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00:00Bonjour. Les Grecs, comme on dit tout le temps, ont séparé, c'est-à-dire il y a longtemps, mais notre culture est remplie de conséquences de la façon de voir le monde des Grecs de l'époque.
00:17Ils ont séparé d'un côté le somatique, pour faire simple, on va dire le cadavre, et puis de l'autre côté le psychique. Le psychique c'est un gaz, un éther qui est à l'intérieur de la personne et qui se promène, et s'il y a un trou dans le corps et que le psychisme sort, la personne meurt.
00:41Étant diplômé en psychologie, j'ai un DESS, je suis donc un spécialiste du gaz. Ce qui est intéressant, c'est que quand on va voir un thérapeute, un psychologue, etc., un psychiatre, etc., et qu'on leur demande qu'est-ce que c'est que le psychisme,
01:00ils ont des réponses, nous avons des réponses, et ces réponses sont toujours basées sur le même principe, nous ne répondons jamais ce que c'est.
01:12Nous répondons, voilà comment ça fonctionne. Ce qui n'est pas du tout pareil. Si vous allez voir quelqu'un qui fait des neurosciences et que vous lui demandez où est le psychisme,
01:21non, c'est rien. Nous savons qu'il y a des processus qui sont conscients, c'est-à-dire qu'on le sait que c'est en train de se faire, et puis des processus qui sont
01:34ancients. C'est le terme de base. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas conscients. Il y a conscients et ancients. Ça, oui. Donc ces processus-là, nous n'y avons pas accès.
01:44Alors, Freud a inventé, je dis bien inventé, pas découvert, la notion d'inconscient. C'était une hypothèse parce qu'il fallait bien mettre un mot sur l'incient.
01:56Et puis à partir de là, sur les processus ancients. Et donc à partir de là, cette hypothèse, ce mot qui a été posé sur un truc pour dire « on ne sait pas trop »,
02:08c'est devenu quelque chose qui est positionné comme étant évident, comme existant. Et puis ensuite, en France, on a eu Lacan,
02:15qui carrément a décrit comment ça fonctionnait. Mais c'est une hypothèse. Je vous renvoie à la lecture du super article de Roustan
02:23sur l'épistémologie de la psychanalyse, dans lequel il explique que la théorie psychanalytique, et à l'époque, Roustan était psychanaliste,
02:32la théorie psychanalytique, ce sont des mythes. Mais nous en avons besoin. Nous avons besoin de mettre des mots sur les choses.
02:43Alors, en Aïno, on va mettre d'autres mots sur les choses. On va partir de « mais qu'est-ce qui se serait passé
02:51s'il n'y avait pas eu cette séparation entre psychique et somatique ? ».
02:57On a une question qui est bonne. C'est-à-dire que les neurosciences nous ont montré que lorsque nous pensons,
03:03c'est parce qu'il y a des échanges électriques dans le cerveau. Lorsque nous ressentons des émotions,
03:09c'est parce qu'il y a des échanges électriques dans le cerveau, etc. C'est-à-dire que c'est quand même
03:13drôlement somatique quand on réfléchit deux secondes. Alors du coup, qu'est-ce que ce serait que ce truc,
03:20le psychisme, si ça n'est pas justement, qu'est-ce qu'on peut mettre à la place mais qui tienne un peu la route ?
03:26Bah, encore une fois, toutes les neurosciences, alors il y a plein de choses auxquelles les neurosciences
03:33ne répondent pas. Par exemple, vous demandez à chercher en neurosciences ce que c'est que la conscience.
03:38Personne n'est d'accord. Bon, on sait qu'il y a. Mais alors ce que c'est ? Bon. En fait, il y a des principes
03:44de base. Nous savons que notre corps, il est fait pour vivre en équilibre, ce qu'on appelle le principe
03:49d'homéostasie. Bon. Et pour nous protéger, pour se protéger, le corps a développé ou l'évolution a
03:57développé dans le corps, etc. Ce qu'on appelle un système immunitaire. C'est extraordinaire le système
04:01immunitaire. C'est un truc qui est en train de fonctionner là. Et puis, quand on est malade,
04:06c'est bon signe. Ça veut dire que le système immunitaire est en train de faire son boulot. Même si
04:11c'est pas agréable, ça veut dire que le système immunitaire est en train de faire son boulot. Et le
04:16système immunitaire, il a une mémoire extraordinaire. Et le système immunitaire ne se pose pas la question
04:23de l'évolution de l'organisme. C'est-à-dire que vous êtes bébé et puis votre corps croise une
04:30bactérie qui l'agresse. Le système immunitaire va se protéger et il va mémoriser quelque chose par
04:37rapport à cette bactérie. Et si 60 ans plus tard, vous croisez la même bactérie, alors que vous n'êtes
04:44plus du tout dans le même état que quand vous aviez deux ans, et bien, le système immunitaire, il va
04:49taillot, il va réagir. Et c'est intéressant, c'est que c'est un système qui mémorise et qui protège.
04:57C'est vraiment quelque chose d'extraordinaire. C'est-à-dire qu'il y a un système qui surveille,
05:03un système qui réagit aux nouvelles agressions, un système qui veille en s'appuyant sur sa mémoire,
05:14et un qui agit. C'est-à-dire que le système immunitaire, il y a beaucoup de choses. Et si ? Et si ? Ben, ce qu'on
05:24appelle le psychisme. Et qui n'existe pas. Si ce truc-là, en fait, c'était simplement un morceau du système immunitaire.
05:34C'est-à-dire que, et si au lieu de limiter le système immunitaire à la petite réaction, enfin la petite réaction,
05:39à la réaction aux bactéries, aux cellules qui mutent, machin, etc., à tous les dysfonctionnements,
05:45on ajoutait à ça une notion de système immunitaire comportemental, un système qui nous protège.
05:50Et quand il s'active, cela déclenche des symptômes comme tout système immunitaire. Et une personne
05:55qui est angoissée, c'est que son système immunitaire est en train de travailler. Et avec tout un système
06:00de mémorisation. Oui, mais alors ce système de mémorisation, il serait où ? Il serait dans le psychisme,
06:06dans l'inconscient. Eh ben non. Eh ben non. Partout dans le corps, nous avons quelque chose qui n'a pas été
06:12beaucoup étudié, tout simplement parce que c'est le premier truc qui disparaît quand on meurt,
06:17donc ce n'est pas présent sur les cadavres, c'est ce qu'on appelle les fascias. Et les fascias,
06:21ils disparaissent donc très vite et du coup, ça n'a pas été étudié. Mais les fascias, ces dernières
06:26années, il y a beaucoup de gens qui travaillent dessus et qui se rendent compte que lorsque l'on est
06:31dans une situation stressante, alors il y a plein d'implications de cette notion de stressante,
06:38eh ben il y a une trace qui reste dans les fascias. C'est-à-dire que les fascias,
06:41normalement, c'est plein d'eau, je vais faire simple, c'est plein d'eau. Et donc, quand on vit mal quelque chose,
06:47eh ben ça, ça sèche. Et ensuite, notre cerveau va recevoir l'information qu'il y a un dysfonctionnement.
06:56Ah, voilà donc un système physique qui mémorise ce que l'on a mal vécu. Intéressant. C'est-à-dire que l'on est face
07:07à un système de mémorisation extrêmement élaboré qui existe depuis la naissance et sûrement avant.
07:16Je dis bien sûrement parce que moi j'ai trouvé des trucs chez des gens, il n'y a pas photo, c'est avant la naissance.
07:23Et simplement, le cerveau qui est un récepteur d'informations, c'est pas dans la tête que ça se passe, n'est-ce pas ?
07:30C'est partout dans le corps. Le cerveau qui est un récepteur d'informations, ben, reçoit les informations générées par les traces.
07:38C'est-à-dire dans les fascias.
07:39Donc, le fameux psychisme, en fait, c'est ce système-là de protection.
07:47On a commencé, on a fait un petit exercice, on commence. C'est quoi ce qu'on fait en aïno ?
07:52Ben, il s'agit de montrer au cerveau que la trace qui est stockée dans les fascias ne sert plus à rien, qu'il peut réhydrater les fascias.
08:02Du coup, il n'y a pas besoin d'un truc qui plane, qu'on appellerait le psychisme.
08:11Il y a un système immunitaire.
08:12Alors, ça ouvre des pistes parce que, ben, ça veut dire que lorsqu'une personne est travaillée par quelque chose,
08:19lorsqu'une personne passe une phase difficile, lorsque une personne est confrontée à des choses douloureuses dans sa vie,
08:27ben, il y a des réactions des fascias.
08:28Et du coup, le système immunitaire classique, je dirais, réagit à ça.
08:34Évidemment, puisque si les fascias sont inflammées, ben, il réagit.
08:37Si les fascias ne vont pas bien, ben, c'est pas normal.
08:39Il n'y a pas d'homéostasie.
08:40Donc, du coup, il réagit.
08:41Donc, du coup, le système immunitaire n'est plus disponible pour s'occuper d'autre chose.
08:46Et un système immunitaire, ça ne peut pas être partout en même temps.
08:50Donc, vous imaginez, la personne, c'est un exemple, la personne traverse une période difficile, on va dire, épuisante nerveusement.
08:58douloureuse, de la souffrance, etc.
09:02Je ne parle pas de souffrance physique, je parle, justement, d'angoisse, de mal-être.
09:06Donc, d'activation de tension dans les fascias.
09:11Le système immunitaire est donc mobilisé par ça.
09:14Eh ben, s'il y a, à ce moment-là, une mutation cellulaire, des petites cellules qui mutent et qui deviennent cancéreuses,
09:21ben, le système immunitaire qui, normalement, les aurait démolis, ben, il ne va pas être disponible.
09:27Et puis, on peut aller plus loin.
09:28On inverse le truc.
09:30Vous avez une transformation hormonale.
09:33Cycle féminin, ménopause, machin, etc.
09:35Problème de tri-héroïdes, médicaments qui jouent sur le système hormonal, tatatatatata.
09:41Bien.
09:41Système hormonal, système immunitaire, tout simplement, il n'y a pas à chercher.
09:45Et donc, ben, qu'est-ce qui se passe ?
09:47Vous avez une modification du système hormonal.
09:50Donc, vous avez des traces qui vont s'activer, notamment, de façon habituelle, par rapport à la notion de vulnérabilité.
10:00Donc, du coup, une pathologie qui est physiologique va entraîner des conséquences sur le moral, va entraîner de l'angoisse, va entraîner, etc.
10:10C'est-à-dire qu'à partir du moment où on arrête de séparer les choses et qu'on commence à regarder l'individu de façon globale, on commence à pouvoir aborder les choses de façon différente.
10:25Une personne est malade, ben, il faut d'abord qu'elle accepte qu'elle est malade, c'est-à-dire qu'elle arrête de lutter contre le fait d'être malade.
10:31Ensuite, elle prend des traitements.
10:32Qui dit traitement dit vulnérabilité au traitement.
10:36Et là, on retombe sur les fascias, etc.
10:38Voilà. Donc, il n'y a pas besoin de psychisme.
10:42Ça ne tient pas la route, en fait.
10:43Il y a un système immunitaire et dans cette partie, dans le système immunitaire, il y a deux parties.
10:49Il y a une partie comportementale et il y a une partie plus physiologique, mais tout ça est complètement relié.
10:55Alors, vous allez me dire, oui, mais l'énergie, la spiritualité, moi, je veux bien.
10:59Simplement, c'est sur d'autres plans que ça se passe.
11:02Alors, vous allez me dire, oui, mais il n'y a pas besoin d'aïno.
11:06Il y a des fascias thérapeutes, mais c'est très bien les fascias thérapeutes.
11:09Ce n'est pas moi qui vais dire le contraire.
11:10Ce sont des cousins.
11:12Ensuite, on a tous des petits points de désaccord, évidemment, mais ce sont des cousins.
11:17Et il y a la posture de l'aïno thérapeute qui va jouer et qui est très, très originale.
11:22Mais, encore une fois, on travaille sur la même chose, c'est-à-dire effacer les traces qu'il y a de notre histoire partout dans les fascias.
11:31Traces qui viennent perturber l'acceptation du présent tel qu'il est.
11:36Or, pour pouvoir agir sur le présent, pour pouvoir le transformer, il faut d'abord partir de comment il est.
11:42Donc, il faut le déformer le moins possible.
11:45Donc, il faut que le corps ait pu nettoyer les traces de notre histoire que nous avons partout dans nos fascias.
11:52Et la suite au prochain épisode.
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