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  • il y a 8 heures

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00:00:00C'était il y a 20 ans, une nouvelle chaîne faisait son apparition à la télévision.
00:00:08BFM TV, plus direct.
00:00:11Priorité au direct, Dominique Strauss-Kahn, inculpée.
00:00:14On vient de l'apprendre, il est tiré au siège de Charlie Hebdo.
00:00:18128 morts à Paris, l'état d'urgence décrété.
00:00:21Plus d'infos sur tous les terrains.
00:00:23On va vous emmener au plus près de l'événement.
00:00:25Tout le temps, pour tous.
00:00:27Une explosion a endommagé la centrale de Fukushima.
00:00:30On parle de la disparition d'une icône.
00:00:3520 ans passés à témoigner.
00:00:37La réplique a surpris tout le monde.
00:00:39A donné la parole.
00:00:40Il y a un vrai vent de liberté.
00:00:42A éclairé ces événements qui ont changé le monde.
00:00:4720 ans à être les premiers à vous informer.
00:00:5120 ans que vous faites de nous la première chaîne d'info.
00:00:57BFM TV, 20 ans qui ont changé l'info.
00:01:15BFM TV, 18h, Routel-Krieff.
00:01:17Bonsoir à tous et bienvenue sur la nouvelle chaîne de l'info que je suis très fière de lancer avec vous ce soir.
00:01:24Tout de suite, les titres à la une de BFM TV.
00:01:27Bonsoir à tous, bonsoir, bienvenue.
00:01:42Pour tout vous dire, il va y avoir de l'ambiance ce soir sur le plateau de BFM TV parce que pour trahir un secret qui n'en est pas un, en fait, on est face aux collègues.
00:01:50C'est la première fois qu'ils sont là.
00:01:55Alors, bonsoir Olivier.
00:01:58Bonsoir Alain, bonsoir à tous.
00:01:59Il faut se souvenir quand même de cette date, le fameux 28 novembre 2005.
00:02:03Coup d'envoi de BFM TV avec Routel-Krieff qui lançait donc cette chaîne qui allait révolutionner la façon de raconter l'actualité en France.
00:02:11Je vais faire comme Rout, je vais vérifier l'oreillette.
00:02:12C'est bon, tout le monde est là, la régie, tout est placé.
00:02:15Pour fêter ces 20 ans, en fait, ce soir, on va vous raconter les grands événements qui ont marqué l'histoire de la chaîne avec ceux qui nous ont accompagnés, surtout qui vous ont accompagnés.
00:02:24Tout le monde est là ce soir.
00:02:26Plein d'images ce soir pour revisiter ces 20 ans d'actualité et puis surtout vous montrer comment BFM TV a révolutionné la façon de raconter l'actualité au quotidien parce que BFM TV, ça ne s'arrête jamais.
00:02:37C'est du direct, 24 heures sur 24.
00:02:39Alors nous, on ne va pas faire 24 heures sur 24, mais on est là au moins jusqu'à minuit.
00:02:42Au sommaire de cette émission, 4 temps forts, 20 ans auprès de vous pour vous raconter la crise des Gilets jaunes, le moment où la France était en colère, l'incendie de Notre-Dame,
00:02:51on avait peur de perdre la cathédrale de Victor Hugo, les manifs de la loi mariage, la crispation sociétale française et puis la France qui pleurait, l'idole des jeunes, Johnny Hallyday.
00:03:00C'est aussi 20 ans d'actualité politique avec l'affaire DSK, l'irruption de BFM TV dans les campagnes présidentielles.
00:03:07On a été la première chaîne info à retransmettre en direct les grands meetings de l'élection présidentielle, le scrutin 2017 avec l'arrivée de ce jeune candidat Emmanuel Macron.
00:03:16Et puis le fameux débat entre Ségolène Royal et François Bayrou, un acte fondateur pour BFM TV.
00:03:22Au sommaire également, 20 ans de crise internationale suivie au plus près par les reporters de BFM TV, tous ceux qui ont parcouru le monde,
00:03:29parfois en se mettant en danger, en vivant au plus près tous les drames et pour vous raconter l'histoire de la planète.
00:03:35Et puis on terminera bien sûr avec les événements que nous avons vécu ensemble et qui nous ont tous bouleversés.
00:03:40Je veux parler par exemple des attentats du Bataclan, la tuerie de Charlie Hebdo en passant par ces faits divers extraordinaires qui deviennent ensuite des phénomènes de société.
00:03:48– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:04:18– Il a vécu les tout débuts de BFM TV, il a vu comment cette petite chaîne est devenue la chaîne préférée des Français.
00:04:26– Elle a été l'incarnation de la météo aussi.
00:04:28Fanny Agostini est là, pendant plus de 6 ans, elle a été parmi les premières présentatrices à alerter sur le dérèglement climatique.
00:04:37La météo c'est son truc et parfois ça a été compliqué pour elle, vous allez le revoir.
00:04:41– Merci Thomas Soto d'être là, parce que Thomas habituellement un sorci d'or.
00:04:47– C'est le patron de la matinale d'RTL, mais il a vécu aussi les grandes heures de BFM TV.
00:04:53Pendant 6 ans c'est ça Thomas, il va nous raconter, c'était l'un des grands journalistes de la chaîne, il va nous raconter ses souvenirs BFM TV ce soir.
00:04:59– Elle s'est levée aussi tôt, très tôt pour vous informer avec Christophe Delay, c'est Pascal Delatour-Dupin qui est avec nous aussi.
00:05:05Elle continue de se lever tôt puisqu'elle présente la pré-matinale aussi d'RMC.
00:05:10– Et puis nous sommes entourés des journalistes mais aussi des techniciens de tous ceux qui font vivre l'actualité au quotidien sur BFM TV,
00:05:18les chefs de service et ils prendront la parole bien sûr tout au long de l'émission.
00:05:21– Et puis nous accompagne ceci aussi le patron de Paris Match, Jérôme Béglé, parce que l'actualité telle qu'elle a été vécue par BFM TV,
00:05:28elle a fait aussi la une de Paris Match et nous reverrons justement ces une des contrats.
00:05:32Allez chercher Jérôme Béglé, qu'est-ce qu'elle a à la Tour du Pain ?
00:05:34– Attendez, je pose une question, qui a décidé que c'était vous qui présentez les 20 ans de BFM ?
00:05:39– C'est une bonne question.
00:05:39– Non, c'est une bonne question.
00:05:41– Non, parce que c'est messieurs, je ne sais pas si vous êtes assez sérieux pour faire ça,
00:05:44parce que quand on voit ce qui se passe parfois à l'antenne, regardez.
00:05:47– Alors, ça c'est un peu l'uniforme qu'on doit avoir en ce moment dans la capitale.
00:05:53Si vous voulez être à l'abri des intempéries…
00:05:55– Le député UMP Philippe Lelouch, Pierre Lelouch, Philippe Lelouch est le réalisateur.
00:06:01Pierre Lelouch, bonsoir, excusez-moi.
00:06:02Monsieur le député, vous connaissez bien cette région, le Sahel.
00:06:06– Il faut en tenir compte, sinon on va dans le mur en 2017.
00:06:09Merci Manuel Valls, merci Jérôme Guedj, parce que justement, on parlait de Manuel Valls en plateau.
00:06:14Oui, je ne vous ai pas insulté quand même Jérôme Guedj.
00:06:17– Il m'a dit merci Manuel Valls.
00:06:19– Ta touffe m'étouffe, la chatte à la voisine, tu pue du cul, ce sont vos titres.
00:06:24– Oui.
00:06:25– Tu veux mon zizi, Alice ça glisse, j'en passe c'est des meilleurs.
00:06:28– Je suis marabout, je suis né dedans.
00:06:30– Est-ce que je peux venir vous voir pour jeter un mauvais sort,
00:06:32par exemple sur Alain Marchand ?
00:06:33– Oui, sur moi, pour révincer.
00:06:36– Oui.
00:06:36– Et pour ses cheveux, vous pouvez faire quelque chose ?
00:06:38– Du dos, c'est des arrêts.
00:06:39– Du BFM Story.
00:06:42Voilà ce que dit le président Macron,
00:06:44ce n'est pas des casseroles qui feront avancer la France.
00:06:47On l'écoute.
00:06:48– Applaudissements.
00:06:51– Merci Pascal.
00:06:52– Merci.
00:06:53– C'est cadeau.
00:06:54– On va commencer avec le premier flashback.
00:06:55– Oui, le premier flashback, les équipes de Ligne Rouge,
00:06:57dirigées par BFM TV, par Nicolas Poincaré,
00:07:00sont replongées dans les archives de la chaîne.
00:07:02Elles sont allées regarder 20 ans d'événements
00:07:04qui ont rythmé l'actualité au plus près de vous.
00:07:06La Tempec Zintia, notamment.
00:07:08– Notamment les gilets jaunes, le mariage pour tous,
00:07:10la France championne du monde de foot,
00:07:11l'incendie Notre-Dame.
00:07:12Bref, tout ça, on l'a vécu en direct sur BFM TV.
00:07:14– Sous-titrage ST' 501
00:07:44– Au milieu des eaux, cette exploitation prise au piège,
00:08:07isolée du reste de la commune de La Faute-sur-Mer.
00:08:10– Là, nous sommes au-dessus de La Faute-sur-Mer.
00:08:15Voilà, le quartier que vous voyez, nous le survolons.
00:08:18C'est le quartier du Pertus-Breton, notamment, avec le camping.
00:08:21Voilà, on était là, on était par là hier, à pied.
00:08:25– On agit à peu près à ce niveau-là.
00:08:28J'ai retiré les tuiles et on s'est engouffrés dans les combles.
00:08:33Mon épouse et moi, on s'est retrouvés coincés,
00:08:36littéralement pris comme des rats dans un piège.
00:08:39– Vincas, c'est la plus grande catastrophe récente connue par la France.
00:08:48Une cinquantaine de morts après la passage d'une tempête
00:08:50qui survient un week-end dans la nuit de samedi à dimanche.
00:08:53Et au début, on ne mesure pas, en fait, l'étendue des dégâts.
00:08:58D'ailleurs, je me souviens, moi, pousser à ce moment-là à dire,
00:09:00mais les dégâts, là, c'est gros, c'est majeur.
00:09:03Et donc, on part et on découvre l'étendue des dégâts.
00:09:08Et grâce à nos moyens modernes, flexibles, de direct,
00:09:12on peut raconter et mesurer en direct l'étendue de la catastrophe.
00:09:18– Le quartier général de l'Info, en direct de l'Aiguillon-sur-Mer ce soir.
00:09:23L'Aiguillon-sur-Mer, durement frappé par les conséquences de la tempête de samedi.
00:09:27L'Aiguillon et la faute sur mer, juste à côté.
00:09:29L'eau est montée par endroit jusqu'à 3 mètres de haut.
00:09:323 mètres d'eau, il faut lever les yeux pour le voir.
00:09:33On voit les marques d'eau sur les façades qui ont marqué les peintures des façades.
00:09:37– Oh, les murs sont tous pétés !
00:09:39Oh, non !
00:09:40Oh, quelle horreur !
00:09:44Oh, quelle horreur !
00:09:46Oh, ça a monté !
00:09:48Oh, la vitre, la paix vitrée !
00:09:50Oh, le meuble !
00:09:52– Moi, du coup, je pars seule
00:09:59et je retrouve le correspondant de Nantes à l'époque
00:10:03qui, lui, est déjà sur place.
00:10:06On se rend compte de l'étendue du désastre.
00:10:10Les rôtels sont coupés, tout est coupé.
00:10:12Il y a des témoins qu'on arrive à interviewer assez rapidement
00:10:17qui nous disent, voilà, moi, je vois un lac, je ne suis pas du coin,
00:10:20donc je dis, ah oui, je vois un lac.
00:10:22Et ils disent, ah non, non, non, ça, c'était des champs.
00:10:25C'était vraiment impressionnant, ouais, vraiment.
00:10:31– J'ai surveillé par la fenêtre, voir ce qui se passait,
00:10:34et c'est vrai que j'ai mis un petit moment à réaliser,
00:10:37et puis j'ai vu l'eau qui commençait à arriver dans la cour.
00:10:42Je n'étais pas sûr de moi, et quand je suis descendu,
00:10:44ça rentrait déjà dans la maison.
00:10:46Et puis moi, mon objectif, c'était effectivement
00:10:48d'aller dans les bâtiments d'élevage,
00:10:50puisque tous les animaux sont dans les bâtiments.
00:11:10Moi, si on me dit de partir, je m'en vais,
00:11:12je travaille sans aucun problème.
00:11:14Ouais, on a trop eu peur.
00:11:18– Je ne pensais pas à ce point en France
00:11:21que ça puisse prendre des proportions telles, en fait.
00:11:25Des maisons entièrement ravagées, c'était vraiment…
00:11:29J'avais déjà fait pas mal de catastrophes à l'étranger,
00:11:32mais c'était la première fois que vraiment dans le pays,
00:11:34c'était à ce point-là catastrophique, quoi.
00:11:46– Les gars, dès qu'on a une image live en extérieur, on la jouera.
00:11:50– Édition spéciale consacrée aujourd'hui
00:11:52à la grande journée de manifestations
00:11:54aux opposants du mariage homosexuel.
00:11:57– Le combat de la protection de la famille !
00:12:00– On est toujours là !
00:12:05– On ne veut pas écouter le droit des enfants
00:12:08à avoir un père et une mère, tout simplement.
00:12:10– Je veux absolument protéger la filiation
00:12:13tandis qu'un enfant a besoin d'un père et d'une mère
00:12:17sur son état civil.
00:12:21– On va retrouver Damien Floro maintenant,
00:12:24qui lui est en direct de la place d'Italie
00:12:26où de nombreux sympathisants et quelques responsables de l'UMP sont présents.
00:12:32– Mais oui, puisque Frédéric, le cortège s'était lancé il y a quelques minutes
00:12:36ici de l'avenue des Gobelins, quelques mètres de la place d'Italie,
00:12:39direction le champ de Marseille.
00:12:41En tête de ce cortège, il y avait Jean-François Copé, le président de l'UMP.
00:12:47– Je pense qu'un projet comme celui-là
00:12:50vient diviser profondément la société française
00:12:52à un moment où François Hollande devrait la rassembler.
00:12:54– Je suis là comme Française, comme tous les Français qui sont venus pour le Paris.
00:12:59Lui, pour dire au président de la République de retirer ce texte,
00:13:02qui déstructure notre société.
00:13:04– J'en ai fait quelques-unes.
00:13:08Ouais, c'était vraiment des manifs pas simples.
00:13:11Et pareil, je sais que j'en ai fait des manifs, mais c'était vraiment très, très agressif.
00:13:16Ouais, c'était le début vraiment où c'était plus du tout marrant d'aller en manif.
00:13:23– Applaudissements – Messieurs les journalistes, je vous en supplie,
00:13:31arrêtez de parler des anti-gays.
00:13:35Nous ne sommes pas anti-gays.
00:13:37– Applaudissements –
00:13:40– Il fallait faire attention, c'était vraiment pas simple.
00:13:44Il y avait vraiment un clivage de la société qui était extrêmement prégnant à ce moment-là.
00:13:49Et les manifs étaient vraiment pas simples.
00:13:52– Applaudissements –
00:13:55– Applaudissements –
00:14:08– Le résultat du scrutin pour 331 contre 225.
00:14:16Après 136 heures et 46 minutes de débat,
00:14:21l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi
00:14:25où prend le mariage aux couples de personnes de même sexe.
00:14:31– Applaudissements –
00:14:32– Bonsoir à tous, à la une ce soir, deux prénoms,
00:14:34Vincent et Bruno,
00:14:36ou l'histoire du premier mariage homosexuel en France,
00:14:38un moment historique pour notre pays.
00:14:41– Applaudissements –
00:14:46– C'est donc un grand honneur pour moi de vous dire
00:14:49que vous êtes unis par le mariage au nom de la vie.
00:14:53– Applaudissements –
00:14:56– S'il fallait retenir une chose avant tout
00:14:59de ce premier mariage homosexuel en France,
00:15:02c'est d'abord évidemment l'émotion.
00:15:04L'émotion de deux hommes qui se sont dit oui,
00:15:08les larmes qui montent aux yeux de Vincent
00:15:10lorsqu'il prononce son consentement face à son compagnon Bruno.
00:15:13– C'était un mariage, comme tout le mariage en fait,
00:15:19extrêmement émouvant, tout le monde était hyper heureux.
00:15:24Alors évidemment il y avait un côté très militant aussi,
00:15:27il y avait plein d'assauts qui étaient venus,
00:15:30mais en fait le maire a dit ses textes de loi
00:15:35comme pour n'importe quel mariage.
00:15:37– Les épouses doivent mutuellement respect,
00:15:41fidélité, secours et assistance.
00:15:45– Et en fait pour le coup, là c'était plutôt très zen,
00:15:49c'est un moment historique et vraiment avec un avant et un après patent.
00:15:55donc oui, ça prend beaucoup de place à l'antenne à ce moment-là évidemment.
00:16:07– Est-ce que tu peux lâcher l'extérieur, s'il te plaît ?
00:16:17– Les gilets jaunes au départ ça commence de rien.
00:16:20– Voilà, on voit des gens qui ont des profils très différents, très variés,
00:16:28qui manifestent contre le pouvoir d'achat, contre le prix de l'essence.
00:16:32– Ils continuent de bloquer ce rond-point à Saint-Etienne-du-Rouvray,
00:16:35à continuer de mener leur barrage filtrant.
00:16:37– Nous sentons délaissés,
00:16:40Monsieur Macron s'en fout complètement de nous
00:16:43et pourtant j'ai voté pour lui.
00:16:46– Tout augmente, la nourriture, le carburant, etc.
00:16:50– Le chauffage. – Le chauffage, etc.
00:16:52Sauf les salaires.
00:16:53– La colère elle est bien profonde et je vous le dis bien,
00:16:56mais je pense que là on a atteint une limite vraiment où il n'y a pas de point de retour.
00:17:00– Nous sommes en mesure, très vite, de raconter cette colère et de la mettre en direct.
00:17:12Et moi j'ai le souvenir de des localisations incroyables au cœur de la France.
00:17:18Je me souviens d'une matinale orchestrée autour d'un simple rond-point.
00:17:24– Bienvenue si vous nous rejoignez sur BFMTV dans la première édition.
00:17:28Nous avons choisi ce matin d'aller à la rencontre des Gilets jaunes.
00:17:32Nous avons choisi d'être ici, près de Rohan.
00:17:34– Et je me souviens, là encore, de façon très authentique, autour d'un bras zéro,
00:17:40écouter et rendre compte de la colère quotidienne de tous ces gens
00:17:45qui se sentent oubliés du pouvoir.
00:17:49– Vous avez le sentiment que les gens qui nous gouvernent sont un peu loin de vos réalités ?
00:17:55– Ah ben oui, tout à fait, même carrément, carrément oui.
00:17:59Parce que nous on va leur donner notre salaire d'un mois, ces gens-là.
00:18:02On va voir comment ils vont vivre.
00:18:04– On découvre un nouveau mouvement qu'on ne connaissait pas,
00:18:08qui manifeste à Paris et dans toute la France.
00:18:10À cette époque-là, je travaille systématiquement le week-end,
00:18:13et donc systématiquement, je vais couvrir chaque manifestation.
00:18:19Et très vite, le mouvement va prendre une ampleur inédite, spectaculaire,
00:18:24avec les fameux derniers week-ends de novembre et début décembre.
00:18:28où j'ai même comparé ces violences-là à une guerre civile sans armes à feu.
00:18:38– À Paris, il y a évidemment ces tensions qui se concentrent toujours autour de la place de l'Etoile,
00:18:43dans le quartier des Champs-Elysées.
00:18:44– Ce sont désormais deux, trois, quatre voitures qui sont en flamme actuellement.
00:18:49Une situation effectivement extrêmement tendue, pour être tout à fait honnête,
00:18:52je n'avais jamais vu ça de ma vie.
00:18:53Voilà, des pavés comme ceux-ci, qui ont été arrachés de la chaussée,
00:18:57et qu'on a jetés contre cette vitrine de Monoprix.
00:19:01C'est peut-être l'image la plus désolante de cet après-midi de manifestation,
00:19:05puisqu'effectivement, des individus ont tagué l'arc de triomphe.
00:19:10– Cette colère, même si elle est grandissante, même si elle se traduit par de la casse,
00:19:19il est hors de question de ne pas la traiter et de ne pas la raconter.
00:19:23Même si parfois BFM a été prise à partie, de façon injuste d'ailleurs.
00:19:29– Ce qui est nouveau aussi pour nous, c'est que c'est la première fois que je me retrouve
00:19:33face à des gens qui vont nous détester, nous journalistes et BFM TV en particulier.
00:19:38Et c'est la première fois que je me retrouve face à des gens qui nous accusent de ne pas dire la vérité.
00:19:43– Elle a marre des menteurs comme vous, allez, s'il vous plaît.
00:19:49– C'est pour qui ? – C'est pour BFM.
00:19:51– BFM ?
00:19:56On a des gardes du corps aussi à chaque fois, on a des équipes de deux,
00:19:59avec un caméraman, JRI, et un rédacteur reporter.
00:20:02On a un garde du corps chacun.
00:20:08– Alors c'est vrai que ça dégénère, c'est vrai que ça casse,
00:20:12c'est vrai que nous devons rendre compte de ça.
00:20:14C'est vrai qu'on peut nous accuser d'encourager le mouvement à travers nos images.
00:20:18Mais ce n'est pas le cas.
00:20:20C'est la traduction d'une colère et l'incapacité du gouvernement à y répondre dans un premier temps.
00:20:25– Sous-titrage Société Radio-Canada –
00:20:35– On a une priorité au direct, parce qu'on a des images à l'instant, de Notre-Dame à Paris,
00:20:42où un incendie s'est déclenchée il y a quelques instants,
00:20:48et ce sont les premières images qui nous parviennent.
00:20:53On découvre cette image en direct de la flèche qui brûle et Routel-Krieff qui la découvre en même temps que nous.
00:21:02On est en train de voir la toiture en partie ravagée par les flammes à cette heure-ci.
00:21:09Ce que je peux vous décrire à l'heure actuelle, c'est une scène d'une brutalité immense.
00:21:16Ça va tomber, regarde, ça tombe, ça tombe.
00:21:23Nous allons travailler toute la nuit.
00:21:25On passe évidemment immédiatement à une édition spéciale.
00:21:27On raconte la progression et le travail incroyable des pompiers dans les brasiers de Notre-Dame de Paris.
00:21:35Et la maîtrise du feu avant minuit.
00:21:41C'est tellement incroyable qu'on a l'impression d'être dans un mauvais film.
00:21:45On sent une grande tristesse mais on n'arrive pas à réaliser.
00:21:48C'était choquant.
00:21:49Et puis on est complètement impuissant parce qu'on la voit complètement s'effondrer devant nos yeux.
00:21:52On ne peut rien faire du tout, c'est l'horreur.
00:21:58Il est évidemment hors de question de rester dans le studio.
00:22:02Nous allons délocaliser.
00:22:03Mais à ce moment-là, impossible de repérer les lieux.
00:22:07J'arrive sur place, il est 4h30 du matin ou 5h.
00:22:10Il faut trouver un endroit où faire l'émission.
00:22:13Et je me vois courir autour de Notre-Dame de Paris pour trouver à quelques minutes de l'antenne le bon plan qui va permettre à la fois de livrer le meilleur point de vue sur Notre-Dame de Paris en partie détruite.
00:22:25Et d'autre part, qui va permettre à nos invités d'arriver le plus rapidement possible jusqu'à nous.
00:22:33La première information, c'est que cet incendie est désormais maîtrisé.
00:22:37Mais il reste évidemment sous extrême surveillance.
00:22:40Moi, j'ai une idée très précise sur la délocalisation.
00:22:44Il faut que le présentateur, s'il est sur place, livre une plus-value.
00:22:48Et la meilleure façon de livrer une plus-value, c'est d'être sur un site évolutif dans lequel le présentateur peut se mouvoir, se déplacer,
00:22:58aller à la rencontre des acteurs de l'événement que l'on retransmet.
00:23:02La difficulté, c'est...
00:23:32L'émotion dans un studio, on ne l'aperçoit pas de la même façon.
00:23:36C'est un cauchemar, Alexandre ?
00:23:37Oui, c'est un cauchemar.
00:23:38Et puis là, d'en prendre la mesure en se réveillant ce matin, c'est encore pire.
00:23:43C'est vraiment la stupeur, la consternation qui règne, en tout cas dans mon cœur.
00:23:47Et lorsqu'on perçoit l'émotion, on est infiniment meilleur dans la façon de poser les questions.
00:23:54Parce qu'on y met son cœur, parce qu'on y met ses tripes,
00:23:58parce que votre interlocuteur le ressent et qu'il est donc meilleur.
00:24:02Ils sont prêts pour l'extérieur ?
00:24:10Coupe du Monde 2010, vibrer au rythme des matchs sur BFM TV.
00:24:20Et oui, c'est le jour J avec le journal spécial mondial de Benjamin Dubois.
00:24:26On est rassurés pour les joueurs, ça va très bien se passer pour eux.
00:24:28En tout cas, 19e édition d'un mondial, c'est parti cet après-midi.
00:24:31On est en 2010, l'équipe de France est vice-championne du monde.
00:24:39Et c'est terminé ! La victoire du Mexique 2 à 0 !
00:24:43Autant vous dire que ce soir, c'est pas la peine de vous raconter des salades.
00:24:46On est quand même plus près de rentrer à la maison avec cette humiliation face au Mexique.
00:24:51Ambiance gelée, voire glaciale chez vous, Stéphanie.
00:24:57Il n'y a pas de mots assez forts pour décrire le désarroi des supporters français ici au Trocadéro.
00:25:03C'est simple, ils sont tous partis en quelques petites minutes dégoûtés.
00:25:06Il n'y a pas d'autre mot par le score.
00:25:08L'équipe de France vit ses heures les plus sombres après l'exclusion de Nicolas Anelka, son avant-centre,
00:25:14parce qu'il a refusé de faire des excuses en public après avoir insulté Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique.
00:25:23Et donc là, alors que l'équipe de France vient de perdre un match et qui a l'obligation de gagner le dernier contre l'Afrique du Sud,
00:25:29eh bien cet entraînement, normalement, on doit voir l'équipe de France donner le meilleur d'elle-même.
00:25:35Ça ne va pas se passer comme prévu.
00:25:36Tout avait pourtant si bien débuté, avec des spectateurs venus en ombre acclamer les Bleus
00:25:42et des Bleus qui, à leur arrivée, se dirigent directement vers les supporters pour les saluer.
00:25:47Et donc moi, je suis en train de filmer, je suis journaliste reporter d'image à l'époque
00:25:50et puis j'ai un collègue qui me donne un coup de coude et qui me dit,
00:25:53« Tu as remarqué, il n'y en a pas un qui a des crampons pour s'entraîner aujourd'hui, c'est un peu bizarre. »
00:25:58Et puis j'en ai un autre qui me donne un coup de coude, regarde sur la droite,
00:26:01il y a le capitaine Patrice Evra, il y a l'entraîneur Raymond Domenech
00:26:05et puis il y a Robert Duvergne, qui est le préparateur physique, le kiné,
00:26:08qui sont en train un peu de s'engueuler.
00:26:09Et puis à un moment, je vois effectivement Robert Duvergne qui balance son chrono.
00:26:12C'est d'en communiquer les joueurs.
00:26:16Tous les joueurs de l'équipe de France, sans exception,
00:26:19souhaitent affirmer leur opposition à la décision prise par la fédération française de football
00:26:23d'exclure Nicolas Nelka.
00:26:26En conséquence, et pour marquer leur opposition à l'attitude adoptée par les plus hautes instances du football fissec,
00:26:31l'ensemble des joueurs a décidé de ne pas participer à la séance d'entraînement programmée aujourd'hui.
00:26:35Les joueurs de l'équipe de France, merci messieurs.
00:26:38Raymond, qu'est-ce que vous pensez de ça ?
00:26:40Vous avez essayé de les convaincre ?
00:26:42On les voit repartir vers le bus.
00:26:44Ça va durer deux heures.
00:26:46On va se rapprocher du bus.
00:26:47Les policiers, les forces de sécurité, ne savent pas quoi faire.
00:26:50On va voir les rideaux qui vont se tirer.
00:26:53Je me souviens vraiment avoir dit à un petit gamin qui était tout content.
00:26:56Je lui disais, écoute mon vieux, j'ai honte.
00:26:59Je ne crois pas qu'ils vont redescendre en fait.
00:27:02Ce qui se passe cet après-midi est un scandale.
00:27:04Un scandale pour les Français, un scandale pour les jeunes qui sont ici,
00:27:09un scandale pour la Fédération et pour l'équipe de France.
00:27:14Bonsoir à tous.
00:27:15Depuis un peu plus de deux heures, la France a repris sa place au sommet du sport le plus populaire de la planète.
00:27:19La France est redevenue championne du monde de foot.
00:27:23Mais qu'est-ce que c'est beau !
00:27:24En 2018, je suis face à un écran géant immense et face à une foule immense,
00:27:31100 000 personnes qui sont sur le champ de marche.
00:27:33Le décor est incroyable.
00:27:36Pour apercevoir les bleus, il y a des grands, ceux qui ont déjà vécu 98,
00:27:41et puis des plus petits, comme les enfants ici que vous voyez à l'image,
00:27:47ils sont ravis d'accueillir les bleus.
00:27:51Le bus arrive place de l'étoile, avec tous ses supporters rassemblés,
00:27:56mais les joueurs n'ont pas encore vu ce qui se passe juste à côté sur les Champs-Elysées.
00:27:59Et là, après le virage, là, ça va être très très impressionnant.
00:28:02Regardez, c'est magnifique, on vit en direct sur BFM TV.
00:28:11Et c'est vrai qu'on ne sent pas encore tout de suite l'histoire,
00:28:14mais ce bus, il va aller très vite, et donc les gens vont être un peu déçus.
00:28:18Il y a cette folie pour tous ceux qui n'avaient pas vécu ça en 98,
00:28:22et on est championnés.
00:28:32Il est 5h, édition spéciale sur BFM TV, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:28:41On est tous, forcément, ce matin, saisis d'une immense émotion,
00:28:44puisqu'on a appris un peu avant 3h la mort de Johnny Hallyday.
00:28:49Johnny, c'est toute notre vie, quoi.
00:28:51C'est presque plus dur qu'un monde de la famille.
00:28:53On a vécu avec, en fait, c'est toute notre enfance.
00:28:56La mort de Johnny Hallyday, c'est un moment très fort pour moi.
00:29:00Parce que d'avoir fui fan de Johnny Hallyday,
00:29:01et ce matin-là, quelques minutes après notre arrivée,
00:29:06l'AFP annonce en une ligne
00:29:08« Johnny Hallyday est mort ».
00:29:10Et à partir de ce moment-là, la machine BFM se met en marche.
00:29:16Elle est prête, parce que un certain nombre d'éléments sont prêts,
00:29:18parce qu'une liste de numéros de téléphone sont prêts à être appelés
00:29:22pour faire réagir à la disparition de ce monument national.
00:29:29Et donc, on raconte ça.
00:29:31Et je me souviens, à la sortie du studio, je m'écroule en larmes.
00:29:35J'étais en décembre, hein ?
00:29:46On s'y attendait pas, mais presque.
00:29:50Et effectivement, lorsqu'il est décédé,
00:29:52on s'est dit que ça allait forcément provoquer quelque chose,
00:29:55c'est tous les fans.
00:29:57Et en l'occurrence, on s'est pas trompé,
00:29:58puisqu'il y a eu un événement, une journée assez extraordinaire
00:30:02pour rendre hommage à Johnny Hallyday.
00:30:08On va faire un cortège en parfait respect pour la famille.
00:30:11On va arriver très vite à 700 motos.
00:30:14J'avais pris contact avec une association de bikers.
00:30:16Et donc, j'ai essayé justement de proposer une séquence avec eux.
00:30:20Et en l'occurrence, ça a marché,
00:30:21puisque j'ai convaincu une bikeuse démontée derrière elle
00:30:25pour descendre les Champs-Elysées.
00:30:28Igor Serric a réussi à trouver une motarde.
00:30:32Nathalie n'est pas un gros motard barbu et tatoué.
00:30:35Bien joué, Igor.
00:30:36Beaucoup de bruit de moteur, vous l'entendez.
00:30:40Et ambiance très passionnée ici.
00:30:43On est tous très, très fiers de participer
00:30:45à ce dernier parcours des fans de Johnny Hallyday.
00:30:53Et là, vous vous sentez comment aujourd'hui ?
00:30:55Triste, il manque quelqu'un.
00:30:56On a perdu quelqu'un.
00:30:57Et toi, Antonia, vous sentez comment ?
00:30:59Triste.
00:31:01J'ai rencontré Johnny, il était à l'hôtel.
00:31:04J'y suis allé, j'ai demandé à parler à Johnny.
00:31:06Il est venu me voir.
00:31:07Et alors, là, il était comment ?
00:31:08Il était sublime.
00:31:10Aussi beau que vous.
00:31:11Non, ça m'étonnerait.
00:31:12Beaucoup plus beau, quand même.
00:31:13Johnny, allumez le feu !
00:31:16Allumez le feu !
00:31:19C'est beau, c'est totalement bouleversant.
00:31:22C'est surréaliste.
00:31:24Quand on débarque sur le rond-point de l'étoile
00:31:27et qu'on va commencer à descendre les Champs-Élysées,
00:31:29effectivement, on voit qu'il se passe quelque chose.
00:31:33On va arriver, place de l'étoile, là.
00:31:35C'est un moment très fort, attendu aussi un peu par tout le monde,
00:31:38sans savoir ce que ça allait donner.
00:31:41Et nous, on le vit.
00:31:41Moi, je suis là, je le vis avec eux.
00:31:45C'est le clameur d'un, le clameur d'un qui monte de la foule.
00:31:49C'est un grand moment.
00:31:50Vous vivez sur BFM TV.
00:31:52Johnny, t'es le meilleur, tu seras toujours le meilleur.
00:32:02Cette chanson, évidemment, extrêmement singulière qui est en train de résonner là.
00:32:06C'est le morceau idéal, c'est le requiem.
00:32:08C'est là, le morceau d'adieu à un personnage très important,
00:32:13composé des requiem pour les rois et les princes morts.
00:32:17Là, Johnny avait le sien.
00:32:18Qui meurt, qui meurt.
00:32:27Qui meurt d'amour.
00:32:28Presque les mêmes applaudissements
00:32:51qui résonnaient à la Madeleine ce jour-là.
00:32:53Effectivement, la vie de la France
00:32:55rythmée par les drames,
00:32:57est filmée par les journalistes de BFM TV.
00:33:01Alain Veil, le fondateur de BFM TV.
00:33:03Merci d'être là, Alain.
00:33:05Je retiens ce qu'a dit tout à l'heure
00:33:07Igor Saheri, le grand reporter,
00:33:09qui disait « En fait, c'est un grand moment
00:33:11que vous vivez en direct sur BFM TV ».
00:33:13Ça, on l'entend beaucoup sur BFM TV.
00:33:15On vit des grands moments en direct sur BFM TV.
00:33:18Oui, c'est vrai que quand on a eu l'idée
00:33:19de faire BFM TV, c'est aussi parce qu'en tant
00:33:21que téléspectateur, on avait une certaine
00:33:23frustration. Moi, je m'en souviens
00:33:25du tsunami en Asie en 2004.
00:33:29Je regarde les chaînes d'info.
00:33:30À l'époque, il y en avait deux.
00:33:31BFM n'existait pas encore.
00:33:33Il n'y avait pas d'image.
00:33:33Elles n'étaient pas en direct.
00:33:35Et je passe sur CNN.
00:33:36Et là, je vois que tous les reporters,
00:33:38les stars de CNN sont sur place
00:33:40en Thaïlande.
00:33:41Et je me dis qu'il y a plein de choses
00:33:42à faire. On peut montrer aux Français,
00:33:44finalement, l'actualité en direct,
00:33:46ce qui se passe.
00:33:47Et on le voit bien dans les images
00:33:48qu'on vient de voir.
00:33:49Permettre aux Français de partager
00:33:51la catastrophe de Notre-Dame,
00:33:53c'est finalement créer une cohésion nationale.
00:33:55Sinon, les gens, ils n'ont pas la réalité
00:33:58de ce qui se passe.
00:33:58Les gilets jaunes aussi.
00:33:59C'était important de montrer la vérité.
00:34:01C'était difficile, les gilets jaunes.
00:34:02Il y avait une pression très forte
00:34:03sur la chaîne.
00:34:04On nous reprochait de montrer les images.
00:34:07Et finalement, notre règle,
00:34:08c'est toujours de dire
00:34:08qu'on montre la vérité.
00:34:10Alors, il ne faut pas se faire manipuler.
00:34:11Mais c'est important de montrer la vérité.
00:34:13Et Johnny, c'est aussi le symbole
00:34:15de l'importance.
00:34:16Avant, ça n'existait pas.
00:34:17La télévision n'y avait pas
00:34:18cette couverture de l'actualité en direct.
00:34:21Et c'est vrai que c'est l'ADN de la chaîne.
00:34:22Vous avez dit qu'on a appris
00:34:25où BFM TV s'est développé en marchand.
00:34:27Ça veut dire quoi apprendre en marchand, en fait ?
00:34:29D'abord parce que ce projet,
00:34:30il est né d'une façon incroyable
00:34:32parce qu'il y a eu l'opportunité de la TNT.
00:34:34Donc, ça s'est fait très rapidement.
00:34:36On a été candidats début 2015-05.
00:34:40On a eu la chaîne en mai.
00:34:41Il a fallu la démarrer en novembre.
00:34:44Donc, ça fait 20 ans, effectivement,
00:34:46cette semaine.
00:34:47Donc, ça a été très vite.
00:34:48Donc, tout s'est construit progressivement.
00:34:50Mais avec cette idée en tête
00:34:52que la chaîne devait donner
00:34:54la priorité au direct.
00:34:55Et c'est l'ADN de la chaîne.
00:34:56Et finalement, les spectateurs
00:34:58savaient ce qu'ils allaient attendre,
00:34:59ce qu'ils allaient voir
00:35:00en regardant la chaîne.
00:35:01Et en interne,
00:35:01on savait tout ce qu'on devait faire
00:35:03pour produire la meilleure information.
00:35:05Il y a 20 ans, Mathieu,
00:35:06Coache, vous étiez déjà là ?
00:35:07Il était blond, hein, il y a 20 ans.
00:35:09C'est gentil.
00:35:10Oui, mais il a gardé tous ses cheveux.
00:35:13Merci de l'en marquer.
00:35:14Mathieu, racontez-nous le début
00:35:15parce que là,
00:35:16on voit les images spectaculaires
00:35:17et puis cette façon,
00:35:19KBFM TV,
00:35:19de se mobiliser
00:35:20et de partir sur le terrain.
00:35:23Mais au début,
00:35:24c'était plus compliqué quand même.
00:35:25Oui, là, j'ai un problème de cheveux
00:35:27sur ces images qui passent derrière vous.
00:35:28Oui, oui,
00:35:29c'était beaucoup plus compliqué
00:35:31parce qu'en fait,
00:35:33on apprenait en marchant,
00:35:34c'est vrai,
00:35:34les moyens techniques
00:35:35ne suivaient pas.
00:35:36On était les pionniers
00:35:38de la télévision en direct,
00:35:39mais ça veut dire aussi,
00:35:40par exemple,
00:35:40qu'on utilisait des machines
00:35:41que personne n'avait jamais utilisées.
00:35:43Donc, on pouvait faire des directs
00:35:45en utilisant grossièrement
00:35:46des téléphones portables
00:35:47un peu plus performants
00:35:48et une fois sur deux,
00:35:50il faut reconnaître qu'au début,
00:35:52ça ne marchait pas.
00:35:53Donc, ça coupait,
00:35:54ça faisait rire
00:35:55les confrères des grandes chaînes.
00:35:57Mais à la fin,
00:35:58ils se sont bien inspirés de nous
00:36:00et ils se sont mis à faire
00:36:02eux aussi des directs.
00:36:02D'ailleurs, dans les 20 heures,
00:36:04il y a 20 ans,
00:36:04quand on a commencé,
00:36:05il n'y avait pas vraiment
00:36:06de directs à l'antenne
00:36:08et ils s'y sont mis progressivement
00:36:10en s'inspirant de BFM TV.
00:36:11Christophe qui est à côté de toi,
00:36:13Mathieu,
00:36:14le fond vert,
00:36:14il faut expliquer ce que c'est.
00:36:16Il n'y avait pas de décor à BFM TV.
00:36:17Dans le premier studio de BFM TV,
00:36:19tout était vert.
00:36:20Alors, tout était vert,
00:36:21effectivement.
00:36:22Il fallait s'adapter à ça
00:36:23parce qu'il ne fallait pas
00:36:23qu'on ait de tenue verte
00:36:25parce que si on avait
00:36:26une tenue verte,
00:36:26on devenait transparent.
00:36:28Ça a pu arriver
00:36:29certaines fois.
00:36:30Et effectivement,
00:36:30sur une partie du plateau,
00:36:32nous avions là
00:36:33un mur réel
00:36:34puisque Alain avait investi
00:36:35dans un mur réel.
00:36:37Mais au moment de l'interview
00:36:39de 8h30 avec Jean-Jacques Bourdin,
00:36:41on tirait le rideau vert
00:36:43et on incrustait,
00:36:44on peut maintenant livrer
00:36:44évidemment les secrets des coulisses,
00:36:46on incrustait le décor
00:36:47de l'Arc de Triomphe
00:36:48en direct.
00:36:49Mais Mathieu,
00:36:50racontez l'incorfort sur le terrain
00:36:51et vous vous disiez
00:36:52dans le reportage
00:36:53la machine se met en marche.
00:36:55Mais pour ceux qui nous suivent,
00:36:56c'est quoi la machine BFM TV
00:36:58telle que vous l'avez racontée ?
00:37:00Alors, c'est vrai que c'est important
00:37:01de l'expliquer aux téléspectateurs.
00:37:02Enfin,
00:37:03quand la chaîne est bonne,
00:37:04c'est souvent en grande partie
00:37:05grâce à tous les techniciens
00:37:07qui sont derrière,
00:37:09effectivement,
00:37:09la fabrication.
00:37:10et c'est vrai qu'on a une capacité
00:37:12grâce aux moyens techniques nouveaux
00:37:13qui sont arrivés,
00:37:14évoqués par Mathieu,
00:37:16on a eu la possibilité
00:37:17de retransmettre l'événement
00:37:19grâce à des procédés
00:37:20effectivement totalement nouveaux
00:37:21en direct
00:37:22avec un maximum de risques.
00:37:24Voilà,
00:37:25mais on a assumé
00:37:25totalement ce risque.
00:37:26Et la machine BFM TV,
00:37:28c'est cette capacité
00:37:29qu'on a toujours aujourd'hui
00:37:31de réveiller les gens
00:37:32au milieu de la nuit,
00:37:33qu'ils soient techniciens,
00:37:34journalistes,
00:37:35envoyés, spéciaux,
00:37:35correspondants en région
00:37:36et de les envoyer
00:37:37sur des spots impossibles
00:37:39pour être en direct
00:37:41au moment essentiel.
00:37:43Je m'a réveillé quelques fois.
00:37:44Ah oui,
00:37:45et t'as parfois râlé d'ailleurs.
00:37:47Et Christophe a réveillé
00:37:48pendant longtemps
00:37:49les téléspectateurs
00:37:50de BFM TV
00:37:51avec Pascal Delatour-Dupin,
00:37:53Pascal qui est avec nous
00:37:54ce soir
00:37:54et qu'on retrouve chaque matin
00:37:56sur RMC.
00:37:56Pascal,
00:37:57c'était comment de travailler
00:37:58avec Christophe en un mot ?
00:37:59Le réveil,
00:38:00c'était quelle heure ?
00:38:00C'était génial,
00:38:01c'était comme maintenant,
00:38:02une heure,
00:38:02une heure et demie,
00:38:03non ?
00:38:04Pour toi, oui,
00:38:04pour moi,
00:38:05moi maintenant.
00:38:05Ah oui,
00:38:06c'était moins maintenant
00:38:06mais à l'époque.
00:38:07Oui,
00:38:07c'était deux heures,
00:38:08moi ça a toujours été deux heures
00:38:09pendant pratiquement 30 ans.
00:38:11C'était un moment incroyable,
00:38:12nous on a vécu,
00:38:13on a été quand même
00:38:14extrêmement privilégiés
00:38:15parce qu'on avait une liberté
00:38:16qu'elle a nous laissé.
00:38:17On retrouve Pascal,
00:38:18il y a 20 ans.
00:38:19Ah ouais,
00:38:19franchement.
00:38:20Avec ce petit au fleurie.
00:38:21C'était sympathique
00:38:22ce petit chemisier.
00:38:24Les looks ont un peu changé,
00:38:25oui.
00:38:25Non,
00:38:26mais on avait une liberté
00:38:27de ton qui était incroyable.
00:38:28D'abord,
00:38:28il y avait une rigueur,
00:38:29on était une machine,
00:38:29une équipe,
00:38:30une machine,
00:38:31il y avait une rigueur
00:38:31incroyable au niveau
00:38:32de la réalisation de l'émission
00:38:34et du contenu,
00:38:35mais on avait surtout
00:38:35une liberté de ton.
00:38:36Et puis,
00:38:37nous on ne connaissait pas,
00:38:38enfin Alain et la direction,
00:38:40Hervé Béroux,
00:38:41Guillaume Dubois à l'époque,
00:38:42nous laissaient une liberté de ton
00:38:43et je pense qu'on a quand même
00:38:45donné un peu
00:38:45le là sur les matinales.
00:38:47Ça ne se faisait pas
00:38:48le ton qu'on utilisait.
00:38:50On a envie de comprendre aussi
00:38:51ce soir,
00:38:51c'est les secrets de fabrication
00:38:52d'une chaîne info.
00:38:53Par exemple,
00:38:53vous préparez bien sûr
00:38:54la matinale,
00:38:55les sujets,
00:38:56mais quand arrive un événement
00:38:57comme Fukushima,
00:38:58on met tout à la poubelle ?
00:38:59Alors c'est incroyable.
00:39:00On repart de zéro ?
00:39:01Non mais moi,
00:39:02je me souviens qu'on vit
00:39:03la deuxième vague en direct.
00:39:04La première vague,
00:39:05c'est avant
00:39:05et la deuxième vague,
00:39:07la deuxième vague,
00:39:08on voit les images en direct.
00:39:10Moi,
00:39:10je me souviens que je pose
00:39:11la question à Christophe,
00:39:12je dis mais c'est un hop,
00:39:13c'est une boucle ?
00:39:13Non, non, c'est du direct.
00:39:14Et on se sent impuissant
00:39:15et on partage l'actualité,
00:39:16on la vit avec les téléspectateurs
00:39:19et c'était dur
00:39:20parce qu'on savait
00:39:20qu'effectivement,
00:39:21c'était un drame épouvantable
00:39:22qui est en train de se produire.
00:39:23Vous avez une petite formule
00:39:23qui est un peu bizarre,
00:39:24alors il faut l'expliciter.
00:39:25Laquelle ?
00:39:26Tous les deux,
00:39:26vous dites quand on anime
00:39:27une matinale qu'on arrive,
00:39:28il y a l'énergie,
00:39:29on se trouve dans un état
00:39:31de semi-ébriété.
00:39:33Non, il ne faut quand même
00:39:33pas exagérer.
00:39:34Si, si,
00:39:35on l'a bien noté celle-là.
00:39:37Ça veut dire quoi ?
00:39:38Non, ce n'est pas ça.
00:39:38C'est conscient de réveiller
00:39:40effectivement les Français
00:39:41au matin
00:39:42et conscient que nous devons
00:39:43inventer une nouvelle écriture.
00:39:46Pascal et moi,
00:39:47effectivement,
00:39:47nous avions l'énergie nécessaire
00:39:50pour ça
00:39:51et tout ça a été servi.
00:39:52Et là aussi,
00:39:53j'insiste beaucoup
00:39:53sur les coulisses de tout ça
00:39:55par une équipe
00:39:56absolument incroyable.
00:39:57C'est-à-dire que
00:39:58cette liberté
00:39:59que nous avions
00:40:01nous permettait effectivement
00:40:02de prendre tous les risques
00:40:03à l'antenne
00:40:04et de les assumer.
00:40:06ça passe, ça passe pas,
00:40:08c'est pas grave.
00:40:08Mais en tous les cas,
00:40:09on l'aura tenté.
00:40:10Et c'est cette liberté
00:40:11qui a permis effectivement
00:40:12de construire, je crois,
00:40:13une partie de l'écriture BFM.
00:40:15Alors, Thomas Soto est avec nous.
00:40:16Merci Thomas,
00:40:17parce qu'à ce soir-ci,
00:40:18je le disais tout à l'heure,
00:40:19il dort,
00:40:20parce que demain matin,
00:40:20on le retrouvera sur RTL.
00:40:22Vous êtes resté à BFM TV
00:40:24de 2005 à 2011.
00:40:26Vous avez vécu
00:40:27de grands événements,
00:40:28à la fois en studio,
00:40:29mais aussi,
00:40:30on l'a vu tout à l'heure,
00:40:30sur le terrain.
00:40:32Que retenez-vous
00:40:32de ces années BFM ?
00:40:33En fait, je suis très ému
00:40:35par ce qu'on a vu là,
00:40:36parce que moi,
00:40:37j'ai connu BFM
00:40:38avec Alain au tout début.
00:40:39Il y avait un grand bureau,
00:40:40un open space,
00:40:41c'était pas très loin d'ici.
00:40:42Il y avait un rédacteur en chef,
00:40:44Marc Cantarly
00:40:44et Marc Bombard,
00:40:45Guillaume Dubois.
00:40:46Et on ne savait pas du tout
00:40:47ce qu'on allait faire.
00:40:48Et quand on voit
00:40:48ce que c'est devenu,
00:40:49on s'est beaucoup amusé,
00:40:50on a beaucoup travaillé,
00:40:52mais on n'a jamais transigé
00:40:54sur les principes.
00:40:56Et les principes,
00:40:57c'est ce qu'on a vu,
00:40:57c'est le terrain,
00:40:58c'est l'image,
00:40:59c'est le reportage.
00:41:00Moi, c'est pour ça
00:41:01que j'ai adoré travailler
00:41:01sur cette chaîne
00:41:02et c'est pour ça
00:41:03que j'adore toujours
00:41:05la regarder
00:41:05parce qu'il y a du reportage.
00:41:07Ce n'est pas une chaîne
00:41:07de blabla.
00:41:08Il y a de l'analyse,
00:41:09il y a du commentaire,
00:41:10mais il y a aussi du reportage.
00:41:11On va au contact.
00:41:12Pardon, je dis encore on.
00:41:13C'est fou ça.
00:41:14Vous allez au contact des gens.
00:41:16Et puis Alain,
00:41:17c'est drôle
00:41:17parce que pendant le petit film
00:41:19qu'on a vu,
00:41:19il commentait tout.
00:41:20Ah oui, ça,
00:41:20on n'avait pas été bon.
00:41:21Ah oui, là-dessus,
00:41:21on est arrivé en retard.
00:41:22Ah oui, il en a été bon,
00:41:23etc.
00:41:24Alain, je peux vous le dire maintenant,
00:41:25on était tous terrorisés
00:41:26de prendre l'ascenseur avec vous
00:41:27parce qu'on se disait
00:41:28Alain, c'est un taiseux.
00:41:29Donc à l'époque,
00:41:30BFM était au 7e,
00:41:31rue de Radours-sur-Glam,
00:41:327e étage.
00:41:33Et on se disait
00:41:33merde, à partir du 2e étage,
00:41:34qu'est-ce qu'on va se dire ?
00:41:36Et moi, la première fois
00:41:37où j'ai eu une vraie conversation
00:41:38avec vous,
00:41:39j'étais au Liban en 2006
00:41:41avec Jean-Marie Marchaud
00:41:42qui est encore dans la maison.
00:41:43On couvrait la guerre là-bas.
00:41:45Et ce que disait Mathieu,
00:41:47on testait des nouvelles technologies,
00:41:49qui ont testé des moyens directs,
00:41:50etc.
00:41:51Et un jour,
00:41:52le téléphone sonne un matin,
00:41:53Alain Veil,
00:41:54je lui dis,
00:41:54oh la merde,
00:41:54qu'est-ce qu'il se passe ?
00:41:56Oui, comment ça se passe ?
00:41:57Comment vous transmettez ?
00:41:58Vous voulez plus de moyens ?
00:41:58Et à chaque fois,
00:42:00Alain,
00:42:00et ça, il faut lui rendre hommage pour ça,
00:42:02mettez les moyens,
00:42:03mettez à disposition
00:42:04les moyens techniques,
00:42:05les moyens humains,
00:42:06et ça, c'est irremplaçable.
00:42:07Et cette chaîne était tellement dingue,
00:42:08pardon,
00:42:09qu'en rentrant du Liban,
00:42:12un samedi,
00:42:13le lundi suivant,
00:42:14on me dit,
00:42:14tu ne veux pas aller finir
00:42:15la Coupe du Monde
00:42:15en Allemagne en 2006,
00:42:17et c'était unique de vivre ça.
00:42:19C'était une sorte de start-up.
00:42:20C'est-à-dire que le terrain,
00:42:21parce que vous êtes maintenant
00:42:21dans un studio,
00:42:22qu'est-ce qui est mieux,
00:42:23le studio ou le terrain ?
00:42:24Ce n'est pas que c'est mieux,
00:42:26mais quand on est en studio,
00:42:27on est un chef d'orchestre
00:42:28qui essaie de faire jouer
00:42:29les musiciens,
00:42:29on est là pour mettre en valeur
00:42:30le travail du terrain.
00:42:31Mais l'âme de ce métier,
00:42:33ça reste le terrain,
00:42:34ça reste le reportage.
00:42:36Mais ce que l'on voit
00:42:37à travers ces reportages aussi,
00:42:38Thomas, Christophe,
00:42:39Pascal et Mathieu,
00:42:41c'est qu'en fait,
00:42:42on est les témoins
00:42:42d'une société qui change,
00:42:44d'une société qui évolue.
00:42:45Ce n'est pas nous
00:42:45qui la faisons changer,
00:42:46on est juste les compteurs
00:42:48de ces changements.
00:42:49Alors comment est-ce qu'on les vit ?
00:42:50Comment est-ce qu'on est marqués ?
00:42:51Comment est-ce qu'on les accompagne ?
00:42:53Là, déjà, on les vit,
00:42:54et ce qui est nouveau
00:42:54depuis 20 ans avec BFM,
00:42:55c'est qu'on les vit en direct.
00:42:57D'habitude,
00:42:58il se passait quelque chose,
00:42:59on regardait le 20h,
00:43:00on lisait nos journaux,
00:43:01nos quotidiens le lendemain matin,
00:43:02et on avait un récit.
00:43:03Là, on participe en direct.
00:43:05Donc ça nous oblige,
00:43:06ça nous met une énorme responsabilité
00:43:07parce que le truc le plus important,
00:43:10moi, que j'ai appris à BFM,
00:43:11c'est de dire « je ne sais pas ».
00:43:12C'est-à-dire dire
00:43:13« voilà, voilà ce qui se passe,
00:43:14voilà ce qu'on peut vous dire,
00:43:16voilà ce qu'on sait
00:43:16et voilà ce qu'on ne sait pas ».
00:43:18Et le contrat de confiance
00:43:19avec le téléspectateur,
00:43:20il naît de ça,
00:43:21de l'honnêteté qu'on a
00:43:22et de dire « voilà,
00:43:23il y a des images,
00:43:24on les comprend peut-être
00:43:25pas complètement au moment
00:43:26où vous parlez,
00:43:26mais on va les analyser,
00:43:27on va essayer de les comprendre,
00:43:28on va chercher des spécialistes
00:43:29et on va vous dire
00:43:30ce qui se passe vraiment ».
00:43:30On disait que BFM TV
00:43:32nous permet aussi,
00:43:37Fanny Agostini,
00:43:38merci d'être là,
00:43:39vous avez incarné la météo,
00:43:41mais j'ai envie de dire
00:43:42plutôt les changements climatiques
00:43:43de ces 20 dernières années,
00:43:45de ces bouleversements climatiques
00:43:46que nous vivons.
00:43:47On a vu tout à l'heure
00:43:47la tempête en Charente-Maritime
00:43:49et c'est ça aussi
00:43:50qui est important
00:43:51de souligner ce soir,
00:43:52c'est que BFM TV,
00:43:53c'est le témoin
00:43:54de tous ces changements.
00:43:55Oui, absolument
00:43:56et je dois remercier aussi
00:43:58la chaîne de m'avoir permis
00:43:59aussi cette liberté de ton
00:44:00et puis de monter au créneau
00:44:01bien avant la COP 21,
00:44:02bien avant 2015.
00:44:04Vous savez que c'était des sujets
00:44:05qu'on pouvait qualifier d'abscons
00:44:06qui étaient vraiment hors radar.
00:44:09Donc oui,
00:44:10je suis allée embêter
00:44:11un paquet de fois
00:44:12Alain Veil,
00:44:13Hervé Béroux
00:44:13qui d'ailleurs faisait mine
00:44:14de décrocher son téléphone
00:44:16quand il me voyait arriver
00:44:17par la baie vitrée de son bureau
00:44:18parce que j'allais encore
00:44:19lui proposer un autre truc,
00:44:20encore essayer de pousser
00:44:22et de monter sur ces sujets-là
00:44:23d'enjeux climatiques
00:44:25et de préservation de la biosphère.
00:44:27C'était presque en fait
00:44:29comme une espèce de service
00:44:30qu'on rendait aux Français
00:44:31en racontant ce qu'ils étaient
00:44:32en train de vivre au quotidien
00:44:34à travers ces bouleversements climatiques.
00:44:36Ce n'était pas simplement
00:44:37effectivement le bulletin météo.
00:44:38Ce n'était pas uniquement scientifique,
00:44:39c'est dire voilà
00:44:40ce à quoi vous allez être confrontés
00:44:41chez vous,
00:44:42dans votre quotidien,
00:44:42dans votre région,
00:44:43dans votre département.
00:44:44Bien sûr,
00:44:44et les évolutions
00:44:45et les tendances
00:44:47qui se confirment.
00:44:48On n'a fait que sévériser
00:44:49le diagnostic
00:44:50au fil des ans
00:44:51donc c'était clair
00:44:52et d'offrir cette lecture-là
00:44:53aux téléspectateurs,
00:44:54c'était...
00:44:54Avant toi Fanny,
00:44:56la météo c'était des petits soleils
00:44:57et des...
00:44:58Non mais c'est vrai.
00:44:59Les petits pictogrammes.
00:45:01C'est vrai, c'est vrai.
00:45:03C'est vrai
00:45:03et puis je ne sais pas
00:45:05comment ça se passe.
00:45:05Au plus près, souvent du terrain
00:45:06et parfois...
00:45:07Trop près.
00:45:08Trop près.
00:45:09Et si, souvenez-vous Fanny.
00:45:10Vous avez osé.
00:45:11Mais oui.
00:45:12Puis la mer aussi
00:45:13qui est montée
00:45:14de façon assez considérable
00:45:16du côté de Saint-Malo,
00:45:17priorité au direct
00:45:18où vous vous trouvez.
00:45:19Fanny Agostini.
00:45:20Fanny,
00:45:20qui a les pieds dans l'eau.
00:45:23Attention Fanny,
00:45:24il y a une grosse vague derrière.
00:45:26Oh non.
00:45:27Alors attendez.
00:45:29C'est notre caméraman
00:45:30qui a dû avoir un petit souci.
00:45:32La vague a été plus forte
00:45:33que prévue.
00:45:33De toute façon...
00:45:35Fanny,
00:45:36je suis toujours là ?
00:45:36Le micro fonctionne.
00:45:37Je m'attendais à la douche
00:45:38ce matin.
00:45:39Ah ben voilà, ça y est.
00:45:40C'est vivifiant Fanny.
00:45:41Je suis toujours là
00:45:41et je m'attendais à la douche
00:45:43ce matin.
00:45:43Elle était au chaud
00:45:44dans ce studio.
00:45:45Elle riait.
00:45:46Non mais je riais.
00:45:47Non mais au début,
00:45:48il faut le dire quand même,
00:45:49Fanny.
00:45:49Ça a pété un dolor.
00:45:51Non mais la pauvre,
00:45:51elle a eu des séquelles
00:45:53mais elle n'a pas pris de risque.
00:45:55Non mais il faut le dire
00:45:55quand même.
00:45:56Pour rétablir une vérité,
00:45:57j'ai pris sous la supervision
00:45:58des pompiers sur place.
00:46:00Donc je m'étais mis
00:46:01vraiment dans la zone de sécurité.
00:46:02J'ai pris la plus grosse vague
00:46:03de la matinée
00:46:04et bien sûr,
00:46:04elle était dans mon dos.
00:46:06C'était un moment
00:46:08assez douloureux effectivement
00:46:09mais mon obsession
00:46:11à ce moment-là,
00:46:11on dit qu'on a...
00:46:11Vous avez eu mal ?
00:46:12Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
00:46:13J'ai des hématomes de partout.
00:46:15Mais mon obsession
00:46:17à ce moment-là,
00:46:17je ne sais pas si vous avez vu,
00:46:18j'ai levé quand même
00:46:19le bras au ciel
00:46:20parce que mon obsession,
00:46:21c'était la priorité au direct.
00:46:22C'était surtout
00:46:23que le micro ne prenne pas l'eau
00:46:24et de me replacer
00:46:25devant la caméra.
00:46:26C'est important.
00:46:27J'ai fait 10 mètres,
00:46:28j'ai été traînée
00:46:28sur une dizaine de mètres.
00:46:30Voilà,
00:46:31c'est priorité au direct.
00:46:32Donc on apprend en marchant
00:46:33mais on apprend aussi
00:46:33en pompant.
00:46:34Alors la météo est aujourd'hui
00:46:35incarnée notamment
00:46:36par Kevin Fleury.
00:46:37Je sais qu'il est là
00:46:37dans l'assistance, Kevin.
00:46:39Il est là.
00:46:39Bonsoir Kevin.
00:46:40Vous êtes journaliste météo
00:46:41à BFM TV.
00:46:42Vous, ce sont les inondations
00:46:43dans le Pas-de-Calais
00:46:44qui vous ont particulièrement marquées.
00:46:46Oui, c'était en novembre 2023
00:46:49donc il y a déjà
00:46:49bientôt deux ans,
00:46:51juste après le passage
00:46:51de la tempête Caran
00:46:52qui avait fortement bousculé
00:46:54le nord-ouest de la France
00:46:55et on se retrouve en effet
00:46:56envoyés sur place à l'époque
00:46:57avec Céline Pitlet,
00:47:00Romain Giraud,
00:47:01Anthony Métraud
00:47:01et évidemment
00:47:02les différents chefs de car.
00:47:03Et en fait,
00:47:04en arrivant sur place
00:47:04dans ce département du Pas-de-Calais,
00:47:05on ne découvre pas un bourg
00:47:07ni deux maisons inondées
00:47:08mais des quartiers entiers,
00:47:11des dizaines et des dizaines
00:47:11de communes,
00:47:12près de 200 au total.
00:47:13Et on se retrouve confrontés
00:47:14en effet à des images terribles,
00:47:16à des habitants
00:47:17qui ne savent plus
00:47:18où aller le soir.
00:47:20Et donc en gros,
00:47:21entre 6h et minuit le soir
00:47:23pendant 4 jours,
00:47:23on se retrouve à faire des duplexes
00:47:25avec encore des orages
00:47:26au-dessus de nous.
00:47:27Et cet accueil
00:47:28des habitants du Pas-de-Calais
00:47:30nous avait particulièrement
00:47:31marqué à l'époque
00:47:32parce que quand vous avez
00:47:33les pieds encore dans la boue
00:47:34et qu'on vous invite
00:47:36après un duplex,
00:47:37c'était pas très loin
00:47:38de ce moment-là,
00:47:39à venir prendre un café
00:47:41et à discuter
00:47:44avec les habitants,
00:47:45je peux vous dire
00:47:45que vous vivez
00:47:46des moments très humains.
00:47:47Et je pense notamment
00:47:48à Stéphane et sa maman
00:47:49qui nous avaient accueillis
00:47:50chez eux.
00:47:51On les avait suivis
00:47:52en fil rouge.
00:47:53Le premier jour,
00:47:54c'était du café
00:47:55qu'ils nous offraient.
00:47:55Les jours suivants,
00:47:57c'était un remontant
00:47:58du Pas-de-Calais.
00:47:59Donc il fallait suivre
00:48:00et assurer les duplexes.
00:48:02Mais tout ça pour vous dire
00:48:03qu'en effet,
00:48:03on a vécu des moments
00:48:04difficiles sur place
00:48:06et qu'au rythme des duplexes,
00:48:08au rythme des rencontres
00:48:09avec les habitants,
00:48:09on était plus simplement
00:48:10des journalistes.
00:48:11On était devenus
00:48:12un peu des habitants
00:48:12du quartier.
00:48:14Et en effet,
00:48:15on a vécu
00:48:16des moments profondément humains.
00:48:17Et ce soir,
00:48:18je pense qu'on peut avoir
00:48:18une pensée pour les sinistres.
00:48:20Surtout que malheureusement,
00:48:21ces événements
00:48:21se sont reproduits
00:48:22et vont se reproduire.
00:48:23Et puis BFM TV,
00:48:24cette chaîne qui vous accompagne
00:48:26au quotidien,
00:48:26qui vous raconte l'actualité,
00:48:27qui vous raconte la vie,
00:48:29c'est voir aussi
00:48:29comment vous la percevez.
00:48:31Et c'est pour ça
00:48:31qu'on va retrouver
00:48:32Jean-Wilfrid Forquès
00:48:33qui est en direct
00:48:34à Toulouse.
00:48:35Il est là !
00:48:35Regardez.
00:48:40Quelle popularité !
00:48:42Et Jean-Wilfrid,
00:48:45qui est avec
00:48:45deux téléspectateurs
00:48:47de BFM TV.
00:48:47Alors,
00:48:51les deux téléspectateurs,
00:48:52c'est Gérard
00:48:52et c'est Véronique,
00:48:53ils vous écoutent
00:48:54depuis quelques instants
00:48:55et ils ont le trouillomètre à zéro
00:48:57parce que vous,
00:48:57vous êtes des professionnels,
00:48:58nous sommes des professionnels.
00:49:00On va sur le terrain
00:49:01en plateau
00:49:01mais eux,
00:49:02ils n'ont pas l'habitude
00:49:02de commenter
00:49:04et de critiquer
00:49:04mais on va leur demander
00:49:05ce qu'ils pensent
00:49:06de cette chaîne
00:49:07qu'ils vivent
00:49:08comme nous ici
00:49:08dans les régions
00:49:09sur le terrain.
00:49:10Gérard,
00:49:10on vient souvent
00:49:11vous voir sur le marché,
00:49:13vous êtes charcutier.
00:49:13Gérard,
00:49:16cette chaîne,
00:49:17elle est importante
00:49:18pour vous,
00:49:18vous me disiez,
00:49:19elle est importante
00:49:20pour l'affaire Mera.
00:49:21Moi,
00:49:21je ne suis pas
00:49:22un téléspectateur
00:49:23très assidu
00:49:23mais je reconnais
00:49:24que quand un événement
00:49:25est d'importance,
00:49:27je me braille sur BFM TV
00:49:28et ça a commencé
00:49:28effectivement
00:49:29avec l'affaire Mera
00:49:29où j'ai commencé
00:49:31à faire votre connaissance
00:49:32et je me suis régulièrement retrouvé.
00:49:35Chez Victor Hugo,
00:49:36on va y revenir
00:49:37dans quelques secondes,
00:49:38il y en a une
00:49:38qui suit également
00:49:39ce qui se passe
00:49:40à la télévision
00:49:41sur les faits divers,
00:49:41c'est Véronique.
00:49:42Bonsoir Véronique.
00:49:42Bonsoir.
00:49:43Vous,
00:49:44vous suivez
00:49:45les faits divers
00:49:46et récemment,
00:49:46il y a un fait divers
00:49:47qui vous a tenu
00:49:48en attente
00:49:50devant la télévision.
00:49:51Et en haleine aussi,
00:49:52exactement.
00:49:54Celui qui a concerné
00:49:55notre région,
00:49:56l'affaire Jubilard
00:49:56que j'ai suivi
00:49:57vraiment tous les jours.
00:49:59Pour moi,
00:50:00c'était comme,
00:50:00si vous voulez,
00:50:01un feuilleton
00:50:02et il ne fallait pas
00:50:03rater un épisode,
00:50:04surtout.
00:50:05Et je vous ai vu aussi
00:50:06présent dans la salle d'audience.
00:50:08Donc,
00:50:08en tout cas,
00:50:09vous suivez
00:50:10d'un mot,
00:50:11d'un mot,
00:50:11Gérard,
00:50:12il faut aller rapidement.
00:50:13Vous,
00:50:14vous voyez
00:50:14cette société
00:50:15qui évolue
00:50:16au marché Victor Hugo
00:50:16tous les matins ?
00:50:17Je la vois tous les matins,
00:50:18effectivement.
00:50:19C'est une société
00:50:20qui évolue.
00:50:21Au marché Victor Hugo
00:50:21comme ailleurs,
00:50:22ça évolue.
00:50:23J'espère pour le bien,
00:50:24j'espère d'avoir le bon sens.
00:50:26Merci à tous les deux.
00:50:27Merci d'avoir été avec nous ici
00:50:29au restaurant Le Bibinte à Toulouse.
00:50:31Qu'on remercie pour son accueil ici.
00:50:33Merci Jean-Wilfrid Forkast.
00:50:34Tiens, bonne soirée Jean-Wilfrid.
00:50:36Oui, bah tiens.
00:50:37Avec Laura Dubois
00:50:37pour BFM TV.
00:50:39Comme par hasard,
00:50:40il a choisi un charcutier.
00:50:42Alain,
00:50:43la signature,
00:50:43la marque de fabrique de BFM TV,
00:50:45c'est le fameux
00:50:46priorité au direct.
00:50:48Oui, c'est vrai.
00:50:49Quand on a travaillé
00:50:49avec l'agence de pub,
00:50:50on cherchait une signature.
00:50:53Avec cette même agence,
00:50:54pour RMC,
00:50:55on avait trouvé
00:50:56une très bonne signature
00:50:57au moment de la Coupe du Monde de foot.
00:50:59Maintenant,
00:50:59c'est là que ça se passe.
00:51:00C'était vrai
00:51:01parce qu'RMC avait les droits exclusifs
00:51:02de la Coupe du Monde de foot.
00:51:04Donc pour BFM,
00:51:04on a cherché quelque chose
00:51:05qui soit juste,
00:51:07qui soit vrai,
00:51:07qui sonne bien partout.
00:51:09Et en discutant avec l'agence,
00:51:10le patron de l'agence,
00:51:11Pierre de Bonneville,
00:51:12me dit
00:51:12mais finalement,
00:51:13c'est priorité au direct.
00:51:14Je dis oui, c'est ça.
00:51:15Et voilà.
00:51:17Moi, j'aime bien
00:51:18parce que c'est une signature
00:51:19où tout le monde sait
00:51:20ce qu'il doit faire en interne.
00:51:21Le téléspectateur sait
00:51:22ce qu'il doit attendre
00:51:23à ce que je disais tout à l'heure.
00:51:26Oui, effectivement,
00:51:27je me trouve actuellement
00:51:28sur le plateau de C'est à vous.
00:51:31Suivez-moi.
00:51:32Regardez, c'est ici
00:51:33que les gens dînent
00:51:34et c'est surtout ici
00:51:35que chaque soir,
00:51:36je me moque de BFM TV.
00:51:38Et voici ce que je vois
00:51:40quand je le fais.
00:51:41C'est une caméra.
00:51:42Si je vous avais en face de moi,
00:51:43je ferais moins le malin.
00:51:45Tout ça, plus sérieusement,
00:51:46pour vous remercier
00:51:47d'être mes principaux fournisseurs
00:51:49d'images depuis toutes ces années
00:51:50puisque, clairement,
00:51:51sans vous,
00:51:52ma chronique durerait
00:51:53une minute trente.
00:51:54Alors, merci
00:51:55à toutes mes têtes de turcs,
00:51:57préféré,
00:51:57le chargé des bandeaux
00:51:58qui n'est quand même pas le dernier
00:51:59sur les jeux de mots,
00:52:00le programmateur des invités.
00:52:01Je n'oublierai jamais
00:52:02les interviews mémorables
00:52:03de Francky Vincent
00:52:04et du Marabout
00:52:05dans l'affaire Pogba.
00:52:07Merci aux envoyés spéciaux
00:52:08qui se pelent
00:52:09en meublant
00:52:09pendant des heures
00:52:10dans le froid
00:52:11et les journalistes en plateau
00:52:12passionnés
00:52:13par les priorités
00:52:14au direct.
00:52:15Joyeux anniversaire BFM.
00:52:17Je file en édition spéciale
00:52:18puisqu'on m'a dit
00:52:19qu'il paraît
00:52:19qu'il va neiger.
00:52:20Je dois aller vérifier
00:52:21si la neige tient.
00:52:23Merci Bertrand Chamouroix.
00:52:24Alain.
00:52:27Qu'on retrouve tous les soirs,
00:52:28c'est à vous.
00:52:29Merci Bertrand.
00:52:30Mais se moquer de nous
00:52:31comme ça,
00:52:32c'est la preuve aussi
00:52:32du succès.
00:52:33Oui, c'est souvent
00:52:34la consécration.
00:52:36Donc, il faut toujours
00:52:37être copié,
00:52:37il faut toujours être moqué.
00:52:39Ça veut dire
00:52:39qu'on compte dans le paysage,
00:52:41qu'on fait des choses
00:52:42qui marquent les téléspectateurs
00:52:43et ça fait plaisir
00:52:44de voir ces images.
00:52:46Il parlait des fameux
00:52:46bandeaux BFM TV.
00:52:47Il faut savoir
00:52:48que beaucoup regardent
00:52:49BFM TV sans le son,
00:52:50notamment dans les cafés,
00:52:51les restaurants,
00:52:52les bars.
00:52:53Donc, les bandeaux
00:52:54sont très importants.
00:52:55C'est ce qu'on appelle
00:52:55le scroll.
00:52:56Et d'ailleurs,
00:52:56on tient à saluer ce soir
00:52:58tous ceux qui travaillent
00:52:59avec toutes les équipes
00:53:01du scroll.
00:53:02Avec la panique
00:53:03de l'orthographe.
00:53:05Et je pense qu'Alain
00:53:06s'en souvient très bien.
00:53:07Au début,
00:53:08on était limité
00:53:09en nombre de caractères
00:53:09dans le scroll.
00:53:10Donc, le ministère britannique
00:53:12des Affaires étrangères
00:53:12était devenu
00:53:13le min-bri des AE.
00:53:15Et il y avait
00:53:16quelques bugs
00:53:16dont Olivier Mazerolle
00:53:17a souvent parlé
00:53:18avec notre logiciel
00:53:19d'Alette.
00:53:20Et je me souviens
00:53:21qu'un jour,
00:53:21un grand patron
00:53:22était devenu Gérard
00:53:23réparateur de Vélib.
00:53:25Voilà, tout ça,
00:53:25on l'a vécu.
00:53:27La soirée ne fait que commencer.
00:53:28Bien évidemment,
00:53:29on va continuer
00:53:29dégrené
00:53:30et raconter
00:53:31ces 20 ans
00:53:31de BFM TV.
00:53:33Mais vous le savez,
00:53:34qu'est-ce qu'il faut faire
00:53:34là maintenant ?
00:53:35Il faut marquer
00:53:35une petite pause
00:53:36et ensuite,
00:53:37on revient
00:53:37avec de nouvelles images
00:53:38et l'entretien
00:53:39avec tous ceux
00:53:40qui font la chaîne,
00:53:40votre chaîne.
00:53:41C'est un bel âge,
00:53:4520 ans.
00:53:45Bonne et heureux anniversaire,
00:53:47c'est génial d'avoir 20 ans.
00:53:48L'anniversaire,
00:53:48ça sert surtout
00:53:49à regarder l'avenir.
00:53:50Très bon anniversaire à BFM.
00:53:52Je voudrais remercier
00:53:52tous les salariés de BFM.
00:53:54Je voudrais remercier
00:53:54les cadreurs
00:53:55qui sont derrière l'écran,
00:53:56les gens qui sont
00:53:57dans les studios,
00:53:58les journalistes
00:53:59qui sont en plateau.
00:54:00Parfois,
00:54:00on a un peu de peine
00:54:01d'ailleurs pour ceux
00:54:02qui sont sur le terrain,
00:54:03les jeunes journalistes,
00:54:04ça se la pluie,
00:54:05le vent,
00:54:05le froid.
00:54:06Si BFM devait peut-être
00:54:07laisser encore davantage
00:54:08de place au profil
00:54:10issu de la droite.
00:54:11Donc bon anniversaire,
00:54:12célébrez un peu,
00:54:13mais vous ne pourrez jamais
00:54:14célébrer tranquillement
00:54:15parce que l'actualité continue
00:54:16et court plus vite.
00:54:30De retour en direct
00:54:31sur ce plateau
00:54:32des 20 ans de BFM TV,
00:54:3420 ans de témoignages,
00:54:3620 ans où nous racontons
00:54:37la France telle qu'elle a évolué
00:54:38sous les yeux
00:54:39des caméras de BFM TV.
00:54:42Et sur ce plateau,
00:54:43nous allons accueillir maintenant
00:54:44Hervé Béroux
00:54:44qui a été directeur
00:54:45de la formation
00:54:46de BFM TV
00:54:48de 2010 à 2024.
00:54:51Aujourd'hui,
00:54:51vous vous occupez
00:54:51d'M6 et d'RTL.
00:54:53À vos côtés,
00:54:54vraiment,
00:54:54on a beaucoup de plaisir
00:54:55à le retrouver.
00:54:56Olivier Mazerolle
00:54:57qui a été l'une des grandes figures
00:54:59de BFM TV
00:55:00de 2005 à 2013.
00:55:03Et c'est vous
00:55:03qui avez réussi quand même.
00:55:04à organiser
00:55:06ce débat incroyable
00:55:07entre Ségolène Royal
00:55:08et François Bayrou.
00:55:09C'était en 2007.
00:55:11Entre le 2e et le 3e,
00:55:12ça ne s'est jamais fait.
00:55:13On va raconter
00:55:14cet acte fondateur
00:55:15pour BFM TV ce soir.
00:55:16Vous avez compris
00:55:16qu'on va parler politique
00:55:17et quand on dit politique
00:55:18sur BFM TV,
00:55:19on pense à Pauline de Malherme.
00:55:21Vous êtes là depuis 2007.
00:55:23On vous retrouve
00:55:23sur BFM TV et RMC
00:55:25le matin à 8h30
00:55:26et de 9h10.
00:55:27Géraldine Bosner
00:55:29est avec nous.
00:55:29Bonsoir Géraldine.
00:55:31On vous voit bien sûr
00:55:31quasiment tous les jours
00:55:32à l'antenne.
00:55:34Vous avez été
00:55:34la toute première
00:55:35à faire un duplex
00:55:36pour la chaîne.
00:55:37Je ne sais pas
00:55:37si vous vous en souvenez,
00:55:38c'était le 28 novembre 2005.
00:55:40Dans quelques instants,
00:55:41on sera rejoint
00:55:41par Benjamin Duhamel.
00:55:43Duhamel en retard.
00:55:44C'est des choses qui arrivent.
00:55:45C'est le service public.
00:55:46C'est ça.
00:55:49Qui est resté 6 ans
00:55:50ici sur BFM TV.
00:55:52Vous savez,
00:55:52sur toutes les chaînes
00:55:53de télévision,
00:55:54à un moment,
00:55:54il y a toujours
00:55:54un Duhamel qui est là.
00:55:55Et donc là,
00:55:56c'est Benjamin
00:55:56qui sera avec nous.
00:55:57Le point commun
00:55:58de ces personnalités,
00:55:58c'est bien sûr
00:55:59tous les événements politiques
00:56:00que BFM TV vous a fait vivre
00:56:01pendant 20 ans,
00:56:02notamment ces meetings
00:56:03filmés pour la première fois
00:56:04par BFM TV.
00:56:06Ce débat,
00:56:07on en a parlé.
00:56:07Bref,
00:56:08on va en voir tout ça
00:56:09en images
00:56:09grâce au travail
00:56:10des équipes
00:56:11de Ligne Rouge.
00:56:19L'information vient
00:56:21tout juste
00:56:21de nous parvenir.
00:56:23Priorité au direct.
00:56:25Nous sommes en édition spéciale.
00:56:27C'est l'actualité
00:56:28de la nuit.
00:56:29On retrouve en direct
00:56:30notre envoyé spécial.
00:56:35Je pense que la place
00:56:36de la politique
00:56:37sur l'antenne,
00:56:38c'est la même place
00:56:39que la politique
00:56:39dans la vie des Français.
00:56:41Et pour moi,
00:56:42le débat royal
00:56:43Bayrou,
00:56:44c'est complètement BFM.
00:56:46C'est exactement
00:56:47ce que nous,
00:56:48on est.
00:56:54Les coulisses
00:56:55en cours
00:56:55avec le gouvernement
00:56:56sur cette fameuse phrase.
00:57:01BFM TV.
00:57:02L'événement de la journée
00:57:03sur BFM TV,
00:57:04c'est bien sûr
00:57:05l'organisation
00:57:06du débat
00:57:06Bayrou royal.
00:57:08Il aura lieu
00:57:08demain
00:57:09sur BFM TV.
00:57:10Ségolène royal
00:57:15s'est qualifié
00:57:15pour le deuxième tour
00:57:16face à Nicolas Sarkozy
00:57:17et François Bayrou
00:57:18arrive en troisième position
00:57:19avec presque
00:57:207 millions
00:57:21d'électeurs,
00:57:23ce qui n'est pas rien.
00:57:24Et donc,
00:57:25on se dit
00:57:25à BFM,
00:57:26ça serait intéressant
00:57:27d'organiser
00:57:28un débat
00:57:29entre Bayrou
00:57:30et les deux
00:57:31finalistes.
00:57:33Nicolas Sarkozy
00:57:34a rejeté
00:57:35cette possibilité
00:57:36immédiatement.
00:57:37D'un côté
00:57:38de Ségolène,
00:57:39l'accord
00:57:39est intervenu
00:57:40très rapidement.
00:57:42François Bayrou,
00:57:43ça a été plus long
00:57:43et finalement,
00:57:45il a accepté
00:57:45parce qu'il voulait
00:57:46montrer aussi
00:57:47à son électorat
00:57:48qu'il y avait
00:57:48les possibilités
00:57:49quand même
00:57:50d'avoir une vie
00:57:50politique
00:57:51un peu plus moderne
00:57:53et non plus
00:57:54de confrontation
00:57:55bloc contre bloc.
00:57:56On en parle bien sûr
00:57:59ce soir avec Alain Veil.
00:58:00Bonsoir.
00:58:00Bonsoir.
00:58:01C'est un débat
00:58:02qui va être présenté
00:58:03par Olivier Mazerolle
00:58:04et Jean-Jacques Bourdin
00:58:05avec des questions
00:58:07posées par les journalistes
00:58:08de la chaîne.
00:58:09Nous, on considérait
00:58:10qu'en tant que chaîne
00:58:10d'information,
00:58:11il était dans notre mission,
00:58:12dans notre job
00:58:13de diffuser ce débat.
00:58:15Aucune règle du CSA
00:58:16ne l'empêchait.
00:58:17On nous dit
00:58:18bah non,
00:58:19d'habitude,
00:58:20les grands débats,
00:58:21c'est uniquement
00:58:21les deux du deuxième tour.
00:58:22Bah non, pourquoi ?
00:58:23Les règles telles
00:58:24qu'elles ont été définies avant,
00:58:25on peut encore les changer.
00:58:26Et il y avait là
00:58:30les confrères
00:58:31de la presse nationale
00:58:33et régionale
00:58:33qui étaient venus
00:58:34pour assister
00:58:35à quelque chose
00:58:36de très inusité
00:58:37et très inhabituel.
00:58:41C'est une situation
00:58:42inédite
00:58:43dans l'histoire
00:58:43de la Ve République
00:58:44car jamais jusqu'à présent
00:58:46dans une élection présidentielle,
00:58:47le second du premier tour
00:58:49n'avait débattu
00:58:50avec le troisième
00:58:51de ce premier tour.
00:58:52Mais nous avons organisé
00:58:53ce débat tout simplement
00:58:54parce qu'à vous deux,
00:58:55vous représentez
00:58:55plus de 16 millions
00:58:56des lecteurs.
00:59:01Il y a quand même
00:59:01un esprit de responsabilité
00:59:02à ce moment-là.
00:59:03Ça se tient
00:59:04dans une grande salle
00:59:05d'un grand hôtel
00:59:06parisien.
00:59:08Ça a été organisé
00:59:09en très peu de temps.
00:59:11Je me souviens
00:59:11de la petite nappe blanche
00:59:12du côté un peu
00:59:14artisanal.
00:59:16C'est parfait.
00:59:17Quels sont vos objectifs
00:59:19à travers ce débat ?
00:59:20Je ne demande pas
00:59:21à François Bayrou
00:59:22de dire aujourd'hui
00:59:24de me soutenir
00:59:24ou de se prononcer
00:59:25pour un quelconque
00:59:26ralliement.
00:59:27Je ne vais pas me rallier
00:59:28à Ségolène Royal
00:59:29et Ségolène Royal,
00:59:30j'imagine,
00:59:31ne va pas se rallier
00:59:32au centre.
00:59:34Ce n'est pas ça
00:59:35le sujet.
00:59:35Ce qui a été marquant,
00:59:39c'est ça en réalité.
00:59:41L'un comme l'autre
00:59:41dit à un moment donné
00:59:42qu'on a démontré
00:59:43qu'on pouvait
00:59:44ne pas trahir son camp
00:59:47mais que l'on pouvait
00:59:49quand même se parler,
00:59:51chercher des points
00:59:52de convergence
00:59:52et approfondir
00:59:53la conversation.
00:59:54Je suis en désaccord
00:59:55avec l'orientation économique
00:59:57défendue par Ségolène Royal.
00:59:58Non, non, non, non,
00:59:59on n'est pas en désaccord
01:00:00sur ce point.
01:00:01Nicolas Sarkozy
01:00:01et Ségolène Royal
01:00:02sont en accord profond
01:00:03et moi je suis en désaccord.
01:00:06C'était un événement
01:00:07et donc ça donnait
01:00:09une image d'indépendance
01:00:10de la chaîne,
01:00:12de crédibilité
01:00:12parce que ce n'était pas
01:00:13gagné d'avance
01:00:14que les deux acceptent de venir
01:00:16et oui,
01:00:17ça a installé BFM
01:00:19à un autre niveau
01:00:21dans l'opinion publique
01:00:22et permis à BFM
01:00:23d'avoir une autre stature.
01:00:32Du coup à neuf
01:00:33dans trois minutes.
01:00:35je suis à Washington,
01:00:39je suis en route
01:00:40pour aller au cinéma
01:00:41et je reçois une alerte
01:00:43du New York Times
01:00:44disant qu'il y a eu
01:00:46une arrestation
01:00:47à l'aéroport
01:00:48de Dominique Strauss-Kahn.
01:00:50J'appelle ici,
01:00:52il est donc minuit 45,
01:00:53presque une heure du matin
01:00:54et je tombe sur une personne
01:00:55de garde
01:00:56dans la rédac
01:00:57et je lui dis
01:00:58il faut vraiment agiter
01:01:00tout le monde
01:01:00et ce qui est décidé
01:01:01c'est d'ouvrir
01:01:02non pas à 6h du matin,
01:01:03à l'époque on prenait l'antenne
01:01:04à 6h du matin,
01:01:05heure française,
01:01:05mais de la prendre
01:01:06dès 5h du matin.
01:01:07Bonjour à tous,
01:01:09bon réveil,
01:01:09bonjour Hôtel-Krieff,
01:01:10édition spéciale
01:01:12sur BFM TV
01:01:12avec un vrai coup de tonnerre,
01:01:14le mot n'est quand même
01:01:15pas galvaudé
01:01:15puisque Dominique Strauss-Kahn
01:01:17devrait être inculpée
01:01:18pour agression sexuelle,
01:01:21pour tentative de viol
01:01:22et pour séquestration.
01:01:24Il était 13h,
01:01:25heure locale,
01:01:26Dominique Strauss-Kahn
01:01:26était au sofitel
01:01:27de Times Square
01:01:29entre les rues 44e
01:01:31et 45e,
01:01:32une femme de chambre
01:01:32qui est venue faire le ménage
01:01:34dans la chambre
01:01:34de Dominique Strauss-Kahn
01:01:35raconte qu'il est sorti nu
01:01:37de la salle de bain,
01:01:38qu'il a ensuite traversé
01:01:39toute la suite
01:01:39pour aller la chercher
01:01:40dans l'entrée,
01:01:41l'entraîner vers la chambre,
01:01:43là il aurait commencé
01:01:44à l'agresser sexuellement.
01:01:46C'est donc moi
01:01:47qui donne l'information
01:01:47pour la première fois en France,
01:01:49toutes les autres télés
01:01:50et radios n'ouvrent
01:01:50qu'à 6h du matin avec,
01:01:52donc on est vraiment
01:01:52les premiers à avoir donné
01:01:53l'information aux Français.
01:01:55L'image de la nuit
01:01:57parce que Dominique Strauss-Kahn
01:01:58est sortie il y a
01:02:00moins d'une heure
01:02:01du commissariat de Harlem,
01:02:03menottée dans le dos,
01:02:05entourée par deux fonctionnaires
01:02:07de police.
01:02:08Dernière image,
01:02:09elle nous est parvenue
01:02:10il y a quelques minutes,
01:02:11l'image de l'arrivée
01:02:12au tribunal
01:02:13où Dominique Strauss-Kahn
01:02:14doit être présentée
01:02:16à un juge.
01:02:16On découvre en ce moment même
01:02:18les images
01:02:18de Dominique Strauss-Kahn
01:02:19qui se présente
01:02:20devant la juge.
01:02:22Ce sont des images
01:02:23saisissantes,
01:02:23c'est une image
01:02:23qu'on ne verrait pas
01:02:24en France.
01:02:25C'est très important
01:02:28de comprendre
01:02:29que Dominique Strauss-Kahn
01:02:30à ce moment-là
01:02:30c'est le grand favori
01:02:32pour l'élection présidentielle
01:02:33de l'année 2012.
01:02:35Ce presque prochain
01:02:37président de la République française
01:02:39se retrouve accusé de viol.
01:02:41c'est juste sidérant.
01:02:45Je fais la queue
01:02:46dès 4h du matin
01:02:47devant le tribunal
01:02:48puisque le nombre de places
01:02:49sont extrêmement limitées.
01:02:50C'est là que moi
01:02:51je crée par exemple
01:02:51mon compte Twitter
01:02:52pour informer en temps réel
01:02:54de ce qui se joue
01:02:54à l'intérieur
01:02:55de la salle du procès.
01:02:59C'est le début
01:02:59du BFM TV réflexe.
01:03:01On a le réflexe info.
01:03:03On a découvert
01:03:04à ce moment-là
01:03:04que les choses
01:03:05pouvaient évoluer
01:03:05d'heure en heure
01:03:06et qu'on pouvait les suivre
01:03:08en temps réel
01:03:09sur BFM TV.
01:03:11Moi je pars au moment
01:03:16où on apprend
01:03:18que DSK va être
01:03:20incarcérée
01:03:21à la prison
01:03:21de Rikers Island
01:03:23qui est une prison
01:03:24très connue
01:03:25aux Etats-Unis
01:03:27qui est sur une île.
01:03:29Donc il y a en fait
01:03:29dès le départ
01:03:30beaucoup de choses
01:03:31à raconter.
01:03:32On va revenir
01:03:33sur cette prison
01:03:33avec vous Julia Delage.
01:03:35Vous avez un peu vécu
01:03:37cette incarcération
01:03:39de l'extérieur.
01:03:404 nuits passées
01:03:41dans cette prison,
01:03:43une prison
01:03:44une des plus grandes
01:03:45du monde.
01:03:46Il avait une cellule
01:03:47de 12 mètres carrés
01:03:49certes,
01:03:49mais pour lui
01:03:50tout seul.
01:03:52Et ensuite,
01:03:52on a continué
01:03:53la mission.
01:03:55D'abord devant
01:03:56l'immeuble
01:03:56où il y avait
01:03:57son appartement
01:03:57où on avait réussi
01:03:59à entrer,
01:04:01il y avait
01:04:01un des propriétaires
01:04:03qui nous avait
01:04:03fait visiter
01:04:04son appartement
01:04:05mais vraiment
01:04:06celui juste en dessous.
01:04:07Donc ça pouvait
01:04:07donner une idée
01:04:08un petit peu
01:04:08de quelle
01:04:09elle va être
01:04:09sa vie ensuite.
01:04:11Les appartements
01:04:14du cinquième,
01:04:15je connais
01:04:15parce que
01:04:15j'avais vécu
01:04:16l'un pendant
01:04:16un mois
01:04:17à peu près
01:04:17et la hauteur
01:04:18de peu près
01:04:19à peu près
01:04:19le double
01:04:19de ceci.
01:04:20Donc un mètre et demi,
01:04:21vous avez
01:04:21effectivement
01:04:22un petit loft
01:04:22juste en dessous.
01:04:23Donc forcément,
01:04:24je sais que
01:04:24les appartements
01:04:25en termes de superficie
01:04:26peuvent varier.
01:04:27Je suppose que là
01:04:27où il est,
01:04:28c'est plus grand
01:04:28mais c'est quand même
01:04:29de très beaux appartements.
01:04:31Et puis ensuite,
01:04:32il y a eu
01:04:32cette fameuse plante
01:04:34que tous les journalistes
01:04:35français ont fait
01:04:36devant la maison.
01:04:37Toutes les dix minutes,
01:04:40des vacanciers français
01:04:41s'arrêtent
01:04:41avec leur téléphone.
01:04:43Concours du meilleur cliché.
01:04:45Ouais, ça nous plaît.
01:04:46Voilà, belle photo.
01:04:47Certains journalistes
01:04:48tentent un dialogue
01:04:49avec Dominique Strauss-Kahn
01:04:50en déposant
01:04:50dans sa boîte aux lettres
01:04:51une enveloppe
01:04:52avec des questions.
01:04:53Mais il est quasi certain
01:04:54que l'ancien président
01:04:55du FMI
01:04:56ne dira pas un mot.
01:05:00Il y avait des livreurs
01:05:01qui arrivaient
01:05:02de temps en temps.
01:05:03Donc soit c'était
01:05:03pour livrer de la nourriture,
01:05:05soit une fois
01:05:05ils étaient arrivés
01:05:06avec des ballons,
01:05:07avec des requins.
01:05:08Enfin voilà,
01:05:09c'était le grand cirque
01:05:10de cette mission.
01:05:15On raconte ces journées
01:05:17qui sont faites
01:05:18d'allées et venues,
01:05:19d'audience
01:05:20et de moments
01:05:21parfois plus légers.
01:05:23Il y en avait un
01:05:24qui évidemment
01:05:25avait marqué tout le monde,
01:05:26c'est qu'il profite
01:05:27d'un moment de calme
01:05:28pour aller au restaurant
01:05:29avec Anne-Saint-Pierre.
01:05:31Et il retourne
01:05:33devant sa maison
01:05:33où je l'attends
01:05:34avec quelques camarades.
01:05:37Il met la clé
01:05:38dans la sirop
01:05:38de sa maison
01:05:39et il n'arrive pas
01:05:40à rentrer chez lui.
01:05:45Et on est tous
01:05:46à côté de lui,
01:05:48à côté d'Anne-Saint-Pierre.
01:05:50Il y a un photographe
01:05:51qui est là
01:05:51qui propose de l'aider.
01:05:52Elle lui dit
01:05:52« Donne-lui la clé ».
01:05:54Et on vit cette séquence
01:05:57absolument incroyable
01:05:58où finalement
01:05:59le journaliste
01:06:00prend la clé
01:06:01de la maison
01:06:01de Dominique Strauss-Kahn,
01:06:05trifouille la serrure
01:06:06et finalement
01:06:06on arrive à ouvrir
01:06:07la porte
01:06:07et il rentre chez lui.
01:06:09Et voilà !
01:06:11Bonne nuit !
01:06:13Bonne nuit !
01:06:14Bonne nuit !
01:06:14Bonne soir !
01:06:16Et à la une,
01:06:16cette exclusivité BFM TV
01:06:18sur l'affaire DSK,
01:06:19nous dévoilons aujourd'hui
01:06:20les images inédites
01:06:21des caméras
01:06:21de vidéosurveillants
01:06:22du Sofitel.
01:06:23C'est Sarah Lou Cohen-Bacri
01:06:25qui était donc
01:06:26la chef du service
01:06:27police-justice
01:06:28qui obtient
01:06:29ces images.
01:06:31Je me souviens très bien
01:06:32aussi du récit
01:06:33qu'elle me fait
01:06:33de cette recherche
01:06:35des images.
01:06:3712h27,
01:06:38Dominique Strauss-Kahn
01:06:39sort de l'un
01:06:39des trois ascenseurs
01:06:40du Sofitel.
01:06:41Il vient de quitter
01:06:42la suite 28-06.
01:06:45Sa valise à roulette
01:06:45à la main,
01:06:46il se dirige
01:06:47vers la réception
01:06:47pour régler
01:06:48ses formalités de départ.
01:06:50À 13h04,
01:06:51Nafis Atou Diallo
01:06:51décrit enfin
01:06:52son agression
01:06:53à un agent de l'hôtel,
01:06:54Adrian Branche.
01:06:55Il est dans le local
01:06:56de sécurité
01:06:57situé à droite de l'écran.
01:06:58On ne le verra jamais
01:06:59sur ces images.
01:07:01On découvre à ce moment-là
01:07:02le côté
01:07:03tout à fait disruptif
01:07:05de BFM TV.
01:07:05On a fait découvrir
01:07:06aux Français
01:07:07ces images
01:07:09en exclusivité.
01:07:11Jérôme Cahuzac,
01:07:26il est le ministre
01:07:27des Comptes Publics,
01:07:28c'est-à-dire
01:07:28celui qui est chargé
01:07:30à Bercy
01:07:31de faire en sorte
01:07:32que les finances
01:07:32de l'État soient en ordre,
01:07:33mais qui est aussi
01:07:34le chef des impôts
01:07:35en quelque sorte.
01:07:36Jérôme Cahuzac,
01:07:39je m'en souviens,
01:07:39parce que c'était
01:07:40un homme
01:07:41qui passait
01:07:41pour être
01:07:42très, très compétent
01:07:43sur le plan
01:07:44économique,
01:07:46qui avait des idées
01:07:48qui étaient révolutionnaires
01:07:51à l'époque,
01:07:51qui voulaient notamment
01:07:52que tous les Français
01:07:53où qu'ils résident
01:07:55soient amenés
01:07:56à payer l'impôt
01:07:57sur le revenu
01:07:58comme le font
01:07:58les Américains.
01:07:59Et puis après,
01:08:00on découvre
01:08:02que finalement,
01:08:03ils faisaient le contraire
01:08:03en privé
01:08:04de ce qu'ils disaient
01:08:05publiquement.
01:08:06L'affaire Cahuzac,
01:08:07ça se corse
01:08:08pour le ministre délégué
01:08:09au budget.
01:08:10Une enquête préliminaire
01:08:11a été ouverte
01:08:12pour blanchiment
01:08:13de fraude fiscale.
01:08:15Mediapart affirme
01:08:16que Jérôme Cahuzac
01:08:16a détenu un compte bancaire
01:08:17caché en Suisse
01:08:18jusqu'en 2010.
01:08:20Jérôme Cahuzac
01:08:21a toujours démenti
01:08:22les accusations
01:08:23du site Mediapart.
01:08:25La parole est au ministre
01:08:26délégué chargé du budget,
01:08:28Jérôme Cahuzac.
01:08:30Je n'ai pas,
01:08:31monsieur le député,
01:08:32je n'ai jamais eu
01:08:33de comptes à l'étranger
01:08:34ni maintenant
01:08:36ni avant.
01:08:38Il va bec et ongle
01:08:39se défendre
01:08:41publiquement
01:08:42en disant
01:08:43qu'il est parfaitement
01:08:44irréprochable
01:08:45et qu'il n'a commis
01:08:47aucun délit
01:08:48vis-à-vis du fisc.
01:08:51Les yeux dans les yeux.
01:08:54Est-ce que vous avez eu
01:08:55un compte en Suisse ou pas ?
01:08:57Je n'ai pas.
01:08:58Je n'ai jamais eu
01:08:59de compte en Suisse
01:09:00Jean-Jacques Bourdin.
01:09:00Et la réponse
01:09:02à aucun moment.
01:09:03À aucun moment.
01:09:05Et finalement,
01:09:06au bout d'un moment,
01:09:08il va se faire prendre,
01:09:09il va être obligé
01:09:10de reconnaître
01:09:11qu'effectivement,
01:09:12il est coupable
01:09:12de fraude fiscale.
01:09:16Ce soir,
01:09:17Jérôme Cahuzac
01:09:18va sortir
01:09:19de son silence.
01:09:20L'ancien ministre du budget
01:09:21s'exprime
01:09:22pour la première fois
01:09:23à 18h
01:09:24en exclusivité
01:09:25sur BFM TV.
01:09:26Et il choisit
01:09:27effectivement
01:09:27à l'antenne
01:09:28de BFM TV
01:09:29et se face à face
01:09:30avec Jean-François Aquili.
01:09:31Jérôme Cahuzac,
01:09:32bonjour.
01:09:33Bonjour Jean-François Aquili
01:09:34et merci de m'accueillir.
01:09:36Il reconnaît
01:09:37ses fautes
01:09:38qui sont évidemment
01:09:39terribles.
01:09:41Ce que j'ai fait
01:09:42ne correspondait pas
01:09:43à ce que
01:09:44la morale élémentaire
01:09:46m'aurait commandé
01:09:46de faire.
01:09:47Aujourd'hui,
01:09:48en conscience,
01:09:49j'estime que
01:09:50la gravité
01:09:50de cette faute
01:09:51ne me permet pas
01:09:52de rester parlementaire
01:09:54et j'ai donc décidé
01:09:55de démissionner
01:09:56de ce mandat.
01:09:59On peut dire
01:09:59qu'avec cette affaire
01:10:00Cahuzac,
01:10:01BFM TV
01:10:02crante quelque chose.
01:10:03On est la chaîne
01:10:04qui devient
01:10:05le vecteur principal
01:10:06d'information
01:10:06quand quelque chose
01:10:07de fondamental
01:10:08se passe
01:10:09dans le monde politique.
01:10:11On se rend compte
01:10:11que BFM TV
01:10:13est en train
01:10:13de devenir
01:10:14un média prescripteur.
01:10:15C'est un média
01:10:16qui donne le ton.
01:10:17C'est la preuve
01:10:18qu'en effet,
01:10:19BFM avait acquis
01:10:20une certaine notoriété
01:10:22et que ça comptait,
01:10:24bien sûr.
01:10:31Dieucroux à neuf
01:10:32dans trois minutes.
01:10:34Quand Patrick Balkany,
01:10:35le maire de Levallois-Péret,
01:10:37perd son sang-froid
01:10:38et s'en prend
01:10:39à notre caméra.
01:10:42Ça, franchement,
01:10:43c'est une des séquences
01:10:44les plus hallucinantes
01:10:45qu'on ait vues
01:10:46au service politique
01:10:47de BFM TV
01:10:47puisque Patrick Balkany,
01:10:49on connaît la nature
01:10:50un peu flamboyante,
01:10:52controversée,
01:10:52du personnage.
01:10:55Donc, on va faire
01:10:55un reportage
01:10:57et à un moment donné,
01:10:57il s'agace.
01:11:01La campagne,
01:11:01elle est un peu difficile
01:11:02en comment ?
01:11:03Avec nos appels ?
01:11:05Je ne sais même pas
01:11:05de quoi vous parlez.
01:11:07Je ne sais pas
01:11:07si vous êtes...
01:11:09Si vous vous rendez compte
01:11:10même des questions
01:11:11que vous posez.
01:11:13Vous êtes...
01:11:14Je vais vous dire un truc.
01:11:15Je ne sais même pas
01:11:16pourquoi je vous parle.
01:11:17Vous ne réfléchissez pas.
01:11:19Alors, monsieur,
01:11:20j'ai fini de vous parler.
01:11:21maintenant,
01:11:22vous pouvez sortir
01:11:23et quitter ma permanence.
01:11:24Cassez-vous.
01:11:31Cassez-vous, tirez-vous.
01:11:33Je la garde.
01:11:36Je la garde.
01:11:36Gardez la caméra.
01:11:37Je la garde.
01:11:39Je la garde.
01:11:41Je la garde.
01:11:41parce que vous nous faites chier.
01:11:44Et il prend la caméra
01:11:45de BFM TV
01:11:46et il part avec.
01:11:47Je la garde.
01:11:50Ce qu'il n'a pas compris
01:11:50et ce qui va donner
01:11:51évidemment
01:11:52la nature extraordinaire
01:11:54de cette séquence,
01:11:55c'est que la caméra
01:11:55continue à tourner.
01:11:56en fait.
01:11:57Patrick, arrête.
01:11:58Patrick, c'est grotesque.
01:11:59Comment vous ?
01:12:00Patrick.
01:12:03Patrick.
01:12:03Patrick, arrête.
01:12:04Je tourne.
01:12:05Elle tourne.
01:12:06Il va nous emmener
01:12:07dans les archives.
01:12:10On voit des dossiers
01:12:11avec le nom de Nicolas Sarkozy
01:12:13et on entend
01:12:14Isabelle Balkany
01:12:16qui l'interpelle.
01:12:17Faut-moi la faire.
01:12:22Non, arrête.
01:12:24Arrête, tu me coupes-le.
01:12:26Non, non, tu arrêtes.
01:12:27Tu arrêtes.
01:12:27Tu te calmes.
01:12:29Tu te calmes.
01:12:29Aujourd'hui, pas maintenant.
01:12:31Ça tourne.
01:12:31Je vais lui enlever.
01:12:33Non, mais quel gâchis.
01:12:34Mais quel gâchis.
01:12:36Je peux la couper quand même.
01:12:38Là, tout ce que vous faites,
01:12:39ça tourne.
01:12:40Alors, tu arrêtes.
01:12:41Tu arrêtes.
01:12:43Ils m'enverdent.
01:12:44Ils me font chier.
01:12:45Je veux lui enlever le...
01:12:47Non.
01:12:47Tu arrêtes.
01:12:48Il y a un disque dur.
01:12:51Mais comment tu peux péter
01:12:52un plan comme ça ?
01:12:54Ça se fait.
01:12:55Tu peux pas éjecter
01:12:56comme ce soit.
01:12:58Finalement,
01:12:595 minutes plus tard,
01:13:00c'est Isabelle Balkany
01:13:01qui nous rapporte
01:13:02notre caméra.
01:13:03Je vous présente
01:13:03mes excuses
01:13:04sur le fait
01:13:06que mon mari
01:13:06se soit énervé
01:13:07et je trouve
01:13:10que, évidemment,
01:13:11vous faites votre métier.
01:13:12Mais vous le faites
01:13:12d'une manière particulière
01:13:14avec...
01:13:16Et tout le monde
01:13:16peut constater
01:13:17un...
01:13:18Vous savez,
01:13:18en anglais,
01:13:19ça se dit un bashing
01:13:19contre Balkany.
01:13:21En français,
01:13:21ça s'appelle un lynchage.
01:13:23Rassurez-nous,
01:13:23on a récupéré la caméra.
01:13:25On a récupéré la caméra.
01:13:26Le JRI va bien.
01:13:27Tout va bien.
01:13:28Il n'y a rien
01:13:28qui a été pris
01:13:29dans la caméra.
01:13:30Il n'y a plus de bande.
01:13:30En fait, ils n'ont pas pris.
01:13:31Voilà, ils ont cliqué.
01:13:31Il faut rappeler
01:13:32M. Balkany
01:13:33qu'aujourd'hui,
01:13:34il n'y a plus de bande
01:13:34dans les caméras.
01:13:34Tout est numérique.
01:13:36Voilà.
01:13:40Allez, cette fois-ci,
01:13:40on va sur l'extérieur.
01:13:41Trois.
01:13:46Alors moi,
01:13:47je couvre la campagne
01:13:47de Nicolas Sarkozy,
01:13:49qui est le président
01:13:49de la République sortant.
01:13:51Ça fait plaisir, non ?
01:13:53Tout cas,
01:13:53on est tout cas avec vous.
01:13:54Merci beaucoup.
01:13:55Lorsqu'il annonce
01:13:56sa candidature,
01:13:57le premier déplacement
01:13:58qu'il fait,
01:13:59c'est à Annecy.
01:14:00Là, on l'accompagne.
01:14:03L'une des premières boutiques
01:14:04dans lesquelles il rentre,
01:14:05c'est un charcutier traiteur
01:14:07qui s'avère être un fan
01:14:08de Nicolas Sarkozy.
01:14:10Et donc,
01:14:11il est couvert de compliments.
01:14:13Je peux vous remercier
01:14:14d'avoir un petit personnel
01:14:15en tant que charcutier traiteur
01:14:16d'avoir sauvé
01:14:17cette restauration.
01:14:18C'est trois dernières années
01:14:20parce qu'il baisse des taxes.
01:14:22Évidemment,
01:14:22il est plutôt content.
01:14:23Un petit peu de saucisse.
01:14:25C'est ça avec plaisir.
01:14:26C'est pas gênant.
01:14:28Ça commence bien,
01:14:29cette campagne.
01:14:31Trois kilos de jour.
01:14:33Si vous croisez
01:14:34M. Hollande,
01:14:35président,
01:14:35vous lui demanderez
01:14:36comment,
01:14:36en 35 heures,
01:14:37il peut faire campagne.
01:14:38Parce que vous allez le voir
01:14:39que deux jours
01:14:40sur le terrain.
01:14:42Il sort de cette boutique
01:14:44et son téléphone
01:14:45se met à vibrer
01:14:46sans arrêt.
01:14:48Il se tourne vers
01:14:48Franck Louvrier
01:14:49qui est son conseiller
01:14:50en communication
01:14:50et lui dit
01:14:51mais qu'est-ce qui se passe ?
01:14:53Et Franck Louvrier lui dit
01:14:54« Tu étais en direct
01:14:55sur BFM TV ».
01:14:56Et à ce moment-là,
01:14:58le président Sarkozy
01:14:58il comprend
01:14:59le poids,
01:15:01l'impact
01:15:01que vont avoir
01:15:02ces chaînes d'information
01:15:03dans cette campagne.
01:15:04Vous vous sentez
01:15:05impatient
01:15:05de rentrer en campagne ?
01:15:07Bon,
01:15:07impatient,
01:15:08c'est pas la question.
01:15:09Il y a moins
01:15:10de protocoles,
01:15:13de lourdeur.
01:15:14Même vous
01:15:15vis-à-vis de moi.
01:15:15Dans cette campagne,
01:15:19il y a beaucoup
01:15:19de choses
01:15:20qui sont nouvelles
01:15:21en raison du travail
01:15:22des chaînes d'information
01:15:23qui font vivre
01:15:24beaucoup de séquences
01:15:24en direct.
01:15:26La campagne de François Hollande,
01:15:27je la couvre,
01:15:28il faut l'imaginer,
01:15:28à l'époque,
01:15:29souvent avec un sac à dos.
01:15:30Dans ce sac à dos,
01:15:31il y a ce qu'on appelait
01:15:31à l'époque
01:15:32une Navy West.
01:15:33Une Navy West,
01:15:33c'est une sorte
01:15:34de satellite portatif
01:15:35qui permet de jouer
01:15:37les images en direct.
01:15:39Ça va ?
01:15:39Ça va ?
01:15:39Ça va ?
01:15:40C'est le direct
01:15:42qui change tout.
01:15:42La campagne présidentielle,
01:15:44on la joue en direct.
01:15:47Les jours passent,
01:15:48les jours défilent.
01:15:50On voit bien
01:15:50que la dynamique
01:15:51est plutôt en faveur
01:15:52de François Hollande
01:15:52et évidemment,
01:15:54du côté de Nicolas Sarkozy,
01:15:55c'est donc
01:15:56de plus en plus tendu.
01:15:57Dans un contexte
01:15:58où il considère
01:15:59que les médias
01:16:01lui sont hostiles,
01:16:02que les journalistes
01:16:02font campagne contre lui.
01:16:04Monsieur le président,
01:16:05sur BFM TV.
01:16:06On sent une forme
01:16:07de tension,
01:16:08non seulement
01:16:09de l'équipe de campagne,
01:16:10mais aussi du public
01:16:11dans les meetings
01:16:12avec les journalistes.
01:16:13C'est chaud,
01:16:14ça sera serré,
01:16:15mais il peut y avoir
01:16:16un sursaut, justement.
01:16:17On pourra le différage.
01:16:18Il vous dit,
01:16:19voilà,
01:16:20vous êtes des gauchistes,
01:16:21vous faites la campagne
01:16:22de François Hollande
01:16:23et cette hostilité,
01:16:25évidemment,
01:16:25elle s'incroît
01:16:26à mesure qu'on approche
01:16:27de l'échéance.
01:16:29On en a marre !
01:16:30C'est pas bien ce coup.
01:16:30On en a marre !
01:16:31Il n'y a que de la presse
01:16:32à gauche !
01:16:33Madame,
01:16:33on fait dans sa langue
01:16:34et on met à leur niveau.
01:16:35C'est pas bien.
01:16:35On écoute,
01:16:36il n'a pas de l'angle
01:16:37sur lui et l'écran.
01:16:38Allez !
01:16:39On est vraiment
01:16:41dans l'un des derniers meetings
01:16:43de la campagne
01:16:44de Nicolas Sarkozy.
01:16:45Ça se passe à Toulon.
01:16:46Et là,
01:16:47plus que suivre le meeting
01:16:49en lui-même,
01:16:49on avait installé
01:16:50une sorte de mini plateau
01:16:51avec Router le Creef.
01:16:52On recevait des invités.
01:16:54Il y a un petit groupe
01:16:55de spectateurs
01:16:56qui se rassemblent
01:16:57autour de nous
01:16:58puis qui commencent
01:16:59à nous insulter.
01:17:00Ils font leur métier, monsieur.
01:17:02Ils font leur métier.
01:17:02Ils sont à gauche.
01:17:04On en a marre !
01:17:05Router le Creef !
01:17:06Ça suffit, madame !
01:17:08Beaucoup de passion
01:17:09dans cette campagne,
01:17:10évidemment,
01:17:10chez les supporters.
01:17:12Ah, euh...
01:17:14Alors là,
01:17:15on est en train
01:17:15de recevoir des projectiles.
01:17:17On a été obligés
01:17:18au bout d'un moment
01:17:19assez bref, finalement,
01:17:20de rendre l'antenne.
01:17:23Lorsqu'il sort du meeting,
01:17:24Nicolas Sarkozy
01:17:24vient me voir.
01:17:26Il est désolé
01:17:26de ce qui s'est passé.
01:17:28Et il ajoute
01:17:29une formule
01:17:29qui m'est restée.
01:17:30Il dit
01:17:30« C'était pas pour vous ».
01:17:32Et au fond,
01:17:34on peut comprendre
01:17:35qu'il n'était pas forcément
01:17:37totalement fâché
01:17:39qu'on s'en soit
01:17:40un peu pris aux journalistes
01:17:41et que, d'une certaine manière,
01:17:42de son point de vue,
01:17:43ce n'était pas
01:17:43injuste ou injustifié.
01:17:51Voilà la page politique
01:17:53importante ce soir
01:17:54pour les 20 ans
01:17:54de BFM TV.
01:17:55On va revenir
01:17:56sur ces campagnes électorales.
01:17:57Mais Thierry,
01:17:57vous êtes là.
01:17:58Bonsoir Thierry.
01:17:59Bonsoir.
01:17:59On n'a pas pris une ride,
01:18:01on est d'accord.
01:18:01Vous avez eu peur
01:18:02que ça dégénère, Thierry,
01:18:03à ce moment-là,
01:18:03juste au moment
01:18:04de la bouteille d'eau ?
01:18:05Non, parce que,
01:18:06enfin,
01:18:06ce n'est pas un moment agréable
01:18:07mais ça s'est assez vite calmé.
01:18:10Il y a d'autres gens
01:18:10qui sont venus nous voir après
01:18:11pour nous dire
01:18:12qu'ils étaient désolés
01:18:13de ce qui s'est passé.
01:18:14Mais c'est vrai,
01:18:14comme on le raconte
01:18:15dans le reportage,
01:18:16qu'on a bien senti
01:18:16que cette campagne,
01:18:17elle était de plus en plus tendue
01:18:18et elle était tendue
01:18:20dans une certaine mesure
01:18:22parce que c'est une tension
01:18:23que le candidat
01:18:24avait mis dans cette campagne.
01:18:25Très souvent,
01:18:26dans ces meetings,
01:18:27Nicolas Sarkozy,
01:18:28et d'ailleurs,
01:18:28je pense qu'il vous dirait
01:18:29la même chose encore aujourd'hui,
01:18:31considérait que les médias
01:18:32étaient contre lui,
01:18:33qu'on faisait campagne contre lui
01:18:34et effectivement,
01:18:35quand on allait de meeting
01:18:36en meeting,
01:18:37on arrivait,
01:18:37on descendait du bus
01:18:38des journalistes
01:18:38et tout de suite,
01:18:39on s'entendait dire
01:18:40ce que vous venez d'entendre
01:18:41là à l'image,
01:18:43c'est-à-dire qu'on était
01:18:44des journalistes de gauche,
01:18:45qu'on voulait faire gagner
01:18:46François Hollande
01:18:46et qu'on voulait faire perdre
01:18:47Nicolas Sarkozy.
01:18:48Alors, BFM TV a été
01:18:49la première chaîne
01:18:49à diffuser en direct
01:18:50ces grands meetings présidentiels
01:18:52mais ce sont devenus
01:18:53des zones à risque
01:18:54pour les journalistes ?
01:18:56Oui,
01:18:56dans une certaine mesure,
01:18:57c'est vrai que c'est devenu
01:18:58un peu plus compliqué
01:18:59et effectivement,
01:19:00à mesure qu'on avançait
01:19:01dans la campagne,
01:19:02en 2017,
01:19:03il y a eu d'autres moments
01:19:04tendus,
01:19:05notamment lorsque la campagne
01:19:06de François Fillon
01:19:07a dégénéré,
01:19:09a explosé en vol
01:19:09à la suite de l'affaire
01:19:10que vous avez tous en tête
01:19:12et là,
01:19:12même chose,
01:19:13on se retrouvait
01:19:13dans les meetings
01:19:14de François Fillon
01:19:15dans des conditions
01:19:15très difficiles.
01:19:17Donc,
01:19:18c'est vrai qu'à mesure
01:19:19que le temps a passé,
01:19:20les meetings sont devenus
01:19:21un peu plus compliqués
01:19:22à couvrir pour les journalistes,
01:19:23on est obligé maintenant
01:19:24davantage
01:19:25de s'entourer
01:19:26de précaution,
01:19:27d'avoir des gens
01:19:27qui sont autour de nous
01:19:28et ce n'est pas forcément
01:19:30le plus agréable.
01:19:32Alors,
01:19:32ces faits de campagne,
01:19:33on va continuer
01:19:33de les raconter,
01:19:34bien évidemment.
01:19:35Dans un instant,
01:19:35Benjamin Duhamel
01:19:36nous a rejoint.
01:19:37Merci d'être là, Benjamin.
01:19:38Merci d'avoir Véberoux,
01:19:38Apolline de Malherbe,
01:19:39Olivier Mazerolle.
01:19:40Restez avec nous
01:19:41pour ces 20 ans
01:19:42de BFM TV.
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