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Les Vraies Voix avec Bruno Bartocetti, délégué de la zone sud du syndicat Unité.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-11-18##

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News
Transcription
00:00Aujourd'hui, les narcotrafiquants sont partout.
00:02L'an dernier, au moins 315 meurtres et tentatives de meurtre liées au narcotrafic ont été recensées.
00:08Mon combat, moi, c'est contre la pieuvre du narcotrafic.
00:10Le nombre de trafiquants n'a jamais cessé de prospérer.
00:14Je pense qu'il faut taper très fort.
00:15Je veux frapper les narcotrafiquants et surtout les narco-raccailles au porte-monnaie.
00:19Je suis Pablo Emilio Escobar Gaviria.
00:22Je suis le feu qui arde de ton pied.
00:25Réunion de crise à l'Elysée pour lutter contre le narcotrafic.
00:28Une réunion au cours de laquelle Emmanuel Macron a demandé d'amplifier le combat contre ce fléau.
00:33Et on vous pose cette question.
00:35L'État français peut-il être plus fort que les narcotrafiquants ?
00:38Vous dites non à 57%.
00:40Vous voulez réagir ?
00:41Le 0 826 300 300.
00:43Avec nous, Bruno Bartocetti, délégué de la zone sud du syndicat Unité.
00:48Bonsoir, Bruno Bartocetti.
00:50Bonsoir, merci de m'avoir invité.
00:52On va faire réagir nos vrais voix.
00:54Françoise Degoy, avant de vous faire réagir,
00:56est-ce que l'État français peut être plus fort que les trafiquants ?
01:00On en doute franchement.
01:01Je pense, oui, qu'il peut.
01:04Je redis quand même, et Bruno le sait parfaitement,
01:06Marseille a toujours été un lieu sanglant en termes de narcotrafic.
01:10Dans les années 70, c'est la French Connection.
01:12Et toute la plateforme de l'héroïne passe par Marseille.
01:15Et on abat, bien sûr, sur la corniche Kennedy, un juge, on l'abat.
01:19Les narcotrafiquants l'abattent.
01:20Le militant écologiste qui est abattu, comment dirais-je, il y a quelques jours,
01:25c'est un crime politique, c'est un assassinat, c'est véritablement un acte de guerre.
01:31Donc ça, c'est le premier point.
01:32Je ne suis pas en train de dire qu'avant, c'était pareil.
01:33Je suis en train d'expliquer que nous avons un entraînement.
01:36Deuxièmement, moi, je crois qu'on peut en venir évidemment à bout,
01:39à condition de se donner les moyens.
01:41Je ne sais pas si c'est avec Bruno que nous en parlions,
01:43mais en tout cas, nous avons beaucoup travaillé sur...
01:46J'ai beaucoup lu là-dessus sur le statut des repentis,
01:48c'est-à-dire permettre déjà dans les organisations de narcotrafiquants,
01:52comment dirais-je, d'accompagner, de suggérer et d'encourager les tops,
01:58et les gens qui crachent et qui donnent véritablement des infos.
02:02Et le troisième point, je redis à quel point l'Italie est en train
02:05de venir à bout, notamment de Cosa Nostra.
02:08Et il le sait, peut probablement notre invité.
02:11Il y a ce qu'on appelle la Caserno Duro,
02:13qui est à deux heures de Rome, dans les Abruzes.
02:15C'est un quartier, c'est une prison qui ne peut pas être survolée par des drones.
02:19Très stricte, avec tous les plus grands chefs mafieux,
02:22notamment les narcotrafiquants.
02:24Ils ont droit à une seule visite par mois,
02:27très peu de parloirs, le courrier.
02:29Et il y a quelque chose d'une dureté extrême.
02:32D'ailleurs, le patron de Cosa Nostra, dont je ne me souviens plus le nom,
02:35qui a été attrapé après 30 ans de cavale,
02:38est incarcéré.
02:39Et la Caserno Duro, c'est véritablement un exemple
02:43de comment est-ce qu'on peut punir.
02:46Est-ce qu'un État peut gagner ?
02:47Oui, un État peut gagner.
02:48Bukele l'a fait, on l'a vu.
02:50L'Italie est en train de le faire, donc ça marche.
02:51En revanche, est-ce que la France et notre gouvernement,
02:54aujourd'hui, peuvent le faire ?
02:54Je n'y crois pas beaucoup.
02:56Puisque pour ça, il faut une volonté.
02:57Il faut mettre des moyens sur la police,
02:59des moyens sur la justice,
03:00qui est très pauvre des moyens dans les places de prison.
03:02Donc oui, l'État peut gagner.
03:03Est-ce que l'État, actuellement, dans les budgets qu'il vote,
03:06dans sa politique, dans les signaux qu'il envoie à la police,
03:09et dans son absence de place de prison, etc.,
03:11est-ce qu'il peut le faire ?
03:12Je ne le crois pas.
03:13Darmanin s'inspire du modèle italien.
03:15Il essaie, avec les places de prison.
03:16Il essaie.
03:17Avec les prisons spécifiques.
03:19On va faire réagir Bruno Bartocetti.
03:20Est-ce que le compte y est, ou pas, pour vous,
03:23avec, suite à cette réunion, l'arrivée du nouveau parquet,
03:26qui rentrera en vigueur le 1er janvier prochain,
03:28donc dans un mois et demi ?
03:30Par exemple.
03:32Alors, vous savez, j'entends, est-ce que l'État peut gagner ?
03:35Oui.
03:35Non, c'est que l'État doit vaincre, doit gagner.
03:38Et elle en a les moyens, si elle le veut, politiquement.
03:42Sauf que, pour l'instant, le message politique n'est pas au rendez-vous.
03:44Alors, si on commence à réagir, on vient de réagir parce qu'on a franchi un pas,
03:48parce qu'on a touché une victime innocente qui est proche d'un élu,
03:52alors là, on réagit.
03:54Mais enfin, de vous à moi, ce n'est pas d'aujourd'hui.
03:57On sait très bien qu'à chaque fois qu'on est derrière, justement,
04:00cette avancée, cette pieuvre mafieuse dans notre pays,
04:04on est derrière, on n'est pas devant.
04:05Donc, si on veut gagner, on doit se mettre devant.
04:07On va prendre, on a pris l'exemple de l'Italie,
04:09mais bien sûr qu'on doit travailler comme ça a été fait avec l'Italie,
04:12avec la volonté politique réelle, et là, on s'en donne les moyens, d'affaiblir.
04:17Je dis d'affaiblir parce qu'il y aura toujours des consommateurs,
04:20il y aura toujours du deal, on le sait.
04:21Mais dans ce moment, qui a le dessus ?
04:24Qui a le dessus ? Est-ce que c'est l'État ?
04:26Non, il y a une réaction, et je vais aller encore un peu plus loin.
04:29Il va falloir vraiment faire mal à l'endroit, bien évidemment, du portefeuille.
04:33Je pense aux élus, aux élus aujourd'hui qui ont peur.
04:37Forcément qu'ils ont peur, mais vous en avez certains qui vivent du trafic des stups.
04:42C'est ça la vérité.
04:43Et là, eux aussi, il ne faut leur faire aucun cadeau.
04:45Alors, ils ne sont pas nombreux, mais aucun cadeau.
04:47Donc, on s'en donne les moyens, sur tous les sujets, d'attaquer vraiment la pieuvre mafieuse,
04:52ou alors, on laisse faire une côte de les poignes.
04:54Bruno, moi, je prends toujours l'Italie, d'abord parce que c'est un pays que je connais très bien,
04:58où je vis en partie, mais surtout parce qu'ils ont des résultats.
05:01Évidemment, ils ont payé très cher.
05:02Ils ont payé Falcon, ils ont payé Borsellino de leur mort et de leur sang.
05:06Mais la réalité, c'est qu'ils ont un savoir-faire.
05:08Je pensais, vous disiez, frapper au portefeuille.
05:11Je vois comment ça fonctionne en Italie.
05:13Elle sourit.
05:13Quand vous baladez à Rome, parfois, vous voyez une Lamborghini passer.
05:17Il y a marqué Polizia dessus.
05:19Voilà, c'est les Lamborghini qui sont saisies aux narcotrafiquants et aux chefs des...
05:24Je veux dire, elles sont saisies par la police qui les utilise pour lutter contre les gofastes, notamment.
05:31Et donc, je dis ça, c'est un exemple souriant.
05:34Mais est-ce qu'au fond, il ne faut pas appliquer la posologie ?
05:38On frappe sur les comptes bancaires.
05:39On frappe sur les biens.
05:41On frappe sur l'immobilier.
05:43On frappe, on frappe, on frappe.
05:45Bruno Barstolchetti.
05:47Mais oui, et ne le dites pas avec le sourire.
05:50C'est tout simplement parce qu'en France, on est timide.
05:51Vous avez des juges aujourd'hui.
05:53Non, vous comprenez, saisir les véhicules.
05:56Non, ce n'est pas dans notre culture.
05:58Non, mais il n'y a pas de culture à voir.
05:59Ou on leur fait mal, ou on leur fait pas mal.
06:01Lorsqu'on a voulu faire, à un moment donné, tomber Gaëtan Zampa, au temps de la Fringe,
06:06on a tapé la comptabilité de Gaëtan Zampa.
06:09Aujourd'hui, on est timide, on n'ose pas.
06:11Alors, on prend des mesures, mais on ne les applique pas vraiment.
06:13On parle du statut d'Europe anti.
06:14Le statut d'Europe anti, il existe.
06:16Mais on doit aller beaucoup plus loin.
06:17Pour avoir des résultats, il faut protéger l'Europe anti, pour protéger la famille.
06:21On doit se donner...
06:22La réponse, elle est politique.
06:25Elle est celle de l'État, vous l'avez dit.
06:26Et c'est très important, la façon dont vous approchez le sujet.
06:29Parce que, moi, les réactions du ministre de la Justice,
06:32les réactions du ministre de l'Intérieur, qui séparément, ont envie de résultats,
06:35ça me fait plaisir.
06:37C'est très important de les entendre.
06:39C'est très important d'entendre leur volonté.
06:40Mais maintenant, c'est l'ensemble d'un gouvernement,
06:42quel qu'il soit, qui doit réagir.
06:44C'est une priorité nationale.
06:45Je partage tellement votre discours, ce que vous dites.
06:47Et merci.
06:48Je suis bitéroise comme vous, donc on reconnaît le côté direct un peu.
06:50Je crois que vous êtes du Sud aussi.
06:52Quelque chose, en revanche, qui est important à dire,
06:54c'est que la drogue, pour moi, c'est à tous les niveaux.
06:55C'est-à-dire que, quand aujourd'hui, on vous parle de dépénaliser certaines drogues,
06:59quand on a des députés qui ont acheté de la drogue,
07:00quand on parle de ce réchème sexe à Paris, etc.,
07:02c'est de la drogue.
07:03En fait, il n'y a pas, pour moi, de petite drogue.
07:05C'est que ton petit dealer qui va vendre de la kétamine à ton petit gamin au lycée,
07:08c'est ton gamin qui crèvera d'une overdose.
07:10C'est le dealer qui va alimenter.
07:12Et ça aussi, nos politiques, je trouve, et parfois la justice,
07:14ils ont une certaine légèreté.
07:16Aujourd'hui, un jeune qui se fait contrôler avec de la drogue,
07:18il n'a rien, il a un rappel à la loi, il n'a même pas ça.
07:21Et pourtant, moi, je pense aussi qu'il faut taper haut, bien sûr, sur le trafic,
07:25mais il faudrait taper très bas dans nos rues, dans nos lycées,
07:27où tous les gamins fument, où tout le monde s'échange de la drogue,
07:30tout le monde prend de la cocaïne.
07:31Cette drogue qu'on dit récréactive, en fait, c'est elle qui alimente le réseau aussi,
07:35et c'est elle qui est très grave.
07:36Et ça, c'est un discours politique qui est un peu lâche, je trouve, là-dessus.
07:40Bruno Bartholetti.
07:40– Vous avez parlé des jeunes, mais sans tabou,
07:45il faut parler des trentenaires, de ceux qui sont addicts depuis 10, 20, 30 ans.
07:51Vous savez, il y a 40 ans, vous aviez des sportifs, je ne vais pas vous les nommer,
07:53qui disaient, fumer un petit chit de temps en temps, c'est rien,
07:56on voit le résultat aujourd'hui, c'est rien, mais on voit comment on peut évoluer.
08:00C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez des personnes de 40, 50 ans qui sont addicts,
08:05c'est-à-dire qu'il y a tout un travail qui doit être fait, pardon,
08:08en matière sociétale, et on doit travailler et sur des soins,
08:14sur la prévention, sur l'information, et bien évidemment sur la réponse pénale,
08:18tout est englobé, et ça ne touche pas que les jeunes,
08:21parce que la situation est très grave dans notre pays.
08:24Vraiment, elle ne touche pas que les jeunes.
08:25– Bruno Bartholetti, votre collègue syndicaliste et décide, a dit, je cite,
08:31« les cartels marseillais, et vous connaissez bien Marseille,
08:33vous êtes responsable pour la région sud,
08:35les cartels marseillais finiront inéluctablement à ressembler au cartel mexicain »,
08:40c'est-à-dire ce qui s'est passé notamment pour Médic et Sassi,
08:43le frère du militant qui a été abattu.
08:46Est-ce que ce n'est pas déjà le cas que ça ressemble de plus en plus à la Colombie
08:49ou à Ciudad Juárez au Mexique ?
08:51– La seule différence, et mon collègue et ami Édicide a très justement développé le sujet,
08:58pourquoi ? Parce qu'en fait, c'est exactement la même chose,
09:01et la seule différence, c'est qu'on a moins, en France,
09:04moins de morts enregistrés sous fond de stupéfiants en Colombie ou en Philippines,
09:09mais la méthodologie, le fonctionnement est exactement le même.
09:12Et lorsque, il y a 20 ans, on tirait la sonnette d'alarme,
09:16personne ne pouvait imaginer qu'on en arriverait là aujourd'hui, en France, en 2026.
09:19Et aujourd'hui, on continue à tirer la sonnette d'alarme,
09:21parce que nous avons quand même des retardataires en matière de réaction.
09:24Eh bien, on tire la sonnette d'alarme, parce qu'on se dirige tout droit
09:27vers ce qui se passe aujourd'hui, justement, au Mexique ou en Colombie.
09:31Et on est dans le même schéma de fonctionnement.
09:33– Bruno, juste quand même, est-ce qu'on peut mettre des bémols ?
09:36Parce que la Colombie, on la connaît bien.
09:38Et d'ailleurs, vous savez que quand vous allez en Colombie,
09:40moi, ça m'avait vraiment frappé, vous avez un circuit touristique de Pablo Escobar.
09:44C'est-à-dire que vous avez la maison, vous pouvez visiter la maison.
09:48– Non, non, bien sûr. En fait, ils ont accepté, les Colombiens,
09:50qu'il y a une part qu'ils n'arriveront jamais à contraindre.
09:53Donc, ils ont construit tout autour.
09:55Mais quand même, la différence, objectivement, Bruno,
09:58entre la France et la Colombie,
10:00c'est pas la corruption à tous les étages.
10:02Bien sûr qu'il y a peut-être quelques policiers,
10:04parfois corrompus, des juges, etc.
10:05Mais il est impossible d'imaginer que nous sommes dans une corruption,
10:10un système politique entier corrompu.
10:12Ça, ça n'est pas vrai, c'est pas vrai.
10:13– Bruno Barceau de Chéti, en une minute.
10:15– Oui, je vous accorde ce que vous venez de dire.
10:18Je vous ai parlé de comparaison à des étages différents.
10:23Mais on est dans le même schéma, c'est ce que j'explique.
10:26On est exactement dans la même méthodologie.
10:28Bien sûr qu'on ne peut pas comparer avec la Colombie,
10:30mais nous sommes dans la même méthodologie.
10:32Et je vous répète qu'il y a 20 ans,
10:34on ne pouvait pas imaginer aujourd'hui,
10:35on pourrait parler de corruption,
10:37et pas seulement dans le rang de la police,
10:38dans le rang des magistrats, des élus,
10:40des avocats, etc., etc.
10:42On ne pouvait pas l'imaginer il y a 15 ans.
10:44– Merci beaucoup Bruno Barceau de Chéti,
10:46délégué de la zone sud du syndicat Unité.
10:49– Sous-titrage ST' 501
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