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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir, Charlotte d'Ornella est de retour, quel plaisir, quel honneur, quel bonheur, merci Charlotte, vous ne l'avez pas oublié au moins ?
00:10Pas du tout, je ne vous ai pas oublié, je vous ai emmené avec moi à Rome et je suis revenue avec Matou, que personne ne s'inquiète, je le tousse encore.
00:16Vous êtes revenue avec le chat, vous êtes partie avec le Rome.
00:17Le miracle de Rome, ce n'était pas moi.
00:21Ravie de vous retrouver d'abord à l'info, Noémie Hardy, bonsoir.
00:25Bonsoir Christine, bonsoir à tous. Le parquet de Créteil a confirmé la mise en examen du chef de tentative de viol et le placement en détention provisoire dans l'affaire de l'agression sexuelle d'une brésilienne dans le RERC.
00:38Le suspect, en situation irrégulière, a été placé sous obligation de quitter le territoire français depuis hier soir.
00:46Le ministre des Transports a réagi dans l'après-midi.
00:48Ma loi sur la sécurité dans les transports était très axée sur les femmes et à l'époque, certains parlementaires ne souhaitaient pas voter cette loi.
00:56Je pensais qu'elle ferait sens commun. Ce ne fut pas le cas, a-t-il déclaré.
01:01Le trafic des trains a repris lundi en fin d'après-midi sur la ligne à grande vitesse sud-est après de fortes perturbations.
01:08Une circulation à peu près normale est attendue à partir de 21h selon le ministère des Transports.
01:14La raison des perturbations, un acte de vandalisme au sud de la gare de Valence.
01:18Une centaine de TGV ont été impactés. De nombreuses annulations et retards allant jusqu'à 7h étaient à déplorer.
01:26Et puis des Égyptiens déployés dans la bande de Gaza, la Croix-Rouge.
01:29Le Hamas et une équipe égyptienne cherchent les dernières dépouilles d'otages.
01:34Les équipes de recherche munies d'engins de chantier ont obtenu l'autorisation des autorités israéliennes.
01:39Le Hamas a d'ailleurs annoncé que le corps d'un septième otage, retenu depuis le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza, serait restitué à Israël dans la soirée.
01:50C'est à vous Christine.
01:51Merci beaucoup ma chère Noémie. Au sommaire ce soir, il y a 20 ans, la France s'embrasait.
01:59Les émeutes de 2005 révélaient au grand jour la fracture entre la France et ses banlieues.
02:06Crise sociale, crise culturelle, crise d'autorité. Ce moment où l'intégration française a vacillé.
02:1320 ans plus tard, le pays semble plus fragmenté encore. Les mêmes colères grondent, les mêmes quartiers s'enflamment.
02:19Faut-il voir dans ces émeutes un cri d'alarme, la fatigue d'une civilisation ou l'annonce d'une rupture irréversible ?
02:26L'édito de Mathieu Bocoté.
02:27Le violeur présumé du RER parisien est un migrant égyptien qui vient d'être placé sous OQTF.
02:35Il est mis en examen ce soir.
02:37La meurtrière de Lola, algérienne qui était sous OQTF, l'un des braqueurs du Louvre a essayé de fuir ou vers l'Algérie.
02:45Faut-il lier ces informations ou bien rejeter les origines des auteurs ?
02:49Chaque drame soulève la question. S'agit-il de coïncidences ou encore d'un problème structurel que la politique migratoire refuse de nommer entre émotions ?
02:59Récupération politique, réalité des chiffres. Où s'arrête le fait d'hiver ? Où commence la question de société ?
03:05L'analyse de Sabrina Medjibar pour une première avec nous ce soir.
03:10L'Argentine déjoue tous les pronostics.
03:12Raffier Millet sort triomphant des législatives de mi-mandat, renversant le récit médiatique qui annonçait sa chute.
03:19Sa politique de rigueur a dompté l'inflation, restauré la confiance des marchés.
03:23Au-delà du cas argentin, c'est tout un monde qui interroge.
03:27Et si le vent de Buenos Aires annonçait la revanche du libéralisme dans les démocraties fatiguées ?
03:33Ce soir, vous le verrez, la réaction exclusive du bras droit de Raffier Millet en face à l'info.
03:39Le regard d'Éric Tegner.
03:40Censuré, puis réhabilité, le film Sacré-Cœur pourra finalement être projeté à Marseille.
03:47La justice a rappelé une évidence, diffuser une œuvre à caractère religieux n'est pas une atteinte à la laïcité.
03:53Mais avec cette affaire, est-ce qu'elle révèle un malaise bien français ?
03:57Entre peur du prosélytisme et frilosité politique, la laïcité devient parfois un prétexte à la ceinture.
04:04Voulons-nous protéger la neutralité de l'État ?
04:06Voulons-nous neutraliser toute trace du sacré dans notre culture ?
04:10Le décryptage de Charlotte Bornelles.
04:12Pierre Gentillet, juriste enseignant à la Sorbonne depuis 9 ans, est aujourd'hui la cible d'une campagne menée par des militants d'ultra-gauche.
04:20On ne lui reproche pas son travail, mais ses idées, ses engagements, sa parole publique hors de la salle de cours.
04:26L'université peut-elle encore être un milieu de savoir ?
04:30Est-elle devenue un champ de bataille idéologique où seule l'extrême gauche a le droit de citer « droit de penser » ?
04:37Le coup de poing de Mathieu Bocoté.
04:39Et puis il s'agit de son septième livre, Mélenchon, le bruit et la fureur, portrait d'un révolutionnaire.
04:45Aux éditions La Nouvelle Librairie, Rodolphe Karte, 32 ans, journaliste et séliste, est notre invité ce soir.
04:51Il s'est plongé dans la pensée profonde de Jean-Luc Mélenchon pour en livrer la première véritable biographie intellectuelle.
04:57Il dresse le portrait d'un homme complexe, entre conviction, rupture, utopie.
05:01Qui est-il ?
05:02Né au Maroc, deux parents rapatriés d'Algérie.
05:05Eux-mêmes d'origine espagnole et italienne.
05:08Est-il le symbole même d'une certaine créolisation ?
05:11Jean-Luc Mélenchon incarne-t-il une espérance politique ou une mémoire de la révolte ?
05:17Est-il le symbole d'une civilisation qui doute d'elle-même ?
05:20Rodolphe Karte est l'invité de Face à l'info ce soir.
05:24Une heure avec nous, Mousquetaires, pour tous se dire et sans tabou.
05:27Et c'est parti !
05:38Gabriel Cluzel est en vacances, Marc Menon est en vacances.
05:43Deux êtres vous montrent, mais tout n'est pas dépeuplé.
05:48On a Mathieu, on a Charlotte, on a Éric ce soir et Sawina Medjeber qui va faire sa première avec nous.
05:54Bonsoir.
05:54Comment vous sentez-vous ? Avez-vous l'impression ?
05:57Un petit peu.
05:58On va vous aider.
06:00On est avec le téléspectateur.
06:02Ça va bien se passer.
06:03Comptez sur nous, on est une famille, tout va bien se passer.
06:06C'est hashtag Face à l'info pour soutenir Sabrina Medjeber.
06:10D'abord, il y a 20 ans, la France connaissait des émeutes ethniques
06:15qui confirmaient à tous ceux qui en doutaient la crise des banlieues et de l'intégration.
06:22Pierre Brochon, Mathieu Bocoté en parlaient récemment.
06:25Comme du point tournant de notre histoire récente, en quoi nous interpelle-t-elle encore aujourd'hui ?
06:33Parce que 20 ans plus tard, nous cherchons encore à comprendre ce qui s'est passé.
06:38Nous savons qu'il s'agit d'un point tournant.
06:40Pour certains, c'est un point de départ.
06:42C'est à partir de ce moment que la machine à intégrer se serait brisée et tout, depuis, serait en dérédiction.
06:49Mais plusieurs notes dans les analyses qu'on fait.
06:512005, c'est un point d'aboutissement d'abord et avant tout.
06:55C'est une crise qui remonte aux années 80, de plus en plus visible, toujours niée, de plus en plus violente, toujours étouffée médiatiquement.
07:04Et en 2005, ça explosait au visage de tous.
07:06Alors, nous le savons, deux jeunes personnes sont mortes dans les circonstances.
07:11Elles sont mortes d'un accident.
07:12Il faut simplement le rappeler, il s'agit d'un accident, d'un tragique accident.
07:16Aucune mort n'est une mort douce, mais c'est un accident.
07:19Mais ce sera traduit immédiatement, dans ce contexte, comme deux victimes d'une bavure de la police.
07:27Autrement dit, deux personnes qui fuyaient, globalement un contrôle de police, un contrôle d'identité,
07:32décident de fuir, dans leur fuite se tuent, qui est coupable, non pas ceux qui fuient la police, mais la police.
07:39D'ailleurs, et c'est à ce moment qu'on peut dire que ces deux jeunes représentent un peu l'époque qui commençait
07:45et qui s'en venaient tout à la fois, ils incarnaient le refus de l'autorité,
07:48le refus de l'autorité légitime de la police, le refus de la nation à travers cela,
07:52et le refus, pourrait-on dire même, des codes élémentaires de la socialité.
07:57C'est-à-dire, quand la police vous arrête, vous acceptez tout simplement, vous donnez vos papiers, c'est réglé.
08:01Si vous fuyez, vous vous désignez vous-même comme suspect.
08:05Et un autre moment de bascule, c'est qu'à ce moment-là, une partie de la population des banlieues
08:09décide d'interpréter ces deux morts, non pas justement comme deux morts tragiques d'individus
08:14fuyant l'autorité, mais de se solidariser sur le mode « voilà deux martyrs de nos banlieues ».
08:21« Voilà deux martyrs de nos banlieues » avec un traité presque sur le mode pré-George Floyd.
08:25Donc nous avions deux Georges Floyd dans les circonstances.
08:28Et qu'est-ce qu'on voit alors se lever ?
08:31Vous avez utilisé la formule émeute ethnique, et je la partage, je l'utiliserai aussi.
08:34Nous sommes devant des émeutes ethniques.
08:36François Bousquet parle des meutres raciales qui émergent dans la France à ce moment.
08:41Je note, soit dit en passant, la dimension migratoire est assez forte.
08:44Je pense que Pierre Brochand, que vous avez aussi cité, mentionnait que le deux tiers des Français,
08:49après 2005, disent « bon, c'est assez, on stoppe l'immigration, manifestement ça ne fonctionne pas ».
08:54On est le patron de la DGSE.
08:56Exactement, et qui conjugue à la fois une puissance technique remarquable,
09:00et on a l'impression quelquefois des capacités prophétiques.
09:02Et, bon, Brochand, dans son texte récent du Figaro Magazine, dit « à ce moment-là, il nous rappelle,
09:07deux tiers des Français disent « ok, on arrête ».
09:09Pas « on maîtrise l'immigration irrégulière de belle manière », non, non, on arrête.
09:13On arrête l'immigration, ça ne fonctionne plus.
09:16Évidemment, donc on aurait pu croire à ce moment qu'il y avait un diagnostic fort qui s'imposait dans la population.
09:22Dans la population, oui.
09:23Mais dans la société officielle, non.
09:252005, c'est aussi le début d'une radicalisation du déni.
09:29De quel déni?
09:30Cette idée qu'il n'y a aucune dimension culturelle ou ethno-culturelle ou identitaire dans ces émeutes.
09:36C'est la volonté d'imposer à tout prix le récit d'une émeute strictement sociale, d'une révolte sociale.
09:42Donc, il n'y a pas de choc des cultures, il n'y a pas d'échec de l'intégration, il n'y a pas de choc des identités.
09:47Il y a tout simplement une France qui serait incapable de tenir, et là, mettait des majuscules partout, les promesses de la République,
09:54et qui serait incapable de tenir la promesse d'égalité qu'apparemment elle aurait formulée aux populations des banlieues,
09:59qui dès lors s'insurgerait légitimement contre une France qui les condamnerait à la ségrégation.
10:07Ce récit, qui est un récit qui va s'installer durablement, est repris soit dit en passant hier par Dominique de Villepin,
10:14qui ne cesse de chercher à revenir dans l'espace politique, et qui a repris, moi j'appelle ça en ce moment l'axe Mélenchonot-Villepiniste.
10:20Donc, il a repris cette analyse en disant que c'était des victimes des ségrégations,
10:25qui s'étaient donc soulevées pour contester le fait que la République ne tenait pas ses promesses à leur endroit.
10:31À ce moment-là, pendant plusieurs années, si vous rappelez la dimension culturelle,
10:35si vous dites, il y a quand même une dimension culturelle, ce n'est pas que du social,
10:38parce que si c'est que du social, on dépense, on dépense davantage, on dépense toujours plus,
10:43et théoriquement, à la fin, tout le monde gavé d'argent public devrait se réconcilier avec la République.
10:48Si vous rappelez à ce moment-là que la dimension n'est pas que sociale,
10:51qu'il y a une dimension ethno-culturelle, vous étiez blacklisté, comme on dit,
10:55vous passiez désormais pour un paria dans la vue de la pensée,
10:58vous n'étiez plus le bienvenu dans les médias, vous n'étiez plus le bienvenu même à l'université,
11:02des universitaires de l'époque, des sociologues, plutôt de gauche par ailleurs,
11:05s'intéressaient au déni des cultures.
11:07Pour avoir simplement mentionné l'importance de la culture,
11:10ils furent dès lors traités comme des infréquentables universitaires.
11:14On a refusé de penser la dimension démographique, culturelle,
11:17comment penser ensuite la question de l'islamisme qui allait s'imposer dans les années à venir.
11:20On a traité l'islamisme seulement comme une idéologie,
11:23comme le communisme, comme le fascisme, comme le libéralisme,
11:26nommez ça comme vous souhaitez,
11:27et on a détaché la question de l'islamisme, de l'islam,
11:30et du fait qu'il n'y a pas d'islamisme en France sans mutation démographique qui le rend possible.
11:35Ensuite, vous me direz probablement qu'au fil des ans,
11:37on a intégré la dimension culturelle, le déni a cessé de faire la loi,
11:42on a reconnu l'existence de tensions identitaires,
11:44on a reconnu le choc migratoire,
11:46on a reconnu que derrière ces émeutes,
11:50il y avait un choc ethno-culturel,
11:53mais pas tant que ça.
11:54Pas tant que ça, rappelez-vous la séquence Naël.
11:55La séquence Naël, c'est il y a quelques années à peine,
11:57où le pouvoir a tenu à nous rappeler très rapidement
12:00qu'il y avait Kevin et Matteo parmi les émeutiers.
12:04Autrement dit, on voulait dire
12:05« Ce ne sont pas des populations issues de l'immigration pour l'essentiel,
12:09ça va au-delà de ça ».
12:09Rappelez-vous, tout récemment,
12:11Laurent Nunez, nouveau ministre de l'Intérieur,
12:14refusait de parler de ces tensions,
12:17parlait simplement de valeurs républicaines,
12:18de diversité.
12:20Donc le déni s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui.
12:22Je note que pendant ce temps, pendant les 20 dernières années,
12:24la mouvance décoloniale s'est emparée de la crise des banlieues,
12:28s'est emparée d'un parti qui s'appelle LFI,
12:30est parvenue à imposer dans l'espace public
12:32que les banlieues étaient à l'origine d'un nouveau peuple français possible.
12:36C'est la Nouvelle-France de Jean-Luc Mélenchon.
12:38La question de l'immigration s'est faite une place dans le débat public,
12:40mais toujours à la manière d'un scandale.
12:4220 ans plus tard, certains cherchent à reconduire
12:44le déni de réalité autour de ces émeutes.
12:47Revenons-y, Mathieu.
12:49Comment pourrions-nous présenter la situation aujourd'hui ?
12:52Il y a une formule classique.
12:54Il faut se méfier des banalités,
12:55mais de temps en temps, elles sont justes.
12:57La France est assise sur un volcan.
12:58Oui, c'est une réalité.
13:00La France est aujourd'hui assise sur un volcan.
13:02Donc toute une série de réalités
13:03qui à l'époque étaient cantonnées peut-être dans certains quartiers,
13:06ça s'est déployé.
13:07Donc on le sait, des quartiers où on ne va plus tout simplement
13:09si on tient à sa vie.
13:11La sécurité des femmes est compromise.
13:13Souvent, ces quartiers sont des petites républiques
13:15autogénérées, dis-je,
13:17avec d'un côté le pouvoir de l'imam,
13:19de l'autre côté le pouvoir du trafic,
13:21les deux conjugués.
13:22Une souveraineté nouvelle s'y installe,
13:24ce n'est pas la souveraineté française.
13:25Des codes culturels nouveaux font en sorte
13:27qu'en ces lieux, la France est là
13:28comme un référent administratif, mais plus culturel.
13:32Et à travers ça, ce qui s'est imposé, je crois,
13:33c'est l'histoire qu'on doit raconter les 20 dernières années,
13:36c'est une forme de retour à l'archaïque
13:37dans une guerre de basse intensité
13:39qui se passe en France.
13:40Je m'explique sur le retour à l'archaïque.
13:42Quand on parle de guerre aujourd'hui,
13:43on parle de missiles supersoniques, hypersoniques,
13:46des nouveaux missiles russes nucléaires,
13:48on parle de conflits géopolitiques monstrueux.
13:51Mais il y a un retour à la forme la plus classique,
13:53la plus archaïque, la plus primitive du conflit
13:55sur le territoire national même qu'on n'ose pas nommer.
13:58Donc, c'est vraiment des formes classiques.
14:00Le contrôle du territoire d'une bande contre une autre,
14:03une bande ethnique contre une autre
14:04pour le contrôle du trafic,
14:06pour le contrôle des femmes,
14:08pour le contrôle de la sécurité.
14:09Donc, on retrouve la forme la plus classique,
14:12la plus primitive du conflit.
14:14On voit aussi à travers le droit
14:16des vagues migratoires telles
14:19qu'elles changent complètement la composition du pays.
14:23Et à travers cela,
14:23quel est le résultat 20 ans plus tard ?
14:25Mais c'est une France...
14:26La situation s'est radicalisée comme jamais.
14:29S'est radicalisée comme jamais.
14:30Mais encore une fois,
14:31si on décidait de reconnaître la légitimité du constat
14:34et de tirer les conséquences nécessaires,
14:36je pense qu'on n'en est pas prêt mentalement,
14:39alors qu'il s'agit peut-être d'une conquête.
14:40Vous voulez parler et vous parlez souvent
14:44de conquête, Mathieu Bocoté.
14:45Est-ce que vous n'avez pas l'impression
14:46d'utiliser un terme peut-être trop fort
14:49pour parler de ces problèmes-là ?
14:50Alors, si c'est le cas,
14:52je me mets à l'école de Franz-Olivier Gisbert.
14:54Ce n'est pas exactement un type d'extrême droite,
14:55ce n'est pas comme on dit,
14:56ce n'est pas une ultra-radicale.
14:58Parlant de l'immigration massive,
14:59il nous dit dans son dernier livre
15:01« Voyage dans la France d'avant exceptionnel »,
15:03un chapitre remarquable sur l'immigration.
15:05Et les nouveaux arrivants,
15:06qui croient souvent, non sans raison,
15:08parlent-ils, avoir plus de droits
15:09que de devoirs,
15:11ont tendance à considérer la France
15:12comme une terre de conquête.
15:15Quand c'est rendu que des figures
15:16qui n'ont pas été formées
15:18dans le militantisme radical
15:19de quelque manière que ce soit,
15:20le mot « conquête » s'impose
15:22presque naturellement.
15:23On se dit, alors là,
15:24il y a une dimension,
15:24c'est une civilisation
15:25qui se déploie sur une autre.
15:26À l'échelle de l'histoire, c'est banal,
15:27mais c'est désagréable quand on le subit.
15:29Et Fogg, comme Franz-Olivier Gisbert,
15:32nous dit que la question de l'immigration,
15:33et je terminerai avec ça,
15:34est une question qui n'est pas récente.
15:36Il va même jusqu'à citer
15:36le général de Gaulle un texte de 1945.
15:38Je me permets de le citer,
15:39vous allez voir pourquoi.
15:41Texte de 1945, de Gaulle nous dit,
15:44il assume que les naturalisations
15:46doivent subordonner le choix des individus
15:48aux intérêts nationaux
15:50dans les domaines ethniques,
15:51démographiques, professionnels, géographiques.
15:55Et il ajoute souhaiter
15:56les naturalisations de populations nordiques,
15:59dit-il, parce que la France,
16:01depuis quelques années,
16:02à cause du trop grand afflux
16:05de Méditerranéens et d'Orientaux
16:06qui ont depuis un demi-siècle
16:08profondément modifié
16:09la composition de la population française.
16:11Pourquoi je vous cite ça?
16:12Parce que si de Gaulle disait ça aujourd'hui,
16:14on dirait extrême droite,
16:15extrême droite,
16:15extrême droite,
16:16extrême droite.
16:17Or, ce qu'il nous disait tout simplement,
16:18c'est qu'une population,
16:19ce n'est pas une population indéterminée.
16:21C'est une démographie.
16:22C'est un peuple.
16:23C'est une culture.
16:24C'est une identité.
16:25Et si vous négligez cette dimension-là,
16:27un jour, ça vous explose au visage.
16:292005, 2025,
16:30l'explosion, nous l'avons connue,
16:31nous la connaissons.
16:35On aura 2025 avec vous,
16:36Sabrena Medjibor.
16:37On marque la pause.
16:38On revient tout de suite dans Face à l'info.
16:43Retour sur le plateau de Face à l'info.
16:45Dans un instant,
16:46une interview exclusive
16:47d'un proche de Raphir Miller,
16:49spécialement pour Face à l'info.
16:51On aura aussi un invité
16:53qui a écrit sur Jean-Luc Mélenchon
16:55une biographie.
16:56On en parle dans un instant.
16:57D'abord, pour faire le lien
16:58avec la chronique de Mathieu Bocoté.
17:01On a appris ce soir
17:01que l'auteur présumé
17:03de la tentative de viol
17:07sur une passagère du RERC
17:09a été mis en examen ce soir
17:11et frappé d'une OQTF.
17:14Il est d'origine égyptienne.
17:17La meurtrière de Lola,
17:18vous le savez,
17:18est originaire d'Algérie.
17:22Elle était sous OQTF.
17:23Vous le savez,
17:24l'un des braqueurs du Louvre,
17:25on l'a appris ce week-end,
17:27a tenté de fuir
17:28ou vers l'Algérie.
17:29Alors, est-ce qu'il faut lier
17:30ces informations,
17:31bien rejeter les origines
17:33de ces auteurs ?
17:34Une question délicate
17:34qu'on a envie de se poser.
17:36Sabrina Medjeber,
17:37merci d'être avec nous ce soir.
17:38Vous êtes avec nous toute la semaine.
17:39On est ravis de vous accueillir.
17:41Quel est ce lien
17:42entre immigration et insécurité
17:45qu'il ne faut pas voir ?
17:47L'anthropologie culturelle.
17:49C'est exactement ce que disait
17:50précédemment Mathieu Bocoté.
17:52C'est-à-dire, en effet,
17:53toutes les représentations,
17:55toutes les loyautés,
17:56toutes les allégeances,
17:57toutes les normes,
17:58tout le pattern,
17:59tout le système,
18:00effectivement,
18:01sur lequel on ne veut
18:03absolument fermer les yeux.
18:06Mathieu parlait tout à l'heure
18:07des émeutes de 2005.
18:09Et si on les compare
18:10à celles de 2023,
18:12on constate une chose,
18:13une chose,
18:14l'émergence d'une norme
18:15qu'on veut absolument silencier,
18:17absolument visibiliser,
18:19le tribalisme solidaire.
18:21Il faut comprendre
18:22quelles sont
18:23les organisations sociales
18:24des pays d'origine
18:26dont on fait venir
18:27les populations.
18:28Le choc,
18:29clanisme,
18:30individualisme
18:30n'a jamais,
18:32jamais été abordé,
18:33hormis peut-être,
18:33effectivement,
18:34en effet,
18:34quelques sociologues
18:35dont Hugues Lagrange
18:36qui l'a décrit
18:36dans le Déni des cultures
18:37en 2015
18:38et qui faisait d'ailleurs
18:39le ratio, justement,
18:40sur ce fameux déterminisme
18:41qu'on nous vante en permanence
18:42sur pauvreté
18:44égale délinquance.
18:45Eh bien non,
18:46il avait prouvé à l'époque
18:46que c'était très faux,
18:47c'était faux, pardon,
18:48et qu'a priori,
18:50il y avait quelques pourcentages
18:51de différence
18:52entre les Français,
18:52les Autochtones
18:53et les étrangers
18:54sur la base
18:55des mêmes revenus sociaux
18:57et qui, en effet,
18:59exprimaient une différence large
19:00dans les actes de délinquance.
19:02Donc, évidemment,
19:03les enfants issus
19:03de l'immigration
19:04étant plus promptes
19:05et prépondérants,
19:06justement,
19:07dans cette dynamique-là
19:08de délinquance.
19:09Donc, je pense qu'effectivement,
19:11l'anthropologie culturelle,
19:12une fois de plus,
19:14est complètement escamotée
19:15du débat.
19:16Or, cela fait partie
19:17du débat.
19:18concevoir une nation
19:19si on ne partage rien
19:21en commun,
19:22si l'imaginaire
19:23n'est pas collectif,
19:24si nous n'avons pas,
19:25encore une fois,
19:26le même rapport
19:26à l'autorité.
19:28On peut en parler
19:28puisque, visiblement,
19:29après les émeutes,
19:31Éric Dupond-Moretti
19:32avait émis une circulaire,
19:33la justice a décidé,
19:35enfin, le syndicat
19:35de l'administrature
19:36avait décidé à l'époque
19:37de ne pas appliquer
19:38cette contre-circulaire
19:39parce qu'il y a,
19:40dans ce,
19:40si vous voulez,
19:41ce magma,
19:42il y a à la fois
19:43des populations
19:44qui sont fautives,
19:46qui sont fautives
19:46et responsables,
19:47mais il y a à la fois
19:48des élus
19:49et un système judiciaire
19:50qui, au nom de l'antiracisme,
19:52justement,
19:53applique certaines peines
19:54à géométrie variable.
19:55Donc, pour revenir
19:56à ce que nous disions
19:57précédemment,
19:58il y a, en effet,
19:59dans le sous-bassement,
20:00alors, on peut citer
20:00des chiffres
20:01sur l'islam carcéral,
20:02par exemple,
20:02Farad Krosrokovar
20:03avait écrit il y a 20 ans
20:05l'islam dans les prisons,
20:06il avait été ostracisé
20:07par la société officielle,
20:09justement,
20:09où il parlait
20:10de la désincarnation
20:11et de l'islamisation
20:12croissante des sociétés
20:13sur la base
20:14d'une méthodologie
20:15très simple, ramadan,
20:16heure de prière
20:17et, comment dire,
20:19prêche envers la Mecque.
20:20Donc ça, c'était
20:21et les imams reçus.
20:23Donc ça, c'était,
20:23à l'époque,
20:24déjà une œuvre
20:24qui semblait être explosive
20:26simplement pour démontrer
20:27une réalité
20:28qui indique que
20:29l'islamisme
20:30est le fruit
20:31d'une immigration,
20:32une immigration incontrôlée,
20:34une immigration concentrée,
20:35une immigration,
20:36comment dire,
20:37rigidifiée
20:38par des codes
20:39dans des écosystèmes
20:40qui entrent
20:40en dissociété
20:41avec la communauté nationale,
20:43mais ça,
20:43la politique de la ville,
20:44il y a largement
20:45joué son grand rôle
20:47de malheur
20:48dans cette histoire.
20:49Donc, il y a
20:49le tribalisme solidaire
20:51qu'on a vu apparaître
20:52lors des émeutes de 2023,
20:5392% des émeutiers
20:55ne connaissaient pas Naël,
20:56c'est un rapport officiel
20:57du 25 août,
20:58Institut pour la justice,
20:59Institut général
21:00d'administration conjoint,
21:01qui le démontre.
21:02C'est-à-dire qu'en fait,
21:04la réalité des populations
21:05que nous importons
21:06suivant des pays d'origine,
21:08de manière atavique,
21:09le Maghreb ou l'Afrique,
21:11est organisée
21:12au regard du clan.
21:16Et lorsque l'individu
21:17qui n'existe pas
21:18au sein du clan,
21:19qui n'existe qu'à travers
21:20le regard
21:21de ceux qui composent le clan,
21:22dont la vitalité existentielle
21:24se manifeste
21:25par la logique clanique,
21:27eh bien,
21:28si l'un des leurs
21:28est attaqué,
21:29c'est l'ensemble
21:30des personnes du clan
21:32qui se sentent concernées
21:33et qui vont contre-attaquer.
21:34Et c'est exactement
21:35ce que nous avons vu
21:36en juillet 2000,
21:37juin pardon,
21:38c'est ça,
21:392023.
21:40Émeute et phénomène
21:41absolument incandescent,
21:43effervescent
21:43qui a mis la France
21:44à feu,
21:46533 communes.
21:48Emmanuel Macron
21:48s'est donné 100 jours
21:49pour se réfléchir
21:50parce que visiblement
21:51il ne connaissait pas
21:52l'anthropologie des banlieues
21:53pour finir par nous dire
21:55ils ne vont pas à la mer,
21:56ils ne vont pas à la montagne,
21:58c'est l'oisiveté.
21:58C'est ce que je voulais dire
22:02justement sur l'émergence
22:04de ces normes sociales,
22:06de ce pattern,
22:07comme on dit
22:07en anthropologie
22:08qui est complètement
22:09silencé dans les médias,
22:10qui est complètement
22:11escamoté
22:12de l'analyse
22:13encore une fois
22:14de ce phénomène-là
22:15des banlieues,
22:16ce phénomène des personnes
22:17qui attaquent
22:18et qui tuent
22:18parce que ce n'est pas
22:19simplement des actes
22:20délictuels,
22:21ce sont aussi
22:21des actes criminels.
22:23Lola,
22:24Enzo,
22:25Thomas,
22:25Philippines,
22:27cette agression
22:27dans le RER,
22:28tout ça répond encore une fois
22:29à un référentiel culturel,
22:31à des représentations,
22:32à des héritages,
22:33à des loyautés
22:34et effectivement
22:35à une haine viscérale
22:37de la France
22:37et de son art de vivre
22:38parfois quand c'est,
22:40notamment quand ce sont
22:40les femmes qui sont touchées.
22:42D'ailleurs,
22:42on peut rappeler
22:42accessoirement le chiffre
22:44de la surreprésentation
22:45des étrangers
22:46dans les transports en commun.
22:47C'est plus de 63%.
22:49Ça dépend des villes,
22:4955 à Paris,
22:5137 à Lyon
22:51et les violences
22:52contre les femmes
22:53ont bondi de 86%.
22:55C'est le ministère
22:56de l'Intérieur
22:56qui nous l'indique.
22:57Comment expliquer
22:58cette causalité,
22:59ma chère Sabrina ?
23:01Alors,
23:01le tribalisme solidaire
23:03n'est en réalité
23:04que la conséquence
23:05de tout ce qui se joue
23:07dans deux espaces.
23:09Le premier,
23:10c'est le landerno familial.
23:11Il faut comprendre
23:12quelque chose
23:12et là,
23:13je le dis
23:13de manière empirique
23:14et c'est aussi étudié.
23:16Germaine Tillon
23:17l'a très bien expliqué
23:18dans Le Harem et les Cousins
23:19il y a presque deux siècles.
23:20L'ethnologue Camille Lacoste
23:21du Jardin
23:22l'explique très bien.
23:23Il y a déjà
23:24au sein du landerno familial
23:27une différence d'éducation.
23:30Il faut comprendre
23:30que les jeunes filles,
23:31elles sont éduquées
23:32pour être de bonnes épouses,
23:34de bonnes mères.
23:35Elles doivent répondre
23:36aux triptiques,
23:38pudeur, virginité, discrétion.
23:41Le garçon, lui,
23:42il est élevé
23:43comme un caïd.
23:43Un caïd en arabe
23:45n'est pas un malfrat.
23:47Un caïd en arabe,
23:48c'est un meneur,
23:49c'est un leader,
23:50c'est celui qui fait régner
23:51la terreur.
23:52Et au nom de cet aperthède
23:53déjà qui se dessine
23:54au sein de la domesticité
23:54du foyer,
23:55on le voit apparaître
23:56évidemment dans la rue.
23:57Le garçon est impuni
23:58chez lui,
23:59il est impuni dans la rue,
24:00il est impuni face au policier,
24:02il est impuni face au magistrat.
24:04Donc, ceci explique cela.
24:06Donc ça,
24:06c'est la première des choses.
24:07Et le second schème,
24:09on va dire,
24:09c'est évidemment
24:10le phénomène de meute.
24:11C'est évidemment
24:12la façon dont ces jeunes garçons
24:14se forment en bandes,
24:16c'est d'ailleurs très symptomatique
24:17de l'anomie d'une société.
24:19Une meute toise une meute,
24:21les meutes se font la guerre,
24:23l'argent et la main financière
24:24de cette ramification de la drogue
24:26génèrent évidemment
24:27énormément de conquêtes
24:28et de convoitises.
24:30Et ceci explique évidemment
24:31les règlements de côtes
24:31auxquels nous assistons
24:32quasiment tous les jours en France.
24:34Dernière question,
24:35pourquoi le déni
24:36et la cécité de l'État
24:38sur ce lien ?
24:41Alors, pourquoi ?
24:41Parce que nous avons
24:43un poison idéologique
24:44qui gouverne le narratif officiel
24:46de la société officielle
24:47qui s'appelle l'antiracisme.
24:50L'antiracisme,
24:51alors je crois que c'était
24:52Pierre Desproges à l'époque
24:53qui disait
24:53je me tiendrai
24:55ou j'adhérerai
24:57à ce S racisme
24:57quand ils mettront un S
24:58à racisme
24:59et tant qu'ils fustigent
25:00le béret et le bérichon,
25:01je n'y adhérerai pas.
25:02On parle d'antiracisme
25:03aujourd'hui, pourquoi ?
25:04On parle d'antiracisme
25:05parce qu'on estime
25:06qu'il y a au sein
25:07de la communauté nationale,
25:09le vivre ensemble,
25:09la cohésion, etc.,
25:11des populations
25:12qui sont des damnés de la terre,
25:13qui sont évidemment
25:14des victimes
25:15du méchant occidental,
25:16oppresseur,
25:17colonialiste,
25:18esclavagiste.
25:19Cela vaut pour la France,
25:20pour l'Europe
25:20et même Israël,
25:21on l'a vu,
25:22qui est l'émanation politique
25:23de la démocratie occidentale
25:25dans cette région.
25:26Donc il y a déjà
25:26cette espèce de,
25:28comment dire,
25:29de schème,
25:29de figuratif,
25:31d'imaginaire
25:31où l'on croit
25:32que les personnes
25:33issues de l'immigration,
25:34elles sont de facto victimes
25:35parce que de facto opprimées.
25:37Alors les mêmes
25:38qui veulent combattre
25:39les déterminismes,
25:40celui-ci,
25:41alors là,
25:41il a encore une fois
25:42grandeur d'âme
25:43dans le récit officiel
25:44des sociétés
25:45ou en tout cas
25:45du magma médiatique
25:47qui prend fait des causes
25:48à chaque fois
25:48pour certaines victimes
25:49et certains bourreaux.
25:51Merci beaucoup,
25:52ma chère Sabrina.
25:52Je vois que vous avez
25:53encore des choses à dire.
25:54Oui, c'est un sujet très dense
25:55et je trouve qu'il y a
25:56une vraie causalité
25:57entre le sujet de Mathieu
25:58et en réalité toutes ces...
25:59Vous êtes là toute la semaine
26:01avec nous.
26:01On est ravis de vous entendre.
26:03Charlotte Dornelas,
26:04ravie de vous revoir ce soir.
26:05Justice a demandé
26:07à la ville de Marseille
26:08de reprogrammer
26:09le film Sacré-Cœur
26:10que la ville avait interdit.
26:13Sur quoi se font-elles
26:14pour le demander ?
26:16Alors, il s'en est passé
26:17des choses pendant la semaine.
26:18Il s'en est obligé,
26:19il s'en est obligé.
26:21Arrêtez de partir !
26:23Non, mais le film,
26:26en réalité, initialement,
26:28a connu une très bonne
26:29première semaine.
26:29On avait évoqué le film.
26:31Objectivement,
26:32personne ne s'y attendait.
26:33Les réalisateurs,
26:33les premiers.
26:34Il y a eu beaucoup d'entrées
26:36et donc,
26:37comme pour n'importe quel film,
26:39quand il y a beaucoup d'entrées,
26:40il y a un mouvement naturel,
26:41c'est qu'il y a de plus en plus
26:42de salles qui le distribuent.
26:44Donc, il est mieux programmé
26:45les semaines d'après
26:46quand des gens vont le voir.
26:48Alors, ça fait le bonheur
26:50des salles de cinéma
26:51qui en ont bien besoin
26:53ces derniers temps.
26:54Alors, on se souvient
26:55qu'initialement,
26:55à l'origine de ce film,
26:56la RATP et la SNCF,
26:58les gens moulins du début
27:00avaient refusé
27:01de faire la publicité
27:02de ce film
27:03au nom déjà
27:05de la laïcité
27:05et nous avons eu
27:07cette semaine
27:08donc les mairies
27:09angoissées.
27:09Alors, c'est désormais
27:10les mairies
27:10Benoît Payan en chef,
27:13le maire de Marseille
27:14qui a donc invoqué
27:15la loi de 1905
27:16et fait interdire le film
27:17dans l'ancien château
27:20de Marcel Pagnol,
27:21le château de ma mère,
27:23le fameux
27:24qui appartient désormais
27:25à la ville de Marseille
27:27en expliquant
27:28qu'il ne pouvait pas
27:29se permettre
27:29de projeter ce film
27:31dans une salle municipale
27:32en raison de l'atteinte
27:33à la laïcité
27:34qu'il représente.
27:35Alors, les réalisateurs
27:36et le député Stéphane Ravier
27:38ont immédiatement déposé
27:39un référé
27:39et la justice,
27:41nouveau coup de théâtre,
27:42leur a donné raison
27:43avec un argument
27:44assez évident.
27:46Je cite
27:47« La seule diffusion
27:48d'une oeuvre cinématographique »
27:49Franchement, moi j'ai lu ça,
27:51j'ai éclaté de rire
27:52pour tout vous dire.
27:52Je vais vous expliquer pourquoi.
27:54« La seule diffusion
27:55d'une oeuvre cinématographique
27:56susceptible de présenter
27:57un caractère religieux
27:58dans un cinéma municipal
28:00exploité en régie
28:01ne porte pas
28:02par elle-même
28:03atteinte au principe
28:05de laïcité. »
28:07Alors, j'annonce
28:07à Benoît Payan
28:08et ses amis
28:09que si ça n'est pas vrai,
28:11on ferme tous les musées
28:12tout de suite,
28:13en France
28:13et partout en Europe.
28:15Et de la même manière,
28:17je précise à toute fin utile
28:18qu'un film
28:18qui enchaîne
28:19des meurtres,
28:21des éventats
28:21ou qui met en scène
28:22un viol
28:22ne porte pas atteinte
28:23en lui-même
28:24à la loi française.
28:25Et pourtant,
28:26c'est toujours interdit
28:27de tuer,
28:28de violer
28:28ou de commettre
28:29des attentats.
28:30Et plus prosaïquement,
28:31évidemment,
28:32l'ensemble de la production
28:33artistique de siècles entiers
28:35en ce qui nous concerne
28:36est un pan de notre histoire,
28:38au-delà de la question religieuse,
28:40bien plus qu'une atteinte
28:41à la laïcité,
28:42sauf
28:42pour les tatillons.
28:44Vous savez,
28:44on avait déjà
28:45exploré le monde
28:46de la libre-pensée.
28:47Je parle cette fois-ci
28:48de l'association
28:48de la libre-pensée
28:49qui est souvent
28:49à l'origine
28:50de ce genre de décision,
28:51vous savez,
28:52contre les statues ici
28:54et les noms de rues là-bas.
28:55Saint-Michel,
28:56Saint-Dolonne,
28:57etc.
28:57Voilà,
28:57exactement.
28:59Et alors,
28:59pour eux,
28:59de manière assez évidente,
29:00mais ils ont infusé
29:01avec des gens
29:02un peu moins caricaturaux
29:03mais qui réagissent
29:04de la même manière,
29:05la France est une atteinte
29:07à la laïcité.
29:08Raison pour laquelle
29:09ils ne parlent
29:10exclusivement
29:11de la République.
29:12Parce que le mot France
29:13est lui-même
29:14une atteinte à la laïcité.
29:15Dans la tête de ces gens-là,
29:16on comprend mieux
29:17pourquoi la plupart
29:18d'entre nous
29:18sommes un peu circonspects
29:19devant ces batailles
29:21à répétition.
29:22Mais le maire de Marseille
29:24lui-même
29:24s'était défendu
29:25d'avoir voulu
29:26censurer le film
29:28en expliquant
29:29que c'était surtout
29:30le problème
29:30du lieu public.
29:31Est-ce qu'on peut
29:32le comprendre,
29:32Charlotte ?
29:33Il y a toujours
29:34quelque chose
29:35d'un peu absurde,
29:36évidemment,
29:36de vouloir passer
29:37au cri de la laïcité,
29:38l'art de manière générale
29:39et en particulier
29:40en France.
29:42Et par art,
29:43je désigne
29:43de manière générale
29:44le film ici,
29:45quoi qu'on pense,
29:46est du film
29:46ou de telle oeuvre
29:47de peinture
29:49ou de sculpture.
29:50Alors,
29:50je le disais tout à l'heure,
29:51on risque d'avoir
29:52des musées,
29:52évidemment,
29:53extrêmement vides
29:54et je précise
29:55que ce n'est pas
29:56simplement beau,
29:57telle sculpture,
29:58que oui,
29:58c'est un peu religieux
29:59mais pas vraiment.
30:00Non,
30:00dans l'histoire,
30:01et franchement,
30:02je reviens de Rome,
30:02je peux vous le dire
30:03de manière assez assurée,
30:05évidemment,
30:06l'art a été
30:07évidemment un moyen
30:08d'évangélisation
30:09quand il a été
30:10religieux et chrétien,
30:12il a été un moyen
30:13de riposte politique,
30:14de riposte doctrinale,
30:16de riposte théologique,
30:17tout le mouvement baroque
30:18et c'est pour ça
30:18que je le disais
30:19est une réponse
30:20à la réforme.
30:21Donc,
30:21tout l'art
30:22a toujours été utilisé
30:24pour ça
30:25et évidemment,
30:26il y avait assez peu
30:27de soucis
30:28de respecter ou non
30:29la laïcité.
30:30Je ne dis pas simplement
30:32pour rire,
30:33il faut fermer
30:33tous les musées,
30:34c'est que toutes ces œuvres
30:35ont un sens bien plus profond
30:37que le motif
30:38qu'on a donné à la pierre
30:39ou la peinture
30:40qu'on a appliquée
30:41sur une toile.
30:41Sauf la grenouille
30:42place Vendôme.
30:43Comment ?
30:44Sauf la grenouille
30:44place Vendôme.
30:45Ah oui,
30:45c'est encore une autre affaire,
30:46j'ai découvert ça
30:47aussi en entrant,
30:48j'étais...
30:49Bon,
30:49voilà.
30:50Et Benoît Payan
30:50avait en effet affirmé,
30:52vous l'avez dit,
30:52que la déprogrammation
30:53n'avait,
30:54je le cite,
30:55rien à voir
30:55avec une appréciation du film
30:57ni une volonté
30:57de restreindre
30:58la liberté d'expression
30:59ou de création.
31:00Bon,
31:00en effet,
31:00il n'a pas appelé
31:02à interdire le film,
31:03à le supprimer
31:04ou à dire
31:05qu'il était mauvais
31:06ou très bon,
31:07peu importe.
31:08Il explique,
31:09et là,
31:10ouvrez les guillemets
31:10à nouveau,
31:11elle répondait uniquement
31:13à une exigence juridique.
31:14Bon,
31:14on a vu depuis
31:15qu'apparemment
31:15le tribunal administratif
31:16n'a pas les mêmes
31:17exigences juridiques.
31:18C'est vous dire
31:18à quel point
31:19le droit
31:19est aussi une lecture,
31:22comment dire,
31:23hétéroclite.
31:24Ça pourra nous servir
31:25dans d'autres dossiers.
31:26Et donc,
31:27je reprends sa phrase,
31:27pardon,
31:28elle répondait uniquement
31:29à une exigence juridique
31:30pour toutes les œuvres
31:31diffusées dans les lieux publics.
31:33Et il évoquait
31:33son modèle,
31:35la RATP
31:36et son petit frère,
31:37la SNCF,
31:38dans cette affaire.
31:38Mais là,
31:39encore une fois,
31:39bon courage.
31:40Bon courage
31:41si c'est une exigence juridique
31:43pour toutes les œuvres
31:43diffusées dans les lieux publics.
31:45Bon,
31:46ben là,
31:46on ferme la France,
31:47je veux dire,
31:47parce que c'est les noms de rues,
31:48c'est les églises,
31:49c'est les clochers.
31:50Et là,
31:51je ne peux pas m'empêcher
31:51de citer Gomez Davila
31:53qui avait une phrase
31:54exceptionnelle,
31:55je vois Mathieu qui réagit,
31:57qui avait une phrase
31:58absolument exceptionnelle,
32:00ouvrez les guillemets,
32:01la religion n'est pas née
32:02d'un besoin urgent
32:03d'assurer la solidarité sociale,
32:06pas plus que les cathédrales
32:07n'ont été construites
32:07dans le dessin
32:08de favoriser le tourisme.
32:10Fermez les guillemets,
32:11Notre-Dame de Paris
32:12non plus.
32:13Personne n'a construit
32:14Notre-Dame de Paris
32:15avec un souci de laïcité.
32:17Et pourtant,
32:18tout le monde s'est précipité
32:19avec fierté
32:19et très légitimement
32:20et pour la reconstruire
32:22et pour l'offrir
32:23au monde entier.
32:25Et par ailleurs,
32:25je note qu'il est
32:26assez étonnant,
32:27étant donné l'État
32:28de la France,
32:30que toutes ces personnes
32:31s'inquiètent
32:31de ce que pourraient
32:32voir ou non
32:33les Français,
32:34en l'occurrence
32:35un film qu'on aime ou pas,
32:36mais qui parle essentiellement
32:37d'amour
32:37et de l'amour de Jésus,
32:39certes en particulier,
32:40qui ne va pas provoquer
32:41des attentats
32:44ou des émeutes.
32:45Et jamais dans d'autres cas,
32:47on est à quelques jours
32:48d'Halloween.
32:48Alors là,
32:49je vais faire hurler
32:49mon ami Mathieu
32:50qui a une autre conception.
32:52Mais moi,
32:52quand j'étais petite,
32:53contrairement à Mathieu,
32:54jamais personne
32:54ne fêtait Halloween
32:55en France.
32:56Et je vois
32:56un déferlement d'horreur,
32:58notamment à destination
32:59des enfants,
33:00que ce soit dans les films,
33:01dans les œuvres d'art,
33:02dans les publicités,
33:02dans les musées.
33:03Tout est offert
33:04à ces enfants.
33:04Et là,
33:05personne ne se pose
33:05la question
33:06des conséquences,
33:09on va dire,
33:09de ce qui est vu.
33:11Alors,
33:11ça pourrait être
33:11un débat intéressant.
33:13En attendant,
33:13ce débat n'existe que
33:14quand on parle
33:15du christianisme
33:17en particulier
33:18pour ces gens-là.
33:19On aura l'occasion
33:19de parler d'Halloween.
33:21Ça m'intéresse beaucoup.
33:21Comme chaque année.
33:22Certains,
33:23Charlotte,
33:24s'étonnent
33:24d'un deux poids
33:25de mesure
33:25en permanent,
33:26notamment avec l'islam,
33:27puisque Benoît Payan
33:28a été accusé,
33:30en a été accusé lui aussi.
33:31Est-ce que ce n'est pas
33:32la réalité ?
33:33Ce serait très injuste
33:34d'accuser les musulmans
33:35de manière générale
33:36ou des islamistes
33:37en particulier
33:37d'être à l'origine
33:38de l'interdiction
33:40de ce film.
33:40Ça n'est pas le cas
33:41du tout.
33:42Maintenant,
33:43de la part de Benoît Payan,
33:44il y a clairement
33:45un parti pris
33:46qui lui appartient
33:47et qui est difficilement,
33:50comment dire,
33:50qu'il est difficile
33:51de ne pas voir
33:51plus exactement.
33:52Il y a en France
33:53une totale liberté
33:54de conscience.
33:55Il y a également
33:56une liberté de culte
33:57à laquelle nous tenons tous.
33:59On peut s'interroger,
34:00ce que personne ne fait,
34:01sur la primeur culturelle
34:02religieuse en France.
34:04Enfin, si,
34:05certains le font
34:05en expliquant
34:06qu'il n'y a pas
34:06de racine chrétienne.
34:07Bon, là,
34:07bon courage pour le prouver.
34:08D'ailleurs,
34:09personne ne le prouve.
34:10On le répète.
34:11On peut aussi s'interroger,
34:12il serait peut-être
34:12temps de le faire,
34:13et là,
34:13je rejoins mes camarades précédents,
34:15sur les conséquences
34:16culturelles et religieuses
34:17d'un changement
34:18démographique majeur.
34:19Certains diront
34:21qu'il n'existe pas,
34:21mais Benoît Payan lui-même
34:23a su aller beaucoup
34:24plus loin que ces sujets-là.
34:25Il s'était rendu
34:26il y a quelques mois maintenant,
34:27c'était au début du Ramadan,
34:28il était dans une mosquée
34:29à Marseille,
34:30il venait saluer les fidèles
34:31et leur souhaiter
34:31un bon Ramadan,
34:33et à cette occasion,
34:33il avait dit deux choses.
34:34Premièrement,
34:35sans les musulmans,
34:36Marseille ne serait pas Marseille.
34:38Or,
34:39je pense que Benoît Payan
34:39lui-même
34:40peut considérer
34:41que Marcel Pagnol
34:42aurait eu du mal
34:43à prononcer cette phrase,
34:44parce que la réalité
34:45était autrement.
34:47Donc,
34:47si aujourd'hui,
34:48Marseille ne serait pas Marseille
34:49sans les musulmans,
34:50c'est bien qu'il y ait eu
34:51une mutation démographique,
34:53même s'il s'en félicite.
34:54Mais il s'était surtout
34:55pour,
34:55à l'occasion,
34:56transformé en exégète du Coran,
34:58sans crainte
34:58de quelque laïcité que ce soit.
35:00Je le cite,
35:01beaucoup de ceux
35:01qui donnent des leçons
35:02aux musulmans
35:02devraient apprendre
35:03de ce qui est écrit
35:04dans les sourates
35:05qui peuvent nous éclairer
35:06sur le monde.
35:08Alors,
35:08j'aimerais énormément,
35:10à la lumière de cette phrase,
35:11que Benoît Payan
35:12nous éclaire
35:12sur ce qu'il reproche
35:13exactement au film
35:14qu'il a voulu interdire.
35:17Merci beaucoup,
35:18ma chère parvotte.
35:19Et je voulais juste
35:20une parenthèse citer
35:21que dans le cadre
35:22du budget 2026,
35:23est-ce qu'on va peut-être
35:24vers la création
35:25d'un fonds d'urgence
35:25pour sécuriser
35:26le patrimoine national ?
35:28Je voulais bien quand même
35:28le souligner,
35:29puisque le député
35:30Alexandre Portier
35:30a déposé un amendement
35:31qui vise à créer
35:32un fonds d'action
35:33pour la sécurisation
35:34du patrimoine national
35:36doté de 50 millions d'euros
35:38pour l'exercice 2026.
35:39Il doit permettre
35:40d'agir contre les carences
35:41dans la sécurisation
35:43des collections.
35:44Cette proposition
35:44fait suite,
35:45évidemment,
35:45au vol du Louvre.
35:46À suivre,
35:47on suivra tout ça.
35:48Éric Tegner,
35:49dans un instant,
35:49nous aurons la réaction
35:50exclusive d'un proche
35:51de Raphir Miller.
35:53Grâce à vous,
35:53Éric Tegner,
35:54nous avons pu l'avoir.
35:56Alors,
35:56justement,
35:56ce matin,
35:57le président argentin
35:59Raphir Miller vient de remporter
36:02les législatives en Argentine.
36:05Pourtant,
36:06depuis des semaines,
36:07la presse française
36:08annonçait quoi ?
36:09C'est un défaite.
36:10Que s'est-il passé ?
36:11Ah oui,
36:11ma chère Christine,
36:12quel réveil en fanfare
36:14ce matin.
36:14Tandis que les cafés parisiens
36:16bruisent encore des rumeurs
36:18des experts de la veille,
36:20Raphir Miller,
36:21lui,
36:21le président argentin,
36:22à la crinière folle
36:23et à la tronçonneuse
36:24qu'on voit sur toutes les images
36:25aujourd'hui,
36:26vient de leur asséner
36:27un coup magistral.
36:29Une victoire écrasante
36:30aux législatives
36:31demi-mandats
36:32qui a dû ravir
36:33Mathieu Boccoté
36:34avec 40% des voix
36:36pour son parti
36:36La Libertade
36:37avant de s'ins.
36:38C'est un véritable
36:39raz-de-marée
36:39là-bas qui propulse
36:41ses députés
36:41de 37 à 101
36:43sur 257 députés
36:45et ses sénateurs
36:46de 6 à 20
36:47sur 72.
36:48Les mouchoirs
36:49sont sortis
36:50dans les rédactions
36:51bobos parisiennes.
36:52Croyez-moi Christine,
36:53imaginez,
36:54un référendum
36:55sur son mandat
36:56qui se solde
36:56par un plébiscite populaire
36:58débloquant même
36:59une aide
37:00de 40 milliards d'euros
37:01de son ami
37:02Donald Trump.
37:03Et tout cela
37:04alors que nos chers
37:05médias français,
37:07ces oracles
37:07infaillibles
37:08nous prédisaient donc
37:09l'apocalypse.
37:10Quelle délicieuse ironie
37:12de voir leurs prophéties
37:13s'effondrer.
37:14Figurez-vous donc Christine
37:15que selon la doxa
37:17aujourd'hui hexagonale,
37:18Millet,
37:19il était condamné.
37:20C'était fini pour lui
37:21dès septembre.
37:22Après une défaite locale
37:23dans la province
37:24de Buenos Aires
37:25qui est quand même
37:25un fièvre de la gauche,
37:27tout le monde devrait le savoir,
37:28nos grands titres
37:29s'en donnaient à cœur joie
37:30et je me suis plongé
37:31dedans toute la journée.
37:32Net revers
37:33pour l'ultra-libéral
37:34qui en est-il
37:35comme si ce scrutin
37:36provincial
37:36était le glas
37:37de sa présidence.
37:38Alors,
37:39Libération,
37:40fidèle à sa ligne,
37:41évoquée, je cite,
37:42une fragilisation majeure
37:43avec un noyau dur
37:44électoral
37:45jugé insuffisant
37:46face à l'usure
37:47du pouvoir.
37:48Le monde,
37:49ce phare de l'objectivité,
37:50enchaîné sur les revers,
37:52veto présidentiel
37:53annulé au Sénat
37:54sur le budget
37:55des universités.
37:56C'était le titre
37:57ou encore
37:57manifestation réprimée,
38:00économie fragile
38:01et scandale
38:02familiaux en prime.
38:03Alors,
38:03à l'approche du vote,
38:04c'était l'escalade,
38:05on ne cessait de lire
38:06des articles de la sorte.
38:07Millet,
38:08je cite,
38:08en manque de cadre,
38:10sa campagne poussive,
38:11sa popularité en érosion,
38:13bilan mitigé
38:14avec emploi détruit
38:15et consommation en Berne.
38:17Ouest France-Fuie
38:17rapportait même
38:18que la ferveur Millet
38:19s'estompait
38:20après deux ans
38:21au pouvoir
38:22citant des électeurs
38:23anonymes déçus.
38:25Il n'y avait aucun nom cité.
38:26Même les voix culturelles
38:28s'y mettaient
38:29sur les ongles publics.
38:30Par exemple,
38:30on a pu voir l'acteur
38:31Benjamin Biolet,
38:32chanteur et docteur
38:34en sciences politiques
38:34à ses heures perdues.
38:36Invité sur France Inter,
38:37il n'hésitait pas
38:38à qualifier
38:39l'aventure Milletiste
38:40de désastre
38:41pour le citer,
38:42affirmant que chaque jour
38:43est pire que la veille
38:44et que les élections
38:45n'allaient pas bien
38:46se passer pour le président.
38:48Quel talent d'analyste !
38:49Le monde,
38:50l'idéation,
38:51l'humanité,
38:52il bruit c'est
38:52d'un cœur unanime.
38:54Millet,
38:54ce pyroman économique,
38:56ce sont que des citations,
38:57même si ça paraît fou,
38:58ce populiste ultra-libéral
39:00allait subir
39:01à un crash électoral
39:02ressentissant,
39:03provoquant une révolte
39:04populaire inévitable.
39:06Ce wishful thinking,
39:08comme disent par exemple
39:08nos amis anglo-saxons,
39:10c'est-à-dire
39:10une prophétie
39:12qu'on voudrait
39:12autoréalisatrice,
39:14imprégnée
39:14d'un biais idéologique
39:15qui refuse
39:16de voir en Millet
39:17autre chose
39:18qu'un libéral fasciste.
39:19C'est une chiffre magistrale
39:21donc, Christine,
39:22pour ces commentateurs
39:22qui, par idéologie,
39:24plus que par rigueur,
39:25ont trompé
39:26le public français
39:27et discrédité
39:28leur propre expertise,
39:30il faut mettre des guillemets,
39:31dans le plus grand style
39:32de la Pravda
39:33de l'époque.
39:34Alors,
39:34cela nous rappellerait,
39:36bien entendu,
39:37quand la quasi-totalité
39:38des médias français
39:39nous annonçait très récemment
39:40la victoire
39:41de Kamala Harris.
39:42Entre ceux qui disent
39:44que Raffier Millet
39:45est un mauvais économiste
39:47et ceux qui l'érigent
39:49en modèle,
39:49quelle est la réalité,
39:51Eric Tegner,
39:51des résultats économiques
39:52de la politique
39:53de Raffier Millet ?
39:55J'imagine que s'il a
39:56gagné les élections hier,
39:58c'est que ses résultats
39:58ne sont peut-être pas
39:59si mauvais qu'on l'entend.
40:00Alors oui,
40:01la réalité,
40:01on va en parler ici
40:02et c'est pour ça
40:03qu'il faut regarder
40:04face à l'info.
40:05Passons donc aux faits.
40:06Vous savez,
40:06les faits,
40:07ces vilains gardements
40:08que nos médias
40:08évitent comme la peste.
40:10J'ai eu la chance,
40:11vous savez,
40:11en début d'année
40:12de me rendre en reportage
40:13en Argentine
40:14pour couvrir de près
40:15cette révolution milléiste.
40:17J'ai pu y voir
40:17des ministres,
40:18des ambassadeurs,
40:19de l'opposition,
40:20de partout,
40:20des habitants.
40:21J'ai même pu couvrir
40:22des manifestations
40:22anti-Millet des retraités
40:24et la réalité,
40:25croyez-moi,
40:26est très loin
40:27de ce qu'annonçaient
40:28les journaux.
40:29Même les opposants centristes
40:30à qui j'ai pu parler
40:31me disaient
40:31Millet fait le boulot
40:33à notre place
40:33et c'est tant mieux.
40:35Quelle réalité
40:35contre l'alarmiste
40:36qui dépeignait
40:37l'austérité
40:38comme une catastrophe
40:38annoncée ?
40:39Millet a dompté
40:40l'hyperinflation.
40:42C'est un fléau séculaire
40:43en Argentine
40:44de 25,5%
40:46mensuel d'inflation
40:47en décembre 2023.
40:49Elle est tombée
40:50à 2,7%
40:51en décembre 2024
40:52et même à 2%
40:54en janvier 2025.
40:55Un miracle ?
40:56Non.
40:56Une stratégie audacieuse
40:58des coupes ciblées
40:59dans les subventions
41:01et les gabegies étatiques
41:02menant à un excès budgétaire
41:04qui rendrait jaloux
41:05Emmanuel Macron
41:05de 0,3% du PIB
41:07en 2024,
41:09le premier en 14 ans.
41:11Les marchés,
41:11ils étaient sceptiques
41:12au départ.
41:13Ils ont salué pourtant
41:14cette crédibilité restaurée
41:15selon un rapport même
41:17de la direction générale
41:18du Trésor français.
41:20Il arrive que nos technocrates
41:22l'admettent du bout des lèvres.
41:24Cette trajectoire
41:25anticipe une croissance
41:26en 2025
41:28de 5,5%.
41:30C'est énorme.
41:30Dopée par les exportations
41:32agricoles
41:32et un tourisme en hausse
41:33grâce à un Pesso compétitif.
41:36Et les impacts sociaux,
41:37loin du désastre
41:38clamé sur France Inter,
41:39Raviei Miller
41:40a fait sortir
41:41de la pauvreté
41:42plus de 6 millions
41:43d'Argentins.
41:44Alors Miller,
41:45il a capitalisé
41:46sur une dérégulation
41:47du marché du travail
41:48favorisant
41:49des créations nettes
41:50d'emplois
41:51tout azimut.
41:52Les Argentins,
41:53ils étaient lassés
41:53de près de 80 ans
41:54de clientélisme péroniste
41:56c'est-à-dire une forme
41:57de socialiste
41:58qui rendrait jaloux
41:59pour le coup
42:00Bruno Le Maire.
42:00Le pays était passé
42:01de 35% du PIB
42:03sud-américain
42:04en 1960
42:05à 15%
42:06du PIB
42:07sud-américain.
42:08Aujourd'hui,
42:09grâce à Miller,
42:10le pays a enfin
42:11une économie
42:12qui commence
42:12à prospérer
42:13et l'acquisition
42:14de cette majorité
42:15va lui permettre
42:16quand même
42:16d'appliquer ces réformes
42:18parce que jusqu'ici,
42:19il ne l'a fait
42:19qu'avec un nombre réduit
42:21de députés.
42:22Même le FMI
42:22souvent critique
42:23à saluer le travail
42:24en septembre 2025.
42:26Vous savez,
42:27la haine portée
42:27par les médias
42:28à Miller
42:29les a aveuglés
42:30sur les résultats
42:31pourtant concrets
42:32du président argentin.
42:33C'est un peu comme si
42:34face à un patient
42:35en cours de guérison,
42:36ils insistaient
42:37sur la douleur
42:38de l'opération.
42:40Dans un instant,
42:40une réaction exclusive
42:42d'un proche
42:42de Raphir Miller
42:43que vous avez obtenu.
42:45Dernière question,
42:46Eric Tegner,
42:47Raphir Miller,
42:48peut-il être un modèle ?
42:49C'est la question
42:50que beaucoup
42:50de téléspectateurs
42:51se posent
42:52pour nos dirigeants français
42:53qui en ce moment même
42:54n'ont que les mots
42:55taxes et impôts
42:57à la bouche.
42:58Oui, ça c'est sûr.
42:59Ils sont compétitifs
43:00à ce sujet.
43:01Notre cher Hexagone,
43:02ce pays où l'État obèse
43:03étouffe absolument
43:05tout sur son passage,
43:06a beaucoup à apprendre
43:07et je vais essayer
43:08de prendre des éléments
43:09qui pour le coup
43:09peuvent être un peu positifs.
43:11J'aime bien l'être
43:11de temps en temps.
43:12On peut citer
43:13différentes personnalités.
43:14David Lissnard
43:15qui souhaite une réduction
43:16de 12%
43:17du nombre de fonctionnaires.
43:18Ça paraît normal
43:19quand on en a
43:20deux fois plus
43:20au nombre d'habitants
43:21que l'Allemagne.
43:22Une question,
43:22est-ce qu'on a l'impression
43:23que nos services publics
43:24sont deux fois plus efficaces ?
43:25La réponse est assez simple.
43:27On pense à Sarah Knafo
43:28qui propose de réserver
43:29les prestations sociales
43:31non contributives aux Français
43:32pour faire une économie
43:33d'au moins 15 milliards.
43:35Même le RN
43:35s'est converti sur le tard
43:37en proposant
43:38un contre-budget
43:39par la voix
43:39de Jean-Philippe Tanguy
43:40de près de 100 milliards
43:41de baisse
43:42des dépenses publiques
43:43sur cinq ans.
43:44La retraite par capitalisation
43:46proposée par Eric Ciotti
43:48du parti UDR
43:49allié au Rassemblement National
43:50parce qu'effectivement
43:51aujourd'hui
43:51la retraite par repartition
43:53pardonnez-moi
43:54est une forme
43:55de pyramide de Ponzi.
43:56On peut encore citer
43:57le député UDR
43:58Géraud Verny
43:59qui propose la baisse
44:00des taxes
44:01sur le travail
44:02qui a eu cette phrase
44:03en commission des finances
44:04qui a fait complètement
44:05criser tous ses députés
44:07LFIS
44:08face à cette
44:08dit ultra-libérale.
44:10Il a dit
44:10donner un euro
44:12à Xavier Niel
44:13il en fait
44:13Iliade
44:14donner un euro
44:15à l'Etat
44:15il en fait
44:163400 milliards
44:17d'euros
44:18de dettes
44:19c'est assez bien résumé
44:20je termine cette chronique
44:21Christine
44:22par cette célèbre phrase
44:23désormais célèbre
44:25aujourd'hui
44:26Afuela
44:26On va écouter
44:29cette réaction
44:31exclusive
44:31d'un proche
44:32de Raphaël Miller
44:32pendant qu'on la diffuse
44:33je vais demander
44:34à notre invité
44:35qui est biographe
44:36de Jean-Luc Mélenchon
44:38de venir s'installer
44:39Rodolphe Karte
44:40en attendant
44:41écoutez
44:41il s'appelle
44:42Nawel
44:43Sotelo
44:43il est secrétaire
44:45d'Etat
44:45du culte
44:46et de la civilisation
44:47il a voulu réagir
44:49spécialement
44:50pour Face à l'info
44:51L'équipe de Face à l'info
44:55et de CNews
44:56c'est vraiment un honneur
44:58de m'adresser à vous
44:58aujourd'hui
44:59avec la joie
44:59de la victoire
45:00de Ravier Mileï
45:01ici en Argentine
45:02malgré toutes les opérations
45:05et tous les appareils
45:06contre nous
45:06la gauche
45:07les médias
45:07la politique traditionnelle
45:09tant au niveau national
45:10qu'international
45:11tout s'agissant
45:12propageant des mensonges
45:13contre le gouvernement
45:14de Ravier Mileï
45:15aujourd'hui
45:17nous sommes heureux
45:19nous sommes heureux
45:19parce que le peuple
45:20a décidé d'une élection
45:21historique
45:22poursuivant le processus
45:23entamé par le président
45:25Mileï
45:25cela a commencé
45:26le 10 décembre 2023
45:28lorsque nous avons
45:29réduit l'inflation
45:30une inflation en Argentine
45:32qui atteignait
45:3225% par mois
45:33aujourd'hui
45:34nous sommes entre
45:351 et 2% par mois
45:37ce qui est véritablement
45:38historique pour nous
45:39après avoir réalisé
45:41la plus grande réduction
45:42de l'histoire de l'Etat
45:43pour atteindre
45:44un excédent fiscal
45:45après avoir mis en oeuvre
45:47la réforme de l'Etat
45:48la plus importante
45:48des 50 dernières années
45:50tout cela avec seulement
45:517 sénateurs
45:52et 40 députés
45:53aujourd'hui nous approchons
45:54du tiers
45:55nous dépassons
45:56les 100 députés
45:56et les 20 sénateurs
45:57en vérité
45:58ici en Argentine
46:00on vit un climat d'espoir
46:01car la société
46:02elle-même a de nouveau
46:03exprimé son souhait
46:04de suivre la voie
46:05de Ravier Mileï
46:06de continuer sur le chemin
46:07qui rendra l'Argentine grande
46:08encore une fois
46:13je vous envoie
46:14un immense salut
46:15depuis Buenos Aires
46:16incroyable
46:18on va réécouter le début
46:19réécoutons
46:20réécoutons
46:20le début
46:21écoutez bien
46:21bonsoir Christine Kelly
46:24et toute l'équipe
46:25de Face à l'Info
46:26et de CNews
46:27c'est vraiment un honneur
46:28de m'adresser à vous
46:29aujourd'hui
46:29avec la joie
46:30de la victoire
46:31de Ravier Mileï
46:31ici en Argentine
46:32voilà c'est tout
46:33c'était juste pour dire
46:34qu'il disait bonsoir
46:35à Christine Kelly
46:36je ne le connais pas
46:37mais c'est grâce à vous
46:38en tout cas qu'on a pu avoir
46:39cette réaction
46:39merci beaucoup Eric Tegner
46:41puisque vous avez été
46:42sur place
46:43en Argentine
46:44bonsoir Rodolphe Karte
46:45merci infiniment
46:47d'être notre invité
46:48ce soir
46:49dans un instant
46:50on aura Mathieu Bocoté
46:52qui va réagir
46:53au harcèlement
46:54de Pierre Gentil
46:55qui fait un peu penser
46:56au harcèlement
46:56d'Eric Tegner
46:58on en avait parlé
46:59restez avec nous
47:00dans un instant
47:01d'abord Rodolphe Karte
47:02vous avez 32 ans
47:03vous êtes journaliste
47:04essayiste
47:04avec ce livre
47:05de Jean-Luc Mélenchon
47:06qu'on va voir à l'image
47:07vous signez
47:07votre septième livre
47:09après entre autres
47:10une biographie
47:11sur le penseur politique
47:12Georges Sorel
47:13vous êtes collaborateur
47:15à la revue
47:15Front Populaire
47:17de Michel Enfray
47:18Omerta
47:18de Régis Le Soumier
47:19la revue
47:20Élément
47:20vous avez écrit
47:21donc la première biographie
47:23écrite et intellectuelle
47:24sur Jean-Luc Mélenchon
47:25premier travail
47:26d'envergure
47:27sur la pensée profonde
47:28vous dites
47:29de Jean-Luc Mélenchon
47:30d'abord
47:31vous qui avez lu
47:32tous ces livres
47:32vous qui avez écouté
47:34quasiment toutes ces interviews
47:36pourquoi écrire ce livre ?
47:38tout d'abord
47:39quand on le présentait
47:40comme un orateur de génie
47:41ou une bête politique
47:42c'est vrai que
47:43ce sont des choses
47:44que l'on peut acquiescer
47:45mais c'est vrai que moi
47:46j'ai voulu aller
47:47un peu au-delà quand même
47:48et m'intéresser véritablement
47:49à la pensée profonde
47:51de Jean-Luc Mélenchon
47:52et aussi
47:53une des autres raisons
47:55c'est que souvent
47:56à gauche
47:56on nous méprise
47:57intellectuellement
47:58je pense à
47:59Geoffroy de Lagannerie
48:00qui disait qu'à droite
48:01on ne pensait pas
48:02et c'est vrai que moi
48:03j'aime bien les défis
48:03donc je me suis dit
48:04d'accord
48:04je vais donc lire
48:05votre candidat politique
48:09d'envergure
48:09ou en tout cas
48:10principal pour l'élection
48:11présidentielle
48:11et je vais vraiment
48:12s'intéresser
48:12à sa pensée profonde
48:13et enfin
48:14la troisième raison
48:16disons que c'est
48:17je pense qu'il y a une chance
48:18qu'il accède au second tour
48:19en 2027
48:21exactement
48:21sous toute vraisemblance
48:22on aura un candidat
48:23en rassemblement national
48:24Marine Le Pen
48:25ou Jordan Bardella
48:26mais on sait
48:27aujourd'hui
48:28que le seuil de qualification
48:29au second tour
48:30sera relativement bas
48:31et à mon avis
48:32Mélenchon
48:33a sa chance
48:34il a sa possibilité
48:35par un trou de souris
48:37d'intégrer
48:38ou en tout cas
48:38d'arriver jusqu'au second tour
48:40et à mon avis
48:40c'est pour ça
48:41qu'il faut aujourd'hui
48:42s'intéresser vraiment
48:43à la pensée profonde
48:44de cet homme
48:45parce que c'est bien évidemment
48:46en connaissant son ennemi
48:47qu'on le combat le mieux possible
48:48j'ai beaucoup de questions
48:49pour vous d'abord
48:50qu'est-ce qu'on apprend sur lui
48:51qu'on ne sait pas encore
48:52alors
48:53j'essaye vraiment
48:54dans ce livre
48:55de montrer
48:56qu'il y a quatre piliers
48:57fondamentaux
48:58dans la pensée
48:58de Jean-Luc Mélenchon
48:59je dirais même
49:00quatre bifurcations
49:01la bifurcation
49:02pour nos auditeurs
49:03c'est disons
49:04le moment
49:05temporel
49:06où un système
49:07va passer
49:07dans un autre état
49:08et il n'y a pas de retour en arrière
49:09et vraiment
49:10ces quatre piliers
49:11le premier
49:12c'est le pilier démographique
49:13là aussi
49:13c'est quelque chose
49:14qui obsède
49:15Jean-Luc Mélenchon
49:16Jean-Luc Mélenchon
49:17connaît la courbe démographique
49:18de la France
49:18et de l'Europe
49:19aussi bien
49:20que tous les candidats de droite
49:21ou qu'Éric Zemmour
49:22par exemple
49:22et c'est vrai
49:23que c'est vraiment
49:23quelque chose
49:24en tout cas
49:24dans son dernier livre
49:25Faites mieux
49:26en 2023
49:27sur lequel il revient
49:28énormément
49:29et il mentionne par exemple
49:30que l'humanité a mis
49:31300 000 ans
49:32pour arriver à son premier milliard
49:33un siècle plus tard
49:34donc en 1920
49:35on est à 2 milliards
49:36et donc il explique
49:37qu'il y a vraiment
49:38une montée exponentielle
49:41de la démographie
49:42et quand la démographie explose
49:43il y a des conflits sociaux
49:44bien évidemment
49:45qui vont accompagner
49:47ces conflits
49:47et donc
49:48la notion de Nouvelle-France
49:50va accompagner
49:51aussi cette explosion démographique
49:53parce que
49:54Jean-Luc Mélenchon
49:55fait le constat
49:55qu'on entre aujourd'hui
49:56dans un hiver démographique
49:57en Europe
49:58avec une bombe démographique
49:59qui explose
50:00dans l'Afrique subsayenne
50:01et vous voyez
50:02bien évidemment
50:02les équivalences
50:03qui s'y prêtent
50:04Donc 4 points
50:05qui identifient
50:05la pensée de Jean-Luc Mélenchon
50:07démographique,
50:08anthropologique,
50:08économique et économique
50:09et c'est exactement ça
50:10et en fait
50:11la dimension anthropologique
50:12elle est rarement
50:13mise en lumière
50:14chez Jean-Luc Mélenchon
50:15pourtant elle est fondamentale
50:16Jean-Luc Mélenchon
50:18a eu un traumatisme
50:19quand il a été rapatrié d'Algérie
50:20et il a vraiment
50:21comment dire
50:22une haine
50:22des territoires
50:23de la filiation
50:25des générations
50:26et pour lui
50:26le modèle à venir
50:28de l'humanité
50:28c'est le modèle urbain
50:30c'est le modèle de la ville
50:31pourquoi cela ?
50:32parce que la ville
50:32c'est le modèle
50:33de l'homme indifférencié
50:34c'est l'homme
50:35qui se coupe
50:36de toutes ses racines
50:37qui n'a plus de racines familiales
50:38qui choisit son sexe
50:39c'est l'homme fluide
50:40l'homo urbanis
50:41comme il le dit
50:41et donc vraiment
50:42ça c'est une notion
50:43qui est à mon avis
50:44trop peu mise en lumière
50:46chez lui
50:46la troisième
50:47c'est la dimension écologique
50:48là c'est marrant
50:49parce qu'on a eu
50:50une certaine évolution
50:51lui il était un peu
50:52sur le modèle productiviste
50:53à l'ancienne
50:54vous savez
50:54souvent les socialistes
50:56des années 70-80
50:57étaient pour la production
50:58ils étaient vraiment
50:59pour que la classe populaire
51:00accède à la société
51:01de consommation
51:02et lui va avoir
51:03une bascule
51:04avec la dimension écologique
51:06et pour lui
51:07l'écologie
51:08pousse l'être humain
51:09le genre humain
51:10dans sa globalité
51:11devant des défis
51:13qui ne peuvent être
51:14réglés que de manière mondiale
51:16donc là on voit
51:16l'internationaliste
51:17dernier
51:18Jean-Luc Mélenchon
51:19et enfin
51:19le dernier de ces piliers
51:21je dirais que c'est
51:22la dimension économique
51:23pour faire très rapidement
51:24vous savez
51:25à la sortie
51:26de la seconde guerre mondiale
51:27la balance
51:28entre le capital
51:29et le travail
51:29va s'élaborer
51:31autour du concept
51:32de social-démocratie
51:33les partis
51:34jouent leur rôle
51:35les syndicats
51:36jouent leur rôle
51:36et Jean-Luc Mélenchon
51:37voit dans les années
51:3990-2000
51:40une accélération
51:41du capitalisme
51:42une accélération
51:42du libéralisme
51:43avec la levée
51:44des frontières
51:45et lui va dire
51:46justement
51:46que le compromis
51:47social-démocrate
51:48n'est plus valable
51:50et donc là
51:50il rentre vraiment
51:51dans une logique
51:52de rupture
51:53anticapitaliste
51:54donc ça on pourrait dire
51:55que ce sont
51:56les quatre piliers
51:56de sa pensée profonde
51:57Deux autres questions
51:58vous me direz
51:59pourquoi vous avez mis
52:00S au portrait
52:01d'un révolutionnaire
52:02mais d'abord
52:02est-ce que
52:03et en quoi
52:04la pensée
52:05de Jean-Luc Mélenchon
52:07pourrait être dangereuse
52:09pour la France ?
52:10Sur la question démographique
52:12j'ai envie de le dire
52:12cela coule de source
52:14et d'ailleurs
52:15là aussi
52:15je reviens
52:16dans une chose
52:17qui est souvent
52:18à mon avis
52:18négligé
52:19dans sa pensée
52:19c'est que
52:19c'est véritablement
52:20un stratège politique
52:21c'est pour ça
52:22que ça en fait
52:22un homme supérieur
52:23politique
52:24vraiment
52:24Jean-Luc Mélenchon
52:25suit à merveille
52:26cette maxime militaire
52:27de ne jamais faire
52:28prévaloir la tactique
52:30sur la stratégie
52:30il sait où il veut aller
52:32il veut la conquête
52:33du pays
52:33et il veut la conquête
52:34du pouvoir
52:35et c'est pour ça
52:35que par exemple
52:36dans les années 2000
52:36il accepte d'être ministre
52:38mais lui ne le voit pas
52:39comme une compromission
52:40il le voit
52:40comme une accession
52:41à un pouvoir
52:42qui va lui permettre
52:42d'influencer
52:44sur les sociétés humaines
52:45c'est un homme
52:45qui dit que
52:46les sociétés humaines
52:47sont des choses
52:47malléables
52:48par l'action humaine
52:49donc là c'est aussi intéressant
52:50et ça rentre
52:51dans sa psyché
52:51et là aussi
52:52il ne faut pas oublier
52:53que Jean-Luc Mélenchon
52:54est un trotskiste
52:55dès qu'il a 20 ans
52:56il rentre à l'organisation
52:57communiste internationaliste
52:58et là
52:59si vous voulez
52:59il va vraiment
53:00ou même Cambadélis
53:03qui est un ancien féodal du PS
53:05c'est vraiment
53:06une petite coterie
53:07où ses personnalités
53:08vont faire sienne
53:10la stratégie politique
53:12la captation du pouvoir
53:14le fait d'être dans
53:14des structures pyramidales
53:16d'exclure toutes les lignes divergentes
53:18et on se rappelle
53:19bien évidemment
53:19de l'exclusion
53:20par exemple
53:20des souverainistes
53:21à la suite
53:22de la présidentielle de 2007
53:24où tous les anciens
53:25François Coq
53:26Charlotte Girard
53:28ou même plus tard
53:29Corbière
53:29ont été évincés
53:30de la France insoumise
53:32au profit d'une ligne
53:33indigéniste
53:34antiraciste
53:35wokiste
53:35etc etc
53:36Alors j'aime bien
53:37parce que vous dites
53:37effectivement que
53:38Jean-Luc Mélenchon
53:39il naît en 1951
53:40à Tangier au Maroc
53:41ses parents sont rapatriés
53:43d'Algérie
53:43ils divorcent assez tôt
53:44ils sont d'origine espagnole
53:46et italienne
53:46et vous dites justement
53:47qu'il n'a pas de sang français
53:49mais il est français
53:50Oui c'est Charles Péguy
53:52que peut-être que son histoire
53:53lui donne une vision
53:54particulière de la France
53:55Pour moi c'est fondamental
53:57Charles Péguy
53:58avait une très bonne phrase
53:58là-dessus
53:59une très belle phrase
53:59disait qu'à partir de 12 ans
54:01tout est joué
54:02et c'est vrai que
54:02chez Jean-Luc Mélenchon
54:04il naît en 1951
54:05il naît à Tangier
54:06comme vous l'avez très bien dit
54:07au Maroc
54:08il va faire partie
54:09de la cohorte
54:09des rapatriés d'Algérie
54:10et quand il atterrit
54:12en France
54:12dans la France historique
54:14en Normandie
54:15pour lui c'est véritablement
54:16une tragédie
54:17il revient souvent dessus
54:20il est qualifié
54:21traité
54:21par les autres
54:23par les petits habitants
54:24les petits normands
54:25et lui justement
54:26n'arrive absolument pas à se faire
54:27pour lui c'est véritablement
54:28un traumatisme
54:29et il va revenir
54:29tout au long de sa carrière
54:30sur ce traumatisme
54:32et notamment sur la haine
54:33des paysans
54:34du terroir
54:35de l'enracinement
54:36là aussi ça prend
54:36j'ai envie de dire racine
54:38dès ce moment là
54:38alors pourquoi il y a
54:40un S au portrait
54:41de révolutionnaire
54:41comme on n'a pas le temps
54:42je vous pose la question
54:43sur Instagram tout à l'heure
54:44vous allez me répondre
54:45avec plaisir
54:46on n'a qu'à acheter
54:47vos trois livres
54:47et ici Mélenchon
54:48le bruit et la fureur
54:49portrait d'un révolutionnaire
54:50aux éditions
54:51la nouvelle librairie
54:52merci infiniment
54:53merci à vous
54:53d'avoir été notre invité
54:55restez avec nous
54:55ça va vous intéresser
54:57Mathieu Bocoté
54:57Pierre Gentillet
54:58brillant juriste français
55:00enseigne à la Sorbonne
55:02depuis 9 ans
55:02mais voilà
55:03la semaine dernière
55:04des militants d'ultra-gauche
55:05ont découvert
55:06qu'en dehors de ces classes
55:08ils ne s'en cachent pas
55:09c'est un intellectuel
55:11et un militant engagé
55:12dans la droite nationale
55:14ils ont mené
55:15qu'un balle
55:16on va dire
55:16pour en finir
55:17avec lui
55:18de quoi s'agit-il Mathieu ?
55:20d'une scène à la fois
55:21banale et révoltante
55:22alors vous l'avez dit
55:22Pierre Gentillet
55:23c'est un juriste
55:24son métier dans la vie
55:26c'est juriste, avocat
55:27il y a une connaissance
55:28remarquable du droit
55:29et dans ces classes
55:31dans ces classes
55:32est-ce qu'il laisse filtrer
55:33est-ce qu'il expose
55:35ses convictions politiques ?
55:36pas du tout
55:37lorsqu'il est dans ses classes
55:38il enseigne le droit
55:39et lorsqu'il est à l'extérieur
55:41de ses classes
55:41il a ses convictions politiques
55:42qui sont les siens
55:43et qu'est-ce qu'on voit
55:44dans les circonstances présentes ?
55:46effectivement un syndicat
55:47d'ultra-gauche
55:48vraiment
55:48on n'est pas devant les modérés
55:49un syndicat d'ultra-gauche
55:51découvre que Gentillet
55:52a ses convictions-là
55:53qu'est-ce qu'ils font ?
55:54une campagne d'affichage
55:55une campagne de diffamation
55:57une campagne haineuse
55:58sur le mode
55:58l'extrême droite
55:59entre guillemets
56:00enseigne sur le campus
56:02enseigne dans l'université
56:03nous devons
56:04nous ne pouvons plus
56:05tolérer la présence
56:06de cet enseignant
56:07chez nous
56:08et c'est donc une campagne
56:09pour le mettre à mort
56:10professionnellement
56:11alors il y a deux dimensions
56:12là-dedans
56:13premier élément
56:14il s'agit donc de purger
56:16l'enseignement supérieur
56:18l'éducation nationale
56:19mais l'enseignement supérieur
56:19de ces éléments
56:21qui seraient trop conservateurs
56:22du point de vue
56:22de la gauche radicale
56:24et deuxièmement
56:25c'est aussi un message
56:26envoyé à tous ceux
56:26qui d'une manière ou de l'autre
56:27voudraient s'engager
56:28dans la vie publique
56:29c'est taisez-vous
56:31c'est un appel
56:32à l'inhibition
56:33c'est un appel
56:33à l'autocensure
56:34c'est un appel
56:35à taisez-vous
56:36en toutes circonstances
56:37sinon nous vous exécuterons
56:38socialement
56:39vous aussi
56:40et c'est une campagne
56:41pour purger les facultés
56:42finalement
56:42et Gentillet
56:43comment se défend-il
56:44là-dedans
56:44il dit ça fait neuf ans
56:45que j'enseigne
56:46ça fait neuf ans
56:47ça se passe bien
56:47avec mes étudiants
56:48ça se passe bien
56:49et là on cherche
56:50aujourd'hui à me détruire
56:51est-ce que je pourrais
56:52tout simplement
56:52continuer mon travail
56:54pourtant on trouve
56:56de nombreux intellectuels
56:57militants dans les universités
56:59et grandes écoles
57:00Mathieu
57:00pensons par exemple
57:01à Patrick Boucheron
57:03qui a soutenu
57:04la coalition de gauche
57:05aux dernières élections législatives
57:06par exemple
57:07oui mais ils sont engagés
57:08de la bonne manière
57:09à gauche
57:10l'engagement à gauche
57:11c'est un perfectionnement
57:14moral admirable
57:15l'engagement dit à droite
57:16c'est une déchéance de l'âme
57:17donc on est habitué
57:19mais je note une chose
57:20très intéressante
57:21pour Gentillet
57:22dans les circonstances
57:22c'est que plusieurs
57:23de ses collègues universitaires
57:24de gauche
57:25de gauche
57:25se sont mobilisés
57:26pour dire un instant
57:27cette espèce de purge dégueulasse
57:29contre lui
57:30c'est atroce
57:30il dit on est en désaccord
57:31avec tout ce qu'il dit
57:32ses idées
57:33nous ne les aimons pas
57:34mais l'idée
57:35qu'on doit juger
57:36un enseignant
57:36non pas en fonction
57:37de son enseignant
57:37le travail de professeur
57:39mais en fonction
57:39des idées qu'il a hors de la classe
57:40c'est inacceptable
57:41donc c'est fascinant
57:43des gens de gauche
57:43qui ont trouvé
57:44que c'était odieux
57:44se portent à sa défense
57:45ça va loin
57:46c'est que ça va très loin
57:48parce qu'il voit
57:49ce qui se joue
57:50et lui
57:50aujourd'hui demande
57:51trois choses toutes simples
57:52qu'on assure sa protection
57:53qu'on assure sa protection
57:54parce qu'il y a quand même
57:56des vraies menaces
57:56qu'on assure ensuite
57:58la possibilité pour lui
57:59de poursuivre son engagement
58:00qu'on lui permette
58:01tout simplement
58:02de poursuivre sa carrière
58:03d'enseignant
58:04il ne demande pas grand chose
58:05et je crois que l'administration
58:06universitaire
58:07devrait se porter
58:08non même pas à sa défense
58:09mais à la défense
58:10de ses propres principes
58:10et sa propre institution
58:12merci beaucoup Mathieu Bocoté
58:14tout de suite Pascal Proleur
58:16des Pro2
58:17merci infiniment
58:18Rodoche d'avoir été notre invité
58:19merci Sabrina
58:20d'avoir commencé avec nous ce soir
58:21belle soirée
58:22merci à tous
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