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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0119h, ravi de vous retrouver ce soir. D'abord à l'Info avec Mathieu Devesse. Bonsoir mon cher Richard.
00:05Bonsoir Christine et bonsoir à tous. A la une, l'enquête s'accélère après le cambriolage du musée du Louvre.
00:11La procureure de Paris déclare que les deux suspects arrêtés samedi ont partiellement reconnu leur participation au fait.
00:17Ils vont être mis en examen. Elle n'exclut pas la possibilité d'un groupe beaucoup plus large que 4 malfaiteurs et qualifie cette organisation de commando.
00:25Les bijoux n'ont toujours pas été retrouvés. L'Allemagne adopte la plus importante augmentation du SMIC depuis sa création.
00:32Il y a 10 ans actuellement à 12,82 euros brut de l'heure. Il passera à 13,90 euros au début de l'an prochain.
00:38Puis à 14,60 euros au 1er janvier 2027, 6 millions de travailleurs profiteront de cette augmentation.
00:44Enfin Israël annonce le rétablissement du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:48Une décision qui intervient après une série de frappes menées hier contre des dizaines de cibles terroristes.
00:54Le gouvernement israélien déplore la mort de l'un de ses soldats et la restitution partielle du corps d'un otage, Christine.
01:00Merci à beaucoup mon cher Mathieu Devez.
01:03Et au sommaire ce soir, on verra pourquoi un article du Monde cherche à discréditer l'Observatoire de l'immigration et la démographie de Nicolas Prouvont-Monti
01:13en l'excluant du cercle de la respectabilité académique.
01:17Ne tombons-nous pas là, une fois encore, dans une presse qui fabriquerait la norme morale en stigmatisant toute voix dissidente.
01:26Mais une presse qui détient aujourd'hui le pouvoir le plus redoutable, celui de dire la vérité ou celui de la rendre inaudible.
01:33L'édito de Mathieu Bocoté.
01:36Jean-Marie Rouard, membre de l'Académie française, est un écrivain journaliste passionné par les paradoxes du destin et les zones d'ombre de la justice.
01:46Il est l'auteur de la pièce de théâtre Drôle de justice, actuellement jouée à Paris.
01:51Une œuvre qui mêle humour, satire, réflexion morale sur l'erreur judiciaire.
01:55Un miroir à la fois tragique et comique de notre société.
01:59Mais au fond, la justice juge-t-elle les faits ou les hommes ?
02:03Ce soir, Jean-Marie Rouard est notre chroniqueur mystère, alors que la France vit des procès historiques.
02:09Celui du meurtre de Lola, celui de Nicolas Sarkozy ou encore celui lié à l'affaire Brigitte Macron.
02:15La procureure de Paris a tenu une conférence de presse tout à l'heure au tribunal judiciaire dédiée au cambriolage au Louvre.
02:21Plus d'une semaine après le vol spectaculaire des bijoux de l'histoire de France.
02:26Là, on a appris que les deux malfaiteurs devraient être mis en examen dans la soirée.
02:31Ils ont partiellement reconnu les faits. Les bijoux n'ont pas été retrouvés.
02:35Elle a détaillé le profil des suspects. L'un partait pour l'Algérie, mais l'autre ne se rendait pas au Mali.
02:40Comme cela avait été annoncé auparavant, le point ce soir sur ce vol de l'histoire de France avec Marc Menon.
02:46Nous parlerons du chrétien irakien réfugié en France pour fuir le terrorisme mort sous les coups d'un islamiste à Lyon.
02:54Le suspect a été mis en examen.
02:56Les enquêteurs établissent désormais un lien entre le meurtre d'Ashour Sarnaya et la mouvance de l'État islamique.
03:02Pendant ce temps, des églises sont pillées dans les Landes. De fait, un même symbole, la foi, attaquée au cœur même de la République.
03:10La France est-elle en train de laisser s'installer une attaque systémique contre la liberté religieuse et notre patrimoine ?
03:19Le décryptage de Charlotte d'Ornelas.
03:21Venons-en à la guerre des symboles en France.
03:23Un drapeau palestinien peint à Lyon n'a suscité que peu d'indignation.
03:28Mais le drapeau français repeint par-dessus le drapeau palestinien.
03:32Ensuite, a déclenché un scandale.
03:34N'y a-t-il pas une hiérarchie morale inversée ?
03:36Ou l'identité nationale devient suspecte ?
03:39La France a-t-elle encore le droit d'aimer ces symboles sans être accusée d'extrémisme ?
03:44L'édito de Mathieu Bocoté.
03:46Pourquoi le régime iranien manipule-t-il la cause palestinienne en France ?
03:51Pourquoi les services secrets iraniens ciblent-ils nos universités,
03:56mais aussi des chercheurs, des diplomates, pour relayer leurs éléments de langage ?
04:00Journaliste, grand reporter et écrivain Emmanuel Razavi, spécialiste du Moyen-Orient et des questions géopolitiques,
04:07auteur de plusieurs enquêtes sur l'islamisme et les réseaux d'influence étrangers,
04:11alerte sur les menaces idéologiques et pèsent sur la démocratie française.
04:17Il a été auditionné par la commission d'enquête sur les liens
04:20entre les représentants des mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l'action terroriste.
04:27Et l'idéologie islamiste à l'Assemblée nationale, il sera notre invité ce soir,
04:32face à ces infiltrations silencieuses, la France écoute-t-elle vraiment ces lanceurs d'alerte ?
04:37Emmanuel Razavi est l'invité de Face à l'Info ce soir, une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou et c'est parti.
04:44Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver.
05:00Je m'arrête à voir, vous êtes notre chroniqueur mystère, plus du tout mystère, mais j'aime bien.
05:05Vous êtes là du début à la fin avec nous.
05:07Comment vous vous sentez dans la peau d'un chroniqueur ?
05:09Écoutez, moi je suis un homme à toutes mains et je suis dans le domaine de l'information, tout m'intéresse, tout m'intéresse.
05:17Je ne suis pas compétent, je suis compétent sur très très peu de choses et encore je suis vraiment très modeste sur ces questions.
05:26Mais j'aime la discussion, j'aime la conversation, puisque la conversation en France a tendance maintenant à diminuer.
05:34Vous savez, Marc Fumaroli était le grand impôtre de la conversation.
05:39Je crois que c'était une tradition française qui se perd parce que maintenant, la passion l'emporte sur la culture.
05:45Et il fallait un peu de culture pour avoir de la conversation et cette culture disparaît.
05:50Bon, ce n'est pas encore votre chronique.
05:52En tout cas, la modestie est la définition des puissants et des brillants.
05:56En tout cas, bienvenue parmi nous.
05:57Un papier alarmiste vient de paraître dans Le Monde à propos de l'Observatoire de l'immigration de Nicolas Provo-Monti,
06:06que connaissent bien les téléspectateurs de Face à l'Info.
06:09Un papier, Mathieu, qui vise à discréditer ce think-talk qui s'est imposé dans le débat public en quelques années.
06:15Pourquoi discréditer lorsqu'on dit la vérité, Mathieu Bocoté ?
06:19À tout le moins, je dirais qu'aujourd'hui, l'enjeu central, la grande question de notre époque, tous en conviennent, c'est l'immigration,
06:26les changements de population, les vagues démographiques que nous connaissons.
06:29Et la démographie a ce rôle fondamental, c'est la science qui permet de dire le vrai officiellement.
06:35Parce qu'ensuite, on sait qu'il y a des démographes lysinkistes, des démographes fantaisistes, des démographes qui ont le sens des réalités.
06:40Mais on sait que la démographie, c'est la science de référence qui est censée dire le vrai sur les mutations démographiques que nous connaissons.
06:47Il y a une démographie officielle, dominante en France depuis des années, qui consiste à nous expliquer que l'immigration massive n'existe pas.
06:55Et par ailleurs, une fois qu'elle existe, elle est inévitable.
06:57Et puisqu'elle est inévitable, elle est nécessairement heureuse.
06:59Et si elle n'est pas heureuse, de toute façon, vous devez vous y faire.
07:03C'est inévitable. L'histoire en a tranché ainsi.
07:05Mais est-il possible d'avoir sur la démographie un discours autre, factuellement fondé,
07:11mais qui ne partage pas l'irénisme diversitaire, l'enthousiasme des partisans de l'immigration massive ?
07:17Est-ce qu'il est possible d'avoir un tel discours ?
07:19C'est la question que pose l'Observatoire de l'immigration de Pouveau-Montier.
07:23Et voilà pourquoi le monde, voyant l'émergence de cet intellectuel,
07:27voyant l'émergence de son think tank, cherche, je crois que c'était ce matin,
07:32à l'exécuter médiatiquement en cherchant à la discréditer très clairement.
07:37Alors, les méthodes sont classiques.
07:39Je précise, si vous connaissez Le Monde, Libé, Lobs,
07:41on a tous un jour connu un papier, deux papiers, moi je les accumule,
07:45où on cherche à dire la vérité derrière le masque de ce personnage.
07:49Donc, j'y ai eu droit, Charlotte y a eu droit, vous y avez eu droit,
07:53Marc aussi, si je ne me trompe pas.
07:55Et la méthode est toujours la même.
07:56Derrière cette apparence rassurante, dans le cas de Pouveau-Montier,
07:59derrière cette apparence rassurante,
08:01est-ce qu'on ne verrait pas un idéologue terrifiant ?
08:03Est-ce qu'on ne verrait pas quelqu'un qui a un agenda idéologique
08:05dissimulé derrière la rigueur des chiffres ?
08:08Nous enlèverons le masque du personnage,
08:10et nous vous donnerons la vérité à son sujet.
08:12Et à partir de là, toutes les méthodes sont bonnes.
08:15À propos du personnage, on va colporter des ragots, des rumeurs,
08:19on va parler des amitiés coupables,
08:21on va parler de culpabilité par association,
08:23on va rapporter le témoignage d'ennemis qui sont traités comme des experts,
08:26toujours avec cette idée qu'au terme du papier,
08:29au terme de l'article, nous devons frapper d'interdits moraux,
08:33nous devons chasser du périmètre de la respectabilité,
08:36la personne dont on parle.
08:37Et c'est le cas qu'on veut faire donc avec l'Observatoire de l'immigration
08:41et son principal porteur, on veut les chasser du débat public.
08:45Mais c'est compliqué parce qu'il semble faire du bon travail.
08:48Donc je vous lis l'entête de l'article, le chapeau,
08:50qui nous dit tout le problème des gens du monde
08:52lorsqu'ils veulent l'exécuter, notre ami Pouvro Monti.
08:54Je cite « Complètement absent de la sphère académique,
08:59l'organisme, inconnu il y a deux ans,
09:02joué d'une certaine audience dans l'espace public.
09:04S'il ne triche pas sur les chiffres,
09:07il les met au service d'une vision alarmiste de l'immigration. »
09:10Fait de la citation.
09:11Donc il ne triche pas sur les chiffres.
09:12Ah ben voilà l'élément central.
09:13Donc voilà comment.
09:14Donc ça c'est l'élément central.
09:15Donc qu'est-ce qu'on nous dit ?
09:16D'abord on nous dit « Absent de la sphère académique ».
09:18Donc il y a le nouveau clergé,
09:21c'est l'université, telle qu'elle est devenue,
09:22qui est le seul lieu de production des connaissances légitimes.
09:27Deuxièmement, on nous dit « C'est une vision alarmiste ».
09:30Donc ils n'ont pas la bonne vision,
09:32ils n'ont pas la bonne manière de lire des chiffres
09:35par ailleurs exacts sur lesquels ils ne trichent pas.
09:37Donc comment faire en sorte que les chiffres rapportés honnêtement
09:40soient néanmoins vus comme un signe de malhonnêteté ?
09:43Tel est l'enjeu de cet article.
09:45Et on nous inquiète parce qu'il est très inquiétant,
09:46Pouvro Monti, pourquoi ?
09:47Parce qu'on nous dit dans le papier,
09:48il n'est pas simplement présent dans la presse de droite,
09:51dans les médias « boloré » en guillemets.
09:53On le reçoit aussi à 28 minutes.
09:55Il est pris au sérieux dans Marianne.
09:57On peut lire ses tribunes dans le Figaro.
09:59Autrement dit, Pouvro Monti a un pouvoir de contamination.
10:03Avec ses chiffres honnêtes, factuels, mais alarmistes,
10:07et qui ne sont pas reconnus par le haut clergé universitaire,
10:09il risque de contaminer les gens avec sa vision alarmiste.
10:13Mais là, on se dit, donc il y a un problème de respectabilité.
10:15Comment faire en sorte que ce type ne soit plus invité ?
10:19Alors, il y a une méthode, la méthode classique.
10:21On nous dit, regardez, ce n'est pas l'université,
10:23mais ils ont un conseil scientifique.
10:24Ils ont un conseil scientifique, mais c'est là qu'on va trouver la preuve
10:27qu'on est devant des sales types globalement.
10:30Alors, je cite, par exemple, la présentation, je cite,
10:33on nous dit, l'OID est confondu avec un...
10:35Ça, c'est le monde.
10:36L'OID est confondu avec un organe scientifique qu'il n'est pas.
10:41Donc, on comprendrait que la science, ce n'est pas une question de méthode,
10:44ce n'est pas une question de rigueur,
10:45c'est une question d'organismes estampillés qui a la bonne étiquette publique.
10:50Donc, la vraie science vient des bons organismes,
10:52mais pas des vrais travaux rigoureux avec les bonnes hypothèses, le bon boulot.
10:55Et donc, pour discréditer l'organisme,
10:57le pauvre Monti, on nous dit, c'est très simple,
10:59on va vous dire qui travaille avec lui.
11:01Là, je vous fais la liste où vous allez comprendre.
11:03On a sur le conseil scientifique, parce qu'on s'inquiète de leur conseil scientifique.
11:07Il y a seulement Gérard-François Dumont, qui est docteur en sciences économiques.
11:11OK, d'accord, c'est un vrai universitaire.
11:13Mais, mais, mais, mais, mais, mais, en 1985,
11:16il s'était associé à Jean Raspail, écrivain ultra-réactionnaire.
11:21Pas seulement réactionnaire, ultra-réactionnaire,
11:23pour nous dire dans le Figaro magazine que la France serait voilée 30 ans plus tard.
11:28Ça me semble pas tout à fait inexact, soit dit en passant.
11:30Ensuite, on nous dit, faites attention,
11:32il y a Xavier Driancourt,
11:34qui précide le comité stratégique du magazine d'extrême-droite frontière.
11:39Michel Aubouin, l'ex-préfet,
11:41contributeur occasionnel du mensuel d'extrême-droite causeur.
11:45Et l'ex-directeur général de la sécurité extérieure, Pierre Brochand,
11:49à qui l'on prête d'avoir conseillé Éric Zemmour
11:51pour le programme présidentiel de 2022.
11:54Donc, on nous dit, regardez les gens dont ils s'entourent.
11:57On colle le mot « extrême-droite », ultra-réactionnaire,
11:59vraiment pas gentil, vraiment pas fin.
12:00Puis à travers ça, il ne faut pas se tromper,
12:02il y a aussi une grande part de jalousie,
12:03parce qu'on nous cite des gens, des chercheurs en démographie officielle,
12:07notamment des gens qui travaillent au CEPI,
12:10le Centre d'études prospectives en information internationale.
12:13Et je cite Jérôme Vallette du CEPI.
12:15Ils sont complètement absents de la sphère académique, dit-il,
12:18mais par... non, non, excusez-moi, pardonnez-moi,
12:21Flore Gubert qui dit, je cite,
12:23« Leur force de frappe est impressionnante,
12:26alors qu'à l'ICM, nous sommes 800 chercheurs
12:29et nous ne sommes pas audibles. »
12:30C'est décourageant.
12:31Donc, Pouvre Monti, avec quelques ressources mineures,
12:34réussit à être plus audible que Flore Gubert de l'ICM.
12:39C'est absolument scandaleux.
12:41Et dernier mot sur la question de la respectabilité,
12:43c'est important.
12:44On note même que Pouvre Monti a réussi à s'associer
12:46avec Didier Leschi,
12:47de l'Office français de l'immigration et de l'intégration,
12:51homme de gauche, tendance gauche événementiste.
12:54Et quand on lui demande
12:54« Qu'est-ce que vous pensez de Pouvre Monti? »
12:56il répond « Franchement, c'est du bon travail,
12:58ils sont rigoureux, c'est de la qualité.
13:00Un homme de gauche s'associe avec ce monstre,
13:02comment osent-il? »
13:04Alors, Mathieu, quelle est la fonction
13:06d'un tel texte dans le monde?
13:08Alors, première fonction, évidemment,
13:10discréditer le tig-tang,
13:11pour qu'on ne puisse plus le citer.
13:14Ensuite, ne l'oublions pas, j'en suis convaincu,
13:16de nourrir la page Wikipédia
13:17pour faire en sorte que lorsqu'on regarde la page Wikipédia
13:20avec un texte référencé du monde,
13:22on apprend donc que c'est désormais un tig-tang
13:24proche de l'extrême droite.
13:26On comprend qu'il s'agit d'étiqueter ce tig-tang
13:28comme toujours on étiquette
13:30pour faire en sorte que les gens sachent à l'avance
13:32quoi penser avant même de penser.
13:34Donc, ce qui fait, on connaît la méthode.
13:35L'intellectuel devient un polémiste,
13:37le conservateur devient un ultra-conservateur,
13:39la droite devient l'extrême droite,
13:40le savoir n'est légitime que s'il est estampillé par l'université,
13:43un propos n'est mentionné que par la réaction
13:45qu'il provoque à gauche, controversée ou polémique,
13:48et votre action est ramenée à une forme de conspiration.
13:50Ici, c'est le phénomène, c'est terrain, on nous fait le coup.
13:52Ensuite, l'objectif, c'est de faire en sorte
13:53que quand vous aurez cette sale étiquette,
13:56les gens ne voudront plus s'associer à vous.
13:58Et là, je vais vous donner un exemple,
13:59vous me pardonnerez ce que je ne fais jamais,
14:00je vais vous lire un message que j'ai reçu.
14:02Je vous donne un exemple.
14:03J'ai invité récemment un écrivain
14:05à mon émission du samedi soir,
14:07il me dit oui à propos de son livre.
14:10Et il m'écrit quelques jours plus tard.
14:11« Cher Mathieu Bocoté,
14:12j'ai été très intéressé par l'invitation
14:16que vous m'avez transmise pour CNews,
14:17car je vous suis avec beaucoup d'intérêt
14:19et j'apprécie votre finesse,
14:20même si je ne partage pas forcément vos conclusions.
14:23Mais il se trouve que je participe certes faiblement
14:25à tel média du service public.
14:27Or, la direction a eu vent de votre invitation
14:29et me demande de la décliner.
14:31Non.
14:31Dont acte.
14:32J'en suis désolé.
14:33Vous me voici au cœur d'un conflit qui me dépasse.
14:35Mais si vous avez le temps d'un déjeuner, da, da, da.
14:37Pourquoi je vous cite ça?
14:38Parce que c'est un bon exemple
14:40de la fonction du discrédit.
14:41Je fais une parenthèse.
14:43Nos invités, dès qu'ils sortent d'ici,
14:44ils sont appelés par les journalistes du service public
14:48pour être invités après.
14:49Je ferme la parenthèse.
14:50Là, la méthode est inverse.
14:51Donc, on ne veut pas qu'il fasse la promotion de son livre
14:53quelque part d'autre chez les méchants.
14:55Quelle est la fonction de tout ça, évidemment?
14:57C'est que dans leur esprit,
14:58on doit créer un halo d'infréquentabilité.
15:03On doit aussi créer des conditions, s'il le faut,
15:04on n'est pas rendu là nécessairement,
15:06légitimer la violence.
15:07Pensez à nos amis de frontières
15:08qui, lorsqu'à l'Assemblée nationale,
15:10ils ont été pris de front
15:12par des militants,
15:13des députés d'extrême-gauche,
15:15de gauche radicale.
15:16On a dit,
15:17ils l'ont quand même cherché un peu
15:18d'une certaine manière.
15:19Ça peut justifier la fermeture même
15:20d'un magazine de main.
15:21On en appelle,
15:22la fondation Jean Jaurès,
15:23ça en appelle à la fermeture de frontières,
15:25encore sur la base
15:26qu'il faut fermer les médias d'extrême-droite.
15:28Donc, vous voyez tout ça,
15:29il y a quelque chose d'un peu,
15:31c'est encore les méthodes, en fait,
15:32d'exclusion sociale classique
15:34qui se revendiquent
15:34de la science
15:35et de la légitimité académique.
15:37Est-ce que ces frappes
15:38contre un homme
15:38ou une institution
15:39sont encore efficaces?
15:41Vous savez,
15:42quand je lisais le papier,
15:43on cherchait à discréditer
15:44pour remonter.
15:44Et qu'est-ce qu'on fait pour ça?
15:46On va voir des démographes
15:47des temps présents
15:48qui me faisaient penser un peu,
15:49vous savez,
15:50les démographes officielles
15:51qui me font penser au...
15:53Imaginons qu'on interroge
15:54un marxiste officiel
15:56en 1988
15:57sur l'avenir
15:57de l'Union soviétique.
15:58Bon, ça donne
15:59le résultat que ça donne.
16:00Dans les faits,
16:01dans les faits,
16:02c'est assez efficace.
16:03C'est efficace
16:04parce que ça crée encore...
16:05Ils ont encore le pouvoir
16:06le monde,
16:08l'Ibée,
16:08le service public,
16:09ont encore le pouvoir normatif,
16:11le pouvoir moral,
16:12le pouvoir de décider
16:12ce qui est scientifique
16:13et ce qui ne l'est pas,
16:14le pouvoir de décider
16:15qui est le véritable universitaire
16:17et qui ne mérite pas
16:17d'être entendu.
16:18Mais leur pouvoir
16:19fonctionne de moins en moins.
16:20Donc, nous sommes comme
16:21devant des exorcistes
16:22qui hurlent
16:23« Oh diable, oh diable, oh diable! »
16:25devant une foule
16:26qui croit de moins
16:26à la présence du diable.
16:28Donc là, on a beau dire
16:28« Oh diable, oh diable, oh diable! »
16:30comme un immortel d'immortisme,
16:33et puisque le commun immortel
16:35écoute de moins en moins,
16:36nos inquisiteurs
16:37se radicalisent de plus en plus.
16:38On connaît leur méthode.
16:41Merci beaucoup, Mathieu Beaucoté.
16:42Dans un instant,
16:43nous allons recevoir
16:44Emmanuel Aradzavi
16:45qui a été auditionné
16:46à l'Assemblée nationale.
16:49Écoutez un peu un extrait
16:50sur la composition,
16:52la compromission
16:53de Rima Hassan
16:54ou Thomas Porte.
16:55Il a été interrogé
16:56à l'Assemblée nationale.
16:58Je pense qu'aujourd'hui,
16:59la magistrature
17:00devrait être un peu plus
17:01peut-être sensibilisée,
17:02si vous voulez,
17:03aux choses, par exemple,
17:05que je viens de vous raconter,
17:06monsieur le rapporteur.
17:07Ça, c'est important.
17:09Mais il y a une chose,
17:10de toute façon,
17:11qui est très claire,
17:11à mon sens,
17:12c'est que quand on voit
17:13Rima Hassan,
17:14Thomas Porte,
17:15enfin, ces gens-là
17:15se compromettent,
17:16pardonnez-moi,
17:16il n'y a pas d'autres mots,
17:18et j'assume les conséquences
17:19de mes propos,
17:20si tant est qu'il y en est.
17:22Ces gens-là
17:23se compromettent
17:24avec des éléments
17:25travaillant
17:27pour des organisations terroristes
17:29comme le FPLP.
17:30Alors, on va lui poser
17:32des questions,
17:33effectivement,
17:33de savoir
17:34les liens
17:34qui existent
17:35entre les islamistes,
17:38l'Iran,
17:38la France,
17:39etc.
17:40On va se poser
17:41pour l'interroger
17:43sur ces questions.
17:44Et dans un instant,
17:45Jean-Marie Rouard,
17:46notre chroniqueur mystère,
17:47lui posera des questions
17:48sur sa pièce,
17:49Drôle de justice.
17:50Il s'en marque une pause,
17:51à tout de suite.
17:54Dans un instant,
17:55nous allons recevoir
17:56Emmanuel Razavi.
17:58Dans un instant,
17:59on parlera aussi
18:00avec Mathieu Bocoté
18:01de ce drapeau,
18:03incroyable,
18:03le drapeau palestinien.
18:05C'est un jeune personne,
18:06mais lorsqu'il est repeint
18:07en drapeau français,
18:08Scandale !
18:09Extrême droite !
18:10Ouh !
18:11C'est incroyable,
18:11on a l'impression
18:12que vous êtes un juge,
18:13alors il y a les dossiers.
18:14Bon, alors,
18:15tout à l'heure,
18:15on va juger un tel.
18:17C'est incroyable !
18:19Marc Menand,
18:19vous n'étiez pas là
18:23pendant deux jours,
18:23on était bien.
18:24Ah, pardon !
18:25Mais non,
18:25vous nous avez manqué.
18:26D'ailleurs,
18:26vous étiez où ?
18:27J'étais un non !
18:28Ok, merci.
18:31D'ailleurs,
18:32vous avez vu la pièce
18:33de Jean-Marie Roy,
18:34je vais vous laisser
18:35vous poser deux,
18:36trois questions.
18:36D'ailleurs,
18:37Jean-Marie Roy,
18:37vous êtes notre chroniqueur
18:38mystère ce soir,
18:39membre de l'Académie française,
18:41pièce de théâtre
18:42que vous avez écrite,
18:43Drôle de justice,
18:44qu'on voit ici à l'image,
18:45l'erreur judiciaire,
18:46une vieille histoire,
18:47toujours d'actualité,
18:48par quel mystère,
18:50quel imbreuglio,
18:51un innocent est-il condamné ?
18:52À travers le cas
18:53d'un haut magistrat,
18:55ivre d'ambition,
18:56jusqu'au comique
18:57et à la folie,
18:58on assiste
18:59au mécanisme implacable
19:00d'une possible condamnation.
19:02Sera-t-il prêt à tout
19:03pour assouvir
19:04sa soif de réussite ?
19:06Mais il s'agit
19:07d'un vaudeville judiciaire
19:08qui fait donc
19:09une grande place
19:10à l'humour,
19:11ce qui vous caractérise,
19:12mon cher Jean-Marie Roy.
19:14Aussi,
19:14ce n'est pas l'amant
19:15qui se cache dans le placard,
19:17c'est la vérité.
19:18Question,
19:19mon cher Jean-Marie Roy,
19:21la justice,
19:22on voit par exemple
19:22avec ces procès historiques
19:24qu'on a vus,
19:25le procès de la meurtrière
19:27de Lola,
19:28condamnation historique,
19:30Nicolas Sarkozy,
19:31condamnation historique,
19:33même s'il reste présumé
19:34innocents.
19:34On voit le procès
19:35de cyberharcèlement
19:37de la femme du président,
19:38procès historique.
19:39Est-ce que la justice
19:40juge les faits
19:41ou les hommes ?
19:43Vous savez,
19:44la justice a une très longue histoire.
19:46Moi, je crois qu'aujourd'hui,
19:48et là,
19:49vous citez des cas
19:50qui sont complètement différents.
19:52Moi,
19:52ce qui m'intéresse,
19:53ce sont les affaires,
19:55c'est-à-dire
19:56les problèmes de justice
19:59qui mettent en cause
20:00la société.
20:01C'est pour ça,
20:02j'ai consacré
20:03une partie de ma vie
20:04à défendre Omar Radad
20:05dont le procès
20:07était inique
20:08et qui m'était en cause
20:09vraiment sous le processus
20:11judiciaire.
20:12C'est pourquoi,
20:12également,
20:13je défendus
20:14la cause
20:15de Nicolas Sarkozy
20:16parce que je trouvais
20:17que c'était
20:18l'expression
20:19d'un malaise
20:20très profond
20:21dans la justice.
20:22Je crois que
20:23ce sera le côté positif
20:25de cette affaire
20:26qui est très négatif,
20:28qui est une honte
20:28pour la France.
20:30Vraiment.
20:30je pense que ça va
20:32être une sorte
20:33d'électrochoc
20:34et qu'on va
20:36se poser la question
20:37et sans doute
20:39susciter
20:40des états généraux
20:41de la justice
20:42pour remettre
20:42tout à plat.
20:44C'est ce que vous réclamez,
20:45des états généraux
20:45de la justice.
20:46Oui, parce que
20:46maintenant nous avons
20:48affaire à une justice
20:49à des juges
20:50de droit divin,
20:51des juges qui ne sont
20:52plus du tout contrôlés
20:53ni par le Parlement
20:54ni par personne
20:55et donc
20:56qui imposent
20:57leur vision des choses
20:58non seulement
20:59dans l'espace public
21:00puisqu'ils interviennent
21:01dans le processus
21:02démocratique.
21:03On l'a vu
21:03avec l'affaire Fillon,
21:05avec l'affaire
21:05de Marine Le Pen.
21:06Donc,
21:07ils ont une intervention
21:08et ils se sentent
21:09n'étant plus contrôlés,
21:11ils sont dans
21:11l'excès de pouvoir.
21:12Ce qui est,
21:13attention,
21:14je ne critique pas
21:14non plus systématiquement
21:16les juges.
21:16Il y en a
21:17les gens très très bien
21:17mais toutes les personnes
21:19qui sont dans
21:20l'excès de pouvoir,
21:20qui ne sont plus contrôlées,
21:22ont tendance
21:23à abuser du pouvoir.
21:24La justice peut-elle
21:25se juger elle-même ?
21:27Ah mais non,
21:27c'est le cas justement.
21:28Elle devrait.
21:29On devrait pouvoir.
21:30Alors là,
21:31il y a quelque chose
21:31de comique,
21:32je vous recommande
21:32de regarder sur Internet.
21:35Ce sont les jugements
21:36des juges entre eux.
21:38Ils sont d'une douceur,
21:40d'une indulgence.
21:41Mais c'est merveilleux.
21:43Vraiment,
21:43personne n'est jamais
21:44condamné
21:45dans le domaine judiciaire,
21:46même quand ils commettent
21:47des fautes très graves.
21:48Donc,
21:49tout ça,
21:50ça ne peut plus durer.
21:52Il faut que maintenant,
21:53les juges,
21:54il y a quelqu'un
21:55qui puisse juger les juges,
21:57ce qui n'est pas le cas
21:58aujourd'hui,
21:59et qu'on remette
21:59beaucoup de choses à plat,
22:01y compris les cours d'assises.
22:02Parce que les cours d'assises
22:03sont maintenant
22:03complètement entre les mains
22:05des juges professionnels.
22:07Depuis Vichy,
22:08vous savez,
22:08c'est Vichy
22:09qui a introduit
22:10les trois magistrats
22:11qui, en fait,
22:13dirigent les assises.
22:15Et les malheureux jurés
22:18qui sont choisis,
22:19populaires,
22:20eh bien,
22:21n'ont pas à voir la parole.
22:22Charlotte Donnelazou
22:23qui traitait beaucoup
22:24ces sujets.
22:24Est-ce que vous avez
22:25une question à poser
22:25à Jean-Marie Rar,
22:26Mathieu Bocoté,
22:27ensuite Marc Menand
22:28sur la pièce
22:29drôle de justice
22:30que vous avez vue ?
22:31Charlotte.
22:32Non, mais justement,
22:33vous appelez
22:33à un État généraux,
22:34des États généraux
22:35par nom de la justice,
22:36ce que à peu près
22:37tous les Français
22:38appellent de leur vœu
22:38pour des raisons
22:39peut-être différentes
22:40à chaque fois.
22:41Quel vous semble être
22:42aujourd'hui ?
22:43Parce que vous évoquez
22:44beaucoup les procès politiques,
22:46enfin, les procès
22:46de personnalité politique,
22:48pardon,
22:48et vous leur reprochez
22:51en gros un excès de pouvoir
22:52de la part des magistrats.
22:54Ce qui conduirait probablement
22:56à renforcer
22:57les droits de la défense.
22:58Or, de manière populaire,
22:59on appelle des États généraux
23:00de la justice
23:00pour précisément interroger
23:02ce que sont devenus
23:03les droits de la défense
23:04par rapport à ceux
23:05des partis civils.
23:06Donc, comment est-ce
23:07que vous articulez tout ça
23:08et surtout,
23:08quel est pour vous
23:09le plus gros problème
23:10aujourd'hui
23:11dans l'exercice de la justice
23:12à destination
23:13de tous les Français ?
23:14Moi, je crois
23:15que ce qui manque
23:15aux juges,
23:17c'est l'humanité.
23:18L'humanité,
23:19ils jugent comme
23:20des technocrates
23:21et d'ailleurs,
23:22c'est pourquoi
23:23je remets en cause
23:24la déconne de la justice.
23:25C'est grave, pardon,
23:25excusez-moi,
23:25c'est grave à ce que vous dites.
23:26Ce qui manque aux juges,
23:27c'est l'humanité.
23:29Et c'est pourquoi
23:30je propose,
23:31mais je ne suis pas le seul,
23:32à faire comme
23:33les Canadiens
23:34qui sont vraiment
23:35dans une justice
23:36qu'on pourrait prendre
23:37en exemple
23:38où, avant d'être magistrat,
23:40vous devez être
23:40pendant 5 ans
23:41avocat.
23:42Parce que je crois
23:43que la justice,
23:45c'est la conjonction
23:46du réquisitoire
23:48et de la plaidoirie.
23:50Et donc,
23:50il faudrait que
23:51les deux professions,
23:52au lieu de s'opposer,
23:53et maintenant,
23:53il faut voir,
23:54vous demandez aux avocats,
23:55le climat qui règne
23:56dans le prétoire.
23:56Et inversement,
23:57si je puis me permettre.
23:58Oui,
23:58oui,
23:59mais il y a quand même
24:00une très grande opposition
24:01puisque les avocats
24:04sont quand même
24:05très contrôlés,
24:06ce qui n'est pas
24:07le cas des juges.
24:08Donc,
24:08je crois que c'est assez important
24:10qu'on puisse,
24:11dans beaucoup de domaines,
24:12essayer de ramener
24:13les juges à la raison
24:14et surtout,
24:15qu'il y ait vraiment
24:16un contrôle efficace
24:18de leurs comportements
24:19et de leurs erreurs.
24:20Il y a une affaire
24:21que j'évoque
24:22dans ma pièce,
24:23c'est-à-dire,
24:23c'est l'affaire
24:24des disparus de Lyon.
24:25L'affaire des disparus de Lyon,
24:27il y a eu 15 filles handicapées
24:28qui ont disparu,
24:29qui ont été torturées
24:30et finalement,
24:32la seule personne
24:33qui soit battue
24:34pour que le procès
24:35se fasse,
24:36c'est le gendarme
24:37Jean Baire
24:38qui,
24:38le jour de son apothéose,
24:40c'est-à-dire le jour
24:40du procès,
24:41la veille,
24:41a été retrouvée
24:42avec deux balles
24:42dans la tête.
24:44Personne,
24:44c'est une affaire
24:45monstrueuse
24:46qui n'a personne,
24:47il y a eu de contrôle
24:48sur les magistrats.
24:50Pourquoi ?
24:50Mathieu Bocoté.
24:51Je vous rassure,
24:52cela dit,
24:52la justice au Canada
24:53est tout autant critiquée
24:55qu'en France,
24:55je vous rassure,
24:56c'est comme ça
24:56un peu partout en Occident.
24:57Cela dit,
24:58vous avez utilisé
24:59la formule
24:59de juge de droit divin.
25:01Est-ce qu'on peut aussi
25:01faire une critique
25:02de manière institutionnelle ?
25:04Est-ce que vous reprenez
25:04la formule du gouvernement
25:05des juges
25:06et considérez-vous
25:06qu'aujourd'hui,
25:07le véritable souverain
25:08en France,
25:08c'est le Conseil constitutionnel ?
25:10Non,
25:10je crois que la République
25:11des juges,
25:12le Conseil constitutionnel,
25:14c'est encore une autre question.
25:15Mais il y a une République
25:17des juges
25:17puisqu'on l'a bien vu
25:19et le scandale
25:20est né
25:20de leur intervention
25:22dans le processus démocratique.
25:24C'est à la portée
25:26de tout le monde
25:27de voir les conséquences
25:28sur Fillon
25:29et sur Marine Le Pen.
25:31Vous voyez,
25:31donc je crois
25:32que c'est ça
25:32qui a été
25:34la goutte d'eau
25:34qu'a fêtée
25:35bordée le vase
25:35avec la condamnation
25:36de Nicolas Sarkozy.
25:38Je pense que
25:39tout cela
25:40a amené
25:41à une prise de conscience
25:43qu'il y avait
25:43en France
25:45un État dans l'État
25:46qui était le Parlement.
25:47C'est pour ça
25:48qu'on a évoqué
25:48la phrase
25:49de François Mitterrand.
25:51Les magistrats,
25:52les juges
25:52ont tué
25:54la monarchie,
25:55ils tueront aussi
25:56la République.
25:57Marc Menon.
25:59Alors oui,
26:00ils ont tué
26:00la royauté,
26:01c'est une évidence.
26:03Mais ce qui est extraordinaire,
26:04c'est que déjà,
26:06ils se voulaient
26:07être les représentants
26:09d'une sorte de morale.
26:11Et aujourd'hui,
26:11ces gens
26:12qui n'ont aucune
26:13référence,
26:15je dirais,
26:15de vie personnelle,
26:17au-delà
26:18de cette institution
26:19où ils quittent
26:21les bandes d'école
26:22et soudain,
26:23ils sont révérés,
26:25ce sont des gens
26:26devant lesquels
26:26on s'incline.
26:27Est-ce qu'il n'y a pas là
26:28quelque chose
26:29qui est dramatique ?
26:30Il faudrait qu'ils fassent
26:30un stage de citoyen,
26:32non ?
26:32Non, je crois
26:33que ce serait
26:34un stage d'humanité.
26:35Je vais vous donner
26:36un exemple.
26:36Vous qui connaissez
26:37si bien l'histoire,
26:39comment expliquez-vous
26:40que tous ces magistrats,
26:43ou qui participaient
26:44à des condamnations
26:45de torture épouvantables,
26:47la question était systématique,
26:50c'est les plébéliens,
26:51comment expliquez-vous
26:52qu'aucun de ces juges
26:53n'ait fait des propositions
26:55pour améliorer,
26:57en dehors de Montesquieu,
26:58et de Beccaria,
26:59mais c'est les deux seuls
27:00magistrats
27:01qui se sont intéressés
27:03à la réforme de la justice.
27:05Il manque
27:05aux magistrats
27:06de l'humanité.
27:08Merci beaucoup
27:09Jean-Marie Roy
27:10d'être notre chroniqueur mystère.
27:12On continue avec
27:12nos autres chroniqueurs.
27:13Vous êtes bien
27:14à ce poste-là ?
27:14Non, très bien.
27:16Marc Menon,
27:17on continue avec vous.
27:19Vous avez suivi pour nous
27:20la conférence de presse
27:22du procureur de Paris
27:24à propos
27:24au tribunal judiciaire
27:26dédié au cambriolage
27:27du Louvre,
27:29plus d'une semaine
27:30après le vol spectaculaire
27:31d'une partie
27:32de l'histoire de France
27:34que retenir
27:35des propos
27:35de la procureure
27:36ce soir.
27:38Alors,
27:38des chiffres,
27:40déjà.
27:41Il y a eu
27:41cent enquêteurs
27:43qui,
27:44pendant les huit jours
27:45qui ont suivi
27:47ce cas
27:48spectaculaire,
27:50se sont associés
27:52de toutes les brigades
27:53de police,
27:54de gendarmerie.
27:55C'était une véritable
27:56fourmilière.
27:57Ils allaient,
27:57ils venaient,
27:58ils cherchaient
27:59les indices.
28:01Le laboratoire
28:02de la police
28:03a tout de suite
28:04été mobilisé
28:05de telle sorte
28:06que tout ce qui pouvait
28:07apparaître
28:08était aussitôt
28:09ausculté,
28:10scruté
28:11pour essayer
28:12de trouver
28:13les éléments
28:14s'ils étaient
28:16des bandits
28:16déjà répertoriés
28:18que l'on puisse
28:19faire émerger
28:19leur personnalité.
28:21C'est d'ailleurs
28:21ce qui s'est passé.
28:23Mais alors,
28:24quand on regarde,
28:25il y a eu
28:25189 éléments
28:28tangibles
28:28qui ont été
28:29sortis.
28:31On avait,
28:32ici et là,
28:32j'aime bien parce que
28:33ça bruise toujours
28:34quand il y a des affaires
28:35comme ça.
28:35Il y a le bien informé
28:37qui dit
28:37« Oh !
28:38C'est grâce au gilet jaune,
28:40ils ont laissé ça,
28:41ça a traîné,
28:41on a trouvé. »
28:42Non,
28:42le gilet jaune
28:43n'a servi à rien.
28:44J'aime bien ces choses-là.
28:46Et parmi
28:47les éléments
28:49qui ont valu
28:50l'arrestation
28:51du jeune
28:52Algérien
28:53de 30 ans,
28:55ce sont les traces
28:56non pas
28:57sur la vitrine
28:58mais sur le scooter
29:00qui lui a permis
29:01de s'enfuir.
29:03Donc,
29:03vous voyez
29:04qu'il y a là
29:05la...
29:06J'aime bien
29:07la gamberge
29:08qui permet
29:09de réunir
29:10ces petits détails
29:12qui font éclore
29:13la vérité.
29:13Alors,
29:14après,
29:14il y a les individus
29:15tels qu'on a
29:16la version
29:18de leur CV,
29:21si je puis dire.
29:22Le premier,
29:23ce jeune Algérien,
29:25alors on dit
29:26« Oh là,
29:26c'est un récidiviste. »
29:27En l'occurrence,
29:28il est récidiviste
29:30en matière
29:31de conduite
29:32de voiture.
29:33C'est-à-dire
29:34qu'avant,
29:34il doit aller
29:35trop souvent vite
29:36ou je ne sais trop quoi.
29:37Mais il y a juste
29:38une histoire
29:38d'un petit vol.
29:39Sinon,
29:40il n'a pas grand-chose.
29:41Et cet homme-là
29:42repartait
29:43en Algérie
29:44avec un billet allé.
29:46Ça m'a fait penser
29:46à Landru.
29:47Vous savez,
29:48Landru,
29:48quand il allait
29:49à Gambay
29:50avec une de ces dames
29:52qu'il s'était choisie,
29:53il y avait toujours,
29:55pour lui,
29:55il y avait l'aller-retour,
29:56mais pour la dame,
29:57il n'y avait qu'un aller.
29:58Donc là,
29:59on sait exactement
30:00quelles étaient
30:01les intentions.
30:02Et pour autant,
30:03ce qui est extraordinaire aussi,
30:04je n'ai jamais entendu,
30:05ils ont reconnu
30:07partiellement.
30:09C'est-à-dire que...
30:10C'est important
30:10parce que des femmes
30:11ne parlaient pas.
30:13Non mais partiellement,
30:14ça veut dire quoi ?
30:15J'étais au Louvre
30:16ce jour-là,
30:17il y avait un scooter,
30:19mais ce n'est pas
30:21tout à fait moi
30:21qui ai volé.
30:22C'est quand même
30:23extraordinaire.
30:24Donc,
30:25il y a des choses
30:25comme ça
30:26qui montrent
30:27que ces gens
30:28sont mûrés
30:29dans un silence
30:30et pour autant,
30:32il y a un côté
30:32presque amateur.
30:34L'autre est né
30:36en France,
30:37il est né
30:37à Aubervilliers,
30:39le premier
30:39dont je vous ai parlé
30:40qui a 30 ans
30:41est arrivé en France
30:42en 2010.
30:44Le deuxième,
30:44il est né
30:45à Aubervilliers
30:46et alors là,
30:47lui,
30:47il a quand même déjà
30:48quelques traces
30:50judiciaires.
30:522008,
30:522014,
30:54il est pris
30:54dans des cambriolages,
30:56il a aussi été
30:57mis en cause
31:00dans une attaque
31:01à la voiture
31:02Bélier.
31:03Donc là,
31:03c'est de la charge
31:04et il était
31:05pour autant,
31:08eh bien,
31:09en attendant
31:10le prochain procès
31:13au mois de novembre,
31:14il était en liberté
31:15conditionnelle,
31:16sous contrôle judiciaire.
31:18C'est quand même
31:18amusant tout ça.
31:19Alors après,
31:20la procureure dit
31:22j'espère que l'on va
31:23retrouver les bijoux.
31:25Il n'est pas trop tard
31:26pour nous les rendre.
31:28Notons qu'au passage,
31:30elle dit qu'on ne peut
31:31pas s'arrêter
31:32au cercle de quatre,
31:34puisqu'il y en a deux,
31:35ils étaient quatre repérés.
31:37Il y avait peut-être
31:38une bande plus large,
31:39sans doute
31:39un commanditaire
31:41et
31:41un destinataire.
31:44Parce que ça reste
31:45sans doute
31:45la piste la plus probable
31:47que quelqu'un
31:48ait eu ce caprice
31:50de voir un jour
31:51chez lui,
31:52pour lui tout seul,
31:53les beaux bijoux,
31:55car
31:55c'est invendable,
31:57on est d'accord là-dessus,
31:58et en plus ça se repère,
31:59même si vous voulez
32:00retailler,
32:01il y a une banque
32:02à Washington
32:03qui permet
32:05de retrouver
32:06la trace
32:06de toutes les pierres.
32:07On va d'ailleurs
32:08écouter la procureure
32:09Léorbe Becaud
32:10qui écarte aussi
32:11pour le moment
32:12la piste d'une complicité
32:13interne.
32:14On écoute.
32:14Le fait qu'ils allaient
32:17voler des bijoux
32:17ne me fait
32:18dans mon état d'esprit
32:19aucun doute.
32:21La suite de l'histoire
32:22démontrera
32:23ou nous démontrera
32:24collectivement
32:25la manière
32:26dont ils ont structuré
32:27leurs opérations
32:29que j'ai qualifiées
32:30d'opérations
32:30commandos.
32:31Contrairement à ce
32:32qui circule
32:33dans certains médias,
32:34rien ne permet
32:35à ce stade
32:35d'affirmer
32:36que les malfaiteurs
32:37auraient bénéficié
32:38d'une complicité
32:39quelconque
32:40au sein du musée.
32:41Les bijoux
32:41ne sont
32:43à l'heure où je vous parle
32:44pas encore
32:45en notre possession.
32:48Je veux garder
32:49l'espoir
32:49qu'ils seront
32:50retrouvés
32:51et pourront
32:53être rendus
32:53au musée
32:54de Louvre
32:54et plus largement
32:56à la nation.
32:58Ces joyaux
32:59sont dorénavant
33:00bien évidemment
33:02invendables
33:03pour rappel
33:04s'il en était
33:05besoin
33:06quiconque
33:06les achèterait
33:07se rendrait
33:08coupable
33:09à son tour
33:10de recel
33:11de ce crime.
33:13Il est encore
33:14temps
33:14de les restituer.
33:16Voilà un dossier
33:17qui évidemment
33:18tous les français
33:18suivent avec attention.
33:20Dans un instant,
33:21nous recevons
33:21Emmanuel Razavi
33:22pour parler
33:23un peu
33:24de son audition
33:25à l'Assemblée nationale
33:26lors de la commission
33:27sur les liens
33:28entre les politiques
33:29et les ramifications
33:32islamistes.
33:33On en parle
33:33dans un instant.
33:35Et juste après,
33:35Charles,
33:35je vais vous montrer
33:36une vidéo particulière
33:38pour vous montrer
33:38à quel point
33:39aujourd'hui
33:39on est plongé
33:42dans la difficulté
33:43de dissocier
33:44le vrai du fou.
33:46Et on parlera
33:47demain
33:47de l'intelligence
33:48artificielle
33:49et comment elle
33:50peut troubler
33:50notre rapport
33:51à l'information.
33:52Je vais vous montrer
33:53une petite vidéo
33:54à propos de
33:54Mathieu Bocoté
33:55qui vous fera
33:56une révélation
33:57dans un instant
33:57juste après
33:59la chronique
34:00de Charlotte Dornelas.
34:01Charlotte,
34:02le principal suspect
34:03dans l'assassinat
34:04d'Archur Sarnaria,
34:06le réfugié chrétien
34:08irakien
34:09tué à Lyon,
34:10a été remis
34:11aux autorités françaises
34:13après avoir été
34:13interpellé en Italie.
34:15Il a été mis
34:15en mené examen
34:16pour un assassinat
34:17en relation
34:17avec une entreprise
34:18terroriste
34:19et écroué.
34:20Où en est cette histoire
34:21dont peu de médias parlent ?
34:23En effet,
34:24peu de gens suivent
34:25l'histoire.
34:25Déjà,
34:26personne n'en avait
34:26parlé initialement
34:27et il y a assez peu
34:28de gens qui suivent
34:29l'histoire
34:29et pourtant,
34:30vous allez voir,
34:31il y a de quoi
34:31la suivre.
34:33Donc,
34:33l'homme,
34:34vous l'avez dit,
34:34le principal suspect
34:36qui avait été arrêté
34:37début octobre,
34:38le 2 octobre,
34:39donc Ashur Sarnaya
34:40a été tué
34:41et égorgé en direct
34:42quand même
34:42sur les réseaux sociaux
34:43à Lyon
34:44le 10 septembre dernier.
34:46Le principal suspect,
34:47pardon,
34:48un Algérien de 27 ans,
34:49il est interpellé
34:50en Italie
34:50le 2 octobre dernier.
34:52Il vient d'être remis
34:52à la France,
34:53placé en détention provisoire,
34:55mis en examen
34:55pour assassinat
34:56en relation
34:57avec une entreprise
34:57terroriste
34:58et association
34:59de malfaiteurs
34:59terroristes criminels.
35:01Donc,
35:01il y a dans l'enquête
35:02une évolution.
35:03Il n'était pas
35:06initialement
35:06question de terrorisme.
35:08Donc,
35:08il y a des éléments
35:08qui se sont ajoutés
35:10à l'enquête.
35:11Alors,
35:11ce que l'on sait aujourd'hui,
35:13c'est que son téléphone
35:13a borné
35:14sur les lieux du crime
35:15et il est établi
35:16que l'homme suivait
35:17le direct de la victime
35:18pendant plus
35:19d'une demi-heure
35:20ce jour-là
35:21avant
35:21de passer à l'acte
35:24et il a été vu
35:26par plusieurs personnes
35:27autour de l'immeuble
35:28plusieurs fois
35:29dans la soirée
35:29avant le crime
35:30à proximité
35:31de l'immeuble
35:32et il était décrit
35:33comme les témoins
35:33comme cachant son visage
35:35venant,
35:35faisant des allers-retours
35:36ce qui pousse
35:37les enquêteurs
35:38à envisager aujourd'hui
35:39la préméditation.
35:40Cet homme est totalement inconnu
35:42si ce n'est pour des violations
35:43du code de la route
35:44donc rien de...
35:46enfin pas d'antécédent judiciaire
35:47de l'ordre évidemment
35:48du crime
35:48qui lui est reproché
35:49aujourd'hui
35:50et ceux qui l'ont arrêté
35:51à l'époque
35:51pour les violations
35:52du code de la route
35:53évoquent un livreur
35:54qui parlait mal le français
35:56et qui présentait
35:57un passeport algérien
35:58il n'a pas de document français
35:59sur lui
36:00mais son nom est présent
36:01dans des déclarations
36:02préalables à l'embauche
36:03bref,
36:04ce qu'on nous explique
36:04au bout d'un mois et demi
36:05d'enquête
36:05c'est que
36:06est-ce qu'il avait ou pas
36:07un titre officiel
36:08pourquoi il était là
36:09et depuis quand
36:10c'est le grand flou
36:11ça nous en dit beaucoup
36:12sur un autre dossier
36:13et quelles seraient
36:14donc les motivations
36:15de cet homme
36:16il avait déjà regardé
36:17les lives de la victime
36:18la victime encore une fois
36:20réfugié irakien chrétien
36:21qui faisait régulièrement
36:23des directs
36:23sur les réseaux sociaux
36:24pour témoigner
36:24de sa foi chrétienne
36:25notamment
36:26il parlait beaucoup
36:27en arabe et en araméen
36:28qui étaient ces deux langues
36:29natales
36:31maternelles
36:32et donc
36:32le suspect
36:35regardait régulièrement
36:36ses lives
36:37et il pourrait y avoir
36:39un lien
36:39nous disent les enquêteurs
36:40direct ou indirect
36:41avec l'état islamique
36:42au Proche-Orient
36:44vous avouerez
36:45qu'avec tous ces éléments
36:46ça pourrait être traité
36:47un peu plus convenablement
36:48que ça ne l'est aujourd'hui
36:49ce n'est quand même pas rien
36:50d'imaginer qu'un homme
36:51handicapé
36:52irakien
36:53chrétien
36:53réfugié en France
36:55au moment de
36:56l'avènement de l'état islamique
36:58dans sa région natale
36:59qui sévissait à l'époque
37:02dans sa région
37:04et raison pour laquelle
37:05il a été accueilli
37:06en France
37:06soit rattrapé
37:07parce qu'il avait tenté
37:08de fuir
37:09précisément en France
37:10d'autant que l'enquête
37:12a également établi
37:13que l'influenceur
37:13était régulièrement menacé
37:15il l'avait été en ligne
37:17par des internautes
37:17qui se revendiquaient musulmans
37:19et qui lui citaient
37:20des versets
37:21appelant à le tuer
37:22il avait également
37:23été menacé
37:24physiquement
37:25dans la rue
37:26à proximité
37:27de chez lui
37:27et ce silence
37:28jusque même
37:29dans les autorités religieuses
37:30devant ce qui semble
37:31être objectivement
37:33un martyr de la foi
37:34a de quoi surprendre
37:35alors nous remarquons
37:36souvent ici
37:37Charlotte
37:37que les attaques
37:38qui visent le christianisme
37:39ne provoquent pas
37:40beaucoup de réactions
37:42et pour nous
37:43une note
37:43des services de renseignement
37:45rappelle encore
37:46que les églises
37:47sont particulièrement visées
37:49que nous apprend-elle
37:50cette note ?
37:51c'est en effet
37:51une autre menace
37:52qui s'y dessine
37:52alors comparaison
37:53n'est pas raison
37:54évidemment dans les faits
37:55mais c'est celle
37:56du crime organisé
37:57le crime organisé
37:58il a fait suite
37:59directement à la chronique
38:00de marque
38:01nous savons que ce dernier
38:02le crime organisé
38:03a investi jusqu'à la nausée
38:04le narcotrafic
38:05mais le narcotrafic
38:06est devenu dangereux
38:07pour les criminels eux-mêmes
38:08on a vu tous les règlements
38:09de compte
38:10le terrain est difficile
38:11il est dangereux
38:12notamment pour ceux
38:13qui veulent s'y livrer
38:14et donc ces criminels
38:15font appel à leur imagination
38:17on l'avait vu
38:17dans la prostitution des mineurs
38:18ils se sont investis
38:19à plein là-dedans
38:21et la note datée d'hier
38:22explique que plusieurs
38:23se sont réinvestis
38:25dans les cambriolages
38:26les casses
38:27de musées
38:28et d'églises
38:29qui sont devenues
38:30des cibles privilégiées
38:31en raison de la valeur
38:32des oeuvres
38:32qu'ils détiennent
38:34soit parce qu'ils veulent
38:35vendre les oeuvres directement
38:36soit parce qu'ils veulent
38:37les décomposer
38:37et les vendre
38:38en kit
38:39entre guillemets
38:40ou en pièces détachées
38:41et le rapport précise
38:43que le phénomène
38:44est en accélération
38:45or on retrouve en effet
38:47ce motif crapuleux
38:48derrière des attaques
38:49d'églises
38:49de plus en plus fréquents
38:50on voit des dégradations
38:52des vols de trésors
38:53et la profanation
38:54ce qui est pour un catholique
38:55la profanation
38:56pas pour la justice
38:56de la France
38:58évidemment
38:58mais pour un catholique
38:59ce qui est la profanation
39:00et il est évidemment
39:03permis
39:04d'avoir peur
39:05de l'évolution
39:06on va dire
39:07de ce nouveau casse
39:09d'un nouveau genre
39:09étant donné
39:11la conception
39:12qu'a le crime organisé
39:13en France
39:14ces dernières années
39:14de la vie humaine
39:15on se dit
39:16aujourd'hui
39:16c'est pas comparable
39:17d'aller voler
39:19un tableau
39:19dans un musée
39:20ainsi boire
39:22dans une église
39:22ou de tuer un homme
39:24c'est absolument indiscutable
39:25simplement
39:26que deviendra
39:27évidemment
39:28ce crime organisé
39:29la question reste posée
39:31cela révèle également
39:32cette part de décivilisation
39:34dont on cherche en vain
39:35ce qu'elle génère
39:35comme réaction
39:36chez le président de la république
39:37qu'il avait lui-même évoqué
39:38la décivilisation
39:39c'est pas rien
39:40quand même d'utiliser ce mot
39:41et on cherche encore
39:42la réponse
39:43contre les églises
39:44et contre les chrétiens
39:45de manière générale
39:46donc contre les églises
39:47et contre les personnes
39:48il y a des attaques islamistes
39:50on l'a vu
39:51il y a des attaques politiques
39:52ou anarchistes parfois
39:53encore deux églises
39:54dans les Rhône-Alpes
39:55qui hier et aujourd'hui
39:56ont été taguées
39:57à l'intérieur
39:58des anarchistes
39:59vous savez
40:00ça fait réagir personne
40:01personne n'est au courant
40:01ça fait même
40:02une demi-ligne nulle part
40:03évidemment
40:04il y a des attaques
40:05crapuleuses bien sûr
40:06et il y a parfois
40:07tout simplement aussi
40:08et on en avait parlé
40:09aussi sur ce plateau
40:10des enfants du pays
40:11absolument paumés
40:12qui ne savent même plus
40:14ce qu'est une église
40:15et ce qu'elle a
40:16de sacré
40:16ou d'intouchable
40:17quand on a
40:18un tout petit peu
40:19de culture religieuse
40:20justement
40:21se tenait en début de semaine
40:23le procès
40:23de trois jeunes hommes
40:25qui ont vandalisé
40:26volé
40:27fracturé
40:28plus d'une quarantaine
40:29d'églises
40:30dans les Landes
40:30le Béarn
40:31et le Pays Basque
40:32qu'est-ce qu'on a pensé
40:33sur leur profil
40:34Charlotte ?
40:34Vous vous souvenez
40:35on avait parlé
40:35de cet épisode
40:3640 églises
40:37qui avaient été
40:37absolument vandalisées
40:38et systématiquement
40:39les tabernacles
40:40étaient fracturés
40:41et le ciboire
40:43qui était à l'intérieur
40:43étaient volés
40:44et les hosties
40:45consacrées
40:46donc pour les catholiques
40:47Dieu lui-même
40:48étaient volées
40:49et avaient disparu
40:50donc il y avait
40:50une immense inquiétude
40:51des diocèses
40:52qui étaient concernées
40:53et finalement
40:54il y a trois personnes
40:55trois jeunes garçons
40:56qui se retrouvent
40:57devant le tribunal
40:58et qui n'ont aucune idée
40:59de ce qu'ils venaient de faire
41:01le récit du procès
41:02il y a une journaliste
41:04du JDD
41:04qui a été au procès
41:05à Dax
41:06le récit du projet
41:07il est affligeant
41:08et surtout
41:09extrêmement triste
41:11c'est l'histoire
41:12d'un tribunal
41:12étonné de voir
41:13des petits français
41:14ne pas comprendre
41:14ce qu'est une église
41:16littéralement
41:16les accusés
41:18ne cherchent pas à nier
41:18ils reconnaissent les vols
41:19ils étaient en détention
41:20provisoire depuis deux mois
41:21il y en a même un
41:22qui a dit
41:23on a rencontré en prison
41:24l'aumônier
41:24du coup il nous a expliqué
41:25tout ce que c'était
41:26une église
41:27à l'intérieur
41:27on est vraiment désolé
41:28on ne voulait pas faire de mal
41:29aux chrétiens
41:30et il y a même une avocate
41:31qui dit
41:31il pensait que c'était quand même
41:32mieux d'aller voler
41:34dans une église
41:34que d'aller voler des gens
41:35donc vous voyez
41:37il n'y a aucune conception
41:38de ce que c'est
41:40alors l'un avait des problèmes
41:41d'argent
41:42l'autre explique au tribunal
41:43qu'il voulait payer
41:44le vétérinaire
41:44et qu'il n'avait pas
41:45les moyens de le faire
41:46vous voyez les raisons
41:47ils ont voulu prendre
41:48initialement l'argent
41:49des bougies
41:50vous savez
41:50mais bon dans une petite église
41:52il n'y a plus grand monde
41:53qui met de l'argent
41:53pour les bougies
41:54alors ils ont vu au fond
41:55de l'église
41:55un coffre
41:56un grand coffre
41:57alors ils l'ont ouvert de force
41:59et ils ont trouvé
41:59une coupe dorée
42:00ils ont essayé de la vendre
42:02et elle leur a apporté
42:02300 euros
42:03et donc c'était parti
42:04ils en ont fait 40 de plus
42:06et des milliers
42:07d'euros ont été récoltés
42:09ils ont été étonnés
42:10de découvrir
42:10que le vol d'un bien culturel
42:11dans un édifice
42:12affecté au culte
42:13est une circonstance
42:14aggravante aujourd'hui
42:16personne ne leur avait appris
42:17et je vous rends
42:18simplement l'échange
42:19qui est vraiment lunaire
42:20et que moi je trouve
42:21vraiment triste
42:21entre la présidente du tribunal
42:23l'avocate générale
42:24et ces jeunes gens
42:26vous savez bien
42:27que c'était une église
42:28qu'on y vient pour prier
42:29que ces objets
42:29ne sont pas anodins
42:30pas du tout
42:31répond-il
42:32savez-vous que ce n'est pas
42:33une simple coupe
42:34mais un calice négatif
42:35mais vous êtes déjà allé
42:36à une messe
42:37pour un mariage
42:38un enterrement
42:38non je n'ai pas de souvenirs
42:39et à l'école
42:40personne ne vous a appris
42:41ce qu'était une église
42:42un tabernacle
42:43aucun cours de culture religieuse
42:44non absolument pas
42:45ils ont donc expliqué
42:46qu'ils ne voulaient pas
42:47faire de mal
42:48et ils ont accepté la peine
42:50demandé pardon
42:50en disant
42:51on n'avait absolument
42:52aucune conscience
42:52de ce qu'il était
42:53je pense que là
42:54en termes de décivilisation
42:55au minimum culturel
42:56on est au maximum
42:58et peut-être que
42:58ce procès pourrait
43:00nous faire réaliser
43:01à quel point
43:02quand vous ne réagissez pas
43:03quand des églises sont attaquées
43:04par des gens
43:04qui savent ce qu'ils font
43:05d'autres le font
43:07sans même savoir
43:07ce qu'ils font
43:08et donc là
43:09la porte est ouverte
43:10en effet à l'attaque
43:11de toutes les églises
43:12pour des raisons différentes
43:13je ne sais pas si
43:14Jean-Marie Aura
43:15vous avez envie de réagir
43:16à ce sujet
43:18à cette chronique
43:19de Charlotte Dornelas
43:19bien sûr
43:21mais ça s'inscrit
43:21dans une
43:22en effet
43:23dans un refus
43:24d'accepter
43:25les racines chrétiennes
43:28et j'ai d'ailleurs écrit
43:30un livre sur ce sujet
43:31ce pays des hommes sans Dieu
43:32pour dire à quel point
43:33le mouvement laïcard
43:35a beaucoup nuit
43:36au fond
43:37parce que
43:38à force de nier
43:40tout ce que nous devons
43:42au christianisme
43:43indépendamment de la foi
43:44la foi c'est une autre question
43:45tout à fait
43:45mais ce que nous devons
43:47culturellement
43:48au christianisme
43:48maintenant
43:49c'est vrai qu'on a l'impression
43:50on ne sait plus très bien
43:51d'où on vient
43:52d'où on vient
43:52où on va
43:53et en même temps
43:54on n'arrive pas
43:55à décrypter le monde
43:56qui nous entoure
43:57mais que ce soit
43:58le Louvre
43:59ou que ce soit
43:59les églises
44:00on ne comprend plus rien
44:02de ce qui a été
44:03notre civilisation
44:05et je trouve que ça
44:06c'est de ce point de vue là
44:07c'est vraiment
44:08dommage
44:09il faudrait
44:10mais seulement
44:10aller expliquer
44:11il y a une
44:12la loi sur les séparatismes
44:13vous savez
44:14était hostile
44:15aux religions en général
44:16particulièrement
44:17au christianisme
44:18merci beaucoup
44:19Jean-Marie Roy
44:20restez avec nous
44:20on va recevoir notre invité
44:21juste avant de le recevoir
44:23je voulais vous montrer
44:24une image
44:24puisque nous aimons
44:26parler du réel
44:27écoutez ce que nous dit
44:29Mathieu Popcotti
44:30je vous annonce aujourd'hui
44:32mon ralliement
44:33à Jean-Luc Mélenchon
44:34qui est de ce que l'on voit
44:35le meilleur espoir
44:37pour la France
44:37il vaut mieux en rire
44:41je tiens à dire
44:42que cette imitation
44:43d'accent québécois
44:43est dégueulasse
44:44pas du tout
44:46vous rendez pas compte
44:47non c'est complètement beau
44:49on peut remettre
44:49on peut remettre
44:50je vais vous faire rougir
44:52Mathieu Popcotti
44:53si on peut remettre
44:54si si ça vient
44:58ça vient
44:59je vous annonce aujourd'hui
45:01mon ralliement
45:02à Jean-Luc Mélenchon
45:03qui est de ce que l'on voit
45:04le meilleur espoir
45:06pour la France
45:07demain
45:07nous parlerons
45:09de la puissance
45:10de l'intelligence artificielle
45:13sur la désinformation
45:14avec un invité
45:16particulier
45:17si vous avez des questions
45:18hashtag
45:18face à l'info
45:19dès ce soir
45:20pour cette émission spéciale
45:22sur l'intelligence artificielle
45:24je vous prie de bien
45:24vouloir recevoir
45:25Emmanuel Razavi
45:25qui a été auditionné
45:27par la commission d'enquête
45:28sur les liens
45:28existants entre les représentants
45:30de mouvements politiques
45:31et des organisations
45:32et réseaux
45:33soutenant l'action terroriste
45:35ou propageant
45:35l'idéologie islamiste
45:37à l'Assemblée nationale
45:38merci beaucoup
45:39merci d'être avec nous
45:40vous avez été auditionné
45:41pour apporter votre expertise
45:42votre témoignage
45:43sur les ramifications
45:44locales et internationales
45:46de l'islamisme politique
45:47et des réseaux associés
45:49en France
45:49beaucoup de questions
45:50parce qu'on a aimé
45:52vous entendre
45:53j'ai mis un extrait
45:54tout à l'heure
45:55on a aimé vous entendre
45:56à l'Assemblée nationale
45:57sur tous ces sujets
45:58déjà
45:58pourquoi vous dites
45:59que par exemple
46:00sur le régime iranien
46:01que le régime iranien
46:03manipule
46:04la cause
46:05palestinienne
46:06en France
46:07alors il n'y a pas que
46:08le régime iranien
46:09mais il y a notamment
46:10le régime iranien
46:11hier soir
46:12c'est vrai que j'ai été
46:12auditionné
46:13par l'Assemblée
46:14pour parler notamment
46:15de l'ingérence iranienne
46:17en France
46:17et notamment
46:18des manipulations
46:19des services secrets
46:20iraniens
46:21donc sur le territoire français
46:23notamment dans les milieux
46:24universitaires
46:25politiques bien sûr
46:26c'était le sujet
46:27de l'audition
46:29et depuis 46 ans
46:31si vous voulez
46:31en fait depuis
46:32comment dire
46:33j'irais même
46:34les années 70
46:34chose que vos auditeurs
46:36ne doivent pas savoir
46:37l'Ayatollah Khomeini
46:38dans les années 70
46:39c'était en 72
46:40je crois
46:40découvre Yasser Arafat
46:42faisant la une
46:43de plusieurs
46:44en fait journaux
46:45en Europe
46:46et également
46:47aux Etats-Unis
46:48et il voit ce type
46:49dont il sait
46:50que ses troupes
46:51détournent des avions
46:52commettent des attentats
46:53des assassinats
46:54ciblés
46:55qui posent fièrement
46:56pistolets à la ceinture
46:57et que les intellectuels
46:59les journalistes européens
47:00américains aussi
47:01trouvent très romantiques
47:02et donc il se dit
47:04j'ai envie de m'en inspirer
47:05je vais essayer de comprendre
47:06en fait comment fonctionne
47:07ce type là
47:07il envoie
47:08l'un de ses bras droits
47:09à la rencontre
47:10de Yasser Arafat
47:11ce bras droit en question
47:12qui s'appelle
47:12Mota Chamipour
47:13va se retrouver
47:14dans un camp palestinien
47:16de la plaine de la Béka
47:17en fait au Liban
47:18donc il va s'entraider
47:19au maniement
47:19de la Kalachnikov
47:20mais aussi
47:21à la rhétorique
47:22à la fabrication
47:23en fait des récits
47:24et quand il va rentrer
47:25vers l'Ayatollah Khomeini
47:28pardonnez-moi
47:28qui à l'époque
47:28est en exil
47:29n'est pas en Iran
47:30il va lui dire
47:31c'est formidable
47:32ce type a beaucoup
47:33à nous apprendre
47:33et si vous voulez
47:34c'est à partir de là
47:35que se fait la jonction
47:36entre les islamistes iraniens
47:37les combattants
47:39en fait
47:39de l'OLP
47:40et que Khomeini
47:42comprend en fait
47:43que la cause islamiste iranienne
47:45elle n'est pas très sexy
47:46en revanche
47:47la cause palestinienne
47:48elle est très très romantique
47:49auprès d'un certain nombre
47:51de journalistes
47:51et d'intellectuels
47:52et donc il va décider
47:53de l'instrumentaliser
47:54il va apporter son soutien
47:55à la cause palestinienne
47:56quand il va prendre le pouvoir
47:57j'essaye d'aller vite
47:58mais quand il va prendre le pouvoir
47:59en 1979
48:00en Iran
48:01la première chose
48:02qu'il va faire
48:03ça va être de recevoir
48:04Yasser Arafat
48:05à Téhéran
48:06ça va être la première personnalité
48:08en fait politique internationale
48:09qui va venir le rencontrer
48:10et il va commencer
48:12à financer Khomeini
48:13donc
48:14en retour des bons services
48:15de Arafat
48:16donc plusieurs milices
48:18si vous voulez
48:18palestiniennes
48:19en échange de quoi
48:20il y a un deal
48:21qui est passé à ce moment là
48:22c'est je vous finance
48:23mais en contrepartie
48:24vous m'ouvrez en fait
48:26tous vos carnets d'adresse
48:27en Europe
48:27notamment dans les universités
48:29dans le monde associatif
48:30et dans le monde politique
48:32et c'est notamment
48:33plutôt dans le monde
48:34en fait de la gauche radicale
48:35évidemment
48:35que les
48:36comment dire
48:37les hommes d'Arafat
48:38si vous voulez
48:39ont leur relais
48:40qui sont encore manipulés
48:41aujourd'hui
48:41par les services secrets iraniens
48:43y compris à Paris
48:44alors justement
48:45pourquoi
48:45les services secrets iraniens
48:48entre autres
48:49ciblent
48:49nos universités
48:51nos chercheurs
48:52nos diplomates
48:53pour relayer
48:54leurs éléments de langage
48:55et ça
48:56c'est sous qu'un
48:57donc il faut absolument
48:58en parler
48:58je vous remercie d'ailleurs
49:00de me poser la question
49:01et de me recevoir
49:01pour en parler
49:03c'est très simple
49:04aujourd'hui
49:06la république islamique d'Iran
49:07est très fragilisée
49:08l'Iran
49:09un petit peu géopolitique
49:10mais en quelques secondes
49:11vous avez
49:12deux tiers de la population iranienne
49:13aujourd'hui
49:14qui vit en dessous du seuil
49:15de pauvreté
49:15plus de la moitié des iraniens
49:17peinent à se nourrir
49:18en fait
49:18deux fois par jour
49:19vous avez en Iran
49:21deux tiers du territoire
49:22qui n'a plus accès
49:23en fait à l'eau potable
49:24vous avez aussi
49:25des coupures d'électricité
49:26il y a quasiment plus d'électricité
49:27dans les grandes villes
49:29donc c'est un pays
49:30aujourd'hui
49:30qui est au bord
49:31du gouffre
49:32et quand l'Iran
49:33se trouve fragilisé
49:34en général
49:35que font ses services ?
49:36c'est la pratique
49:37de la diplomatie
49:37en fait de la terreur
49:38prise d'otages
49:39attentats
49:39mais aussi
49:40l'influence
49:41et on est dans une période
49:42où très fragilisés
49:43donc ils ont réactivé
49:45leur réseau
49:45via les ambassades
49:46d'ailleurs
49:47on en parlera peut-être
49:48mais via les ambassades
49:48dans le monde
49:49notamment en Europe
49:50la France
49:51pour les iraniens
49:52je le dis
49:52c'est un pays
49:53qui est très influent
49:54pour eux
49:54question de perception
49:55mais ils considèrent
49:56que c'est le pays
49:56le plus influent
49:57d'Europe
49:58et évidemment
49:59faire pression
50:00sur la France
50:00pour que la France
50:01fasse à son tour
50:02pression sur Israël
50:03pour qu'Israël
50:04retienne ses coups
50:05à Gaza
50:05retienne ses coups
50:06au Liban
50:07et retienne ses coups
50:08contre la République
50:09islamique
50:10donc voilà pourquoi
50:10ils manipulent
50:11si vous voulez
50:11les foules
50:12à commencer par les étudiants
50:13c'est les plus faciles
50:14à mobiliser
50:15pour aller faire
50:15des manifestations
50:16pour bloquer
50:17des amphithéâtres
50:18et puis aller manifester
50:19place de la République
50:20où on retrouve
50:20des agents
50:21je l'ai raconté hier
50:22j'ai donné des noms
50:23on retrouve des agents
50:25de la République
50:25islamique d'Iran
50:26qui manifestent
50:27aux côtés de gens
50:27de la LFI
50:28notamment
50:29de la France insoumise
50:30alors justement
50:31on va parler de LFI
50:31dans un instant
50:32mais pourquoi le régime
50:33iranien fait-il
50:34de l'ingérence en France ?
50:35c'est exactement ça
50:36c'est-à-dire que le régime
50:37iranien
50:37si vous voulez
50:38depuis toujours
50:39il a considéré
50:40que la France
50:43et ses intellectuels
50:44notamment
50:44toujours encore une fois
50:45pas tous les intellectuels
50:46les intellectuels
50:47de la gauche radicale
50:48étaient un bon
50:48en fait
50:49relais
50:50je vous explique pourquoi
50:51en 1978
50:52en octobre 1978
50:54j'ai l'impression
50:54pardon
50:55non mais pardon
50:56mais ça me fait mal au cœur
50:57de voir comment la France
50:58le terrain de jeu
50:58de tout le monde
50:59comme ça
50:59et on fait comme si
51:01de rien n'était
51:03on ferme les yeux
51:03rares sont les personnes
51:04comme vous
51:05qui osez en parler
51:06c'est quand même
51:06juste incroyable
51:07pardon
51:07pourquoi l'ingérence
51:08ensuite on parle de LFI
51:09mais quand Romain
51:10était en exil en France
51:11d'octobre 1978
51:12à janvier 1979
51:16il est soutenu à l'époque
51:17par des intellectuels
51:18qui s'appellent
51:19Michel Foucault
51:19Michel Foucault
51:20dit de Romain
51:21que c'est un saint
51:22je le cite
51:23Michel Foucault
51:24signe des papiers
51:25dans le Nouvel Observateur
51:26dans le Corriéré
51:27en fait
51:27d'El Lacerra
51:28vous avez Jean-Paul Sartre
51:30cofondateur
51:30en fait
51:31de Libération
51:31qui fait partie
51:32de l'association
51:32de soutien
51:33à l'ayatollah Romain
51:34c'est quand même
51:35pas rien
51:36et Sartre
51:37d'ailleurs
51:38qui est très proche
51:39comment dire
51:40de Ali Chariati
51:41qu'on désigne souvent
51:42comme étant
51:43le principal inspirateur
51:44si vous voulez
51:45de la révolution islamique
51:46en fait iranienne
51:47qui lui-même
51:48a créé une association
51:49qui s'appelle
51:50les adorateurs
51:50socialistes d'Allah
51:51il faut quand même
51:52le faire
51:52et en fait
51:53nos intellectuels
51:54si vous voulez
51:55vont faire passer
51:55Romaini
51:56pour un grand démocrate
51:57ils vont imprimer
51:58un discours d'ailleurs
51:59qui est le contraire
52:00de ce qui se passe
52:01en Iran
52:01et ça va prendre
52:03et Romaini
52:03si vous voulez
52:04il considère
52:04que la France
52:05est un terrain propice
52:06en fait
52:07pour faire de l'influence
52:08jusqu'à aujourd'hui
52:09c'est son successeur
52:10Ali Khamenei
52:10mais qui continue
52:11à le faire
52:12via ses services
52:12parlez-nous
52:14Emmanuel Razavi
52:15du rôle de LFI
52:16en France
52:18il y a
52:19si vous voulez
52:19une jonction
52:21qui est importante
52:21à comprendre
52:22entre les mouvements
52:23d'extrême gauche
52:24et les mouvements islamistes
52:24la révolution iranienne
52:26a pu se faire
52:26parce que les communistes
52:27iraniens
52:28et les islamistes
52:29iraniens
52:30en fait
52:30ont opéré
52:31une sorte d'alliance
52:32pourquoi ?
52:33parce que c'était
52:33des mouvements
52:33qui étaient révolutionnaires
52:35dans les deux cas
52:36et qui avaient pour point commun
52:37en fait
52:37d'être anti-impérialiste
52:38anti-colonialiste
52:40et anti-occidentaliste
52:42pour reprendre
52:43en fait
52:43leur sémantique
52:45et si vous voulez
52:46aujourd'hui
52:46on assiste
52:47exactement à la même chose
52:48c'est ce que j'ai expliqué
52:48hier à l'Assemblée Nationale
52:49on voit s'opérer
52:50sur le sol français
52:53la même jonction
52:54les islamistes
52:56savent
52:56qu'il faut s'approcher
52:57de l'extrême gauche
52:58pour les raisons
52:58que je viens d'évoquer
52:59puisqu'elles portent
53:00les mêmes combats
53:00en fait
53:01que ça a marché
53:02en Iran
53:03à l'époque
53:04et donc aujourd'hui
53:05les agents
53:06ce dont j'ai parlé hier
53:07à l'Assemblée Nationale
53:08les agents
53:08des services secrets iraniens
53:10mais ils ne sont pas les seuls
53:10il y a d'autres pays
53:11qui sont concernés
53:12donc instrumentalise
53:13la cause palestinienne
53:14pour approcher
53:15ces mouvements
53:15en fait
53:15d'extrême gauche
53:16mais aussi
53:17les mobiliser
53:18et ce qui est important
53:19je parlais notamment
53:20en fait
53:20d'un agent d'influence iranien
53:21qui s'appelle
53:21Shaheen Azami
53:22qu'on a vu
53:23qui est aujourd'hui
53:23en fait
53:24mis en examen
53:25pour apologie du terrorisme
53:26vous retrouvez des gens
53:27comme ça
53:27aux côtés
53:28de députés
53:29ou de redéputés
53:30comme Rima Hassan
53:30de la France
53:31insoumise
53:32jonction révolutionnaire
53:33dernière question
53:34peut-être rapide
53:34est-ce que vous pensez
53:35que la France
53:35a sous-estimé
53:36la pénétration
53:37de l'islam politique
53:38écoutez
53:39je pense qu'il y a eu
53:40beaucoup d'inconséquences
53:41moi ça fait près de 30 ans
53:42maintenant que je travaille
53:43sur ces sujets-là
53:43pour les grands médias
53:44je suis atterré
53:46et vous savez
53:47je suis d'origine iranienne
53:48vous l'avez rappelé
53:49je suis atterré
53:50de voir aujourd'hui
53:51en France
53:51se reproduire
53:52exactement les mêmes mécanismes
53:54qu'en Iran
53:54à l'époque
53:55alors je sais
53:56que comparaison n'est pas raison
53:57que Téhéran n'est pas Paris
53:58n'empêche que
53:59ce sont exactement
54:00les mêmes mécanismes
54:00ils disent la même chose
54:01les iraniens disent la même chose
54:03et personne n'écoute
54:04non mais bien sûr
54:05écoutez
54:05on n'écoute pas les gens comme nous
54:07Nora Bussini
54:07qui est une de mes consoeurs
54:08qui a témoigné aussi
54:09devant l'Assemblée
54:10qui est une analyse très courageuse
54:12enfin écoutez
54:13on sait de quoi on parle
54:14nous sommes des enquêteurs
54:16on est très précis
54:17dans ce qu'on raconte
54:18très argumenté
54:18à un moment donné
54:19il faut quand même
54:20un peu nous écouter
54:20aujourd'hui on préfère écouter
54:21en fait des imams fréristes
54:23ou salafistes
54:23ou des agents travaillant
54:24en fait pour l'ambassade d'Iran
54:25à Paris
54:26voilà un sujet
54:28Emmanuel Razavi
54:28qui va vous intéresser
54:29qui va faire le lien
54:30avec ce que vous dites
54:31avec la chronique
54:33de Mathieu Bocoté
54:34à Lyon
54:35est-ce qu'on préfère
54:36le drapeau palestinien
54:37au drapeau français
54:38la guerre des symboles
54:39au coeur de la politique
54:41Mathieu
54:41début octobre
54:42un immense drapeau palestinien
54:43a été peint
54:43sur les escaliers
54:44de la Croix-Rousse
54:45il y a quelques jours
54:46il a été recouvert
54:47par les couleurs
54:48du drapeau français
54:50dans les deux cas
54:51la métropole de Lyon
54:52a décidé de porter plainte
54:53pour dégradation
54:54de biens publics
54:55que comprendre
54:56de cette séquence
54:57mais la portée médiatique
54:58a été fort différente
54:59première étape
55:00on le sait
55:01des gens décident
55:02des militants
55:02de peindre
55:03un escalier
55:04très important
55:05à Lyon
55:05des couleurs
55:06du drapeau palestinien
55:07et bon
55:08la ville dit
55:09dégradation de biens publics
55:10on va faire ce qu'il faut
55:10vous n'avez pas le droit
55:11de faire ça
55:12mais scandale médiatique
55:13très limité
55:14comme s'il s'agissait
55:15d'une prise de contrôle
55:16d'une prise de territoire
55:18compréhensible
55:19certes
55:20condamnable juridiquement
55:21mais compréhensible
55:23normal
55:23autrement dit
55:24on dira
55:25c'est la cause
55:26palestinienne
55:26d'autres dirait
55:27ceux qui sont
55:28plus sceptiques
55:28peut-être devant cela
55:29en fait
55:30vous savez
55:30quand on décide
55:31de s'emparer
55:31d'un territoire
55:32on plante son drapeau
55:33quand on décide
55:34de s'emparer
55:34d'un lieu
55:35nous sommes les maîtres
55:36désormais
55:37vous n'êtes plus maître
55:37chez vous
55:38vous vénérez
55:39notre drapeau
55:40et nous liquiderons
55:41votre drapeau
55:42et le fait est
55:42qu'il y a
55:43cette première séquence
55:44le drapeau palestinien
55:45ensuite
55:46sur les mêmes escaliers
55:47le même lieu
55:48des militants
55:49d'action française
55:50donc le mouvement
55:51je reprends les mots
55:52utilisés dans le progrès
55:53de Lyon
55:54nationaliste et royaliste
55:55ce mouvement
55:57décide des militants
55:58de recouvrir
55:59le tout
56:00des couleurs
56:00du drapeau français
56:01donc finalement
56:02l'escalier sera tricolore
56:03l'escalier sera tricolore
56:05et dès lors
56:06c'est comme si
56:07une forme de contre-attaque
56:08identitaire
56:09sur le mode
56:09ce drapeau
56:10nous replantons
56:12notre drapeau
56:12chez nous
56:12reconquête
56:13comme dirait l'autre
56:14et bien là
56:15le scandale apparaît
56:16à ce moment
56:17les autorités
56:19voient quelque chose
56:19d'atroce
56:20et je vais citer
56:21un peu longuement
56:21mais c'est nécessaire
56:22la mère écologiste
56:23du premier arrondissement
56:25Yasmine Bouaga
56:26j'espère ne pas massacrer
56:27son nom
56:27je cite
56:28là elle réagit
56:29au drapeau français
56:29le premier arrondissement
56:31est fier de ces escaliers
56:32peints
56:33qui embellissent
56:33l'espace public
56:34grâce à des oeuvres
56:35d'art décidées
56:36et réalisées
56:37de façon participative
56:38parenthèse
56:39méfiez-vous toujours
56:39de l'art participatif
56:40c'est moche
56:41fin de la parenthèse
56:42les marquages
56:44de territoires
56:44réalisés la nuit
56:45et qui ne visent
56:46que l'appropriation
56:47identitaire
56:48sont tout le contraire
56:49de ces escaliers
56:50peints que nous aimons
56:51ce sont des actes
56:52de vandalisme
56:53qui brutalisent
56:54la ville
56:54et ses habitantes
56:55point E point S
56:56les écrivains exclusifs
56:57surtout lorsqu'ils sont
56:59le fait de groupuscules
57:00racistes et violents
57:01prônant une idéologie
57:02d'un autre âge
57:03en détournant
57:04les symboles
57:04de la république
57:05comme sans vente
57:06l'action française
57:07tu fais de la citation
57:07autrement dit
57:08drapeau français
57:10moche
57:11mauvais
57:11drapeau palestinien
57:12on avait oublié
57:14à vous entendre
57:14Mathieu
57:15ces deux drapeaux
57:16ne sont pas traités
57:16donc avec un égal respect
57:18premièrement
57:18je te voudrais dire
57:19qu'en France
57:20normalement
57:20on devrait avoir
57:20le plus grand respect
57:21pour les deux drapeaux français
57:22premier réflexe
57:23c'est à dire
57:24si un drapeau
57:25doit flotter
57:25c'est celui-là
57:26ensuite
57:27ne nous trompons pas
57:27le drapeau français
57:28est le drapeau de trop
57:29dans les circonstances
57:30et le drapeau palestinien
57:31est le drapeau de la conquête
57:32c'est le drapeau
57:33qui fait d'ailleurs
57:34on en parlait il y a un instant
57:35les mouvances islamistes
57:37les mouvances gauchistes
57:38islamo-gauchistes
57:39la mouvance décoloniale
57:41qui se reconnaît
57:42dans ce drapeau
57:42à la manière
57:43d'un drapeau fédérateur
57:44de la contre-conquête
57:45décoloniale en France
57:47et je me permets
57:49de faire le lien
57:49on nous dit
57:50il faut le drapeau palestinien
57:51on célèbre
57:51l'autre on l'oublie
57:52ça vient avec tous ceux
57:53qui chantent toujours
57:53la diversité
57:54la diversité
57:55la diversité
57:56on ne chante la France
57:57que parce qu'il viendrait
57:58de l'extérieur
57:58mais si on chante
58:00la France de l'identité
58:01ça c'est mal
58:02l'identité doit être liquidée
58:03pour que la diversité
58:04adviale avec son nouveau drapeau
58:06merci beaucoup
58:07mon cher Mathieu
58:07merci Jean-Marie Roy
58:08vous avez été exceptionnel
58:10comme chroniqueur mystère
58:12merci
58:12vraiment vous
58:13merci ma chère
58:14merci Marc
58:15merci beaucoup Emmanuel Razadi
58:16on va remontrer
58:17votre livre à l'antenne
58:19la pieuvre de Téhéran
58:21merci infiniment
58:22pour votre présence
58:23tout de suite
58:23l'heure des produits
58:24Pascal Praud
58:25à demain
58:26merci à tous
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