Passer au playerPasser au contenu principal
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir. On commence par l'info avec Margot Cipleur. Bonsoir Margot.
00:06Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:08Quatrième jour du procès de la meurtrière de la petite Lola, une fille joyeuse, sociale, aimante et heureuse de vivre, a déclaré sa maman qui réclame en pleurs la perpétuité pour l'accusé
00:20qui aurait pu croire que Lola croiserait cette chose, ce monstre, s'est-elle questionnée devant la cour d'assises de Paris.
00:27Le vol du Louvre est une blessure immense, estime cette après-midi la présidente du musée, Laurence Descartes, auditionnée par le Sénat.
00:35Si elle reconnaît que le système de vidéosurveillance à l'extérieur du musée était très insuffisant, elle demande l'installation au sein de l'établissement d'un commissariat de police.
00:44Elle précise également qu'il n'y a pas de retard dans la mise en œuvre du plan de sécurisation du musée.
00:49Et puis, vaste opération ce mercredi des forces gouvernementales syriennes contre des djihadistes français retranchés dans un camp du nord-ouest de la Syrie.
00:58Objectif, arrêter ces terroristes français réclamés par le gouvernement syrien.
01:02Il accuse notamment leur chef à un ancien délinquant franco-sénégalais devenu prêcheur de refuser de se livrer aux autorités.
01:10Merci beaucoup ma chère Margot et au sommaire ce soir, pendant que l'actualité se tourne vers de nombreux sujets.
01:21Pardon, elle est passée devant la caméra.
01:24Tout pas grave ma chère Margot, on vous aime.
01:26Jetons un œil ce soir sur le budget.
01:29Examinez à l'Assemblée nationale et tenez-vous bien, dans le pays le plus taxé au monde,
01:34les députés amendes, amendes et amendes encore pour aller vers plus de taxes.
01:39Mais le doute s'installe chez les Français.
01:41Pourquoi payons-nous ? A quoi sert vraiment cet argent ?
01:44C'est la question du consentement à l'impôt qui revient.
01:47Si l'État dépense toujours en plus, les Français ont le sentiment de payer pour rien
01:52et la société se divise entre ceux qui veulent plus de solidarité et ceux qui disent stop.
01:58L'édito de Mathieu Bocoté.
02:00Dans les Evelynes, un projet prévoit d'accueillir un millier de mineurs étrangers.
02:04Le coût, 4 millions d'euros au moment où les Français paient toujours plus d'impôts et se sent oubliés.
02:11Les habitants dénoncent un passage en force.
02:14Les pétitions explosent.
02:15Le soulèvement populaire est bien réel.
02:17Les élus regrettent le manque de consultation et prédisent une déflagration assurée.
02:23Faut-il encore parler d'accueil alors que la population, comme les élus, dénonce ce passage en force ?
02:29Le décryptage d'Éric Teguenet.
02:31Laurence Descartes, présidente du Louvre, auditionnée au Sénat, a tenté d'expliquer l'inexplicable,
02:36sans vraiment convaincre.
02:38Comment le musée le plus surveillé au monde a-t-il pu laisser filer ses joyaux ?
02:44Le plus visité, le plus grand, le plus prestigieux.
02:47Dans la ville la plus admirée, la plus visitée du monde,
02:49le Louvre n'a pas su protéger les joyaux de la couronne.
02:53Les alarmes ont sonné, les caméras ont tourné, mais personne n'a rien vu venir.
02:57Et si derrière ce vol, au-delà des mots, on avait la confirmation ce soir
03:02que c'était la France elle-même qui avait baissé la garde,
03:05qui protège encore la culture, les musées, l'histoire, l'art en France ?
03:09Le regard de Markman.
03:11Aujourd'hui, la mère de Lola s'est levée, des mots, des larmes,
03:16comme une déchirure au sein du tribunal lors du procès du meurtre de sa fille de 12 ans.
03:22Face à la justice, face au pays tout entier,
03:25elle a demandé une seule chose, que celle qui a supplicié sa fille ne retrouve jamais la liberté.
03:32Son cri traverse la salle d'audience, mais aussi notre conscience collective,
03:36car au-delà du procès, il y a plusieurs questions que la France doit affronter.
03:40La justice peut-elle encore être juste quand elle ne protège plus les innocents ?
03:44Comment une mère peut-elle faire son deuil si la société refuse de regarder en face ce qu'elle a perdu ?
03:50L'analyse de Gabrielle Cluzet.
03:52Nous nous arrêterons sur les mots de l'ancienne patronne de France Inter,
03:55qui a déclaré sur la radio publique une phrase qui en dit long.
03:58Il faut rattraper les CSP+, ceux qui n'ont pas le capital culturel,
04:03pour être en paix avec ce monde.
04:05Autrement dit, si les classes populaires ne comprennent pas,
04:08c'est qu'elles ne sont pas assez cultivées.
04:09En quoi est-ce peut-être un mépris qui résume peut-être toute la fracture française ?
04:16Et si, pour nos élites culturelles, le peuple était devenu un problème à rééduquer ?
04:21L'édito de Mathieu Bocoté.
04:23Et puis, à l'université Paris VIII, un rassemblement au relant antisémite
04:27a provoqué l'indignation du ministre de l'Enseignement supérieur,
04:30qui saisit désormais la justice.
04:33L'université, ce lieu qui devrait être celui du savoir et la liberté,
04:36devient-elle encore une fois le théâtre de la haine ?
04:41Quand les campus trahissent l'esprit critique, que reste-t-il de l'université ?
04:45Paris VIII est-elle un cas isolé ?
04:47Comment expliquer que ce genre d'événement continue,
04:50malgré le plan de paix et la fin des combats au Proche-Orient ?
04:53Quelle influence a cette ultra-gauche antisioniste sur la jeunesse
04:57et le reste des étudiants ?
04:59On posera la question à Olivier Vial.
05:00Toutes ces questions, d'ailleurs, directeur du CRU,
05:04spécialiste des nouvelles radicalités.
05:06Il est notre invité ce soir dans Face à l'Info.
05:09Une heure pour tout se dire et sans tabou avec nos mousquetaires.
05:12C'est parti.
05:25Nicolas Sarkozy a passé sa première nuit en détention à la Santé,
05:29où il est incarcéré depuis mardi 21 octobre
05:33pour association de malfaiteurs dans l'affaire libyenne.
05:35Malgré un important dispositif de sécurité,
05:39l'ancien président a été pris pour cible par plusieurs détenus
05:42qui ont crié son nom et diffusé des vidéos sur TikTok.
05:45On va les voir dans un instant.
05:46Il a été menacé de mort, menacé d'insulte.
05:50Trois individus ont été placés en garde à vue.
05:53Je vous propose de l'écouter et on fait un rapide tour de table.
05:55Sarko, il est juste là, là, quartier isolé.
05:59Il est tout seul en cellule.
06:00Il vient d'arriver mardi 20 octobre 2025.
06:05Il va passer une mauvaise attention.
06:07Juste à côté, il y a le mitard.
06:08En dessous, c'est le mitard.
06:09L'huile est juste au-dessus.
06:09Ça, c'est le gars qui a vendu l'hôtel à Sarkozy, dites-vous.
06:37Appelle Sarko.
06:38Attends, on va le rêver, frère.
06:40Envoie un nom, tu veux que je l'appelle, ta crie, c'est gratuit, ou quoi ?
06:45Comment peut-on expliquer
07:07ce genre d'insultes et de menaces de mort pendant cette première nuit, Mathieu Bocoté ?
07:11Faut-il être choqué ?
07:12Bien, assurément.
07:13Alors, ce ne sont pas des insultes ordinaires.
07:15Si je peux me permettre, des insultes commencent avec le mot en E ou ainsi de suite.
07:18Là, pas du tout.
07:19On est ici devant des insultes immédiatement politiques,
07:21des insultes culturellement codées dans les circonstances,
07:25qui puent la haine de la France, si je peux me permettre.
07:27C'est-à-dire, quand on est sur le mode, ici, Sarkozy, nous te détestons au nom de Kadhafi,
07:32que nous vengerons, et tu représentes, de ce point de vue, la France que nous détestons.
07:37Je ne dis pas que c'est surprenant, je dis que c'est quand même, ça secoue.
07:40Ça secoue.
07:41Gabrielle Cluzel.
07:42En effet, ce n'est pas surprenant.
07:45Alors, première chose, moi, je suis étonnée de voir qu'il est dans le téléphone en prison.
07:48Pardon, je dois être naïve.
07:50Et deuxième point, écoutez...
07:52Alors que Nicolas Sarkozy n'a pas de téléphone portable.
07:55Oui, en principe, aucun ne devrait en avoir.
07:58Et deuxième point, écoutez, certains ne le connaissent pas,
08:01parce que parmi les griefs que fait la droite à l'endroit de Nicolas Sarkozy,
08:04il a la suppression des policiers et l'aménagement des doubles peines.
08:09Et ça fait partie des griefs de la droite à son endroit, d'ailleurs.
08:11Donc ça a dû en arranger certains, quand même.
08:13On peut comprendre qu'il y ait deux policiers qui soient avec lui en prison.
08:18Mais on ne pouvait pas attendre une autre réaction.
08:20Pardon, mais obiatoirement, il représente, pour ces gens qui sont enfermés,
08:27il représente un pouvoir coercitif, il représente, comme dit Mathieu,
08:31il représente la France, alors qu'ils sont dans la haine de la France.
08:35Après, Gabriel dit les téléphones, malheureusement, ça fait des années
08:38qu'on dit qu'il y a de la téléphone, il y a de la drogue, etc., etc.
08:41Il suffit de faire circuler quelques petits billets de monnaie,
08:45on obtient ce que l'on veut.
08:46Alors Nicolas Sarkozy, il respecte le règlement,
08:49il ne risque pas d'avoir son portable.
08:52Bon, ce qui est bien, c'est que je ne pense pas qu'il puisse lui arriver quoi que ce soit,
08:56dans la mesure où...
08:57On ne sait pas.
08:58Première nuit, première menace de mort.
09:00Non, mais on est d'accord, mais les menaces, c'est une chose.
09:03Je crois que les policiers qui sont à côté de lui, la manière dont il est à l'isolement,
09:08c'est Bernard Tapie, des gens comme ça, qui ont supporté la même chose.
09:12Et heureusement...
09:13Éric Tegner, on n'a pas beaucoup de temps.
09:14Pardon, pardon.
09:15Si ces racailles sont en prison, en fait, c'est pour une bonne raison.
09:18Et c'est là où on voit le contraste avec Nicolas Sarkozy.
09:20On se demande finalement, qu'est-ce qu'il fait dans cette prison ?
09:23Et le deuxième point, c'est que je pense quand même qu'au fond, lui, Nicolas Sarkozy,
09:26ça ne devait pas le déranger,
09:28parce que s'il est insulté par des délinquants,
09:30peut-être que ça veut dire qu'il a envoyé de bons messages.
09:32Voilà, on voulait quand même parler un peu de cette actualité pour commencer.
09:37Mathieu Bocoté, le débat sur la construction d'un éventuel budget pour la France
09:40soulève une question que plus personne ne posait depuis plusieurs années,
09:44celle du consentement à l'impôt.
09:46Elle nous rappelle que le débat sur le budget n'est pas aussi technique
09:49qu'il en a l'air et met en scène des philosophies
09:52très opposées au sein de la société française.
09:54On pourrait dire « back to 20th century »,
09:57un retour au 20e siècle.
09:58C'est-à-dire...
09:59En français dans le texte.
10:00Non, non, non, je l'ai dit sur le mot du clin d'œil à retour vers le futur.
10:04Retour au 20e siècle, pourquoi ?
10:06Parce qu'au 20e siècle, jusqu'en 1900, on va dire 89, mais un peu avant,
10:09le siècle des philosophies économiques, des systèmes économiques
10:14s'opposent politiquement.
10:15Certains disent « on a un système, c'est le communisme, le socialisme ».
10:18D'autres disent « c'est le capitalisme, il y a la troisième voie sociale démocrate ».
10:21Mais les systèmes s'opposent, clairement.
10:24À partir de 1989, la chute du communisme,
10:26on a l'impression de basculer dans un moment de consensus.
10:29Il n'y a plus de débat sur les systèmes économiques.
10:32Il y a une forme de consensus partout en Occident.
10:34Capitalisme, plus état social, donc l'état de la redistribution,
10:38plus mondialisation.
10:40Et le seul débat consiste à faire des ajustements techniques
10:43à l'intérieur de ce modèle, par tous partagés.
10:47Mais, donc ça, c'est cette idée que la question économique était derrière nous.
10:51Donc on n'avait plus à débattre, par exemple, dans un budget
10:53à partir de philosophies différentes.
10:55On avait simplement besoin de bons techniciens budgétaires,
10:58de bons comptables, de bons ministres pour gérer les comptes publics
11:01dans un modèle qui n'était pas contesté.
11:04Mais pendant ces 40 dernières années, 35-40 dernières années,
11:07que s'est-il passé?
11:09Derrière l'illusion d'un monde économique
11:11qui n'avait plus vraiment de problème
11:12parce qu'on allait vers un progrès pour tous,
11:15le monde occidental, lui, connaissait
11:17une situation bien moins bonne en réalité.
11:19Derrière le grand récit de la prospérité pour tous,
11:22la réalité était autre.
11:24Donc premièrement, rappelons-le,
11:25la désindustrialisation occidentale.
11:28L'industrie quittait le monde occidental,
11:29qui a cru un instant que ça pourrait rester sans conséquences?
11:33L'État social devenait de plus en plus lourd.
11:35On nous disait que le néolibéralisme triomphait partout,
11:38mais dans les faits, les droits sociaux se multipliaient,
11:40les dépenses sociales se multipliaient.
11:42Donc le budget continuait d'enfler
11:44et la dette enflait aussi.
11:46La bureaucratie était de plus en plus lourde.
11:49Et j'y reviens,
11:50le surendettement de l'État faisait en sorte que tout ou tard,
11:54tout ou tard, on savait que ça créait un problème de souveraineté.
11:57Rappelez-vous, François Fillon, à qui vous avez consacré un livre,
12:00si je ne me trompe pas,
12:01François Fillon disait en 2007, je crois, ou 2008,
12:05« Je suis à la tête d'un État en faillite. »
12:07« En faillite, disait-il. »
12:09Évidemment, dans ce monde-là,
12:10il y avait une forme de super-classe mondialisée
12:13qui, elle, s'amusait.
12:14Donc une oligarchie mondialisée,
12:16une élite mondialisée qui existait dans chaque grande métropole,
12:19qui jouissait de la société mondialisée,
12:22sans voir que l'immense...
12:23Ou à tout le moins, en faisant tout pour ne pas voir
12:25qu'une bonne partie de la population souffrait
12:26que les classes moyennes se désintégraient.
12:28D'ailleurs, pendant tout ce temps-là,
12:30parmi les problèmes qu'on avait,
12:31mais qu'on ne parvenait pas à nommer,
12:33l'inefficacité des services publics.
12:34Donc l'État vous prend toujours plus d'argent dans votre poche
12:36et est de moins en moins efficace
12:38quand vient le temps de le dépenser.
12:40Fiscalité abusive,
12:41déséquilibre territorial,
12:42selon que vous habitez en métropole ou ailleurs,
12:45telle ville, tel village,
12:46vous payez autant,
12:47mais vous n'avez pas les mêmes services publics.
12:48Déséquilibre générationnel,
12:50c'est tout le débat sur les retraites en ce moment.
12:52On sait que la jeune génération sait
12:53qu'elle va payer toute sa vie de plus en plus
12:56pour des retraites auxquelles elle n'aura pas droit.
12:58L'homme ordinaire constatait avec cela
13:00qu'il avait beau travailler de plus en plus,
13:02il n'était plus capable d'acheter une maison
13:03ou un appartement pour sa famille.
13:04Même à deux salaires, comme on disait autrefois,
13:07il n'était plus possible de construire
13:08ce havre de paix pour les siens.
13:11Et on y revient,
13:12donc, il y avait cet écrasement fiscal
13:14et l'épuisement social et économique.
13:16Donc, quand on a ce constat,
13:18aujourd'hui, il n'y a que l'extrême-centre
13:19qui défend le modèle social
13:21qui est le nôtre aujourd'hui.
13:22Il n'y a que l'extrême-centre mondialiste
13:23qui se dit que ça tient,
13:24il faut simplement taxer un peu davantage
13:26et tout va tenir.
13:27Eh bien, qu'est-ce que ça implique?
13:28C'est le retour politique,
13:30ou je reprends votre mot,
13:31philosophique, de la question économique.
13:33Des modèles s'affrontent aujourd'hui.
13:35C'est retour au 20e siècle.
13:37C'était le début de la chronique.
13:38Alors, premier élément,
13:39qu'il y a de ce retour,
13:41d'un côté,
13:42on a le retour d'une forme de socialisme,
13:43de néo-communisme décomplexé.
13:45On le voit à LFI,
13:46mais pas seulement.
13:46On le voit chez les écolos.
13:48Cette idée que le capitalisme,
13:49pour eux, aurait fait faillite.
13:50Et dès lors,
13:51il faut non seulement l'améliorer de l'intérieur,
13:53mais il faut,
13:54par la surtaxation des uns des autres,
13:56par la guerre à l'héritage,
13:58par l'instrumentalisation
13:59de la question écologique,
14:01il faut, d'une manière ou de l'autre,
14:02sortir du modèle capitaliste.
14:04Donc, c'est l'idée, les élèves.
14:05Alors, LFI représente ça
14:06de manière caricaturale.
14:07Le capitalisme devait être ramené
14:09à sa part la plus modeste,
14:10la plus minoritaire.
14:11Donc, taxation,
14:12c'est le retour du socialisme
14:13décomplexé et agressif.
14:15Et de l'autre côté, à droite,
14:17c'est le retour de ce qu'on appelle
14:18le libertarianisme.
14:19En l'hypothèse libertarienne,
14:20on pourrait dire un libéralisme musclé
14:22qui ne se contente plus de dire
14:23à l'État,
14:24« Gère mieux tes ressources »,
14:26mais qui dit à l'État,
14:27« Tu as pris trop de place,
14:28trop d'importance,
14:29tu te mêles de tout,
14:30tu es inefficace,
14:31tu es ruineux,
14:32tu nous coûtes cher.
14:33Pourrais-tu, s'il te plaît,
14:34rentrer dans tes fonctions de base ? »
14:36Alors, qu'est-ce qu'on voit ça ?
14:37On le voit un peu partout en Occident.
14:42Ce libertarianisme musclé,
14:44en France, pendant des années,
14:45ne l'oublions pas,
14:46une figure comme Charles Gave,
14:47à la tête de l'Institut des libertés,
14:49a mené une bataille
14:50pour ramener une perspective
14:52vraiment libérale
14:53dans le débat public
14:53en reprenant, en disant cette formule,
14:55« Baissez vos foutues dépenses ».
14:57Il le disait de manière
14:57encore plus claire,
14:58mais on sera plus...
15:00On va avoir baissé ça ce soir.
15:01Mesurée chative.
15:02Voilà.
15:03Aujourd'hui,
15:04la jeune génération libérale à droite,
15:05que ce soit Knafo, Maréchal,
15:07Bellamy, d'autres,
15:08plaident pour un retour,
15:09une forme de tentation libérale,
15:12ailleurs à l'Occident,
15:13Farage, l'AFD,
15:14aux États-Unis,
15:15le Parti conservateur de Pierre Poilièvre,
15:16aux États-Unis, le Doge,
15:17tout ça,
15:18moment libertarien.
15:20Donc, qu'est-ce qu'on voit
15:20à travers cela ?
15:21Des gens disent,
15:22« Mais il n'y a plus
15:22de consentement à l'impôt. »
15:24À partir de ce niveau-là,
15:25c'est du vol.
15:26Et d'ailleurs,
15:26la lutte contre le consentement à l'impôt
15:27n'est pas que théorique.
15:30Quand les gens travaillent
15:30de plus en plus au black,
15:31quand ils espèrent fuir
15:33le regard de l'État,
15:34je ne dis pas qu'ils ont raison
15:34de le faire, évidemment,
15:35mais ce qu'ils disent,
15:36c'est que dans leur esprit,
15:38c'est une forme de dissidence fiscale.
15:40Je ne légitime pas,
15:41j'explique.
15:42Et on constate.
15:43Autrement dit,
15:44Mathieu Bocoté,
15:44la question budgétaire
15:46redevient donc une question
15:47politique à part entière.
15:48Absolument.
15:49Donc, il y a en fait
15:50que l'extrême-cente,
15:51je l'ai dit,
15:51mais ces gens-là,
15:52on les reconnaît
15:52à ce qu'ils croient
15:53que tout va bien,
15:54qu'ils se disent que
15:54les paramètres du débat public
15:56fonctionnent bien.
15:57Tout va bien,
15:57il n'y a pas de souci.
15:58Donc, il faut simplement
15:59une nouvelle taxe par-ci,
16:00une nouvelle taxe par-là,
16:02enlever une niche fiscale,
16:03rajouter une niche fiscale,
16:05taxer les riches,
16:05taxer les moins.
16:06Ces gens-là croient que ça...
16:07Fondamentalement,
16:09dans la population,
16:10on remet en question...
16:11En fait, juste un mot là-dessus
16:12pour voir comment ils fonctionnent.
16:13C'est quoi la logique
16:14de l'extrême-cente dans le budget?
16:15Donc, une forme
16:16de socialisme centriste.
16:18Taxer, taxer toujours,
16:19taxer beaucoup,
16:20taxer beaucoup trop.
16:21Une fois qu'on a surtaxé les gens,
16:23on fait des niches fiscales
16:24à la manière d'un cadeau
16:25offert par l'État
16:26aux uns, aux autres,
16:27pour qu'on dise
16:27« Ah, ce que l'État est généreux,
16:28il a pensé à moi. »
16:29Oui, mais il a pensé à moi
16:30avec mon propre argent.
16:31C'est comme si je prenais
16:32votre argent, Christine,
16:33ou je vous en rends partie
16:34et je vous demande
16:34de me dire merci.
16:35Ouh là!
16:36Vous me diriez effectivement...
16:37« Back off! »
16:38En anglais, exactement.
16:40Ensuite, il y a
16:41le chantage permanent
16:43envers les bénéficiaires
16:44de ces niches fiscales.
16:45Tu as une niche,
16:46mais tu pourrais la perdre
16:46si tu n'es pas gentil.
16:48Alors, devant tout cela,
16:49il y a une remise en question
16:50des paramètres même
16:51de l'État social.
16:52Les gens se disent
16:53« Le système est irréformable. »
16:55Il est irréformable,
16:56tout simplement.
16:57Donc là, on remet en question quoi?
16:59On plaide pour la flat tax,
17:00certains plaident
17:00pour le bouclier fiscal,
17:01certains plaident
17:02pour des ondes franches.
17:03On remet en question
17:03la logique des droits sociaux,
17:05tout ça.
17:05Mais avec cette idée
17:06toute simple,
17:07le système est brisé.
17:08Il faut penser
17:09à l'extérieur de ses paramètres
17:10pour en sortir,
17:11pour être capable
17:11de relancer la croissance
17:12et la prospérité.
17:13Et on parle beaucoup
17:14de l'impôt sur les successions.
17:16Pourquoi, Mathieu?
17:17Mais parce que c'est
17:17le plus injuste
17:18et le plus zénique qui soit.
17:19Vous avez travaillé
17:20toute votre vie
17:20pour votre fille.
17:21Vous espérez lui laisser
17:22quelque chose
17:23qui soit significatif
17:24pour l'aider dans l'existence.
17:26Eh bien non.
17:26On dit que vous n'avez pas
17:27à faire ça
17:27parce que si vous faites ça,
17:28vous vous rendez coupable
17:29du délit d'inégalité.
17:31Donc autrement dit,
17:32vous créez des inégalités
17:33en ayant davantage
17:34mis de l'argent de côté,
17:35en ayant eu l'effort
17:36pour transmettre,
17:37pour soutenir les vôtres.
17:38Eh bien, on ne vous le pardonne pas
17:39parce que vous créez
17:40des inégalités.
17:40Donc ça, c'est vraiment
17:41la logique du socialisme.
17:42Mieux vaut être
17:43également pauvre
17:44qu'inegalement riche.
17:46Avec cette idée aussi,
17:47il y a cette logique
17:48des taxes sur les successions.
17:51C'est l'idée
17:51du recommencement à zéro
17:52à chaque génération.
17:53C'est la spoliation générationnelle.
17:55Il faudrait que le monde
17:56recommence à zéro chaque fois.
17:58Pour cela,
17:58il faudra détrousser
17:59chaque génération.
18:00Mais n'allez pas croire
18:00un seul instant,
18:01je termine là-dessus,
18:02que l'argent ensuite,
18:03on vous le détrousse,
18:04mais il le donne à la bureaucratie.
18:06Il le donne à l'administration
18:07obèse, lourde, impuissante,
18:09importante,
18:10mais toujours aussi voleur.
18:11Merci beaucoup, Mathieu Beaucoté.
18:12En avant-première,
18:14regardez, vous ne voyez pas trop,
18:15mais en tout cas,
18:16c'est le prochain livre
18:17de Mathieu qui sort.
18:18Demain, on en parlera demain.
18:19Aujourd'hui,
18:20on n'a pas beaucoup de temps,
18:20mais on en parlera demain.
18:22Mathieu Beaucoté,
18:23les deux Occidents
18:24aux éditions La Cité.
18:26Waouh, on veut tout savoir.
18:28Surtout, ma dédicace,
18:29elle est top.
18:29Elle est exceptionnelle.
18:32On marque une pause
18:32et puis Eric Tegner,
18:33on va parler de ce qui se passe
18:34dans les Yvelines.
18:35La population est révoltée.
18:37Les élus sont révoltés,
18:38mais on va construire
18:39des centres de migrants,
18:40des centres pour les mineurs isolés.
18:424 millions d'euros.
18:43On en parle,
18:44on marque une pause.
18:44à tout de suite.
18:48Eric Tegner,
18:49plusieurs centres
18:50pour mineurs isolés
18:52devraient prochainement
18:53voir le jour
18:54dans les Yvelines.
18:56Une décision qui suscite
18:57déjà de vive réaction
18:59parmi les habitants
19:00et certains maires.
19:01Que doit-on en penser ?
19:03Que se passe-t-il concrètement ?
19:04Alors oui, Christine,
19:05ce soir,
19:05je vais vous parler
19:06d'un petit quartier
19:07dans les Yvelines
19:08qui va accueillir
19:08très prochainement
19:091000 mineurs étrangers.
19:11C'est un projet
19:12qui va coûter
19:12la maudite somme
19:13de 4 millions d'euros
19:15au moment
19:15où les responsables politiques
19:17augmentent les taxes
19:18et les impôts
19:19avec un mécontentement
19:21en effet
19:21de la population locale
19:23qui n'a pas été consultée
19:24comme le révèle
19:25il y a deux jours
19:26le Figaro.
19:27Alors dans les Yvelines,
19:27c'est un département
19:28qui est sous la coupe
19:29de l'ex-SLR
19:30Pierre Bédier
19:31qui est président
19:31du conseil départemental
19:33et il a donc
19:34un plan hallucinant
19:35convertir des terrains publics
19:37en centres
19:38pour des soi-disant
19:39mineurs non accompagnés
19:40des migrants étrangers
19:42qui affluent
19:42sans papier crédible
19:43ni famille.
19:45Le scandale central
19:46s'est hébergé
19:46près de 1000
19:47de ces jeunes
19:47majoritairement âgés
19:49de 16 à 18 ans
19:51issus d'Afrique subsaharienne
19:5290% de sexe masculin
19:55dans des bungalows
19:56des chalets
19:57au Val-Fouré
19:58c'est un petit quartier
19:59de mante-la-jolie
20:00mais un quartier
20:01déjà noyé
20:01dans un chaos
20:02absolument infernal
20:03aujourd'hui
20:04des dealers omniprésents
20:05qui contrôlent les rues
20:06du trafic de drogue rampant
20:08avec des points de deal
20:09par dizaines
20:10des violences nocturnes
20:11également
20:11qui terrorisent
20:12les familles honnêtes
20:13et transforment ce quartier
20:15en coupe-gorge.
20:16Alors ajouter du chaos
20:17à ce chaos existant
20:19en y implantant
20:20des mineurs isolés
20:21c'est une recette
20:22pour le désastre
20:23avec des risques accrus
20:25de recrutement
20:26dans les réseaux criminels
20:27puisqu'on le voit ailleurs
20:28de vols à la tire
20:29et d'agressions
20:30qui rendront la vie
20:31encore plus avivable
20:32pour les habitants
20:33qui demandent d'abord
20:34d'être protégés.
20:36Le projet
20:36il inclut aujourd'hui
20:37200 chalets
20:38de 4 places
20:39chacun
20:39pour ce coût
20:40de 4 millions d'euros
20:41sur une ancienne place
20:43d'un collège
20:44qui lui
20:44a fermé en 2021.
20:46Les maires du coin
20:47évidemment
20:47ils montent au créneau
20:48ils n'ont pas été consultés
20:49on peut penser
20:50au maire de Mante-la-Jolie
20:51qui prédit
20:52une déflagration
20:53assurée
20:54tandis que le maire
20:55de Chappé
20:56une petite commune
20:57sereine de 1300 âmes
20:59près de Mante-la-Jolie
21:00entourée de champs
21:01et animée
21:01par des fêtes
21:02villageoises
21:03paisibles
21:03dénonce
21:04l'absence totale
21:05de consultations
21:06et les menaces
21:07pour la sécurité publique
21:08car Chappé
21:09va aussi voir
21:10sa tranquillité
21:11bousculée
21:1225 chalets
21:13imposés
21:14dans ce petit village
21:15qui pourraient attirer
21:16narcotrafic
21:17vols
21:18et surcharges
21:19sur les services publics
21:20comme la police locale
21:21ou les transports ruraux
21:22les pétitions
21:23évidemment
21:24elles explosent
21:25elles explosent
21:26pardonnez-moi
21:26dans l'indifférence générale
21:28reflétant
21:28un soulèvement
21:29populaire
21:30contre cette imposition
21:32autoritaire
21:33mais le département
21:34il a déjà capitulé
21:36comme un autre centre
21:37voisin
21:37pour 100 mineurs
21:38dans le Val-d'Oise
21:39démontrant
21:40que cette absurdité
21:41est poussée
21:42contre vent
21:43et marée
21:44mais ces mineurs
21:45Eric Terner
21:46ces mineurs
21:46isolés
21:47dont on parle tant
21:48est-ce qu'ils le sont
21:49vraiment ?
21:50alors oui
21:50cette mascarade
21:51des mineurs non accompagnés
21:52est en partie
21:53une imposture
21:55et c'est la raison
21:56pour laquelle
21:56je voulais en parler
21:57ce soir
21:57sur ce cas
21:58extrêmement concret
21:59aujourd'hui
22:00c'est en partie
22:01un système
22:02frauduleux
22:03des milliers
22:04se prétendent mineurs
22:05pour accéder
22:06à des hébergements
22:07gratuits
22:07parce qu'évidemment
22:08au nom de la convention
22:09de protection de l'enfant
22:10on ne traite pas
22:11de la même façon
22:12des mineurs
22:12et des majeurs
22:13ils ont donc accès
22:14à des hébergements gratuits
22:15une éducation sur mesure
22:17et des aides sociales
22:18tout en exclusivant
22:20évidemment
22:20l'expulsion
22:21le tout
22:22pour un coût
22:22qui est chiffré
22:23aujourd'hui
22:23à 50 000 euros par an
22:25pour mineurs
22:26non accompagnés
22:28payés entièrement
22:28évidemment
22:29par le contribuable
22:30c'est-à-dire
22:31vos téléspectateurs
22:32selon le rapport
22:332023
22:33de la mission nationale
22:35des mineurs
22:35non accompagnés
22:36du ministère
22:37de la justice
22:3819 370 ordonnances
22:40et jugements
22:41de placement
22:41ont été enregistrés
22:43marquant une hausse
22:44de 31%
22:45par rapport
22:45à 2022
22:46et le chiffre
22:47le plus élevé
22:48jamais atteint
22:49c'est-à-dire
22:49que c'est une nouvelle filière
22:51aujourd'hui
22:51d'immigration
22:52mais les évaluations
22:54d'âge
22:54et c'est le grand problème
22:55via les tests
22:56osseux
22:57ou les tests documentaires
22:58il démasque
22:59donc des impostures
23:00à hauteur
23:01de près
23:02de 60%
23:03de majeurs
23:04aujourd'hui
23:05qui se font passer
23:06pour mineurs
23:07et loin des images
23:09d'enfants vulnérables
23:10que l'on nous vend
23:11il faut regarder
23:12quand même
23:12l'insécurité
23:13qui est provoquée
23:14et l'avantage
23:14c'est que sur ce point
23:15nous avons des chiffres
23:16en 2020
23:17à Paris
23:18les mineurs
23:18nanacompagnés
23:19donc les mineurs
23:20étrangers
23:20étaient responsables
23:22de 30%
23:23des cambriolages
23:2444%
23:25des vols à la tire
23:26et 32%
23:28des vols
23:28avec violence
23:29près de 80%
23:31également
23:31des déferments
23:32de ces mineurs
23:33c'est à dire
23:34des arrestations
23:35et des comparutions
23:36concernés
23:37ces mineurs
23:38non accompagnés
23:39ce n'est donc plus
23:40la protection infantile
23:41mais un pipeline
23:42d'immigration
23:43incontrôlée
23:44déguisée
23:45ces hommes
23:46souvent envoyés
23:46par des familles
23:47en Afrique
23:47pour profiter
23:48du système français
23:49deviennent
23:50des adultes
23:51irréguliers
23:52une fois la minorité
23:53réelle
23:54ou supposée
23:54écoulée
23:55et parce qu'ils sont
23:56arrivés mineurs
23:57soi-disant
23:58sur le territoire
23:59français
23:59ils sont encore
24:00plus difficilement
24:01expulsables
24:02l'esprit originel
24:03donc de ce qu'on appelle
24:04l'aide sociale
24:05à l'enfance
24:06est bafouée
24:07transformée en aimant
24:08pour des clandestins
24:09qui falsifient âge
24:11et origine
24:12c'est intéressant
24:13parce que
24:14ce qui est surprenant
24:15c'est que les élus
24:16ne sont pas concertés
24:18en tout cas
24:18est-ce que c'est pas
24:19au fond
24:19Eric Tegner
24:20qui cache la forêt
24:22peut-être
24:22d'une immigration
24:23bien plus large
24:24oui totalement Christine
24:25la France aujourd'hui
24:26elle ploie sous une immigration
24:27effrénée
24:28qui saigne nos finances
24:29et fracture notre société
24:31et on voit
24:31qu'on peut
24:32de plus en plus
24:33difficilement
24:34expulser les irréguliers
24:36comment le droit
24:37arrive à s'inventer
24:38de nouvelles raisons
24:39pour essayer
24:39de protéger
24:40absolument tout le monde
24:41quelques chiffres
24:42évidemment
24:432024
24:436 millions d'étrangers
24:45qui résidaient en France
24:46en hausse de 3,9%
24:48par rapport à 2023
24:49représentant 8,8%
24:51de la population
24:52un record historique
24:53jamais atteint
24:54les flux légaux
24:55eux
24:55ils déferlent
24:56près de 500 000 étrangers
24:58supplémentaires
24:59sur le territoire
25:00et au lieu de renvoyer
25:02ces pseudos mineurs
25:03chez leurs parents
25:04ou tuteurs
25:04souvent intacts
25:05pourtant en Afrique
25:06on les éparpille donc
25:08dans nos campagnes
25:09sement le désordre
25:10et c'est une stratégie
25:11déjà déployée
25:12par Emmanuel Macron
25:13dans une ordonnance
25:14de 2021
25:15qui poussait
25:16à la répartition
25:17de ces migrants
25:18dans nos campagnes
25:18les ravages
25:19ils sont multiples
25:20c'est le coût
25:21de 41 milliards d'euros
25:23en 2024
25:23selon l'observatoire
25:24de l'immigration
25:25et de la démographie
25:27mais pendant qu'on augmente
25:28de 19 milliards d'euros
25:30d'impôts
25:31et de taxes
25:31pour l'année prochaine
25:32pour chercher
25:33de l'argent
25:34partout
25:34où c'est possible
25:35qu'Emmanuel Macron
25:36se rassure
25:37le centre
25:38à 4 millions d'euros
25:39verra bien le jour
25:40immigration zéro
25:42oui
25:43mais plutôt
25:43zéro économie
25:45merci beaucoup
25:46Eric Tegner
25:47petite pensée
25:48à Charlotte Dornelas
25:49que vous remplacez
25:50cette semaine
25:50et Charlotte
25:51qui revient
25:51la semaine prochaine
25:53Marc Menon
25:54l'audition de
25:55Laurence Descartes
25:56présidente du musée
25:58du Louvre
25:58vient de se terminer
25:59on va écouter
26:00un extrait
26:01et en parler
26:02avec vous
26:03juste après
26:04un extrait
26:05où elle parle
26:05de l'obsolescence
26:06de la sécurité
26:08nous avons
26:09une infrastructure
26:10on peut le dire
26:12vieillissante
26:13qui ne permet pas
26:15si vous voulez
26:15de greffer
26:16des équipements
26:17modernes
26:19et de toute dernière
26:20génération
26:20en matière
26:21notamment
26:22de vidéo
26:23et de détection
26:23sur une infrastructure
26:25qui ne la supporte
26:26tout simplement pas
26:27nous avons aussi
26:29d'importants soucis
26:30dans la
26:32on peut le dire
26:33l'implantation
26:34des
26:34postes de sécurité
26:36au sein du musée
26:37qui sont vieillissants
26:38et je peux vous dire
26:40que lorsque je suis arrivé
26:41en septembre 2021
26:43le directeur
26:44de l'accueil
26:45et de la surveillance
26:47le prédécesseur
26:47de Dominique Buffin
26:48Denis Fous
26:50parce que je venais
26:51du Dorcé
26:52de la présidence
26:53du musée Dorcé
26:54de l'Orangerie
26:54m'avait alerté
26:56sur le retard
26:57du Louvre
26:58l'obsolescence
26:59des équipements
27:00et effectivement
27:01la déception
27:04la surprise
27:05a été au rendez-vous
27:07Elle a souligné
27:09devant le Sénat
27:11qu'elle a
27:11proposé sa démission
27:13qui a été refusée
27:14aussi par Rachid Adetti
27:15que pensez
27:16de cette audition ?
27:16Alors moi
27:17je vais plaider
27:18pour
27:19Madame Descartes
27:21pourquoi plaider
27:21pour Madame Descartes ?
27:23Parce que c'est facile
27:24on essaie de trouver
27:25le polichinelle
27:26qui sera le coupable idéal
27:28or dès sa prise de fonction
27:30alertée
27:31par les responsables
27:32de la sécurité
27:33elle fait un énorme dossier
27:34elle dit voilà
27:35la situation
27:37telle qu'elle est
27:38côté sécurité
27:38mais également
27:39les avaries
27:40dans les bâtiments
27:41qui font que les œuvres
27:43sont menacées
27:44par une fuite
27:44par des éléments
27:46qui font qu'à chaque seconde
27:48notre richesse culturelle
27:51elle est menacée
27:52de délabrement
27:53c'est pas rien ça
27:54c'est-à-dire que
27:55personne
27:55n'envahirait
27:58elle
27:58elle serait involée
27:59mais les œuvres
28:00pourraient être dégradées
28:01vu l'état
28:02de l'établissement
28:05c'est quand même fondamental
28:06après
28:06il y a
28:07ce rapport
28:08il est accompagné
28:09et là
28:09elle dit
28:10en 2022
28:12il doit être
28:14soumis à des experts
28:15alors vous connaissez
28:16là c'est notre ami
28:17Mathieu
28:18qui dit
28:18ben voilà
28:19alors on a des experts
28:20c'est pas un expert
28:21c'est trois
28:21dans les experts
28:22les uns et les autres
28:23se retrouvent
28:24face au dossier
28:25il y en a un qui fait
28:26telle conclusion
28:28un autre
28:29une autre conclusion
28:30et puis de là
28:31bon ben
28:31on prend des mois
28:32et des mois
28:33et en début d'année
28:35comme ça traînait
28:36elle a averti
28:37par une lettre
28:38le président de la république
28:39réponse du président
28:41de la république
28:41il faudrait
28:42de façon provisoire
28:44déplacer
28:44la jocorne
28:45donc c'est quand même
28:47complètement fou
28:48on est là
28:49on est là
28:49dans une situation
28:50où alors qu'il y a
28:51des avertissements
28:52depuis quatre ans
28:53qu'elle revient
28:54pour noter
28:57que la situation
28:58est plus que critique
28:59les travaux
29:01devaient commencer
29:02doivent commencer
29:03en 2026
29:04jusqu'en 2033
29:06alors
29:06on dit
29:07oui
29:07elle devrait démissionner
29:08déjà
29:09il faut savoir
29:09que cette dame
29:10est la fille
29:11de Jean Descartes
29:12un historien
29:13et ironie du sort
29:14toutes ces études
29:15ont été faites
29:16sur le 19ème siècle
29:17époque concernée
29:18par les bijoux
29:19et Jean Descartes
29:21a écrit une biographie
29:23les dernières reines
29:24la saga des reines
29:26et également
29:27Eugénie
29:28la dernière impératrice
29:30Jean Descartes
29:32on l'a reçu
29:32plusieurs fois
29:33ici sur CNews
29:34il racontait
29:36sa fascination
29:37pour la royauté
29:38comment dans sa famille
29:39on a été plusieurs fois
29:40invité
29:42à
29:43Balmoral
29:44pour rencontrer
29:45la reine d'Angleterre
29:46donc
29:47cette femme
29:48a une
29:49je dirais
29:50imprégnation culturelle
29:51et familiale
29:52qui fait qu'elle était
29:53très attachée
29:54en particulier
29:55à ses
29:56bijoux
29:57qui correspondent
29:58à l'époque
29:59qui la concernent
30:00directement
30:00alors après
30:01on peut
30:01on peut multiplier
30:02il y a
30:03à la raconter l'histoire
30:04j'ai pas le temps
30:05de le faire
30:05mais la manière magistrale
30:07dont ont agi
30:08les cambrioleurs
30:10n'oublions pas
30:11qu'il y a un gamin
30:12de 16 ans
30:13qui a réussi
30:13il y a quelques années
30:15à faire sauter
30:16un hacker
30:17qui a fait sauter
30:18le principe
30:20de surveillance
30:21de la CIA
30:22c'est pas n'importe quoi
30:24il était là
30:24dans son petit bureau
30:25le British Museum
30:28il y a deux ans
30:29a eu
30:30là aussi
30:30des visites
30:31dans les réserves
30:33et ils ont dû
30:35voir partir
30:36nombre d'oeuvres
30:37donc vous pouvez faire
30:38tout ce que vous voulez
30:39regardez
30:40côté privé
30:41place Vendôme
30:44les plus grandes
30:45bijouteries
30:45ont été victimes
30:46plusieurs fois
30:47place Vendôme
30:48il faut y aller
30:49il y a le ministère
30:50de la justice
30:50il y a tout un système
30:52policier
30:52ce sont des bijouteries
30:54suréquipées
30:55parce que ce sont
30:55des joyaux
30:56et des montres
30:57qui sont exposées
30:59et bien
31:00plusieurs
31:00plusieurs
31:01cambriolages
31:03de suite
31:03et la même chose
31:04dans les magasins
31:05de grand luxe
31:06au quartier latin
31:07qui ne cessent
31:08de se répéter
31:09donc
31:10faisons le procès
31:11essayons de comprendre
31:12mais déjà
31:13il faudrait que l'administration
31:14prenne des décisions
31:15plus rapidement
31:15plutôt que de trouver
31:17le bon coupable
31:19en tout cas
31:20c'est le musée
31:20le plus visité du monde
31:21le plus grand du monde
31:22dans la ville
31:23la plus visitée du monde
31:249 millions
31:25effectivement
31:26de visiteurs par an
31:27visités avant
31:28même le Vatican
31:29quand même
31:30il faudrait quand même
31:31prendre soin
31:31à la fois
31:32de notre patrimoine
31:33de notre culture
31:34de notre histoire
31:35bien sûr
31:35merci beaucoup
31:36mon cher Marc
31:37avant de recevoir
31:38notre invité
31:39Olivier Vial
31:40qui est directeur
31:41du CRU
31:41spécialiste
31:42des nouvelles radicalités
31:43je vous propose
31:44d'écouter cette séquence
31:45il va rentrer en même temps
31:46cette séquence
31:47à l'université Paris 8
31:49un rassemblement
31:50au relan
31:50antisémite
31:51qui a provoqué
31:52l'indignation
31:53du ministre
31:53de l'enseignement supérieur
31:55qui a saisi la justice
31:56condamnez-vous
31:59le 7 octobre
32:00voilà
32:02en défendant
32:03Georges Abtala
32:04nous étions
32:05préparés
32:05à ce soutien
32:06inconditionnel
32:08à la résistance
32:09héroïque
32:10du peuple
32:11palestinien
32:11et à cette résistance
32:13principalement
32:14qui passe
32:14par la lutte armée
32:16et donc
32:16le 7 octobre
32:17nous y étions prêts
32:19nous n'avons eu
32:23aucun problème
32:24à reblandiquer
32:25ce 7 octobre
32:26voilà
32:28ce qu'on a pu
32:29entendre
32:29et qui a indigné
32:30donc jusqu'au gouvernement
32:32Olivier Vial
32:33bonsoir
32:33bonsoir
32:33vous êtes directeur
32:34du CERU
32:35spécialiste
32:36des nouvelles radicalités
32:37vous êtes notre invité
32:38ce soir
32:39avez-vous été surpris
32:40de ce qui s'est passé
32:41à l'université Paris 8 ?
32:43malheureusement non
32:44parce que
32:44l'université de Paris 8
32:45c'est une université
32:46qui est depuis
32:47plus de 20 ans
32:48gangrénée
32:49par une ultra-gauche
32:51qui est à la fois
32:51anticapitaliste
32:53et antitionniste
32:53déjà au début
32:55des années 2000
32:56il y avait eu
32:57des problèmes
32:57avec des étudiants juifs
32:58qui étaient
32:58systématiquement attaqués
33:00dans le hall du campus
33:01et en 2003
33:03il y avait même eu
33:03une exposition
33:04encore une fois
33:05qui avait été
33:05faite dans le centre
33:06du campus
33:07avec des caricatures
33:08antisémites
33:09et il y avait fait
33:09plusieurs jours
33:10pour que l'université
33:11finisse par les retirer
33:12donc on sait
33:13que c'est malheureusement
33:13une université
33:14qui est extrêmement radicale
33:16il y a quelque chose
33:16qui le montre
33:17en février dernier
33:19il y a eu des élections
33:20étudiantes
33:20le syndicat
33:22qui est arrivé majoritaire
33:23c'est un syndicat
33:23qui s'appelle
33:24le Point Levé
33:24et quand je dis majoritaire
33:26il a rassemblé
33:2750% des voix
33:28des étudiants
33:29le Point Levé
33:30c'est une association
33:32qui est une dissidence
33:33du nouveau parti anticapitaliste
33:35qui considère
33:36que le nouveau parti anticapitaliste
33:37est trop à droite
33:38parce qu'il s'est rapproché
33:39de Jean-Luc Mélenchon
33:40ça vous donne quand même
33:41un petit peu
33:42la radicalité
33:44et malheureusement
33:4650% des étudiants
33:47de cette université
33:47votent pour ça
33:48donc effectivement
33:49on n'est pas surpris
33:50quand on voit
33:51que ce mouvement
33:52qui déjà
33:53le Point Levé
33:54par exemple
33:55juste après
33:55les attentats
33:56du 7 octobre
33:58avait soutenu
33:59le Hamas
34:00avait soutenu
34:01la lutte armée
34:02donc que 200 étudiants
34:04dans une amphithéâtre
34:05se mettent à applaudir
34:07le 7 octobre
34:07malheureusement
34:08on n'est pas
34:08du tout surpris
34:10ce qui est plus surprenant
34:12c'est l'attitude
34:12de l'université
34:13parce que l'université
34:15nous dit là aujourd'hui
34:15dans un communiqué
34:16qu'elle a découvert
34:18cette conférence
34:19avec les vidéos
34:21qui sont parues
34:21sur les réseaux sociaux
34:23pour vous c'est de l'hypocrisie
34:24en réalité
34:25il y avait des affiches
34:26dans toute l'université
34:27il y avait des tracts
34:27qui ont été diffusés
34:28où sur les affiches
34:29on voyait
34:29un grand meeting
34:30avec Georges Ibrahim Abdallah
34:32qui a été d'ailleurs
34:33cité en exemple
34:34parce que soi-disant
34:35il a défendu ses idées
34:36les armes à la main
34:37sous les applaudissements
34:39des étudiants
34:39on a eu
34:40il y avait aussi
34:41Mariam Abu Daka
34:44qui est l'un des porte-parole
34:46du Front de Libération
34:47de la Palestine
34:48qui est un mouvement terroriste
34:49là aussi
34:50c'était annoncé
34:50sur l'affiche
34:51donc quand l'université
34:52nous dit qu'elle ne l'a pas vue
34:53soit ça veut dire
34:54qu'il ne traverse pas
34:55les couloirs
34:56et le hall du bâtiment
34:58soit c'est effectivement
34:59qu'il y a beaucoup
35:00de mauvaise foi
35:00on ne comprend pas
35:01comment est-ce possible
35:02en France
35:02en tout cas
35:02est-ce que Paris 8
35:03c'est un cas isolé
35:04Olivier Vial ?
35:05Malheureusement non
35:06parce que c'est par exemple
35:07Mariam Abu Daka
35:09du FPLP
35:12on l'a aussi invité
35:13à Lyon 2
35:14il y a quelques mois
35:16le 5 octobre 2023
35:18il y a quelques années
35:18pardon
35:19et là encore
35:20l'université
35:20il y avait eu une volonté
35:22de lui interdire
35:23de parler
35:24parce que
35:24c'est quand même
35:25un mouvement terroriste
35:26dans une université
35:26ça choque un peu
35:28et bien
35:28l'université
35:29avait choisi
35:30de faire
35:31un petit peu
35:33un pas de côté
35:34en lui interdisant
35:35d'être à la tribune
35:36mais en lui autorisant
35:37de parler
35:37depuis la salle
35:38donc effectivement
35:39on voit malheureusement
35:39que ça existe
35:40alors Lyon 2
35:41depuis on a eu
35:42l'affaire Balanche
35:43où un professeur
35:44s'est retrouvé
35:45cancellé
35:47parce que justement
35:47il avait
35:48désannoncé
35:50l'islamo-gauchisme
35:50on a eu
35:51un vice-président
35:52de l'université
35:53parce que ça ne touche pas
35:53que les étudiants
35:54William
35:55William Baudet
35:57qui
35:57pardon
35:58William Beauvalet
35:59qui était
36:01vice-président
36:01de l'université
36:02et qui a été
36:02suspendu
36:05pour apologie
36:05du terrorisme
36:06parce que lui
36:06il avait fait
36:07l'apologie
36:07du leader
36:08du Hezbollah
36:08sur ses réseaux sociaux
36:10le vice-président
36:10de l'université
36:11donc effectivement
36:12ça donne
36:13un petit peu
36:14à penser
36:14que c'est pas isolé
36:15en janvier 2024
36:18il y avait
36:181300 universitaires
36:20qui avaient signé
36:20une tribune
36:21appelant au boycott
36:22d'Israël
36:23et des universités
36:24israéliennes
36:25mais surtout
36:25qui demandaient
36:26à ce qu'on utilise
36:27les crédits
36:28et les moyens
36:28de la recherche française
36:29pour aller dénicher
36:30quelles étaient
36:30les entreprises
36:31qui travaillaient
36:32avec Israël
36:32donc on est dans
36:33quelque chose
36:33qui est extrêmement
36:34violent
36:35extrêmement militant
36:36et ça effectivement
36:37on le retrouve
36:38et on le retrouve
36:40partout
36:40et on a été
36:41très très très
36:42naïfs là-dessus
36:42parce qu'il y a
36:43un autre élément
36:44qui m'a beaucoup
36:45interpellé
36:46et inquiété
36:46c'est en juin 2024
36:48le 3 juin 2024
36:49Bachir Biazar
36:51est interpellé
36:52à Dijon
36:53Bachir Biazar
36:54c'est un des agents
36:54d'Alkos
36:55donc les services secrets
36:56iraniens
36:57il avait comme mission
36:58d'infiltrer
36:59les syndicats étudiants
37:00sur le campus
37:01pour les pousser
37:02dans la lutte
37:03anti-Israël
37:05et pro-Gaza
37:05donc on voit
37:06qu'on a même
37:06des services secrets
37:08qui sont capables
37:09de venir sur les campus
37:10pour instrumentaliser
37:12les étudiants
37:12et malheureusement
37:13c'est ce qu'on voit
37:14de plus en plus
37:14Olivier Gial
37:15comment expliquez-vous
37:17que ce genre d'événement
37:18continue
37:18malgré le plan de paix
37:20de Donald Trump
37:21malgré la fin des combats
37:22comment l'expliquer
37:23ici en France ?
37:24Malheureusement
37:25j'ai l'impression
37:25qu'il y a une forme
37:26d'assimilation
37:27entre l'ultra-gauche
37:29et l'idéologie
37:31des frères musulmans
37:32depuis quelques années
37:33et on avait vu
37:34notamment
37:35dès le lendemain
37:35du 7 octobre
37:36des mouvements
37:37comme la FSE
37:38qui d'ailleurs
37:39est à l'origine
37:39du rassemblement
37:41qu'on a eu
37:42à l'université
37:44et Paris VIII
37:44ces mouvements-là
37:45avaient déjà dit
37:47qu'il fallait être
37:47très précautionneux
37:49et qu'ils ne revendiquaient pas
37:50ni de faire baisser la pression
37:53ni une solution
37:54à deux états
37:54parce que pour eux
37:55effectivement
37:56ils ne veulent pas
37:57une solution à deux états
37:58ils veulent simplement
37:58la disparition d'Israël
38:00et ça c'était déjà dit
38:01par ces mouvements-là
38:02et donc on retrouve
38:03un petit peu
38:04cette philosophie
38:05qu'on a chez les frères musulmans
38:06avec un deuxième élément
38:08qui est extrêmement important
38:09c'est que
38:09les frères musulmans
38:11ont toujours considéré
38:12qu'il y avait
38:13une seule chose
38:14qui comptait
38:15c'était l'Ouma
38:15et que face à l'Ouma
38:17les régimes arabes
38:19les états
38:19et les nations
38:20devaient disparaître
38:21et donc
38:21tout leur travail
38:22ça a toujours été
38:23de déstabiliser
38:24les régimes en place
38:25et les autorités en place
38:27et la révolution permanente
38:28qui est le parti politique
38:30dont dépend le point levé
38:31avait communiqué
38:32il y a quelques jours
38:33sur le plan Trump
38:34en disant
38:34que justement
38:35c'était la trahison
38:36des états arabes
38:37et que finalement
38:38pour eux
38:39même le Hamas
38:40était moins disant qu'eux
38:42puisqu'il fallait absolument
38:43lutter contre ce plan de paix
38:45parce que
38:46tant qu'on n'avait pas
38:47éradiqué Israël
38:48ça ne pouvait pas aller
38:49Olivier Vial
38:50quelle influence
38:51à cette ultra-gauche
38:52anti-sioniste
38:53sur la jeunesse
38:55et sur le reste
38:56des étudiants ?
38:57En fait malheureusement
38:58on pourrait penser
38:59que c'est extrêmement minoritaire
39:00mais il y a un sondage
39:00qui est paru
39:01de l'IFOP
39:03qui était paru
39:03en septembre dernier
39:04qui disait que
39:0531% des jeunes
39:07considéraient
39:08comme légitime
39:09d'attaquer
39:11des juifs
39:12en raison
39:12du conflit
39:13à Gaza
39:14donc on voit
39:14effectivement
39:15que cette violence-là
39:16elle est aujourd'hui
39:17acceptée
39:18par une partie
39:19de la jeunesse
39:19et quelquefois même
39:20ça peut aller
39:21encore plus loin
39:22puisque
39:22par peur
39:24de paraître islamophobe
39:25certains finissent
39:26par accepter
39:27ce qui est totalement
39:28intolérable
39:29Avec l'étiquette
39:30islamophobe
39:31Voilà
39:31pour ne pas paraître
39:32islamophobe
39:33on accepte tout
39:33et n'importe quoi
39:34Il y a un sondage
39:35qui avait été fait
39:36en mars 2025
39:37par l'Institut Harris
39:38sur les jeunes salariés
39:40dans l'entreprise
39:40et là on a quand même
39:41des chiffres
39:41qui sont extrêmement
39:42impressionnants
39:43puisque 58%
39:45des jeunes
39:46pensaient que
39:47c'était tout à fait
39:48normal
39:48qu'un collègue
39:49refuse
39:49de serrer la main
39:51à une personne
39:51du sexe opposé
39:5246%
39:53estimaient aussi
39:54tout à fait légitime
39:55que quelqu'un refuse
39:56de s'asseoir
39:57à côté d'une personne
39:58de sexe opposé
40:00et 40%
40:02pensaient tout à fait
40:03acceptables
40:04que quelqu'un refuse
40:05de servir un client
40:07en fonction de sa religion
40:08donc effectivement
40:09on voit que
40:09tout notre vivre ensemble
40:11tout ce qui était
40:11la lutte contre les discriminations
40:13finalement aujourd'hui
40:14au nom de ce combat
40:17contre les étudiants juifs
40:20contre le sionisme
40:22tout est accepté
40:22et malheureusement
40:23ça peut aller encore plus loin
40:25puisque ça c'est un des
40:27grands problèmes des universités
40:29ça a été un point noir
40:30pendant longtemps
40:30il ne faut pas oublier
40:32que les universités
40:33sont aussi un terrain
40:34de recrutement
40:35pour le terrorisme
40:36et là on a eu
40:37des cas malheureusement
40:38extrêmement importants
40:39Zakaria Moussaoui
40:40qui est un des terroristes
40:42du 11 septembre 2021
40:43était militante
40:44dans des associations étudiantes
40:46à Perpignan
40:46et à Montpellier
40:47on a un professeur
40:50un chercheur du CERN
40:51Adelaine Ischer
40:52qui en 2012
40:53a été condamné
40:56parce qu'il avait donné
40:58nos plans de centrales nucléaires
41:00à Daesh
41:00il a été condamné pour ça
41:02malheureusement
41:03ses collègues
41:04ont fait une pétition
41:04pour qu'ils soient réintégrés
41:05ça donne le niveau
41:08de la connivence
41:10et de la lâcheté
41:11et aussi de la naïveté
41:13d'une grande partie
41:13de l'université
41:14sur ces questions-là
41:15incroyable
41:16cette tolérance
41:17vis-à-vis de l'antisémitisme
41:18qu'on ne veut pas voir
41:19on ne veut pas voir
41:20d'où il vient
41:20non mais effectivement
41:21il y a un déni total
41:22et on essaie de faire semblant
41:24de ne pas le voir
41:24alors qu'il est en train
41:25de monter de façon
41:26très importante
41:26merci beaucoup
41:27Olivier Vial
41:28directeur du CRU
41:30spécialiste des nouvelles
41:30à la radicalité
41:31vous pouvez rester avec nous
41:33jusqu'à la fin
41:33nous on aime bien
41:34avoir des invités
41:35bien volontiers
41:37parce qu'on va passer
41:38maintenant
41:39à une grosse actualité
41:41cher Olivier Vial
41:42le procès de Lola
41:44que vous avez
41:45certainement
41:46a suivi
41:47aujourd'hui
41:47il s'est passé
41:48quelque chose
41:49d'exceptionnel
41:50de puissant
41:51de grave
41:52qui fait mal au coeur
41:53la mère de Lola
41:55s'est avancée
41:56à la barre
41:57elle a demandé
41:59à la justice
42:00de faire le nécessaire
42:01pour que la meurtrière
42:03de sa fille
42:04soit enfermée
42:06toute sa vie
42:08elle veut
42:09la perpétuer
42:10Gabriel Cluzel
42:12pourquoi
42:12est-il essentiel
42:14de parler
42:15de parler
42:15de l'appel
42:16de la mère
42:17de Lola
42:17qu'on a entendu
42:18ce soir
42:19tout d'abord
42:20il faut dire
42:20que c'était un moment
42:21terrible
42:22tous les témoins
42:23en ont été
42:24bouleversés
42:25alors
42:25elle a rajouté
42:26à la fin de son appel
42:27et je crois que ça nous concerne
42:29tous
42:29je ne comprendrai pas
42:31que la France
42:32à laquelle j'appartiens
42:33ne prononce pas
42:35cette peine
42:35donc je crois qu'il faut
42:36que chacun
42:37l'entende
42:37en effet la justice
42:38est rendue
42:40au nom du peuple français
42:41en l'occurrence
42:41c'est un jury populaire
42:43en cours d'assises
42:44et donc
42:45de la France
42:46alors la moindre des choses
42:47que nous lui devons
42:48c'est de l'écouter
42:50je précise que
42:52je n'étais pas dans cette salle
42:52et que pour cet article
42:54je me suis appuyée
42:54sur trois témoignages
42:56trois verbatimes
42:57sur X
42:58trois comptes rendus
42:59donc Aliénor de Pompignan
43:00de Boulevard Voltaire
43:01Amaury Buco
43:02de Valeurs Actuelles
43:03et Jules Laurence
43:04de Frontières
43:04qui ont assisté
43:06eux
43:06à ce cri
43:08de la mère de Lola
43:09exactement
43:09et qui donc
43:10disait vraiment
43:12tous les propos
43:12renvoyés
43:13tous les verbatimes
43:14de la salle
43:15durant plusieurs jours
43:16alors il faut d'abord
43:17se rendre compte
43:18de ce que cette femme
43:19a vécu
43:20de ce que cette mère
43:21a vécu
43:22parce que sa fille
43:24n'a pas été seulement tuée
43:26elle a été suppliciée
43:28et c'est vraiment
43:29cette dimension
43:30que le procès
43:31a révélée
43:31tous ces quatre jours
43:33ont révélé ceci
43:35alors nous disions hier
43:36avec Alice Cordier
43:37que nous n'osions pas
43:38donné les détails
43:39des supplices
43:41subis par Lola
43:42pour ménager
43:43les oreilles
43:44des téléspectateurs
43:45nous avions peur
43:46de comment dire
43:47de heurter
43:48leur sensibilité
43:49mais vous imaginez
43:50si la sensibilité
43:52des téléspectateurs
43:53est heurtée
43:54dans quel état
43:54doit être une mère
43:56qui entend
43:57tout cela
43:57alors une mère
43:59qui est seule
44:00à porter
44:00tout cela
44:02avec son fils
44:03elle dit
44:04qu'il épaule
44:05mais qui aussi
44:06est une raison
44:06pour elle de vivre
44:07puisque son mari
44:08est mort de chagrin
44:09nous l'avions déjà dit
44:11elle avance en pleurant
44:13donc elle s'exprime
44:13elle remercie
44:14le tribunal
44:16de la laisser s'exprimer
44:17elle pleure
44:18et elle dit
44:18quelque chose
44:19qui touche
44:20le coeur de toutes les mères
44:21elle a dit
44:21je me sens coupable
44:23son nom exactement
44:25c'est
44:25je culpabilise énormément
44:27ou elle a
44:28très longtemps culpabilisé
44:29elle surmonte
44:30un petit peu ça
44:30et c'est vrai
44:31que toutes les mères
44:31comprendront
44:32parce qu'une mère
44:32c'est fait pour protéger
44:33son petit
44:34donc quand il arrive
44:35quelque chose
44:35à son enfant
44:36on se dit
44:36j'ai dû
44:37faillir quelque part
44:39pas faire
44:40ce qu'il allait
44:41ce que j'aurais dû faire
44:43peut-être même
44:44se dit-elle
44:44nous aurions jamais dû
44:45accepter cet emploi
44:47vous voyez
44:47dans cette résidence
44:49ça ne serait jamais arrivé
44:51si vous permettez
44:52je pense à la maman
44:53de Philippine
44:53qui nous avait
44:55ici nous avait
44:56effectivement parlé
44:57de ce poids
44:58de cette culpabilité
44:59mais forcément
44:59et je crois qu'on doit
45:00lui répéter
45:01mille fois
45:02deux mille fois
45:02précisément
45:03ce qu'a dit
45:04la mère de Philippine
45:05Blandine de Carlin
45:06elle a dit
45:07ce n'est pas Philippine
45:08qui était au mauvais endroit
45:09au mauvais moment
45:10c'est son meurtrier
45:11et on peut le dire
45:13de Lola
45:13c'était pas Lola
45:14qui était au mauvais endroit
45:15au mauvais moment
45:16c'était son meurtrier
45:18parce que
45:19donc rappelons-le
45:22la meurtrière de Lola
45:24est une Algérienne
45:26sous OQTF
45:27qui n'aurait jamais dû
45:29croiser sa route
45:30au retour de l'école
45:31pas plus que
45:32le Marocain sous OQTF
45:34qui a assassiné
45:35ou qui a tué
45:36Philippine
45:38n'aurait dû croiser sa route
45:39au retour de l'université
45:41si certains
45:42doivent s'en vouloir ici
45:43c'est ceux qui n'ont pas fait
45:44leur boulot
45:44pardon
45:45mais je rappelle
45:46qu'au plus haut sommet de l'état
45:47on nous avait promis
45:48en 2019
45:49100% d'OQTF
45:51appliqué
45:52où sont-ils
45:54et le résultat
45:55évidemment
45:56c'est celui-ci
45:57il y en a aujourd'hui
45:59qui regardent ailleurs
46:00ou qui considèrent
46:01ces meurtres
46:01comme des faits divers
46:02et qui disent
46:03que les médias
46:04qui n'ont pas
46:04font du brainwashing
46:06donc c'est vrai
46:06qu'il est important
46:08d'en parler aujourd'hui
46:09moi il faut savoir
46:10ça m'a choqué
46:10je ne suis pas la seule
46:11donc je me permets de le dire
46:12que le 17 octobre
46:14le jour où a commencé
46:15le procès
46:16de la meurtrière
46:17de Lola
46:17donc une Algérienne
46:18sous OQTF
46:19on sait ce que l'Algérie
46:20fait de ses OQTF
46:22quelles difficultés
46:23on a à les renvoyer
46:24et bien Emmanuel Macron
46:26a envoyé
46:27l'ambassadeur
46:28de France
46:29en Algérie
46:30faire repentance
46:31pour ce qui s'est passé
46:32ce qu'a commis
46:34la France
46:35le 17 octobre
46:361961
46:37pendant la guerre
46:38d'Algérie
46:38alors moi je ne comprends pas
46:39parce que
46:40au moment où Lola
46:41a été assassinée
46:42Emmanuel Macron
46:42avait parlé d'atrocité
46:44de mal radical
46:45de crime inqualifiable
46:46nous étions tous d'accord
46:47d'ailleurs
46:47et il avait dit alors
46:49que la famille
46:50avait besoin
46:51du respect
46:52et de l'affection
46:52de la nation
46:53moi je n'appelle pas ça
46:54le respect
46:55et l'affection
46:56de la nation
46:56j'ai désespérément
46:57cherché sur X
46:58ce jour-là
46:58un message
46:59pour la mère
47:00de Lola
47:01donc la maman de Lola
47:04elle rappelle
47:04qu'elle a perdu
47:05d'abord
47:05elle a tout perdu
47:06c'est ce qu'elle dit
47:07elle a perdu sa Lola
47:08c'est vrai qu'elle a raison
47:09de dire sa Lola
47:10parce que Lola
47:10pour nous c'est un symbole
47:11mais c'est elle la mère
47:13c'est la sienne
47:15elle a perdu son mari
47:17elle a perdu
47:17son travail
47:19et elle dit
47:20que son coeur de mère
47:21est meurtri
47:22Gabrielle Cluzel
47:25ce jugement
47:26dont elle a voulu
47:27courageusement
47:28lever le huis clos
47:29pour que personne
47:31ne puisse dire
47:32qu'il ne savait pas
47:33a dû être un moment
47:34terrible aussi pour elle
47:35évidemment
47:36nous avons parlé
47:37de la description
47:38du martyr
47:39surbi par sa fille
47:40mais il y a un certain
47:41nombre d'autres
47:41détails
47:43qui ont dû vraiment
47:44profondément
47:45la heurter
47:45déjà la séance
47:46de victimisation
47:47de la meurtrière
47:49alors ça
47:50les avocats et elle
47:51ont joué à fond
47:51alors vous allez me dire
47:52qu'ils sont dans leur rôle
47:52mais la carte
47:53du misérabilisme
47:55et comme l'a dit
47:56à la barre
47:57un cousin
47:58de Lola
47:58parce qu'il y avait
47:59toute sa famille
47:59pour la soutenir
48:00très dignement
48:01il a dit
48:02nous aussi
48:02nous avons vécu
48:03des choses atroces
48:04enfin je traduis
48:05ça un peu
48:06je fais une synthèse
48:07de ce qu'il a dit
48:08mais nous ne sommes pas
48:09devenus des monstres
48:10pour autant
48:11et puis certains autres détails
48:13que moi j'ai trouvé
48:14terribles
48:15elle a entendu
48:15par exemple
48:16nous parlions de téléphone
48:17que cette femme
48:18a communiqué par téléphone
48:19avec son ex-petit ami
48:20l'ex-petit ami
48:22le raconte
48:23et puis
48:24le juge
48:25interroge
48:26Dabia Benkired
48:27sur les conditions
48:28de sa détention
48:29et lui fait remarquer
48:30qu'elle a une forte proportion
48:31à l'oisiveté
48:32vous savez ce qu'elle répond
48:33après tout
48:34ce qu'elle répond
48:35après tout ce qui s'est passé
48:36dans ma vie
48:37je considère
48:38que je me repose
48:39donc elle se repose
48:40bon on apprend
48:41que sa principale activité
48:43outre une scolarité
48:45qu'elle aurait reprise
48:45depuis peu
48:46à 25 ans
48:46bon
48:47elle regarde la télé
48:49essentiellement
48:50la télé réalité
48:51et les matchs
48:53et quant à la lecture
48:53elle dit qu'elle ne lit pas
48:55grand chose
48:55dans sa cellule
48:56à part le Coran
48:57parce qu'elle ne maîtrise
48:58pas bien le français
48:59donc on a délivré
49:01en 2016
49:02un visa étudiant
49:03à une femme
49:04une jeune fille
49:06à l'époque
49:06qui
49:07neuf ans plus tard
49:10ne sait toujours pas
49:10parler correctement
49:11le français
49:12il y a aussi
49:12il y a tellement de choses
49:14tellement d'interrogations
49:17et d'accusations
49:18pourrait-on dire
49:19dans cette affaire
49:20alors vous imaginez
49:21ce que peut ressentir
49:22la mère de Lola
49:23parce que devant
49:24tant d'oisiveté
49:25aux frais du contribuable
49:26elle je vous rappelle
49:27que sa fille
49:27ne reprendra jamais
49:29sa scolarité
49:29elle rajoute
49:32que cette chose
49:32elle l'appelle même
49:33le diable
49:33vous voyez
49:34on comprend qu'elle ait envie
49:35de la déshumaniser
49:36ça on comprend bien
49:38ne leur enlèvera pas
49:40l'amour de leur famille
49:42et c'est vrai que
49:44donc je vous le disais
49:44toute la famille
49:45a témoigné
49:45c'était très beau
49:46et c'est une façon
49:46de recentrer sur Lola
49:47c'est important
49:48parce que
49:49et ça c'était quand même
49:50des méthodes
49:51de la justice
49:52depuis des dizaines d'années
49:53depuis Badinter
49:54c'est de centrer
49:56nous en avions parlé
49:56centrer sur le meurtrier
49:59pour en faire une victime
50:00de la société
50:00donc il était vraiment
50:02important de recentrer
50:03sur Lola
50:04donc la mère de Lola
50:06demande à la justice
50:08de faire le nécessaire
50:09pour que cette chose
50:10soit enfermée
50:11toute sa vie
50:12ne demandez pas
50:14autre chose
50:14que la perpétuité
50:15et elle répète
50:16je ne comprendrai pas
50:17que la France
50:18à laquelle j'appartiens
50:19ne prononce pas cette peine
50:20rappelons que le psy
50:21qui a vu Lola
50:23qui est passé à la barre
50:24a évoqué un risque
50:25de récidive important
50:27qu'a vu
50:27Dabia Benkired
50:29un risque de récidive important
50:32donc la perpétuité réelle
50:35ce n'est pas seulement
50:36un esprit de justice
50:38pour Lola
50:38c'est évidemment
50:40une protection
50:41pour la société
50:42tout entière
50:43alors ce qui est terrible
50:44c'est que le tribunal
50:45a monté ensuite
50:46des photos
50:47de Lola
50:48des photos de son baptême
50:49des photos
50:50de vacances avec sa grand-mère
50:51des photos à Montmartre
50:53des photos au camping
50:53des photos quand elle
50:54faisait du sport
50:56la vie d'une famille française
50:58ordinaire
50:59qui ne demandait
51:00rien à personne
51:01sinon celui
51:02de vivre tranquillement
51:04c'est vraiment
51:04une société
51:05face à une contre-société
51:07qu'on a vu
51:07dans ce tribunal
51:09maintenant
51:10donc la mère de Lola
51:12a demandé
51:13la perpétuité
51:14est-ce que cette
51:15perpétuité
51:16réelle
51:17est possible
51:18c'est vraiment
51:19la question
51:19alors rappelons
51:20donc on l'a dit
51:21que c'est un jury d'assises
51:22avec six jurés
51:24donc un jury populaire
51:26alors les faits
51:27sont d'une gravité
51:28exceptionnelle
51:29et ont de ce fait
51:29reçu la qualification
51:31la plus grave
51:32du code pénal
51:33meurtre sur mineur
51:34de moins de 15 ans
51:36précédé de viol
51:37c'est l'un des rares crimes
51:39à être puni
51:40de la perpétuité
51:41incompréhensible
51:41alors je vous renvoie
51:42à l'excellente tribune
51:43de Pierre-Marie Sèvres
51:44sur Boulevard Voltaire
51:45donc cette peine
51:46de perpétuité
51:47incompréhensible
51:48elle n'a été prononcée
51:49qu'une dizaine de fois
51:51oui c'est ça
51:52dont six pour terrorisme
51:54donc c'est extrêmement rare
51:55en fait elle existe
51:58cette perpétuité réelle
51:59parce qu'on sait
52:00qu'il y a quand même
52:00beaucoup d'aménagements
52:01de peine
52:02quand on parle de perpétuité
52:03c'est incompréhensible
52:04pour le français ordinaire
52:05une perpétuité
52:07avec une peine de sûreté
52:09je ne sais pas moi
52:09perpétuité
52:10c'est une définition
52:11dans le dictionnaire
52:12et donc
52:12depuis la loi
52:14Meignori
52:15de février
52:1594
52:16il y a une perpétuité
52:18réelle
52:18vous savez c'était après
52:19un drame affreux
52:20qui s'était passé
52:21avec un violeur
52:22récidiviste
52:23tueur Patrick Tissier
52:24qui était surnommé
52:25l'homme de Perpignan
52:26qui avait violé
52:26une petite fille
52:27il y avait eu
52:29sous la pression
52:30enfin sous l'élan
52:32du gouvernement
52:32Balladur
52:33cette loi Meignori
52:34qui avait donc fait en sorte
52:36qu'il y ait cette peine
52:37incompressible
52:38alors il faut savoir
52:40que
52:41grâce à cette loi Meignori
52:44donc c'est possible
52:45mais pas complètement
52:47incontournable
52:48c'est ce qu'explique
52:49Pierre-Marie Sèvres
52:49c'est-à-dire que dans 30 ans
52:50il pourra y avoir
52:51un triple réexamen
52:53c'est ça
52:53mais quand même
52:54c'est rendu très compliqué
52:55par cette loi Meignori
52:57c'est pourquoi
52:58l'Institut pour la Justice
52:59sur son site
53:00c'est important de le dire
53:00a lancé une grande pétition
53:02considérant que c'était
53:02un jury populaire
53:03il s'est dit
53:03on va faire appel au peuple
53:05pour demander justice
53:08pour Lola
53:08vous voyez
53:09la peine maximale
53:10et donc la perpétuité
53:11incompressible
53:12cette pétition
53:13qui a été mise en place
53:14il y a une semaine
53:15a dépassé
53:16les espérances
53:17de tous ces initiateurs
53:18moi je suis allée regarder
53:19à 17h
53:20il y a 120 662 signataires
53:23presque 121 000
53:25reste à savoir
53:25si le jury
53:26écoutera
53:27l'appel de ces signataires
53:29et de la mère
53:30de Lola
53:31mais convenons
53:32que la moindre des choses
53:34est de ne pas l'écarter
53:35du revers de la main
53:36merci beaucoup
53:37Gabriel Cluzel
53:38d'avoir
53:39rapporté ce cri
53:41de douleur
53:42de la mère de Lola
53:43on termine
53:44avec vous
53:45Mathieu Beaucoté
53:46avec les propos
53:47qui vous ont
53:47interpellé
53:48de l'ancienne
53:49directrice
53:50de France Inter
53:5118 secondes
53:52on écoute
53:53et vous nous analysez
53:55je suis convaincue
53:57qu'il y a deux enjeux majeurs
53:59c'est l'information
54:00qui doit être
54:01beaucoup plus puissante
54:02et beaucoup plus puissante
54:03en particulier
54:03sur les applications
54:04et qu'il faut rattraper
54:06les CSP moins
54:08c'est à dire
54:08ces gens
54:08qui n'ont pas
54:09un patrimoine culturel
54:10suffisant
54:11pour être
54:12j'allais dire
54:13en tranquillité
54:14avec ce monde
54:15qu'est-ce que cela
54:17vous évoque
54:18Mathieu Beaucoté
54:19c'est un condensé
54:21de toute la condescendance
54:23possible
54:24des élites
54:25de la gauche culturelle
54:26à l'endroit
54:27du commun
54:28des mortels
54:28à qui on explique
54:29simplement
54:30vous n'êtes
54:30simplement pas
54:31assez outillé
54:32intellectuellement
54:33équipé
54:34culturellement
54:35pour comprendre
54:36que ce monde
54:37va bien
54:38si vous étiez
54:39plus cortique
54:40et si vous étiez
54:40plus intelligent
54:41si vous étiez
54:42plus diplômé
54:42vous sauriez vous réjouir
54:44du monde
54:44qui est le nôtre
54:45et vous sauriez applaudir
54:46par exemple
54:47France Inter
54:48en vous reconnaissant
54:49dans cette radio d'exception
54:50mais puisque vous n'en avez pas assez
54:52dans le coco les enfants
54:53parce que vous n'avez pas assez lu
54:54parce que vous n'avez pas assez lu
54:55Bourdieu
54:56vous n'avez pas assez lu
54:56Derrida
54:57vous n'avez pas assez lu
54:58je crois de la guanerie
54:59vous n'avez pas assez lu
55:00probablement tous ces gens
55:01qui tombent dans cet univers
55:01vous êtes trop idiots
55:04et dès lors
55:05vous ne comprenez pas
55:06ce qui ne va pas
55:07pourquoi le monde va bien
55:09parce que cette formule
55:11pour être en tranquillité
55:13avec ce monde
55:15donc il y a ce principe
55:16de base finalement
55:17que si vous suivez
55:19le parcours
55:20de formation
55:20des élites intellectuelles
55:22universitaires
55:23pour l'essentiel
55:23vous serez en accord
55:25avec ce monde
55:26et si vous avez
55:27un désaccord
55:28de fond
55:29avec ce monde
55:29ce n'est pas
55:30parce que vous souffrez
55:31d'insécurité réelle
55:33en sortant dans la rue
55:34ce n'est pas
55:35parce que vous vivez
55:35de l'aliénation culturelle
55:36en devenant minoritaire
55:38dans votre quartier
55:38demain dans votre ville
55:40enfin dans votre pays
55:41ce n'est pas parce que
55:42vous subissez
55:42l'effondrement
55:43des modèles familiaux
55:44qui fait en sorte
55:45que l'accès à la propriété
55:46est de plus en plus difficile
55:47ce n'est pas
55:48que vous avez de la difficulté
55:49à vous loger
55:50tout simplement
55:50ce n'est pas
55:51que vous n'avez pas
55:51assez de pouvoir d'achat
55:52parce qu'on vous braque
55:53sans arrêt
55:54sur le mode du braquage fiscal
55:55ce n'est pas parce que
55:56quand vous votez
55:57aux élections
55:58votre vote est congelé
55:59dans la banquise
56:00de l'autre côté
56:01du front républicain
56:02et du cordon sanitaire
56:04non c'est parce que
56:04vous êtes trop idiot
56:06Mathieu un tel propos
56:08n'est pas si nouveau
56:09finalement
56:10est-ce qu'on ne l'a pas
56:10entendu
56:11au fil des années
56:13des années passées
56:14très souvent en fait
56:15ce qui est intéressant
56:16c'est que c'est le condensé
56:18justement
56:18de ces thèses
56:20qui circulent
56:20depuis si longtemps
56:21sur pourquoi finalement
56:22pourquoi le peuple vote mal
56:23pourquoi les CSP moins
56:25votent mal
56:25parce qu'il est bête
56:26oui il est bête
56:27alors il y a la peur
56:28du déclassement social
56:29le prolo du coin
56:30il ne comprend rien au monde
56:31donc il se réfugie
56:32derrière les modèles d'autorité
56:33le prolo du coin
56:34a une psychologie
56:36surchargée de préjugés
56:37d'ailleurs pour ça
56:38il faut déconstruire
56:39ces préjugés
56:39avec l'argent public
56:40ce sont des gens
56:41intellectuellement démunis
56:43donc sensibles
56:44aux démagogues
56:45et aux battleurs
56:46et aux intellectuels
56:47populistes
56:47et autres leaders populistes
56:49et de ce point de vue
56:50il faut protéger
56:51ces gens d'eux-mêmes
56:52en bannissant
56:53les méchants démagogues
56:54en fermant
56:54les chaînes télé
56:55désagréables
56:56en bannissant de l'espace public
56:57ceux qui tiennent des propos
56:58qui pourraient exciter
57:00les CSP moins
57:00qui n'applaudissent pas
57:01lorsqu'on les dépossède
57:02autrement dit
57:03on demande à France Inter
57:04de s'adapter aujourd'hui
57:06pour faire un travail
57:07de propagande
57:08mais je termine avec un mot
57:09Mme Bloch nous dit
57:11c'est assez intéressant
57:12moi je crois aux humoristes
57:14ils sont nécessaires
57:14aux humoristes
57:15sur le service public
57:16pour rire des puissants
57:16est-ce qu'elle se rend compte
57:18à quel point
57:18elle se contredit aujourd'hui
57:19les CSP plus et compagnie
57:21qui applaudissent
57:21le monde de France Inter
57:22ce sont eux
57:23les puissants aujourd'hui
57:24donc les humoristes
57:25du service public
57:25on leur demande en fait
57:27de rire du prolo
57:28du rire du CSP moins
57:29de rire du pauvre
57:31qui n'applaudit pas
57:32son mauvais sort
57:33ce ne sont pas
57:34des cracheurs de feu
57:35ce sont des cracheurs
57:36de boue
57:36à la gueule du peuple
57:37merci beaucoup
57:39il est très énervé
57:42certains me font remarquer
57:43que pour savoir
57:44si une chaîne ou un média
57:45est de droite ou de gauche
57:46je vous apprends
57:46s'il a un humoriste
57:47trois points de suspension
57:48je vous laisse décider
57:49merci beaucoup Olivier Vial
57:51d'avoir été avec nous
57:52c'était un plaisir
57:52de vous accueillir
57:53dans Face à l'Info
57:54merci Mathieu
57:55merci Gabriel
57:56merci Eric
57:57merci Marc
57:57excellente suite de programme
57:59Pascal Proleur
58:00des produits
58:00je vais m'aider
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations