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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Rémi est à la lumière et il nous parle dans l'oreillette et franchement il nous fait trop rigoler.
00:06Ça va Rémi, tout va bien ? On est en direct, non là ?
00:09Viens, merveilleux !
00:10Il oscule !
00:11Il oscule !
00:12Allez, c'est parti pour l'info. Mathieu Devesse, bonsoir.
00:17Bonsoir Christine et bonsoir à tous.
00:19A la une, Sébastien Lecornu pense qu'il faut renégocier l'accord franco-algérien de 1968.
00:24C'est une première.
00:25Un texte porté par le Rassemblement National a été approuvé aujourd'hui par l'Assemblée.
00:30Les députés ont adopté à une voix près une proposition de résolution visant à dénoncer l'accord
00:35qui offre aux Algériens des clauses spécifiques en matière d'immigration et de séjour en France.
00:40Braquage spectaculaire.
00:42Aujourd'hui à Lyon, cinq hommes déguisés en policiers ont pris d'assaut une raffinerie de métaux précieux.
00:47Ils ont fait exploser les vitres du laboratoire avant de s'enfuir arme au point.
00:51Et après une course poursuite avec la BRI, les cinq suspects connus pour des faits de grand banditisme ont été interpellés.
00:57Et le butin retrouvé.
00:59Enfin, le Soudan est en proie à des massacres.
01:01Plus de 460 personnes ont été tuées dans une maternité à El Facher.
01:05La ville a été prise par les paramilitaires en fin de semaine dernière.
01:09Et sachez que l'ONU condamne les atrocités commises contre la population civile et les détentions arbitraires.
01:15Christine, à vous.
01:16Merci beaucoup mon cher Mathieu.
01:18Au sommaire ce soir, c'est une chute spectaculaire.
01:22La cote de confiance d'Emmanuel Macron tombe à 11%, son plus bas niveau depuis le début du quinquennat.
01:30Des deux quinquennats.
01:31Un président fragilisé par la séquence politique, isolé entre une droite méfiante et une majorité éclatée.
01:38Le président voulait incarner la stabilité.
01:40Il symbolise désormais l'usure du pouvoir.
01:43Si les Français ne croient plus ni en sa ligne, ni en sa stabilité, qui incarne encore le cap politique de la France,
01:49à 11% de confiance, Emmanuel Macron a-t-il atteint le seuil d'alerte démocratique ?
01:55Le décryptage de Charlotte Dorlénais.
01:58Emmanuel Macron ne s'en prend plus à ses opposants, mais aux réseaux sociaux eux-mêmes.
02:03Il accuse les plateformes de miner la démocratie.
02:06Et si c'était peut-être sa propre légitimité qui vacillait derrière, je cite, la reprise du contrôle du débat public,
02:15n'entend-on pas surtout la tentation du contrôle tout court ?
02:19Quand un pouvoir veut encadrer la parole, est-ce encore la démocratie ?
02:23Où est-ce déjà sa mise sous tutelle ? L'édito de Mathieu Bocoté.
02:28Les yeux se portent ailleurs, mais l'intelligence artificielle bouleverse déjà notre rapport à la vérité.
02:34Elle peut créer des images, des voix, des discours indiscernables du réel.
02:38Entre progrès technologique et menace pour la démocratie, l'IA interroge.
02:43Entre vérité et illusion, progrès et manipulation, que devient la vérité, la pensée, l'emploi, la justice, l'esprit critique ?
02:52Où se trouvera la vérité ?
02:53Alors que déjà aujourd'hui, il est difficile de faire face à cette vérité, faire face au réel.
02:58Jacques Pomerot, PDG de Inetom, groupe français international, spécialisé en intelligence artificielle, est notre invité ce soir.
03:07Et puis c'est une première historique à l'Assemblée nationale.
03:09Le Rassemblement national, par la voix du député Guillaume Bigot, a fait adopter, avec le soutien partiel de la droite,
03:17une résolution appelant à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968.
03:22Un texte symbolique, mais politiquement très fort, qui interroge le rapport de la France à son histoire, à son identité et à sa souveraineté.
03:31Faut-il y voir le signe d'un basculement profond du paysage républicain ?
03:36Guillaume Bigot sera dans Face à l'Info ce soir.
03:39Une heure avec nos mousquetaires et ex-mousquetaires.
03:43C'est parti pour tout ce dit récent à vous.
03:46D'abord, Charlotte Dornelas, aujourd'hui la cote de confiance du président de la République est tombée à 11%,
04:06perdant 5 points en un mois.
04:10Comment analysez-vous ce chiffre ?
04:12Je pense que c'est évidemment lié à la perte de 5 points d'un coup, entre guillemets, parce que c'est une longue chute,
04:19c'est une agonie pénible pour le président de la République de baromètre en baromètre.
04:24Ça arrive pour de très nombreux présidents de la République.
04:26D'ailleurs, on dit qu'il a atteint le stade de François Hollande en 2016.
04:30Donc c'était déjà arrivé, mais c'est très directement lié évidemment à la situation politique actuelle,
04:35ou plus exactement à la séquence qui vient de s'achever pour laisser la place aux discussions absolument indigestes,
04:42que je pense que la plupart des Français ont arrêté de suivre depuis bien longtemps, sur le budget.
04:46Non pas qu'ils considèrent qu'un budget soit un sujet, comment dire, accessoire dans un pays,
04:53mais parce que les discussions elles-mêmes, et en plus quand vous écoutez les gens, vous dites
04:56« Oui, mais ce vote ne servira à rien, parce qu'en fait ce ne sera pas ce budget,
04:59parce qu'en fait ils vont repasser par une loi, bon bref, plus personne n'y comprend rien. »
05:02Et en effet, avant cette séquence du budget, il y avait le résultat de la longue séquence
05:10qui avait commencé avec cette dissolution surprise que peu de gens ont finalement compris.
05:15Pourquoi est-ce que je dis ça ? Parce que ce résultat ne se lit pas seul dans le baromètre.
05:19Sébastien Lecornu, qui est le prolongement d'Emmanuel Macron politiquement depuis le début,
05:24lui, il gagne des points, notamment grâce au socle commun,
05:28ce qu'on appelle le socle commun qui n'existe plus, mais c'est plus simple pour tout le monde,
05:31et également au PS et chez les LR.
05:35Il gagne des points, Sébastien Lecornu, quand précisément dans ces parties-là,
05:38Emmanuel Macron en perd beaucoup.
05:41C'est la partie de la population qui est réceptive au discours sur la stabilité politique comme bien commun.
05:46C'est vraiment dans ces parties-là que l'on trouve les personnes réceptives à ce discours
05:50sur la volonté première d'une stabilité.
05:53Peu importe que ça recouvre comme sujet politique, d'abord il faut une stabilité politique.
05:58Et à l'inverse, Bruno Retailleau, dont le départ du gouvernement a été
06:01très mal compris, perd quatre points, tandis que Jordan Bardella,
06:06qui s'adresse, lui, à une partie de la population plus sensible à la promesse d'alternative
06:10qu'à la volonté de stabilité, en gagne cinq.
06:13Donc c'est dans ce contexte-là et avec ces jeux de points-là qu'Emmanuel Macron, lui, en perd.
06:18Et ce qu'on comprend, c'est que la chute de confiance du président de la République
06:22s'explique par le fait qu'avec ce qui vient de se passer,
06:27et le cornu 1 et le cornu 2, et est-ce que ça va être le cornu 2 ou pas le cornu 2,
06:31au terme de cette séquence-là, les Français, la plupart des Français,
06:35imputent directement à Emmanuel Macron la responsabilité de cette situation
06:41et quel que soit leur avis sur la situation.
06:43Ceux qui voudraient absolument la stabilité, sentent qu'elle est très fragile,
06:46il l'impute au président de la République, et ceux qui voudraient tout simplement autre chose
06:50ont abandonné leur confiance à Emmanuel Macron, évidemment, depuis longtemps.
06:54Et dans le détail, il conserve une majorité de sympathisants Renaissance,
06:58directement chez lui, entre guillemets, mais il perd beaucoup chez Ensemble.
07:03Alors Ensemble, je fais un petit point d'étape,
07:05parce qu'il faut suivre aussi les noms des différents partis,
07:08c'est le modem Horizon et Renaissance Ensemble,
07:10qui perd des points chez Ensemble, mais il en garde beaucoup chez Renaissance
07:14et il en perd aussi beaucoup chez LR.
07:16Il n'avait déjà pas les opposants, évidemment, dans la confiance.
07:19Il perd les électeurs de ce fameux socle commun qui vient de voler en éclats.
07:24Mais n'y a-t-il pas également une lecture profonde et peut-être plus politique à avoir de ce chiffre ?
07:30J'espère toujours que si. Vous savez, c'est les questions wishful thinking,
07:32mais est-ce que dans le fond, il n'y a pas des choses...
07:34C'est quoi, wishful thinking ?
07:35Non, mais on espère toujours un peu, en effet, qu'il y a quand même des raisons un peu plus profondes.
07:41Mais j'espère autant qu'il y a une lecture plus profonde à faire de ce sondage
07:46que je garde mes distances avec les analyses trop tatillonnes des baromètres ou des sondages temporaires.
07:51Je reste très prudente sur l'analyse d'un sondage un mois après l'autre,
07:54parce que parfois, c'est quand même un peu difficile de les lire.
07:57Ce qui est sûr, c'est que la chute n'est pas nouvelle, et je vous le disais,
08:00elle est continue depuis de longs mois.
08:02Donc là, on peut commencer à la lire.
08:04Il y a bien sûr les opposants, je vous le disais de toujours,
08:07des Français qui sont fondamentalement en désaccord depuis le début
08:10par la politique défendue et parfois appliquée par Emmanuel Macron.
08:15Mais il y a de plus en plus de ces soutiens, même distants,
08:18qui ne comprennent tout simplement plus du tout la ligne du président de la République,
08:22au-delà de la volonté de se maintenir.
08:24On a beaucoup commenté ça, mais au-delà de ça, vous savez,
08:27le « en même temps », au début, c'était un enthousiasme,
08:30après, ça a été une blague, et puis ça commence à devenir lassant en réalité,
08:33puisqu'on ne comprend plus rien de ce qui se passe.
08:36Alors, le président a montré qu'il voulait garder, voire reprendre la main,
08:40après les échecs des deux précédents premiers ministres,
08:42en nommant Sébastien Lecornu.
08:45Il a considéré acquise la participation de LR,
08:47au point d'aller parler avec le PS et au point de perdre LR.
08:50Au milieu de tout ça, on finit par se demander
08:52quel est le but politique réel, évidemment, de la séquence.
08:56Il est assez seul, Emmanuel Macron,
08:58et c'est ce qu'on comprend parmi les Français,
09:00je mets la classe politique à part,
09:02il est assez seul à considérer que le pays se partage finalement
09:05entre gens sérieux et efficaces,
09:06et extrémistes.
09:08Il y a beaucoup de gens au milieu qui décèlent finalement
09:10des désaccords insurmontables avec lui.
09:13Certains ont reproché, par exemple, à Bruno Retailleau,
09:15je pense que c'est une image qui parle,
09:16à Bruno Retailleau de ne pas avoir brisé son soutien,
09:19sa participation plus exactement au gouvernement,
09:22sur le dossier de l'Algérie.
09:24A l'inverse, beaucoup reprochent à Emmanuel Macron
09:26de tenir, malgré le reniement sur la réforme des retraites,
09:29je pense que c'est le symbole le plus grand,
09:31ou la promesse d'un travail qui paye davantage,
09:34sur laquelle il avait été élu.
09:36Qu'est-ce que cette donnée peut indiquer
09:39sur la suite de notre vie politique ?
09:41C'est l'immense question.
09:42Que va-t-il se passer exactement
09:44d'ici la prochaine élection présidentielle ?
09:46Parce qu'un an et demi, dans la vie, ça peut être court,
09:49quand vous avez des bonnes nouvelles,
09:50des moments agréables de votre vie.
09:52Là, ça peut être très long.
09:53Un an et demi, sans ne pouvoir rien faire,
09:56ça peut être très long.
09:57Parce que ce que, évidemment, révèle ce chiffre,
10:00c'est l'impossibilité de lire exactement
10:02ce que va être notre vie politique,
10:03parce qu'on ne sait même pas ce que veut
10:05Emmanuel Macron lui-même.
10:07Il n'y a pas une seule réponse qui soit vraiment claire.
10:09Sauf, sur certains sujets,
10:11et je laisserai à Mathieu,
10:12le soin de développer, sa volonté d'encadrer
10:14et les réseaux sociaux, ça, c'est vraiment depuis le début.
10:16Il n'a jamais varié là-dessus.
10:18Mais par exemple, sur l'Algérie,
10:19on a eu à la fois, il faut une réponse ferme,
10:21maintenant, ça suffit.
10:22Et puis, d'un autre côté,
10:23on est sur le dossier, mais on verra.
10:25Sur les gilets jaunes,
10:26on promettait que le travail allait payer davantage.
10:28Et puis, aujourd'hui, on y renonce.
10:29Sur les ZFE, on apprend que, finalement,
10:31elles vont peut-être être mises en place
10:32parce que le travail n'a pas été fait.
10:34Sur le Mercosur, on allait voir ce qu'on allait voir.
10:36La France était quand même forte.
10:37Finalement, on va l'avoir.
10:38Les OQTF, ils promettaient 100%.
10:40Et puis, finalement, c'est du brainwashing
10:41de le rappeler quotidiennement.
10:44La question de la sécurité était très importante.
10:46Et puis, on comprend qu'elle passe par pertes et profits.
10:49Et enfin, et vous savez à quel point j'y tiens,
10:51c'est un président de la République
10:52qui a posé le mot décivilisation
10:54au lendemain des émeutes
10:55pour mettre six mois à nous expliquer
10:56que, finalement, l'explication de la décivilisation,
10:59c'était l'oisiveté.
11:01Je sais que l'oisiveté est mère de tous les vices,
11:02mais c'est un raccourci un petit peu immense en politique
11:06qui ne nous dit pas quelle sera la réponse.
11:08Et l'insécurité politique colle assez mal
11:11avec la volonté de stabilité.
11:13Donc, il y a un moment, il va falloir choisir
11:14également sur le fond, finalement.
11:16Mathieu Beaucoté, vous voulez réagir, peut-être,
11:18à la chronique de Charles ?
11:19Non, mais c'est tout à fait remarquable.
11:20Elle témoigne, me semble-t-elle,
11:21un diagnostic tout à fait remarquable
11:22de l'exaspération commune
11:24devant ce pouvoir à la fois
11:26qui gonfle les muscles et qui est impuissant.
11:28Marc Menon ?
11:29Non, mais écoutez, on s'en amuse.
11:31Au bout d'un moment, il est sa propre caricature.
11:34Si vous avez un moral qui baisse un peu,
11:36vous dites, tiens, on se met un petit gigol Macron,
11:39il va nous faire rire.
11:40Et c'est d'ailleurs ce que font les internautes.
11:42Il faut voir comment son image est utilisée
11:44pour essayer de se détendre.
11:45On n'a pas les mêmes plaisirs dans la vie, vous et moi.
11:47Ou comment lui-même utilise son image.
11:52On en parlera avec l'intelligence artificielle dans un instant.
11:55Sabrina Medjib.
11:55Moi, je trouve que la boucle est bouclée
11:56avec le formidable et l'implaquable éditeur de Charlotte.
12:00Il a démarré seul, il finira seul.
12:02Et je pense qu'en réalité, sa trajectoire,
12:04c'est sa personne et que le reste, finalement,
12:06ça ne l'a pas tellement préoccupé.
12:07Ou alors, il en a joué avec pendant plus d'huit ans.
12:10La solitude, ça n'existe pas.
12:13On marque une pause, on revient avec Mathieu Bocoté
12:20sur ce sujet, Emmanuel Macron,
12:23qui veut réguler les réseaux sociaux.
12:25Est-ce une atteinte à la liberté d'expression ?
12:27On en parle.
12:32Retour sur le plateau de Face à l'Info.
12:34Dans un instant, nous allons accueillir Guillaume Bigot
12:36pour cette première historique à l'Assemblée nationale.
12:40Le Rassemblement national, par la voix du député,
12:43Guillaume Bigot a fait voter une résolution
12:46appelant à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968.
12:49Écoutez Guillaume Bigot à l'Assemblée
12:51qui rappelle que l'Algérie n'est plus une colonie,
12:53n'est pas une colonie française.
12:56Les Algériens ne doivent plus être des étrangers à part.
13:00Ils doivent devenir des étrangers à part entière.
13:03Il ne doit y avoir en France désormais
13:05qu'une seule catégorie d'étrangers hors Union européenne,
13:08égaux en droit et en devoir.
13:10Je le dis ici.
13:13L'Algérie française, c'est fini.
13:1663 ans après l'indépendance,
13:1863 ans après l'indépendance,
13:21il s'agirait d'en accepter des conséquences
13:23en traitant notre ancienne colonie
13:25comme nous traitons tous les autres pays.
13:29Ni mieux, ni moins bien.
13:31Sans dérogation.
13:32Guillaume Bigot sera avec nous dans un instant,
13:36dans Face à l'info.
13:38On va parler intelligence artificielle dans un instant
13:41et puis on parlera avec vous, Mathieu Bocoté,
13:43d'Emmanuel Macron et des réseaux sociaux.
13:45Regardez ce qu'on peut faire avec l'intelligence artificielle.
13:48Regardez ce que nous dit Sabrina Medjug.
13:50Je me lance en politique aujourd'hui
13:54aux côtés d'Éric Zemmour.
13:56On en parle dans un instant.
14:03Où sera la vérité ?
14:04Déjà que le réel, on a du mal à saisir le réel et à en parler.
14:09On en parle avec Jacques Pomereau
14:10qui nous rejoint dans un instant,
14:12PDG de Inetom.
14:13D'abord, Emmanuel Macron, on le sait,
14:15est en voie de devenir le président
14:17le plus impopulaire de la Ve République.
14:20On vient d'en parler.
14:20Est-ce pour cela qu'il vient de lancer une charge
14:22contre les réseaux sociaux ?
14:24Mathieu, qu'il accuse de miler la démocratie.
14:26Alors, je crois qu'il y a un lien entre les deux
14:28parce que, refusant l'autocritique,
14:30il doit trouver des explications extérieures pour sa chute,
14:33mais ce n'est pas le seul élément.
14:35Emmanuel Macron, donc c'était mardi,
14:37a rassemblé autour de lui à l'Élysée
14:39plusieurs experts de la régulation des réseaux sociaux
14:41avec cette idée qu'il faut les réguler.
14:44Alors, je précise tout de suite,
14:45la critique des réseaux sociaux en tant que telle,
14:47c'est une critique légitime.
14:49Emmanuel Macron ne se trompe pas sur tout
14:51lorsqu'il dit, par exemple, que ça crée de la diction,
14:53lorsqu'il constate qu'ils sont si nombreux
14:55dans la jeune génération,
14:56et pas seulement à passer leur vie devant un écran aujourd'hui.
14:59L'alcool aussi crée de l'addiction,
15:00on ne supprime pas l'alcool.
15:01Bon, je viens de la parenthèse.
15:02Oui, oui, oui, des choses plus agréables
15:03que l'autre dans la vie, cela dit.
15:05Mais, effectivement, il n'y a pas de suppression
15:07pour l'alcool, vous avez raison.
15:08Socialisme crée de l'addiction.
15:09Ah oui, il n'y a pas de...
15:10Socialisme crée de l'addiction.
15:12Donc, Emmanuel Macron note
15:13qu'il y a des problèmes réels
15:14avec les réseaux sociaux.
15:15Donc, ça, on peut être d'accord
15:16avec le fait qu'il pose une question
15:18de civilisation aujourd'hui.
15:20Très rapidement, cela dit,
15:21il bascule,
15:22et on comprend que le problème principal
15:24pour les réseaux sociaux,
15:25pour lui, il est politique.
15:27Il est politique parce que les réseaux sociaux
15:28viendraient bouleverser
15:30le champ informationnel,
15:31viendraient bouleverser
15:33les termes même du débat public,
15:35mais on le comprend assez rapidement,
15:36les réseaux sociaux feraient en sorte
15:38que le débat public échapperait
15:40au pouvoir,
15:41que le débat public échapperait
15:43plus particulièrement à la caste
15:44aujourd'hui au pouvoir
15:45que j'aime appeler l'extrême-centre.
15:47Alors, que reproche-t-il aux réseaux sociaux?
15:50Il dit d'abord et avant tout,
15:52les plus jeunes aujourd'hui,
15:53mais pas que,
15:54s'informent davantage sur les réseaux sociaux
15:56que sur les médias traditionnels.
15:58Et il y voit un problème.
16:00Il y voit un problème, pourquoi?
16:02Parce qu'il nous dit que les faits
16:03qui apparaissent sur les réseaux sociaux
16:05ne sont pas correctement hiérarchisés,
16:07ne sont pas correctement filtrés,
16:09ne sont pas correctement racontés,
16:12ne sont pas correctement sélectionnés.
16:14Et il utilise ce mot qui est très important,
16:15il dit que les faits qu'on a sur les réseaux sociaux
16:18ne sont pas sélectionnés par des journalistes
16:21dont c'est le métier de sélectionner correctement ces faits.
16:24Cette phrase est probablement la plus importante
16:27de tout ce qu'il a dit
16:27parce qu'il nous rappelle une chose,
16:29le travail médiatique consiste effectivement
16:31à distinguer dans l'infinité des faits,
16:35pour exemple,
16:35lesquels on met de l'avant,
16:37comment on les explique,
16:38comment on les met en lien les uns les autres.
16:40Et on constate donc que pour le président de la République,
16:41certains faits dont on ne contestera pas la réalité
16:44ne devraient pas être dans l'espace public
16:47parce que ces faits-là viendraient déstructurer le débat public.
16:50Et on comprend tout le procès ici fait à Twitter,
16:53tout le procès fait à d'autres réseaux sociaux
16:56qui mettent de l'avant des faits
16:58qui étaient autrefois laissés de côté
17:00par les médias traditionnels.
17:01Donc il nous dit,
17:02le journaliste a une fonction de sélection des faits,
17:04mais à partir de quel filtre?
17:07Il nous explique par ailleurs que ces médias
17:08qui font ça sont des médias indépendants.
17:10On y reviendra dans un instant, c'est un peu étonnant.
17:13Par ailleurs, il nous dit,
17:14c'est une machine à détruire la démocratie aujourd'hui,
17:16les réseaux sociaux.
17:17Et là, il nous refait le coup de la tenaille identitaire,
17:20mais à version 2025.
17:22Il dit, sur Twitter, sur X,
17:24eh bien, vous avez des contenus d'extrême droite pour l'essentiel.
17:27C'est l'international réactionnaire,
17:28son patron s'en est mêlé.
17:29Donc il nous dit, Twitter, aujourd'hui,
17:31qui joue un grand rôle dans la structuration de l'espace public,
17:34X, c'est le lieu de l'extrême droite banalisé.
17:37Et il dit, de l'autre côté, sur TikTok,
17:39eh bien, c'est l'empire du salafisme très rapidement.
17:42Donc il y aurait une double, c'est la tenaille identitaire,
17:44c'est un argument qui est prisé par l'extrême centre,
17:47sur le mode, nous devons nous sauver de ces deux menaces.
17:51De l'or, que faire?
17:52Puisque tout semblerait échapper au pouvoir,
17:54parce que le débat public semblerait échapper aux dirigeants,
17:56il faut, je cite la formule, elle est forte,
17:59reprendre le contrôle de notre vie démocratique et informationnelle.
18:04La question que je pose, c'est qui doit reprendre le contrôle exactement?
18:07Les citoyens dans leur ensemble, ils y sont déjà avec les réseaux sociaux.
18:11Les médias du service public, le pouvoir lui-même,
18:15la présidence de la République, une commission de censeurs
18:18qui serait responsable de nous dire quels sont les faits qui sont importants,
18:21quels sont les faits qui doivent être laissés de côté.
18:23Il nous dit, on a déjà, avec le texte européen, le DSA, oui, je crois,
18:27il nous dit, on a déjà commencé à construire l'appareillage juridique
18:31pour être capable de lutter contre ces réseaux sociaux,
18:33pour reprendre le contrôle.
18:35J'aimerais rappeler, ce n'est pas un détail,
18:38que le DSA et les textes européens qui prétendent restructurer l'espace public
18:42nous disent explicitement qu'ils sont là pour sauver la démocratie
18:45contre les mouvements autoritaires dits d'extrême droite et ainsi de suite.
18:49Donc là, on est dans une logique où on nous dit que les médias indépendants,
18:52les médias neutres, les médias légitimes,
18:54sont des médias qui lutteraient contre l'extrême droite.
18:57Le problème, c'est que quand on voit donc qu'aujourd'hui,
18:59à peu près la moitié de la population est assimilée à l'extrême droite,
19:01on comprend donc que pour le pouvoir en place,
19:04qui s'exprime par la voix d'Emmanuel Macron,
19:06les médias légitimes sont des médias qui sont dans une croisade démocratique
19:10contre ce qu'il appelle les ennemis de la démocratie qui sont l'extrême droite,
19:14sauf que c'est la moitié de son peuple.
19:16C'est un problème.
19:17Donc dès lors, je comprends que les médias neutres,
19:18c'est des médias qui luttent contre les vrais méchants,
19:21mais des médias qui luttent contre le pouvoir officiel
19:23sont des médias de désinformation inquiétant.
19:25Il y a quelque chose d'un peu louche là-dedans.
19:26Ce qui est certain, c'est qu'il y a une volonté de contrôle numérique,
19:30une volonté de surveillance numérique généralisée
19:32qui n'est pas nouvelle chez Emmanuel Macron,
19:34je prends la peine de le dire, en 2018.
19:37En 2018, il y avait eu la volonté déjà de nous faire une loi anti-fake news.
19:40Une loi anti-fake news qui aurait la responsabilité de dire,
19:44bon, ça c'est un fait certifié, ça c'est un fait qui n'est pas certifié,
19:47ça c'est un fait officiel, ça ce n'est pas un fait officiel.
19:49Mais quand on voit l'habitude avec laquelle le pouvoir ment aujourd'hui,
19:52parce que le pouvoir ment souvent, on commence à se dire,
19:55mais qui va contrôler les contrôleurs ?
19:58Je vois derrière tout cela une forme de prafdaïsation de l'information
20:01ou comme aurait dit Orwell, la volonté de créer un ministère de la vérité.
20:06Jay D. Vance, dans son discours de Munich en février,
20:09ne s'était-il pas déjà inquiété de cela ?
20:11Mais c'était au cœur de son propos d'air.
20:13Vous noterez, parlant de désinformation, Jay D. Vance fait un discours,
20:16plusieurs médias en parlent, mais ne le citent pas.
20:19Je me rappelle d'un journal qui disait,
20:20Jay D. Vance déclare la guerre idéologique à l'Europe.
20:23Là, on cherche les déclarations dans le texte qui viendraient justifier ce titre.
20:26Oups, absent.
20:27Il fallait aller où ?
20:28Sur les réseaux sociaux pour retrouver ce discours et en avoir une trace.
20:31Parce que si on se fiait aux médias officiels,
20:33on savait simplement que Jay D. Vance était hyper giga, vraiment méchant.
20:37Ensuite, donc, la question, c'est la question du monopole du récit public légitime.
20:42Vous connaissez la formule de Weber qui disait,
20:44l'État, c'est le monopole de la violence légitime.
20:46Aujourd'hui, la question est de savoir qui est le monopole du récit médiatique légitime.
20:50Qui peut nous dire ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qui nous arrive ?
20:54Qui peut mettre en récit les événements de notre actualité ?
20:57Et de ce point de vue, on voit que les prétextes utilisés pour censurer aujourd'hui
21:02la haine, la désinformation, l'ingérence étrangère, la lutte contre la pédocriminalité,
21:06la santé publique, ces raisons se multiplient,
21:08mais dans les faits justifient une régression terrible de la liberté d'expression
21:11qui nous a un grand contraste avec ce qui se passe aux États-Unis
21:14où il y a, quoi qu'on en pense de cette société, un vrai sens de la liberté d'expression.
21:17Et on parlera dans un instant de l'intelligence artificielle avec notre invité.
21:21Peut-être dernière question Mathieu, Emmanuel Macron ne devrait-il pas se demander
21:25pourquoi le public a déserté peu à peu les médias traditionnels ?
21:29Et c'est peut-être la question qui échappe au président de la République,
21:32aussi intelligent soit-il, est-ce qu'il se dit que le commun et mortel
21:35a quitté les médias traditionnels en disant qu'ils sont trop objectifs, trop fiables ?
21:39C'est lâchant, j'en peux plus de ces médias objectifs qui ne nous mentent jamais.
21:43Est-ce qu'il se dit, non franchement ils sont trop pluralistes,
21:47il y a trop de points de vue diversifiés, c'est inquiétant,
21:49j'aimerais avoir une pensée plus claire, plus ferme pour me dire exactement ce que je dois penser.
21:53Est-ce qu'il se dit de la même manière,
21:55les médias traditionnels représentent tellement bien ce que je vis aujourd'hui
21:59que je vais m'en détourner pour aller voir ailleurs si j'y suis.
22:02Je crois que le président de la République devrait se demander
22:04si derrière le succès des réseaux sociaux, il n'y a pas, non pas une manipulation des masses,
22:08je ne dis pas qu'elle est impossible,
22:09mais une exaspération profonde et totale dans la population
22:13par rapport au système de falsification de la vérité
22:16qui trop souvent s'appelle les médias officiels, les médias mainstream.
22:19Et de ce point de vue, de ce point de vue, je terminerai sur cela,
22:23l'expression des réseaux sociaux aujourd'hui sont le lieu d'une forme de révolte démocratique.
22:28C'est une reprise en main du récit collectif par ceux qui le subissent, par ceux qui le vivent,
22:33une manière de nommer leur réalité dans le récit médiatique.
22:36On comprend pourquoi le pouvoir veut reprendre tout cela en main,
22:39on comprend pourquoi le pouvoir rêverait finalement de fermer Twitter,
22:42de fermer les réseaux sociaux dissidents et de créer peut-être une plateforme publique officielle.
22:46Je propose la Pravda.
22:49Merci Mathieu.
22:50Et d'ailleurs, un lien direct avec notre deuxième partie de l'émission,
22:54où on va parler d'intelligence artificielle.
22:56Je vous propose de regarder déjà justement Emmanuel Macron,
22:59qui avait utilisé l'intelligence artificielle sur ses réseaux sociaux.
23:03Donc là, on se pose des questions.
23:04Regarde-les.
23:06Bien joué.
23:34C'est assez bien fait, ça m'a plutôt fait rire.
23:37Mais plus sérieusement, avec l'intelligence artificielle, on peut faire de très grandes choses.
23:40Changer la santé, l'énergie, la vie dans notre société.
23:43Et donc la France et l'Europe doivent être au cœur de cette révolution pour saisir toutes leurs chances
23:46et pour pousser aussi les principes qui sont les nôtres, ce en quoi nous croyons.
23:49C'est le but de ce sommet pour l'action.
23:51On va parler justement de l'intelligence artificielle avec Jacques Pomereau qui vient de nous rejoindre.
23:58Bonsoir, vous êtes PDG de Inetom, une société de services et de solutions digitales spécialisées en intelligence artificielle.
24:06Un groupe français, on est fiers, un groupe français international avec 28 000 consultants présents dans 19 pays.
24:13Votre regard nous intéresse ce soir.
24:14D'abord, on va regarder peut-être une petite vidéo concoctée pour bien nous plonger dans l'irréel avec l'intelligence artificielle.
24:22On va regarder peut-être Charlotte Dornelas ?
24:24Il faut que je relance, alors Charlotte Dornelas, la vidéo que vous avez sous le coude, ma jolie Tara en régie.
24:34Je quitte la France, je pars m'installer en Italie, vu les résultats incroyables de Georgia Melloni.
24:42Alors, maintenant Charlotte Dornelas, maintenant une petite vidéo de Christine Kelly, je ne sais pas qui c'est, ce n'est pas moi, regardez.
24:47Je quitte C-News, Europe 1 et le journaliste, pour être candidat à l'élection présidentielle.
24:56Candidat.
24:58Oui, candidat. L'intelligence artificielle, je ne vais pas dire candidate.
25:01Et puis, regardez qui a retrouvé les joyaux de la couronne. On a enfin trouvé.
25:05Ça, c'est Marc, a priori.
25:07Non.
25:08J'ai retrouvé les joyaux de la couronne de France.
25:14Et Marc Menon, enfin la révélation de l'année.
25:17Non, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas dire.
25:22Je ne dirai rien.
25:25On va prendre le temps, Marc Menon.
25:31J'ai décidé de croire en Dieu.
25:34Je me suis trompé toute ma vie.
25:37Ça peut faire du miracle.
25:40Donc, l'IA peut faire du bien à Marc Menon.
25:42Jacques Pomerot, merci infiniment d'être avec nous ce soir, PDG de Inetom.
25:47D'abord, concrètement, comment l'intelligence artificielle va-t-elle transformer le rapport des Français à l'information ?
25:54Ensuite, on fera un tour de table.
25:55Alors, si vous me permettez, je vais prendre un moment pour clarifier peut-être ce sujet très complexe d'intelligence artificielle.
26:00En fait, l'intelligence artificielle est déjà dans nos vies depuis longtemps.
26:03Par exemple, quand vous regardez la météo, les techniques d'intelligence artificielle permettent de mieux prédire le climat.
26:11Quand vous prenez l'avion, les moteurs génèrent des quantités de données énormes et que les compagnies aériennes utilisent pour mieux anticiper la maintenance et assurer des vols à l'heure et un planning qui vous convient pour vos vacances.
26:23Donc, ça, c'est l'intelligence artificielle, on va dire, classique.
26:28Ce qui est nouveau depuis deux ans, trois ans, c'est ce qu'on appelle l'intelligence artificielle générative.
26:34Donc, par exemple, quand je rentre chez moi, je fais une photographie de mon frigidaire et je lui demande, invente-moi des recettes de cuisine avec ce que j'ai à disposition.
26:43Ou quand je cherche l'inspiration pour la fête des mères, je lui dis, fais un poème pour ma maman Caroline et il me génère un poème.
26:51Ça, c'est la génération de contenu.
26:52Et ce qui est nouveau, vraiment qui prend son envol en ce moment, c'est l'intelligence artificielle agentique.
26:59C'est-à-dire qu'il faut imaginer des petits robots, des petits agents qui font des choses pour vous automatiquement.
27:05Dans le monde de l'entreprise, ça veut dire un agent qui va regarder vos messages, votre messagerie et répondre pour vous sans même vous prévenir à vos clients et vous prévenir si un client est mécontent.
27:16Donc, l'intelligence artificielle est là aujourd'hui.
27:19Qu'est-ce que ça va changer dans le rapport à la vérité ?
27:22Et ça, on l'a vu avec ces vidéos.
27:25C'est monter très fortement l'exigence vis-à-vis des Français qui cherchent la vérité.
27:31L'exigence de trouver la vérité, vérifier leurs sources, mettre en doute...
27:37Pardon, monter l'exigence des citoyens.
27:39On en parlera avec le rapport avec l'esprit critique parce que ça veut dire que la clé sera entre les mains du citoyen.
27:45Parce que comment les citoyens pourront distinguer le vrai du faux ?
27:48Absolument, c'est très difficile à faire.
27:50On l'a vu avec les vidéos.
27:51Aujourd'hui, les vidéos, il y a des petits indices qui vous laissent penser que c'est faux.
27:56Mais demain, c'est extrêmement réaliste.
27:59Donc, le rôle des journalistes en particulier, votre rôle, devient essentiel.
28:06Pouvoir recouper l'information, crédibiliser l'information.
28:09Et pour le Français qui cherche la vérité lui aussi, il s'agit de vérifier ses sources, ne pas croire ce qu'on voit de prime abord.
28:17Alors, est-ce que c'est une menace, donc une menace directe pour la vérité selon vous, Jacques Pomerot, l'intelligence artificielle ?
28:23Alors, ça peut être en effet une menace.
28:25On a deux types de menaces.
28:27La menace qui s'appelle l'hallucination, c'est-à-dire que l'outil se trompe en voulant bien faire.
28:33Et la menace qui est étatique ou criminelle à vue de manipulation de l'opinion.
28:39Et donc, pour s'en prémunir, à nouveau, c'est une exigence vis-à-vis du jugement des Français, jugement des journalistes.
28:48Et des techniques doivent être développées.
28:52D'ailleurs, les outils et les fabricants d'intelligence artificielle ont fait énormément de progrès pour fiabiliser ce que produisent leurs modèles.
29:00Alors, est-ce que vous pensez que l'IA puisse un jour être moralement neutre ou bien est-ce qu'elle va refléter toujours une vision imposée du monde ?
29:08Parce que là, on voit, parce que vous dites, on a l'intelligence artificielle générative.
29:13Si on lui demande quelque chose, des petites choses qui ne lui plaisent pas, il a aussi son mois à dire.
29:18C'est-à-dire qu'on voit qu'il y a une certaine vision, il y a une certaine bien-pensance quand même derrière l'intelligence artificielle.
29:25Alors, l'intelligence artificielle, c'est un outil extrêmement puissant.
29:29C'est pour ça qu'il faut l'encadrer, dans une certaine mesure.
29:32En Europe, par exemple, on a le IA Act.
29:35C'est un cadre juridique qui limite ce que l'on peut faire et ne pas faire avec de l'intelligence artificielle.
29:42Par exemple, on ne peut pas désinformer.
29:45On ne peut pas discriminer en utilisant l'intelligence artificielle.
29:48L'outil pourrait, mais il est programmé grâce à ce cadre pour ne pas dépasser certaines limites.
29:54Et en effet, on sait que ces modèles appartiennent aujourd'hui à des grandes puissances.
30:00On a des modèles chinois, on a des modèles américains.
30:04En France, heureusement, nous avons des modèles comme Mistral qui reflètent nos valeurs.
30:08Et c'est ça qui va, je pense, créer une diversité de points de vue et de culture d'intelligence artificielle.
30:16On va faire un tour avec nos chroniqueurs, nos mousquetaires qui ont des questions à vous poser.
30:20Mathieu Bocoté.
30:21Alors, vous savez, dans la science-fiction, mais pas seulement, il y a toujours le scénario qui nous est présenté.
30:26C'est presque le golem.
30:27C'est-à-dire, l'homme crée une machine qui devient plus forte que lui et finalement qui le soumet.
30:35Et l'homme devient une forme de technologie périmée devant ce qu'il aura créé.
30:40Est-ce que vous n'avez pas l'impression, quelquefois, que nous sommes contemporains nous-mêmes de notre propre obsolescence ?
30:45C'est comme si l'homme, il admire le monstre créé, mais il sait très bien qu'il ne sera pas capable de dominer.
30:52Alors, on sait aujourd'hui que l'intelligence artificielle gagne environ un point de QI par mois.
30:58C'est un fait.
30:59Donc, en effet, elle est de plus en plus intelligente.
31:02Néanmoins, l'homme reste au centre et doit rester au centre.
31:06Au fond, l'intelligence artificielle, c'est un outil.
31:08Les deux phrases sont différentes.
31:09L'homme reste au centre et doit rester au centre.
31:11C'est pas la même chose.
31:12C'est dans la façon dont on s'empare de cet outil, les entreprises, les gouvernements le mettent en place en plaçant l'homme au centre.
31:21C'est l'IA humaniste.
31:23Et on a cette approche, moi je le vois beaucoup chez nos clients, en fait.
31:27C'est un des prérequis de nos clients de dire je veux que l'humain reste au centre de cet outil, prenne les décisions finales.
31:34J'illustre.
31:34Vous êtes médecin.
31:37Avec l'intelligence artificielle, vous pourrez établir des diagnostics plus rapides en vous basant non seulement sur vos connaissances,
31:43mais sur des millions de diagnostics et avoir une grande fiabilité.
31:48Néanmoins, celui qui délivre le diagnostic au patient reste le médecin.
31:54Toujours, ça illustre bien.
31:55Je poursuive sous le signe de l'inquiétude.
31:58On sait, oui, l'inquiétude c'est l'autre mot de la terreur ici.
32:01On souscrit, on souscrit.
32:02Le nombre de professeurs ou d'enseignants que je connais,
32:05qui voient désormais depuis quoi, un an, deux ans, des étudiants présenter des travaux,
32:10normalement on rédigeait son propre travail à la session,
32:12non, chat de GPT ou groc ou j'en sais rien de ces trucs-là,
32:15fait le travail à la place de l'étudiant,
32:16qui trouve normal par ailleurs de déléguer à une autre intelligence que la sienne,
32:20la rédaction de travail de session, de travail universitaire.
32:22Est-ce que de ce point de vue, on n'est pas déjà tout simplement dépassé ?
32:25Comment peut-on, quand on présente les faits ici, reprendre le contrôle sur la bête ?
32:29Alors, à grand pouvoir, grande responsabilité.
32:31Je vais illustrer avec un exemple personnel.
32:34J'ai deux enfants qui ont 14 ans et qui ont démarré dans une école à la rentrée, une nouvelle école.
32:40Comme beaucoup de parents, j'ai sur mon téléphone l'utilisation de leur téléphone.
32:45Je sais combien d'heures ils y passent, qu'est-ce qu'ils font avec.
32:48Et instantanément, en une semaine, ils sont passés de deux heures de téléphone par jour
32:52à 20 minutes, alors qu'ils ont accès à leur téléphone.
32:55Pourquoi ? Parce que le système éducatif dans lequel ils sont, dans cette école,
32:59leur dit, utilisez votre téléphone et la puissance de cet outil de façon intentionnelle.
33:05Quand vous avez quelque chose à faire, vous avez une recherche à faire,
33:08vous avez besoin de demander quelque chose à l'IA, sortez-le puis arrangez-le.
33:11Et les faits sont là.
33:13Et mes enfants, aujourd'hui, lisent plus et ont repris le contrôle sur eux.
33:18J'ai envie de dire que cette responsabilité, c'est celle qui porte sur les parents,
33:21qui porte sur le système éducatif.
33:23Et c'est absolument essentiel d'éduquer le citoyen à ce monde d'intelligence artificielle.
33:32Donc la force de l'éducation deviendra encore plus importante,
33:37à la fois pour les parents, à la fois pour le citoyen.
33:40C'est passionnant.
33:41Sabrina Medjibur.
33:42Moi, j'avais une question sur l'employabilité, justement,
33:46des futurs professionnels, entre guillemets, de l'intelligence artificielle.
33:50Et notamment les intelligences artificielles type Tchad GPT,
33:53précisément parce qu'elles sont conversationnelles.
33:56Vous avez parlé de sciences, etc., de défense, d'armement, de géopolitique.
34:00Et que l'IA répond à certains enjeux qui nous dépassent, nous, en tant qu'individus.
34:04Mais j'aurais aimé savoir, par exemple, vous qui êtes président-directeur général de Dynetum,
34:10que j'ai regardé le site,
34:12quels sont, selon vous, les métiers qui sont aujourd'hui les plus menacés ?
34:17Bref, est-ce qu'il y aura du boulot demain, en fait ?
34:18Exactement.
34:20C'est très intéressant parce qu'il y a eu plusieurs études.
34:22Il y a Davos, il y a les forums, il y a le président de Meta France, etc.,
34:26qui donne des chiffres.
34:27Du coup, j'aimerais savoir, vous, d'un point de vue pragmatique,
34:31quels sont les métiers qui, selon vous, sont les plus menacés demain ?
34:33Alors, c'est un fait qu'on est à l'aube d'une révolution industrielle.
34:39Comme, en son temps, on a eu la machine à vapeur,
34:42puis on a eu l'électricité qui a révolutionné la façon dont on travaille dans les usines, par exemple.
34:47C'est la même chose.
34:48Donc, il va y avoir un grand processus d'impact.
34:51En fait, environ 40% des emplois dits à col blanc, donc de cadres, vont changer dans leur façon de travailler.
35:00Mais derrière ça, il y a la robotique.
35:02Aujourd'hui, vous allez à San Francisco ou à Austin, au Texas, on voit des voitures sans chauffeur.
35:07Donc oui, les choses vont changer.
35:08Maintenant, j'ai coutume de dire que ce n'est pas l'IA qui va remplacer votre job,
35:14c'est quelqu'un qui sait utiliser l'IA.
35:16L'IA est une sorte de super pouvoir pour le travailleur, pour l'employé, quel que soit son domaine.
35:23Et donc, l'important, c'est de s'approprier ce super pouvoir, d'apprendre.
35:26Je vous laisse rebondir, mais ce qui m'effraie, c'est qu'à chaque fois, on revient quand même à l'humain, j'entends bien.
35:34Mais on sent et on le voit, nous, on en parle tous les jours, qu'il n'y a plus d'éducation, il n'y a plus d'esprit critique,
35:39il n'y a plus de... on ne sait plus lire, on ne l'écrit, il n'y a plus de culture, ce qui effraie encore plus.
35:45On va regarder juste un extrait de Mathieu Bocoté avec l'intelligence artificielle et vous pourrez rebondir après, Sabrina.
35:51Je vous annonce aujourd'hui mon ralliement à Jean-Luc Mélenchon.
35:53Qui est, selon moi, le meilleur espoir pour la France?
35:58Ça va, Mathieu?
35:59Oui, c'est terrifiant, il me terrifie, il me donne envie de devenir amiche.
36:02C'est-à-dire, moi, je vois ça, je me dis qu'une cabane en boiron, quelque part dans mon pays d'origine, comme tu dirais, me semble soudainement terriblement désirable.
36:10Non, mais vous voyez, Jacques Pomerot, ça nous fait peur à nous, journalistes, parce qu'on peut transformer la vérité.
36:17Déjà, la vérité est cachée sur le terrain et on en parle régulièrement dans l'information, il faut aller la chercher.
36:23Et même là, ça sera encore plus compliqué pour nous.
36:26Sabrina Medjeber.
36:27Oui, et de fait, alors on a parlé tout à l'heure de la formation des salariés, on sait qu'en France, il y a le CPF qui accompagne les futurs salariés à se former à l'IA,
36:36mais par rapport justement à cette identité numérique, à cette révolution dont vous parliez, il y a un ouvrage de Rémi Rieffel qui s'appelle Révolution numérique, révolution culturelle,
36:45et qui parle justement de cette bascule anthropologique entre des valeurs d'émancipation d'une part et d'un système de domination et de falsification de la vérité et d'emprise de l'autre part.
36:59Est-ce que l'IA, selon vous, amènerait plutôt la seconde voie qui inquiète à peu près tout le monde sur justement ces biais cognitifs et ces biais d'information qui sont falsifiés aujourd'hui ?
37:09Je pense qu'on a tendance à regarder la partie émergée de l'iceberg, c'est-à-dire les fake news, les fake vidéos, etc.
37:18Mais en fait, l'intelligence artificielle aujourd'hui, dans sa grande masse, elle est utilisée à quoi ?
37:23Elle est utilisée à des choses très concrètes.
37:26Produire du code pour les développeurs informatiques, qui n'est pas fake.
37:30Faire avancer la science, recherche médicale, travailler sur la recherche, le développement dans l'industrie,
37:36c'est utilisé pour la médecine, par exemple.
37:41C'est utilisé dans l'enseignement.
37:42Beaucoup de domaines où, en masse, en fait, on a de la vérité, on a du bien, de la création de richesses pour la société.
37:52De manière générale, comme le disait notre prix Nobel, M. Aguillon, l'intelligence artificielle, cette révolution, fait augmenter la taille du gâteau.
37:59Et augmenter la taille du gâteau veut dire, évidemment, ce dont on a besoin.
38:03C'est de la croissance, c'est des financements publics, c'est beaucoup de positifs.
38:07Mais pour l'identité de la personne, qu'est-ce que vous répondez ?
38:10Je dis juste que ça met chacun en face de sa responsabilité de citoyen, d'homme et de femme, d'avoir un esprit critique,
38:19de se former à l'intelligence artificielle, quel que soit son âge, quelle que soit sa situation, pour s'approprier cet outil.
38:27C'est le principe d'une révolution industrielle.
38:29Charlotte Dornelas.
38:30Mais sur le terrain, par exemple, de la justice, parce que vous avez pris beaucoup de terrain, on comprend bien en quoi elle peut être une aide.
38:38Vous dites que ça augmente le gâteau, mais on risque de le déshumaniser.
38:40C'est ça notre crainte à nous, on va dire, dans la société.
38:43Et c'est souvent évoqué l'intelligence artificielle.
38:46Alors on parle de la vidéosurveillance jusqu'à l'intelligence artificielle.
38:50Par exemple, en recours dans les enquêtes de police ou même dans le fonctionnement de la justice.
38:53Mais quelle place, à partir du moment où il y a une intelligence, même artificielle, aussi puissante,
39:00quelle place pour le discernement humain ?
39:02C'est-à-dire que si votre seule réponse, ce soir, c'est de nous dire, ça dépend du discernement de chaque citoyen et de son éducation,
39:08j'ai très peur.
39:09Vous voyez ce que je veux dire ?
39:10Je comprends très bien.
39:11Je vais essayer d'illustrer en quoi l'intelligence artificielle peut aider la police et la justice.
39:16Concrètement, in et homme, nous avons mis en place avec la police de Catalogne,
39:24donc à partir de Barcelone, un commissariat de police virtuel.
39:27Intelligence artificielle qui permet à n'importe quelle personne, en 7 langues, 24 heures sur 24,
39:33de faire ce qu'on fait dans un commissariat.
39:35Porter plainte, faire une déclaration de vol, etc.
39:37Ces tâches-là, qui étaient chronophages pour les agents de police,
39:41leur permettent de placer plus de temps sur le terrain à enquêter, à aider le citoyen.
39:46Un autre exemple, j'ai envie de vous donner.
39:49On sait aujourd'hui, la justice, quand on voyait un procès, il y en a de nombreux ces jours-ci,
39:54les liasses de papier, la quantité de données qu'un juge d'instruction doit absorber, recouper, etc.,
40:00c'est extrêmement fastidieux.
40:02Se faire assister d'intelligence artificielle, qui permet justement d'absorber toute cette masse d'informations,
40:09a beaucoup d'effets positifs sur le justiciable.
40:11C'est du temps d'écoute, du temps de réflexion de la part des magistrats, du temps humain,
40:17et une accélération des délais de justice.
40:19Donc je vois le positif, grâce à l'intelligence artificielle, sans remplacer l'humain du tout.
40:24Et à l'inverse, puisqu'on sait que la criminalité organisée est toujours plus souple que n'importe quel État,
40:31n'importe quelle justice, n'importe quel commissariat,
40:32est-ce qu'il n'y a pas un risque ?
40:34Et je reprends mon idée centrale, évidemment, vous mettez n'importe quel outil entre des gens de bien,
40:39bien élevé et avec une conscience, il n'y a pas de problème.
40:44Simplement, est-ce que le crime organisé ne va pas s'en saisir ?
40:46Et donc là aussi, la part du gâteau va augmenter, quitte à déborder la justice qui n'ira pas aussi vite ?
40:51Comme avec toute nouvelle technologie, en effet, il y a du bien et du mal.
40:55C'est une course permanente entre les gendarmes et les voleurs.
40:58Donc on voit aujourd'hui, par exemple, dans le domaine de la cybercriminalité, l'usage de l'IA.
41:03Je vous donne un exemple.
41:04Mon patron mexicain, Bruno, a reçu l'autre jour, cet été, un appel vidéo.
41:10C'était moi qui l'appelais, en costume, avec mon accent français.
41:13Voilà, voilà, voilà, voilà, c'est concret.
41:15Et qui lui disait, s'il te plaît, Bruno, fais-moi un virement en crypto-monnaie.
41:20Parce que c'est confidentiel.
41:22C'est ça, ou bien, une vidéo de...
41:24Oui, on a un petit rythme pour vous.
41:26Et heureusement, il a eu le réflexe de m'appeler.
41:30Mais ça, c'est du quotidien.
41:32Quand votre banque vous dit, changez vos mots de passe.
41:35Quand votre banque vous dit, ne faites jamais de virement, jamais on ne vous demandera votre code.
41:39Et bien, c'est la responsabilité de chacun de se dire, oui, en effet, il y a des menaces.
41:42A l'inverse, nos équipes qui font de la cyberprotection, qui protègent nos clients,
41:48disposent maintenant d'outils qui les rendent surhumains.
41:50Ils sont capables d'analyser beaucoup plus de menaces, beaucoup plus vite,
41:54de répondre efficacement à ces menaces, grâce à l'intelligence artificielle, notamment.
41:58Marc Menand.
41:59Alors, dans tout ça, c'est intéressant, mais c'est infini, les questions.
42:03Reste la première chose.
42:05Chez les gamins, comme disait Mathieu tout à l'heure, la tendance...
42:08On sait aujourd'hui, on voit que ça a été fait.
42:12Quand vous faites une petite poésie pour votre maman Caroline, on sentira bien que ce n'est pas de vous.
42:18Mais le gamin, en revanche, le gamin, il aura la trame, et à partir de là, il perd le goût de la réflexion.
42:28Il perd le goût de la concentration.
42:30Il aura une sorte de trame, et on va avoir un avachissement intellectuel.
42:34C'est le premier point.
42:35Après, on a, en médecine, vous disiez tout à l'heure, en médecine,
42:39il ne reste que 30% des guérisons, c'est l'effet placebo.
42:42On ne va pas créer l'effet placebo.
42:44Et puis, le dernier point, on parle d'intelligence.
42:46Pardon, je vous fais un fourre-tout.
42:48Mais l'intelligence, l'intelligence, la physique quantique aujourd'hui,
42:52et la physique à notre niveau, ne peuvent pas être unifiées.
42:56On bute là-dessus.
42:57La conjecture de points carrés, on n'a pas réussi à la résoudre.
43:00L'intelligence artificielle, dans les deux cas, sera incapable de nous donner des indications.
43:04C'est-à-dire que c'est un super ordinateur, mais qui nous assigne et qui va permettre à des régimes comme la Chine et autres
43:12de nous faire des petits pantins, des petits pions.
43:16Je ne suis pas d'accord avec vous, Marc.
43:18Je pense que la vision catastrophe que vous décrivez est absolument évitable.
43:26C'est d'ailleurs pour ça qu'on développe ici une intelligence artificielle européenne, avec des valeurs européennes.
43:33Bien sûr, on a la tentation de la paresse, la tentation de ne pas se documenter, d'aller au plus simple.
43:39Mais en vérité, les avantages, les bénéfices de l'intelligence artificielle, notamment sur le concret,
43:47c'est-à-dire sur le pouvoir d'achat des gens, avec une économie qui se développe, sur la santé.
43:53On parlait tout à l'heure de la justice, une justice plus rapide, plus fiable.
43:57De mon point de vue, dépassent largement les risques, d'autant plus que nous sommes assez encadrés en Europe.
44:04On ne fait pas n'importe quoi avec l'intelligence artificielle.
44:07Mathieu, Charlotte, et puis moi aussi, deux questions.
44:10J'ai l'impression, vous me direz si je me trompe, qu'on développe en ce moment à vitesse très rapide une arme absolument puissante
44:18et notre capacité de nous y adapter, moralement, éthiquement, sur le plan cognitif, ne sera pas aussi rapide.
44:25Et je ne vois pas dans quel scénario, même le plus optimiste ou le plus humaniste, pour reprendre votre terme,
44:29je ne vois pas dans quel scénario on n'est pas écrasé par la bête.
44:32C'est-à-dire que vous voyez à quel point ça se développe, et ensuite la petite bête humaine faillible que nous sommes.
44:40Je suis absolument d'accord avec vous, et moi aussi, on sent vraiment que l'IA va prendre le pouvoir sur le main,
44:47et qu'on ne sera rien, et qu'on est complètement démunis.
44:50Et la structure de la société aujourd'hui, déjà, une structure à rouages, et ça va faciliter ces rouages,
44:55de telle sorte qu'à un moment donné, vous aurez la petite puce, on saura si vous êtes vaccinés,
44:59si vous pouvez passer à tel endroit, et on dira, mais c'est pour votre sécurité.
45:02C'est clair. Jacques Pomeroy, ensuite Charlotte D'Anne.
45:04Alors, votre métaphore est très réelle.
45:06Moi, j'étais à San Francisco il y a 15 jours, j'y vais souvent pour m'impréder,
45:10signé des dernières nouvelles technologies.
45:13On sent un climat quasi similaire à après la guerre.
45:18C'est-à-dire qu'il y a une course à l'armement dans l'intelligence artificielle absolument titanesque.
45:23Pour juste donner une idée à vos téléspectateurs,
45:25le budget de recherche et développement d'une seule des GAFAM, Amazon,
45:29c'est une fois et demie le budget de l'éducation nationale chaque année.
45:33Donc, il y a une course chinoise-américaine à la domination de l'IA.
45:38Mais attention, rappelons-nous, après la guerre, on avait une course nucléaire.
45:42Et avec Charles de Gaulle et la quête de souveraineté nucléaire,
45:49la France a été capable de se doter de son autonomie et de sa propre force de dissuasion.
45:54C'est possible, mais en effet, il faut une volonté politique.
45:57Il faut réaliser la nature des enjeux et surtout la vitesse.
46:01Aujourd'hui, la vitesse est absolue.
46:02La Corée du Nord a sa bombe atomique, les Iramiens volent, etc.
46:06Charlotte Dornelas.
46:08Dieu merci, nous n'avons pas tous accès à l'armement nucléaire,
46:12contrairement à l'intelligence artificielle demain.
46:14Et moi, la question que je me posais tout à l'heure, vous disiez,
46:18c'est encadrer à l'échelle européenne avec des valeurs européennes.
46:22Je ne sais pas ce que sont les valeurs européennes, honnêtement,
46:24puisque ces dernières années, et Mathieu en parlait précédemment,
46:28la volonté d'encadrer, par exemple, le discours public a été une des valeurs européennes.
46:32Donc, il peut y avoir aussi des inquiétudes dans l'appréciation,
46:35on va dire, de ce qui peut se faire ou ne pas se faire.
46:37Or, il y a une inquiétude aussi sur l'intelligence artificielle.
46:39C'est une fois qu'elle est entre les mains de l'État,
46:42nous sommes tous tentés par le mal parfois,
46:45mais les États et les institutions supranationales,
46:48peut-être plus que nous encore, dans la volonté de surveiller
46:50et d'encadrer en effet leur population.
46:53Et là, l'intelligence artificielle pourrait leur rendre un fier service également.
46:56Comment est-ce qu'on se prémunit de ça à l'échelle des États ?
46:59Dernière question, et puis moi, deux questions en une.
47:02Est-ce que l'IA, c'est mauvais pour la planète ?
47:04D'accord.
47:05Donc, pour s'en prémunir, j'ai envie de dire,
47:11moi, je vois le sujet, à nouveau, on est sur l'angle grand public,
47:15contrôle, etc.
47:17Le vrai enjeu aujourd'hui, c'est l'adoption de l'IA dans le tissu économique.
47:20On a besoin de croissance, on a besoin de gagner dans la compétition mondiale,
47:24on a besoin que nos entrepreneurs, quelle que soit leur taille,
47:27que mon cousin qui vend des glaces à La Rochelle,
47:30que mon autre cousin agriculteur, améliorent leur quotidien en utilisant ces outils extrêmement puissants,
47:37sans considération, on ne parle pas d'éthique, etc.
47:40On parle juste de travailler mieux, travailler sur ce qui a de la valeur.
47:45Et ça, c'est ça le vrai enjeu.
47:46On parle potentiellement de 3 à 4% de PIB en plus grâce à ça.
47:50Et j'ai envie de dire, en effet, on aime avoir des débats théoriques sur le risque, etc.
47:55Mais la réalité aujourd'hui, dans cette course à l'IA, c'est de s'équiper.
48:00La France, aujourd'hui, a seulement 12% de ses entreprises qui utilisent de l'intelligence artificielle
48:04contre 30 chez les Anglais, 40 chez les Américains.
48:07Est-ce que c'est mauvais pour la planète ?
48:09C'est pour Marine Tondelier qui a envoyé le SMS.
48:12L'intelligence artificielle est, en effet, consommatrice d'énergie.
48:16Très consommatrice.
48:16Ça, c'est sûr. Aujourd'hui, par exemple, c'est l'équivalent de la consommation énergétique de l'Angleterre.
48:23Et en croissance très forte.
48:25Cela dit, les fournisseurs d'intelligence artificielle, aujourd'hui, sont sur des solutions pour générer cette énergie
48:32qui sont plutôt vertes, et notamment nucléaires.
48:36Merci beaucoup, Jacques Pomerot, PDG d'Inetom, d'avoir été notre invité ce soir.
48:41Il y a Guillaume Bigot qui va venir prendre votre place pour qu'on puisse parler politique pour terminer.
48:47Merci infiniment. On aurait pu rester encore pendant une heure à vous poser des questions.
48:50Vous avez vu, ça faisait dans tous les sens.
48:52Anaïs, faites entrer notre invité.
48:54Merci encore, Jacques Pomerot, pour nous avoir éclairé à propos de l'intelligence artificielle
49:00qui, on l'a bien compris, est en train d'effacer le réel.
49:02Guillaume Bigot, notre ex-mousquetaire. Comment allez-vous ?
49:07Mais très fort bien. Bonsoir, Christine. Bonsoir à tous.
49:09Ravi de vous retrouver.
49:10J'ai déjà dit à toutes et à tous.
49:14Vous êtes passé de l'autre côté maintenant, donc on se respecte, on se vouvoie.
49:17Non, je rigole.
49:19Victoire historique, l'Assemblée nationale vient de voter la proposition du Rassemblement national
49:24pour dénoncer les accords de 1968 avec l'Algérie que vous avez défendus
49:29et co-déposés avec Marine Le Pen.
49:32Première résolution d'une niche RN qui est adoptée dans l'Histoire.
49:38Alors, expliquez-nous un peu comment ça s'est passé.
49:43En quoi c'est une révolution pour vous, Guillaume Bigot ?
49:47On a montré un extrait pour vous. Vous dénonciez d'ailleurs notre rapport avec l'Algérie.
49:51Peux-être dire un mot sur les accords de 1968 ?
49:52Je ne sais pas si les spectateurs connaissent ces accords.
49:54En fait, c'est des accords qui ont été passés très peu de temps après l'indépendance de l'Algérie
49:57dans un contexte où on avait vraiment besoin de beaucoup de main-d'oeuvre en France.
50:01Et donc, c'est un statut qui est extrêmement dérogatoire,
50:04qui fait en fait des Algériens, des étrangers complètement à part en France.
50:08Ils ont des droits très dérogatoires.
50:10En matière de prestations sociales, très rapidement, ils peuvent accéder aux RSA, aux allocations,
50:15au minimum vieillesse, etc.
50:17Ils ont aussi la possibilité de franchir les frontières assez rapidement,
50:20d'avoir une carte de séjour de 10 ans.
50:21Le regroupement familial est beaucoup plus facilité.
50:24Par exemple, on n'a besoin que d'avoir le SMIC et on peut additionner d'ailleurs les aides sociales.
50:29Il y a un dispositif qui est inspiré du droit islamique,
50:32qui s'appelle la CAFALA, qui permet à des grands-parents, à des tantes, à des oncles,
50:36de faire venir des enfants.
50:37Donc, c'est vraiment une pompe aspirante migratoire.
50:40Et en fait, ce qu'on a voulu faire, c'est vraiment rétablir le droit commun des étrangers
50:44en dénonçant ce texte qui n'est évidemment plus de saison,
50:46parce que tout le monde comprend que la crise économique est là et qu'on n'a absolument plus besoin de ça.
50:50Et comme on l'a dit, finalement, l'Algérie française, c'est fini.
50:53Donc, il n'y a plus de raison d'avoir... Il faut normaliser nos relations.
50:56Voilà. C'est un pays comme les autres et il faut qu'on ait des relations normales avec l'Algérie.
50:59Quel est le coût pour la France de ces accords de 1968 ?
51:03Il est assez élevé, en définitive. D'abord, sur les finances publiques.
51:07On est dans une période de disette budgétaire avec des taux d'intérêt qui flambent, etc.
51:11C'est évalué quasiment à 2 milliards d'euros par an.
51:13Ce n'est pas nous qui disons ça. C'est un rapport, justement, qui a été produit par un député macroniste.
51:18Le coût de toutes ces allocations, ces prestations sociales sans contrepartie,
51:22RSA, allocation familiale, prime d'activité, etc., est vraiment énorme.
51:27Mais il n'y a pas qu'un coût financier, il y a un coût sécuritaire.
51:30Par exemple, la présence des Algériens dans les prisons françaises a explosé.
51:35Moins de 2 000. Il y a 10 ans, on est passé à plus de 4 200 l'année dernière.
51:40Donc, 177% d'augmentation.
51:42Et puis, ce dispositif très dérogatoire de 1968, il empêche finalement les expulsions.
51:47Normalement, quand quelqu'un, par exemple, pratique la polygamie en France, un étranger peut être expulsé.
51:51Quand on trouble l'ordre public, on peut être expulsé.
51:53Et là, les juges considèrent que cet accord de 1968, il empêche ces expulsions.
51:57Ce qui fait que, et puis bien évidemment, il a l'attitude de l'Algérie qui refuse de prendre des OQTF.
52:01C'est les fameux OQTF.
52:03Donc, par exemple, le terroriste de l'attentat de Mulhouse, on l'a expulsé 14 fois.
52:0714 fois l'Algérie a refusé.
52:08Il y a récemment encore un Algérien qui était condamné pour violences conjugales.
52:13Même chose, protégé par l'accord.
52:14La meurtrière de la petite Lola.
52:17Expulsé au QTF non exécuté, là encore.
52:19Donc, on a le contexte d'hier qui justifie ces accords qui n'existent plus.
52:22Mais on a surtout l'attitude de l'Algérie qui ne cesse de vouloir tordre le bras de la France.
52:26Et qui, en fait, joue finalement l'agressivité à l'égard de la France.
52:31Donc, on n'a aucune raison de maintenir un accord qui est favorable à l'Algérie, alors que l'Algérie ne cesse de nous agresser.
52:37Sans parler de mon ami Boalem Sansal, qui croupit toujours dans les prisons parce qu'il a osé critiquer le régime.
52:41Et maintenant, un journaliste qui s'appelle Christophe Gleiz.
52:44Certains disent, à l'instar de Gérald Darmanin ou du député Charles Duell des Yvelines,
52:49que dénoncer l'accord de 68, c'est prendre le risque de revenir aux accords déviants qui prévoient la libre circulation des personnes.
52:57Et donc, c'est risqué, une sorte de déferlement migratoire.
53:01Qu'est-ce que vous répondez ?
53:02On a l'habitude, avec les macronistes, c'est une marque de fabrique de mentir, mentir, menter, menter.
53:07Il en reste toujours quelque chose.
53:08Et deuxièmement, faire peur.
53:09Bon, le Covid, la guerre, etc.
53:10On a bien compris.
53:11Là, finalement, de quoi s'agit-il ?
53:13Il y a un député, Charles Rodwell, qui a fait un très bon rapport,
53:16qui explique le caractère calamiteux des effets de cet accord de 68.
53:19Mais comme il est macroniste, il ne veut pas voter avec le Rassemblement National.
53:22Donc, il va trouver un prétexte, en même temps, pour dire, on a raison,
53:26mais en même temps, on ne va pas voter avec vous.
53:28Donc, il dit, si on abolit les accords de 68, on revient aux accords de 62.
53:31Ce qui montre aussi que la macronie est quand même une espèce d'escroquerie intellectuelle.
53:34C'est une baudruche technique et intellectuelle.
53:36Parce qu'en réalité, quand on connaît un peu le droit international,
53:39ce qui n'est pas mon cas, mais je me suis renseigné auprès de juristes éminents,
53:41la Convention de Vienne, qui règle les procédures de dénonciation des accords,
53:46il y a un article 59, un article 70, tout ça est très clair.
53:48Quand vous avez un traité postérieur qui remplace un traité antérieur
53:53et que ce traité postérieur, il est plus dur,
53:55eh bien, le fait de dénoncer le traité postérieur ne rétablit pas le traité antérieur.
54:00Ça, c'est clair et net, c'est technique.
54:02Donc, on voit bien, finalement, à quel point ils sont prêts à raconter absolument n'importe quoi.
54:07Gabriel Attal lui-même avait appelé à la plus grande fermeté à dénoncer les accords.
54:10Et en fait, c'est au moment de passer au vote, au moment de passer à l'acte, il n'y a plus personne.
54:15– Le fait que des députés LR et Horizon aient voté avec vous,
54:19une sorte d'union des droites, on va dire, en donnant une majorité à votre texte,
54:23est-ce que ça, c'est un tournant ?
54:24– Oui, je pense que c'est un tournant évident, parce que jusqu'à présent,
54:27comme je vous disais, on pouvait proposer n'importe quoi,
54:29on aurait proposé une résolution pour dire que la terre était plate.
54:31De toute façon, ils auraient voté pour dire que non, la terre était ronde.
54:34– Parce que c'est le RN.
54:34– Voilà, ils auraient voté pour dire que c'était plate.
54:36– Parce que c'est le Rassemblement National.
54:38– En fait, ils sont capables d'aller très, très, très, très loin, en réalité.
54:45– Alors, comment vous expliquez que là, ça soit un tournant ?
54:47– C'est un tournant, parce que c'est donc la fin de ce barrage républicain,
54:51c'est donc le cordon sanitaire qui a craqué.
54:56Ils étaient d'une certaine façon aussi pris à leur propre piège.
54:59Bruno Retailleau, président de LR, a dit finalement qu'il faut dénoncer l'accord.
55:03Le président du MoDem, François Bayrou, qui était Premier ministre,
55:06dit qu'il faut dénoncer l'accord.
55:08Le patron d'Horizon, futur candidat à la présidentielle,
55:10Édouard Philippe, dit qu'il faut dénoncer l'accord.
55:13Donc, il y aurait eu quand même, il n'y a que les macronistes
55:14qui sont capables de faire du en même temps,
55:17d'aller aussi loin dans l'hypocrisie, dans la mauvaise foi
55:19et dans le double discours.
55:20Donc, à partir du moment où 66% des Français nous soutiennent,
55:22à partir du moment où il y a une majorité à l'Assemblée Nationale,
55:25évidemment, il va falloir bouger.
55:26Ça aurait été totalement contradictoire.
55:28Donc, je pense que le travail finit par payer,
55:30qu'à un moment, les Français se rendent compte que des mesures de bon sens,
55:34que c'est tout à l'heure, et on aurait dit la Terre est ronde,
55:36ils auraient dit non, la Terre est plate.
55:37Donc, maintenant, je pense que ça, c'est un peu tombé.
55:40Deux minutes et deux questions.
55:42Donc, c'est Laurent Wauquiez qui aurait demandé,
55:43notamment à ses députés, de voter votre texte.
55:49Deux minutes, deux questions.
55:50Je disais, vous avez utilisé l'expression « partie de l'étranger »
55:53et cela a hystérisé l'extrême-gauche.
55:56Oui, parce qu'en fait, c'était une réponse, si vous voulez,
55:58à cet anachronisme permanent,
55:59c'est-à-dire, on nous ramène aux années 30, aux années 40,
56:02la xénophobie, le racisme, etc.
56:05Bon, et en fait,
56:06moi j'aurais dit, mais écoutez, ce qu'on propose,
56:08c'est de faire des ressortissants algériens en France
56:10des étrangers à part entière,
56:12c'est-à-dire qu'en fait, de ne pas les traiter différemment
56:13d'un Algérien, d'un Malien,
56:15ou de quelqu'un d'un Singapourien, quoi.
56:17Donc, expliquez-nous en quoi ça peut être raciste de faire ça.
56:20Et j'ai utilisé, effectivement,
56:21cette expression de « partie d'étranger »
56:22qu'avait utilisé le général de Gaulle,
56:24qu'avait utilisé Jacques Chirac dans l'appel de Cochin aussi,
56:26pour dire, finalement,
56:27il y a toujours en France des gens
56:29qui prennent le parti de l'étranger
56:31contre l'intérêt de leur propre pays.
56:33Il faut voir la manière dont nous parle
56:34et dont nous traite l'Algérie.
56:36Donc, c'est quand même assez étonnant
56:37de défendre les intérêts de l'Algérie
56:38au sein de l'hémicycle.
56:41Et donc, effectivement,
56:41je leur ai dit, je leur ai rappelé historiquement
56:43qu'au XIXe siècle,
56:44les royalistes étaient favorables à la Prusse,
56:45pas à la France, pas à leur pays.
56:47J'aurais rappelé que dans les années,
56:49évidemment, dans les années 40,
56:51dans les années 30,
56:52les fascistes, les collaborateurs
56:53étaient favorables à l'Allemagne ou à l'Italie.
56:55J'aurais rappelé que dans les années 60,
56:56c'était l'expression du général de Gaulle,
56:58eh bien, les communistes étaient favorables
56:59à l'Union soviétique et pas à la France.
57:00Et il me semble qu'au XXIe siècle,
57:02on a bien une extrême gauche
57:03qui prend fait et cause, là, pour le coup,
57:04pour l'Algérie, en vérité.
57:06Dernière question, Guillaume Bigaud.
57:07Que va-t-il se passer maintenant ?
57:10Alors, la balle est dans le camp du gouvernement
57:11parce que c'est une proposition de résolution.
57:13L'Assemblée nationale a exprimé un vote à la majorité.
57:16Alors, d'une voix, certes,
57:17mais bon, parfois, il y a des votes très importants.
57:19Je rappelle que...
57:20La tête du roi.
57:21La tête du roi, exactement.
57:22Notre historien Maison le sait.
57:24Donc, à une voix, après, c'est tout de même la démocratie.
57:26Donc, le gouvernement, finalement, maintenant,
57:28est en joint d'eux.
57:29Maintenant, on peut aussi rassurer les franco-algériens.
57:32C'est très important de leur dire que,
57:34même si les accords sont dénoncés,
57:36il n'y aura aucune rétroactivité.
57:37Donc, leurs droits seront maintenus, d'une part.
57:40Et d'autre part, évidemment,
57:42toute cette propagande grotesque
57:43tendant à penser qu'on stigmatise les algériens,
57:45bien sûr que non.
57:46Il y a des centaines de milliers,
57:47peut-être des millions de franco-algériens
57:49ou d'algériens en France
57:50qui se comportent,
57:50qui respectent parfaitement nos lois.
57:52Et ce n'est pas le sujet.
57:53Simplement, on en a assez
57:54que des gens ne puissent plus être expulsés
57:56quand ils tuent la petite Lola
57:57ou qu'ils puissent simplement vivre des aides sociales
58:00en permanence sur le dos des Français.
58:01Merci, Guillaume Bigaud, d'avoir été avec nous.
58:03Sabrina Medichberg, d'origine algérienne,
58:05vous a entièrement...
58:06Vous a doublé.
58:07Vraiment, je suis ravie.
58:08Merci, l'heure des Pro 2 avec Pascal Praud.
58:12Merci à tous pour cette merveilleuse émission.
58:14Sous-titrage Société Radio-Canada
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