent avoir
35:42une entreprise familiale
35:43mais la plupart
35:44ils ont pris des risques
35:45ils n'ont pas compté leurs heures
35:46et ils emploient du monde
35:47ils nourrissent des familles
35:48donc à un moment
35:49il faut les soutenir
35:50et il faut qu'on soit en capacité
35:51de les accompagner
35:52et d'arrêter de leur taper de choux
35:53il y a Sylvain Maillard
35:55qui voudrait réagir
35:55à ce que vous étiez
35:57en train de dire
35:57bonsoir
35:58vous êtes député ensemble
35:59pour la République de Paris
36:01merci d'être avec nous
36:02objectivement
36:03est-ce que les entreprises
36:04se font vraiment dépouiller ?
36:07ben écoutez
36:08en tout cas
36:08ce qui est certain
36:09c'est qu'être
36:09une entreprise française
36:11dans une concurrence
36:12internationale
36:13c'est de partir avec
36:14un boulet au pied
36:14c'est évident
36:16enfin ça date
36:17depuis longtemps
36:18on a baissé nous
36:19depuis 2017
36:20les impôts
36:21un peu plus de 30 milliards
36:22pour les entreprises
36:23mais c'est vrai
36:24que les impôts de production
36:25sont bien supérieurs encore
36:26à la moyenne européenne
36:28et donc il faut
36:28continuer à les baisser
36:29moi j'entendais tout à l'heure
36:30le rassemblement national
36:31je rappelle que
36:32la semaine dernière
36:33ils ont voté
36:34dans le budget
36:34un peu plus de 33 milliards
36:36supplémentaires de taxes
36:37taxes et impôts diverses
36:39et donc j'entends
36:40le double discours
36:41sur les plateaux
36:41de télévision
36:42ils sont les chantres
36:44des économies
36:46et des patrons
36:47mais dans l'hémicycle
36:49c'est pas ça qui vote
36:49Yves Gégaud nous a rejoint
36:52aussi
36:53bonsoir
36:53bonsoir
36:54merci d'être avec nous
36:55ancien ministre
36:56directeur de la publication
36:57de la lettre
36:57du Made in France
36:59je voudrais juste
37:00faire réagir
37:01Daniel Simonnet
37:01sur cette question
37:02est-ce que vous avez
37:03le sentiment
37:03que les chefs d'entreprise
37:04crient avant d'avoir mal ?
37:06en fait dans cet appel
37:07des chefs d'entreprise
37:08il y a des réalités
37:09extrêmement différentes
37:10et je pense que
37:11c'est pas du tout
37:12les mêmes intérêts
37:13entre des grands patrons
37:14voilà du 440
37:16des patrons qui ont
37:17énormément de
37:19voilà des entreprises
37:21avec des distributions
37:22de dividendes
37:23et puis si vous mettez
37:24dans le même paquet
37:24les artisans
37:26les PME
37:26les PMI
37:27enfin tout ça
37:27n'a rien à voir
37:28donc il y a vraiment
37:29il faut faire cette distinction
37:31et moi j'ai le sentiment
37:33hélas que dans ce budget
37:34on n'a pas
37:35on n'a pas arraché
37:36ce qu'on aurait dû arracher
37:37on a réussi à obtenir
37:39une majorité
37:40sur le fait
37:42que le chiffre d'affaires
37:43des multinationales
37:44réalisées en France
37:45puisse être taxé
37:46maintenant il va falloir
37:47mener des batailles
37:50pour que ce soit
37:50véritablement appliqué
37:51mais on n'a pas
37:53on n'a pas réussi
37:55je veux dire
37:55vous prenez par exemple
37:56la prolongation
38:01de la CDHR
38:03elle se fait
38:04mais à moitié prix
38:05sur cette année
38:06elle ne va pas
38:06rendre la même chose
38:07que l'an dernier
38:08pareil sur
38:09les grandes entreprises
38:10l'augmentation
38:12de la taxe
38:13de la femme
38:14ce n'est pas des grosses sommes
38:15je veux dire
38:16c'est 800 millions d'euros
38:18800 millions d'euros
38:18dans le budget
38:19ce n'est pas énorme
38:20enfin voilà
38:21il y a des réalités
38:21extrêmement différentes
38:22et par contre
38:23pour la sécurité sociale
38:24nous on voulait absolument
38:26la fin progressive
38:28de l'ensemble
38:29des exonérations
38:30parce que c'est ce qui plombe
38:31notre sécurité sociale
38:32et je pense que c'est très important
38:33pour une entreprise
38:35et bien que les gens
38:35puissent se soigner
38:36puissent être en bonne santé
38:37vous savez
38:38le problème c'est que
38:39toute la politique
38:40et je n'aimerais pas
38:40cette phrase là
38:41depuis que Macron est au pouvoir
38:43on nous a promis
38:44la politique de l'offre
38:45on fait des cadeaux
38:46aux grandes entreprises
38:46ça va ruisseler
38:47ils vont insister
38:48et ça va bien marcher
38:49ça ne marche pas
38:50nous nous disons
38:51il vaut mieux
38:51augmenter les salaires
38:52ça permettra
38:53de relancer l'économie
38:55ça permettra
38:55d'avoir des carnets de commandes
38:56et les entreprises
38:57et notamment
38:58les PME
38:58les PMI
38:59c'est ce qu'elles veulent
39:00des carnets de commandes
39:01Merci beaucoup
39:02Daniel Simonnet
39:02je vois que vous n'êtes
39:04absolument pas d'accord
39:05avec ça
39:05Yves Gégaud
39:06en revanche
39:06je suis désolée
39:07mais Sylvain Maillard
39:08n'est pas non plus d'accord
39:10je voudrais juste
39:11le faire réagir avant vous
39:12s'il vous plaît
39:13Sylvain Maillard
39:14Merci beaucoup
39:15puis il faut que je retourne
39:15après en commission
39:16pour essayer de lutter
39:18contre ces dizaines de taxes
39:20que nous propose
39:20tout le temps la gauche
39:21vous voyez le discours
39:22ambivalent de ce que
39:23vous venez d'entendre
39:24nous sommes pour les patrons
39:25il faut les petites entreprises
39:27les moyennes entreprises
39:28c'est très important
39:29et puis après on dit
39:29ah bah non
39:29on va augmenter le coût du travail
39:30le coût du travail
39:32est déjà 16 points
39:33au-dessus
39:34en France
39:3416 points au-dessus
39:35des Allemands
39:36en fait on fait partir
39:38nos entreprises
39:38nos PME
39:39nos ETI
39:40nos grandes entreprises
39:42avec des boulets au pied
39:44dans la concurrence internationale
39:45il ne faut pas se plaindre
39:46ensuite qu'on a tant de mal
39:47à réindustrialiser la France
39:49et les industries
39:50c'est ce qui permet
39:51d'avoir partout
39:52sur le territoire
39:53des emplois
39:54plutôt bien payés
39:55et qui permet
39:56de construire
39:57de la croissance
39:57et évidemment
39:58de payer notre modèle social
40:00donc on voit bien
40:01l'ambiguïté dans laquelle
40:02sont les oppositions
40:03nous on le dit
40:04très simplement
40:05à Renaissance
40:05nous on veut baisser
40:06les impôts
40:07et on veut baisser
40:08les impôts de production
40:09on veut faire en sorte
40:09que nos entreprises
40:10aillent bien
40:10qu'elles puissent dégager
40:12du bénéfice
40:12pour bien payer
40:13leurs salariés
40:13mais aussi
40:14permettre de payer
40:15notre modèle social
40:16parce que si on ne crée
40:17pas de la croissance
40:18nous n'aurons pas les moyens
40:19de payer notre modèle social
40:20donc non seulement
40:21une baisse des impôts
40:22et des économies
40:23ça c'est ce que nous voterons
40:24dans les prochains jours
40:25Merci beaucoup
40:26Sylvain Maillard
40:27d'avoir été avec nous
40:28dans BFM
40:29Grand Soir
40:30Yves Gégaud
40:30qu'est-ce que ça vous évoque
40:32tout ça ?
40:32Notamment cette tribune
40:33où 300 patrons
40:34n'en peuvent plus ?
40:37Oui je crois que
40:37j'ai entendu ce débat
40:38j'ai fait longtemps partie
40:40de l'Assemblée Nationale
40:41donc au fond
40:42je ne découvre rien
40:43mais
40:43je pense qu'on se trompe
40:46on a un débat
40:48où on a en gros
40:49une gauche
40:50qui dit
40:50il faut plus d'impôts
40:51les entreprises disent aujourd'hui
40:53écoutez on est les plus taxés
40:54au monde
40:54si vous voulez nous faire mourir
40:56continuer comme ça
40:57et puis on a
40:59une autre partie
41:00qui dit
41:00il faut moins de dépenses publiques
41:02je suis d'ailleurs
41:03assez d'accord
41:04avec cette idée là
41:05mais ce n'est pas si simple à faire
41:06parce que derrière
41:07le mot dépenses publiques
41:08il y a le service public
41:09personne ne dit
41:10que si on consommait
41:12plus de produits français
41:13on enrichirait le pays
41:15personne ne dit
41:16que le fond du sujet
41:17c'est les 700 milliards
41:18de produits importés
41:20qu'on va acheter
41:20avec joie et bonheur
41:22les Chines
41:23et autres produits
41:24qui viennent de Chine
41:25qui contrairement à ce que pense
41:27madame Simonnet
41:29ne payent pas
41:30les retraites
41:31des français
41:31quand vous achetez
41:33un produit étranger
41:33ils ne payent pas
41:34votre retraite
41:35il n'y a pas de cotisation
41:36à la sécurité sociale
41:37il n'y a pas de participation
41:39à la caisse commune
41:40et le sujet
41:41qui n'est pas traité
41:42et qui devrait être traité
41:44ce n'est pas de taxer plus
41:45c'est sans doute
41:47de diminuer la dépense
41:48mais c'est surtout
41:49de consommer
41:50beaucoup plus
41:50de produits français
41:51je vais faire un calcul simple
41:52si on diminuait
41:53de 15%
41:54les importations
41:55et qu'on remplaçait
41:57les produits importés
41:58par des produits
41:59made in France
41:59par exemple
42:00avec les marchés publics
42:01vous voyez les marchés publics
42:02en France
42:02c'est 170 milliards
42:05sur ce sujet
42:06si on diminuait
42:07de 15%
42:08ces importations
42:09on rentre 20 milliards
42:11chaque année
42:11dans les caisses publiques
42:12alors on se demande
42:13bien pourquoi
42:14personne ne se bat
42:15pour dire par exemple
42:16faisons comme
42:17les Etats-Unis d'Amérique
42:18qui depuis un siècle
42:19disent dans les marchés publics
42:21la moitié c'est les produits
42:22made in America
42:23je pense qu'on est à côté
42:25de la plaque
42:26je pense qu'on ne comprend plus
42:28que le modèle
42:29est en train de s'effondrer
42:30et le comprend non plus
42:31on ne l'explique plus aux gens
42:32les gens qui font la queue
42:34devant le BHV
42:35moi j'ai envie de leur dire
42:36vous voulez acheter
42:37des produits
42:38à 2 ou 3 euros
42:39pourquoi pas
42:40mais vous allez travailler
42:41jusqu'à 70 ans
42:42parce que ces produits
42:43ils n'auront pas financé
42:44votre retraite
42:45parce qu'il n'y a pas
42:46d'ouvriers français
42:47qui auront cotisé
42:48parce que ce n'est pas
42:49des entreprises françaises
42:50et à ma connaissance
42:51les entreprises chinoises
42:52ne financent pas
42:53la sécurité sociale
42:54donc vous voyez
42:55qu'il y a
42:55dans ce débat
42:56on se n'est enfermé
42:57dans des querelles d'idéologie
42:58dans une simplification
43:01outrancière
43:02et on oublie à mon avis
43:03de voir l'éléphant
43:04au milieu de la pièce
43:05mais il faut bien quand même
43:05diminuer les coûts de production
43:07pour permettre
43:07aux entreprises françaises
43:09de pouvoir baisser leur prix
43:11et pour que leurs produits
43:12puissent être consommés
43:14vous pensez
43:15que tout le monde
43:15peut acheter du Made in France
43:16dans tout
43:16non je pense
43:17qu'on se trompe
43:18là aussi
43:18pardon Laurence
43:19je pense que par exemple
43:21je n'ai pas l'impression
43:21qu'on puisse produire en France
43:23à des prix
43:24qui soient compétitifs
43:25ne serait-ce qu'avec nos voisins
43:26européens
43:26est-ce que je peux vous donner
43:27un exemple
43:28Toyota a fait le choix
43:31il y a 20 ans
43:33d'un pays d'Europe
43:34pour venir produire des voitures
43:35Toyota est une marque japonaise
43:37ils produisent depuis 20 ans
43:39en France
43:39ils ont sorti 5 millions
43:41de voitures
43:41qui vendent dans toute l'Europe
43:42ils ne sont pas compétitifs
43:43l'inverse c'est vrai
43:44l'inverse c'est vrai
43:45avec des voitures françaises
43:47bien sûr qu'ils sont compétitifs
43:48quant aux prix bas
43:50je suis bien d'accord
43:51que celui qui n'a
43:52pas beaucoup d'argent
43:53il faut qu'il trouve
43:54des prix bas
43:54mais contrairement
43:56à ce qu'on pense
43:56par exemple sur Chine
43:57les gens
43:59n'économisent pas
44:00ils dépensent
44:01la même somme qu'avant
44:02simplement
44:02ils ont plus
44:03de produits
44:03moi je vais vous donner
44:04un contre exemple
44:05si vous me permettez
44:06vous ne m'avez pas
44:07laissé moi-même
44:07vous savez
44:08ça fait 20 minutes
44:09que j'attends pour parler
44:11il faut pouvoir au moins
44:11finir une phase
44:12il faut vous en prendre
44:13à moi monsieur Gégo
44:13non non mais je ne m'en prends
44:14à personne
44:15vous n'avez pas de problème
44:16je comprends la actualité
44:17ce que je veux dire simplement
44:18c'est que
44:19si les gens
44:21n'avaient pas
44:22la frénésie de consommation
44:23si on n'avait pas expliqué
44:24qu'il fallait acheter
44:2510 produits
44:26au lieu d'en acheter un
44:27on aurait peut-être
44:28une société plus raisonnée
44:30alors bien sûr
44:31qu'il faut baisser
44:31les coûts de production
44:32bien sûr qu'il faut
44:34faire accepter au patronat
44:35la chose suivante
44:36c'est que l'économie
44:38de production
44:38est plus importante
44:39que l'économie
44:40de distribution
44:40ou que l'économie bancaire
44:42oui il faut supprimer
44:43les 500 millions d'euros
44:44de crédits à pourcharge
44:46des banques
44:46qui ne servent à rien
44:47pour les donner
44:48à ceux qui produisent
44:49oui il faut baisser
44:50pour être compétitif
44:52mais on n'est pas si loin
44:53que ça de la compétitivité
44:55il y a simplement
44:56un aveuglement
44:57qui nous fait dire
44:57toujours la même chose
44:58et souvent des choses fausses
45:00vous faites réagir
45:00dans un instant
45:01Laurent Sey
45:01s'il vous plaît
45:02ne m'en voulez pas
45:03Paul Boivin
45:03nous attend aussi
45:05bonsoir
45:06merci d'être avec nous
45:07vous êtes délégué général
45:08de la Fédération
45:09des entreprises
45:10de boulangerie
45:10pâtisserie
45:11vous avez signé
45:12cette tribune
45:13vous n'avez pas l'air
45:14très en colère
45:15là quand on voit
45:15votre visage
45:16mais il me semble
45:17que vous l'êtes
45:17je voudrais reprendre
45:19les mots
45:20de l'ancien patron
45:21du MEDEF
45:21Geoffroy Roux de Bézieux
45:23qui dit que finalement
45:24les députés
45:25passent leur temps
45:26à faire des petits
45:27calculs politiques
45:28pour gagner des électeurs
45:29et qu'ils ne mènent pas
45:30la bonne bataille
45:30est-ce que vous êtes
45:31d'accord avec ça ?
45:32il a parfaitement raison
45:33j'utilise même
45:34un autre terme
45:35c'est véritablement devenu
45:37on l'a vu ces dernières heures
45:39et heureusement
45:39qu'on revient un peu
45:40à la raison ce soir
45:42c'est vraiment devenu
45:43la foire du trône
45:44à celui qui pour briller
45:45aurait la meilleure idée
45:46d'animation
45:47et d'attraction fiscale
45:49donc celle qui ferait
45:50le plus d'étincelles
45:51on est parti dans un délire
45:52total dans ces débats
45:54c'est comme ça
45:55qu'on l'a vécu
45:55et c'est aussi pour ça
45:56qu'en tant que représentant
45:57de la boulangerie
45:58boulangerie-pâtisserie
45:58française
46:00j'ai signé cette tribune
46:02évidemment
46:02au nom de nos adhérents
46:03qui sont à 95%
46:05des PME-TPE
46:07inscrites
46:07et très très impliqués
46:09dans le territoire
46:10est-ce que vous avez
46:11le sentiment
46:11Paul Boivin
46:12d'être devenu
46:13des boucs émissaires
46:14vous les entrepreneurs ?
46:16on entend
46:17ces dernières semaines
46:18à travers ces budgets
46:18ces débats
46:20pardon
46:20ce que je veux
46:21ce qu'on ressent
46:21ce que nos adhérents
46:23ressentent
46:23pour échanger avec eux
46:24ces derniers jours
46:25ces dernières heures
46:25c'est ce sentiment
46:27permanent
46:28de l'agro-bashing
46:29on a une pépite française
46:31soyons en pierre
46:32vraiment
46:33l'industrie
46:34de l'alimentation française
46:35du champ à l'assiette
46:37est une des meilleures
46:38au monde
46:39on nous l'envie
46:40on l'exporte
46:41et on passe notre temps
46:43à essayer
46:44de la détruire
46:45de détruire son image
46:46j'entendais des propos
46:48tout à l'heure
46:48qui disent
46:48qu'on vend de la merde
46:49c'est juste inacceptable
46:51vous crachez à la figure
46:52de l'ensemble
46:53de l'écosystème
46:54vous ne rendrez
46:55je ne sais pas
46:56si vous vous rendez compte
46:57de la violence
46:58des propos
46:58pour des gens
46:59qui se lèvent tôt
47:00tous les jours
47:01pour nourrir
47:01du mieux possible
47:03et encore une fois
47:04parmi les meilleurs au monde
47:06les français
47:07tous les jours
47:07Laurent Saillet
47:10justement
47:11en contre-exemple
47:12où je disais
47:13qu'il fallait vraiment
47:13faciliter la vie
47:14des entreprises
47:15pour pouvoir
47:16produire moins cher
47:17je vais vous donner
47:18l'exemple
47:18des fruits et légumes
47:19par exemple
47:20en France
47:21on a un don
47:22c'est qu'on surtranspose
47:23les normes
47:23c'est-à-dire
47:24qu'on veut être
47:24encore plus
47:25dans la norme
47:26que le reste
47:27de l'Europe
47:27moi au Parlement européen
47:28parfois j'étais obligée
47:29de voter des normes
47:30plus importantes
47:31pour permettre
47:32à la France
47:33d'être à nouveau
47:33compétitive
47:34parce qu'elle s'était
47:36déjà imposée
47:37encore des normes
47:37supplémentaires
47:38plus le coût du travail
47:39puisque ces 10 points
47:41du PIB en France
47:42les cotisations
47:42employeurs
47:43c'est 7,6
47:44en moyenne européenne
47:45donc ça veut dire
47:46que quand vous fabriquez
47:47une tomate en France
47:47entre les normes
47:49qui vous sont imposées
47:50notamment au niveau
47:50des emballages
47:51je vous dis ça au hasard
47:52mais il y a beaucoup de choses
47:54quand même
47:54qui coûtent beaucoup plus cher
47:55en France qu'ailleurs
47:55plus le coût du travail
47:57votre tomate
47:58elle va coûter tellement cher
47:59que si vous voulez
48:00si vous prenez quelqu'un
48:01qui a peu de moyens
48:02il ne peut pas s'acheter
48:03une tomate française
48:04même s'il le veut
48:05si vous avez 3 enfants
48:062 SMIC
48:07même si vous avez envie
48:08de consommer français
48:09vous aurez du mal
48:10à acheter votre tomate française
48:11et vous achèterez
48:12une tomate importée
48:13voilà juste un exemple
48:14parce que moi le combat
48:15je pense que certes
48:16il est d'orienter les français
48:17pour consommer français
48:18mais surtout de leur permettre
48:20et pour leur permettre
48:21c'est de baisser
48:22les coûts de production
48:24pour que la France
48:25soit compétitive
48:26c'est d'augmenter les salaires
48:27pour que les français
48:28puissent participer
48:29parce que voilà
48:30des années qu'on dit
48:31on va vous importer
48:32des produits
48:33qui ne respectent pas
48:34nos normes
48:34et vous allez pouvoir
48:35vous les payer
48:36et du coup
48:37on n'augmente pas les salaires
48:38on n'a jamais eu le courage
48:39de dire aux français
48:40cette politique là
48:41elle aura une conséquence
48:43c'est que non seulement
48:43le modèle social
48:45s'effondrera
48:45mais qu'en plus
48:46ces salaires
48:47ça peut être baisser
48:49les cotisations
48:49mais évidemment
48:50cette année
48:51vous pouvez financer autrement
48:52par exemple
48:53en taxant
48:54les 800 000 colis
48:55qui arrivent chaque année
48:56de Chine
48:56vous mettez une taxe
48:57de 50 euros
48:58ça fait 20 milliards
48:59juste une chose
48:59les salaires
49:00tout le monde va mieux
49:01reler dessus
49:01mais on a augmenté
49:022,1% cette année
49:03et l'inflation 1,1%
49:05donc on ne peut pas
49:05non plus dire
49:06que les salaires
49:07n'augmentent pas
49:08malheureusement
49:09pas assez
49:09oui
49:09d'accord
49:11pas assez
49:11donc il faut baisser
49:12les coûts de production
49:13parce que l'entreprise
49:14ne va pas augmenter
49:14les salaires
49:15sur un claquement de doigts
49:16l'entreprise
49:17va pouvoir augmenter
49:17les salaires
49:18si par ailleurs
49:19elle est moins taxée
49:20allez je voudrais
49:21qu'on retrouve
49:21notre journaliste
49:23Laura Combeau
49:23depuis l'Assemblée Nationale
49:25bonsoir Laura
49:25que se passe-t-il
49:27en ce moment
49:27derrière vous ?
49:29oui et bien écoutez
49:31il y a deux amendements
49:32qui ont été adoptés
49:33par les députés
49:34pour l'heure
49:35celui visant
49:36à rendre
49:36le Nutri-Score
49:37obligatoire
49:38sur tous les aliments
49:39et puis
49:40il y a également
49:41un amendement
49:42qui vise à augmenter
49:43la taxe sur les prémixes
49:45les prémixes
49:45ce sont ces boissons
49:47alcooliques
49:48comme le Vaudi
49:49notamment très populaire
49:50auprès des jeunes
49:51ces mélanges d'alcool fort
49:52et de boissons énergisantes
49:54mais pour le reste
49:55tous les débats
49:56ont été très agités
49:58tout au cours
49:58de la soirée
50:00et la plupart
50:01des amendements
50:01notamment sur ces fameuses
50:03taxes comportementales
50:04ont été rejetés
50:05notamment pour mieux réguler
50:07les sachets de nicotine
50:08rejeter également
50:09les taxes supplémentaires
50:10sur les canettes
50:11de boissons énergisantes
50:12encore sur les boissons
50:14alcooliques
50:14ou encore sur les produits
50:16avec des sucres ajoutés
50:18globalement
50:18on a vu toute la soirée
50:19une opposition très marquée
50:21avec les députés
50:22notamment les députés
50:23socialistes
50:24qui cherchent
50:24à combler
50:25le déficit
50:26de la sécurité sociale
50:27tout en prenant
50:27des mesures
50:28pour la santé
50:29des français
50:30ils s'en prennent
50:31notamment
50:32au Rassemblement National
50:33qu'ils accusent
50:34d'avoir passé
50:35des accords
50:36avec les lobbies
50:37puisque les parlementaires
50:38du Rassemblement National
50:39et bien eux
50:40ont affirmé
50:41toute la soirée
50:42que ces mesures
50:42mettaient en danger
50:43le portefeuille
50:44des français
50:45et plus généralement
50:46toutes les filières
50:48de l'économie française
50:50en tout cas
50:50le gouvernement
50:51demande à l'Assemblée
50:52de terminer
50:53d'examiner
50:54le volet recette
50:56de ce budget
50:56de la sécurité sociale
50:58dès ce week-end
50:58pour pouvoir passer
50:59dès la semaine prochaine
51:00à la partie des dépenses
51:02Merci beaucoup
51:03Laura Combo
51:05depuis l'Assemblée Nationale
51:06on a passé
51:07on a passé
51:07l'avance
51:08de l'Assemblée Nationale
51:09de l'Assemblée Nationale
51:09de l'Assemblée Nationale
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