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Tous les matins, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Renaud Dély
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00:01Bienvenue dans les informés, votre rendez-vous de décryptage tous les jours jusqu'à 9h30.
00:18Bonjour Renaud Delis.
00:19Bonjour Agathe.
00:19Deux sujets à la une ce matin.
00:21Sébastien Lecornu prêt à de nouvelles concessions aux socialistes.
00:25Et puis Nicolas Sarkozy libéré de prison.
00:28La preuve qu'il ne devait pas aller derrière les barreaux ou le signe d'une justice qui fonctionne bien.
00:33Pour nous éclairer ce matin, nos informés, Alex Bouillaguet, éditorialiste politique à France Info TV.
00:39Et l'interview politique tous les matins à 7h45.
00:41Bonjour Ali.
00:42Bonjour Agathe, bonjour à tous.
00:44Et Jean-Rémi Baudot, chef du service politique de France Info.
00:46Bonjour Jean-Rémi.
00:47Bonjour Agathe.
00:48On commence Renaud avec notre premier débat.
00:50Le budget qui se poursuit à l'Assemblée.
00:53Est-ce qu'il faut aller jusqu'à trouver des compromis à tout prix ?
00:56Avec en particulier le texte, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, le budget de la Sécu.
01:01On sait qu'une mesure essentielle sera débattue demain lors de la reprise des débats.
01:06C'est la suspension de la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028.
01:10Une concession majeure faite par Sébastien Lecornu, en particulier aux socialistes, pour échapper à la censure.
01:15Et voilà que le Premier ministre envisage d'élargir d'ailleurs cette concession avec des amendements visant notamment à étendre cette suspension de la réforme aux carrières longues.
01:25Et un certain nombre de catégories qui jusqu'à présent n'étaient pas concernées par cette suspension de la réforme des retraites.
01:30Alors jusqu'où faire des concessions pour échapper à la censure ?
01:33Quel en sera le coût politique d'abord et puis financier ensuite ?
01:37La réponse, il y a quelques minutes, de celui qui était votre invité sur ce plateau, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
01:42C'est une décision qui est politique. En réalité, ça fait partie du débat, ça fait partie du compromis que le Premier ministre recherche.
01:47C'est l'équilibre qu'on trouve. Simplement, encore une fois, à la fin, il faudra faire les comptes de tout ça.
01:52Et nous sommes en train d'avoir un nœud coulant autour du coût.
01:55Si on veut être souverain et si on veut être crédible, il faut réduire nos déficits.
01:58Faire les comptes de tout ça à la fin, on sait que pour ce qui est du budget de la Sécu, le déficit envisagé en 2025 est de 23 milliards d'euros.
02:03Initialement, Sébastien Lecornu envisageait de ramener en fin 2026 ce déficit à 17 milliards d'euros.
02:09Mais avec les concessions déjà lâchées par le gouvernement et celles qui pourraient venir, on risque d'être loin du compte.
02:15Et puis, pour ce qui est du budget, du projet de loi de finances lui-même, là aussi, on connaît la dette abyssale et les déficits publics abyssaux qu'il faut résoudre.
02:24Est-ce que les compromis politiques nécessaires ne risquent pas de freiner les efforts financiers eux aussi indispensables ?
02:33Oui, dans ce contexte, Alex Bouillaguet, est-ce que c'est bien raisonnable de suspendre la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028
02:40et puis de dire aujourd'hui que cette suspension pourrait être étendue à d'autres catégories ?
02:46Oui, si la question est de savoir si c'est raisonnable ou pas, ça ne l'est absolument pas.
02:51Et c'est vrai que c'est une victoire politique qui se dessine petit à petit pour Sébastien Lecornu, mais à quel prix ?
02:59Et à quel prix sonnant et trébuchant ? Au prix de renoncement des efforts.
03:03Ça, c'est vrai qu'il n'y a pas d'ambiguïté à avoir.
03:06Moi aussi, je fais comme Pierre Moscovici, de manière très sérieuse, j'ai un petit peu fait les comptes, déjà, de ce qui a été supprimé.
03:14Mais, par exemple, je vais vous citer quatre exemples, le gel du barème sur la CSG, ça devait rapporter 300 millions.
03:19Il y avait la contribution des mutuelles, c'était 1 milliard, c'est pas rien.
03:23La contribution des entreprises sur les tickets restaurants, les chefs-vacances, c'était aussi à peu près 1 milliard.
03:28Étendre les franchises médicales à d'autres soins, comme par exemple les dentistes, c'était 600 millions.
03:33Toutes ces mesures, elles ont été supprimées.
03:37On était à 21 milliards, enfin l'objectif, vous le disiez, c'était 17,5 milliards.
03:43Et là, on est à peu près à 21 milliards et on sait d'ores et déjà qu'effectivement, c'est pas fini.
03:48Parce qu'il y a cette suspension de la réforme des retraites, il y a le gel des prestations sociales
03:53et puis le gel des pensions de retraite, le doublement des franchises médicales, tout ça.
03:59Donc là, on est sur rien que ces deux dernières mesures, c'est à peu près 5 milliards.
04:03Donc en fait, c'est vrai que, comme dirait Jean-Pierre Raffarin, la route est longue mais la pente est rude.
04:09Là, la pente des chiffres, elle est extrêmement rude.
04:12Il y a un paradoxe, Jean-Rémi, c'est que tous les pays européens repoussent l'âge légal de la retraite.
04:16Donc la France apparaît bien isolée en revenant en arrière.
04:20Et en même temps, Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des comptes,
04:22qui est quand même attaché à une certaine rigueur budgétaire, nous dit, c'est pas dramatique.
04:28Et peut-être que ce qu'on gagne politiquement est plus important que ce qu'on perd financièrement.
04:33La question de, est-ce que tout ça est raisonnable ?
04:35Ce qui serait pas raisonnable, ce serait de ne pas avoir de budget.
04:37Ce qui serait pas raisonnable, ce serait d'avoir une situation où rien n'est sous contrôle
04:43et où le dialogue au Parlement ne fonctionne pas.
04:46Parce que ça, typiquement, quand Pierre Moscovici parle de nœud coulant,
04:51c'est aussi le nœud coulant de la dette, évidemment, et des taux auxquels on nous prête de l'argent.
04:56Et typiquement, les gens qui nous prêtent de l'argent, les marchés financiers notamment,
04:58eh bien, ils regardent beaucoup la manière dont se passent les débats
05:01et ils sont moins inquiets du fait qu'on dépense qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord.
05:06Donc ça, c'est quand même vraiment un point.
05:08Après, Alex disait que c'est pas fini.
05:11Non, d'autant que le texte, ensuite, il va aller au Sénat
05:13et qu'ensuite, les sénateurs, on imagine bien qu'ils ne vont pas être totalement sur la même ligne.
05:17Majorité de droite au Sénat.
05:18Majorité de droite.
05:19Ils vont être probablement plus fermes, plus rigoureux, plus enclins à tailler dans les dépenses.
05:26Et tout ça va se retrouver peut-être joyeusement ou moins joyeusement à la fin.
05:30Donc, avec un compromis peut-être entre l'Assemblée et le Sénat.
05:32Mais tout ça pour dire que la route est longue, effectivement,
05:37et que néanmoins, sur la question des retraites, c'est intéressant ce qui s'est passé hier.
05:40Parce qu'effectivement, c'est encore une main tendue de la part de Matignon vers la gauche au sens large,
05:45pas uniquement les socialistes.
05:46Mais c'était effectivement, cette histoire des carrières longues,
05:51une condition posée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement.
05:55C'est un élément aussi, malgré toute justice,
05:57c'est-à-dire que c'est aussi le retour de Boomerang
06:00de la manière dont, au moment des débats sur la réforme des retraites,
06:04il y a deux ans, la question des carrières longues,
06:07la question de la pénibilité n'a pas été bien traitée.
06:10Et donc, d'une certaine manière, il y a...
06:12Aujourd'hui, ce ne serait pas juste que ces personnes-là ne soient pas concernées par la suspension.
06:15Ça n'est pas juste dans le sens où, dans la lettre rectificative qu'a envoyée Matignon
06:20pour faire cette promesse aux socialistes de revenir, de suspendre la réforme des retraites,
06:25pour des raisons techniques, les carrières longues n'étaient pas dedans.
06:27Donc non, ce n'était pas très juste.
06:29Et par ailleurs, en termes de justice,
06:32cette question de pénibilité, de savoir quand on a travaillé très jeune,
06:36est-ce qu'on a le droit de partir plus tôt ?
06:38On devrait réellement la poser.
06:40Même dans la question d'un contrat social au niveau de notre société,
06:44cette question, elle se pose.
06:45Pour répondre à votre question, si on prend un petit peu de recul par rapport au sujet,
06:48c'est évidemment totalement déraisonnable de mettre sur pause la réforme des retraites.
06:52Il suffit de regarder l'évolution démographique de la France
06:55comme de l'ensemble de l'Union Européenne
06:56pour voir à quel point c'est une décision qui va contre l'histoire
06:59et contre les intérêts même du pays, bien entendu.
07:02Tous nos voisins se sont passés, ont prorogé, ont prolongé,
07:06ont repoussé l'âge du départ légal en retraite
07:08à 65 ans, par exemple, en Belgique,
07:1266 en Allemagne, au Royaume-Uni,
07:1467 ans en Italie, aux Pays-Bas.
07:17Tous ces pays, d'ailleurs, vont s'aligner à 67 ans.
07:19Le Danemark a déjà mis le cap sur 70 ans.
07:21Pourquoi ?
07:22Quand vous expliquez cette différence entre la France et ses îles ?
07:25Il y a deux raisons.
07:26Effectivement, on peut se demander si on est les seuls à avoir raison
07:30et à avoir choisi la bonne route
07:32quand tout le monde roule en sens inverse.
07:34A priori, on peut en douter.
07:36Il y a deux raisons, me semble-t-il.
07:37Il y a un grand déni collectif depuis une trentaine d'années
07:39qui fait qu'on ne veut pas voir cette évolution démographique
07:43qui prend un tour quand même assez catastrophique.
07:45En 2024, les naissances ont été en France au plus bas depuis 80 ans.
07:50Et en 2025, l'année en cours, l'INSEE table, envisage,
07:53pour la première fois depuis la libération,
07:54un solde naturel négatif.
07:56Donc, on voit bien que le financement du système par répartition,
07:59qui est déjà extrêmement compliqué,
08:00il le sera encore plus dans les années, dans les décennies à venir.
08:03C'est ce que disait Pierre Moscovici.
08:04Les problèmes financiers sont devant nous
08:06pour financer notre système de répartition.
08:08Et on ne veut pas le voir.
08:09Ça, c'est le résultat d'un certain nombre d'inconséquences,
08:11des gouvernants, des opposants aussi,
08:13qui en général, quand ils sont dans l'opposition,
08:15s'opposent à toutes les petites réformes des retraites
08:17qui se sont succédées,
08:18mais qui les valident ensuite quand ils reviennent au pouvoir.
08:20La gauche n'a pas remis en cause
08:22les réformes des retraites qui avaient été adoptées
08:23sous le mandat de Nicolas Sarkozy, par exemple.
08:26Et puis, c'est la faute aussi, d'ailleurs,
08:27aux électeurs, en quelque sorte,
08:29qui, lors de l'élection présidentielle,
08:30et ça, ça renvoie au poids absolument
08:32des mesures élection présidentielles,
08:34choisissent celui qui promettra
08:36le mieux de raser gratis.
08:38Personne, il n'y a pas un candidat
08:39qui se fait élire en disant
08:42« Attention, les temps voient être rude,
08:42il va falloir faire des efforts. »
08:44Et ensuite, les mêmes électeurs se retournent
08:45contre celui qu'ils ont choisi au bout de six mois
08:47en le couvrant d'opprobre.
08:49Et la faute aux candidats qui ne font pas vraiment campagne,
08:51qui ne veulent pas vraiment leur programme.
08:53Oui, mais ça, ça renvoie à l'élection présidentielle même.
08:55Je pense que ça renvoie aussi à l'élection présidentielle même,
08:57encore qu'en 2022,
08:58Emmanuel Macron avait même prôné 65 ans à l'origine.
09:01Rappelez-vous.
09:01Avant de parler de 64 ans,
09:02avant de reculer.
09:04Si, si, entre les deux tours de la présidentielle,
09:05il est revenu de 65 à 64 ans.
09:08Mais c'est vrai qu'il n'y a pas eu de vrai débat
09:10lors de l'élection présidentielle.
09:11Donc, il y a ce grand déni collectif.
09:12Et puis, pour ce qui est de la période,
09:13et juste, j'en finis là-dessus,
09:14c'est vrai que de toute façon,
09:14on sait qu'il ne se passera rien jusqu'en 2027.
09:17On continue de payer les conséquences de la dissolution,
09:19d'où ces mesures,
09:20on peut élargir un petit peu.
09:22De toute façon,
09:23la situation financière du pays
09:24va continuer de se dégrader
09:25jusqu'à l'élection présidentielle.
09:26Après, juste peut-être,
09:27pour revenir à...
09:29En fait, c'est une équation
09:30ou c'est une balance.
09:32On sait que le prix de l'instabilité,
09:33ça a été vaguement chiffré.
09:37C'est entre 5 et 10 milliards d'euros.
09:40Donc là, en ce moment,
09:42on se dit,
09:43donc oui, peut-être qu'il faut lâcher.
09:45Peut-être que Sébastien Lecornu a raison.
09:46Mais on voit qu'effectivement,
09:47plus l'addition, elle augmente,
09:49moins on se dit,
09:50tiens, est-ce qu'on rentre dans nos frais,
09:51comme diraient des Français.
09:55Alors, Amélie de Montchalin,
09:56elle explique quand même
09:57que s'il n'y a pas de budget,
10:00c'est pire,
10:02ça serait pire en termes de déficit.
10:03C'est-à-dire que si on laisse filer,
10:05s'il n'y a pas de budget,
10:06si on reconduit les lois spéciales
10:07et d'une année sur l'autre,
10:08là, le déficit explose.
10:09Et là, effectivement,
10:11comme le disait Jean-Rémy,
10:12ça veut dire qu'on envoie
10:13des mauvais signaux,
10:14notamment à l'Europe.
10:17Et donc, elle, elle dit,
10:18si on maintient notre objectif
10:19de 5% en 2026,
10:21je vous rappelle,
10:22c'est déjà de 4,7%,
10:23si, pour l'année 2027,
10:25on vise 4,5%,
10:28et bien, finalement,
10:29on limitera la casse.
10:30Alors, certes,
10:30on sera les derniers
10:31sur toute la zone euro,
10:33mais ce serait finalement
10:34un moindre mal.
10:35Jean-Rémy et Renaud Deli
10:36parlaient du débat de 2027,
10:38et vous aussi,
10:39vous disiez qu'on attendrait
10:41d'ici là
10:41qu'il n'allait pas
10:42se passer grand-chose.
10:43Gabriel Attal
10:43met une proposition
10:44sur la table hier,
10:46avec son groupe macroniste
10:47à l'Assemblée,
10:48un nouveau système universel
10:50avec 1 000 euros
10:52versés sur le compte
10:53des enfants à leur naissance
10:55pour leur future retraite
10:56par capitalisation.
10:58Ça va être un des sujets
10:59majeurs de cette élection,
11:01cette fois ?
11:02En tout cas,
11:03il comprend date,
11:04Gabriel Attal ?
11:04Oui, alors,
11:05il faut juste expliquer,
11:06effectivement,
11:06en termes de technique
11:07quasiment politique,
11:08ce qui s'est passé
11:09et ce qui se passe
11:09avec Gabriel Attal.
11:10C'est qu'il sait très bien
11:10que la proposition
11:11qu'il met aujourd'hui sur la table
11:12n'a aucune chance
11:13d'être votée par le Parlement
11:14tel qu'il existe.
11:15Par contre, effectivement,
11:16il prend acte,
11:17il pose un sujet.
11:19Je suppose bien
11:20qu'il imagine porter lui-même
11:22ce sujet en vue de 2027
11:23à travers sa propre candidature.
11:26Mais voilà,
11:27c'est une manière
11:27de prendre acte
11:28et aussi,
11:29finalement,
11:30de mettre dans le débat
11:30autre chose
11:31que la simple suspension
11:32qui viendrait à valider
11:34un peu dans l'opinion
11:34le fait que la suspension,
11:35finalement,
11:36tout va bien
11:36et que tout le monde
11:38s'en sort
11:38si on suspend
11:40la réforme des retraites
11:40et que tout est formidable.
11:41Et qu'il y a aussi
11:42un renoncement
11:42pour les macronistes.
11:43Voilà,
11:43mais ce que ça dit,
11:45c'est qu'effectivement,
11:47si cette question des retraites
11:48est le débat de 2027,
11:50honnêtement,
11:51c'est là où,
11:52pour revenir à la question
11:52des départs,
11:53c'est là que ce n'est peut-être
11:54pas très raisonnable.
11:55C'est-à-dire que,
11:56comme dit très bien Renaud,
11:57aussi bien,
11:59je disais tout à l'heure
11:59que la question
12:00de la pénibilité,
12:01des carrières longues
12:01était à prendre en compte,
12:03mais si 2027
12:04se base uniquement
12:05sur un débat
12:06sur est-ce que la retraite
12:07est à 60, 62, 67
12:09ou est-ce que c'est
12:10la retraite à point,
12:10etc.,
12:10ça va être extrêmement clivant
12:12et vous aurez toujours
12:13des candidats pour dire
12:13mais vous inquiétez pas,
12:15braves gens,
12:15vous n'aurez pas
12:16beaucoup travaillé
12:16grâce à moi.
12:17Et là, honnêtement,
12:18d'un coup,
12:19ça devient un vrai
12:19problème économique
12:20avec le déni démographique
12:22dont vous parliez
12:23et on le voit notamment
12:24aujourd'hui,
12:25ça s'illustre
12:25sur d'autres sujets,
12:26par exemple,
12:27prenez la question
12:28des arrêts maladie
12:28ou n'importe quel curseur
12:31sur lequel le gouvernement
12:32ou le Parlement
12:33essaient de jouer
12:34dans ce budget
12:35de la sécurité sociale,
12:36à chaque fois,
12:37si on essaie
12:38de faire bouger un curseur
12:39pour faire des économies,
12:40les différents groupes
12:43de pression,
12:44les différents lobbies,
12:45les différentes associations
12:47montent au créneau
12:48et à la fin,
12:49il ne se passe rien.
12:50Alors que, par exemple,
12:50sur la question
12:51des arrêts maladie,
12:52on ne peut pas dire
12:52qu'il n'y ait pas
12:53au minimum
12:53un toilettage à faire.
12:56Donc,
12:56on est dans une forme
12:58d'immobilisme
12:59qui est assez délétère
13:01pour notre économie.
13:01Il y a un immobilisme
13:02conjoncturel
13:03et puis,
13:03il y en a un structurel.
13:04Donc,
13:04ce sera le grand débat,
13:05l'un des grands débats
13:06de la présidentielle
13:06de 2027,
13:07comme c'est le cas
13:07à chaque fois
13:07quand il y a une vraie
13:08campagne présidentielle.
13:09Mais depuis 1995,
13:10depuis le plan Juppé
13:11de 1995,
13:11on peut même remonter
13:12à l'avertissement.
13:13À l'époque,
13:14c'était les régimes sociaux
13:15qui étaient en cause
13:17spécifiquement.
13:18On peut même remonter
13:19à l'avertissement
13:20de Michel Rocard
13:20en 1991,
13:21lorsqu'il reçoit
13:22le livre blanc
13:23sur les retraites.
13:24La réforme des retraites,
13:25il y a de quoi faire sauter
13:25plusieurs gouvernements
13:26avec prévenu Michel Rocard.
13:27de mettre en place
13:28un système plus pérenne.
13:29Lequel, d'ailleurs,
13:30Michel Rocard s'était empressé
13:31de ne surtout pas y toucher
13:31à l'époque.
13:32Mais depuis 30 ans,
13:34on a une succession
13:35de réformes
13:36qui n'ont pas résolu
13:37le problème.
13:39Le problème fondamental,
13:41c'est un problème démographique
13:42dès lors qu'on est attaché
13:43à raison
13:43à un système
13:44par répartition.
13:45Or, ça,
13:45c'est vraiment la négation même
13:46de l'action politique
13:47parce qu'il y a des tas de crises
13:50du Covid a été incapable.
13:54Elle est survenue,
13:55c'était inédit.
13:57Nul ne l'avait prédit
13:58prévu avec une telle intensité.
14:01S'il y a un élément
14:02qui est prévisible
14:03pour un système politique,
14:04c'est bien l'évolution démographique.
14:05L'évolution démographique,
14:06à priori.
14:07On vit beaucoup plus longtemps
14:07qu'à l'époque
14:08où l'âge légal de la retraite
14:09était à 65 ans.
14:10Aujourd'hui, il est plus bas,
14:11mais on vit plus longtemps.
14:12Et donc, on passe
14:12beaucoup plus de temps
14:13à la retraite.
14:1525 ans aujourd'hui, en moyenne.
14:16Plus de dépenses aussi.
14:17Dans un instant,
14:18pourquoi Nicolas Sarkozy
14:19est-il sorti
14:20de prison ?
14:21Cela signifie-t-il
14:22qu'il n'aurait pas dû y entrer
14:24ou alors que la justice
14:25a bien fonctionné ?
14:27Mais tout de suite,
14:27il est 9h20
14:28et c'est l'Info en une minute
14:29avec Théo Metton-Réjimbault.
14:31Un très violent accident
14:33de la route en Saône-et-Loire.
14:35Cinq personnes ont perdu la vie
14:36hier en fin de journée
14:37dans un choc frontal.
14:40L'accident a eu lieu
14:41à une quarantaine de kilomètres
14:42à l'ouest de Mâcon.
14:44Les victimes sont quatre femmes
14:45et un homme,
14:46toutes âgées de 70 à 80 ans.
14:49Nicolas Sarkozy
14:50n'assistera pas
14:51aux cérémonies
14:52de commémoration
14:52du 11 novembre
14:53aujourd'hui à Paris.
14:55L'ancien président
14:55a été remis en liberté
14:57sous contrôle judiciaire
14:58hier après trois semaines
14:59de détention
15:00à la prison de la santé.
15:02Il a fait appel
15:02de sa condamnation
15:03dans l'affaire libyenne.
15:05La vérité triomphera,
15:07a-t-il écrit
15:07sur les réseaux sociaux.
15:09Le nouveau préfet
15:10du Tarn promet
15:11d'achever jusqu'au bout
15:13le chantier de l'A69
15:14entre Toulouse et Castres.
15:16Il vient de prendre
15:17ses fonctions.
15:18La suite de ce chantier
15:19doit être décidée
15:21par le tribunal administratif
15:22de Toulouse
15:23en décembre.
15:24Elles étaient exclues
15:25de la suspension
15:26de la réforme des retraites.
15:27Le gouvernement
15:28va déposer un amendement
15:30pour élargir
15:32cette suspension
15:32aux carrières longues.
15:34D'ici le vote
15:35crucial de demain,
15:36à ce stade,
15:37l'interruption
15:37de la réforme
15:38ne concerne
15:39que les retraités
15:40de droits communs.
15:44France Info
15:45Les informés
15:48Renaud Dely
15:49Agathe Lambret
15:50Avec Alex Bouillaga
15:54éditorialiste politique
15:55à France Info TV
15:56Jean-Rémi Baudot
15:58chef du service politique
15:59de France Info
16:00Renaud, Nicolas Sarkozy
16:02libéré.
16:03Libéré hier
16:04par la cour d'appel
16:04de Paris.
16:06Après trois semaines
16:07de détention,
16:08un cauchemar
16:09a d'ailleurs indiqué
16:09l'ancien président
16:11lors de l'audience
16:12à laquelle il a participé
16:13en visio
16:13depuis la prison
16:14de la santé.
16:14Il a donc été libéré
16:16de cette prison
16:16de la santé hier.
16:17Rappelons qu'il a été
16:17condamné en première instance
16:18à cinq ans d'emprisonnement
16:19avec exécution provisoire
16:21ce qui explique
16:21qu'il a été détenu
16:23pour association
16:24de malfaiteurs
16:24dans le cadre
16:25du dossier libyen
16:26lié à sa campagne
16:27de 2007.
16:28Alors,
16:29cette décision
16:29est-elle la preuve
16:30que finalement
16:31il ne fallait pas
16:32emprisonner Nicolas Sarkozy
16:33il y a trois semaines
16:34puisqu'il est d'ores et déjà
16:36relâché dans l'attente
16:37de son procès en appel
16:38qui aura lieu
16:38au mois de mars prochain
16:39ou au contraire
16:42le signe
16:42que la justice
16:43fonctionne bien
16:44puisque les motivations
16:46de la libération
16:47décidées hier
16:48par la cour d'appel
16:49ne sont pas les mêmes
16:50que celles
16:50qui avaient justifié
16:52son incarcération
16:53à trois semaines.
16:53Voici ce qu'on disait ce matin
16:54sur l'antenne
16:55de France Info
16:56l'un des proches
16:57de Nicolas Sarkozy
16:58qui fut son ancien
16:59conseiller spécial
17:00à l'Elysée
17:00Henri Guénaud.
17:01Ce qui me choque le plus
17:03c'est en fait
17:04c'est une dérive profonde
17:06de l'institution judiciaire
17:07dans tous les pays développés
17:08les mots de la justice
17:09semblent ne plus avoir
17:11le sens
17:12qu'ils ont
17:13que les mots ont
17:14dans le langage courant
17:15et ça c'est terrible
17:16parce que plus personne
17:17ne peut comprendre dès lors
17:18réellement les décisions
17:19de justice
17:19il va bien falloir
17:20un jour en débattre.
17:21Pourquoi Nicolas Sarkozy
17:22est sorti de prison ?
17:23Quels sont les motifs
17:24invoqués par la cour d'appel
17:25Alix ?
17:26Moi il me semble que
17:27tout ça fonctionne
17:28plutôt bien
17:28et que la justice
17:29elle a fonctionné
17:30de manière normale
17:31il y a plusieurs temporalités
17:33là Nicolas Sarkozy
17:35n'est pas sous le même statut
17:37il y a trois semaines
17:38il était condamné
17:39et depuis qu'il a fait appel
17:42il est devenu
17:42présumé innocent
17:44donc on parle
17:45dans une autre temporalité
17:47avec d'autres critères
17:48et là les critères établis
17:49ne sont pas les mêmes
17:51sont extrêmement clairs
17:52il y a le fait
17:54d'empêcher
17:54le renouvellement du délit
17:55de ne pas pouvoir échanger
17:57avec d'autres protagonistes
17:59du dossier
17:59de ne pas pouvoir faire pression
18:01sur des témoins
18:01voilà
18:03donc tout ça
18:04est extrêmement
18:04il y en a sept
18:05me semble-t-il de mémoire
18:06donc c'est extrêmement précis
18:07qu'ont regardé les juges
18:09ils se sont dit
18:09ben voilà Nicolas Sarkozy
18:10qui est sous contrôle judiciaire
18:12depuis sa mise en examen
18:13en mars 2018
18:14qu'a-t-il fait ?
18:16ben il a toujours répondu
18:17aux convocations
18:17donc il est à la disposition
18:18de la justice
18:19donc il ne cherche pas à fuir
18:20il est résident français
18:22il a un toit
18:23il a une famille
18:24il a un revenu
18:25il n'est pas en mesure
18:26de récidiver
18:27donc il n'y avait pas de problème
18:31à le remettre en liberté
18:32et la preuve en est
18:33c'est qu'il y a eu
18:34avant lui
18:34deux autres acteurs
18:35du dossier
18:36qui ont été
18:37eux aussi
18:37qui ont demandé
18:38leur mise en liberté
18:39ça a été oui
18:40pour le banquier
18:41Waïd Nasser
18:43ça a été non
18:44pour l'homme d'affaires
18:46Alexandre Jury
18:46parce que
18:47voilà
18:47il n'avait pas
18:48il n'avait pas tous ses critères
18:49donc finalement
18:50issu assez logique
18:52Nicolas Sarkozy a aussi
18:53l'interdiction de rencontrer
18:54le garde des Sceaux
18:55Gérald Darmanin
18:56pourquoi Jean-Rémy ?
18:57C'est assez rare
18:58comme décision
18:58oui mais c'est parce que
19:00c'est la personnalité
19:01le statut de Nicolas Sarkozy
19:02qui évidemment
19:03joue dans cette histoire
19:05en fait il faut bien comprendre
19:06que Nicolas Sarkozy
19:07a interdiction
19:08de rentrer en contact
19:08avec une partie
19:09des fonctionnaires
19:10du ministère de la Justice
19:11c'est pas Gérald Darmanin
19:12en tant que Gérald Darmanin
19:13c'est qu'il n'a pas le droit
19:15de rentrer en contact
19:16avec des parties
19:17du ministère de la Justice
19:18le cabinet du garde des Sceaux
19:19en fait toutes les personnes
19:20chargées de ce qu'on appelle
19:21les remontées d'informations
19:23depuis le parquet
19:24et Gérald Darmanin
19:25lui avait rendu visite
19:26et par ailleurs
19:27puisque Gérald Darmanin
19:28lui avait rendu visite
19:29ça a créé une espèce de doute
19:30sur la manière
19:32d'une certaine manière
19:33sur le fait que
19:34sont-ils amis
19:35enfin Gérald Darmanin
19:36est-ce qu'il agit
19:37en tant qu'amis
19:38en tant que soutien politique
19:39ou en tant que garde des Sceaux
19:41donc du coup
19:42il y a un doute
19:42et puisque Nicolas Sarkozy
19:44dans d'autres affaires
19:45semble-t-il
19:46enfin en tout cas
19:47il avait été condamné pour ça
19:48notamment
19:48avait
19:50eh bien
19:51la question
19:53de l'éventuelle ingérence
19:54au sein de l'institution
19:56ben voilà
19:57c'est ce qui fait
19:59cette décision
20:00mais
20:00il ne faut pas voir ça
20:02comme un geste politique
20:03du côté de Gérald Darmanin
20:05alors je crois que
20:07Alex n'est pas d'accord
20:07non mais ce que je veux dire
20:09c'est qu'il ne faudrait pas
20:10laisser juste penser
20:11à nos auditeurs
20:11nos téléspectateurs
20:12que c'est Gérald Darmanin
20:13tout seul
20:13c'est le ministère de la justice
20:15et Gérald Darmanin
20:16fait partie de ce cheptel
20:17si vous me parlez d'accord
20:18non juste moi
20:19je pense que Gérald Darmanin
20:20n'a pas quand même
20:21on va dire un peu aggravé son cas
20:23en rendant visite
20:23à Nicolas Sarkozy
20:24d'autant qu'à un moment
20:25il dit j'y vais
20:26parce que je suis ami
20:27c'est la loyauté
20:28après il dit non
20:28j'y vais en tant que ministre
20:29de la justice
20:30et parce que
20:30je vise les prisons
20:32donc
20:33il mentionne le risque d'atteinte
20:37à l'indépendance des magistrats
20:39je pense que quand même
20:39le fait que la visite
20:41de Gérald Darmanin
20:43a agacé sans doute
20:45les magistrats
20:46et puis il y a aussi
20:47l'affaire Bismuth
20:48l'affaire Bismuth 2014
20:50effectivement Nicolas Sarkozy
20:51est accusé d'avoir fait pression
20:52sur un magistrat
20:53bon peut-être que là
20:55de manière légitime
20:55les magistrats se sont dit
20:56ok
20:57il peut y avoir ça
20:58il n'est pas accusé
20:59il est condamné d'ailleurs
21:00il a été condamné définitivement
21:01dans cette affaire
21:01l'affaire Bismuth
21:02c'était en l'occurrence magistrats
21:03c'était Gilbert Azibert
21:04on se souvient d'un échange
21:06de services
21:07Nicolas Sarkozy
21:08cherchant à avoir
21:08des informations
21:09le concernant
21:10dans le dossier Bettencourt
21:10juste un tout dernier point
21:12pour conclure
21:12le droit a été appliqué hier
21:14comme il a été appliqué
21:16il y a trois semaines
21:17avec l'exécution provisoire
21:18mais on voit bien
21:19que lorsqu'il est difficile
21:21d'expliquer un changement
21:23de décision
21:24en trois semaines
21:25les textes ont été
21:26parfaitement respectés
21:27mais peut-être
21:28qu'il faudrait se pencher
21:28sur ces textes
21:29je m'explique
21:29il y a trois semaines
21:30l'exécution provisoire
21:31elle a été
21:31en particulier motivée
21:33par la gravité exceptionnelle
21:34des faits
21:35reprochait Nicolas Sarkozy
21:36de la condamnation
21:37cette gravité exceptionnelle
21:38elle demeure aujourd'hui
21:39ce ne sont pas les mêmes critères
21:40sur lesquels juge
21:41il a fait appel
21:42elle n'entre pas en jeu
21:43je ne vous ai pas interrompu
21:44monsieur Jean-Louis Baudot
21:45non je plaisante
21:45ce ne sont pas les mêmes critères
21:48sur lesquels
21:48la cour d'appel
21:49décide de la libération
21:50mais c'est ça
21:51qui est difficilement compréhensible
21:52pour les français
21:53pour l'opinion en général
21:54l'effet extrêmement grave
21:56il demeure
21:56pour autant il est libéré
21:58parce que
21:58la cour d'appel
21:59décide sur d'autres critères
22:00je pense que
22:02des décisions de justice
22:03aussi justes soient-elles
22:05et c'est le cas
22:05et respectant les textes
22:06qui sont difficiles à expliquer
22:08dont la pédagogie est complexe
22:11pour l'ensemble de l'opinion
22:12et bien ça mérite peut-être
22:13de s'interroger
22:13c'est pas difficile à expliquer
22:15il y a l'interprétation des textes
22:16c'est instrumentalisé
22:17c'est instrumentalisé
22:18par une partie du clan Sarkozy
22:19je vous remercie
22:20non non mais c'est vrai
22:21c'est instrumentalisé
22:22hier soir sur des chaînes d'info
22:23il y avait marqué
22:24la justice a-t-elle été
22:26désavouée
22:27oui mais ce que je veux dire
22:28c'est que c'est complexe
22:30mais il faut juste
22:31rappeler à nos auditeurs
22:32que ce dossier
22:33est un dossier
22:33très politique
22:34qui était instrumentalisé
22:35par une partie
22:36de la sphère politique
22:37mais j'ai dit que dans les deux cas
22:38les textes et le droit
22:39étaient respectés
22:40les droits et le texte
22:41étaient respectés
22:41mais je pense qu'on peut
22:42s'interroger sur les textes
22:43toujours parfait Renaud
22:44et tous parfaits
22:46merci beaucoup
22:47répondez au procès
22:47qu'il faisait Jean-Rémi Baudot
22:48merci les informés
22:49merci Alex Bouillaguet
22:51éditorialiste politique
22:52à France Info TV
22:53l'interview politique
22:53tous les matins
22:54à 7h45
22:55merci Jean-Rémi Baudot
22:56chef du service politique
22:57de France Info
22:58et cher Renaud
22:59on se retrouve demain
23:00à demain Agathe
23:01vous retrouvez les informés
23:02ce soir à 20h
23:03avec Victor Maté
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