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  • il y a 1 semaine
Pour aller mieux, il ne faut pas transformer, il ne faut pas ajouter, il faut enlever !
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Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Bonjour.
00:02En aïnothérapie, nous partons de l'idée que tout est relié,
00:08même si nous ne savons pas comment cela se fait, comment cela s'opère.
00:13Tout est en relation d'une façon ou d'une autre.
00:17Cet abord des choses est ce que l'on nomme une vision holistique.
00:22Nous avons une vision holistique de l'être humain.
00:26Par souci pédagogique, pour que les choses soient compréhensibles,
00:31soient transmissibles intellectuellement,
00:34nous présentons les éléments comme s'ils étaient séparés et autonomes.
00:38Mais ce n'est pas vrai, il n'en est rien.
00:40C'est juste une question d'échelle de vision.
00:44Jusqu'à quel point sommes-nous reliés à notre environnement,
00:49c'est-à-dire au réel dans lequel nous baignons ?
00:54Nous reviendrons sur cette notion par rapport à l'adaptation,
00:57par rapport au fait de se laisser faire.
01:01Mais pour l'instant, nous prenons les choses à la base,
01:03c'est-à-dire jusqu'à quel point sommes-nous reliés à notre environnement,
01:08au réel dans lequel nous baignons ?
01:11Sûrement, énormément, considérablement,
01:17nous n'existerions pas, nous n'existons pas sans environnement.
01:25Nous sommes donc en dépendance totale de l'environnement.
01:30Sans environnement, un être humain ça disparaît.
01:34Par contre, sans humain, l'environnement il continue son chemin.
01:38Mais notre pensée nous en éloigne, nous fait croire que nous sommes indépendants de notre environnement.
01:50Encore une fois, je ne suis pas en train de dire du mal de la pensée,
01:53je suis en train de remettre la pensée à sa juste place.
01:57Heureusement que nous pensons, sinon je ne serais pas en train de vous parler.
02:03Se polariser sur les sensations permet, en passant par notre corps,
02:10de se rapprocher de notre environnement, de se rapprocher du réel.
02:16De se rapprocher, pas d'y être complètement, pas d'y accéder complètement.
02:22Plus nous sommes présents à ce que nous ressentons dans notre corps,
02:27plus nous accédons à ce qui nous entoure.
02:31Il y a des gens qui vont dire, mais non, si on est centré sur ce qu'on ressent dans notre corps,
02:36on n'a plus accès aux informations qui arrivent de l'extérieur.
02:40Quand on regarde quelque chose, l'image, elle ne se fabrique pas à l'extérieur,
02:44elle se fabrique à l'intérieur du corps.
02:46Donc, plus on est présent à ce qu'on ressent, plus on accède au monde.
02:50La fameuse pleine conscience, c'est une très très bonne chose, c'est une très très bonne pratique.
02:59C'est une idée très simple qui est que plus on est conscient de tout ce qu'on est en train de ressentir dans notre corps
03:05pendant qu'on fait quelque chose, plus on est présent au monde.
03:09C'est-à-dire que cette notion-là que nous défendons en Eino, elle rejoint d'autres pratiques, elle rejoint d'autres points de vue,
03:17comme par exemple le Zen, mais pas que celui-là.
03:21C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'abord du monde qui explique qu'à un moment, à force de se rapprocher du réel,
03:33quelque chose de profond se transforme en nous.
03:38Alors, nous, ce n'est pas notre objectif, nous ne sommes pas... voilà, on n'est pas en train d'enseigner Zazen, pas du tout.
03:46Nous, notre objectif, c'est le bien-être. Sortir du mal-être pour être dans du bien-être. Bon, c'est déjà pas mal.
03:57Nous constatons que plus nous sommes présents à ce que nous ressentons dans notre corps, plus nous ressentons les tensions qui y sont présentes.
04:12Tensions qui font que nous ne sommes pas nous-mêmes.
04:17Je parlais de bouddhisme, là.
04:21Alors, nous nous séparons du bouddhisme, par exemple, pas que par ça, mais par la croyance que nous sommes des personnes.
04:31Il y a quelque chose, je dirais, c'est notre héritage chrétien.
04:35Mais, en même temps, la personne est en transformation permanente, jamais figée, donc insaisissable.
04:47La personne, en gros, on va dire que c'est un dynamisme qui anime la matière du corps.
04:53Ne pas confondre le cadavre et le corps vivant.
05:00Mais, dès tout petit, les tensions bloquent, entravent la personne et donnent consistance à ce qu'on appelle le personnage.
05:13Il est le résultat des tensions de notre histoire.
05:17Le personnage, lui, est figé.
05:20Nous croyons nous connaître.
05:23Je suis comme ci, je suis comme ça.
05:26Alors qu'en général, c'est notre personne que nous connaissons.
05:30Les tensions constituant le personnage apparaissent très tôt et s'accumulent, nous éloignant de qui nous sommes vraiment.
05:40Enlever les tensions, c'est donc peu à peu réduire le personnage pour devenir qui nous sommes de plus en plus.
05:50L'inothérapie est une réponse à la souffrance en permettant de réduire le plus possible le personnage.
06:03Ainsi, la personne reprend de plus en plus sa place.
06:09Alors, certaines croyances nous empêchent de saisir comment se construit le personnage.
06:15J'ai été frappé par ça dès le début.
06:17Par exemple, et c'est pas une petite croyance, la croyance que nous agissons pour être aimés, que nous avons besoin de reconnaissance, etc.
06:31Quand on examine les choses en sortant de ce postulat, on s'aperçoit que, initialement, nous agissons parce que nous aimons, nous donnons.
06:42Non, on fait pas les choses parce qu'on est intéressé, on fait les choses parce qu'on aime, à la base.
06:48Après, parce qu'on va pas bien, on peut se mettre à faire des choses parce qu'on est intéressé, mais c'est parce qu'on va pas bien, c'est du personnage.
06:54Or, la non-réception de notre façon spontanée de donner joue un grand rôle dans la construction du personnage.
07:06Le gamin, il donne spontanément et puis, ben voilà, ça existe pas des parents qui seraient disponibles en permanence.
07:12Du coup, des fois, ils reçoivent pas.
07:14Et du coup, le gamin, il y a un malentendu, il croit que c'est sa façon de donner qui est mauvaise, il croit qu'il est mauvais s'il est spontané.
07:23Et du coup, il va perdre sa spontanéité.
07:26Ne pas confondre la spontanéité avec le laisser aller.
07:35En aïnothérapie, en aïno, on essaye de...
07:41Non, c'est pas on essaye, on crée des conditions qui permettent à la spontanéité, la vraie, de revenir plus ou moins, parfois pas mal.
07:54Alors, le personnage est le résultat d'une perte de liberté et le personnage repose sur des peurs et des culpabilités.
08:05Nous croyons tous plus ou moins être monstrueux, être mauvais, etc.
08:11Nous faisons vivre le personnage au lieu de vivre notre vie.
08:16Ce personnage, avec ce décalage qui s'installe puisqu'il est figé, nous éloigne du réel.
08:23C'est un cercle vicieux.
08:25J'ai été frappé lorsque je travaillais avec des personnes qui souffraient de la maladie d'Alzheimer par le constat que ces personnes faisaient de n'avoir pas vécu leur vie.
08:35Mais une vie.
08:39Alors, ne ratons pas notre vie.
08:45Ne passons pas à côté, comme disait un maître bouddhiste, maître Wangen.
08:50Ne soyons pas négligents.
08:52Personne.
08:54Alors, peut-être les illuminés, les éveillés, etc.
08:59Mais je ne connais pas.
09:00Personne n'accède complètement au réel.
09:04En ce sens, nous sommes en permanence en trans, puisque la définition de la trans, c'est que c'est une déformation du réel.
09:12Bah, on est tout le temps en déformation du réel.
09:15Donc, cette trans, cet état de trans, si vous voulez, c'est pareil, change au cours de la journée.
09:21Tout le monde peut le vérifier.
09:22C'est-à-dire que la trans, c'est quelque chose d'instable.
09:25Ce qui est nommé hypnose, c'est une utilisation d'état de trans dans un but de transformation.
09:46J'ai en tête la réaction de François Roustan par rapport à la notion d'état de modifié de conscience.
09:51Ils émaient leur état.
09:54L'état, c'est le résultat d'une modification.
09:56Donc, état modifié, c'est idiot.
09:59Et ce n'est vraiment pas une question de conscience dont il est question.
10:03Donc, l'état modifié de conscience, pour lui, on mettait à la poubelle.
10:08J'aurais tendance à être très d'accord avec lui.
10:13Habituellement, ce qu'on appelle l'hypnose,
10:16habituellement, la trans est renforcée par le mental afin d'agir sur les processus qui sont dans le cerveau,
10:24pas dans le corps, dans le cerveau.
10:26Ça, c'est ce qu'on appelle l'hypnose ericksonienne.
10:28Elle repose sur l'idée de renforcer l'imaginaire, de passer par le mental, de renforcer le mental, les représentations du monde,
10:40donc d'éloigner encore plus la personne du réel et de créer des nouveaux circuits dans le cerveau afin de gérer les choses.
10:50C'est comme ça que ça fonctionne, pourquoi pas.
10:54A l'inverse, en aïno,
10:56une séance d'hypnose, c'est un centrage qui est fait sur les sensations, un centrage sur le corps.
11:06Et l'aïno praticien, le praticien, il s'adresse au corps du patient, il ne s'adresse pas au patient pendant la séance,
11:14et encore moins à son imaginaire.
11:16Alors là, bon, c'est-à-dire que le centrage est fait sur le corps, sur les sensations,
11:21si on prend les choses sur le cerveau reptilien, sur vraiment la base du cerveau.
11:25L'objectif, du coup, est de diminuer, d'affiner l'état de trans pour s'approcher du réel.
11:36C'est donc une hypnose complètement différente que celle auxquelles les gens ont l'habitude.
11:43Le corps du patient se sert de cet état afin d'effacer les traces qui perturbent la conduction de l'information vers le cerveau.
11:53Dans les podcasts suivants, dans les épisodes suivants, nous allons développer toutes façons de faire, etc.
12:00Et où c'est, comment ça fonctionne, etc.
12:02Mais le but du jeu, c'est ça, c'est d'effacer les traces.
12:06Il y a des traces qui perturbent, ces traces viennent du corps.
12:10Ça agit sur le cerveau, puisque le cerveau est un récepteur.
12:14Et donc, quand on demande, quand on crée les conditions, ça c'est le travail de l'agneau.
12:19Quand on crée les conditions, les bonnes conditions, le corps est ravi de pouvoir effacer ces traces qui empêchent les choses de se rapprocher du réel, tout simplement.
12:36Ça permet à la personne de prendre de plus en plus de place et au personnage d'en prendre de moins en moins.
12:43Avant de s'appeler « Vaincre peur et culpabilité », j'avais, ça c'était le choix de l'éditeur, j'avais intitulé mon premier livre « Enlevé jusqu'à soi ».
12:56Bon, et puis mon éditeur m'a dit « Mais un titre comme ça, ça ne passera pas ».
13:01Mais ce n'est pas pour rien que je l'avais appelé « Enlevé jusqu'à soi ».
13:04Et quand j'avais envoyé le manuscrit à François Roustan, c'était sous deux noms « Enlevé jusqu'à soi », ce qui lui avait bien plu.
13:11Ce n'est pas pour rien.
13:14Parce qu'il y a lieu d'enlever, d'épurer, d'installer du vide, du silence, d'installer des espaces où il n'y a rien, du coup les choses peuvent bouger.
13:27« Enlevé ».
13:33L'Aïno, c'est ça, c'est une pratique qui vise à enlever ce qui empêche la personne d'être elle-même.
13:42À bientôt !
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