Les signes extérieurs de richesse sont-ils tabous en France ?

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Transcript

00:00L'argent ne fait pas le bonheur, mais on est tout de même bien content d'en avoir.

00:04Pognon, pognon, pognon, pognon, pognon, j'entends parler que de ça tous les jours.

00:07On a une Rolex, s'il y a 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même rentré sa vie.

00:10On est François mis 2500 pièces d'or, mais vous voulez que je trouve 2500 pièces d'or dans le cul d'une vache ?

00:15Maman !

00:17Ça y est, vous pouvez le défendre, Philippe.

00:19Non, je le défends d'abord la polémique dérisoire,

00:24et ensuite j'admets la validité de son explication,

00:28parce que lorsqu'il affirme qu'il enlève sa montre,

00:31ça m'est arrivé plusieurs fois quand je m'apprêtais à faire des conférences

00:36et que j'ai des gestes parfois un peu brutaux,

00:39j'enlevais ma montre de peur de taper et de faire du bruit.

00:43Donc je laisse ça de côté.

00:44Il fallait aller debout, hein ?

00:45Oui, il est debout, il est folle.

00:48Franchement, je crois que je n'ai, je l'espère, pas totalement tort.

00:53Mais sur le point central que vous évoquez,

00:55vous avez totalement raison au sujet de l'argent.

00:59Les Français, contrairement aux Etats-Unis,

01:02ne félicitent pas les gens de ce qu'ils ont,

01:07mais sont aigres devant ce qu'ils n'ont pas.

01:12Et ça crée une différence radicale sur le plan de la frustration et de la jalousie.

01:17Mais est-ce que cette frustration, par exemple,

01:19Mickaël Sadoun n'est pas démultipliée avec une politique justement

01:23qui incite à bannir, à dévoyer des gens qui réussissent aujourd'hui ?

01:30Même à petite échelle, une réussite, elle n'est pas forcément que milliardaire.

01:34Déjà, je pense que la France n'est pas un pays qui empêche la richesse de se constituer.

01:39On est le troisième pays dans le monde qui a le plus de millionnaires en valeur absolue

01:43du monde entier, je crois, 2,8 millionnaires en France,

01:46notamment constitué par du patrimoine immobilier principalement.

01:49Et on est dans les pays qui ont les plus grands milliardaires.

01:52Bernard Arnault était première fortune mondiale pendant un moment.

01:54La plus grande fortune féminine était aussi française pendant un long moment,

01:58Bettencourt-Meyer.

01:59Donc, on n'est pas un pays anti-riches.

02:03Je pense que les Français, d'abord, on se moque de Louis Boyard

02:07parce qu'il y a une hypocrisie de la gauche derrière ça.

02:10C'est-à-dire condamner la quête de biens matériels,

02:14mais en même temps, quand on peut avoir un petit objet sympa,

02:16ça fait plaisir quand même à tout le monde.

02:19Donc, c'est cette hypocrisie, à mon avis, que les Français ont sanctionnée.

02:22Et moi, le premier, alors que je ne suis pas du tout anti-biens matériels.

02:24Et je pense aussi que les Français ont leur bonne et leur mauvaise tête.

02:27Ils estiment qu'il y a une bonne manière de gagner de l'argent

02:29et une mauvaise manière de gagner de l'argent.

02:30Donc, ils vont s'abattre sur un tel riche et pas sur tel autre.

02:35Et puis, il faut voir le revers de la médaille

02:36parce qu'aux Etats-Unis, il n'y a pas de tabou vis-à-vis de ça.

02:38Mais la société américaine est une société dans laquelle on considère que, globalement,

02:42si vous n'avez pas gagné d'argent, c'est que vous êtes nul.

02:44Donc, je n'aime pas ce revers de la médaille.

02:46C'est un autre travers.

02:48C'est pour ça qu'on a un milliardaire président des Etats-Unis,

02:51mais je pense qu'on n'aurait pas un milliardaire en France président de la France

02:54parce qu'il se ferait lyncher pendant sa campagne.

02:56Moi, je crois qu'il y a quand même une chose,

02:57c'est le niveau des politiques dans ce domaine qui est affligeant.

03:01Je me rappelle un certain François Hollande

03:03qui avait osé dire, dans un débat face à Michel Alliomari,

03:06alors il n'était pas président,

03:07il était encore premier secrétaire du Parti Socialiste,

03:10je n'aime pas les riches,

03:11j'en conviens, je n'aime pas les riches.

03:13Alors, il qualifiait les riches

03:15de gens qui gagnaient 4000 euros par mois.

03:18Je tiens à rappeler qu'un député

03:19gagne beaucoup plus de 4000 euros par mois,

03:21ce qui signifie que François Hollande

03:23ne s'aimait pas lui-même.

03:24Ce qui est quand même un record.

03:26Je crois que l'actrice qui l'a épousée,

03:29Julie Gaillet, ne doit pas avoir des cachets

03:31à 4000 euros, mais bien plus.

03:32Donc, ça veut dire qu'il n'aime pas sa femme.

03:34Et comme il ne fréquente personne

03:36à moins de 15 000 euros par mois,

03:37il n'aime pas ses amis.

03:38Alors, c'est complètement hallucinant,

03:40parce que pour faire gauche,

03:42il fallait dire,

03:43non, je n'aime pas les riches.

03:44Mais quand vous avez quelqu'un

03:47qui va finir à l'Élysée,

03:48qui dit de telles énormités,

03:50ça veut dire que ce pays,

03:51ça veut dire que,

03:52pour ce qui le concerne, c'est ridicule,

03:53mais ça veut dire que,

03:54pour que des gens le croient,

03:55ce pays est malade.

03:56Oui, mais tout de même, Philippe,

03:58je vous trouve, là aussi,

04:00avec beaucoup de talent,

04:01un peu de mauvaise foi.

04:02Il est vrai que j'aime beaucoup le couple.

04:05Ségolène et François Hollande...

04:07Non, mais ils ne sont plus en couple

04:07depuis longtemps.

04:08Non, mais je veux dire,

04:09je les relis dans mes raisonnements politiques.

04:15On ne peut pas dire,

04:16il n'aime pas,

04:17lorsqu'il dit,

04:18je n'aime pas les riches.

04:19c'est une...

04:20Oui, mais il faut...

04:22Parce que même Mme Aguilomarie,

04:23je vous ai qualifié d'intellectuel,

04:27essayez de le démontrer.

04:30Face à vous, je n'aurai pas le mal.

04:31Il veut mettre en cause...

04:33Très bon.

04:34Il veut mettre en cause

04:37un certain univers.

04:39Et il le fait maladroitement.

04:41Et c'est idiot de globaliser ainsi.

04:44Mais on ne peut pas, tout de même,

04:45traiter ses propos de François Hollande

04:48comme l'expression

04:49d'une bêtise suprême.

04:52Voilà.

04:52Mais je rebondis sur ce que disait

04:54Louis Boyard.

04:54Il disait, enfin, visiblement,

04:56il a mis un blouson Tony Elfinger,

04:58qui n'est pas non plus une marque...

04:59Le problème, c'est pas qu'il ait une montre

05:02qui vale un petit peu d'argent

05:03ou quelque chose.

05:05C'est de se sentir obligé

05:07de le dissimuler.

05:08C'est ça qui est dingue.

05:09Ça, ça pose aussi la question

05:10de l'électoral Louis Boyard.

05:11Oui, mais ça, c'est un vrai souci, quand même.

05:13Ah bah, oui, oui, je suis d'accord.

05:15Mais l'obligation transparente...

05:16Mais l'obligation transparente...

05:16Mais l'obligation, ma chère Cécile,

05:18je ne pense pas qu'il l'ait enlevé

05:20parce qu'il avait peur

05:22de montrer une montre

05:23à 295 euros.

05:24Moi, j'y crois absolument pas.

05:26Je crois absolument pas.

05:27Il l'a fait dans une forme de secret

05:29qui était, à mon avis,

05:31évident sur ses intentions politiques.

05:33Ça pose une question,

05:33je le redis,

05:34pas sur les Français en général,

05:35mais sur l'électorat de Louis Boyard

05:37ou en tout cas,

05:38ce que Louis Boyard pense

05:39de son électorat,

05:39ce qui est un petit peu autre chose.

05:42Mais, si tu veux,

05:43il y a une question aussi dans tout ça

05:44à partir de quand commence l'indécence ?

05:46C'est-à-dire qu'une montre à 300 euros,

05:48lui, il estime que c'est rien

05:49pour certaines personnes.

05:49C'est énorme, une montre à 300 euros.

05:51Alors, pourquoi, lui,

05:52il va fustiger quelqu'un

05:53qui a une montre à 5 000 ?

05:54Et pourquoi celui qui a une montre à 5 000

05:55va fustiger celui qui a une montre à 50 000 ?

05:57Donc, il y a toujours cette question du curseur.

06:00Il y a, en effet,

06:01je crois au concept d'indécence,

06:03mais elle est d'autant plus permise

06:05par une société

06:05où la transparence est obligatoire.

06:07Excusez-moi,

06:08je trouve quand même que

06:09cacher sa montre,

06:10c'est un peu fort de café,

06:12parce que, rappelez-vous

06:12ce qu'avait dit

06:13le patron de Louis Boyard,

06:14Jean-Luc Mélenchon,

06:15il y a quelques années.

06:16Il s'était fait égratigner

06:17parce qu'il voyageait en business

06:19en avion.

06:19Et il avait dit,

06:20à mon âge,

06:21je voyage en business

06:22qu'en business

06:23et grosso modo,

06:24allez vous faire voir.

06:25Mais moi, je dis qu'il avait raison.

06:26S'il a les moyens

06:27de se payer la business,

06:28tant mieux pour lui.

06:29Par contre, après,

06:30quand on a un patrimoine

06:31comme le sien,

06:32on évite de cracher

06:33sur les riches.

06:33Mais moi,

06:34qui parte en vacances

06:35au Club Med,

06:36qui me prenne même

06:37des jets privés

06:37s'il en a envie,

06:38sauf si après,

06:39il fait la leçon

06:40sur le réchauffement climatique,

06:41qu'il faut faire

06:42la transition énergétique,

06:44etc.,

06:44grand bien lui fasse.

06:45Mais je ne supporte plus

06:47ce pays, la France,

06:48où réussir,

06:51c'est tabou,

06:51réussir, c'est scandaleux.

06:52Non mais l'ambivalence

06:54c'est de mépriser l'argent

06:55et de le vouloir à tout prix.

06:56C'est ça.

06:57C'est ça l'ambivalence, en fait.

06:59C'est que c'est...

07:00On a tous envie

07:01d'être riche à millions,

07:03mais d'un autre côté,

07:05enfin voilà,

07:06on aime l'argent,

07:06mais quand il est

07:07sur notre compte, en fait.

07:09L'excellente présentation,

07:11Maxime, tout à l'heure,

07:12me rappelle un mot

07:13d'un humoriste

07:14au XIXe siècle,

07:16il entend lors d'un dîner

07:17une milliardaire

07:18qui dit

07:18c'est terrible

07:19d'avoir de l'argent,

07:21il lui dit

07:21mais rendez-le.

07:26Mais est-ce que c'est

07:27la définition

07:28d'un mensonge social,

07:30de ses attitudes ?

07:31Oui, je crois

07:32qu'il y a aussi

07:32une grosse inculture économique

07:34des Français.

07:35Par exemple,

07:36quand on entend

07:36la semaine dernière

07:38que Bernard Arnault

07:39a gagné 19 milliards

07:40en une journée

07:41et que des élus socialistes

07:42qu'on croit quand même

07:44un minimum de cuit

07:46quand même

07:46qui disent

07:47mais il faudrait taxer

07:49à 2%

07:50cette richesse

07:50qu'il a gagné

07:51et que les Français,

07:52moi je pense que

07:52certains le comprennent

07:53mais pas tous,

07:53ils ne comprennent pas

07:54que ces 19 milliards

07:55qu'il a gagnés,

07:56il peut les perdre

07:56le lendemain en fait.

07:57Il peut même en perdre

07:58le double le lendemain.

07:59Il peut même en perdre

08:00le double le lendemain.

08:00Comme c'est du stock

08:01et pas du flux.

08:02Voilà, donc ça s'appelle

08:03une plus-value latente,

08:04c'est simplement

08:04qu'il y a des actions,

08:05elles sont montées un jour,

08:06bon ben elles peuvent

08:07baisser du double le lendemain.

08:09Mais quand les gens

08:09ne comprennent pas ça,

08:10tu te dis

08:10mais comment

08:11ils peuvent avoir

08:12une compréhension normale

08:12de la richesse,

08:13de la pauvreté,

08:14des mécanismes économiques

08:15qu'ils n'ont pas la base ?

08:16C'est pas que les gens

08:17ne comprennent pas,

08:18c'est qu'on ne peut pas

08:18tout savoir.

08:19Donc normalement,

08:20on devrait avoir foi

08:21en la politique

08:23et en ceux qui...

08:24On devrait,

08:25on devrait en tout cas.

08:26Peut-être on devrait.

08:27Et donc quand on n'est pas

08:28aguerri à l'exercice,

08:30malheureusement,

08:30vous avez...

08:31Enfin voilà,

08:32il y a plein de choses

08:33que je ne comprenais pas

08:34et que je comprends aujourd'hui

08:35parce que je travaille

08:36dans ce domaine-là

08:38et que j'aurais pu croire

08:39à un moment donné.

08:40Oui, mais il faut

08:41une législation économique.

08:42Michael a raison

08:43dans beaucoup de domaines.

08:44Alors que les citoyens

08:46ont le droit

08:47d'avoir la parole,

08:48heureusement,

08:49il y a par exemple

08:50une inculture judiciaire,

08:52une inculture économique.

08:54Économique, moi,

08:55j'en suis un parfait exemple

08:57et j'ai été frappé récemment

08:59par un dialogue

09:00où François Ruffin

09:01a été littéralement laminé

09:03par un patron de l'industrie

09:06Alexandre Saubot,

09:08remarquable,

09:09d'une manière très simple.

09:10Il lui a expliqué

09:11des fondamentaux

09:13que même moi,

09:14j'ai compris.

09:15Et donc,

09:15je crois que ça veut dire

09:17qu'avant la discussion démocratique,

09:20il faudrait un minimum

09:22qui permet...

09:23Mais éducation.

09:25Absolument.

09:25Je crois qu'il y a un problème

09:26pour l'éducation

09:26mais je voudrais rassurer Cécile

09:27qui dit maintenant

09:28il y a des choses

09:28que je comprends.

09:29C'est parce que tous les jours

09:30elle est au contact

09:31d'un grand intellectuel

09:32pour citer Philippe Bilger.

09:34Je n'ai pas dit

09:35qui c'était.

09:36Ah ben c'est évident !

09:38Non,

09:38pour revenir sur l'éducation,

09:40vous dites à juste titre

09:41que les Français

09:41sont fâchés avec l'économie.

09:43Oui.

09:43Mais comme vous,

09:44j'ai pris des cours d'économie,

09:46le problème c'est que

09:47le biais par lequel

09:48on enseigne l'économie,

09:49alors je ne suis plus vieux que vous,

09:51moi à l'époque

09:51le rideau de fer existait encore

09:53et certains profs

09:54nous présentaient

09:54le modèle socialiste

09:55de l'autre côté

09:56du rideau de fer

09:57comme étant excellent

09:58parce qu'on était dans la...

09:59Ah ben je ne plaisante pas,

10:00c'est vrai.

10:00Oui, non, non,

10:01mais je parle pour moi.

10:02Parce que vous n'étiez pas né

10:03en 1989.

10:05Oui, et puis à HEC

10:06il n'y avait pas beaucoup

10:07de marxistes.

10:08C'était avant

10:09et on nous disait

10:10grosso modo

10:10que la crise

10:11qui, certains profs,

10:12pas tous évidemment,

10:13que la crise

10:14qui frappait

10:14les pays occidentaux,

10:16ce n'était pas

10:17une crise mondiale,

10:18c'était la crise

10:18du monde capitaliste

10:19parce que de l'autre côté

10:20du rideau de fer

10:21il n'y avait pas

10:21de crise économique

10:22parce que c'était

10:23un autre système,

10:24etc.

10:25Aujourd'hui,

10:26qu'on le veuille ou non,

10:27tous les pays

10:28qui ont quitté

10:29le rideau de fer,

10:29il n'y en a aucun

10:30qui a voulu revenir

10:31dans le communisme,

10:32qu'on le veuille ou non,

10:32jusqu'à preuve du contraire.

10:34Et il y a le biais

10:36de l'enseignement,

10:37de la manière

10:38dont l'économie

10:38est enseignée en France

10:39qui est un vrai problème.

10:41D'ailleurs,

10:41tu as raison de dire

10:42que c'est drôle,

10:43nos grands intellectuels,

10:44nos grands économistes

10:45à l'échelle mondiale,

10:46si on excepte

10:46Philippe Aguillon

10:47qui a pris le prix Nobel

10:49de l'économie récemment,

10:50en général,

10:51sont des socialistes,

10:52Thomas Piketty

10:52ou Esther Duflo,

10:53etc.

10:54C'est des socialistes,

10:56des marxistes même.

10:58Philippe Aguillon

10:58fait un peu exception à ça.

11:00Il a eu des considérations politiques,

11:01moi,

11:01qui ne me plaisent pas du tout,

11:02mais c'est plutôt

11:03un mec de l'école libérale.

11:04Enfin, excusez-moi,

11:05quand on a conseillé

11:06François Hollande

11:07et Emmanuel Macron,

11:09quand on voit

11:09leur bilan en économie

11:10et qu'on a un prix Nobel

11:11d'économie,

11:12je me pose quelques questions

11:13sur le prix Nobel.

11:14Mais Philippe Liger

11:14va encore dire

11:15que je suis mis en...

11:16Il dit qu'il n'a pas été suivi.

11:19Philippe Aguillon,

11:19moi, j'ai reçu

11:21son enseignement HEC,

11:22je peux dire

11:22que c'était

11:23ce qu'on appelle

11:24un turbo libéral.

11:26Lui, il est pour

11:26dérèglementer l'économie,

11:28il est pour l'innovation

11:29en veux-tu, en voilà.

11:34Non, non, non,

11:34ce n'est pas du tout

11:35un socialiste.

11:36Pourtant,

11:36il a conseillé Hollande

11:37et Macron.

11:38Après,

11:38c'est le rôle du politique

11:39de prendre la décision.

11:40Si Philippe Aguillon

11:41était président de la République,

11:42on pourrait en discuter.

11:44Il faudrait remettre

11:45un peu de simplicité

11:46en tout cas

11:47dans tous ces débats

11:48et arrêter

11:50de monter les uns

11:51contre les autres.

11:52Ce serait déjà

11:53une bonne chose.

11:54C'est très binaire

11:55ce que je dis,

11:56mais ça me paraît

11:57l'évidence.

11:58Le vrai problème

11:58de la France,

11:59c'est que l'employé

12:00déteste le patron

12:01et le patron

12:01méprise l'employé.

12:02En écoutant

12:03des personnalités

12:05comme Ruffin

12:06qui parle toujours

12:07d'oligarchie,

12:08oligarchie,

12:09enfin,

12:10ce sont des mots

12:11qui choquent,

12:13en tout cas,

12:13qui frappent

12:14et qui divisent

12:15forcément.

12:16On n'est pas

12:16dans la vérité,

12:17on est bien d'accord.

12:19Totalement,

12:19on n'est pas dans la vérité.

12:20D'ailleurs,

12:20s'il y avait une oligarchie

12:21en France,

12:21je crois que les impôts

12:22ne seraient pas aussi élevés.

12:23Je vous prends un exemple

12:24que je prenais

12:25pendant la pause.

12:26Le jour où Zidane

12:26a signé au Real Madrid,

12:28à l'époque,

12:28c'était encore

12:28la PZ et le franc.

12:30J'étais à Barcelone,

12:30j'étais en déplacement

12:31en Espagne,

12:32en Barcelone-Madrid.

12:32C'est pas le grand amour.

12:35Il avait signé

12:36pour un salaire

12:36de mémoire

12:37de 25 millions de PZ

12:38par semaine,

12:38c'est-à-dire

12:39un million de francs.

12:40150 000 euros aujourd'hui.

12:41En Espagne,

12:42tout le monde

12:42était super content.

12:44Je suis revenu en France,

12:45le salaire des footeux...

12:47Vous nous l'avez dit.

12:47C'était pour la pub.

12:48Les auditeurs

12:49n'ont pas entendu.

12:50Et ça,

12:51en Espagne,

12:51tout le monde était content

12:52qu'un footballeur

12:53gagne beaucoup d'argent.

12:54En France,

12:55tout le monde crie

12:55au scandale.

12:56Et ça,

12:56j'avais trouvé ça

12:57quand même dingue.

12:58Vous êtes binaire,

13:00Philippe Bilgeard.

13:00C'est fabuleux.

13:00Quand il a une idée,

13:02elle est recyclée.

13:02Et il la répète.

13:04Non,

13:05parce que c'était

13:05pour les auditeurs.

13:06Je vous l'ai dit à vous.

13:07Vous êtes vraiment doués.

13:08Là, par exemple,

13:09dans un instant,

13:10on va envoyer la pub.

13:11Il va vouloir dire...

13:12Il y aura une troisième fois.

13:13Je vais vous la raconter.

13:14C'est pas le six.

13:16Allez,

13:16on vous remercie

13:17beaucoup.

13:17Merci beaucoup,

13:18Philippe Bilgeard.

13:19C'est déjà fini.

13:20Merci,

13:21merci,

13:21Mickaël.

13:22Merci beaucoup.

13:23Vous pouvez rester

13:24parce que dans un instant,

13:24on va parler d'un sujet

13:25qui me passionne.

13:27C'est une vraie révolution.

13:29C'est celle du vin

13:30sans alcool.

13:31Ouh là là.

13:32Tiens !

13:32C'est hyper intéressant.

13:33Et quel est l'intérêt ?

13:35Et quel est l'intérêt ?

13:36Parce qu'il ne faut pas

13:36faire la promotion,

13:37bien évidemment,

13:37c'est dangereux.

13:38Non,

13:38mais c'est...

13:39Mais quel est l'intérêt ?

13:40Vin sans alcool

13:41avec des goûts

13:42qui sont très...

13:43Vous en avez déjà goûté ?

13:45Non,

13:45je n'ai pas.

13:46C'est pour avoir le goût

13:48sans le mauvais effet.

13:49J'attends cette émission.

13:50Moi qui ne bois pas d'alcool.

13:51Enfin,

13:51je vais peut-être avoir...

13:52C'est du vin blanc,

13:52enfin là.

13:53Vous écoutez ce que je dis ou pas ?

13:54Oui,

13:55ça nous a chauffé ce sujet.

13:56Non,

13:56ça ne vous intéresse pas.

13:57On boit vos paroles,

13:58ma chère.

13:58Eh bien,

13:58écoutez,

13:58très bien,

13:59mais ne soyez pas sous.

14:00Allez,

14:00vous restez avec nous.

14:01On revient dans un instant.

14:02C'est un marché incroyable

14:04et avec des personnalités

14:05qu'on a envie d'entendre.

14:06A tout de suite.

14:08Sud Radio,

14:09votre attention

14:09est notre plus belle récompense.

14:11Merci de vous écouter

14:12sur Sud Radio.

14:13Non,

14:13c'est normal

14:14parce que vous êtes

14:15une radio sympa,

14:16diversifiée et tout,

14:18donc c'est très bien.

14:19Sud Radio,

14:20parlons vrai.

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