Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 semaines
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Renaud Dély et d'Agathe Lambret.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bienvenue dans les informés, c'est parti pour une demi-heure de décryptage, comme toujours avec Renaud Dely. Bonjour Renaud.
00:08Bonjour Agathe.
00:08Et ce matin, nous accueillons avec plaisir Valérie Gasse, chef du service politique de RFI. Bonjour Valérie.
00:14Bonjour Agathe.
00:14Et Gilles Bornstein, présentateur des 4 vérités tous les matins sur France 2. Bonjour Gilles.
00:19Bonjour à tous, bonjour Agathe.
00:21Deux sujets au programme aujourd'hui, on va parler du RN qui pourrait retrouver des postes clés et donc de l'influence à l'Assemblée.
00:26Mais d'abord, drones, bateaux fantômes, ingérences, la guerre hybride de Moscou contre les Européens se concrétise, Renaud.
00:34Les ingérences russes se multiplient ces derniers jours et ces dernières semaines avec notamment, vous le disiez, des vols de drones attribués à la Russie
00:42qui ont violé l'espace aérien européen, alors en Pologne, en Roumanie, en Estonie et puis au Danemark.
00:50Le Danemark y accueille à partir d'aujourd'hui un sommet européen qui commence aujourd'hui par une réunion informelle des chefs d'État et de gouvernement.
00:56Le Danemark est l'un des pays européens qui est le plus en soutien de l'Ukraine d'ailleurs et qui a donc été survolé par des drones de provenance incertaine
01:04mais que les autorités attribuent à la Russie.
01:06La France comme les États-Unis ont envoyé d'ailleurs des moyens anti-drones pour protéger le Danemark aujourd'hui pendant ce sommet européen.
01:13Comme si donc la Russie testait en quelque sorte les défenses européennes.
01:15Comment est-ce que l'Europe en général, l'OTAN mais aussi la France d'ailleurs peuvent se défendre, se prémunir contre ces incursions, ces ingérences russes ?
01:25Voici ce qu'on disait il y a quelques minutes sur ce plateau Nathalie Loiseau, eurodéputée du groupe Renew.
01:31Aujourd'hui l'armée française est en train de réfléchir à, je ne vais pas dire bricoler, mais transformer des vieux canons, des vieilles mitrailleuses.
01:40Parce qu'un drone ça n'a pas besoin de plus, en tout cas il n'a pas besoin d'un missile pour être abattu.
01:47Alors l'Europe, la France peuvent-elles se protéger de ces ingérences russes ?
01:51Et puis d'ailleurs quelle signification, quel sens donner à ces multiples ingérences ?
01:56Qu'il s'agisse, vous évoquiez ces navires de flotte Fanto, de la flotte Fanto, mais il y en a un qui a été identifié au large de Saint-Nazaire d'ailleurs.
02:03Des drones ou d'autres opérations plus grossières j'allais dire, comme le dépôt de têtes de cochons devant des mosquées de la région parisienne il y a quelques jours.
02:11Une provocation qui a d'ailleurs donné lieu à l'arrestation de ressortissants serbes mandatés par Moscou.
02:17Les Européens subissent, ils ne sont pas prêts face à ce genre de situation Valérie Gasse ?
02:23Ce n'est pas là-dessus qu'en effet que le système de défense est le plus opérationnel.
02:26Nathalie Loiseau le disait, on a des gros avions, des gros missiles et on a des petits drones en face.
02:32Ça coûterait très cher d'utiliser les moyens qui sont à la disposition de l'OTAN ou de chaque pays.
02:36Donc il y a à la fois un test sur la défense technique en quelque sorte que font les Russes,
02:41c'est qu'il faut que la défense européenne s'adapte à cette nouvelle forme de provocation.
02:46Et il y a aussi un test, je dirais, politique parce que le discours joue beaucoup
02:51et la manière dont les Européens réagissent peuvent être unis, peuvent mettre des choses en place.
02:57C'est aussi à ce niveau-là que les Russes essayent toujours de déstabiliser à tous les niveaux
03:01en jouant aussi sur l'opinion publique en disant, regardez, les drones ils arrivent au-delà de l'Ukraine
03:05dans des pays qui, voilà, le Danemark, ça se rapproche.
03:09Donc il y a une nécessité pour les Européens de trouver le bon niveau de réaction dans le discours
03:17et aussi, bien sûr, de trouver les moyens techniques de réagir à ces drones.
03:22Alors on parle de ce fameux mur de défense, bon c'est des radars, des brouilleurs.
03:27Un mur anti-drone.
03:28Un mur anti-drone, en fait, il faut les repérer et essayer de les neutraliser.
03:32Et c'est là-dessus qu'il va y avoir un effort, on va avoir la solidarité des Européens
03:35pour mettre en œuvre un système qui puisse fonctionner contre ce genre de menaces.
03:40Ce que nous disait Nathalie Louiseau tout à l'heure, c'est que les Ukrainiens, avec moins de moyens,
03:44avaient un peu trouvé des techniques pour empêcher, pour arrêter ces drones,
03:50alors que nous, les Européens, on n'a pas ces réflexes-là.
03:53On a commencé à envisager des moyens hyper avancés, très coûteux,
03:57alors que ce n'est pas forcément ça qui est utile.
03:59En fait, c'est une guerre à laquelle on n'a pas l'habitude, Gilles Brunstein.
04:03Déjà, on n'a pas l'habitude des guerres en général.
04:05Et on se rend compte que quand on fait la guerre, on progresse dans l'art de faire la guerre.
04:08Les Ukrainiens, depuis maintenant trois ans qu'ils font la guerre, ont énormément progressé,
04:13à la fois dans les éléments hyper sophistiqués et dans les éléments très simples.
04:16Et c'est vrai que l'élément, enfin, ce qu'on a entendu de Nathalie Louiseau,
04:20l'est-raveur, parce qu'on entend parler de guerre cyber,
04:23que la guerre, c'est extrêmement compliqué, extrêmement sophistiqué.
04:26Et puis là, elle nous explique qu'en fait, il faut mettre des vieilles mitrailleuses sur des pick-up.
04:30En fait, c'est ce qu'on appelait dans les films, ça s'appelle des pétoires.
04:34On prend un fusil et on essaye d'atteindre les drones.
04:37Donc c'est vrai qu'il faut combiner à la fois des moyens hyper sophistiqués, hyper chers,
04:42et des choses très empiriques et très bon marché.
04:46Et puis c'est vrai qu'il faut trouver le bon niveau de riposte,
04:49parce que les Russes veulent nous tester, ça paraît à peu près évident.
04:53Il ne faut pas se laisser impressionner, ça paraît évident.
04:56Après, il faut trouver le bon niveau de réponse,
04:58parce que personne ne va déclencher une guerre mondiale pour un drone.
05:01Donc comment montrer aux Russes qu'on est prêts à répondre sans aller trop loin ?
05:07C'est le piège qu'ils nous tendent et auquel il n'est pas si facile que ça de répondre.
05:11Il faut faire attention à ce mythe du mur anti-drone qui est avancé par un centre de responsabilité politique,
05:16parce que d'ailleurs la responsabilité militaire le dit, ça n'existe pas, un mur anti-drone.
05:19C'est à peu près aussi efficace que la ligne Magino.
05:21On peut en intercepter de nombreux, des drones, mais même les Ukrainiens d'ailleurs, ils le savent.
05:25Ils ont des dispositifs maintenant assez perfectionnés, ils sont assez efficaces,
05:28mais il n'empêche qu'il y a ne serait-ce que la saturation.
05:30Si Moscou envoie des centaines de drones, il y a à peu près 10% au minimum de drones
05:34qui franchissent les batteries anti-aériennes qui cherchent à les détruire.
05:38Les spécialistes militaires disent attention à ce discours,
05:41parce que de toute façon, un mur anti-drone, ça ne sera pas efficace à 100%,
05:44donc ça peut se retourner contre les gouvernements qui expliqueraient à leurs opinions
05:47« Regardez, on est parfaitement protégés, si jamais ce n'est pas le cas finalement. »
05:52Là où je rejoins tout à fait Gilles Manchin, la question c'est
05:54quelle est justement la réponse, la réplique adaptée ?
05:58La réalité est beaucoup plus complexe que les propos tenus par Donald Trump,
06:01comme souvent, il y a quelques jours, quand il a dit
06:03« Il suffirait que l'OTAN abatte les avions russes qui violent l'espace aérien. »
06:08Il faut rappeler qu'on a là en présence un certain nombre de puissances nucléaires,
06:11à commencer par la Russie, mais aussi la France.
06:15Et donc, ce type de riposte, cet engrenage-là,
06:19ce n'est pas celui vers lequel veulent s'orienter les autorités françaises.
06:22C'est-à-dire qu'à la fois, il faut prendre au sérieux la menace,
06:25montrer qu'on est organisé, qu'on est ferme pour y faire face,
06:27mais en même temps, ne pas tomber dans les provocations,
06:30notamment parce que justement, ce type de provocation vise à essayer de nous entraîner plus loin.
06:34Et puis, il y a un but politique qui a déjà été évoqué,
06:36mais qui est très clair de la part de la Russie,
06:38c'est d'essayer de faire peur, d'inquiéter les opinions occidentales,
06:42de leur dire, et c'est d'ailleurs aussi pour ça que le Danemark est une cible,
06:45regardez comme votre soutien à l'Ukraine coûte cher,
06:47comme c'est compliqué, etc.
06:49Et comme vous vous mettez en porte-à-faux,
06:51vous risquez des mesures de rétorsion de la part de la Russie.
06:54Donc, est-ce bien raisonnable de continuer à soutenir l'Ukraine ?
06:56On voit bien qu'il y a une façon d'essayer de lasser, en quelque sorte,
06:59de décourager les Européens, d'aider le président Zelensky et les Ukrainiens.
07:03Ça fait des mois, voire des années maintenant, qu'il y a ce débat en France,
07:07notamment entre les extrêmes d'un côté et les autres parties de l'autre,
07:09sur le caractère existentiel ou pas de la menace russe.
07:13On parle beaucoup, est-ce que c'est une menace existentielle, pas existentielle,
07:15quand on voit qu'il y a des drones qui survolent nos plus proches voisins,
07:18que des bateaux fantômes sont retrouvés au large de Saint-Nazaire,
07:22que le gouvernement danois incite sa population à s'acheter des kits de survie,
07:27alors qu'il y a un sommet européen qui doit se tenir demain au Danemark.
07:31Est-ce que ça peut susciter une prise de conscience dans l'opinion
07:36et dans la classe politique aussi, Valérie Gass,
07:37que, oui, la Russie nous mène une guerre hybride ?
07:40Ça crédibilise le discours d'Emmanuel Macron, qui en effet a parlé de menaces existentielles.
07:45Et c'est vrai parce que la menace, elle se rapproche, elle devient plus concrète pour tout le monde.
07:49Et c'est vrai qu'il y a aussi là un risque pour le président français,
07:53comme pour d'autres dirigeants européens,
07:54c'est de dire, regardez, j'avais raison, mais comment on réagit ?
07:59Emmanuel Macron a été très prudent, parce qu'il ne faut pas qu'il se laisse embarquer
08:02dans une réaction qui pourrait donner l'impression au français qu'il va y avoir une escalade,
08:06et qu'il serait à l'origine d'une escalade qui pourrait revenir vraiment en boomerang
08:10et que craindraient aussi les français.
08:13Quand il a répondu à New York à une interview de RFI France 24
08:16et qu'il a dit que la riposte, ça doit être de hausser le ton
08:19suivant le type d'attaque dont on est victime,
08:23il n'a pas voulu détailler, il n'a pas voulu dire comment.
08:26C'est vrai que là, il y a une nécessité de vraiment s'adapter
08:30pour ne pas non plus qu'on rentre dans un discours
08:34ou un président jusqu'au boutiste qui irait jusqu'à provoquer une escalade.
08:38Et il faut se préparer aussi, Gilles Bornstein, Nathalie Loiseau,
08:42disaient que c'était assuré qu'il y aurait des ingérences russes
08:46pendant la campagne en 2027.
08:48Il y en a déjà, il y en aura encore plus en 2027,
08:51parce que c'est un enjeu aussi, ça, pour Moscou, nos élections ?
08:54Évidemment, c'est un enjeu.
08:55On sait que depuis maintenant, que depuis que Vladimir Poutine est au pouvoir,
08:58enfin en tout cas depuis une dizaine d'années,
09:00il a systématiquement essayé de déstabiliser les élections
09:03et le camp démocratique en essayant d'installer au pouvoir
09:08ceux qui lui font, ceux qui suivent sa politique,
09:11ou en tout cas nuire à ceux qu'il estime être ses amis, ses ennemis,
09:15les démocrates aux Etats-Unis, le camp Macron en France.
09:18On sait qu'il essaye de favoriser les autres.
09:20Sur votre question précédente, sur est-ce que ça peut amener une prise de conscience,
09:24j'en suis pas convaincu parce que, objectivement,
09:26les Russes font ça assez subtilement.
09:28C'est-à-dire qu'il n'y a pas des chars russes qui débarquent à Varsovie,
09:30auquel cas tout le monde verrait qu'il y a un danger.
09:32Il y a un bateau près de Saint-Nazaire,
09:34il y a des donnes au-dessus de l'aéroport de Copenhague.
09:37Des têtes de cochons.
09:38Des têtes de cochons.
09:39Voilà, nous, on analyse ça et on se dit que c'est de l'ingérence russe.
09:42Est-ce que ça va inciter les opinions publiques à se dire
09:46qu'il faut se réarmer massivement ?
09:48Tout le monde se réarmer massivement, personne n'est contre.
09:51Se réarmer massivement, ça veut dire que l'argent qui va,
09:53pour le dire vulgairement, l'argent qui va au canon,
09:58ne va pas aux écoles maternelles ou à l'hôpital.
10:00Est-ce que ça va induire cette prise de conscience ?
10:03C'est pas tout à fait certain.
10:04C'est là-dessus que jouent les Russes.
10:08C'est toute la difficulté à laquelle se heurtent les régimes démocratiques comme la France.
10:13C'est qu'évidemment, l'exécutif doit gérer l'opinion publique,
10:17ce qui n'est pas un problème pour Véguer Poutine.
10:19Il n'a pas d'opinion publique, en tout cas, il s'en fiche de son opinion publique.
10:21Donc il peut agir comme il le veut,
10:23d'une part avec cette politique agressive d'ingérence,
10:26d'autre part en envoyant des dizaines de milliers de soldats russes à la mort en Ukraine,
10:30sans craindre les réactions de son opinion publique.
10:32En revanche, la France, par exemple, doit faire une forme de pédagogie auprès de l'opinion
10:38pour expliquer qu'effectivement, nous ne sommes pas en guerre avec la Russie.
10:41Les chats russes ne sont pas portes de bagnolet aujourd'hui ou la semaine prochaine,
10:45mais qu'il n'empêche que la Russie nous mène une guerre hybride
10:47qui passe par des cyberattaques, qui déstabilisent beaucoup de nos activités
10:50ou par toutes les ingérences que nous évoquions à l'instant.
10:55Et la difficulté, elle est double, elle est renforcée par le fait qu'en même temps,
10:59le fait de faire cette pédagogie, d'en parler, comme d'ailleurs on le fait en ce moment,
11:04ça sert aussi de caisse de résonance à ces ingérences russes.
11:09C'est aussi donner de l'importance à ces modes d'ingérence.
11:12Donc il faut y répliquer sans donner une importance démesurée
11:16et sans oublier aussi que c'est une façon pour les Russes de faire diversion
11:18par rapport à leurs propres échecs.
11:21C'est-à-dire qu'ils essayent de montrer, oui, regardez comme l'Occident est vulnérable
11:24avec ces ingérences-là, mais pendant ce temps-là,
11:26ils ont échoué en Syrie, ils ont échoué en Iran,
11:29ils ont échoué en Moldavie en essayant de déstabiliser les élections
11:32et ça n'a pas fonctionné, le parti pro-européen l'a emporté.
11:35Et ils échouent d'ailleurs sur le front ukrainien, à l'heure qu'il est.
11:40Donc il ne faut pas oublier que la Russie n'est pas aussi puissante,
11:43loin de là, que ce qu'elle essaye de faire croire avec ces formes d'ingérence.
11:46Un petit mot, Renaud, pourquoi ces opérations,
11:48vous parlez du bateau fantôme, drone,
11:50pourquoi les têtes de cochons devant les mosquées,
11:54les cercueils devant les Invalides, les étoiles de David ?
11:57À quoi ça sert et qu'est-ce que ça dit ?
11:59Je pense que ça participe de cette volonté de désorganiser aussi nos services d'investigation.
12:04Parce que pendant que les services de sécurité sont mobilisés
12:07pour essayer de retrouver les individus qui ont fait ce type de provocation,
12:11ils ne peuvent pas faire autre chose.
12:12Ça sert aussi à montrer, en tout cas aux yeux des Russes,
12:15la vulnérabilité de nos systèmes de défense.
12:18Vous voyez bien, on peut faire ce qu'on veut dans Paris, se promener et faire ce type de provocation.
12:23Donc c'est un message à l'opinion française en disant
12:25« Regardez comme vos dirigeants sont faibles ».
12:27Je pense que ça participe de ça.
12:31C'est-à-dire pour ça que ce sont des opérations assez grossières.
12:34Il faut que ce soit signé, entre guillemets.
12:36Alors, ce n'est pas revendiqué par Moscou.
12:37Mais il faut qu'on voit d'où ça vient pour montrer, dans l'esprit des Russes,
12:41que nous sommes vulnérables à leurs incursions.
12:44Et en même temps, ça en dit long aussi sur une forme de naïveté de la part de la Russie.
12:47C'est-à-dire qu'ils pensent de naïveté.
12:49En tout cas, c'est leur espoir que la société française va se déchirer un peu plus.
12:53Je ne dis pas qu'elle est parfaitement apaisée aujourd'hui, loin de là.
12:56Mais qu'elle va se déchirer un peu plus avec ce genre d'opération.
13:00On voit, en tout cas à l'heure qu'il est, que la République est plus solide et plus forte que ce type d'incursion.
13:07Sur des thématiques, antisémitisme, islamophobie, c'est les choses qui traversent la société.
13:13Et donc, c'est très ciblé.
13:14Les têtes de cochon devant les mosquées, ce n'est pas par hasard.
13:18Donc, il y a à la fois...
13:19Ils appuient là où ça fait mal.
13:20Ils mettent du sel sur la plaie, ils appuient là où ça fait mal.
13:23Ils veulent radicaliser les opinions.
13:25Ça provoque toujours un trouble.
13:26Le temps qu'on sache que les têtes de cochon étaient déposées par des serbes qui ont été retrouvées,
13:31il y a toujours un moment pendant lequel le débat continue sur ces thématiques qui crispent en France.
13:37Ils veulent, à mon avis, radicaliser les opinions, donner, essayer d'induire,
13:42essayer de favoriser l'émergence des solutions les plus dures, les plus radicales à l'extrême gauche ou à l'extrême droite,
13:48dont Moscou pense, à juste titre, qu'elles leur sont plus favorables.
13:52Dans un instant, le Rassemblement National, justement, aux premières loges, bientôt à l'Assemblée.
13:57Mais tout de suite, il est 9h20 et c'est l'Info en une minute avec Manon Lombard-Brunel.
14:03Les chambres d'agriculture épinglées par la Cour des comptes,
14:06qui publie un rapport très sévère.
14:08Elle pointe des cas de corruption, de favoritisme et de prise illégale de décision.
14:12La Cour se bat sur de nombreux contrôles menés depuis 2017.
14:15C'est une information de la cellule investigation de Radio France.
14:19Aux Etats-Unis, Donald Trump met la pression aux démocrates.
14:22Après l'échec cette nuit des négociations budgétaires et ce shutdown,
14:25le président américain estime que cela pourrait avoir des conséquences irréversibles.
14:30Faute d'accords, il menace de licencier des fonctionnaires.
14:33750 000 d'entre eux sont pour l'instant au chômage technique.
14:37La question de la défense des 27 au cœur d'un sommet aujourd'hui au Danemark.
14:41Conseil des chefs d'État et de gouvernement européens.
14:43Après plusieurs incursions de drones ces dernières semaines dans le ciel danois,
14:47mais aussi roumain et polonais, les Européens pointent la responsabilité de la Russie.
14:52Et puis en tennis, le dernier des mousquetaires range sa raquette.
14:55A 39 ans, Gaël Monfils annonce ce matin sur les réseaux sociaux
14:57qu'il mettra fin à sa carrière à la fin de la saison.
15:00L'ancien numéro 1 français aura remporté au total 13 titres en simple.
15:04France Info
15:08Les informés, Renaud Dely, Agathe Lambret
15:14Politique de RFI, Gilles Bornstein, présentateur des 4 vérités chaque matin sur France 2,
15:24place maintenant au second débat.
15:25Peut-être la fin de la mise en quarantaine du RN qui pourrait retrouver des postes de premier plan, Renaud.
15:31À l'occasion d'une série de votes aujourd'hui et demain à l'Assemblée nationale,
15:34alors c'est assez technique, mais il y a une série de votes pour renouveler des postes cruciaux
15:38quant à l'organisation de l'Assemblée nationale.
15:40Des votes donc faits par les députés, les postes en jeu aussi, vice-présidence,
15:46trois questeurs, huit présidences de commissions,
15:49et puis aussi ce qu'on appelle le bureau de l'Assemblée nationale.
15:52Le RN disposait de postes de 2022 à 2024,
15:56notamment deux vice-présidences de l'Assemblée.
15:59Et puis l'an dernier, après la dissolution,
16:01il a été écarté par l'ensemble des groupes de tous ces postes de responsabilité.
16:06La gauche reste foncièrement hostile au retour du RN à certains postes,
16:11au nom du Front Républicain.
16:12En revanche, le bloc central, le socle commun,
16:16s'y est donc résolu,
16:18et notamment à l'initiative de la présidente de l'Assemblée nationale,
16:22Yael Brown-Pivet, qui propose une répartition proportionnelle entre groupes politiques,
16:26selon leur poids respectif au sein de l'Assemblée,
16:28de ces différents postes,
16:29notamment au sein d'une instance qu'on appelle le bureau de l'Assemblée nationale,
16:33qui est composé de 12 secrétaires.
16:35Yael Brown-Pivet, ce matin chez nos confrères de BFM.
16:38J'ai eu une Assemblée nationale avec 577 parlementaires,
16:41divisés en 11 groupes politiques.
16:43Ces 11 groupes politiques doivent être représentés au bureau de l'Assemblée nationale.
16:46Ça peut avoir quoi comme conséquence, ce grand marchandage à l'Assemblée, Yael Brown-Stein ?
16:53C'est une question assez compliquée.
16:54C'est vrai qu'il y a une certaine contradiction pour les forces politiques du bloc central et de la gauche
16:58d'avoir voulu le Front Républicain
17:00et d'avoir vraiment tout fait pour qu'il y ait le moins possible
17:03de députés à l'Assemblée nationale,
17:05avec un certain succès lors des dernières élections législatives,
17:08et maintenant de vouloir les réintégrer à l'intérieur du bureau de l'Assemblée nationale.
17:13Bon, comment dire ?
17:15Le bureau de l'Assemblée nationale n'est pas un organe exécutif.
17:17Ça ne décide pas de la politique de la France.
17:19Le bureau décide du fonctionnement de l'Assemblée nationale.
17:23Est-il logique qu'une partie des députés qui composent l'Assemblée nationale
17:28aient leur mot à dire sur le fonctionnement de l'Assemblée à laquelle ils appartiennent ?
17:33Personnellement, ça ne me choque pas.
17:36Surtout qu'on parle d'un groupe important.
17:37On parle d'un groupe important.
17:39C'est le groupe le plus important de l'Assemblée nationale.
17:42Encore une fois, ils ne décident pas de la politique de la France.
17:46Ils organisent les travaux de l'Assemblée nationale.
17:51Donc ils vont vraisemblablement être réintégrés.
17:54C'est vrai que ce qui posait problème à la majorité, il faut dire les choses,
17:56c'est que du coup, à la faveur d'une manœuvre l'année dernière,
17:59le NFP avait pris la majorité des postes.
18:01Et donc la gauche, qui n'est pas majoritaire à l'Assemblée nationale,
18:04avait la majorité absolue des postes à l'intérieur du bureau.
18:10Et c'est ça que l'ancienne majorité veut changer.
18:14Ça peut passer pour des petites magouilles, Valérie Gass, non ?
18:17Parce qu'on peut se demander si le Rassemblement national obtient des postes
18:21en topant avec les macronistes.
18:22En échange, on va leur demander quelque chose ?
18:25De ne pas censurer Sébastien Lecornu ?
18:27Alors je pense qu'on te le dit, il sera aussi clairement établi que ça.
18:31Mais il est clair qu'on a changé d'époque par rapport à l'année dernière.
18:35Les rapports de force sont différents.
18:38Et puis l'année dernière, le Rassemblement national avait aussi un peu joué la victimisation
18:41dans toutes ces tractations.
18:44Il y avait bien sûr une offensive version Front Républicain
18:47pour essayer de l'exclure des postes.
18:48Mais eux-mêmes n'avaient pas trop insisté de manière à pouvoir dire
18:52« Regardez comme tout le monde est méchant avec nous ».
18:54Là, ils ont changé de tactique, ils veulent revenir dans le jeu.
18:57Reprendre du pouvoir.
18:58Mais c'est vrai que vu de l'extérieur, ça fait un peu petits arrangements entre amis.
19:03Un coup on n'est pas d'accord, un coup on est d'accord,
19:05un coup on les met, un coup on ne les met pas.
19:07C'est difficile à comprendre pour les Français
19:11tous les enjeux qu'il y a derrière ces négociations.
19:15D'autant qu'il peut y avoir un accord et il n'y aura pas de vote.
19:19Tous les groupes peuvent se mettre d'accord pour se répartir les postes.
19:21Ça, c'est l'option la plus favorable.
19:23Et puis si on n'y arrive pas, on vote.
19:25Là, on va aller vers le vote.
19:26Mais ça fait deux jours qu'il y a des négociations.
19:28Un peu en sous-main, enfin en tout cas pas vraiment au vu au-dessus de tous.
19:32On a des bribes qui ressortent.
19:34Et c'est vrai que pour les Français lambda,
19:37voir tout ça de l'extérieur,
19:39on se demande quels sont les réels enjeux.
19:42Ça pourrait avoir quoi comme conséquence, Renaud Délis,
19:44ce retour du RN à des premières places à l'Assemblée ?
19:47Paradoxalement, je pense que ça peut peut-être compliquer encore un peu plus la donne pour Sébastien Lecornu et non pas l'arranger.
19:52Pourquoi ? Il y a ceux qui disent ou qui évoquent l'hypothèse que finalement, le retour au sein de l'instance dirigeante de l'Assemblée nationale,
19:58est-ce que ça ne masquerait pas un deal entre le gouvernement et le RN pour que le RN ne censure pas le gouvernement ?
20:05C'est assez peu crédible à ce stade.
20:07Je pense qu'au moment de se retourner devant l'opinion à ses électeurs,
20:10le RN va regarder ce qu'il y a dans le budget.
20:12De toute façon, je pense que le RN a déjà décidé de censurer le gouvernement.
20:15Il y a peu de suspense là-dessus, puisque Marine Le Pen et le RN veulent une dissolution.
20:20S'ils veulent une dissolution, ce qu'ils réclament depuis des semaines haut et fort,
20:24il faut évidemment censurer le gouvernement.
20:25Il faut faire tomber le gouvernement pour avoir une dissolution,
20:28pour toutes les raisons qu'on connaît du côté du RN.
20:30À l'inverse, le retour du RN au sein des instances dirigeantes de l'Assemblée,
20:34ça va fâcher un peu plus la gauche.
20:36La gauche qui est hostile et qui va probablement,
20:39certains de ses éléments, à commencer par les insoumis, les écologistes,
20:42et peut-être au-delà, vont dénoncer une collusion entre le gouvernement,
20:45le Bloc central qui laisse faire.
20:46C'est légitime ou pas cet agacement de la gauche ?
20:49Il y a deux dimensions.
20:50Il y a une dimension politique qui concerne...
20:52Il y a un discours politique qui consiste à dire que le front républicain
20:56peut être mis en œuvre là aussi pour écarter le RN parce que c'est l'extrême moindre
21:01et que ce n'est pas un parti qui appartient à l'arc républicain.
21:02Et puis il y a la logique institutionnelle propre à l'Assemblée nationale,
21:06le règlement plus la coutume, si j'ose dire,
21:08qui veut qu'on aille vers une représentation proportionnelle
21:11des groupes dès lors qu'ils sont représentés au sein de l'Assemblée nationale.
21:14Et ça, ça intègre forcément le RN.
21:17Merci beaucoup les informés.
21:19Merci Valérie Gage, chef du service politique du RFI.
21:21Merci Gilles Brandstein, présentateur des 4 vérités tous les matins sur France 2.
21:26Nous, Renaud, on se retrouve demain ?
21:27À demain, Gat.
21:28À demain.
21:28Et ce soir, vous retrouvez Les Informés à 20h avec Victor Mathé.
21:31Sous-titrage Société Radio-Canada
21:36Merci à tous.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations