- il y a 22 heures
Tous les matins, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Renaud Dély
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00:00...
00:00Bienvenue dans Les Informés, vous nous écoutez sur France Info Radio,
00:11vous nous regardez sur France Info TV, Canal 16.
00:14Bonjour Renaud Deligny.
00:15Bonjour Agathe.
00:16On parle de deux sujets aujourd'hui.
00:18Pourquoi rétablir le service militaire et puis nationaliser ArcelorMittal ?
00:23De quoi sauver la Syrie ou un gouffre financier qui ne réglera rien,
00:27comme le dit Bercy ? Ce matin, pour nous éclairer, nos informés,
00:31Myriam Ancawa, présentatrice de l'émission Tout est politique,
00:3418h, 20h, vendredi, samedi, dimanche sur France Info TV.
00:38Bonjour Myriam.
00:39Bonjour Agathe.
00:39Louis Ouzalter, journaliste politique au Figaro.
00:41Bonjour Louis.
00:42Bonjour.
00:43Et Fanny Guinochet, notre éditorialiste, économie à France Info.
00:47On commence donc Renaud avec notre premier sujet,
00:49vers le retour d'un service national volontaire.
00:52Pourquoi faire ?
00:53Près de 30 ans après la suppression du service national obligatoire
00:56par Jacques Chirac.
00:57Emmanuel Macron devrait donc annoncer à l'occasion d'un déplacement
01:00dans les Alpes, devant la 27ème brigade d'infanterie de montagne,
01:05le retour d'un service militaire basé sur le volontariat.
01:10Il l'avait d'ailleurs déjà esquissé lors de son discours aux armées
01:13le 13 juillet dernier.
01:15Ce service volontaire pourrait être d'une durée de 10 mois.
01:18Il serait rémunéré de plusieurs centaines d'euros.
01:20Et puis, attention, il ne s'agit pas, et ça le chef de l'État l'a répété avant-hier encore,
01:24d'envoyer ses futurs réservistes sur le front en Ukraine.
01:28Alors, à quoi va servir ce service volontaire ?
01:31Et puis, en quoi est-il vraiment utile aujourd'hui au format de nos armées,
01:35notamment dans le contexte géopolitique incertain ?
01:38Voici ce qu'on disait ce matin sur l'antenne de France Info.
01:40Jean-Marie Boquel, l'ex qui fut secrétaire d'État à la Défense.
01:45Aujourd'hui, on sait que sur les prochaines années,
01:48l'engagement, le volontariat, la réserve militaire,
01:52qui est déjà très importante, n'y suffiront pas.
01:54Donc, le service volontaire, on verra ce qui sera précisément annoncé,
02:00mais devra y contribuer et devra permettre également
02:03d'être une sorte de vivier de ceux qui auront fait,
02:07c'est peut-être 10 mois, pour ensuite devenir réserviste,
02:11voire prendre un engagement plus long.
02:13Donc, un nouveau dispositif qui entre évidemment dans le contexte géopolitique actuel.
02:18Quelques jours aussi, après les propos tenus par le chef d'État-major des armées,
02:21Fabien Mandon, qui expliquait que face à la menace russe
02:23et à l'hypothèse d'une attaque russe contre un pays de l'OTAN
02:27à l'horizon de 4 ou 5 ans, le pays, je le cite,
02:29devait être accepté de perdre ses enfants.
02:32Même si, dans le cas précis, je le répète, Emmanuel Macron a dit
02:34qu'il ne s'agissait pas d'envoyer ses futurs réservistes au front en Ukraine.
02:39Et puis, rappelons aussi que Jean-Marie Boquel,
02:41qu'on vient d'entendre, ancien secrétaire d'État à la Défense,
02:43a été lui-même frappé par un tel drame,
02:46puisqu'il a perdu son fils dans l'opération Barkhane au Mali.
02:50C'était en 2019.
02:52Pourquoi rétablir le service militaire aujourd'hui, Louis de Zalter ?
02:55Alors déjà, il faut revenir au cheminement d'Emmanuel Macron autour de cette idée,
02:57parce qu'il y a eu quand même quelques zigzags.
02:59Sa grande idée avant, c'était un service national universel
03:02qui, en fait, n'avait pas une vocation uniquement militaire.
03:06C'était des séjours de cohésion entre jeunes, en quelque sorte,
03:10qui ont ni le succès espéré,
03:12qui n'ont jamais trouvé de sens, de place,
03:15par manque d'encadrement, par manque de clarification
03:18sur ce à quoi servait vraiment ce SNU.
03:21Donc là, il y a un recentrage évident sur les questions militaires,
03:24pour deux raisons.
03:25D'abord, il y a le contexte géopolitique qu'évoquait Renaud
03:28avec les menaces extérieures, à commencer par celle de la Russie.
03:31Il y a aussi, sans doute, cette nécessité de retisser un lien entre l'armée et le pays,
03:37parce que depuis que Jacques Chirac a suspendu,
03:38c'était le terme à l'époque, le service militaire,
03:42donc la conscription obligatoire pour tous les jeunes hommes dans les années 90,
03:47ça a coïncidé avec l'effacement, évidemment, de la menace à l'Est,
03:51peu après l'effondrement de l'Union soviétique.
03:54Le monde entrait dans une sorte de paix.
03:56En tout cas, on n'a pas eu de conflit de haute intensité,
03:59et particulièrement pendant ces années-là.
04:02Et sans doute que ça n'a pas coupé,
04:05mais ça amoindrit la connaissance, la familiarité des Français,
04:10et notamment de la jeunesse avec l'armée.
04:11Alors même qu'il y a un bon a priori de la jeunesse sur l'armée,
04:13puisque dans les sondages sur les institutions
04:16à lesquelles les Français ont le plus confiance,
04:18on voit que l'armée arrive dans les premières positions,
04:20et notamment dans la jeunesse.
04:21C'est-à-dire que ce n'est pas parce que ce sont des jeunes
04:22qui ont une plus grande défiance à l'égard de l'armée,
04:24c'est presque le contraire.
04:25Il y a un bon a priori de confiance de la jeunesse
04:27à l'égard de l'armée française.
04:29Mais il y a un manque de connaissances,
04:31et c'est vrai que pour plusieurs générations maintenant,
04:33on ne sait pas ce qu'est être militaire,
04:35on ne sait pas comment ça marche exactement,
04:36on ne sait pas comment ça fonctionne,
04:38et on n'est pas forcément familier des enjeux géostratégiques,
04:41des enjeux de défense,
04:42dans un contexte où ils prennent de plus en plus d'acuité,
04:44évidemment, avec les menaces.
04:47Donc sans doute qu'il y a cette idée,
04:48au-delà évidemment du symbole,
04:50de voir des jeunes qui vont sans doute aller faire ce service-là,
04:55dans lequel on va avoir un tout petit rétablissement d'un service,
04:58même si évidemment ça n'aura rien d'obligatoire,
05:00il y a sans doute ce lien-là qui est à recréer dans les temps qui courent.
05:02Et il y a aussi un responsable politique de gauche
05:05qui me disait, il y a quelques jours en off,
05:07pas devant la caméra,
05:09que dans cette période aussi de troubler
05:13avec une société de plus en plus violente,
05:15c'était aussi nécessaire d'avoir des personnes
05:20qui sont capables de se défendre.
05:22Est-ce qu'il y a cette idée aussi,
05:23Myriam Ancawa,
05:24que la sécurité doit être l'affaire de tous
05:27et qu'il faut élargir le plus possible
05:30le nombre de personnes qui seraient capables
05:31de défendre dans des situations difficiles ?
05:33Il y a deux idées.
05:34Il y a l'idée qu'effectivement,
05:35on a 200 000 militaires d'actifs aujourd'hui
05:38et que très clairement,
05:40la masse nécessaire n'est pas complètement atteinte,
05:42non pas pour aller sur le terrain
05:44dans une situation de confrontation armée,
05:47mais pour avoir à l'arrière suffisamment de réservistes.
05:49Il y a quand même cette idée,
05:50Jean-Marie Bockel le disait,
05:51de passerelle entre ce SNV,
05:54ce service national volontaire,
05:56et la réserve.
05:57Parce que tous ceux qui seraient amenés
05:59à vouloir continuer
06:00pourraient intégrer cette réserve
06:01qui aurait des missions arrières
06:03en cas de conflit
06:04ou en cas de menaces terroristes
06:06ou armées ou de guerre.
06:09Je trouve que l'expression du président
06:11ce fameux pacte nation-armée
06:15est intéressant.
06:16Qu'est-ce que c'est un pacte ?
06:17C'est un contrat.
06:19C'est un contrat pas comme les autres.
06:22Le pays délègue,
06:24donne un mandat à son armée
06:26et lui donne le droit de tuer
06:27pour se protéger.
06:29Donc c'est pas rien quand même.
06:30Et on a un peu oublié ce pacte.
06:33Et tous les militaires vous disent aujourd'hui,
06:35face à la menace,
06:36on ne gagne pas une guerre
06:37qu'avec son armée,
06:39on gagne une guerre avec sa nation.
06:41Et donc, cette question du lien,
06:43ça peut paraître abstrait.
06:45Mais aujourd'hui,
06:46il me semble que ce n'est pas
06:46complètement idiot
06:47de raffermir,
06:48là je parle vraiment
06:49comme Emmanuel Macron,
06:50mais c'est un terme
06:51qui sont forts ces mots,
06:53raffermir ce lien.
06:55Donc il y aura peut-être
06:55des besoins très concrets derrière,
06:58encore faut-il le financer,
06:59Fanny Guinochet nous dira
07:00si c'est possible ou pas,
07:01mais dans ces temps
07:03où parfois il y a
07:04une apathie générale
07:05face à la menace,
07:06voire une certaine forme de déni
07:07ou de même de l'acheter,
07:09il me semble que c'est bienvenu.
07:11Renaud Deli ?
07:11Pour répondre à la question
07:13que vous ne m'avez pas posée,
07:13Agathe,
07:14mais sur ce responsable de gauche
07:15dont j'ignore,
07:16il y en a qui vous a dit,
07:17mais vous avez raison,
07:18non, non, mais,
07:19qui vous disait,
07:21donc ce que vous disiez,
07:21que la restauration
07:23de ce type de service militaire,
07:24ça pouvait aussi servir
07:25à se défendre
07:26dans ce contexte de troupes,
07:27y compris intérieures,
07:28dans le quotidien,
07:29j'espère bien
07:29qu'il n'y a pas cette attention,
07:30bien sûr,
07:31j'espère bien
07:31qu'il n'y a pas ce but-là.
07:33Pourquoi ?
07:34Parce que ceux qui sont chargés
07:35de faire respecter l'ordre
07:36dans le pays,
07:37il y a des institutions pour ça,
07:38à commencer évidemment
07:39par la police,
07:40et ce n'est pas le fait
07:41de faire un service militaire
07:42volontaire,
07:44donc de dix mois,
07:45qui doit ensuite autoriser
07:46chacun à lui-même,
07:48justement,
07:48faire régner l'ordre
07:49en quelque sorte.
07:50S'il s'agit de,
07:51je caricature un petit peu
07:52le propos de cet élu,
07:54mais qui est une forme
07:55d'esprit de militien
07:56en chacun d'entre nous,
07:58je vais vous faire un aveu.
07:59En même temps,
08:00comme dit Emmanuel Macron,
08:00ils ne seront pas non plus
08:01envoyés en Ukraine.
08:02Oui, bien sûr.
08:02Et ce ne seront pas
08:03des militaires professionnels ?
08:04Je rejoins ce que disait
08:04Miriam Ancawa
08:05sur la nécessité
08:06d'un lien armé-nation
08:08par rapport à des menaces extérieures
08:09et puis par rapport
08:10même à un certain sentiment
08:11national et patriotique,
08:12éminemment républicain.
08:14Mais je vais vous faire un aveu,
08:15moi qui suis très vieux,
08:15j'ai fait mon service militaire
08:16il y a donc très longtemps,
08:18je ne suis évidemment pas
08:20en charge de faire respecter
08:21l'ordre dans les transports publics
08:23ou autres aujourd'hui.
08:24J'interviendrai peut-être
08:25comme n'importe quel citoyen
08:26et encore,
08:27si j'en ai le courage,
08:27je n'en sais rien.
08:28Mais ce n'est pas
08:29c'est la formation
08:30que j'ai requise à l'époque
08:31qui faisait de moi
08:32potentiellement
08:33quelqu'un
08:34qui pouvait intervenir
08:34à la place
08:35de quelqu'un
08:35qui est chargé
08:36de faire respecter
08:36l'ordre dans le pays,
08:37un policier ou autre.
08:39Il y a un problème
08:39évidemment dans la restauration
08:41de ce service militaire
08:43obligatoire
08:43dont il faut parler,
08:44c'est quand même
08:44la question des gros sous.
08:46C'est combien ça coûte ?
08:47C'est une des raisons
08:48pour lesquelles d'ailleurs
08:49le service national obligatoire
08:51avait été suspendu
08:52comme l'a rappelé
08:52l'Ouest à terre,
08:53c'est que ça coûtait
08:53extrêmement cher.
08:54La France n'a pas du tout
08:55les moyens
08:56d'en rétablir
08:57un obligatoire.
08:59Quel va être le coût
08:59de ce dispositif
09:01volontaire partiel
09:02qui va lentement
09:03monter en charge ?
09:04Il faut rappeler
09:04que c'est aussi
09:05une des raisons
09:06le manque d'argent
09:06du naufrage
09:07qui a été celui
09:08du SNU,
09:09le service national
09:09diversif.
09:10Manque d'investissement
09:11parce que manque de moyens,
09:12Fanny Guinochet,
09:13aujourd'hui les caisses
09:14sont vides,
09:15est-ce qu'on peut se permettre
09:16d'avoir un service
09:18national volontaire
09:19qui a un peu de consistance
09:20avec les moyens
09:20que l'on a ?
09:21Déjà on va voir
09:22s'il y a un budget
09:22parce que je rappelle
09:24qu'un des enjeux
09:26de ce budget,
09:28du vote du budget,
09:28c'est de permettre
09:29aux armées
09:30d'avoir une augmentation
09:31de leur enveloppe
09:33et ce n'est pas
09:34une petite augmentation,
09:35c'est une augmentation
09:36de quasiment 7 milliards d'euros,
09:376,7,
09:38c'est ce qui est prévu.
09:39S'il n'y a pas de budget,
09:40c'est une loi spéciale
09:41et donc les 6 milliards
09:42en plus que l'armée attend,
09:44ils passeront à l'as
09:45pour être très clair,
09:46déjà.
09:47Ensuite,
09:47c'est vrai que
09:48cette formule
09:49d'un service volontaire,
09:52c'est une façon
09:53de faire naître
09:55un esprit de défense
09:56parmi les jeunes
09:57et c'est nettement
09:58moins coûteux
09:59qu'un service obligatoire
10:01comme l'ont fait
10:01certains pays,
10:02il y a une dizaine
10:02de pays européens,
10:03un service obligatoire,
10:05il y a eu des estimations
10:06faites par le Haut Commissariat
10:07au Plan
10:08et France Stratégie,
10:09on n'est pas loin
10:09de 15 milliards d'euros par an,
10:11on n'en a absolument pas
10:12les moyens,
10:13vous voyez,
10:13alors que si on fait,
10:16alors il faut voir
10:16les évaluations,
10:17mais un service volontaire,
10:20c'est autour de 2 milliards
10:22d'euros par an,
10:23ça dépend...
10:23Pour 50 000 jeunes,
10:24je crois,
10:242 milliards pour 50 000 jeunes.
10:25Voilà, ça dépend
10:26le nombre de jeunes
10:27que l'on inscrit dedans,
10:28mais vous voyez,
10:28le ratio n'a rien à voir,
10:31c'est vraiment...
10:32Après, la question
10:33de ce service,
10:34la question que se posent
10:35les armées aujourd'hui
10:36qui sont effectivement,
10:37alors peut-être que
10:37le général Mandon
10:39l'a dit de façon maladroite
10:40et un peu forte,
10:43face à un risque de menace,
10:44non pas sur notre sol,
10:45mais si on était exposé
10:48à une menace russe,
10:50notamment,
10:52c'est d'essayer
10:53de faire en sorte
10:53que l'armée
10:54ne soit pas complètement
10:55déconnectée
10:56de la population
10:58et pour cela,
10:59qu'il y ait un certain
10:59nombre de réservistes.
11:00Alors les réservistes,
11:01ça peut aussi être
11:02des citoyens lambda,
11:04la plupart des réservistes,
11:06ils ont une vie,
11:07ils sont cadres
11:08dans des entreprises,
11:09ils sont employés,
11:09ils sont salariés
11:10et c'est une mise à disposition
11:12à un moment T
11:13de leurs compétences
11:16et c'est là-dessus
11:17que travaille beaucoup
11:18l'armée en disant
11:19si demain,
11:20il y avait un conflit
11:21ou si on rentrait
11:22dans un niveau
11:23de menace supérieure,
11:24comment la nation
11:25derrière l'armée
11:26ferait front
11:27et c'est très important
11:29parce que
11:29quand vous regardez,
11:30alors on a beaucoup
11:31focalisé sur le discours
11:33du général Mandon
11:34mais avant lui,
11:35le général Burka
11:36a dit au mois de juillet
11:37l'état de la menace
11:38un peu dans les mêmes termes
11:39et il a dit cette phrase
11:41que peu ont relevé,
11:43un des enjeux principaux
11:45ce sera
11:45qu'il y ait une cohésion nationale.
11:48L'inquiétude du gouvernement
11:49aujourd'hui,
11:50c'est que demain
11:51si on entrait
11:51parce qu'un pays de l'OTAN
11:53serait attaqué,
11:54que le pays se divise.
11:55Parce que Louis,
11:56vous parliez du lien
11:57entre les citoyens
11:58et l'armée,
11:59il y a aussi derrière
11:59le service militaire
12:00ce mythe un peu,
12:02vous allez nous dire
12:02si c'est un mythe,
12:03d'un brassage social
12:05et culturel
12:06qu'Emmanuel Macron
12:07avait essayé
12:08de retrouver
12:09avec le SNU,
12:10le service national
12:11universel,
12:12on a vu que ça n'a pas fonctionné.
12:13C'est vrai ça ou pas ?
12:15Ou finalement,
12:16ça n'a jamais servi
12:17vraiment à brasser
12:18les différents milieux ?
12:19Il faut le relativiser,
12:19Renaud nous le dira
12:20son service militaire
12:22après ou pendant l'émission.
12:25Après,
12:25il faut le relativiser.
12:26Il est vrai que ça permettait
12:27de mettre dans des chambres
12:27similaires
12:29des jeunes d'origine,
12:31de classe sociale
12:33différentes
12:33sous certaines réserves
12:35parce qu'on voit
12:35que les missions
12:36au fil de leur attribution
12:37n'étaient pas forcément
12:38les mêmes pour tous.
12:40Surtout,
12:40il ne faut pas demander
12:40à l'armée
12:41ce que l'armée
12:42ne sait pas ou plus faire.
12:43D'ailleurs,
12:43il n'y a pas de demande
12:44de l'armée
12:44pour un rétablissement
12:45du service obligatoire
12:47pour tout le monde.
12:48Au contraire,
12:48c'est extrêmement lourd
12:49à gérer.
12:50Au moment où le SNU
12:51a été mis en place,
12:51d'ailleurs,
12:52les militaires étaient
12:52très méfiants
12:53et ce n'est pas eux
12:54véritablement qui encadraient.
12:55Ils faisaient certaines missions
12:56sur la sensibilisation
12:57et la défense
12:57mais ils ne sont pas
12:58demandeurs de ça
12:59parce que l'armée française
13:00et notamment depuis
13:01la suspension
13:01du service national
13:03obligatoire,
13:04du service militaire,
13:05est allée définitivement
13:06vers l'armée de métiers
13:07comme l'écrivait
13:07le général de Gaulle
13:08quand il n'était pas
13:08encore général.
13:10Alors effectivement,
13:10il y a la réserve aussi
13:12qui s'est ajoutée à cela
13:14et qui permet de cultiver
13:15dans des franges
13:15de la population
13:16qui ne sont pas
13:17des professionnels
13:18de l'armée
13:18cet esprit de défense
13:20et cette capacité
13:22à donner quelques jours,
13:23quelques semaines
13:23de son temps
13:24chaque année
13:24à l'armée
13:25et en ajoutant
13:26cette brique
13:27du service national
13:29que va annoncer
13:29Emmanuel Macron
13:30et bien ça permet
13:31d'aller chercher
13:32dans la jeunesse
13:33et bien d'aller sensibiliser
13:35la jeunesse
13:35à cet esprit de défense.
13:37Mais ce dont a besoin
13:37l'armée en ce moment
13:38et ça tous les généraux
13:40vous le diront
13:40c'est de masse.
13:41Ça c'est le terme technique
13:42pour dire
13:42l'armée a besoin de masse
13:44ça signifie
13:44les ressources humaines
13:45et matérielles
13:46dont l'armée a besoin
13:48pour correspondre
13:49à la menace
13:50aux menaces
13:50au pluriel
13:51que nous connaissons
13:52actuellement
13:53et d'avoir
13:53un potentiel
13:54de mobilisation
13:55qui puisse rapidement
13:56répondre
13:57à ces menaces-là.
13:58Et donc
13:59l'augmentation
14:01des crédits militaires
14:02qui permet
14:02d'avoir plus d'effectifs
14:03professionnels
14:04l'augmentation
14:05de la réserve
14:06avec des objectifs
14:07à la hausse
14:07qui ont été fixés
14:07ces dernières années
14:08et maintenant
14:09ce service national
14:10permet en tout cas
14:12d'aller vers
14:12cette augmentation
14:13de la masse
14:14dont ont besoin
14:15les états-majors
14:16en plus évidemment
14:17des crédits qui vont avec
14:18pour répondre aux menaces
14:19qu'ils nous signalent
14:20semaine après semaine.
14:21Dans un instant
14:22faut-il nationaliser
14:23Arcelor Mittal ?
14:24C'est ce que propose
14:25la France Insoumise
14:26à l'Assemblée
14:27aujourd'hui.
14:27Mais tout de suite
14:28il est 9h20
14:28et c'est l'Info
14:29en une minute
14:30avec Maureen Sunia.
14:31Le bilan s'alourdit
14:32en Polynésie française.
14:34Six corps ont été retrouvés
14:35à Tahiti
14:36après un glissement
14:37de terrain.
14:37Deux maisons
14:38étaient ensevelies
14:39et deux personnes
14:39sont toujours recherchées
14:40par les secours.
14:42Il s'agit du pire incendie
14:43depuis des décennies.
14:44Au moins 55 morts
14:45à Hong Kong.
14:45Un vaste incendie
14:46a dévoré
14:47huit gratte-ciels
14:48d'habitation
14:49ces dernières heures.
14:50Il y a encore
14:50des centaines de disparus.
14:52Un chantier de rénovation
14:53était en cours.
14:54Les autorités
14:54annoncent à l'instant
14:55l'ouverture
14:56d'une enquête
14:57anti-corruption.
14:58Le collectif
14:59La Voix est Libre
15:00principal opposant
15:01à la 69
15:02va saisir le ministère
15:03de la Transition écologique
15:05pour demander
15:05une suspension du chantier.
15:07Plusieurs sites
15:07du chantier de l'autoroute
15:08qui doit relier
15:09Castres à Toulouse
15:11débordent du tracé
15:12validé par l'État.
15:1340 hectares
15:14sont concernés
15:14selon l'agence
15:15de vérification
15:16de Radio France.
15:17Et puis le de la neige
15:18en abondance
15:19en Isère
15:19plusieurs dizaines
15:20de centimètres
15:21alors que la saison
15:22n'a pas encore commencé.
15:24Plusieurs domaines
15:25de ski alpin
15:25ont donc décidé
15:26d'avancer leur ouverture.
15:27C'est le cas notamment
15:28pour la station
15:29de Champs-Rousse
15:30dès ce week-end.
15:31France Info
15:35Les informés
15:38Renaud Delis
15:39Agathe Lambret
15:40Les informés
15:44avec Miriam Ancaoua
15:45de France Info TV
15:46Louis Ouzalter
15:47du Figaro
15:47et Fanny Guino
15:48chez notre
15:48éditorialiste maison.
15:50On passe à notre
15:51deuxième débat
15:51Renaud
15:52nationalisé
15:53harcelor
15:54mittal
15:54gouffre financier
15:56ou la solution
15:57magique
15:58Alors que ce groupe
15:59sérieurgique a annoncé
16:00il y a déjà plusieurs mois
16:01un plan social
16:02avec plusieurs centaines
16:03de postes
16:04qui sont menacés
16:05de suppression.
16:06Le groupe LFI
16:06La France Insoumise
16:07dans le cadre
16:08de ce qu'on appelle
16:08sa niche parlementaire
16:09à l'Assemblée Nationale
16:10va aujourd'hui
16:11défendre donc
16:12une proposition de loi
16:13visant à nationaliser
16:14harcelor mittal
16:16et celle qui porte
16:17cette proposition
16:18loi en tout cas
16:18plutôt celle qui préside
16:20ce groupe
16:20qui sera présenté
16:21par une députée
16:22insoumise aurait
16:23d'y trouver
16:23mais celle qui préside
16:24le groupe
16:24Mathilde Panneau
16:25était votre invitée
16:26il y a quelques minutes.
16:27Pourquoi
16:27les insoumis veulent-ils
16:28nationaliser
16:29harcelor mittal ?
16:31Tous les gens
16:31notamment le ministre
16:32de l'économie
16:33dont vous parliez
16:34tout à l'heure
16:34qui nous explique
16:35qu'il n'y a pas
16:35d'autre solution
16:36que la nationalisation
16:37ne propose absolument rien
16:38donc puisque mittal
16:40refuse de faire
16:40les investissements
16:41nécessaires
16:41l'état le fera
16:43et nous protégerons
16:44ainsi un secteur
16:45qui est essentiel
16:46encore une fois
16:47à la souveraineté
16:48de notre pays.
16:49Alors est-ce que
16:49c'est une bonne idée
16:50de nationaliser
16:51harcelor mittal ?
16:52Ce n'est pas du tout
16:52l'avis du président
16:54d'harcelor mittal France
16:55Alain Legris de la salle
16:57qui était l'invité
16:57de France Info ce matin.
16:59Nos sites sont exposés
17:00aujourd'hui
17:01aux surcapacités mondiales
17:02et aux importations
17:03destructrices
17:04des marchés européens
17:05donc nous sommes face
17:07à une concurrence déloyale
17:08et la nationalisation
17:09ne règle en rien
17:11ce problème.
17:12Combien ça coûterait
17:13de nationaliser
17:14harcelor mittal ?
17:15Les insoumis chiffres
17:16estiment à 3 milliards d'euros
17:18à priori le coût
17:19de cette nationalisation
17:19est-ce que l'état
17:20déjà en a les moyens
17:21et est-ce que ça résoudrait
17:22notamment les problèmes
17:23de compétitivité
17:24auxquels se heurte
17:26l'entreprise ?
17:27Est-ce que vous êtes d'accord
17:28avec l'insoumise
17:28Mathilde Panot
17:29Fanny Guinochet
17:30il faut nationaliser
17:31parce que harcelor mittal
17:32ne fait pas
17:33les investissements
17:33nécessaires ?
17:34Alors harcelor mittal
17:35a fait des investissements
17:36après le groupe
17:37est soumis
17:38à un acier chinois
17:40qui arrive en surabondance
17:42en Europe
17:43donc c'est harcelor mittal
17:45France
17:45mais aussi d'autres groupes
17:46et on voit
17:47qu'ils n'arrivent pas
17:48à faire face
17:49parce que tout simplement
17:50c'est de la concurrence
17:51déloyale
17:52les chinois
17:53ils déversent
17:56leur acier
17:56qui est produit
17:57à très bas prix
17:59parce que le gouvernement
18:00chinois
18:01derrière
18:01le subventionne
18:02massivement
18:03Et l'Union Européenne
18:04a augmenté d'ailleurs
18:05les droits
18:05Alors c'est très difficile
18:07de faire face
18:08et il ne me semble pas
18:09que la solution
18:10soit uniquement
18:11franco-française
18:12parce que déjà
18:13la demande
18:13en Europe
18:15d'acier baisse
18:16et les mesures
18:17doivent être prises
18:18au niveau européen
18:19pour freiner un peu
18:20et puis dernier point
18:21essentiel
18:223 milliards d'euros
18:23on les trouve où
18:24les 3 milliards d'euros ?
18:25C'est le prix
18:26de la nationalisation
18:27parce que très concrètement
18:28ça veut dire
18:29que l'État rachèterait
18:30toutes les parts
18:31d'Arcelor Mittal France
18:33donc il rachète du capital
18:34on vient de parler
18:35du budget des armées
18:36on n'a même pas d'argent
18:37pour payer nos munitions
18:38l'année prochaine
18:393 milliards d'euros
18:40il faut les trouver
18:41Mais il y a aussi
18:42des emplois à la clé
18:43Miriam Mankawa
18:44donc cette proposition
18:45elle a l'air alléchante
18:46sur le papier
18:46Oui oui
18:46il y a des emplois à la clé
18:47et puis quel symbole
18:48Arcelor Mittal
18:49ça fait quand même
18:5020 ans
18:50qu'on suit le feuilleton
18:52on se souvient de Florent
18:53je l'ai au fourneau
18:54François Hollande
18:55qui était monté
18:56sur l'échafaudage
18:57en disant
18:58moi maintenant président
18:59jamais
19:00on fermera ce fourneau
19:01il y a même une loi
19:02une loi Montebourg
19:03pour qu'il y ait des repreneurs
19:04en fait c'est assez tragique
19:06on vient de parler
19:06de la défense
19:07et là on se prend
19:08en pleine face
19:09la désindustrialisation
19:10qui est la suite
19:11d'un long processus
19:12il y a quelque chose
19:13presque d'insupportable
19:15pas seulement pour la gauche
19:16pour l'ensemble des français
19:17de se dire
19:18qu'on n'a pas les moyens
19:19de garder en France
19:20une industrie
19:21qui peut servir
19:22à la défense
19:23mais pas seulement
19:24à l'automobile
19:25et ce sont deux secteurs
19:26qui ont besoin
19:27d'investissement
19:28donc il y a quelque chose
19:29d'une forme d'impuissance politique
19:30qui est insupportable
19:32et qui va nourrir
19:34la campagne présidentielle
19:36je signale au passage
19:37et c'est l'opinion
19:39qui le raconte bien
19:41ce matin
19:42que le Rassemblement National
19:43au surprise
19:45a décidé de s'abstenir
19:46sur une nationalisation
19:47c'est quand même
19:48faire de lance
19:49du protectionnisme
19:49il s'est abstenu
19:50en commission déjà
19:51voilà avec une série
19:52d'amendements
19:52pour faire obstruction
19:53donc je renvoie
19:54nos auditeurs
19:55à la cohérence
19:57de ce parti
19:58lui qui veut défendre
20:00les emplois français
20:00il me semble
20:01qu'effectivement
20:02la bonne réponse
20:03elle est européenne
20:04au niveau européen
20:06avec des droits de loine
20:07solides
20:08et une vraie guerre commerciale
20:10on pourra éviter
20:11que l'assiette chinois
20:12nous arrive dessus
20:13si vous me permettez
20:14l'expression
20:15mais pas au niveau
20:17national
20:17parce que cette concurrence
20:18même nationalisée
20:20elle restera
20:21Louis Osalter
20:22vous êtes d'accord
20:22ça ne sert à rien
20:23de nationaliser
20:24oui là on se croirait
20:24un peu en 1981
20:26quand même
20:26avec les idées
20:27non mais c'est vrai
20:27avec les idées
20:27qui surgissent maintenant
20:28c'est les années
20:29météorans
20:29entre les nationalisations
20:30qui d'ailleurs n'avaient pas
20:31fonctionné à l'époque
20:32il y avait une nationalisation
20:33pardon
20:33dans les années 80
20:35de Sassilor
20:35Usinor
20:36qui maintenant
20:36sont des composants
20:37d'ArcelorMittal
20:37ça n'a pas empêché
20:38la sidérurgie
20:39et la météorologie française
20:40de connaître
20:42une descente aux enfers
20:43et les bassins industriels
20:44de l'Est et du Nord
20:44de souffrir énormément
20:45mais entre ça
20:46l'emprunt forcée
20:47des riches
20:48comme l'avait fait
20:49Pierre Moroy
20:49l'impôt sur la fortune
20:50l'abaissement
20:51de l'âge
20:51à la retraite
20:52bon on est quand même
20:53on vit une espèce
20:54de faille spatio-temporelle
20:57qui en fait
20:58montre bien
20:59qu'on n'a pas résolu
21:00les problèmes de l'époque
21:00avec ces solutions
21:01on ne les résoutera pas
21:02plus les problèmes actuels
21:03avec des solutions
21:04qui a fortiori sont datées
21:05Un mot sans aucun doute
21:07on peut contester
21:08d'un point de vue économique
21:09financier
21:09même politique
21:10l'hypothèse de la nationalisation
21:12reste que si jamais
21:13elle revient sur la table
21:14outre l'émotion légitime
21:15évoquée par Miriam Ankawa
21:16quant à la menace
21:17qui pèse sur ses centaines d'emplois
21:18c'est aussi parce que
21:19l'Europe justement
21:20s'avère encore incapable
21:21de lutter contre la concurrence
21:23déloyale de la Chine
21:24notamment la différence
21:26du prix de l'énergie
21:27qui est considérable
21:28avec la Chine
21:29et ce qui fait que
21:29l'acier européen
21:31est beaucoup plus cher
21:31et rappelons qu'Emmanuel Macron
21:33a promis des clauses
21:34de sauvegarde
21:35qui permettraient justement
21:37de sauver la sidérurgie
21:38mais pour l'instant
21:39on ne voit rien venir
21:40Merci beaucoup les informés
21:42Merci Louis-Alter
21:43journaliste politique
21:44au Figaro
21:45Vous nous rappelez le titre
21:46de votre livre
21:46et vous nous donnez
21:47la une du Figaro
21:48La foudre et les cendres
21:49pour mon livre
21:49et la une du Figaro
21:50je ne l'ai plus
21:51en mémoire Agade
21:52vous m'avez posé un piège
21:54donc nous n'avions pas
21:55préparé ça à l'avance
21:56C'est sur le narcotrafic
21:57qui grandgrène
21:58toute la France désormais
22:00avec des notes
22:01du renseignement
22:01qui viennent documenter cela
22:02Parfait
22:03Merci Miriam Ankawa
22:04présentatrice de l'émission
22:06Tout est politique
22:0718h à 20h
22:08les vendredis, samedi, dimanche
22:09sur France Info TV
22:11Merci Fanny Guinochet
22:12éditorialiste économie
22:13à France Info
22:14Merci beaucoup
22:14Renaud Delis
22:15La une du Figaro
22:16Comment le narcotrafic
22:17gangrène toute la France
22:19Voilà
22:19et vous retrouvez
22:20les informés ce soir
22:21à 20h
22:21avec Victor Maté
22:22Sous-titrage Société Radio-Canada
22:24Sous-titrage Société Radio-Canada
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