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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-09-26##

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News
Transcription
00:00C'est un document publié par Mediapart le 28 avril 2012.
00:06Le tribunal était plus loin en déclarant solennellement que le document Mediapart était, je cite, un faux.
00:12Mais le vrai problème, il est peut-être plus général, c'est que fleurit en France un certain nombre d'associations ou de médias
00:21qui se prennent pour des incarnations de la vertu et de la justice.
00:26Les vrais voix Sud Radio
00:28Avec cette question, fausse information, la presse doit-elle rendre des comptes ?
00:35Et je m'adresse à Philippe Bilger, est-ce que ça part d'un document qui semblerait être faux ?
00:43Est-ce que ça remet en question, finalement, Mediapart quelque part ?
00:48Non, à mon avis, j'ai été étonné par l'affirmation quasi certaine du tribunal
00:58qui dit que le document en question est probablement faux alors qu'il avait été validé à trois reprises
01:05par la justice et notamment par la Cour de cassation.
01:09Mais les médias rendent déjà des comptes dans le cadre des infractions sur la presse.
01:16Il y a un certain nombre d'infractions.
01:19Là où je trouve un petit peu la question de Sud Radio aigre, voire intelligente, bien sûr,
01:29mais un petit peu dure, c'est que Mediapart, dans l'affaire de Nicolas Sarkozy et d'autres,
01:36a eu un rôle, me semble-t-il, très positif.
01:40Et que sans Mediapart, beaucoup de choses ne seraient pas sorties dans cette affaire comme dans d'autres.
01:48Alors on reproche généralement à Mediapart de servir uniquement la gauche
01:54et d'être impitoyable avec la droite.
01:57Je ne crois pas que ce soit totalement exact.
01:59Je termine.
02:01Moi, le problème, j'aime beaucoup Mediapart sur le plan de l'investigation,
02:06mais je n'aime pas du tout Edwip Lemel sur le plan de son idéologie.
02:10Donc parfois, je suis un peu écartelé.
02:13Natacha Polony, il y a quand même eu pas mal d'articles à charge
02:16qui assuraient, en tout cas qui disaient des choses sur Nicolas Sarkozy,
02:21qui se sont avérés fausses, visuellement, quand on regarde aujourd'hui le résultat du procès.
02:27Notamment sur la corruption, le financement libyen, etc.
02:29C'est-à-dire qu'elles ne sont pas fausses.
02:31Il n'y a pas de preuve.
02:33Pour l'instant, il n'y a pas de preuve.
02:34Ah ben, s'il n'y a pas de preuve...
02:36Si le tribunal a jugé dans ce sens-là, dans le sens de l'association de malfaiteurs,
02:43c'est que le tribunal a estimé qu'il y avait suffisamment de faisceaux...
02:48Présumptions de faits et pas de preuves dans ces cas-là.
02:50Oui, mais de faisceaux qui prouvaient...
02:53Mais ne revenons pas là-dessus.
02:54La question de la responsabilité des médias, elle est fondamentale.
02:58Mais elle ne se pose pas seulement pour Mediapart.
03:01Qui a accès à une parole publique se doit d'être responsable.
03:08C'est-à-dire de mesurer ce qu'il dit, de ne pas se laisser aller à la caricature,
03:12aux raccourcis, aux choses fausses, évidemment.
03:15Alors, Philippe Bilger a raison de rappeler qu'il existe un droit de la presse.
03:19Et qu'on peut être attaqué en diffamation, etc.
03:22Donc, quand il y a une fausse information, elle peut être attaquée en justice.
03:29Le problème, c'est quand on est dans le gris, le flou.
03:33C'est-à-dire, non pas la chose évidemment fausse,
03:36mais l'idéologie à la place de l'honnêteté intellectuelle,
03:41les considérations...
03:43Vous voyez, une espèce de façon de manipuler les choses sans assumer une subjectivité.
03:50Là, on est dans quelque chose de profondément dangereux.
03:52Une façon de s'ériger, en effet, en procureur ou en directeur de conscience et curé.
03:58Parce que c'est ça le problème des médias.
04:00Les journalistes se prennent pour des curés.
04:02Ils disent le bien et le mal.
04:03Et les citoyens n'en peuvent plus de ça.
04:05Mais j'entendais, j'ai reconnu dans le jingle de Marie,
04:08qui était excellent, la voix d'un ténor du barreau qui s'appelle Jean-Yves Le Borgne.
04:11Et quand il parlait de ça, j'avais l'impression de revenir dans la Grèce antique
04:14avec les sycophantes qui étaient les grands accusateurs publics à l'époque.
04:18Et moi, je voudrais quand même revenir quelques années en arrière.
04:21Parce que ça peut avoir de sacrées répercussions,
04:25sans aucune répercussion pour ceux qui l'ont fait.
04:27Rappelez-vous, pardon, l'affaire des Diamants de Bocassa de Giscard d'Estaing.
04:34C'est sorti à l'automne 79.
04:36C'est-à-dire un an et demi avant la campagne.
04:39Tout a été feuilletonné.
04:42Tout a été fait pour détruire Giscard par le canard enchaîné.
04:46Une fois que le procès a été fait,
04:47tout le monde a vu que l'affaire des Diamants de Bocassa était,
04:50vous me passerez l'expression,
04:51c'est une expression qui n'est pas grossière, mais une expression vraie,
04:54c'était une affaire de corne-cul.
04:56Et on a pu détruire la campagne présidentielle d'un homme
05:00et en faire élire un autre.
05:01D'ailleurs, le canard enchaîné a fait très fort
05:03quand il a sorti l'affaire Papon entre les deux tours,
05:06sans sortir l'affaire de la Francisque de François Mitterrand,
05:08qu'il avait pourtant également dans les tuyaux.
05:11La preuve qu'il y a quand même un tropisme
05:13qui consiste plus à défoncer les hommes politiques de droite
05:16que les hommes politiques de gauche, non ?
05:17Oui, mais à propos de Bocassa,
05:22de la même manière que François Fillon a mis du sien
05:25dans la catastrophe qu'il a accablée,
05:28d'une certaine manière,
05:29Valéry Giscard d'Estaing lui-même
05:31a mis du sien aussi dans la gestion très maladroite
05:35qu'il a faite de Bocassa.
05:37Mais ça n'empêche pas...
05:38Mais il a été démoli par cette campagne de presse,
05:41il n'y a pas d'autre mot.
05:41Non mais on est bien d'accord
05:44qu'il y a de la part de certains journalistes,
05:48de certains journaux,
05:49une façon de se payer les puissants.
05:52C'est vrai.
05:53Ce qui exige de la part des puissants
05:55d'être totalement irréprochables.
05:57Mais qui est irréprochable réellement ?
05:59Je ne connais pas.
06:00Personne n'est irréprochable.
06:01Personne n'est irréprochable totalement.
06:02Un journaliste plombier, homme politique.
06:04Excusez-moi, mais ce n'est pas exactement la même chose
06:07d'avoir une fois sur un déjeuner dérapé
06:11ou de se faire offrir des costards.
06:13Surtout, quand on a le canard enchaîné
06:16pour des histoires d'emplois fictifs,
06:19on ne va pas se faire offrir des costards gratuitement.
06:21C'est vrai.
06:22Excusez-moi, il y a quand même des proportions...
06:24Mais ça n'avait pas coûté un euro d'argent public non plus.
06:27Mais d'accord, mais il n'y a pas que la dépense de l'argent public
06:32dans le problème de la corruption des élites.
06:36Ce n'est pas que des questions d'argent public.
06:38Il y a aussi de qui on est redevable.
06:41Exactement.
06:42Donc, tout ça doit être à un moment mis à plat.
06:45Les citoyens demandent...
06:46Mais je vais vous dire une chose.
06:47Les citoyens demandent de plus en plus d'exemplarité.
06:49Pourquoi aussi ?
06:50Parce qu'ils en ont ras-le-bol d'avoir des politiques impuissants.
06:54Des politiques qui ont abandonné leur rôle de défense.
06:57Et parce qu'eux, on leur demande d'être exemplaire.
06:59Exactement.
06:59Eux, on ne les rate pas.
07:02Ils dépassent de deux minutes de temps au stationnement.
07:04Eux, ils prennent.
07:04Exactement.
07:05Même d'une minute.
07:06Ah ben, même d'une minute.
07:07Mais surtout, j'y insiste,
07:10ils en ont ras-le-bol d'avoir des politiques qui ne font pas leur boulot.
07:12Et quand ces politiques ne défendent pas leurs intérêts,
07:15ont abandonné leur pouvoir qui leur est délégué par le peuple français,
07:20les Français se disent,
07:21si en plus, ils sont corrompus,
07:23là, ça devient insupportable.
07:24Et en fait, la demande de transparence,
07:26elle se nourrit de l'impuissance politique.
07:29Donc, si on réglait déjà cette question de l'impuissance politique,
07:32si on faisait en sorte que les politiques agissent,
07:34qu'ils arrêtent de dire,
07:36ah non, mais j'y peux rien.
07:36Enfin, vous avez vu, pardon,
07:38mais Bruno Le Maire qui vient nous expliquer,
07:40ah, la technostructure bruxelloise pose des problèmes,
07:43ça nous empêche de réindustrialiser.
07:45Le type a été sept ans ministre de l'économie.
07:48Toute sa carrière, il a trouvé ça formidable,
07:50la technocratie bruxelloise.
07:52Et il traitait de ringard ceux qui critiquaient l'Europe,
07:55à l'époque.
07:56Rappelez-vous, c'est pas vieux, c'est il y a quelques mois.
07:58Non, mais évidemment.
07:58Et puis, c'est ce qu'on se disait avec Philippe Bilger,
08:00à un moment donné, vous n'êtes pas content,
08:01vous vous démissionnez, et puis voilà.
08:02Si vous n'arrivez pas à...
08:03Le ministre, ça ferme sa gueule,
08:04vous vous démissionnez.
08:05Vous vous démissionnez, ça c'était Jean-Pierre Chevènement.
08:07Voilà, c'est ça.
08:07Mais il faut une forme de courage
08:09qui a complètement disparu aujourd'hui.
08:11Mais excusez-moi, une autre citation de Jean-Pierre Chevènement,
08:14ça va vous faire plaisir.
08:14Quand à l'époque, Chirac, Juppé et Séguin,
08:17tous ces narques faisaient campagne
08:18contre la technostructure,
08:20Chevènement avait eu cette phrase,
08:23« Entendre trois énarques critiquer la technostructure,
08:25c'est entendre des cardinaux critiquer la curie romaine. »
08:28Mais c'était très juste.
08:29Et il en savait quelque chose,
08:30puisque lui-même avait écrit l'énarchie...
08:32Ou les mandarin de la République,
08:34c'était un de ses premiers livres en 69.
08:35Exactement, donc lui-même avait critiqué.
08:38Je vais avoir du courage,
08:39je vais être obligée de vous arrêter.
08:41Allez, tout de suite, la France vue d'ailleurs.
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