- il y a 2 jours
Jeudi 6 novembre 2025, retrouvez Geoffroy Berthon (Associé, Orrick), Thomas Labergère (Directeur Général France, ING) et Raphaël Lance (Membre du comité de direction, Responsable mondial des actifs privés et des fonds de transition énergétique, Mirova) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smartimo.
00:06On fait un pas de côté cette semaine puisque nous sommes sur le Paris Infra Week 2025,
00:12le grand rendez-vous international de la finance des infrastructures.
00:15Le thème de cette année, souveraineté et résilience, deux mots forts,
00:19alors que la France accélère la modernisation et la décarbonisation,
00:23pas la décarbonisation qui est un terme anglais, des infrastructures.
00:26Alors comment financer cette transition ? Quels sont les nouveaux modèles économiques ?
00:30Les partenariats publics privés qui émergent et surtout comment la finance peut devenir un levier concret de souveraineté énergétique ?
00:38Autant de questions qu'on va poser à nos experts, on est ravis d'accueillir Thomas Labergère.
00:42Thomas, bonjour.
00:44Bonjour Fabrice.
00:44Vous êtes directeur général d'ING, un acteur clé du financement des grands projets.
00:49A vos côtés, Geoffroy Berton. Bonjour.
00:50Bonjour Fabrice.
00:52Vous êtes associé en droit public chez Oric qui accompagne juridiquement les grands montages d'infrastructures.
00:58Et puis on est également en compagnie de Raphaël Lanz. Bonjour Raphaël.
01:02Bonjour Fabrice.
01:03Vous êtes membre du comité de direction responsable mondial des actifs privés et des fonds de transition énergétique
01:08chez Mirova, le pionnier d'investissement à impact.
01:11Bienvenue à vous.
01:12Ensemble, nous vous allons parler de financement, de transition, de souveraineté en quatre temps,
01:17l'état du marché, les nouveaux montages financiers, la transition énergétique
01:21et puis la vision à long terme du modèle européen.
01:25On démarre tout de suite avec vous Thomas.
01:28On va parler donc des infrastructures et de son financement.
01:31Justement un point sur ce marché des infrastructures.
01:35Aujourd'hui, comment vous voyez ce financement ?
01:38Comment il évolue ?
01:39On sait qu'on va avoir à l'avenir besoin non seulement de rénover,
01:43mais de développer les infrastructures en France.
01:46Qu'en est-il exactement ?
01:48Alors, ce qui est formidable avec les infrastructures,
01:52c'est qu'elles réconcilient l'évolution d'une économie vers une économie bas carbone.
02:01Les infrastructures sont la colonne vertébrale d'une économie net zéro.
02:07Et donc, ce qu'on constate, c'est que si on regarde par exemple l'Institut de l'économie pour le climat,
02:15on a besoin grosso modo en Europe de 800 milliards d'euros de dépenses annuelles jusqu'à horizon 2030
02:26pour répondre à nos contraintes en matière de décarbonation.
02:31Investissement dans les infrastructures énergétiques,
02:35investissement dans les transports ou investissement dans l'infrastructure numérique.
02:40On est à peu près à 60% de ce montant qui est actuellement dépensé,
02:45soit 30%, 40%, environ 300 milliards d'euros de déficit d'investissement.
02:52La bonne nouvelle, c'est que les fonds sont là et sont disponibles.
02:57On a la chance en France d'avoir des fonds d'infrastructures très développés
03:02avec les Mirovas ici représentés, les Meridiam, les Ardians, les Antins.
03:09Donc, il y a de l'argent.
03:10Donc, on a de l'argent disponible.
03:13A nous d'assurer la bonne allocation entre l'épargne disponible et les projets à financer.
03:20Bien sûr.
03:21Et ce qu'on remarque, c'est qu'il y a un appétit très fort des investisseurs
03:26sur tout un tas de classes d'actifs très différentes,
03:29que ce soit la transition énergétique,
03:33que ce soit le transport ferroviaire, le transport routier,
03:36les batteries, la digitalisation des infrastructures télécom.
03:42Et donc, une bonne adéquation entre les besoins et l'offre
03:46à nous de faire en sorte que les deux se rencontrent.
03:49Voilà. Donc, des besoins énormes.
03:52Raphaël Lens, chez Mirova, vous avez été cité.
03:54Qu'est-ce que vous constatez justement sur le terrain ?
03:57Vous souscrivez à ce que vient de dire Thomas Linsan ?
04:00Tout à fait. Il y a un appétit, un intérêt très fort,
04:03notamment pour l'investissement dans la transition énergétique,
04:06qui est ce qui nous concerne le plus aujourd'hui
04:08quand on parle de décarbonation et de souveraineté.
04:12Transition énergétique, c'est l'électrification à la fois des usages,
04:17mais également la transformation de la génération et du stockage.
04:22Et donc, ce sont des investissements qui sont très importants
04:25et que l'on voit à déployer.
04:26Après, ce n'est pas sans écueil,
04:29notamment dans la transition énergétique.
04:32Il faut investir non seulement dans la transformation de la génération,
04:35mais également dans les réseaux,
04:37qui est aujourd'hui un peu le point de freinage
04:39qui permet d'aller à la vitesse à laquelle on souhaiterait dans ce déploiement.
04:45Tiens, une question. On parle beaucoup d'intelligence artificielle.
04:47Est-ce que les data centers font partie des infrastructures ?
04:50Les data centers sont des infrastructures,
04:53au sens où elles sont devenues aujourd'hui un besoin essentiel,
04:57puisqu'on a tous aujourd'hui besoin d'utiliser nos portables
05:03et toute l'information qui va derrière,
05:05donc qui est traitée dans les data centers.
05:07Et ce sont des montants capitalistiques importants.
05:09Donc, ça qualifie ce qu'on appelle aujourd'hui les infrastructures.
05:16Geoffroy Berton, sur le terrain juridique,
05:18justement, est-ce que vous constatez une différence,
05:21une évolution dans la structuration des projets ?
05:23Je pense notamment au regain d'intérêt des montages publics privés
05:27ou des partenariats.
05:29Oui, tout à fait.
05:30On constate une évolution particulièrement notable
05:32dans la structuration des projets.
05:35Vous évoquez les montages publics privés.
05:37Il y a une quinzaine d'années, quand j'ai commencé ma carrière,
05:40quand on parlait de montage public-privé,
05:42on pensait surtout au fameux PPP.
05:44Oui.
05:45Les contrats de partenariat, les marchés de partenariat,
05:48ce que l'on voit depuis cette période,
05:50il y a une quinzaine d'années,
05:51c'est une vraie restructuration,
05:53un changement de structuration des projets,
05:56changement de structure et même changement de nature des projets.
05:59La vague des PPP a beaucoup baissé au fil des années.
06:02Elle revient petit à petit.
06:05On le voit, il y a quelques mois,
06:06le ministre des Transports parlait du recours au PPP
06:08pour financer des nouveaux projets de mobilité.
06:11Mais il y a quand même eu une décroissance dans le temps des PPP.
06:15Il y a un modèle qui est resté solide,
06:16c'est celui de la concession,
06:18qui est utilisé pour les autoroutes,
06:20pour les aéroports,
06:22pour les infrastructures de haut débit,
06:24et qui est resté un modèle solide dans le temps.
06:26La vraie vague de fonds à laquelle on assiste aujourd'hui,
06:29c'est le développement des projets de décarbonation,
06:33le développement des projets de nouvelles infrastructures énergétiques,
06:36le développement des projets pour la mobilité électrique,
06:40les data centers,
06:41qui sont tous des projets qui ne relèvent ni des PPP,
06:45ni des concessions,
06:46et qui sont des montages hybrides,
06:48qui relèvent d'une initiative privée,
06:50d'un financement largement privé,
06:52mais qui font appel au soutien public,
06:55pour la délivrance des autorisations administratives,
06:57parfois pour une partie du financement,
07:00pour l'occupation de certaines parcelles.
07:01Donc on voit une vraie évolution de la structure des projets,
07:05de la nature des projets,
07:06avec toujours un besoin de collaboration,
07:08bien sûr, entre le public et le public.
07:10Tiens, justement, on continue à parler des montages financiers
07:12et de la structuration des projets.
07:14Geoffroy, gardez la parole,
07:15c'est vrai qu'il y a quelques années,
07:16quand on parlait de projets d'infrastructures,
07:18c'était entre 50 et 200 millions d'euros.
07:20Désormais, on voit beaucoup de projets
07:23dépassant largement le milliard d'euros.
07:25Comment on répond à ces attentes
07:27et à ces capex toujours plus énormes ?
07:30Les projets sont gros aujourd'hui,
07:32ils l'étaient aussi dans le passé.
07:34Par exemple, vous prenez la concession ferroviaire
07:37de Sud-Europe-Atlantique,
07:38qui a été conclue il y a une quinzaine d'années,
07:40le montant d'investissement,
07:42c'était environ un petit peu moins de 8 milliards d'euros.
07:45En revanche, ce qui est vrai,
07:47c'est que le contexte de réalisation des projets a changé.
07:51Pour certains facteurs,
07:52l'un des facteurs importants que l'on constate aujourd'hui,
07:55c'est la hausse des coûts de construction.
07:57Après la guerre en Ukraine,
07:59après la pandémie de Covid,
08:00il y a une vraie inflation.
08:02Le deuxième élément que l'on constate,
08:04qui est assez nouveau,
08:06c'est les variations politiques,
08:08dans le soutien des projets.
08:10Il y a toujours eu des variations politiques,
08:11évidemment,
08:12mais les variations politiques sont de plus en plus soudaines,
08:15brutales et imprévisibles.
08:18Et un troisième facteur,
08:19c'est la complexité croissante des projets.
08:22Quand on parle de projets de décarbonation,
08:25par exemple,
08:25de projets de décarbonation
08:28qui peuvent être obligés,
08:29par exemple,
08:29de produire du fer bas carbone,
08:31pour réaliser un projet comme ça,
08:34il faut une source d'énergie renouvelable,
08:36il faut transformer l'énergie renouvelable,
08:38le cas échéant,
08:39en hydrogène,
08:40et il faut ensuite des acheteurs.
08:42Donc les projets restent toujours aussi gros,
08:44sont peut-être de plus en plus gros,
08:46et sont aussi de plus en plus sophistiqués.
08:49Thomas Lavarger,
08:50c'est vrai que ING,
08:51on connaissait la marque,
08:52puisque vous étiez dans le retail,
08:53il y a encore quelques temps,
08:55l'aventure s'est arrêtée il y a quelques années,
08:58mais ING continue à imprimer sa marque,
09:02et à se développer justement
09:03sur le financement d'infrastructures.
09:05Quelles sont justement les grandes tendances ?
09:06Comment vous accompagnez vos clients aujourd'hui ?
09:08Oui Fabrice,
09:09pour rebondir sur ce que vous indiquiez,
09:10en fait on a une présente
09:12qu'on appelle Wall Sale Banking,
09:14la banque commerciale
09:15des grandes entreprises en France,
09:16qui est en fait notre activité historique,
09:18avant même l'activité retail.
09:22Alors c'est vrai que il y a chez ING,
09:26dans notre ADN,
09:28une volonté très forte
09:30et une réelle expertise
09:31en matière de finances durables.
09:32On a inventé le premier financement durable
09:35avec EDF en 2017,
09:37on a décliné ça ensuite
09:39au financement immobilier,
09:40au financement du private equity.
09:44On a été la première banque
09:46à mettre en place
09:47un financement vert
09:49pour les pure pireurs
09:51dans le domaine du transport ferroviaire.
09:55Et pour vous donner un autre exemple,
09:57on est la seule et unique banque systémique
10:00dont la trajectoire de décarbonation
10:02a été validée par la SBTI.
10:05Donc effectivement une banque très innovante
10:08et ces innovations nous permettent
10:11d'être plus présents auprès de nos clients
10:15pour accélérer cette transition.
10:19Pour vous donner quelques exemples,
10:23dans le domaine du transport ferroviaire,
10:27on a des relations très proches
10:31avec les grands lessors
10:32au niveau français et européen
10:34que sont par exemple
10:35Hakem ou Bicone
10:38où on met à leur disposition
10:39toute notre expertise financière
10:42pour optimiser leur structure bilancielle
10:45et leur permettre de développer leur offre
10:48auprès des collectivités locales notamment.
10:51de la même manière dans le transport routier
10:55avec les acteurs français
10:56type Transdev ou Keolis par exemple.
11:00Très bien.
11:01J'ai une question également pour Mirova.
11:04On a vu que ces infrastructures
11:07deviennent vraiment une classe d'actifs
11:08à part entière
11:09qui n'est d'ailleurs plus réservée
11:10aux clients institutionnels.
11:12Quel est justement votre regard, Raphaël,
11:14sur cette évolution ?
11:15Qu'est-ce que ça dit ?
11:16Alors ça reste avant tout quand même
11:18des actifs et des investissements
11:21qui sont réalisés par des institutionnels.
11:24Ce qui est vrai c'est qu'on voit
11:26de plus en plus de fonds private assets
11:28donc non cotés
11:29qui sont déployés dans les réseaux
11:31et ouverts à la banque de détails
11:34avec notamment la loi énergie
11:36qui avait fait en sorte
11:39que chaque institution propose
11:41à ses clients particuliers
11:42des offres vers la transition.
11:45Ça a démarré plutôt avec le private equity
11:48avant de s'adresser à l'infrastructure
11:50parce que l'infrastructure
11:51sont des investissements plus longs
11:52donc qui sont peut-être moins compatibles
11:54avec la vision d'épargne des individus
11:57mais néanmoins on voit de plus en plus
11:59de fonds qui sont montés
12:00pour les individus, pour le retail
12:04avec des structures qu'on appelle evergreen
12:06c'est-à-dire dans lesquelles
12:07il y a la possibilité d'entrer et de sortir
12:09avec des fenêtres de liquidité
12:10qui sont donc moins contraignantes
12:12que les fonds institutionnels
12:13qui sont par nature très longs
12:14dans l'infrastructure.
12:15Voilà et avec des produits en plus
12:16qui sont désormais distribués
12:17dans les enveloppes courantes
12:18on peut en trouver dans l'assurance vie
12:20on peut en trouver dans le PER.
12:21Exactement, on trouve dans l'assurance vie
12:22dans le PER structuré
12:24par le biais de fonds communs de placement
12:26exactement.
12:27Ce qui est intéressant
12:28c'est qu'aussi il y a une adéquation
12:29entre ces enveloppes
12:30et puis le temps long
12:30qu'on retrouve
12:31notamment les infrastructures
12:33en général c'est pas pour
12:33quelques mois ou un an.
12:35C'est vrai que pour nous
12:36fonds d'investissement
12:38c'est une poche très intéressante
12:40parce que c'est pas une poche
12:40qu'on a jusque-là
12:41réellement exploitée
12:43nos fonds étaient traditionnellement
12:44adressés aux institutionnels
12:46or c'est une partie
12:47très très importante de l'épargne
12:48donc offrir
12:49à cette épargne publique
12:52la possibilité d'aller vers
12:53l'infrastructure
12:53est un moyen
12:54de répondre aux besoins
12:55très forts
12:55capitalistiques
12:56de notre industrie.
12:58Très bien
12:58on s'intéresse
12:59tout de suite
12:59justement
13:00à cette
13:00toujours
13:01dans les infrastructures
13:01à la transition énergétique
13:03et ces infrastructures
13:04qui sont de plus en plus
13:05durables
13:06si on parle des critères
13:07ESG
13:08Thomas justement
13:09comment chez ING
13:10on évalue la performance
13:11environnementale et sociale
13:12d'un projet
13:13est-ce qu'il y aura
13:14un système de bonus-malus
13:15est-ce qu'il y a des projets
13:16qui sont encouragés
13:18peut-être avec des taux
13:19plus faibles
13:19quand ils respectent
13:20certaines conditions
13:21comment ça se passe
13:21chez vous ?
13:23Alors
13:24c'est vrai qu'il y a
13:27si vous voulez
13:28pour simplifier
13:28vous avez les financements
13:30fléchés
13:31ce qu'on appelle
13:31les financements
13:32green
13:33dont l'utilisation
13:36des fonds
13:37est directement
13:38fléchée
13:40vers des projets
13:42qui participent
13:43à la décarbonation
13:44vous avez aussi
13:46des financements
13:47qui sont indexés
13:48sur des critères
13:50et avec une approche
13:52multicritères
13:53sociaux
13:55environnementaux
13:56ou de gouvernance
13:58où là
13:58il y a
13:59non plus
14:00un fléchage
14:01des fonds
14:02utilisés
14:03par l'emprunteur
14:04mais plus
14:05un engagement
14:06à respecter
14:07certaines
14:08ambitions
14:09qui sont
14:11disclosées
14:12sur une base
14:13régulière
14:14et parfaitement
14:15auditable
14:16et notre rôle
14:18comme partenaire
14:19financier
14:19de nos clients
14:20c'est d'essayer
14:21d'identifier
14:22quels sont
14:23ces critères
14:24qui sont
14:25suffisamment
14:26ambitieux
14:27qui sont
14:28pertinents
14:28pour lesquels
14:30les données
14:32sont disponibles
14:33pour pouvoir
14:34s'engager
14:35en ayant
14:35véritablement
14:36un impact
14:37pour vous donner
14:38un exemple
14:39on était
14:40ESG
14:41structureur
14:42de la syndiquée
14:44bancaire
14:45de 3,5 milliards
14:46pour le groupe
14:47SNCF
14:48et on a travaillé
14:50avec le groupe
14:50SNCF
14:51pour identifier
14:52trois critères
14:53un critère
14:55en termes
14:56d'émissions
14:57de CO2
14:58un critère
14:59en termes
14:59de politique
15:00d'achat
15:00pour prendre en compte
15:01l'impact climatique
15:03des fournisseurs
15:04de la SNCF
15:04et un critère
15:05en matière
15:05de formation
15:07des employés
15:08tout ça
15:09dans l'optique
15:10d'inciter
15:11SNCF
15:12à respecter
15:13ses engagements
15:14sous peine
15:15de pénalité
15:16financière
15:16alors voilà
15:17c'était le sens
15:18de ma question
15:18est-ce que
15:19les engagements
15:19sont pris
15:20ils sont clairs
15:20pour tout le monde
15:21mais s'ils ne sont pas
15:22respectés
15:22est-ce que justement
15:23il y a un coup
15:24de baguette
15:25sur les doigts
15:25il y a des taux
15:26qui augmentent
15:26qu'est-ce qui se passe
15:27oui dans ce cas-là
15:29c'est défini
15:31contractuellement
15:32en fonction
15:33de votre résultat
15:35sur les critères
15:37qui ont été retenus
15:38et bien
15:39vous payez
15:41une pénalité
15:42financière
15:43qui peut aller
15:43jusqu'à 30%
15:45de la marge
15:45perçue
15:46par les banques
15:47si ces critères
15:48environnementaux
15:49sociaux
15:49ou de gouvernance
15:50ne sont pas
15:51respectés
15:51donc une incitation
15:52financière
15:54effectivement
15:54à respecter
15:56ces engagements
15:57voilà
15:57pour que ça ne reste
15:58pas un vœu pieux
15:58de la part du management
15:59mais que ce soit
16:00effectivement
16:00mis en place
16:02Geoffroy justement
16:04Berton
16:04cette montée en puissance
16:06des critères ESG
16:07est-ce qu'il change
16:08la façon de structurer
16:09les deals
16:09quand on ajoute
16:10des conditions
16:10comme ça
16:10c'est quelque chose
16:11de nouveau
16:11c'est quelque chose
16:12sur lequel vous étiez
16:12habitué de travailler
16:13auparavant
16:14c'est quelque chose
16:16qui n'est pas
16:17totalement nouveau
16:17mais qui se développe
16:18considérablement
16:19au fil des années
16:20on le voit
16:21chez nos clients
16:22qu'il s'agisse
16:23d'industriels
16:24d'investisseurs
16:25ou de banques
16:26Fabrice
16:28et comme vous le disiez
16:30tout à l'heure
16:30les aspects
16:31durabilité
16:32protection
16:33de l'environnement
16:34deviennent
16:34des critères
16:35essentiels
16:36d'investissement
16:37donc le mouvement
16:38est engagé
16:39par nos clients
16:40et nous suivons
16:41le mouvement
16:42de nos clients
16:42c'est la première chose
16:43la deuxième chose
16:44c'est qu'on voit
16:45que les états
16:46la puissance publique
16:48au sens large
16:49a engagé un mouvement
16:50pour décarboner
16:51les grandes infrastructures
16:52y compris
16:53celles qui paraissent
16:54les plus polluantes
16:55enfin qui paraissaient
16:56les plus polluantes
16:57il y a la route
16:58avec la mobilité électrique
17:00notamment
17:00pour les véhicules légers
17:02et pour les poids lourds
17:03aussi
17:04il y a le rail
17:05le rail qui prend une place
17:07de plus en plus importante
17:08qui est un vrai moyen
17:10de transport
17:10qui se développe
17:12avec la difficulté
17:14dans le rail
17:14que pour rénover
17:15le réseau
17:16il faut des montants
17:17des coûts
17:17des montants
17:17d'investissement
17:18qui sont considérables
17:19mais le rail
17:20a une vraie place
17:23donc on voit
17:23l'infrastructure
17:24elle-même
17:24qui change
17:25par ailleurs
17:26de manière plus générale
17:28ce que l'ORIC
17:29accompagne beaucoup
17:30beaucoup d'industriels
17:31et d'investisseurs
17:32dans le développement
17:32des projets
17:33dans les infrastructures
17:35classiques
17:36mais aussi dans
17:36les nouveaux projets
17:37disons
17:37de décarbonation
17:39les critères ESG
17:41deviennent essentiels
17:42pour deux raisons
17:43qui sont assez simples
17:44la première
17:45c'est que les régulations
17:46les réglementations
17:47fixent de plus en plus
17:49de contraintes
17:50et d'incitations
17:51en faveur de la protection
17:52de l'environnement
17:53au sens large
17:54le deuxième élément
17:56qui est plus concret
17:57c'est qu'aujourd'hui
17:57lorsqu'on souhaite développer
17:58un projet greenfield
18:00ou un projet
18:01qui est un mélange
18:01de greenfield
18:02et de brownfield
18:03c'est à dire
18:03sur la base
18:04d'une infrastructure existante
18:05le projet ne peut être
18:07correctement développé
18:08et financé
18:09que s'il est accepté
18:11localement
18:11et pour que le projet
18:13s'insère bien localement
18:14pour qu'il n'y ait pas
18:15trop de recours
18:16pour que le projet
18:17puisse avancer
18:17mais il faut qu'il prenne
18:18bien en compte
18:19son environnement
18:20et qu'il s'y intègre
18:21correctement
18:23très bien
18:24Raphaël
18:25justement
18:26chez Mirova
18:27quelles sont les priorités
18:28d'investissement
18:28on parlait
18:29des projets greenfield
18:32brownfield
18:32donc les existences
18:33qui sont à développer
18:35est-ce qu'il y a une répartition
18:36et les répartitions
18:36aujourd'hui
18:37oui tout à fait
18:37donc dans la transition
18:39énergétique
18:40Mirova
18:40on souhaite avoir
18:42de l'additionnalité
18:43sur le marché
18:43et donc contribuer
18:46à l'évolution
18:46de la transition énergétique
18:47ce qui fait qu'on s'intéresse
18:48essentiellement
18:49au projet greenfield
18:51on s'intéresse essentiellement
18:52à faire sortir
18:53des nouveaux projets de terre
18:54à contribuer positivement
18:56à l'évolution
18:56du grid
18:58pour décarboner
18:59les moyens de production
19:00donc on investit
19:01essentiellement
19:02quand il s'agit
19:03de génération
19:03dans la construction
19:05de nouveaux projets
19:06donc essentiellement
19:07éolien solaire
19:08également l'adaptation
19:09au réseau
19:10avec les batteries
19:10qui sont aujourd'hui
19:11essentielles
19:13pour lutter contre
19:14l'intermittence
19:14et donc augmenter
19:15la pénétration
19:16du renouvelable
19:16dans le réseau
19:17mais on s'intéresse
19:19pas seulement
19:19à la génération
19:20la transition énergétique
19:21elle est large
19:21comme on l'a vu
19:22c'est aussi les usages
19:23et donc on a une partie
19:24importante de nos investissements
19:26dans l'électrification
19:28du transport
19:28par exemple
19:29avec le financement
19:30de la mobilité
19:31des véhicules légers
19:32des poids lourds
19:33oui
19:33différents modèles
19:35on peut financer
19:36le déploiement
19:37des bornes de recharge
19:38mais également
19:39le développement
19:40du déploiement
19:41de flottes
19:42de véhicules
19:42donc ça ce sont
19:43des instruments
19:45qu'on a mis en place
19:46on regarde aussi
19:47les carburants
19:49bas carbone
19:50donc avec
19:50notamment
19:51le déploiement
19:52de l'hydrogène vert
19:53et tous les carburants
19:56dérivés
19:57de l'hydrogène vert
19:58qui sont des projets
19:58à plus long terme
19:59mais que l'on a également
20:00adressés
20:01donc une ambition
20:03assez forte
20:04sur l'ensemble
20:06de la chaîne
20:06de la transition énergétique
20:08qui aujourd'hui représente
20:09à peu près 40%
20:10de l'ensemble
20:11des investissements
20:11qui sont faits
20:12dans les infrastructures
20:12on voit que c'est
20:13beaucoup plus large
20:14que les infrastructures
20:15tiens je fais suite
20:16à une conférence
20:17sur laquelle
20:18vous allez intervenir
20:20Thomas
20:20nouvelle mobilité
20:21c'est vrai que juste
20:22devant Bercy
20:23où on est aujourd'hui
20:24on n'a plus de place
20:26on a des places
20:27mais qui sont réservées
20:28aux véhicules électriques
20:29on voit aussi
20:29une explosion
20:30des besoins d'investissement
20:31sur ces mobilités
20:32du futur
20:33que ce soit
20:33le rail électrique
20:35en passant par la mobilité douce
20:36c'est un secteur
20:37que vous considérez
20:38comme un nouvel terrain de jeu
20:40une classe d'actifs
20:41là aussi à part entière
20:42chez ING France
20:43oui tout à fait
20:45déjà pour la simple
20:46et bonne raison
20:47que les transports
20:48au sens large
20:49c'est un des
20:50tout premiers
20:51contributeurs
20:52en matière
20:53d'émissions de CO2
20:54on a développé
20:56chez ING
20:56depuis maintenant
20:57plusieurs années
20:58une méthodologie
20:59qu'on appelle
21:00Terra
21:00qui nous aide
21:02à projeter
21:03l'évolution
21:04de notre portefeuille
21:05de prêts
21:06en termes
21:08d'émissions
21:09de carbone
21:10et on suit ça
21:11à travers
21:1110 secteurs
21:13qui contribuent
21:14à peu près
21:1480%
21:15des émissions
21:16indirectes
21:16que notre portefeuille
21:17de prêts
21:18génère
21:19sur ces 10 secteurs
21:20vous en avez
21:213 qui sont liés
21:23à la mobilité
21:24d'accord
21:25c'est le shipping
21:26tout ce qui est
21:27transport maritime
21:28l'aviation
21:30et l'automobile
21:313 sur 10
21:32ça vous montre
21:32l'importance
21:33des nouvelles mobilités
21:35pour ING
21:36et c'est vrai
21:37qu'on essaye
21:38dans ce secteur
21:39là
21:39d'utiliser
21:40notre expertise
21:41en matière
21:42de transport
21:43et logistique
21:44pour accompagner
21:46le plus rapidement
21:46possible
21:47la décarbonation
21:48je vous donne
21:48quelques exemples
21:49dans le transport
21:52routier
21:53par exemple
21:54les Pays-Bas
21:56sont un leader
21:58de la décarbonation
22:00en matière
22:00de transport
22:02par bus
22:03électrique
22:04on a la société
22:06Transdev
22:07en France
22:08qui est très présente
22:09sur le marché
22:10néerlandais
22:10on vient d'annoncer
22:12un financement
22:13de 200 millions
22:13d'euros
22:15pour eux
22:16pour l'achat
22:17de 300 bus
22:18électriques
22:19sur la commune
22:20d'Utrecht
22:21autre exemple
22:23Raphaël faisait
22:24référence
22:25aux recharges
22:26de batteries
22:27on a été
22:28très récemment
22:30conseil
22:30d'Electra
22:31pour lever
22:32près de
22:33400 millions
22:34d'euros
22:35de financement
22:36bancaire
22:37pour accélérer
22:39leur développement
22:40de points
22:41de recharge
22:41de 3000
22:42à 15 000
22:43points de recharge
22:44dans 9 pays
22:45d'Europe
22:46donc dès qu'on a
22:47l'occasion
22:47effectivement
22:48on cherche
22:49à mettre
22:51notre savoir-faire
22:52au service
22:52du client
22:53et à allouer
22:53le capital
22:54en fonction
22:55dernière partie
22:56chers amis
22:57on s'intéresse
22:57à tout ce qui est
22:58vision prospective
22:59et souveraineté
23:00même si on est déjà
23:01un petit peu
23:01dans le futur
23:02avec toutes ces nouvelles
23:03mobilités
23:04et ces nouvelles
23:04infrastructures
23:05Geoffroy Barton
23:07le thème de cette
23:07Infra Week
23:08de Bit25
23:09c'est celui
23:10de la souveraineté
23:10économique
23:11est-ce qu'on peut
23:12parler d'une souveraineté
23:13financière européenne
23:14dans le financement
23:15des infrastructures
23:16est-ce qu'on est souveraineté
23:17c'est un marché mondial
23:19le marché des infrastructures
23:21et le marché français
23:23lui-même
23:24est très ouvert
23:25aux investisseurs étrangers
23:26vous avez des investisseurs
23:27américains
23:28ou des investisseurs
23:29canadiens
23:30qui sont très présents
23:31sur le marché
23:32de l'infrastructure
23:32et c'est une bonne chose
23:34aujourd'hui
23:34ce sont des investisseurs
23:35qui contribuent
23:36à financer
23:37des projets énergétiques
23:39ou des projets
23:39de mobilité électrique
23:41donc c'est un marché
23:42qui est ouvert
23:42ce qu'on constate
23:43néanmoins
23:44ce sont deux choses
23:45la première
23:46c'est que sur les grands
23:47projets d'infrastructures
23:49français
23:50les banques françaises
23:52et les banques européennes
23:53sont généralement
23:55très représentées
23:56pas exclusivement
23:57mais elles sont
23:58très très présentes
23:59et elles le sont
24:00parce qu'elles connaissent
24:01très bien le marché
24:02elles connaissent très bien
24:03les spécificités
24:04du pays
24:06et des pays européens
24:08ce sont des gens
24:08très robustes
24:09très agiles
24:10donc il y a une vraie présence
24:11des financeurs français
24:12et européens
24:14sur les grands projets
24:15d'infrastructures
24:16en France et en Europe
24:17c'est la première chose
24:21la deuxième chose
24:21sur la souveraineté
24:23elle concerne
24:25les aspects industriels
24:26aussi
24:27et ce que l'on constate
24:28par exemple
24:29dans un secteur
24:29comme l'énergie
24:30l'énergie renouvelable
24:32notamment
24:32c'est une très forte
24:34compétition
24:34entre les fournisseurs
24:36européens
24:37et les fournisseurs
24:38non européens
24:39en particulier
24:40les chinois
24:41pour ne pas les citer
24:42et sur ce sujet-là
24:44sur cet aspect-là
24:45l'Union européenne
24:47a mis en place
24:47des instruments
24:48pour essayer
24:49d'assurer
24:50cette souveraineté
24:51industrielle européenne
24:52il y a un règlement
24:53qui s'appelle
24:54le règlement NZIA
24:55qui a été publié
24:57en juin 2024
24:58sur lequel la France
24:59va essayer d'être
25:00un précurseur
25:01en termes d'application
25:03l'enjeu ici
25:04ce n'est pas vraiment
25:05l'existence
25:05d'une réglementation
25:06pour assurer la souveraineté
25:08c'est plutôt la capacité
25:10des pays
25:10en Europe
25:11à appliquer
25:12cette réglementation
25:13cette régulation
25:14de manière uniforme
25:15pour effectivement
25:16préserver la compétitivité
25:18européenne
25:18sur le plan
25:19industriel
25:20la compétition
25:21l'a dit
25:21est rude
25:22Raphaël Lens
25:23vous qu'est-ce que vous observez
25:24sur le terrain
25:24il nous reste peu de temps
25:25réponse courte
25:26s'il vous plaît
25:26vous êtes en compétition
25:28avec vos homologues
25:29français
25:30européens
25:30ou mondiaux
25:31comme Geoffroy le disait
25:32à l'instant
25:32effectivement
25:33on est en compétition
25:35avec des investisseurs
25:36du monde entier
25:37des fonds d'investissement
25:38qui viennent du monde entier
25:39il y a des grands fonds
25:40d'infrastructure
25:40nord américains
25:42et vous avez des fonds
25:43d'infrastructure
25:44et des institutionnels
25:46européens
25:47dans la plupart des pays
25:48donc voilà
25:49c'est un marché
25:49qui est relativement
25:50global et sans frontières
25:52après chacun
25:53a ses spécificités
25:54le renouvelable
25:56ça reste quand même
25:56un marché très atomisé
25:58avec énormément
25:58de petits acteurs
26:00et donc
26:01c'est pas un marché parfait
26:02et on arrive
26:03à créer
26:04voilà un certain nombre
26:05de relations privilégiées
26:06avec un certain nombre
26:07d'opérateurs
26:08de développeurs
26:09et avoir des relations
26:10qui ne soient pas
26:11très compétitives
26:12là où il y a vraiment
26:13de la grande compétition
26:14c'est sur les très grandes
26:15infrastructures
26:16où là vous allez vraiment
26:17adresser un marché mondial
26:18dans notre marché
26:19renouvelable européen
26:20c'est plutôt du mid market
26:22avec des acteurs spécialisés
26:23qui ont chacun
26:24un peu leur terrain de jeu
26:25on va dire
26:26et vous arrivez donc
26:27à tirer votre épingle du jeu
26:28nous on investit
26:29entre 4 et 500 millions
26:30par an
26:31dans des transactions
26:32qui ne sont pas
26:32très compétitives
26:33exactement
26:34d'accord
26:34une transaction de spécialistes
26:36le mot de la fin
26:37c'est pour vous
26:37Thomas justement
26:39ING en tant que banque
26:40néerlandaise
26:41donc très présente en France
26:43comment vous inscrivez
26:44dans cet écosystème
26:45dans cette compétition
26:45on l'a vu
26:46européenne et mondiale
26:47écoutez en matière d'infrastructure
26:50la souveraineté européenne
26:53requiert de s'assurer
26:56qu'on mutualise nos forces
26:58et qu'on n'ait pas
26:58d'approche nationaliste
27:00il est indispensable
27:03qu'il y ait une concentration
27:06plus forte au niveau
27:08de l'ensemble des acteurs
27:09de l'écosystème
27:10que ce soit les acteurs bancaires
27:12on a encore sur le marché bancaire
27:14en Europe
27:15un nombre d'intervenants
27:16beaucoup trop élevé
27:19c'est la même chose
27:20sur le domaine
27:22des sociétés de gestion
27:23où une concentration naturelle
27:25va se faire
27:25et aussi sur les sociétés
27:27industrielles
27:28quand vous regardez
27:29dans le domaine
27:30de la construction de trains
27:32des OIM
27:34en matière automobile
27:35vous avez une multiplicité
27:37d'acteurs
27:38et l'Union européenne
27:39est en train de se rendre compte
27:40qu'il est nécessaire
27:41sans doute
27:42d'amender une politique
27:43qui favorisait essentiellement
27:45le consommateur
27:47et d'évoluer vers une politique
27:49de l'offre
27:49pour avoir plus de compétitivité
27:53au niveau européen
27:55Ah bah voilà
27:55le message est passé
27:56en tout cas
27:57un grand merci
27:58à nos experts
27:59Thomas Labergère
28:00directeur général
28:00d'ING France
28:01Raphaël Lens
28:01membre du comité de direction
28:03chez Mirova
28:04merci
28:05et Geoffroy Berton
28:06associé en droit public
28:07chez Auric
28:08merci monsieur
28:08on sait un petit peu plus
28:09sur les infrastructures
28:10et leur financement
28:11à très bientôt
28:12dans Smartimo
28:13sur Bsmart
28:14merci
28:14Merci.
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