00:00Puis tu observes la respiration qui est en train de se faire.
00:03En sachant qu'à chaque fois qu'une personne observe la respiration,
00:30elle s'en mêle, elle s'en occupe.
00:36On est tous pareil avec ça.
00:39Donc c'est assez intéressant d'observer comment totalement involontairement
00:46une partie de nous agit sur cette respiration.
01:00L'idée étant d'essayer de ne pas agir.
01:17Pour commencer, le plus simple, c'est l'expiration.
01:24Est-ce que je laisse l'expiration se faire à son rythme ?
01:40Ou est-ce que je la ralentis ?
01:45Est-ce que je la force, je l'accélère ?
01:49Est-ce que je ne sais pas ?
01:56Oui, très bien.
02:15Est-ce que je peux accepter que ce corps expire complètement sans moi ?
02:22Est-ce qu'à un moment, il faut quand même que je m'en occupe, que je m'en mêle ?
02:47Un moment pour être dullé ?
02:48Merci beaucoup.
02:50Et voilà, merci beaucoup.
02:51rir
03:17Est-ce qu'à la fin de l'expiration, je laisse mon corps attendre que l'inspiration vienne ?
03:42Est-ce que j'oblige mon corps à attendre, ou est-ce que très rapidement, dès que l'expiration est finie, je lance l'inspiration, ou est-ce que je ne sais pas ?
04:00Et pourquoi pas ?
04:12Merci.
04:14Merci.
04:16Merci.
04:18Merci.
04:48Merci.
04:58Est-ce que j'accueille l'inspiration, ou est-ce que je vais la chercher ?
05:06Est-ce que l'inspiration se déploie dans tout le corps, ou juste un petit tube, un petit canal, ou entre les deux ?
05:31...
05:59L'alternance, inspiration-expiration, crée des petits mouvements dans le corps, l'inspiration crée une petite extension du corps, l'expiration crée une petite contraction du corps ?
06:17...
06:23Est-ce que je peux ressentir ça ?
06:27Et si je peux le ressentir, à quel endroit ?
06:30Si le dos est en appui, est-ce que je peux ressentir le mouvement de la respiration dans le dos ?
06:48...
06:54...
06:58...
07:00...
07:02...
07:20Peut-être juste la façon où c'est possible de ressentir la cage thoracique ?
07:26...
07:32...
07:34...
07:36...
07:38...
07:40...
07:46...
07:48...
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11:21...
11:23...
11:25...
11:27...
11:29...
11:31La cage thoracique peut se réduire pour porter le poids, peut-être, juste ressentir la respiration.
11:48Ce qui est en mouvement dans la cage, ce qui se fige pour se protéger.
11:57Ce qui se fige pour protéger les autres.
12:27Et puis, prendre conscience de tout cet air autour de nous.
12:37Nous baignons dans de l'air.
12:39Et à l'inspiration.
12:57Le nez, la bouche, la peau captent un petit peu de cet air.
13:12Le font rentrer dans le corps.
13:14Et totalement en dehors de notre volonté, totalement en dehors de notre conscience.
13:29L'air est trié, analysé.
13:37Les molécules sont regroupées, séparées.
13:41Une activité intense se fait qui va permettre à une molécule qui se promenait à quelques centimètres de nous
14:03de se retrouver dans notre sang, de circuler dans notre organisme.
14:12Puis d'être elles-mêmes captées par des cellules et peut-être servir d'énergie à d'autres cellules.
14:23Et à l'expiration, quelque chose est évacué par l'ensemble du corps.
14:39Nous oublions souvent la place de la peau.
14:41L'extérieur est là, devient l'intérieur et notre intérieur devient l'extérieur.
15:11C'est toujours intéressant de laisser le corps réagir.
15:35au fait de simplement être ce lieu d'échange, ce lieu de transformation.
15:52C'est-à-dire laisser le corps être respiration.
16:00Être cette dilatation, être cette condensation.
16:05...
16:26...
16:28Et puis être simplement la vie derrière.
16:58Lâcher tout pour être simplement respirer par l'air, laisser l'air nous respirer, entrer, sortir comme si c'était lui qui menait la danse, se laisser faire.
17:28S'abandonner à cette air qui nous pénètre, le laisser venir nous bercer au plus profond de nous-mêmes.
17:45S'abandonner à ce bercement.
17:51Le laisser venir nourrir au plus profond de nous-mêmes.
18:03S'abandonner à l'air qui vient nous nourrir.
18:11Le laisser venir nettoyer tout ce qui nous encombre, toutes les molécules devenues inutiles à l'intérieur.
18:30Se laisser purifier par l'air qui est là.
18:37Juste laisser faire l'air.
18:43C'est lui qui fait, c'est lui qui décide.
19:01Ressentir comment il peut agir sur toutes les personnes, sur tous les êtres vivants en même temps.
19:12Comme de multiples cellules d'un même organisme reliées par la volonté de l'air qui vient animer chaque cellule.
19:27La nourrir.
19:29La nourrir.
19:30La bercer.
19:31La nettoyer.
19:35Un même mouvement, une même respiration.
19:42Une même façon de prendre soin de chaque cellule, de chaque être vivant.
19:56La bébé.
20:01Quelque chose qui vient nous relier les uns avec les autres.
20:09S'abandonner à l'air.
20:14Présent partout, tout autour de nous.
20:25de nous, à l'intérieur de nous, dans chacune de nos cellules, dans chaque personne, dans
20:40chaque être vivant. Le même mouvement, une forme de respiration, parfois bien sûr ça
21:03peut être dans l'eau pour certains êtres vivants, mais c'est le même mouvement, le
21:11même bercement, des vagues de respiration, quelque chose qui nous relie tous les uns
21:28aux autres, quelque chose qui vient prendre soin de nous depuis notre naissance, jusqu'à
21:53notre dernier souffle.
22:23Très en profondeur, bien au-delà de notre mémoire, il y a deux traces qui sont accolées.
22:47Il y a la trace de notre première inspiration.
23:03Voilà. Il suffit de l'évoquer, il y a la tension qui monte et c'est normal.
23:10Les alvéoles, les poumons se sont séparées, se sont arrachées les unes aux autres.
23:25Comme on dit, un bébé n'a pas mal, il est douleur. Il n'y a pas d'échelle de douleur
23:31du bébé. Nous avons cette trace, tout le monde. Nous pouvons la laisser un peu monter.
23:46Encore.
23:48Cette douleur a déclenché l'expiration pour à peu près tout le monde, à peu près.
24:05Cette expiration s'est faite dans un cri.
24:12Et là, les choses ont basculé.
24:16Pour à peu près tout le monde, l'ambiance a changé, à ce cri.
24:22Le bébé est vivant.
24:26Quelque chose s'est apaisé.
24:32Et une ambiance complètement différente a pu venir recouvrir la douleur
24:38et la faire taire, la faire disparaître, peut-être la diluer,
24:43jusqu'à ce qu'elle disparaisse et soit remplacée par un élan d'amour.
24:47Que cet amour soit accompagné de peur ou pas, cet amour était là.
24:59Alors le corps, s'il le souhaite, s'il le veut bien, peut aller chercher
25:04la trace de cet amour qui a répondu à notre souffrance.
25:10Et l'a apaisé.
25:13Voilà ça.
25:17Et donc, à vous, à l'amour,
25:20il n'y a pas mal.
25:22Deuxièm quelques deux del invariants.
25:24Et bien, le moment, quand on a bien la boule.
25:27Il n'y a pas mal.
25:29Et là, il y a une plus grande.
25:32La boule, il n'y a pas mal.
25:34Il n'y a pas mal.
25:36Il n'y a pas mal.
25:38Il n'y a pas mal.
25:41Il n'y a pas mal.
25:42Pour beaucoup, la naissance a été faite par césarienne.
26:03Ce sont des professionnels qui ont permis cette naissance.
26:12La mère dormait, ou on va dire était inconsciente, la douleur a eu lieu, bien sûr, mais pour chaque professionnel, quelle que soit la distance qu'il mette, le fait de voir cet enfant vivant, d'entendre ce cri,
26:38fait circuler quelque chose qui laisse une trace dans le corps de l'enfant.
26:45Voilà, ça.
26:50Ainsi, pour beaucoup d'entre nous, ces personnes dont nous ignorons tout, ont laissé une trace.
27:04Elles sont présentes quelque part.
27:06Même si elles sont mortes depuis longtemps, quelque chose de leur soulagement à voir ce bébé vivant, le savoir vivant,
27:20quelque chose de vraiment atavique dans elle, qui s'est réveillée, de vraiment animal, face à un petit animal.
27:32Quelque chose de ce ressenti-là est présent.
27:40Et ça, s'il veut bien, le corps peut nous installer dedans.
27:44Voilà, super.
27:53Très bien.
28:17Et s'il est d'accord, le corps peut se laisser modifier par l'émergence de cette trace, par la présence de cette trace.
28:33Voilà.
28:47Voilà, et puis par ces chemins, quelque chose ramène à la surface.
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