- il y a 4 semaines
Cette semaine, dans Smart Immo, cap sur Paris Infraweek 2025, le rendez-vous international de la finance des infrastructures. Le thème de cette année : souveraineté et résilience, deux mots forts alors que la France accélère la modernisation et la décarbonation de ses infrastructures.
Comment financer cette transition massive ? Quels sont les nouveaux modèles économiques et les partenariats public-privé qui émergent ? Et surtout, comment la finance peut-elle devenir un levier concret de souveraineté énergétique ? Pour en débattre : Thomas Labergere (ING France), Raphaël Lance (Mirova) et Geoffroy Berthon (Orrick).
Comment financer cette transition massive ? Quels sont les nouveaux modèles économiques et les partenariats public-privé qui émergent ? Et surtout, comment la finance peut-elle devenir un levier concret de souveraineté énergétique ? Pour en débattre : Thomas Labergere (ING France), Raphaël Lance (Mirova) et Geoffroy Berthon (Orrick).
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smartimo.
00:06On fait un pas de côté cette semaine puisque nous sommes sur le Paris Infra Week 2025,
00:12le grand rendez-vous international de la finance des infrastructures.
00:15Le thème de cette année, souveraineté et résilience, deux mots forts,
00:19alors que la France accélère la modernisation et la décarbonisation,
00:23pas la décarbonisation qui est un terme anglais, des infrastructures.
00:26Alors comment financer cette transition ? Quels sont les nouveaux modèles économiques ?
00:30Les partenariats publics privés qui émergent et surtout comment la finance peut devenir un levier concret de souveraineté énergétique ?
00:38Autant de questions qu'on va poser à nos experts, on est ravis d'accueillir Thomas Labergère.
00:42Thomas, bonjour.
00:44Bonjour Fabrice.
00:44Vous êtes directeur général d'ING, un acteur clé du financement des grands projets.
00:49A vos côtés, Geoffroy Berton. Bonjour.
00:50Bonjour Fabrice.
00:52Vous êtes associé en droit public chez Oric qui accompagne juridiquement les grands montages d'infrastructures.
00:58Et puis on est également en compagnie de Raphaël Lanz. Bonjour Raphaël.
01:02Bonjour Fabrice.
01:03Vous êtes membre du comité de direction responsable mondial des actifs privés et des fonds de transition énergétique
01:08chez Mirova, le pionnier d'investissement à impact.
01:11Bienvenue à vous.
01:12Ensemble, nous vous allons parler de financement, de transition, de souveraineté en quatre temps,
01:17l'état du marché, les nouveaux montages financiers, la transition énergétique
01:21et puis la vision à long terme du modèle européen.
01:25On démarre tout de suite avec vous Thomas.
01:28On va parler donc des infrastructures et de son financement.
01:31Justement un point sur ce marché des infrastructures.
01:35Aujourd'hui, comment vous voyez ce financement ?
01:38Comment il évolue ?
01:39On sait qu'on va avoir à l'avenir besoin non seulement de rénover,
01:43mais de développer les infrastructures en France.
01:46Qu'en est-il exactement ?
01:48Alors, ce qui est formidable avec les infrastructures,
01:52c'est qu'elles réconcilient l'évolution d'une économie vers une économie bas carbone.
02:01Les infrastructures sont la colonne vertébrale d'une économie net zéro.
02:07Et donc, ce qu'on constate, c'est que si on regarde par exemple l'Institut de l'économie pour le climat,
02:15on a besoin grosso modo en Europe de 800 milliards d'euros de dépenses annuelles jusqu'à horizon 2030
02:26pour répondre à nos contraintes en matière de décarbonation.
02:31Investissement dans les infrastructures énergétiques,
02:35investissement dans les transports ou investissement dans l'infrastructure numérique.
02:40On est à peu près à 60% de ce montant qui est actuellement dépensé,
02:45soit 30%, 40%, environ 300 milliards d'euros de déficit d'investissement.
02:52La bonne nouvelle, c'est que les fonds sont là et sont disponibles.
02:57On a la chance en France d'avoir des fonds d'infrastructures très développés
03:02avec les Mirovas ici représentés, les Meridiam, les Ardians, les Antins.
03:09Donc, il y a de l'argent.
03:10Donc, on a de l'argent disponible.
03:13A nous d'assurer la bonne allocation entre l'épargne disponible et les projets à financer.
03:20Bien sûr.
03:21Et ce qu'on remarque, c'est qu'il y a un appétit très fort des investisseurs
03:26sur tout un tas de classes d'actifs très différentes,
03:29que ce soit la transition énergétique,
03:33que ce soit le transport ferroviaire, le transport routier,
03:36les batteries, la digitalisation des infrastructures télécom.
03:42Et donc, une bonne adéquation entre les besoins et l'offre
03:46à nous de faire en sorte que les deux se rencontrent.
03:49Voilà. Donc, des besoins énormes.
03:52Raphaël Lens, chez Mirova, vous avez été cité.
03:54Qu'est-ce que vous constatez justement sur le terrain ?
03:57Vous souscrivez à ce que vient de dire Thomas Linsan ?
04:00Tout à fait. Il y a un appétit, un intérêt très fort,
04:03notamment pour l'investissement dans la transition énergétique,
04:06qui est ce qui nous concerne le plus aujourd'hui
04:08quand on parle de décarbonation et de souveraineté.
04:12Transition énergétique, c'est l'électrification à la fois des usages,
04:17mais également la transformation de la génération et du stockage.
04:22Et donc, ce sont des investissements qui sont très importants
04:25et que l'on voit à déployer.
04:26Après, ce n'est pas sans écueil,
04:29notamment dans la transition énergétique.
04:32Il faut investir non seulement dans la transformation de la génération,
04:35mais également dans les réseaux,
04:37qui est aujourd'hui un peu le point de freinage
04:39qui permet d'aller à la vitesse à laquelle on souhaiterait dans ce déploiement.
04:45Tiens, une question. On parle beaucoup d'intelligence artificielle.
04:47Est-ce que les data centers font partie des infrastructures ?
04:50Les data centers sont des infrastructures,
04:53au sens où elles sont devenues aujourd'hui un besoin essentiel,
04:57puisqu'on a tous aujourd'hui besoin d'utiliser nos portables
05:03et toute l'information qui va derrière,
05:05donc qui est traitée dans les data centers.
05:07Et ce sont des montants capitalistiques importants.
05:09Donc, ça qualifie ce qu'on appelle aujourd'hui les infrastructures.
05:16Geoffroy Berton, sur le terrain juridique,
05:18justement, est-ce que vous constatez une différence,
05:21une évolution dans la structuration des projets ?
05:23Je pense notamment au regain d'intérêt des montages publics privés
05:27ou des partenariats.
05:29Oui, tout à fait.
05:30On constate une évolution particulièrement notable
05:32dans la structuration des projets.
05:35Vous évoquez les montages publics privés.
05:37Il y a une quinzaine d'années, quand j'ai commencé ma carrière,
05:40quand on parlait de montage public-privé,
05:42on pensait surtout au fameux PPP.
05:44Oui.
05:45Les contrats de partenariat, les marchés de partenariat,
05:48ce que l'on voit depuis cette période,
05:50il y a une quinzaine d'années,
05:51c'est une vraie restructuration,
05:53un changement de structuration des projets,
05:56changement de structure et même changement de nature des projets.
05:59La vague des PPP a beaucoup baissé au fil des années.
06:02Elle revient petit à petit.
06:05On le voit, il y a quelques mois,
06:06le ministre des Transports parlait du recours au PPP
06:08pour financer des nouveaux projets de mobilité.
06:11Mais il y a quand même eu une décroissance dans le temps des PPP.
06:15Il y a un modèle qui est resté solide,
06:16c'est celui de la concession,
06:18qui est utilisé pour les autoroutes,
06:20pour les aéroports,
06:22pour les infrastructures de haut débit,
06:24et qui est resté un modèle solide dans le temps.
06:26La vraie vague de fonds à laquelle on assiste aujourd'hui,
06:29c'est le développement des projets de décarbonation,
06:33le développement des projets de nouvelles infrastructures énergétiques,
06:36le développement des projets pour la mobilité électrique,
06:40les data centers,
06:41qui sont tous des projets qui ne relèvent ni des PPP,
06:45ni des concessions,
06:46et qui sont des montages hybrides,
06:48qui relèvent d'une initiative privée,
06:50d'un financement largement privé,
06:52mais qui font appel au soutien public,
06:55pour la délivrance des autorisations administratives,
06:57parfois pour une partie du financement,
07:00pour l'occupation de certaines parcelles.
07:01Donc on voit une vraie évolution de la structure des projets,
07:05de la nature des projets,
07:06avec toujours un besoin de collaboration,
07:08bien sûr, entre le public et le public.
07:10Tiens, justement, on continue à parler des montages financiers
07:12et de la structuration des projets.
07:14Geoffroy, gardez la parole,
07:15c'est vrai qu'il y a quelques années,
07:16quand on parlait de projets d'infrastructures,
07:18c'était entre 50 et 200 millions d'euros.
07:20Désormais, on voit beaucoup de projets
07:23dépassant largement le milliard d'euros.
07:25Comment on répond à ces attentes
07:27et à ces capex toujours plus énormes ?
07:30Les projets sont gros aujourd'hui,
07:32ils l'étaient aussi dans le passé.
07:34Par exemple, vous prenez la concession ferroviaire
07:37de Sud-Europe-Atlantique,
07:38qui a été conclue il y a une quinzaine d'années,
07:40le montant d'investissement,
07:42c'était environ un petit peu moins de 8 milliards d'euros.
07:45En revanche, ce qui est vrai,
07:47c'est que le contexte de réalisation des projets a changé.
07:51Pour certains facteurs,
07:52l'un des facteurs importants que l'on constate aujourd'hui,
07:55c'est la hausse des coûts de construction.
07:57Après la guerre en Ukraine,
07:59après la pandémie de Covid,
08:00il y a une vraie inflation.
08:02Le deuxième élément que l'on constate,
08:04qui est assez nouveau,
08:06c'est les variations politiques,
08:08dans le soutien des projets.
08:10Il y a toujours eu des variations politiques,
08:11évidemment,
08:12mais les variations politiques sont de plus en plus soudaines,
08:15brutales et imprévisibles.
08:18Et un troisième facteur,
08:19c'est la complexité croissante des projets.
08:22Quand on parle de projets de décarbonation,
08:25par exemple,
08:25de projets de décarbonation
08:28qui peuvent être obligés,
08:29par exemple,
08:29de produire du fer bas carbone,
08:31pour réaliser un projet comme ça,
08:34il faut une source d'énergie renouvelable,
08:36il faut transformer l'énergie renouvelable,
08:38le cas échéant,
08:39en hydrogène,
08:40et il faut ensuite des acheteurs.
08:42Donc les projets restent toujours aussi gros,
08:44sont peut-être de plus en plus gros,
08:46et sont aussi de plus en plus sophistiqués.
08:49Thomas Lavarger,
08:50c'est vrai que ING,
08:51on connaissait la marque,
08:52puisque vous étiez dans le retail,
08:53il y a encore quelques temps,
08:55l'aventure s'est arrêtée il y a quelques années,
08:58mais ING continue à imprimer sa marque,
09:02et à se développer justement
09:03sur le financement d'infrastructures.
09:05Quelles sont justement les grandes tendances ?
09:06Comment vous accompagnez vos clients aujourd'hui ?
09:08Oui Fabrice,
09:09pour rebondir sur ce que vous indiquiez,
09:10en fait on a une présente
09:12qu'on appelle Wall Sale Banking,
09:14la banque commerciale
09:15des grandes entreprises en France,
09:16qui est en fait notre activité historique,
09:18avant même l'activité retail.
09:22Alors c'est vrai que il y a chez ING,
09:26dans notre ADN,
09:28une volonté très forte
09:30et une réelle expertise
09:31en matière de finances durables.
09:32On a inventé le premier financement durable
09:35avec EDF en 2017,
09:37on a décliné ça ensuite
09:39au financement immobilier,
09:40au financement du private equity.
09:44On a été la première banque
09:46à mettre en place
09:47un financement vert
09:49pour les pure pireurs
09:51dans le domaine du transport ferroviaire.
09:55Et pour vous donner un autre exemple,
09:57on est la seule et unique banque systémique
10:00dont la trajectoire de décarbonation
10:02a été validée par la SBTI.
10:05Donc effectivement une banque très innovante
10:08et ces innovations nous permettent
10:11d'être plus présents auprès de nos clients
10:15pour accélérer cette transition.
10:19Pour vous donner quelques exemples,
10:23dans le domaine du transport ferroviaire,
10:27on a des relations très proches
10:31avec les grands lessors
10:32au niveau français et européen
10:34que sont par exemple
10:35Hakem ou Bicone
10:38où on met à leur disposition
10:39toute notre expertise financière
10:42pour optimiser leur structure bilancielle
10:45et leur permettre de développer leur offre
10:48auprès des collectivités locales notamment.
10:51de la même manière dans le transport routier
10:55avec les acteurs français
10:56type Transdev ou Keolis par exemple.
11:00Très bien.
11:01J'ai une question également pour Mirova.
11:04On a vu que ces infrastructures
11:07deviennent vraiment une classe d'actifs
11:08à part entière
11:09qui n'est d'ailleurs plus réservée
11:10aux clients institutionnels.
11:12Quel est justement votre regard, Raphaël,
11:14sur cette évolution ?
11:15Qu'est-ce que ça dit ?
11:16Alors ça reste avant tout quand même
11:18des actifs et des investissements
11:21qui sont réalisés par des institutionnels.
11:24Ce qui est vrai c'est qu'on voit
11:26de plus en plus de fonds private assets
11:28donc non cotés
11:29qui sont déployés dans les réseaux
11:31et ouverts à la banque de détails
11:34avec notamment la loi énergie
11:36qui avait fait en sorte
11:39que chaque institution propose
11:41à ses clients particuliers
11:42des offres vers la transition.
11:45Ça a démarré plutôt avec le private equity
11:48avant de s'adresser à l'infrastructure
11:50parce que l'infrastructure
11:51sont des investissements plus longs
11:52donc qui sont peut-être moins compatibles
11:54avec la vision d'épargne des individus
11:57mais néanmoins on voit de plus en plus
11:59de fonds qui sont montés
12:00pour les individus, pour le retail
12:04avec des structures qu'on appelle evergreen
12:06c'est-à-dire dans lesquelles
12:07il y a la possibilité d'entrer et de sortir
12:09avec des fenêtres de liquidité
12:10qui sont donc moins contraignantes
12:12que les fonds institutionnels
12:13qui sont par nature très longs
12:14dans l'infrastructure.
12:15Voilà et avec des produits en plus
12:16qui sont désormais distribués
12:17dans les enveloppes courantes
12:18on peut en trouver dans l'assurance vie
12:20on peut en trouver dans le PER.
12:21Exactement, on trouve dans l'assurance vie
12:22dans le PER structuré
12:24par le biais de fonds communs de placement
12:26exactement.
12:27Ce qui est intéressant
12:28c'est qu'aussi il y a une adéquation
12:29entre ces enveloppes
12:30et puis le temps long
12:30qu'on retrouve
12:31notamment les infrastructures
12:33en général c'est pas pour
12:33quelques mois ou un an.
12:35C'est vrai que pour nous
12:36fonds d'investissement
12:38c'est une poche très intéressante
12:40parce que c'est pas une poche
12:40qu'on a jusque-là
12:41réellement exploitée
12:43nos fonds étaient traditionnellement
12:44adressés aux institutionnels
12:46or c'est une partie
12:47très très importante de l'épargne
12:48donc offrir
12:49à cette épargne publique
12:52la possibilité d'aller vers
12:53l'infrastructure
12:53est un moyen
12:54de répondre aux besoins
12:55très forts
12:55capitalistiques
12:56de notre industrie.
12:58Très bien
12:58on s'intéresse
12:59tout de suite
12:59justement
13:00à cette
13:00toujours
13:01dans les infrastructures
13:01à la transition énergétique
13:03et ces infrastructures
13:04qui sont de plus en plus
13:05durables
13:06si on parle des critères
13:07ESG
13:08Thomas justement
13:09comment chez ING
13:10on évalue la performance
13:11environnementale et sociale
13:12d'un projet
13:13est-ce qu'il y aura
13:14un système de bonus-malus
13:15est-ce qu'il y a des projets
13:16qui sont encouragés
13:18peut-être avec des taux
13:19plus faibles
13:19quand ils respectent
13:20certaines conditions
13:21comment ça se passe
13:21chez vous ?
13:23Alors
13:24c'est vrai qu'il y a
13:27si vous voulez
13:28pour simplifier
13:28vous avez les financements
13:30fléchés
13:31ce qu'on appelle
13:31les financements
13:32green
13:33dont l'utilisation
13:36des fonds
13:37est directement
13:38fléchée
13:40vers des projets
13:42qui participent
13:43à la décarbonation
13:44vous avez aussi
13:46des financements
13:47qui sont indexés
13:48sur des critères
13:50et avec une approche
13:52multicritères
13:53sociaux
13:55environnementaux
13:56ou de gouvernance
13:58où là
13:58il y a
13:59non plus
14:00un fléchage
14:01des fonds
14:02utilisés
14:03par l'emprunteur
14:04mais plus
14:05un engagement
14:06à respecter
14:07certaines
14:08ambitions
14:09qui sont
14:11disclosées
14:12sur une base
14:13régulière
14:14et parfaitement
14:15auditable
14:16et notre rôle
14:18comme partenaire
14:19financier
14:19de nos clients
14:20c'est d'essayer
14:21d'identifier
14:22quels sont
14:23ces critères
14:24qui sont
14:25suffisamment
14:26ambitieux
14:27qui sont
14:28pertinents
14:28pour lesquels
14:30les données
14:32sont disponibles
14:33pour pouvoir
14:34s'engager
14:35en ayant
14:35véritablement
14:36un impact
14:37pour vous donner
14:38un exemple
14:39on était
14:40ESG
14:41structureur
14:42de la syndiquée
14:44bancaire
14:45de 3,5 milliards
14:46pour le groupe
14:47SNCF
14:48et on a travaillé
14:50avec le groupe
14:50SNCF
14:51pour identifier
14:52trois critères
14:53un critère
14:55en termes
14:56d'émissions
14:57de CO2
14:58un critère
14:59en termes
14:59de politique
15:00d'achat
15:00pour prendre en compte
15:01l'impact climatique
15:03des fournisseurs
15:04de la SNCF
15:04et un critère
15:05en matière
15:05de formation
15:07des employés
15:08tout ça
15:09dans l'optique
15:10d'inciter
15:11SNCF
15:12à respecter
15:13ses engagements
15:14sous peine
15:15de pénalité
15:16financière
15:16alors voilà
15:17c'était le sens
15:18de ma question
15:18est-ce que
15:19les engagements
15:19sont pris
15:20ils sont clairs
15:20pour tout le monde
15:21mais s'ils ne sont pas
15:22respectés
15:22est-ce que justement
15:23il y a un coup
15:24de baguette
15:25sur les doigts
15:25il y a des taux
15:26qui augmentent
15:26qu'est-ce qui se passe
15:27oui dans ce cas-là
15:29c'est défini
15:31contractuellement
15:32en fonction
15:33de votre résultat
15:35sur les critères
15:37qui ont été retenus
15:38et bien
15:39vous payez
15:41une pénalité
15:42financière
15:43qui peut aller
15:43jusqu'à 30%
15:45de la marge
15:45perçue
15:46par les banques
15:47si ces critères
15:48environnementaux
15:49sociaux
15:49ou de gouvernance
15:50ne sont pas
15:51respectés
15:51donc une incitation
15:52financière
15:54effectivement
15:54à respecter
15:56ces engagements
15:57voilà
15:57pour que ça ne reste
15:58pas un vœu pieux
15:58de la part du management
15:59mais que ce soit
16:00effectivement
16:00mis en place
16:02Geoffroy justement
16:04Berton
16:04cette montée en puissance
16:06des critères ESG
16:07est-ce qu'il change
16:08la façon de structurer
16:09les deals
16:09quand on ajoute
16:10des conditions
16:10comme ça
16:10c'est quelque chose
16:11de nouveau
16:11c'est quelque chose
16:12sur lequel vous étiez
16:12habitué de travailler
16:13auparavant
16:14c'est quelque chose
16:16qui n'est pas
16:17totalement nouveau
16:17mais qui se développe
16:18considérablement
16:19au fil des années
16:20on le voit
16:21chez nos clients
16:22qu'il s'agisse
16:23d'industriels
16:24d'investisseurs
16:25ou de banques
16:26Fabrice
16:28et comme vous le disiez
16:30tout à l'heure
16:30les aspects
16:31durabilité
16:32protection
16:33de l'environnement
16:34deviennent
16:34des critères
16:35essentiels
16:36d'investissement
16:37donc le mouvement
16:38est engagé
16:39par nos clients
16:40et nous suivons
16:41le mouvement
16:42de nos clients
16:42c'est la première chose
16:43la deuxième chose
16:44c'est qu'on voit
16:45que les états
16:46la puissance publique
16:48au sens large
16:49a engagé un mouvement
16:50pour décarboner
16:51les grandes infrastructures
16:52y compris
16:53celles qui paraissent
16:54les plus polluantes
16:55enfin qui paraissaient
16:56les plus polluantes
16:57il y a la route
16:58avec la mobilité électrique
17:00notamment
17:00pour les véhicules légers
17:02et pour les poids lourds
17:03aussi
17:04il y a le rail
17:05le rail qui prend une place
17:07de plus en plus importante
17:08qui est un vrai moyen
17:10de transport
17:10qui se développe
17:12avec la difficulté
17:14dans le rail
17:14que pour rénover
17:15le réseau
17:16il faut des montants
17:17des coûts
17:17des montants
17:17d'investissement
17:18qui sont considérables
17:19mais le rail
17:20a une vraie place
17:23donc on voit
17:23l'infrastructure
17:24elle-même
17:24qui change
17:25par ailleurs
17:26de manière plus générale
17:28ce que l'ORIC
17:29accompagne beaucoup
17:30beaucoup d'industriels
17:31et d'investisseurs
17:32dans le développement
17:32des projets
17:33dans les infrastructures
17:35classiques
17:36mais aussi dans
17:36les nouveaux projets
17:37disons
17:37de décarbonation
17:39les critères ESG
17:41deviennent essentiels
17:42pour deux raisons
17:43qui sont assez simples
17:44la première
17:45c'est que les régulations
17:46les réglementations
17:47fixent de plus en plus
17:49de contraintes
17:50et d'incitations
17:51en faveur de la protection
17:52de l'environnement
17:53au sens large
17:54le deuxième élément
17:56qui est plus concret
17:57c'est qu'aujourd'hui
17:57lorsqu'on souhaite développer
17:58un projet greenfield
18:00ou un projet
18:01qui est un mélange
18:01de greenfield
18:02et de brownfield
18:03c'est à dire
18:03sur la base
18:04d'une infrastructure existante
18:05le projet ne peut être
18:07correctement développé
18:08et financé
18:09que s'il est accepté
18:11localement
18:11et pour que le projet
18:13s'insère bien localement
18:14pour qu'il n'y ait pas
18:15trop de recours
18:16pour que le projet
18:17puisse avancer
18:17mais il faut qu'il prenne
18:18bien en compte
18:19son environnement
18:20et qu'il s'y intègre
18:21correctement
18:23très bien
18:24Raphaël
18:25justement
18:26chez Mirova
18:27quelles sont les priorités
18:28d'investissement
18:28on parlait
18:29des projets greenfield
18:32brownfield
18:32donc les existences
18:33qui sont à développer
18:35est-ce qu'il y a une répartition
18:36et les répartitions
18:36aujourd'hui
18:37oui tout à fait
18:37donc dans la transition
18:39énergétique
18:40Mirova
18:40on souhaite avoir
18:42de l'additionnalité
18:43sur le marché
18:43et donc contribuer
18:46à l'évolution
18:46de la transition énergétique
18:47ce qui fait qu'on s'intéresse
18:48essentiellement
18:49au projet greenfield
18:51on s'intéresse essentiellement
18:52à faire sortir
18:53des nouveaux projets de terre
18:54à contribuer positivement
18:56à l'évolution
18:56du grid
18:58pour décarboner
18:59les moyens de production
19:00donc on investit
19:01essentiellement
19:02quand il s'agit
19:03de génération
19:03dans la construction
19:05de nouveaux projets
19:06donc essentiellement
19:07éolien solaire
19:08également l'adaptation
19:09au réseau
19:10avec les batteries
19:10qui sont aujourd'hui
19:11essentielles
19:13pour lutter contre
19:14l'intermittence
19:14et donc augmenter
19:15la pénétration
19:16du renouvelable
19:16dans le réseau
19:17mais on s'intéresse
19:19pas seulement
19:19à la génération
19:20la transition énergétique
19:21elle est large
19:21comme on l'a vu
19:22c'est aussi les usages
19:23et donc on a une partie
19:24importante de nos investissements
19:26dans l'électrification
19:28du transport
19:28par exemple
19:29avec le financement
19:30de la mobilité
19:31des véhicules légers
19:32des poids lourds
19:33oui
19:33différents modèles
19:35on peut financer
19:36le déploiement
19:37des bornes de recharge
19:38mais également
19:39le développement
19:40du déploiement
19:41de flottes
19:42de véhicules
19:42donc ça ce sont
19:43des instruments
19:45qu'on a mis en place
19:46on regarde aussi
19:47les carburants
19:49bas carbone
19:50donc avec
19:50notamment
19:51le déploiement
19:52de l'hydrogène vert
19:53et tous les carburants
19:56dérivés
19:57de l'hydrogène vert
19:58qui sont des projets
19:58à plus long terme
19:59mais que l'on a également
20:00adressés
20:01donc une ambition
20:03assez forte
20:04sur l'ensemble
20:06de la chaîne
20:06de la transition énergétique
20:08qui aujourd'hui représente
20:09à peu près 40%
20:10de l'ensemble
20:11des investissements
20:11qui sont faits
20:12dans les infrastructures
20:12on voit que c'est
20:13beaucoup plus large
20:14que les infrastructures
20:15tiens je fais suite
20:16à une conférence
20:17sur laquelle
20:18vous allez intervenir
20:20Thomas
20:20nouvelle mobilité
20:21c'est vrai que juste
20:22devant Bercy
20:23où on est aujourd'hui
20:24on n'a plus de place
20:26on a des places
20:27mais qui sont réservées
20:28aux véhicules électriques
20:29on voit aussi
20:29une explosion
20:30des besoins d'investissement
20:31sur ces mobilités
20:32du futur
20:33que ce soit
20:33le rail électrique
20:35en passant par la mobilité douce
20:36c'est un secteur
20:37que vous considérez
20:38comme un nouvel terrain de jeu
20:40une classe d'actifs
20:41là aussi à part entière
20:42chez ING France
20:43oui tout à fait
20:45déjà pour la simple
20:46et bonne raison
20:47que les transports
20:48au sens large
20:49c'est un des
20:50tout premiers
20:51contributeurs
20:52en matière
20:53d'émissions de CO2
20:54on a développé
20:56chez ING
20:56depuis maintenant
20:57plusieurs années
20:58une méthodologie
20:59qu'on appelle
21:00Terra
21:00qui nous aide
21:02à projeter
21:03l'évolution
21:04de notre portefeuille
21:05de prêts
21:06en termes
21:08d'émissions
21:09de carbone
21:10et on suit ça
21:11à travers
21:1110 secteurs
21:13qui contribuent
21:14à peu près
21:1480%
21:15des émissions
21:16indirectes
21:16que notre portefeuille
21:17de prêts
21:18génère
21:19sur ces 10 secteurs
21:20vous en avez
21:213 qui sont liés
21:23à la mobilité
21:24d'accord
21:25c'est le shipping
21:26tout ce qui est
21:27transport maritime
21:28l'aviation
21:30et l'automobile
21:313 sur 10
21:32ça vous montre
21:32l'importance
21:33des nouvelles mobilités
21:35pour ING
21:36et c'est vrai
21:37qu'on essaye
21:38dans ce secteur
21:39là
21:39d'utiliser
21:40notre expertise
21:41en matière
21:42de transport
21:43et logistique
21:44pour accompagner
21:46le plus rapidement
21:46possible
21:47la décarbonation
21:48je vous donne
21:48quelques exemples
21:49dans le transport
21:52routier
21:53par exemple
21:54les Pays-Bas
21:56sont un leader
21:58de la décarbonation
22:00en matière
22:00de transport
22:02par bus
22:03électrique
22:04on a la société
22:06Transdev
22:07en France
22:08qui est très présente
22:09sur le marché
22:10néerlandais
22:10on vient d'annoncer
22:12un financement
22:13de 200 millions
22:13d'euros
22:15pour eux
22:16pour l'achat
22:17de 300 bus
22:18électriques
22:19sur la commune
22:20d'Utrecht
22:21autre exemple
22:23Raphaël faisait
22:24référence
22:25aux recharges
22:26de batteries
22:27on a été
22:28très récemment
22:30conseil
22:30d'Electra
22:31pour lever
22:32près de
22:33400 millions
22:34d'euros
22:35de financement
22:36bancaire
22:37pour accélérer
22:39leur développement
22:40de points
22:41de recharge
22:41de 3000
22:42à 15 000
22:43points de recharge
22:44dans 9 pays
22:45d'Europe
22:46donc dès qu'on a
22:47l'occasion
22:47effectivement
22:48on cherche
22:49à mettre
22:51notre savoir-faire
22:52au service
22:52du client
22:53et à allouer
22:53le capital
22:54en fonction
22:55dernière partie
22:56chers amis
22:57on s'intéresse
22:57à tout ce qui est
22:58vision prospective
22:59et souveraineté
23:00même si on est déjà
23:01un petit peu
23:01dans le futur
23:02avec toutes ces nouvelles
23:03mobilités
23:04et ces nouvelles
23:04infrastructures
23:05Geoffroy Barton
23:07le thème de cette
23:07Infra Week
23:08de Bit25
23:09c'est celui
23:10de la souveraineté
23:10économique
23:11est-ce qu'on peut
23:12parler d'une souveraineté
23:13financière européenne
23:14dans le financement
23:15des infrastructures
23:16est-ce qu'on est souveraineté
23:17c'est un marché mondial
23:19le marché des infrastructures
23:21et le marché français
23:23lui-même
23:24est très ouvert
23:25aux investisseurs étrangers
23:26vous avez des investisseurs
23:27américains
23:28ou des investisseurs
23:29canadiens
23:30qui sont très présents
23:31sur le marché
23:32de l'infrastructure
23:32et c'est une bonne chose
23:34aujourd'hui
23:34ce sont des investisseurs
23:35qui contribuent
23:36à financer
23:37des projets énergétiques
23:39ou des projets
23:39de mobilité électrique
23:41donc c'est un marché
23:42qui est ouvert
23:42ce qu'on constate
23:43néanmoins
23:44ce sont deux choses
23:45la première
23:46c'est que sur les grands
23:47projets d'infrastructures
23:49français
23:50les banques françaises
23:52et les banques européennes
23:53sont généralement
23:55très représentées
23:56pas exclusivement
23:57mais elles sont
23:58très très présentes
23:59et elles le sont
24:00parce qu'elles connaissent
24:01très bien le marché
24:02elles connaissent très bien
24:03les spécificités
24:04du pays
24:06et des pays européens
24:08ce sont des gens
24:08très robustes
24:09très agiles
24:10donc il y a une vraie présence
24:11des financeurs français
24:12et européens
24:14sur les grands projets
24:15d'infrastructures
24:16en France et en Europe
24:17c'est la première chose
24:21la deuxième chose
24:21sur la souveraineté
24:23elle concerne
24:25les aspects industriels
24:26aussi
24:27et ce que l'on constate
24:28par exemple
24:29dans un secteur
24:29comme l'énergie
24:30l'énergie renouvelable
24:32notamment
24:32c'est une très forte
24:34compétition
24:34entre les fournisseurs
24:36européens
24:37et les fournisseurs
24:38non européens
24:39en particulier
24:40les chinois
24:41pour ne pas les citer
24:42et sur ce sujet-là
24:44sur cet aspect-là
24:45l'Union européenne
24:47a mis en place
24:47des instruments
24:48pour essayer
24:49d'assurer
24:50cette souveraineté
24:51industrielle européenne
24:52il y a un règlement
24:53qui s'appelle
24:54le règlement NZIA
24:55qui a été publié
24:57en juin 2024
24:58sur lequel la France
24:59va essayer d'être
25:00un précurseur
25:01en termes d'application
25:03l'enjeu ici
25:04ce n'est pas vraiment
25:05l'existence
25:05d'une réglementation
25:06pour assurer la souveraineté
25:08c'est plutôt la capacité
25:10des pays
25:10en Europe
25:11à appliquer
25:12cette réglementation
25:13cette régulation
25:14de manière uniforme
25:15pour effectivement
25:16préserver la compétitivité
25:18européenne
25:18sur le plan
25:19industriel
25:20la compétition
25:21l'a dit
25:21est rude
25:22Raphaël Lens
25:23vous qu'est-ce que vous observez
25:24sur le terrain
25:24il nous reste peu de temps
25:25réponse courte
25:26s'il vous plaît
25:26vous êtes en compétition
25:28avec vos homologues
25:29français
25:30européens
25:30ou mondiaux
25:31comme Geoffroy le disait
25:32à l'instant
25:32effectivement
25:33on est en compétition
25:35avec des investisseurs
25:36du monde entier
25:37des fonds d'investissement
25:38qui viennent du monde entier
25:39il y a des grands fonds
25:40d'infrastructure
25:40nord américains
25:42et vous avez des fonds
25:43d'infrastructure
25:44et des institutionnels
25:46européens
25:47dans la plupart des pays
25:48donc voilà
25:49c'est un marché
25:49qui est relativement
25:50global et sans frontières
25:52après chacun
25:53a ses spécificités
25:54le renouvelable
25:56ça reste quand même
25:56un marché très atomisé
25:58avec énormément
25:58de petits acteurs
26:00et donc
26:01c'est pas un marché parfait
26:02et on arrive
26:03à créer
26:04voilà un certain nombre
26:05de relations privilégiées
26:06avec un certain nombre
26:07d'opérateurs
26:08de développeurs
26:09et avoir des relations
26:10qui ne soient pas
26:11très compétitives
26:12là où il y a vraiment
26:13de la grande compétition
26:14c'est sur les très grandes
26:15infrastructures
26:16où là vous allez vraiment
26:17adresser un marché mondial
26:18dans notre marché
26:19renouvelable européen
26:20c'est plutôt du mid market
26:22avec des acteurs spécialisés
26:23qui ont chacun
26:24un peu leur terrain de jeu
26:25on va dire
26:26et vous arrivez donc
26:27à tirer votre épingle du jeu
26:28nous on investit
26:29entre 4 et 500 millions
26:30par an
26:31dans des transactions
26:32qui ne sont pas
26:32très compétitives
26:33exactement
26:34d'accord
26:34une transaction de spécialistes
26:36le mot de la fin
26:37c'est pour vous
26:37Thomas justement
26:39ING en tant que banque
26:40néerlandaise
26:41donc très présente en France
26:43comment vous inscrivez
26:44dans cet écosystème
26:45dans cette compétition
26:45on l'a vu
26:46européenne et mondiale
26:47écoutez en matière d'infrastructure
26:50la souveraineté européenne
26:53requiert de s'assurer
26:56qu'on mutualise nos forces
26:58et qu'on n'ait pas
26:58d'approche nationaliste
27:00il est indispensable
27:03qu'il y ait une concentration
27:06plus forte au niveau
27:08de l'ensemble des acteurs
27:09de l'écosystème
27:10que ce soit les acteurs bancaires
27:12on a encore sur le marché bancaire
27:14en Europe
27:15un nombre d'intervenants
27:16beaucoup trop élevé
27:19c'est la même chose
27:20sur le domaine
27:22des sociétés de gestion
27:23où une concentration naturelle
27:25va se faire
27:25et aussi sur les sociétés
27:27industrielles
27:28quand vous regardez
27:29dans le domaine
27:30de la construction de trains
27:32des OIM
27:34en matière automobile
27:35vous avez une multiplicité
27:37d'acteurs
27:38et l'Union européenne
27:39est en train de se rendre compte
27:40qu'il est nécessaire
27:41sans doute
27:42d'amender une politique
27:43qui favorisait essentiellement
27:45le consommateur
27:47et d'évoluer vers une politique
27:49de l'offre
27:49pour avoir plus de compétitivité
27:53au niveau européen
27:55Ah bah voilà
27:55le message est passé
27:56en tout cas
27:57un grand merci
27:58à nos experts
27:59Thomas Labergère
28:00directeur général
28:00d'ING France
28:01Raphaël Lens
28:01membre du comité de direction
28:03chez Mirova
28:04merci
28:05et Geoffroy Berton
28:06associé en droit public
28:07chez Auric
28:08merci monsieur
28:08on sait un petit peu plus
28:09sur les infrastructures
28:10et leur financement
28:11à très bientôt
28:12dans Smartimo
28:13sur Bsmart
28:14merci
28:14à vous
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