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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-11-12##

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Transcription
00:00L'âge de retraite, de départ, ce que vous dites le Premier ministre ?
00:02La question, il nous dit que la question de l'âge, elle est sur la table.
00:06Maintenant il faut nous écouter, parce que là on en a gros.
00:09Oh là là, qu'est-ce qu'il y a là ? Il y a un vendre et vol.
00:11Travailler jusqu'à 64 ans, bah pour moi c'est pas possible, j'ai commencé à 16 ans, donc...
00:16Pas content ! Pas content ! Pas content !
00:18Je sens que je vais craquer.
00:19Et moi je sens que je vais devenir vous !
00:23Les vraies voix sud radio.
00:25Et donc l'Assemblée Nationale a adopté la suspension des retraites, de la réforme des retraites, une mesure exigée par le PS.
00:33Et visiblement ça divise les parlementaires avec cette question Philippe.
00:37Oui, la réforme des retraites, il faut la suspendre, l'abroger ou la laisser en l'état.
00:41Pour le moment vous dites à 16% qu'il faut la suspendre, à 45% qu'il faut l'abroger et à 39% la laisser en l'état.
00:48Alors on va écouter ce qu'ont dit certains, Boris Vallaud déjà.
00:52C'est pour tous ces hommes et ces femmes qui ont eu des carrières souvent difficiles, une excellente nouvelle et dont nous nous félicitons.
01:01C'est le résultat d'un travail acharné, d'un rapport de force jamais démenti,
01:07qui nous a conduit à ne jamais perdre de vue les raisons de nous battre, ni celles et ceux pour lesquelles nous nous battons.
01:11Nous pensons à ces millions de Françaises et de Français qui par les rues ont manifesté dans la différence du gouvernement.
01:19C'est évidemment une étape, mais c'est une étape importante dont nous sommes aujourd'hui, je crois, fiers.
01:27Que vous retrouvez demain matin à 8h15 chez notre ami Jean-Philippe Aquilly.
01:33Jean-François.
01:33Jean-François Aquilly, pardon, excusez-moi, à 8h15.
01:36On écoute aussi Gabriel Attal.
01:38Ce que vient de faire l'Assemblée nationale, c'est tout simplement retirer un morceau de scotch sur un système des retraites qui prend l'eau de toutes parts.
01:45La réalité, c'est que ce système des retraites qu'on a en France, il a été construit à une époque où la natalité explosait,
01:51où la population active augmentait et où il y avait beaucoup moins de personnes à protéger et beaucoup moins de retraités à qui versaient une pension.
01:57Aujourd'hui, tout a changé.
01:59Et donc, ça n'est plus, et c'est notre conviction, les paramètres qu'il faut bouger, c'est le système qu'on doit changer.
02:05Sinon, on sera condamné tous les 3 ans, tous les 5 ans, à revenir encore pour une énième réforme des retraites de paramètres.
02:12Alors, Benoît Perrin, il y a une France qui est ravie et l'autre qui pleure, parce que financièrement, ça va coûter de l'argent.
02:20Alors voilà, j'ai l'impression que c'est la victoire des bonbons contre le brocoli.
02:23Pourquoi je vous dis ça ?
02:24Parce qu'il y a ceux qui passent leur temps et leur vie politique à proposer des bonbons à tout le monde,
02:28c'est-à-dire à faire croire, en fait, qu'on peut travailler moins, on peut payer davantage, enfin bref, qu'il n'y a pas de problème, qu'il faut continuer comme ça.
02:35Et puis, il y en a d'autres qui, je crois, ont un peu de courage politique et qui osent regarder les Français les yeux dans les yeux en leur disant,
02:41écoutez, on a un vrai problème en France, c'est qu'on a un système qui a été basé, qui a été construit au lendemain de la guerre sur une équation très simple.
02:48Ce sont les actifs qui financent la retraite des inactifs.
02:51Et donc, à partir du moment où vous avez moins d'actifs et de plus en plus d'inactifs, donc de retraités,
02:56eh bien, un enfant de CP pourrait comprendre qu'il y a un problème, il y a un moment où ça va poser problème.
03:00Et ça pose déjà problème.
03:02Donc, ce n'est même pas une question de dogme, d'idéologie, je ne sais pas quoi.
03:05Pour moi, c'est vraiment un sujet de bon sens, c'est même un sujet de, très simplement, de démographie.
03:09La démographie française étant ce qu'elle est, il faut absolument jouer sur des paramètres.
03:14Et le paramètre le plus efficace pour, effectivement, faire en sorte que le bateau prenne moins l'eau,
03:18parce que ce n'est pas cette réforme-là qui va résoudre le problème des retraites,
03:21eh bien, c'est le report de l'âge légal qui est aujourd'hui l'outil le plus efficace pour retrouver un semblant d'équilibre budgétaire.
03:29Sachant qu'il faut quand même le rappeler, on sait qu'on va devoir aller plus loin.
03:33Donc, quand vous posez la question, est-ce que vous voulez suspendre la réforme, la laisser en l'État ou l'abroger,
03:38j'aurais proposé une quatrième option qui est aller plus loin.
03:40Et je ne dis pas ça de gaieté de cœur, ce n'est pas par sadisme que je dis qu'il faut qu'on travaille plus.
03:45C'est juste que, très concrètement, on a aujourd'hui un système de protection sociale d'un pays riche,
03:50alors qu'on est un pays riche, on est devenu un pays pauvre parmi les pays riches.
03:54Et aujourd'hui, on a un système de protection sociale qui coûte très cher.
03:57Alors, ça va quand vous gagnez beaucoup d'argent, quand vous avez un chiffre d'affaires important,
04:00quand vous avez un PIB important, ça passe.
04:02Mais le problème, c'est que depuis 20 ans, il y a peut-être deux années au cours desquelles on a dépassé les 2% de croissance,
04:07donc aujourd'hui, on voit bien qu'on est en train de s'enfoncer économiquement
04:10et que, du coup, on n'a plus les moyens de se payer ce système-là.
04:13Donc, il y a deux priorités.
04:14La première priorité, c'est de rétablir les comptes contenus de notre situation,
04:18c'est-à-dire, encore une fois, de faire travailler les Français davantage,
04:21et ensuite, de créer davantage de richesses,
04:23parce que si on arrive à créer davantage de richesses,
04:25on pourra maintenir notre système de protection sociale.
04:27Et dire le contraire aux Français, c'est un mensonge et honté,
04:30même si je sais que c'est beaucoup plus facile à vendre.
04:31Voilà, et se joue derrière ça, Philippe Bilger et ceux qui nous écoutent,
04:38un drame entre la France insoumise et l'EPS.
04:41Je vais vous lire le tweet d'Olivier Faure qui dit
04:43« Je n'imaginais pas, cela est imaginable,
04:46voir un parti de gauche et les filles voter contre la suspension de la réforme Borne.
04:50Au nom du grand soir, il ne faudrait surtout pas accepter
04:53une évolution immédiate et positive pour des millions de futurs retraités.
04:56Pas une abstention, un vote contre. »
04:59Vous avez raison, Cécile, avant d'ailleurs,
05:02non pas d'aborder le fond du problème,
05:04mais je trouve qu'il y a une double victoire politique, en quelque sorte.
05:10D'abord, la méthode aussi improvisée qu'elle ait pu apparaître
05:16de Sébastien Lecornu, qui finalement est validée.
05:20Également, ce que vous venez d'indiquer,
05:23le fait qu'Olivier Faure a choisi de défendre la suspension
05:29et donc d'accentuer victorieusement pour l'instant son clivage avec LFI.
05:35Par ailleurs, j'ai noté la déclaration du gouverneur
05:39de la Banque de France qui allait dans le sens d'une suspension
05:44qui devrait être rediscutée, évidemment, lors de la campagne présidentielle.
05:51Peut-être faudra-t-il arriver, lors du débat de 2027,
05:56à quelque chose qui tiendra compte à la fois des contraintes financières,
06:01dont parle Benoît, et en même temps de la pénibilité
06:04qui n'a peut-être pas été assez appréhendée,
06:08en introduisant, qui sait, peut-être un élément de capitalisation.
06:12– Alors, 100% d'accord avec ce que dit Philippe,
06:14mais il faut rappeler quand même que la réforme de 2023,
06:16elle ne concerne que 60% des Français.
06:18C'est ça qu'il faut rappeler.
06:19Donc autrement dit, vous avez 40% des Français
06:21qui n'iront pas jusqu'à 64 ans, précisément,
06:23parce qu'il y a déjà beaucoup de critères de pénibilité,
06:27de carrière longue, de carrière hachée pour les femmes.
06:29Donc je veux dire, cette réforme, elle n'est pas antisociale.
06:33Je veux dire, elle tient déjà compte.
06:34Peut-être qu'on peut aller plus loin, mais je veux dire, ça, c'est à la marge.
06:37Mais je refuse, pour une histoire de marge,
06:40de revoir tout le dispositif, encore une fois,
06:43il faut le rappeler quand même, qui a été adopté par quasiment tous nos voisins.
06:46S'il y avait une solution magique pour financer les retraites,
06:48nos voisins ont fait différemment.
06:50Mais nos voisins qui sont confrontés à nos mêmes problèmes démographiques
06:52utilisent le même outil. Il y a peut-être une raison.
06:54Non mais moi, je crois qu'il y a quand même un problème,
06:56c'est que ça n'a rien de rationnel économiquement.
07:01Tout est dans la posture politique. Dans la posture.
07:04LFI qui vote contre, comme le dirait Olivier Faure,
07:07et pour une fois, je suis d'accord avec lui, c'est de la posture.
07:10Le RN qui vote pour, alors ça, c'est vraiment de la posture.
07:14Il n'y a pas d'autre mot.
07:15En même temps, ils ont été...
07:18Pourquoi posture ? Je ne vois pas.
07:20Voilà des gens qui sont contre cette loi sur la retraite.
07:23Mais parce que économiquement, ça ne tient pas une seconde la route,
07:26comme l'a dit Benoît.
07:28Je vais vous faire une citation.
07:30La retraite par répartition...
07:31Non mais eux, ils sont cohérents.
07:32Non mais cohérents sur une théorie économique
07:36qui ne tient pas une minute la route.
07:37Non Philippe, je pense qu'au fond, ils savent très bien...
07:39Au fond, ils savent très bien que ce n'est pas finançable.
07:42Oui, mais je veux dire, de leur part, on n'aurait pas imaginé qu'ils ne valident...
07:50Non mais cette réforme, il faut aller plus loin, comme je disais.
07:53Donc, on est dans la posture.
07:54Le RN, alors là, totalement.
07:56Le PS est dans la posture.
07:57Parce qu'il sait que, de toute façon, après 2027,
08:00il faudra faire une loi où ce sera encore plus la sous-palagrimasse,
08:04avec en plus un trou de 3 milliards,
08:06qu'on va filer à nos enfants et à nos petits-enfants.
08:08Et permettez-moi de vous dire que je n'en suis pas fier.
08:13Donc, ce vote du Parlement, de l'Assemblée Nationale,
08:16c'est la quintessence de l'horreur politique,
08:19où on ne gère pas...
08:20Vous savez, c'était un ministre américain
08:23qui avait dit qu'on reconnaît un homme d'État.
08:25Un homme politique pense à la prochaine élection.
08:28Un homme d'État pense à la prochaine génération.
08:31Là, on se fait plaisir.
08:33À un an et demi de la présidentielle, ils ont envoyé...
08:35Nous, on pense à ce que vous parliez de leur retard en retraite.
08:37En sachant parfaitement que la réforme, elle est inéluctable
08:40et que la réforme borne n'allait pas assez loin.
08:42Quand je vois des hommes politiques comme ça,
08:45je peux vous dire un truc.
08:46Ils peuvent vraiment avoir honte de leur comportement
08:48qui est dicté uniquement par leur petite envie de boutiquier
08:52d'être réélu dans un an et demi.
08:54Ça, je trouve ça pathétique.
08:56Avec Sophie Binet qui annonce déjà une nouvelle journée de grève
08:58et de manifestation le 2 décembre.
09:01Alors, visiblement, Priska Tevno qui dit
09:04si nous en sommes là aujourd'hui, c'est un peu à cause des LR d'hier.
09:08C'est bien parce que tout le monde se renvoie la suite.
09:11Mais on est tellement dans la posture que tout le monde se renvoie les anathèmes.
09:16Oui.
09:17La CGT demande aux députés de modifier la copie.
09:19Nous demandons aux députés de modifier cette copie aussi.
09:22C'est ce qu'elle a dit.
09:23Marine Le Pen a confirmé mercredi qu'elle voterait avec les autres députés
09:27pour la suspension de la réforme.
09:29On sent bien qu'il y a une fracture à l'Assemblée nationale.
09:33On sent bien qu'Olivier Faure a tenté quelque chose
09:38et que pour Sébastien Lecornu, c'est compliqué en fait.
09:42Il essaye de faire en sorte que les choses tiennent le plus longtemps possible.
09:46Il est assez habile, mais je ne sais plus qui avait dit
09:49est-ce que c'est la qualité principale qu'il faut dans les temps de crise.
09:55Ce n'est pas incompatible avec le courage d'ailleurs.
09:58Mais je me demande, au fond, sur les retraites,
10:04je crois qu'en effet, il n'était pas complètement absurde
10:11de renvoyer cela au grand débat présidentiel
10:15parce qu'il ne faut pas oublier que cette réforme sur les retraites,
10:20elle a été discutée peut-être moins, au fond,
10:24sauf par les idéologues absolus,
10:26sur le fond, qu'à cause des modalités.
10:29On a vu comment elle est passée objectivement.
10:32Il n'y aurait pas eu ça.
10:34On aurait pu espérer peut-être un plus grand conflit.
10:37Mais ça permet de vous dire en un mot,
10:39on a déjà laissé tellement d'ardoises aux prochaines générations
10:42que ce n'était pas la peine d'en mettre une de plus.
10:43Et si on ne fait pas ça, il faudra qu'on trouve l'argent ailleurs.
10:45Il faut qu'on nous explique ces gens-là
10:46où est-ce qu'ils vont aller chercher l'argent.
10:47Ah ben voilà, et j'attends des réponses, moi aussi.
10:49Merci les amis, c'était un plaisir de vous avoir.
10:52Merci Philippe Bilger, merci beaucoup Benoît Perrin.
10:54Philippe David, vous restez avec nous, bien entendu.
10:56Vous me séquestrez ?
10:57Mais oui, mais oui, mais oui, mais oui, mais oui.
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