Sébastien Lecornu confirmé : allons-nous retrouver une stabilité politique ?

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Transcript

00:00Vous savez, la France va mal, la France est en crise.

00:02Alors, pour la sauver, grande idée, j'ai décidé de remanier le gouvernement.

00:06Vincent l'a déjà fait.

00:07Et puis là, on va le faire mieux.

00:08Je censurerai tous les gouvernements, jusqu'à obtenir la dissolution.

00:13Je constate que quelques rats quittent le navire.

00:15À un moment donné, les Français vont finir par le voir.

00:16Oui, mais voilà, les Français...

00:18Gabriel Attal, c'est la création d'Emmanuel Macron.

00:22Ah oui !

00:23Sans lui, il n'est rien.

00:25Mensonge, manipulation, aversion accusatoire, trahison.

00:28On n'est pas une station de prêt-à-porter, mais le Président de la République est habillé pour l'hiver.

00:34Les vraies voix Sud Radio.

00:38Et on remercie Marie, notre réalisateur, Tris, pardon, en direct de Sud Radio, bien entendu, pour ce talent.

00:46Avec vous, Aurélie Jouve, forcément, l'instabilité politique pour les acteurs.

00:51Aujourd'hui, en tout cas, la filière française, ça devient très compliqué en matière de stratégie, d'anticipation.

00:57Ça coûte de l'argent, c'est compliqué.

01:00Est-ce qu'on en parle ici, sur ce salon d'équipe auto ?

01:03On en parle forcément, et c'est bien dommage, parce qu'on voit là que, contrairement à ce qu'on peut penser,

01:08la filière automobile est bien présente et bien dynamique.

01:11Je rappelle juste quelques chiffres, en fait, sur cette filière avale dont on parle, en fait.

01:16Ce milieu de la pré-vente automobile et des services, c'est plus de 500 000 emplois en France, 180 000 entreprises,

01:21des emplois non délocalisables.

01:23Ça aussi, c'est très important, ce qui n'est pas forcément le cas de la partie industrielle, malheureusement.

01:29Donc, on voit que ça fourmille d'innovation.

01:32Donc, ça veut dire des stratégies à long terme avec des investissements colossaux.

01:37Et forcément, cette instabilité politique, elle crée aussi beaucoup d'attentisme, de flou.

01:41Et elle coûte cher, surtout, parce que ça veut dire pédaler, rétro-pédaler,

01:45revenir sur des décisions stratégiques qui auraient pu être prises.

01:49Donc, tout ça crée beaucoup de flou, beaucoup d'angoisse pour les entrepreneurs et les chefs d'entreprise.

01:57Donc, oui, il est temps que les choses puissent un petit peu se mettre en place et devenir un peu plus visibles.

02:02Je me tourne vers le grand économiste Eric Revelle.

02:04Deux choses, vous, la voiture et l'économie, forcément, c'est un peu votre dada, si je puis dire.

02:10Qu'est-ce qu'on peut imaginer ? Qu'est-ce qu'on peut penser ?

02:13Est-ce qu'aujourd'hui, les entreprises passent outre ou, finalement, elles naviguent à vue ?

02:19Non, mais non, elles ne passent pas outre du tout.

02:21Alors, ce qui est vrai pour le secteur automobile, qui, à mon avis, est quand même devant une inquiétude majeure.

02:27C'est-à-dire, vous avez raison de dire qu'il y a un certain nombre d'emplois de la filière qui ne sont pas délocalisables.

02:31Mais dès l'instant où les chaînes de production de voitures vont être ailleurs,

02:36alors il va y avoir un sujet pour les jobs qui sont non délocalisables.

02:40Parce que si vous avez moins de voitures à peindre, à chausser, à réparer, par définition, ça va être compliqué.

02:47Moi, sur le fond, je pense... Allez-y, allez-y, Aurélie.

02:50Non, oui, oui, oui. Mais on a quand même un parc roulant de plus de 40 millions de véhicules,

02:55avec un âge moyen du véhicule qui ne fait qu'augmenter.

02:59Donc, il faut s'en occuper. Il faut les réparer, il faut décarboner, parce que ça, c'est une réalité.

03:05Donc, pour le moment, on est loin d'avoir une réduction, je pense, des emplois sur ce segment-là, en tout cas.

03:10Mais juste, Cécile, pour répondre plus complètement, il y a le secteur automobile dont on parle là,

03:14mais tous les secteurs sont un peu à l'arrêt, puisque quand vous n'avez pas de stabilité politique, vous n'investissez pas.

03:19Si vous n'investissez pas, vous ne participez pas à la croissance économique.

03:22Et si la croissance économique s'étiole, c'est les emplois qui se cassent la figure.

03:25Surtout que les autres avancent pendant que nous, on est quand on stagne.

03:28Ça, c'est important aussi, Philippe.

03:29Non, mais je crois sur le fond que...

03:30Et en l'occurrence, la Chine.

03:31Ça va difficilement tenir.

03:33Alors, aujourd'hui, on ne s'est pas passé à 18 voix, donc 9 députés.

03:38Si 9 députés avaient changé leur vote, on était match nul.

03:42Vous voyez ce que je veux dire ?

03:42Et à 10, le gouvernement était renversé.

03:44Moi, je crois que la question, ça ne peut pas tenir, parce que déjà, la suspension de la réforme des retraites,

03:49comment est-ce qu'on fait pour la suspendre ?

03:51Et puis, question, pour faire un dossier de retraite, ça prend 6 mois.

03:54Les personnes font leur dossier pour partir en retraite, on prend quelle réforme ?

03:57L'actuelle, celle suspendue, celle d'avant telle année,

04:00mais celle qui tombera après, c'est ingérable.

04:03Mais je pense à la filière automobile, parce que là, on est sur équipe auto,

04:07Eric Revelle, mais je pense à toutes les entreprises qui, aujourd'hui, se disent,

04:11et je pense au DRH, aux ressources humaines, de se dire,

04:15est-ce qu'ils partent en retraite ? Est-ce qu'ils ne partent pas ?

04:17Est-ce qu'il faut les remplacer ?

04:18Et ça, ça va être un vrai sujet aussi.

04:20Non, bien sûr.

04:21Vous avez tout à fait raison de le souligner.

04:23Il y a une espèce de casse-tête administrataux, politico-économico

04:28qui désespèrent les Français.

04:31Puis quand même, un petit chiffre qu'il faut avoir en tête.

04:34Moi, je suis plutôt là pour...

04:36Enfin, j'aime l'optimisme.

04:38On a plein d'atouts dans ce pays.

04:39Il ne faut jamais cesser de le répéter.

04:41Mais un petit chiffre.

04:42Vous avez eu pratiquement 7000 faillites d'entreprises au mois de septembre.

04:47De faillite, mois après mois.

04:48Record depuis 2009.

04:51Et c'était la suite de la crise des subprimes.

04:53Voilà.

04:54Donc, si vous voulez, il y a quand même un...

04:55Voilà.

04:55Et n'oublions jamais que ce sont les PME et les TPE qui font l'emploi dans ce pays.

05:00Les PME et les TPE, ce n'est pas les grands groupes du CAC 40.

05:03Donc voilà, tout ça, c'est comme des signaux d'alarme.

05:05Bon, restons positifs.

05:06Mais vous avez raison, Cécile.

05:08On est quand même dans une sorte d'impasse.

05:10Est-ce qu'il aurait fallu aujourd'hui la dissolution, Éric Revelle, pour remettre tout à plat et se dire, arrêtons de tirer sur la...

05:19Si vous voulez, la dissolution, d'abord, les deux motions de censure dont parlait Philippe David, qui ont été repoussées, celle du RN et celle du LFI.

05:28Il faut voir quand même le peu de participation.

05:31Il y avait beaucoup de députés qui avaient piscine.

05:33Ils avaient piscine, c'est vrai.

05:34Courage, fuyons.

05:34Assemblée nationale, vide.

05:35Oui, je crois qu'il y a la deuxième, il n'y a que 25% de députés qui ont voté.

05:39Donc, ça veut dire que les autres, ils n'ont pas voulu...

05:42Voilà.

05:43Mais en fait, ils défendent leur job, les députés.

05:45Donc, la dissolution, eux, la plupart ne la voulaient pas.

05:47Mais c'est pas ce qu'on leur demande.

05:48Mais bien sûr, c'est pas ce qu'on leur demande.

05:50Mais ils ne la voulaient pas.

05:50Donc, si vous voulez, c'est ce que disait De Gaulle.

05:52La petite soupe sur le petit feu qu'on fait cuire.

05:54C'est exactement ça.

05:55Maintenant, la dissolution, si c'est pour retrouver...

05:58Une chambre indépendable.

05:59Trois blocs.

06:00Ben, c'est un autre vrai sujet.

06:01Après, la question qui se pose derrière, moi, il faut le dire.

06:04C'est un constat.

06:05Ah, c'est pas une position politique.

06:07Bien que je penserais que c'est pas la bonne chose.

06:10Mais la question du maintien du chef de l'État à l'Élysée se posera.

06:13S'il y a une nouvelle dissolution et qu'il y a un nouveau Premier ministre en l'Océ.

06:16Mais ça, je suis bien d'accord.

06:17Mais il y a une question qui se pose, quand même, sur ce budget.

06:20On en a beaucoup parlé depuis le début de cette émission.

06:23On est le pays le plus taxé au monde.

06:26Le pays le plus taxé au monde.

06:28Donc, il y a des sources d'économie.

06:30Ça, c'est pas possible autrement.

06:32Ou alors, c'est qu'on est vraiment une exception française

06:34qui vise à être encore plus socialiste que l'ex-Union soviétique.

06:39D'accord ?

06:39Je parle pas de la Corée du Nord pour pas être outrancier.

06:43Regardez.

06:44Qu'est-ce qu'on dit ?

06:44On dit, ben, on va mettre une taxe sur les voitures d'occasion.

06:47On va taxer le bioéthanol.

06:49On va taxer le B100.

06:51Il n'y a pas une piste d'économie qui est envisagée.

06:54Moi, ce que j'attendrai, dans le pays le plus taxé au monde

06:57et avec un déficit et une dette exponentielle,

07:00c'est qu'on ait des gens qui aient le courage de regarder le dossier,

07:03de dire, bon, là, on peut gagner tant de milliards.

07:05Là, on peut gagner tant de milliards.

07:07Les agences d'État qui font doublons, triplons, quadruplons,

07:10ça coûte plus de 80 milliards.

07:12Et on n'arriverait pas à trouver 30 milliards comme ça,

07:14autrement qu'en augmentant les impôts.

07:16Mais on est chez les dingues.

07:17On est chez les dingues.

07:19Et le pire, c'est que certains disent,

07:20ah, mais il faut d'autres impôts.

07:21Il faut mettre une taxe sur les véhicules d'occasion.

07:24Il faut mettre, alors, le grand n'importe quoi

07:26qu'on nous a chanté comme une mélopée

07:28pendant des jours entiers à la télévision et à la radio

07:32sur la fameuse taxe Luchman,

07:34qui est un grand n'importe quoi.

07:35On prend le problème complètement à l'envers.

07:38Il ne faut pas créer des impôts.

07:40Il faut baisser les dépenses.

07:41Et une fois qu'on a compris ça,

07:44on peut quand même avancer.

07:45Éric Revelle, rappelons qu'aussi,

07:47la voiture est un objet de travail pour la plupart.

07:50Et quand je dis objet de travail,

07:52c'est celui qui vous emmène au bureau

07:53ou c'est celui qui vous permet

07:55d'avoir vos outils dans la voiture ?

07:57Ben oui, il ne faut jamais l'oublier.

07:59Notamment dans nos territoires,

08:00la plupart des gens ont deux voitures.

08:03Des couples, non pas pour se faire plaisir,

08:05mais parce qu'ils ont besoin d'avoir deux voitures

08:07pour aller à leur job.

08:08Il y a des transports en commun

08:09qui ne sont pas très efficaces,

08:11donc il faut deux bagnoles.

08:12Parfois, il n'y en a pas du tout en province.

08:13Il faut le rappeler aussi.

08:14Bien sûr, donc vous imaginez la difficulté aujourd'hui.

08:19Les questions de pouvoir d'achat sont énormes dans ce pays.

08:22On a une crise sociale qui est latente.

08:24Bon, voilà, tout ça, c'est quand même à mettre sur la table.

08:26Je vous avais promis d'être optimiste.

08:28Ah oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.

08:29Donc je le suis, mais si vous voulez,

08:30non, il y a quand même, pardon,

08:32mais il y a quand même des sujets qui s'accumulent.

08:33Oui.

08:34Et qui, depuis huit ans,

08:35suivait Morgane, n'ont fait que s'accumuler.

08:38Absolument.

08:39Aurélie Jouve, ce qui est important de dire,

08:41c'est que cette filière automobile des équipementiers,

08:42il y a des grands groupes, mais il en parlait tout à l'heure.

08:45Il y a des très petites entreprises.

08:47Il y a des petites et des moyennes entreprises

08:48qui, aujourd'hui, sont ou à l'intérieur d'un groupe,

08:52mais ou aussi ce qu'on appelle encore aujourd'hui

08:54des commerces de proximité.

08:55Oui, beaucoup, beaucoup, beaucoup.

08:57En fait, il y a une très, très grande diversité

08:58dans la filière automobile.

09:00Et encore une fois, et toujours, surtout,

09:01sur cette filière de la distribution,

09:05des services et de la pré-vente automobile.

09:07Et donc, sur Équipe Auto, c'est vrai qu'on accueille

09:09aussi bien de très grands équipementiers,

09:11de très grands groupes internationaux,

09:13mais de très petites entreprises.

09:16Et aussi, d'ailleurs, un salon, ça sert à ça.

09:17Ça fait émerger parfois de belles petites pépites.

09:20On en découvre beaucoup.

09:22Et donc, voilà.

09:23Et dans nos visiteurs, évidemment,

09:25on accueille aussi des acheteurs internationaux,

09:28mais aussi des garagistes, des distributeurs,

09:32des garagistes qui viennent en famille.

09:33Donc, une très grande diversité à l'image

09:36de ce qu'est la filière automobile en France.

09:38Alors, ce qu'est, en 2017, Emmanuel Macron avait dit

09:40que c'était le quinquennat des femmes.

09:42Est-ce que cette filière se féminise ?

09:45Ça, quand même, ça commence à arriver.

09:47Alors, on est en pleine journée de la mixité

09:49sur Équipe Auto.

09:49Eh bien, voilà.

09:50Je ne dis pas pas ça.

09:51C'est pour ça qu'on est en parité sur le stock.

09:53Mesdames, bonjour, bienvenue.

09:55Pour la première fois sur Équipe Auto,

09:57on a dédié, en tout cas, grâce à Wave,

10:01les ailes de l'auto.

10:02On a effectivement consacré une journée,

10:05non pas aux femmes dans la filière automobile,

10:06mais bien à la mixité,

10:07puisque c'est bien l'objet, enfin le sujet,

10:10qui est cette parité et cette mixité

10:13dans toutes les filières.

10:14Alors, on n'est encore qu'à 30% de femmes

10:16dans la filière automobile.

10:18Mais ça grimpe, ça grimpe.

10:19Mais ça grimpe.

10:20Il y en a de plus en plus.

10:21On en voit de plus en plus dans les allées.

10:22On en voit de plus en plus à la tête des entreprises

10:24ou dans les départements.

10:26Mais moi, j'ai envie de dire aux femmes,

10:27osez, en fait.

10:28Osez envoyer vos CV.

10:29Oui, oui, tout à fait.

10:30Et l'écart des salaires se réduit un peu

10:32à compétences égales et à postes égales

10:34dans votre secteur ?

10:35Alors là, joker, parce que moi, je...

10:38Vous voyez, ce n'est pas le tout

10:39de mettre des femmes en place.

10:41Il faut bien les payer.

10:42Il faut bien les payer.

10:43Le plus grand féministe qu'on ait jamais vu,

10:45Éric Revelle.

10:46Allez, vous restez avec nous dans un instant.

10:48Une directrice générale et une vice-présidente.

10:51On va parler de deux très beaux groupes,

10:53Continental et Valeo.

10:54Absolument.

10:54Et bien voilà, c'est la fête des femmes dans un instant.

10:56Absolument.

10:57A tout de suite.

10:57Merci beaucoup, Olivier.

10:58Vous restez avec nous.

10:59Allez, à tout de suite.

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