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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-11-20##

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News
Transcription
00:00C'est obligé.
00:01Nous sommes en guerre.
00:05Vous ne pouvez pas se dérouler, mais aussi créer des forces pour nos guerres.
00:10Moscou, pour la première fois, met en garde contre un danger réel de troisième guerre mondiale.
00:17Mes chers compatriotes, à cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse
00:21et nous prendrons toutes nos responsabilités pour protéger la souveraineté et la sécurité de nos alliés européens.
00:30Et on va revenir sur cette phrase du chef d'état-major des armées françaises
00:37qui a dit au Congrès des maires qu'il faut accepter de perdre nos enfants.
00:42Une phrase qui n'est pas tout à fait bien passée, Philippe.
00:44Ah, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:45Alors déjà, moi, il y a quand même un léger problème.
00:47C'est que pour moi, les militaires ont un devoir de réserve.
00:50Là, après, le général Burkhardt, il vient parler de politique,
00:54parce que c'est de la politique, alors que ce n'est pas le rôle d'un militaire.
00:57Alors, je me rappelle qu'on a viré le général de Villiers
01:00parce qu'il avait parlé devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale
01:04en disant que c'était scandaleux qu'il se soit exprimé
01:06alors que c'était dans le cadre feutré de la commission de la défense de l'Assemblée nationale.
01:11On avait le général Burkhardt qui a dit qu'il fallait se préparer à la guerre.
01:15Maintenant, c'est son successeur, le général Mandon, qui dit qu'il faut se préparer à la guerre.
01:19Moi, j'ai envie de citer Clémenceau.
01:20La guerre est une chose bien trop grave pour la confier à des militaires.
01:23Il faut la laisser aux politiques.
01:24Allez, on va l'écouter, ce chef d'état-major des armées françaises.
01:26Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants
01:32parce qu'il faut dire les choses,
01:35de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production de défense, par exemple.
01:41Si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
01:46Éric Revelle, est-ce que c'est à lui, au Congrès des maires de France, d'avoir ce type de discours ?
01:53Alors, la phrase a fait énormément couler d'encre.
01:55À droite comme à gauche, du côté de Mélenchon, du côté de Marine Le Pen.
02:00Alors, moi, je voudrais dire plusieurs choses.
02:03D'abord, il y a eu une sorte de rétro-pédalage.
02:05Le porte-parole de la Marine.
02:07Les enfants, ça veut dire, en fait, nos soldats, oui, monsieur, mais nos soldats sont nos enfants.
02:14Donc, pour moi, ça revient au même.
02:16Alors, il y a souvent, en pré-période de guerre, pardonnez-moi, je ne dis pas qu'on y est du tout,
02:20mais en pré-période de guerre, il y a ce que les militaires appellent une mobilisation morale.
02:24C'est-à-dire qu'on fait passer des messages à la population,
02:27et en l'occurrence, il était devant les maires de France.
02:30Donc, il leur fait passer un message, j'allais dire, moral.
02:33Ce n'est peut-être pas pour demain ni après-demain, mais ça peut arriver.
02:36Maintenant, vous avez raison, Philippe, c'est qu'un militaire ne fait pas de politique.
02:41Le chef des armées, c'est le président de la République.
02:43Alors, moi, je me dis, quand même, et je n'imagine pas un seul instant,
02:47que le SEMA, le chef, le état-major des armées françaises,
02:51ait fait cette déclaration sans en avoir référé au président de la République,
02:55ou même le contraire.
02:56Le président de la République l'a peut-être poussé.
02:58Alors, il faut qu'on nous explique, maintenant, plusieurs choses.
03:01Est-ce que le président de la République a des informations,
03:04à ce point, inquiétantes, mais il faut qu'il en parle au peuple,
03:08et à l'Assemblée nationale, et à la représentation nationale ?
03:11Est-ce qu'on nous met sous pression ?
03:14Vous avez vu qu'en même temps, on annonce la mise à disposition d'un kit de survie.
03:17C'est reparti.
03:18Kit de survie en cas de tremblement de terre, ou d'agression nucléaire.
03:22Donc, on est reparti.
03:23Donc, si vous voulez, où il y a des choses à dire,
03:27et le président de la République doit s'expliquer,
03:28il ne peut pas non plus engager la nation seule s'il y avait un conflit.
03:32Je rappelle qu'on a des troupes prépositionnées en Estonie et en Roumanie.
03:34Oui.
03:35Ou alors, c'est juste pour, certains disent,
03:38j'ai vu, enjamber l'élection présidentielle.
03:42J'ai entendu Ségolène Royal dire ça.
03:45Mais est-ce que le président de la République ne veut pas, en fait,
03:48repousser l'élection présidentielle ?
03:51Alors, je sais que c'est du complotisme, je sais que ça n'arrivera pas.
03:53Mais on peut se poser la question.
03:54Parce que mettre sous pression la population comme ça, pardonnez-moi,
03:57c'est délirant à plus d'un titre.
04:00Par exemple, économiquement, c'est totalement délirant.
04:03Vous poussez les gens dans une anxiété folle.
04:05C'est déjà très fragile.
04:06Voilà.
04:07Donc, je ne comprends pas le but de la manœuvre.
04:09Si le président de la République et son chef d'état-major ont des informations,
04:13il faut qu'il les donne à la représentation nationale,
04:15qui est la seule habilité à décider ce qu'il faudra faire le moment venu.
04:19Mais il faut arrêter de faire peur aux Français.
04:22En tout cas, effectivement, tout le monde, il y a une réaction dans tous les partis.
04:26Je ne sais pas qui...
04:28Oui, je serai un peu plus modéré.
04:32Forcément, forcément.
04:33Vous êtes à ma gauche.
04:35Assis, je veux dire.
04:36Assis.
04:36Oui, enfin, c'est un cercle.
04:38Oui, oui.
04:40On revient à droite au bout d'un moment.
04:41Je suis d'accord.
04:42Définissez-moi le début du cercle.
04:45Non, je serai plus modéré parce que je pense qu'on tire sur le messager
04:49et on oublie peut-être un peu le message.
04:50Et ce n'est pas le premier, ce n'est pas le dernier, probablement.
04:54Et même si on politise, évidemment, la chose.
04:56C'est le jeu.
04:56C'est normal.
04:57Et il y a une part de politique.
04:58Par-delà les considérations d'intérêt du président de la République
05:03pour se placer dans sa sphère de souveraineté,
05:05c'est probable qu'il y ait du cynisme là-derrière.
05:07Mais j'aimerais qu'on aille juste le cran plus loin
05:09et se poser la question d'un réveil.
05:12Parce que je pense qu'on s'est endormi trop longtemps
05:14sur une sécurité qu'on s'est cru assurée,
05:17acquise à bon coût.
05:19En gros, avec l'allié américain pour une partie de l'Europe,
05:21l'Allemagne se réveille beaucoup plus durement que nous encore.
05:23Et je tiens quand même à attirer l'attention de tout le monde
05:25sur le fait que ce discours-là n'est pas un discours français,
05:27c'est un discours allemand aussi.
05:28L'Allemagne a fait exactement les mêmes types d'annonces à sa population,
05:33c'est donc pas un hasard.
05:35Et puis, ça fait quand même un certain nombre d'années,
05:37bien avant d'ailleurs l'invasion, la tentative d'invasion de l'Ukraine,
05:40que des dictatures comme celle russe, mais pas qu'elle,
05:43portent atteinte à notre souveraineté en Afrique ou ailleurs.
05:47Et qu'on est, il faut quand même le reconnaître,
05:49dans cette espèce d'illusion un peu bisounours européenne
05:52de se dire que tout va bien dans les échanges,
05:54qu'à la fin tout le monde s'entendra,
05:55et qu'on continuera à faire des affaires comme si de rien n'était.
05:57Mais l'allié américain n'est plus un allié,
06:00il faut là aussi se réveiller, il n'est plus un allié,
06:02en tout cas tant que Trump est au pouvoir, il n'est pas un allié.
06:05Il est beaucoup plus allié avec la Corée du Nord, avec la Russie,
06:08l'Arabie Saoudite ou le Qatar qu'avec l'Europe,
06:10en tout cas que la France.
06:12Et la France en particulier, une carte majeure à jouer en Europe,
06:15mais effectivement, il faut mobiliser les esprits.
06:17Alors maître, je vais me permettre de modérer un peu vos propos,
06:20comme vous avez modéré les miens,
06:23que l'OTAN ne joue plus le rôle que l'Alliance a joué pendant des décennies,
06:30vous avez raison.
06:31D'ailleurs, il faut remarquer qu'en 2019,
06:33le président de la République, dans une interview avec les économistes,
06:35que je cite dans mon livre,
06:37vous voyez, parfois je lui mets des bons points,
06:38avait dit l'OTAN est en coma dépassé, quelque chose comme ça.
06:41Donc il avait bien vu le problème.
06:43D'ailleurs, Trump avait dit dès son premier mandat
06:45que les Américains en avaient marre de payer, en gros, pour les autres,
06:48bien que l'OTAN, c'est que du matériel américain militaire acheté,
06:51mais enfin bon, c'est aussi du business.
06:52Mais où je modérerais un peu vos propos,
06:54c'est qu'à plusieurs reprises,
06:55j'ai quand même entendu le président américain
06:57dire ne pas dénoncer l'article 5 de l'Alliance.
07:00Je rappelle que l'article 5, c'est un pays agressé,
07:02membre de l'OTAN,
07:03tous les autres pays viennent à son aide.
07:05Donc, je n'ai pas l'impression quand même,
07:08mais peut-être que je me trompe
07:09et que l'avenir vous donnera raison,
07:11mais je n'ai pas l'impression
07:12qu'en cas d'agression massive d'une partie de l'Europe,
07:16y compris des Pays-Bas,
07:17que l'OTAN et donc les Américains resteraient les bras croisés.
07:19Voilà, je me permets de rajouter ça.
07:21Jean-Marc Dumoulin.
07:22Oui, enfin bon, je ne vais pas rajouter grand-chose,
07:25si ce n'est quand même qu'effectivement,
07:26moi ce qui me surprend,
07:27je pense que de toute façon,
07:28le chef d'état-major est intervenu
07:30sur ordre du président de la République.
07:31Ça, c'est évident.
07:33Ou alors il y dirait.
07:34Ou alors c'est une faute grave.
07:36Quelques années que je suis élu,
07:37quelques années que je fréquente quand même le Congrès des maires,
07:40jamais, jamais, jamais, jamais,
07:42on avait vu un général prendre la parole,
07:44si vous voulez,
07:45et se prononcer effectivement sur une situation donnée.
07:48Moi ce qui me fait un peu peur,
07:49c'est que d'un côté,
07:51il faut qu'on ait conscience qu'il y a un risque.
07:53Il est clair,
07:54aujourd'hui,
07:55si on ne protège pas nos frontières extérieures,
07:59par solidarité,
08:01parce qu'effectivement l'engagement,
08:02il sera sur les terrains extérieurs
08:04pour protéger l'Europe
08:04et pour protéger la France en deuxième ressort.
08:07Je ne sais pas si les gens sont très conscients.
08:10Mais par contre,
08:10le Président crie tellement souvent au loup.
08:13On est en guerre contre le Covid.
08:16On est en guerre contre tout.
08:17Donc si vous voulez,
08:18il y a une espèce de dramaturgie
08:19qui décribilise parfois,
08:21et souvent malheureusement,
08:23le poids des mots.
08:24Et j'ai peur que finalement,
08:26ce soit toujours aussi des contre-feux.
08:27Vous voyez ce que je veux dire ?
08:28Il y a quand même le feu chez nous.
08:29Et après vous parliez,
08:30M. Revelle,
08:31vous parliez qu'effectivement,
08:32le Président des Républicains doit parler.
08:33Mais vous l'entendez parler au français maintenant, vous ?
08:35Non, non, non, mais si vous voulez...
08:37D'abord, il n'est jamais en France quasiment.
08:40Le Président est ailleurs
08:41et le Premier ministre nulle part,
08:43si vous voulez.
08:43Donc ça ne fait quand même pas
08:44un couple exécutif très performant.
08:46Il est dans l'interprétation.
08:48Mais il n'est jamais en France.
08:50Il n'est quasiment jamais en France.
08:51Là, il part en Afrique du Sud.
08:53Enfin, on ne sait même plus
08:54comment il fait pour dormir,
08:55pas dormir, se lever.
08:57Donc si vous voulez,
08:58moi j'attends que le Président de la République,
09:00sur un sujet aussi grave,
09:02prenne la parole et nous éclaire.
09:03Il faut absolument qu'il le fasse.
09:05Et puis pour dire quand même une chose,
09:06quand on veut faire une guerre,
09:07il faut être prêt.
09:08On a une armée échantillonnaire,
09:11tout le monde le dit.
09:12Les unités combattantes,
09:13elles ne remplissent pas totalement
09:15le stade de France.
09:16D'accord ?
09:17Donc approjeter, c'est compliqué.
09:19On ne fabrique plus
09:19une cartouche en France
09:21depuis des années
09:21parce qu'on a fermé
09:22l'arsenal du Mans
09:24depuis plus de 30 ans.
09:25On ne fabrique plus
09:26un fusil d'assaut
09:27parce qu'on a fermé
09:28l'arsenal de Saint-Etienne.
09:29Etc.
09:30Donc il va falloir
09:31le FAMAS est allemand.
09:32Le FAMAS est allemand.
09:33C'est avec leur grand
09:34ancien FAMAS est allemand.
09:36C'est ça.
09:36Donc ce serait bien
09:37de remettre l'industrie
09:38à niveau.
09:39Allez, vous finirez
09:40de râler dans votre chambre,
09:41Philippe et David,
09:42parce qu'il faut qu'on y aille.
09:43Ah non, ça râlaira ma femme.
09:45En tout cas,
09:46on remercie chaleureusement
09:47Loïc Guérin,
09:48avocat pénaliste.
09:49Merci beaucoup Loïc.
09:50Jean-Marc Dumoulin,
09:51maire de Villemeur-sur-Tarn.
09:53Retour en Haute-Garonne,
09:54demain.
09:55Merci en tout cas
09:56d'avoir été là avec nous
09:57deux jours de suite.
09:57Eric,
09:58Revelle,
09:58merci.
09:59Cher Cécile,
10:00Cher Philippe,
10:00c'est toujours un bonheur.
10:01Journaliste,
10:02écrivain,
10:03et allez dans cette librairie
10:05prendre votre Mozart
10:06qu'on assassine aux éditions
10:08Ellipse,
10:08s'il vous plaît.
10:10Vous allez apprendre
10:10plein de choses
10:11dans un instant.
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