Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 semaines
Chaque soir, Paola Puerari vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Laure Lavalette, bonsoir. Je me prépare à être Premier ministre.
00:04On va revenir sur les mots de Jordan Bardella qui se voit déjà à Matignon dans un futur très très proche.
00:10Il était l'invité ce matin des Grandes Gueules. Écoutez.
00:12Je me prépare à devenir, et peut-être dans les prochaines semaines, Premier ministre de mon pays.
00:18Ça ne vous aura pas échappé que le risque de dissolution, il existe,
00:22et que je fais partie de ceux qui appellent le Président de la République à revenir devant les Français
00:26parce que, et vous le disiez M. Marchal il y a quelques minutes, pour construire un projet,
00:31pour apporter des réponses aux des majorités, et la situation dans laquelle nous ont plongé
00:35et Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon en s'alliant au second tour des dernières élections législatives
00:39a été mise en œuvre précisément pour m'empêcher de devenir Premier ministre
00:42et pour m'empêcher d'avoir une majorité et de mettre en œuvre les propositions
00:45sur lesquelles plus de 37% des Français ont voté lors des dernières élections législatives.
00:50Alors Jordan Bardella a l'air très très très confiant.
00:53Ça n'a pas fonctionné la dernière fois. Pourquoi est-ce que là cette fois ça serait la bonne ?
00:56Parce que je pense que les Français ont bien vu que depuis un an et demi,
00:59la date à laquelle Jordan Bardella aurait dû être Premier ministre,
01:02finalement le Front Républicain, l'alliance un peu contre nature, n'a pas fait une politique.
01:08Ça ne suffit pas d'être contre le Rassemblement National et Jordan Bardella.
01:12On a bien vu que l'Assemblée Nationale était bloquée.
01:13Vous avez bien vu qu'on est dans une impasse institutionnelle, constitutionnelle,
01:17et que les Français évidemment en payent le prix.
01:19Et vous pensez qu'une dissolution pourrait éclaircir cette répartition de la vie politique ?
01:23Oui, oui, oui, je pense. Je pense qu'effectivement, finalement, il n'y a plus que deux blocs, j'allais dire,
01:27qui sont assez sensés et cohérents dans leur programme.
01:30C'est la gauche, en tout cas la France Insoumise et le Rassemblement National.
01:34Je pense que le bloc central s'est complètement effondré.
01:36Les LR ne savent plus où ils habitent.
01:38Donc les Français ont le choix entre deux projets forts.
01:42Et c'est ça qui est bien aussi, parce qu'en démocratie, il faut qu'on ait le choix.
01:45Et en un an et demi, je pense que le quotidien des Français, c'est encore malheureusement dégradé.
01:51On est encore plus en insécurité, il y a encore plus d'immigration.
01:54Les gens ont encore moins de pouvoir d'achat.
01:57Et si vous voulez, je suis vraiment certaine qu'au soir du deuxième tour des élections législatives,
02:02malgré ces alliances contre nature, les Français voulaient toujours moins d'immigration,
02:06plus de sécurité, plus de pouvoir d'achat.
02:07Les aspirations profondes des Français n'ont pas changé.
02:10On les a baïonnés pendant un an et demi.
02:12Je pense que là, ils ont envie de trouver la parole.
02:14On les a baïonnés quand même.
02:17Vous reprenez ce mot, on les a baïonnés.
02:19Oui, en tout cas, on a empêché ces aspirations très profondes.
02:22Parce que les Français, finalement, ont voté eux-mêmes.
02:24Ils n'avaient pas écouté les consignes.
02:26On ne les a pas baïonnés.
02:27Et je pense même de bonne foi, certains encore de bonne foi.
02:31Je veux dire, il y a eu une campagne un peu de désinformation.
02:36Vous trouvez qu'ils ont mal voté les Français ?
02:37Non, je pense que certains ont été un peu influencés.
02:40Oui, oui, je pense.
02:42Mais il y a autre chose.
02:43Il y a aussi le fait que ça se joue dans les triangulaires.
02:46C'est vrai que lorsqu'il y a une triangulaire et qu'un candidat se retire,
02:50non pas ça fausse l'élection, parce que l'élection reste valide,
02:54mais ça change totalement la donne.
02:56C'est-à-dire que là, pour le coup, les électeurs qui allaient voter pour l'un
02:58se reportent tous vers l'autre.
03:00Donc, c'est vrai que ça change quand même la composition.
03:02Normalement, à mon sens, une triangulaire, c'est une triangulaire.
03:05Il ne devrait pas y avoir de désistement.
03:07Il y a au moins une centaine de députés,
03:09il y a plus d'une centaine de députés qui ont été élus sur des triangulaires.
03:13La moitié des LR, par exemple, ont été élus parce qu'il y a eu des désistements
03:18et des accords faits avec le Bloc central.
03:20Et pratiquement aussi la moitié des députés LF qui ont été élus
03:23parce qu'il y a eu des accords avec le Bloc central.
03:24Et on voit bien que ça ne fait pas une politique.
03:26J'ai bien compris l'explication de votre cohérence sur la politique, sur les mesures.
03:32Comment expliquez-vous que depuis 24 heures ou 48 heures,
03:36le RN est voté avec LFI pour la mesure fiscale la plus aberrante,
03:42la plus épouvantable, la vraie connerie, comme dit Xavier Bertrand,
03:45qui consiste à sortir une taxe...
03:47– Xavier Bertrand l'a dit, c'est un truc de dingue.
03:52– Il l'a dit, il l'a dit.
03:53– Oui, enfin, Xavier Bertrand s'est volé, pour moi, c'est la crédibilité absolument zéro.
03:57C'est plutôt une bonne nouvelle, d'ailleurs, que Xavier Bertrand l'ait dit ça.
04:00– La taxe en question, c'est une taxe qui est appliquée sur les grands groupes industriels
04:04et sur les GAFAM. Vous arrivez à doubler la taxe sur les GAFAM.
04:09C'est la mesure la plus aberrante parce que, un, elle ne sera jamais appliquée
04:13parce qu'elle va devenir illégale, elle va à l'encontre de tous les traités internationaux
04:17et, deux, si elle est appliquée, elle met à bas le système économique français.
04:21– Ce qui est assez intéressant parce que, vous voyez, le budget,
04:24c'est effectivement la traduction comptable de choix politiques.
04:26Et on voit bien ce soir que vous et moi n'aurions pas eu les mêmes choix politiques.
04:31Effectivement, nous, on pense que ces GAFAM doivent payer les mêmes impôts
04:35que les entreprises qui sont en France et la concurrence serait, j'allais dire,
04:40complètement faussée.
04:41– Donc vous allez vous battre pour ça ? Vous allez continuer de vous battre pour ça ?
04:44– Je vais vous dire, en fait, ce qu'il faut, c'est qu'on trouve de l'argent.
04:46Vous avez bien vu qu'on avait quand même un difficile qui était absolument terrible.
04:48– Il y en a beaucoup dans les dépenses publiques.
04:50– Il y en a beaucoup dans la dépense publique, bien évidemment,
04:52mais ça ne paraît pas aberrant, plutôt que de faire les poches des Français,
04:54d'aller chercher l'argent des grandes entreprises étrangères,
04:57type McKinsey, McDonald's, qu'elles payent les mêmes,
05:00toutes ces entreprises américaines, les GAFAM,
05:03qu'elles payent les mêmes taxes, qu'elles soient soumises exactement…
05:06– On ne pensait pas qu'au contraire, elles vont avoir tendance à partir hors de France ?
05:09– C'est ça, je pense que c'est plutôt la taxe d'Ukman, voyez-vous,
05:11qui allait faire partir les entreprises…
05:13– Mais bien sûr, mais ces entreprises-là…
05:14– C'est le même principe ?
05:15– Pardon, elles vont répercuter la taxe sur le consommateur ?
05:18– Non, mais la différence, c'est que ce sont des entreprises
05:20qui ne sont pas françaises, alors que les autres sont des entreprises
05:23de notre souveraineté.
05:24Et effectivement, c'est une façon de récupérer 8 milliards, mais ça…
05:27– Non, non, 26 milliards.
05:29– Non, sur 26 milliards, on arrive…
05:30– Pardonnez-moi, 26 milliards.
05:32– Bah tant mieux, bah écoutez…
05:34– Madame, on a l'impression parfois, c'est en « on » dans lequel je m'inclus,
05:41que finalement, l'ERN en matière d'économie pratique-le en même temps, je m'explique.
05:46Parfois, vous êtes libéraux, parfois vous êtes étatiste,
05:50parfois vous n'êtes ni de droite ni de gauche, parfois de droite,
05:54et ce même en même temps qui, à un moment, a duré, par exemple,
05:57sur la question de l'Union européenne, on sort, on ne sort pas, etc.,
06:01on a cette impression-là, ce qui peut se comprendre d'un point de vue stratégique,
06:06que vous ne voulez pas à la fois perdre l'électorat du nord de la France,
06:11électorat ouvrier, salarié, et que vous ne voulez pas non plus faire peur
06:15à l'électorat peut-être plus au sud, ou du moins au patronat.
06:19Et donc, vous pratiquez cette espèce d'en même temps,
06:22mais on a du mal à percevoir, si vous êtes plutôt étatiste, plutôt libéraux.
06:26– Mais encore une fois…
06:27– Ce qui ne sont pas des gros mots dans ma bouche.
06:28– Non, non, et qui, à mon avis, ne sont pas complètement incompatibles.
06:31Vous avez raison, quand on a envie de privatiser l'audiovisuel public,
06:34c'est plutôt une mesure de droite, quand on veut nationaliser les autoroutes,
06:37c'est plutôt une mesure de gauche, pourrait-on dire.
06:39Donc, effectivement, l'économie, ce n'est pas des tranches de saucisson,
06:42ce n'est pas une idée ou une autre.
06:45On a des fondamentaux, on veut faire baisser les impôts de production,
06:49c'est comme ça qu'on veut mettre fin à la contribution foncière des entreprises.
06:52Ça fait baisser de 20%, il reste la CVAE et la C3S,
06:55mais c'est une façon de donner de l'air, évidemment, aux entreprises.
06:58On préfère, et vous avez vu, on a une victoire cet après-midi,
07:01puisqu'on va taxer la spéculation,
07:04on préfère évidemment un impôt sur la fortune financière
07:07plutôt qu'un impôt sur la fortune immobilière.
07:08La fortune financière, ce sont des actions.
07:13Vous allez donc taper dans l'outil de production ?
07:15Si j'ai deux minutes pour en parler, c'est très bien.
07:18Notre impôt sur la fortune financière, figurez-vous,
07:20elle exonère déjà la...
07:22Vous sortez les actions.
07:23Je vais terminer, si vous voulez bien.
07:25Je sors déjà la résidence principale ou la résidence unique,
07:28parce qu'on pense qu'effectivement, on a envie de transmettre
07:30et de faire un peu de propriétaires.
07:32On exonère les biens professionnels
07:34et on exonère 75% des parts que vous pouvez avoir
07:37dans une TPE-PM ou une entreprise de...
07:39Mais si, il reste exactement...
07:41Si vous avez un peu plus d'1,3 million d'actions
07:44dans les actions du CAC 40,
07:45à ce moment-là, vous pourrez vous être soumis
07:47à notre impôt sur la fortune financière.
07:49Ça ramène 3 milliards, ça nous permet de faire baisser
07:51les impôts sur les classes moyennes,
07:52puisque c'est ce qui va financer le deuxième enfant
07:55qui sera une part fiscale pleine.
07:56Pour revenir sur ce que Rachel Binaz disait...
07:58On n'a pas à avoir les mêmes, sauf que nous, c'est le nôtre.
08:00Pour Rachel, c'est-à-dire ce en même temps
08:03qui était très bien expliqué par Rachel.
08:06Est-ce qu'il n'est pas incarné par le couple
08:08Jordan-Bardella, finalement, et Marine Le Pen ?
08:11Victor Hérault, est-ce que là, il n'y a pas un genre
08:12d'en même temps entre l'électorat du Nord de la France
08:15et celui qui vise un peu plus les pays du Sud,
08:18un peu plus libéraux ?
08:18Ce n'est pas un en même temps.
08:20C'est-à-dire que là, il y a vraiment deux visions.
08:22D'ailleurs, Marine Le Pen le répète en disant
08:24ne mettez pas en scène une rupture dans le couple.
08:26En réalité, nous sommes assez complémentaires.
08:28Mais c'est vrai que lorsqu'on lit l'interview
08:30de Jordan-Bardella dans Le Parisien hier,
08:32il me semble, où il dit...
08:34Il prend, pour exemple, Nicolas Sarkozy en disant
08:36le dernier à avoir fait gagner la droite,
08:38c'est Nicolas Sarkozy, en faisant l'alliance
08:39de la bourgeoisie patriote
08:41et l'alliance des classes populaires de droite.
08:44Et il dit, comme j'aimerais le faire moi.
08:47Jordan-Bardella, donc si Marine Le Pen
08:48était écartée pour la présidentielle,
08:50opterait pour cette stratégie-là.
08:51Or, ce n'est pas, effectivement, aujourd'hui,
08:53la stratégie de Marine Le Pen,
08:54qui, elle, m'insiste,
08:55elle a encore dit cet après-midi
08:56face aux journalistes de l'Assemblée,
08:59en disant, je ne suis ni de droite, ni de gauche.
09:02Est-ce qu'il y a réellement une entente
09:04sur cette question-là ?
09:05Ou est-ce qu'il y a une friction
09:06au sein du parti sur la ligne à suivre ?
09:08Et avant de vous demander s'il y a une entente,
09:09je vous propose d'écouter peut-être
09:11la mésentente, ou en tout cas,
09:12pas la mésentente, mais en tout cas,
09:13le besoin d'éclaircir
09:15tout votre présence ce soir.
09:16Écoutez.
09:18J'ai dit aux électeurs de Zemmour,
09:19vous êtes des patriotes sincères,
09:21travaillons ensemble,
09:22venez travailler à nos côtés.
09:24J'ai dit aux électeurs des Républicains,
09:26encore récemment,
09:27il y a des patriotes sincères au LR,
09:29venez travailler à nos côtés.
09:30Et donc, je suis dans une démarche
09:31de rassemblement,
09:32parce que je pense que pour gagner,
09:34il faut s'unir, il faut s'allier
09:35et il faut se rassembler.
09:36Je ne suis pas pour l'union des droites,
09:38je ne suis pas pour sauver la droite,
09:40moi je suis là pour sauver la France.
09:42S'adresser exclusivement à une droite
09:46qui par ailleurs est de plus en plus faible,
09:49ne m'apparaît ni être une bonne chose
09:51pour le pays,
09:52ni susceptible de créer les conditions
09:54de l'union nationale
09:56pour laquelle je plaide.
10:00Bon, là c'est limpide l'heure la valette.
10:02Je suis pour le rassemblement,
10:03je ne suis pas pour l'union des droites.
10:04Et vous ?
10:05En fait, ce que j'aime au rassemblement national,
10:06c'est le slogan que nous avions
10:10pour les dernières présidentielles
10:11quand Marine Le Pen disait
10:12« Je veux rendre aux Français
10:13leur argent et leur pays ».
10:15Et effectivement,
10:16je trouve que ça englobe
10:18cette union des droites
10:19et ça va même plus loin.
10:20Un des premiers slogans que nous avions,
10:22c'était de Montebourg à Zemmour.
10:24C'était ça, ça veut dire que
10:25Montebourg, c'était le souverainisme aussi de gauche.
10:27J'ai des collègues au Parti Socialiste
10:29qui sont souverainistes.
10:30Je pense à Philippe Brun, par exemple.
10:32Je veux dire, on est d'accord
10:33sur justement ce souverainisme,
10:36cette industrie qu'il faut évidemment sauver,
10:39sortir de ce chaos dans lequel nous sommes.
10:41Et à côté de ça,
10:41il faut évidemment aussi
10:42arriver à rassembler tous les patriotes
10:46pour gagner une élection présidentielle.
10:48Il faut faire 50% et une voix.
10:49Ce n'est pas rien.
10:50Et effectivement,
10:51je pense que l'union des droites
10:52stricto sensu,
10:53c'est un peu petit bras
10:54et qu'il faut aller chercher
10:55encore plus loin
10:56sur l'échiquier politique.
10:58Mais je vais vous dire,
10:58moi j'habite tout le monde.
10:59Donc là, ce soir,
10:59vous tendez la main à Reconquête ?
11:01Mais on tient,
11:02a priori,
11:02Jordan Bardella l'a fait ce matin.
11:04Donc voilà.
11:05Mais vous savez,
11:05moi je vais vous dire...
11:06A quelle partie ?
11:06Jusqu'où vous allez pour l'union des droits ?
11:08Moi, j'ai été élue en 2024,
11:11donc après la dissolution.
11:12Mon suppléant était LR.
11:14C'est-à-dire que je l'avais battu,
11:16largement battu d'ailleurs,
11:17en 2022.
11:18On s'est bien entendu,
11:20on a continué à se voir.
11:21On a vu qu'on avait
11:21beaucoup de choses
11:22dont nous étions proches.
11:25Au moment de la dissolution,
11:26dimanche,
11:26je pris mon téléphone,
11:27j'ai dit,
11:27on part ensemble.
11:28Alors qu'Éric Ciotti
11:29n'avait pas encore créé l'UDR.
11:32Parce qu'effectivement,
11:33chez moi,
11:33il y a une très grande porosité
11:35entre l'électorat LR Reconquête
11:37et du Rassemblement National.
11:38Et vous avez raison.
11:39Dans la France,
11:40je pense qu'il y a plusieurs identités.
11:42Je ne pense pas
11:43qu'on vote le Rassemblement National
11:45exactement pour les mêmes choses
11:46qu'on habite à Arras
11:47ou qu'on habite à Toulon.
11:48Ça, vous avez raison.
11:49Mais c'est aussi ça
11:50qui fait la beauté,
11:50j'allais dire,
11:51moi, je trouve,
11:52de ce mouvement
11:52dans lequel j'appartiens,
11:54de cette famille politique.
11:55C'est vraiment de rassembler
11:56l'entièreté des Français.
11:57Alors, c'est une gageure,
11:58certes,
11:59mais je trouve que c'est très beau.
11:59Dans ce cas-là,
12:00Madame Laval,
12:00c'est très clair,
12:02de Montebourg à Zemmour,
12:03pour reprendre vos mots,
12:04comment expliquez-vous
12:05alors que quelqu'un
12:07comme Marion Maréchal,
12:08qui pourrait faire partie
12:11de ce Montebourg jusqu'à Zemmour,
12:14n'ait pas obtenu
12:15de la part,
12:16notamment de Jordan Bardella,
12:17la possibilité
12:18d'une municipalité,
12:19de se présenter
12:20à des municipalités.
12:21C'est-à-dire qu'on tend la main,
12:23mais c'est jeté,
12:24moi non plus.
12:24En tout cas,
12:25on a dans notre groupe
12:25des députés
12:27issus d'identité
12:28et liberté.
12:30Donc, on en a trois,
12:31ils sont à côté de nous
12:32et ça se passe très bien.
12:33Enfin, je veux dire,
12:34on n'a pas de problème
12:36de ce côté-là,
12:36d'autant plus qu'une présidentielle,
12:38c'est encore autre chose.
12:39C'est la rencontre
12:39d'une personnalité
12:40avec le peuple français.
12:41Vous voyez,
12:41donc, il faut rassembler,
12:43bien évidemment,
12:44mais encore une fois,
12:45c'est une complémentarité,
12:46mais je pense
12:46qu'on ne peut pas
12:47se limiter à ça.
12:49Moi, je pense
12:49qu'il y a le problème
12:49civilisationnel,
12:50on est tous d'accord
12:51sur la sécurité,
12:52sur l'immigration,
12:53sur l'identité
12:54de notre pays,
12:54mais il y a aussi
12:55peut-être cette ligne
12:58de crête
12:58que certains à droite
12:59vont trouver.
12:59Alors, est-ce que
13:00Marion Maréchal-Le Pen,
13:01par exemple,
13:02pourrait être une menace
13:04pour Marion Le Pen
13:04puisque, effectivement,
13:05c'est elle qu'on entend
13:06surnommer la Georgia Meloni
13:09à la française.
13:10Effectivement,
13:10elle se met en tout cas
13:11dans les pas de Georgia Meloni.
13:12Je crois même
13:13que Georgia Meloni
13:13intervenait
13:14à son dernier meeting,
13:16Paolo.
13:16Oui, tout à fait,
13:17tout à fait.
13:17Georgia Meloni,
13:18la première ministre italienne
13:20a envoyé un vidéomessage
13:22de soutien à Marion Maréchal
13:24et en revanche,
13:25je voudrais même
13:26avoir confirmation
13:27en ayant la chance
13:27de vous avoir ici
13:28quels sont les rapports
13:30entre le Rassemblement national
13:32et Georgia Meloni
13:34dont vous partagez
13:35et c'est incroyable
13:36le même logo
13:37parce que les deux parties
13:39en Italie,
13:40Fratelli d'Italia
13:41et en France,
13:42le Rassemblement national
13:43partagent cette flamme
13:45tricolore
13:46qui, je le rappelle,
13:47et ça c'est une autre question
13:47qu'on pose toujours
13:48à Georgia Meloni en Italie
13:49mais qu'on posera peut-être
13:51aussi au Rassemblement national,
13:53cette flamme
13:53dans l'idée
13:54des concepteurs
13:55néofascistes
13:57dans l'après-guerre
13:58était celle
13:58de la persistance
13:59éternelle
14:00des idées
14:01de Benito Mussolini
14:02qui devait continuer
14:03à brûler dans cette flamme.
14:05Après,
14:06ça serait intéressant
14:07de savoir
14:07si vous connaissez
14:08la signification
14:09de ce logo
14:11que vous portez.
14:11les choses ont beaucoup changé.
14:12Voilà, je sais qu'il y a
14:14toute une œuvre
14:14de diabolisation.
14:16En Italie,
14:17on se demande...
14:17Moi, je suis née en 1976
14:18donc autant vous dire
14:19que l'Unique Mussolini
14:20ça paraît très loin.
14:22on se demande si l'œuvre
14:23de diabolisation,
14:24au moins pour Meloni,
14:25ne devrait pas se conclure
14:27avec l'élimination
14:28de cette flamme
14:29et peut-être même
14:30en France, je sais.
14:31Je vais répondre
14:31assez facilement
14:32à votre question.
14:32Vous savez que notre allié
14:33c'était Matteo Salvini
14:35avant même,
14:35j'allais dire,
14:37que Meloni arrive.
14:38Et c'est vrai que
14:38par fidélité aussi
14:40parce que c'est une valeur
14:41qui compte chez nous,
14:43on est resté fidèles
14:44à Matteo Salvini
14:45qui a aussi fait ses preuves.
14:47Je vous rappelle quand même
14:47quand il a été...
14:49Chez vous,
14:50c'est très compliqué
14:51mais il a quand même été...
14:53Normal,
14:53démocratie parlementaire.
14:55Oui, oui, oui.
14:55Avec des coalitions
14:57très simples.
14:58Et donc en fait,
15:00très simple,
15:01oui.
15:02Dans le reste de l'Europe,
15:04c'est faire des compromis
15:05c'est assez visuel.
15:06La réponse,
15:06j'allais dire,
15:07c'était la fidélité
15:08que nous avions
15:08à notre premier allié
15:09depuis très longtemps
15:10qui était Matteo Salvini.
15:12Après, bien sûr
15:13que Meloni,
15:14elle fait un travail formidable.
15:15Elle a réussi
15:15à recentrer l'Italie
15:17au milieu du game quand même.
15:18Mais en faisant
15:19des pondeurs aux entreprises,
15:21en faisant des pondeurs aux entreprises,
15:22est-ce que Georgia Meloni
15:23aurait voté
15:24avec la France Insoumise
15:25cette taxe sur les multinationales
15:26et les GAFAM ?
15:27Je ne sais pas
15:27et je profite
15:29de Mme Lavette,
15:29elle est là
15:30parce que Meloni,
15:31aujourd'hui,
15:31elle jouit
15:32de très bonnes presses
15:33et de résultats aussi
15:34très importants
15:35même parce qu'elle a eu
15:35l'intelligence
15:37de garder une forme
15:37de continuité
15:38avec les gouvernements
15:39précédents
15:40et en particulier
15:41celui de Mario Draghi.
15:42Et si aujourd'hui,
15:43l'Italie se porte
15:44assez bien
15:45d'un point de vue économique,
15:46Mieux que nous ?
15:47Oui,
15:48un petit peu mieux.
15:48Un petit peu mieux que nous,
15:49bien sûr.
15:50Mais c'est grâce
15:51à cette manne extraordinaire
15:52qui nous est arrivée
15:54de l'Europe.
15:55C'est le plan de relance européen
15:56qui a été adopté
15:58en 2020
15:59en pleine pandémie
16:00pour la première fois.
16:02Les 27,
16:03et grâce aussi
16:04à Emmanuel Macron,
16:05ont introduit
16:06une forme
16:06de mutualisation
16:07de la dette
16:08au niveau européen.
16:10c'était inédit
16:11et l'Italie
16:12a été le premier bénéficiaire
16:13et aujourd'hui,
16:14tout le monde,
16:15y compris Mario Draghi,
16:17s'accorde pour dire
16:18que ce principe
16:19de fraternité européenne,
16:20de mutualisation
16:21peut nous aider tous
16:23pour affronter ensemble
16:25les défis du futur.
16:26Ça peut être la défense,
16:27ça peut être l'écologie,
16:29ça peut être plein de choses.
16:30Alors, je me demande
16:30la grande question
16:31que tout le monde
16:32se pose aujourd'hui
16:33en Italie
16:33et je vous le demande à vous
16:34parce que j'ai cette chance
16:35de vous avoir en face.
16:37Si un jour,
16:38Marine Le Pen
16:38ou Jordan Bela
16:40devrait arriver au pouvoir,
16:41est-ce qu'ils seraient favorables
16:43à poursuivre
16:45dans cette voie
16:46sur ce principe
16:47de mutualisation
16:48de nos forces,
16:49de notre dette
16:50et au niveau européen ?
16:52Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:53Typiquement,
16:53sur la défense,
16:54la réponse est non,
16:55par exemple,
16:55si vous voulez savoir.
16:56Non, on a la chance
16:57en France d'avoir
16:58l'arme nucléaire,
16:59par exemple,
17:00et c'est un trésor
17:02qu'on doit
17:04au général de Gaulle.
17:05Enfin, bien sûr que non,
17:06nous ne partageons pas
17:07et on est très attachés
17:08à cette souveraineté.
17:09Mais pour en revenir,
17:09à ce que vous disiez
17:10sur les résultats
17:11de Mélonie,
17:12quand Mélonie est arrivée
17:13en Italie,
17:14le pays était dans
17:15une situation
17:15qui était encore plus critique,
17:17carrément au bord
17:17de la faillite.
17:18Et effectivement,
17:19sans l'Europe,
17:20elle ne pouvait rien faire.
17:21Nous, il y a encore
17:22peu de temps
17:22et encore maintenant,
17:23je pense qu'on peut encore
17:24sauver l'immeuble.
17:25Je veux dire,
17:25vous savez,
17:26on est contributeurs nets
17:27à l'Union européenne.
17:28Nous aussi.
17:28Oui, enfin, nous,
17:29beaucoup quand même.
17:31Allez voir les chiffres,
17:32Mme Lavalette,
17:32je suis désolé.
17:33On ne peut pas dire...
17:35Mais ça peut être une idée
17:37de vouloir partager
17:39et donner encore plus
17:40aux pays qui sont en difficulté.
17:41Nous, on trouve qu'on est
17:42suffisamment en difficulté.
17:43On voudrait s'occuper déjà
17:44des Français
17:44et du coup,
17:45faire baisser
17:45cette contribution nette.
17:47Ça fait partie d'ailleurs
17:48des sources d'économie,
17:49à peu près 5 milliards
17:50que nous voulons faire.
17:51Mais encore une fois,
17:52pour revenir,
17:53on pense que l'Europe
17:53est intéressante
17:54pour des projets de coopération
17:55comme elle l'a toujours été.
17:57Mais non,
17:58il y a certains sujets
17:59sur lesquels on voudrait reprendre,
18:00typiquement comme l'immigration
18:01avec des hop-out par exemple,
18:03comme l'ont fait
18:04des pays nordiques,
18:06reprendre en main
18:07notre politique migratoire.
18:08Alors, l'immigration,
18:09on va en parler dans un instant
18:11puisqu'on va aborder
18:12cette question du référendum
18:13sur l'immigration.
18:14Mais d'abord,
18:15un mot sur la déclaration
18:16fracassante du jour,
18:18on peut le dire,
18:18signé par Bruno Retailleau,
18:21ex-ministre de l'Intérieur,
18:22qui, pour la première fois,
18:23ouvre la porte
18:25à une possible démission
18:26d'Emmanuel Macron.
18:28Un retourne aux urnes,
18:29je pense qu'on y viendra
18:31d'une façon ou d'une autre.
18:32Il y a trois façons de le faire.
18:34La démission du président de la République,
18:35ça lui appartient.
18:36La dissolution.
18:37On va peut-être envoyer
18:37les points par points.
18:38La démission,
18:39vous la souhaitez ou pas aujourd'hui ?
18:40Je n'ai jamais dit
18:41que je la souhaitais.
18:43C'est au président
18:43de prendre cette décision.
18:44Vous souhaitez qu'il prenne
18:45cette décision ?
18:46Bien sûr,
18:46le général de Gaulle l'avait fait.
18:48Le général de Gaulle l'avait fait,
18:49mais ce n'est pas à moi
18:50de le demander
18:50parce que ça va fragiliser
18:51la fonction présidentielle.
18:53Est-ce que plus qu'une dissolution,
18:55alors la valette,
18:56ce n'est pas la démission
18:57d'Emmanuel Macron
18:57qui pourrait effectivement
18:58obtenir ce choc
19:00de clarification pour le pays ?
19:02Peut-être,
19:03mais encore une fois,
19:03la démission,
19:04elle est vraiment dans les mains
19:05uniquement du président de la République.
19:07Vous l'appelez de vos vœux
19:07dans l'Assemblée nationale ?
19:07Non, mais je l'appelle de mes vœux.
19:08Comme la moitié des Français,
19:10enfin comme trois quarts des Français,
19:11évidemment,
19:11je préférerais qu'Emmanuel Macron
19:12s'en aille.
19:13Je pense qu'il a fait suffisamment
19:14de mal en huit ans.
19:15Je vous rappelle
19:15qu'il a fait 1 200 milliards de dettes
19:18tout seul en huit ans.
19:20C'est autant de dettes
19:20qu'entre la fin de la Seconde Guerre mondiale
19:22et les années 2000.
19:22Rendez-vous compte,
19:23c'est colossal.
19:24Et ils viennent encore
19:24nous donner des leçons d'économie.
19:26C'est absolument,
19:27complètement indécent.
19:28Il est rentré
19:29plus de 500 000 immigrés légaux
19:30par an depuis huit ans.
19:32Enfin, c'est du jamais vu.
19:33Donc oui, évidemment,
19:34que je voudrais qu'il s'en aille.
19:35Néanmoins, voilà,
19:36on ne peut pas le forcer.
19:38Moi, je pense que,
19:39encore une fois,
19:39la Constitution permet
19:40trois façons de sortir de crise.
19:42Le référendum, là,
19:42je pense que ça n'aurait pas de sens.
19:44La démission,
19:45c'est dans les mains
19:46du président de la République.
19:49Mais souvenez-vous,
19:50il l'avait dit,
19:50il y avait cette vidéo
19:51qui tournait pas mal
19:52où il disait qu'effectivement,
19:52le jour où il s'en tirait,
19:53il trouverait aberrant
19:54qu'un président reste,
19:55si vraiment il y avait
19:56une telle dichotomie
19:57entre son peuple et lui,
19:58je pense que là,
19:59on y est.
19:59Il faut lui dire qu'on y est.
20:00Bien sûr qu'on y est.
20:02Mais je pense que, voilà,
20:03je pense que la dissolution
20:04est sûrement la façon
20:05peut-être la plus facile
20:06de revenir au peuple
20:08qui est la Cour suprême
20:10dans nos institutions.
20:12Mais je me demande même
20:13pourquoi tous mes collègues
20:14ont si peur d'aller aux urnes.
20:16Je ne comprends pas.
20:17Tout à l'heure,
20:17M. Wauquiez a fait
20:18une déclaration grandiloquente
20:19justement en parlant.
20:21Il n'était plus du tout
20:22sur cette ligne
20:22de saignée fiscale.
20:23Enfin, mais je veux dire,
20:25il n'avait qu'à faire en sorte
20:27qu'on puisse voter
20:28cette dissolution.
20:29Je veux dire, je ne comprends pas
20:31si vous voulez
20:31le manque de cohérence
20:33de mes collègues députés
20:35à moins qu'ils aient juste
20:37la trouille d'en revenir aux urnes.
20:38Effectivement, c'est sûr
20:39que si on ne pense pas
20:40qu'ils essayent d'empêcher
20:42une instabilité financière
20:43pour le pays
20:43qui coûterait énormément d'argent.
20:44Non, non, non.
20:45Je pense qu'ils ont très peur
20:46de perdre leur poste.
20:48Alors, si jamais vous arrivez
20:49au pouvoir,
20:50une des premières mesures
20:51que Marine Le Pen
20:52veut mettre en place
20:52c'est donc un référendum
20:53sur l'immigration.
20:54C'était déjà dans son programme
20:56présidentiel de 2022
20:57pour redonner la parole
21:00au peuple.
21:02Alors, certains y voient
21:02un objectif plus sournois.
21:04C'est le cas du sénateur
21:05socialiste Éric Quérouche
21:07qui a peur, en fait,
21:08que vous modifiez
21:09complètement le système politique
21:11en bougeant la Constitution
21:13pour autoriser plus de référendums.
21:15Nous sommes en ligne
21:15avec Éric Quérouche,
21:17sénateur socialiste.
21:18Vous êtes l'auteur
21:19d'une proposition de loi
21:20qui vise à protéger
21:21la Constitution.
21:22Clairement, vous avez prononcé,
21:24vous avez dit
21:25que vous voulez empêcher
21:26Marine Le Pen
21:27et Jordan Bardella
21:27d'instaurer un régime autoritaire.
21:30Est-ce que vous pouvez nous dire
21:31quelles sont vos peurs ?
21:34Alors, Marine Le Pen
21:35et Jordan Bardella aussi.
21:37Parce qu'en fait,
21:39cette proposition de loi
21:40concerne tout le monde.
21:43Moi, je vais le dire
21:43très simplement.
21:44Je suis un sénateur socialiste
21:45et donc, forcément,
21:47je suis un adversaire
21:48du Rassemblement national.
21:49et j'imagine
21:51que Mme La Vallette
21:52est aussi un adversaire
21:54du Parti socialiste.
21:55Donc, au moins,
21:55les choses sont claires.
21:56Ceci étant,
21:57s'il devait advenir
21:58que le Rassemblement national,
22:01de manière normale,
22:03accède au pouvoir,
22:05par exemple,
22:06en obtenant une majorité,
22:08il pourrait tout à fait
22:10mettre en place
22:11son programme électoral
22:12comme l'ont fait
22:13les autres gouvernements
22:15avant lui.
22:16Et je vais même aller plus loin.
22:17Il y aurait une possibilité,
22:19pour le Rassemblement national,
22:21de transformer la Constitution
22:23puisqu'il y a un article
22:25qui est fait dans la Constitution
22:26pour changer les règles du jeu
22:29qui sont les règles constitutionnelles.
22:32Et donc,
22:33la seule question,
22:33la seule question,
22:34c'est pourquoi utiliser un article
22:35qui n'est pas fait pour ça ?
22:36Éric Quirouge,
22:37est-ce que vous pouvez nous dire
22:38très concrètement
22:39le scénario du pire
22:41que vous envisagez
22:42pour qu'on se rende compte
22:43très concrètement
22:43ce que ça pourrait donner
22:44pour la vie des Français ?
22:46Moi, je vous dis,
22:47il y a une façon
22:48de transformer la Constitution
22:49si on utilise
22:51comme veut le faire Marine Le Pen
22:52mais comme pourrait vouloir
22:54le faire d'autres
22:54l'article 11,
22:56qu'est-ce que ça change ?
22:57Ça change d'abord
22:58qu'il ne s'agit pas du tout
22:59uniquement d'un référendum
23:01sur l'immigration.
23:02Ce n'est pas de ça qu'on parle.
23:03On parle d'une transformation
23:05de la Constitution.
23:06Et je vais vous donner
23:07simplement deux chiffres.
23:08Notre Constitution
23:09comprend 108 articles.
23:12Et donc,
23:13dans le projet porté
23:13par le Rassemblement national,
23:15il y a 15 articles
23:17de transformer
23:18et 7 articles
23:19d'ajouter.
23:20Donc,
23:20on transforme
23:2120%
23:22de la Constitution.
23:24Ça va
23:24beaucoup plus loin
23:25que la seule question
23:27de l'immigration.
23:29Et je pense
23:29que présenter
23:30ceci
23:31comme un référendum
23:32sur l'immigration,
23:34c'est tromper
23:35sur la marchandise.
23:37Merci.
23:38Merci,
23:38Éric Guégauche.
23:38Par ailleurs,
23:39on passe par quelque chose
23:41qui n'est pas prévu.
23:42D'accord.
23:42Alors,
23:43on comprend bien
23:44effectivement
23:45l'angoisse
23:47de ce sénateur
23:48qu'on touche
23:49à la Constitution
23:50et que peut-être
23:51vous en abusiez
23:51lors de la valette,
23:52il dit potentiellement
23:54pour instaurer
23:54un régime autoritaire.
23:56Qu'est-ce que vous répondez
23:56à cette proposition de loi ?
23:58Je pense que ce sénateur
23:59a surtout très peur
24:00qu'on touche
24:00à la politique migratoire.
24:02Je pense que ça s'arrête là.
24:03Je veux dire,
24:03je pense que sa crainte,
24:05elle est là.
24:05En fait,
24:06pour que les Français
24:06puissent reprendre en main
24:07la politique migratoire
24:09qui subissent quand même
24:10depuis plus de 40 ans
24:11sans qu'on leur pose la question
24:12et maintenant,
24:13c'est quasiment unanime
24:14puisque quand vous prenez
24:15les électeurs du Parti Socialiste,
24:16il y en a un sur deux
24:17qui veut réserver,
24:18par exemple,
24:19les logements sociaux
24:19aux Français.
24:20Voyez-vous,
24:20je pense qu'il y a encore
24:21peu de temps,
24:22la question ne se serait pas posée.
24:23Je rappelle juste quand même
24:24aux gens qui regardent
24:25que le sénateur qui parle,
24:26il a fait 1,7%
24:28à la présidentielle.
24:29Ce n'est pas non plus,
24:30j'allais dire,
24:31la pensée dominante en France.
24:33Ce qui est certain,
24:33c'est que si on veut graver,
24:35reprendre en main
24:36cette politique migratoire
24:37ou cette politique sécuritaire,
24:38il va falloir qu'on arrive
24:38à graver dans le marbre
24:40de la Constitution
24:40les outils qui vont nous permettre
24:42de pouvoir l'appliquer.
24:43Si on veut mettre fin
24:43au droit du sol,
24:45il faut que ça puisse être
24:46dans la Constitution,
24:48au regroupement familial.
24:49C'est important
24:50que le droit des étrangers
24:51rentre dans cette Constitution
24:52pour que la Constitution
24:54étant le texte suprême,
24:55en plus,
24:56je veux dire,
24:56rien ne puisse nous être imposé
24:58non plus par l'Union européenne.
25:00Moi, je comprends
25:01que ceux qui ont envie
25:01que rien ne change
25:02disent que ça n'est pas possible
25:04de passer par l'article 11
25:05et qu'ils ont très très peur
25:06de ce qu'on pourrait faire.
25:07Moi, je peux vous dire
25:08que les Français
25:08qui ont envie
25:09qu'on reprenne
25:09les choses en main.
25:12Je veux dire,
25:12je me demande
25:13dans quel monde
25:14vit quand même ce sénateur
25:15quand vous voyez...
25:15Non, mais je veux dire,
25:16on va de drame en drame.
25:18Je veux dire,
25:18quand vous voyez
25:19Philippines,
25:20la petite Lola,
25:20je veux dire,
25:21on peut faire comme si
25:21on ne faisait rien
25:23ou on peut peut-être
25:24essayer de prendre
25:25les choses en main.
25:25Vous savez,
25:25demain, c'est notre niche.
25:27Le premier texte,
25:28c'est mettre fin
25:29aux accords de 68.
25:31Je pense que c'est fondamental
25:32qu'on le fasse.
25:33Les accords franco-algériens.
25:34Exactement.
25:35Quand vous voyez que,
25:36typiquement,
25:38des personnes qui sont
25:39sous OQTF en France
25:40sont des Algériens.
25:41Quand vous voyez
25:42la proportion d'Algériens
25:44qui impliquaient
25:45dans ces affaires
25:46d'insécurité,
25:48on ne peut pas faire
25:49comme si de rien n'était.
25:50Et je vais vous dire,
25:50j'ai hâte d'être demain
25:51et je reviens demain
25:52à la même heure
25:53parce que j'ai entendu
25:54ce matin, par exemple,
25:55Sylvain Maillard
25:55qui était chez vos collègues
25:56CNews Europe 1
25:58dire qu'il fallait absolument
25:59mettre fin aux accords de 68.
26:01J'ai hâte de voir demain matin
26:02s'il va être courageux
26:03et voter notre texte.
26:05Paolo, vous voulez intervenir ?
26:06Non, j'avais l'impression
26:07en écoutant Madame Lavalette
26:09d'avoir fait un voyage
26:11dans le temps de 3 ans
26:13et d'entendre
26:14Georgia Meloni
26:15en campagne électorale
26:16quand elle disait
26:18qu'il fallait fermer,
26:19reprendre le contrôle
26:20sur l'immigration en Italie.
26:223 ans après,
26:22Meloni,
26:23elle vient de donner
26:24son feu vert
26:25parce qu'elle a vu
26:26les chiffres
26:27qu'on n'a pas,
26:28malheureusement,
26:28plus d'enfants en Italie
26:29et il a besoin
26:30de main-d'oeuvre
26:31et donc elle a donné
26:33son feu vert
26:34à l'entrée
26:35de 500 000.
26:36Méloni, elle vient d'approuver
26:44l'entrée en Italie
26:45de 500 000 migrants
26:46pour faire tourner
26:47nos usines.
26:48Son projet phare
26:49qui était l'externalisation
26:51du contrôle du droit d'asile
26:53en Albanie
26:54a été une faillite
26:56cinglante
26:57parce que ça a été retoqué
26:59par la Cour constitutionnelle
27:00italienne
27:00et par le droit européen
27:03donc voilà.
27:04Elle s'est fracassée
27:05à l'exercice du pouvoir.
27:06C'est fascinant
27:06d'entendre Mme Lavalette
27:08j'ai fait un bain de juvance
27:09il y a trois heures.
27:11Je retourne sur le fond
27:12et je reviens en France
27:13et c'est pour répondre
27:14à M. Carouche
27:14parce qu'il y a vraiment
27:15deux arguments
27:16que je ne comprends pas
27:16et qui sont très importants
27:17dans la discussion
27:18parce que les Français
27:18qui nous regardent
27:19peuvent se dire
27:19le Rassemblement national
27:20va prendre le pouvoir
27:21et puis va déchirer
27:24la constitution
27:25et instaurer un état totalitaire.
27:27Là, c'est des arguments
27:27qui sont d'une grande n'importe quoi.
27:29Premièrement,
27:30réformer la constitution
27:32par voie de référendum.
27:33Le général de Gaulle
27:34deux fois.
27:34Il a tenté deux fois.
27:35Une première fois en 1962
27:36élection du président de la République
27:39au suffrage universel direct.
27:40On ne serait pas
27:40dans ce scrutin-là
27:41si de Gaulle n'avait pas changé
27:42la constitution
27:43par voie référendaire en 1962.
27:44Il l'a tenté une deuxième fois
27:45en 1969
27:46sur une question territoriale
27:47de création de région
27:48et c'est là-dessus
27:49qu'il finit par démissionner.
27:50Il l'a tenté donc deux fois
27:51dont une fois où il a réussi
27:52et deuxièmement
27:53et c'est l'argument
27:53le plus insensé à mon sens
27:55vis-à-vis de M. Carouche
27:57c'est que le Rassemblement National
27:59tenterait de contourner
28:00le Parlement
28:02par référendum
28:03pour changer la constitution.
28:04Mais pardonnez-moi,
28:05là il faut que chacun
28:06reste à sa place.
28:07Qu'est-ce que le Parlement
28:07sinon la représentation
28:09indirecte du peuple ?
28:10Et qu'est-ce qu'il y a mieux
28:11que la représentation
28:12indirecte du peuple ?
28:13La représentation directe du peuple
28:14c'est-à-dire l'avis du peuple
28:15c'est-à-dire le référendum.
28:17Donc là il faut arrêter
28:17avec les arguments en disant
28:18mais contourner le Parlement
28:20c'est se mettre à dos
28:21la démocratie.
28:22Absolument pas.
28:22La voie référendaire
28:23c'est la voie la plus pure
28:24de démocratie.
28:25Et j'ajoute une chose
28:26parce que des propos
28:27qui sont factuellement faux
28:28ont été tenus
28:29et donc il faut pouvoir
28:30les corriger
28:30c'est que Georgia Meloni
28:32ne fait pas venir
28:34comme ça des migrants.
28:35C'est très malin
28:36ce qu'elle fait.
28:36C'est l'immigration choisie
28:37en choisissant les pays d'origine.
28:39Ça marche plus ou moins bien
28:39mais c'est comme ça
28:40et surtout c'est une immigration
28:41de travail
28:42qui n'a pas vocation
28:43à s'installer
28:43mais qui est là de passage.
28:46Le mot de la fin
28:46lors de la valette
28:47parce qu'on va devoir vous libérer.
28:48C'est assez malin.
28:49La grande différence
28:49c'est ça aussi
28:50c'est que finalement
28:50les immigrés qui rentrent chez vous
28:51ils ne restent pas en Italie
28:53et là vous avez un problème
28:55évidemment d'enfants
28:56je pense que nous
28:56on a vraiment la volonté
28:57d'avoir une politique familiale
28:58forte pour relancer
28:59évidemment la natalité en France
29:01parce que c'est la pyramide
29:02vous avez vu dans quel sens
29:03elle va
29:03et je conseille à tous les gens
29:05qui nous regardent
29:05d'aller voir le site
29:06de Marc Vanguard
29:07qui est extraordinaire
29:08et qui nous explique
29:08à quel point
29:09tous les mois
29:10c'est la catastrophe
29:10donc il faut relancer
29:11évidemment
29:12et que les Français
29:12fassent des bébés.
29:13Merci Laure Lavalette
29:15Mélanie
29:15j'ai envie de dire
29:16merci d'avoir été
29:17sur le plateau de BFM TV
29:18ce soir.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations