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  • il y a 14 heures
Ce jeudi 13 novembre, Philippe Parguey, directeur général de Nortia, s'est penché sur l'objectif de la loi industrie verte, et le manque de cohérence dans cette loi, dans Tout pour investir L'Événement, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.




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Transcription
00:00Tout pour investir, l'événement sur BFM Business.
00:04Le 20 novembre, c'est dans quelques jours, tout pour investir l'événement au pavillon d'Armononville.
00:07On vous attend nombreux, bien sûr, vous pouvez vous inscrire en flashant, en scannant le QR code
00:11qui est en train d'apparaître sur vos écrans, notamment vous tous professionnels du patrimoine.
00:14Il y aura des stars, il y aura Éric Larchevêque, le milliardaire Éric Larchevêque, fondateur de Ledger,
00:18le milliardaire le plus écouté par les jeunes, il sera là, la direction de Total Energy sera là,
00:22le président d'Excel, le carton de l'année sur le marché parisien, Excel a gagné 500%,
00:27et bien son président sera là, une des pépites de la défense française,
00:30et donc les inscriptions à travers ce QR code qui s'affiche.
00:33Philippe Parguet aussi sera là, directeur général de Norcia, on est ravis de vous retrouver à nos côtés
00:38pour cette nouvelle édition à nouveau, Philippe, bienvenue.
00:40Merci Guillaume, après la comparaison...
00:42Bah si, au contraire.
00:43J'aurais le plaisir de les rencontrer en tout cas.
00:45Le régulateur rend les conseillers en gestion de patrimoine schizophrènes, c'est votre message,
00:48il les rend schizophrènes avec la loi Industrie Verte, on en parlera aussi sur place d'ailleurs le 20 novembre.
00:52C'est quoi la loi Industrie Verte, Philippe ?
00:54La loi Industrie Verte, l'objectif principal du régulateur, c'était de faire en sorte que la France devienne un leader de l'industrie verte.
01:03On en parlait là tout à l'heure, sur la décarbonation, etc.
01:06D'ailleurs je tiens à signaler que si, Gilles, la bourse est passée dans le rouge, j'espère qu'on passera dans le vert juste après.
01:10Donc l'objectif c'est ça, c'est de verdir les commandes de l'État, c'est de faciliter la réindustrialisation des friches industrielles, etc.
01:21Donc il y a plein de choses, mais il y a aussi la partie financement, on en parlait tout à l'heure.
01:24Justement, la partie financement, c'est de flécher l'épingle des Français vers aussi tout ce qui va encourager cette réindustrialisation de la France.
01:37Typiquement, dedans, on va mettre dans le contrat d'assurance-vie, on va mettre les articles 8, les fonds articles 8, articles 9.
01:43Donc les fonds articles 8, c'est des fonds qui ont un impact écologique fort, enfin plus ou moins fort.
01:49Et 9, c'est ceux qui ont vraiment un engagement fort d'aller investir sur ces fonds-là.
01:56Donc jusque-là, tout va bien, et globalement une partie des fonds était déjà présente dans beaucoup de contrats d'assurance-vie,
02:03donc ça permet aux assureurs de le faire, mais jusque-là tout va bien.
02:06Le problème c'est qu'il y a aussi des soucis.
02:10En quoi l'État rend les conseils en gestion de patrimoine, justement sur cette loi industrie verte que vous venez de nous expliquer, littéralement schizophrène ?
02:17Où est-ce qu'il y a des incohérences aujourd'hui ?
02:18Alors, il y a d'abord une vraie incohérence dans la loi industrie verte.
02:23Un des outils majeurs pour investir dans l'économie en France, c'est le private equity.
02:28Donc du coup, le régulateur s'est dit, on va favoriser l'investissement dans le private equity,
02:33et on va demander aux assureurs, et donc aux conseillers en gestion de patrimoine,
02:37et globalement à tous les distributeurs d'assurance, de dire,
02:40mettez du private equity dans le contrat d'assurance-vie,
02:42et vendez, ou proposez du private equity à tous les clients.
02:46Or, il faut savoir que le private equity,
02:51selon l'AMF,
02:52tout comme les actions,
02:54tout comme les SCPI, tout comme les produits structurés,
02:56et bien d'autres produits, sont des produits dits complexes.
02:59Donc qui s'adressent normalement à une clientèle qui est experte,
03:02ou moins avertie,
03:03mais en tout cas qui connaît bien le fondement de ce sujet-là.
03:05C'est des produits qui ne sont pas faciles à vendre,
03:07enfin qui ne sont pas faciles à comprendre, pardon,
03:08et qui sont souvent illiquides.
03:10Donc le régulateur se dit, on va mettre ça,
03:13et on va démocratiser cette proposition dans l'assurance-vie,
03:16on va vendre ce type de produit, ou proposer ce type de produit à tout le monde.
03:19Et c'est là où l'incohérence est assez forte,
03:21c'est de dire, c'est des produits qui ne sont pas forcément accessibles à tout le monde.
03:24Oui, c'est-à-dire qu'on veut démocratiser un truc hyper complexe,
03:28avec un peu de risque aussi quand même, voire beaucoup,
03:30et donc habituellement réserver un public à viser.
03:33Et effectivement, donc l'AMF vous demande de prendre les risques,
03:35elle vous demande de ne pas prendre au nom de leurs clients.
03:37C'est là qu'il y a une forme de situation.
03:38L'AMF dit, alors l'AMF, je pourrais le principe,
03:41compte-titre, tout ce qui est conseil en investissement financier,
03:44tout ce qui est activité compte-titre,
03:46et tout ce qui est bourse en direct pour faire court,
03:48ou tout ce qui est investissement en direct pour faire court,
03:50dit attention, ce sont des produits complexes,
03:51mais la loi Industrie Verde dit aux assureurs,
03:54donc dans l'autre statut du conseil en gestion de patrimoine,
03:57courtier en assurance, dit c'est bon, vous pouvez y aller,
03:59c'est démocratisé, on va en vendre à tout le monde.
04:01Et quelque part, le conseil en gestion de patrimoine,
04:04c'est ces deux statuts,
04:06et c'est deux choses qui sont complètement identiques pour lui,
04:09en termes de produits,
04:10mais il va l'adresser à un public averti d'un côté,
04:13et pouvoir la démocratiser de l'autre,
04:14avec tous les risques que ça encourt.
04:16Donc ce que vous dites, c'est que ce qui est autorisé en assurance
04:18est interdit en compte-titre,
04:19et qu'il y a de quoi devenir dingue aujourd'hui ?
04:21Et là où ça rend vraiment schizophrène,
04:22c'est que sur cette loi Industrie Verde,
04:24il y a la notion des mandats d'arbitrage.
04:27Je ne sais pas ce que ça vient faire dans la loi Industrie Verde,
04:30parce que je ne vois pas en quoi ça verdit l'assurance-vie,
04:32ou que ça verdit le comptier, peu importe.
04:34Oui, c'est vrai.
04:35Le mandat d'arbitrage, pour faire court,
04:38c'est un peu mon coup de gueule du moment,
04:39c'est que le mandat d'arbitrage, c'est de dire,
04:42Guillaume, vous êtes mon client, je suis votre conseiller,
04:46vous allez me dire, Guillaume,
04:47vous allez me dire, j'ai un contrat d'assurance-vie,
04:49et je veux que vous l'arbitriez à l'intérieur, à ma place.
04:52Je n'ai pas le temps de m'en occuper,
04:53bien que je sois sur BFM Business,
04:55et que je sois au courant d'à peu près tout ce qui se passe
04:56sur la planète économique,
04:58je n'ai pas le temps de m'en occuper,
04:59est-ce que je peux vous donner un mandat pour le faire ?
05:02Je suis en assurance-vie,
05:03la loi Industrie Verde me dit,
05:05OK, c'est possible.
05:07Et quel que soit le type de support,
05:08qu'il soit complexe, pas complexe,
05:10que ce soit du fonds euro ou des unités de compte classiques,
05:12j'ai le droit de le faire,
05:13la loi Industrie Verde me l'autorise.
05:15« Moi, conseiller en gestion patrimoine,
05:17je vous ai fait ouvrir aussi un compte-titres
05:19pour prendre quelques opportunités sur le marché
05:21et de manière plus rapide que sur le contrat d'assurance-vie.
05:24En revanche, vous me dites,
05:25prenez un mandat sur mon compte-titres
05:27pour arbitrer sur mon compte-titres
05:29et prendre les décisions à place,
05:30parce que vous n'avez toujours pas le temps de le faire,
05:32eh bien, je n'ai pas le droit. »
05:34Donc, l'AMF me dit,
05:35il est strictement interdit
05:37à un conseiller en investissement financier
05:38d'avoir un mandat pour le compte de son client
05:40sur un compte-titre.
05:41La loi Industrie Verde dit
05:43« Il est tout à fait possible,
05:45sans aucune restriction sur le type de support
05:47que l'on met dans le contrat d'assurance-vie,
05:49d'arbitrer pour le compte de ses clients
05:51sur un contrat d'assurance-vie. »
05:53Encore une fois, le mandat,
05:54qu'est-ce que ça vient faire dans la loi Industrie Verde ?
05:56Je ne sais pas.
05:57On connaît un peu les fondements
05:58de pourquoi c'est interdit en compte-titres
06:00et c'est autorisé en assurance-vie.
06:03C'est qu'on considère que le compte-titres,
06:04il y a plus de supports qui sont risqués, etc.
06:07Ce qui n'est plus complètement vrai aujourd'hui.
06:08c'est que mon conseiller en gestion de patrimoine
06:11et les 3000 conseillers en gestion de patrimoine
06:13en France avec lesquels je travaille
06:14deviennent schizophrènes.
06:17Ils ont le droit de faire un côté,
06:18ce qu'ils n'ont pas le droit de faire de l'autre.
06:20Philippe Pargué, très clair.
06:21Pas évident, effectivement.
06:22C'est un sujet facile.
06:23Non, non, pas facile.
06:25On espère trouver des solutions le 20 novembre.
06:27Oui, 20 novembre, dans quelques jours.
06:28Tout pour investir l'événement au pavillon d'Armenonville.
06:30Les inscriptions restent ouvertes.
06:31Norsia sera à nos côtés une nouvelle fois.
06:33Vous en êtes le directeur général.
06:34Merci à vous, Philippe.
06:35Merci, Guillaume.
06:35Tout pour investir l'événement sur BFM Business.

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