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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Il est 19h02 avec un petit peu de retard. Bonsoir à tous. 19h c'est l'heure ? Non c'est pas l'heure. Mathieu Devez l'info.
00:08Bonsoir à tous. Rachida Dati reconnaît que le cambriolage du musée du Louvre est un échec pour tous.
00:13La ministre de la Culture a répondu aux questions des sénateurs. Elle admet pour la première fois des défaillances dans la sécurité de l'établissement culturel.
00:21L'enquête avance après le sabotage de câbles de la SNCF. La piste d'une action de l'ultra-gauche est privilégiée par les enquêteurs.
00:28Hier une centaine de TGV ont été retardés voire annulés sur la ligne reliant Paris au sud-est après un incendie volontaire près de Valence.
00:37Enfin des images impressionnantes en Jamaïque. L'ouragan Mélissa vient de toucher l'île avec des vents.
00:43A près de 300 km heure la Jamaïque se prépare à la tempête du siècle. L'ouragan pourrait toucher 1 500 000 personnes et il est déjà responsable d'au moins 7 morts.
00:52Merci beaucoup Mathieu Devesse. J'ai vécu un ouragan à 320 km heure. L'ouragan Hugo. 1989, vous n'étiez pas né ?
01:01Non, effectivement.
01:01Au sommaire ce soir, budget en folie. On parle de compromis, de justice fiscale, d'aller chercher l'argent.
01:13Mais derrière ces mots, c'est tout un lexique du ressentiment qui s'installe.
01:18L'État dépense, prélève, promet, pendant que les Français, eux, comptent et n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
01:23Le travail ne paie plus d'ailleurs.
01:25Et si à force de croire que l'État peut tout, on avait fini par oublier que ce sont les citoyens qui créent la richesse ?
01:31L'édito de Mathieu Bocoté.
01:34Est-ce une forme de racisme anti-blanc ?
01:36Là aussi, 20 ans après la mort de Zied et Bounin, on en parlait hier, les hommages se sont multipliés.
01:41Mais le silence s'est abattu sur la mort de Jean-Jacques, Jean-Claude, Alain, assassinés par des émeutiers.
01:47Très peu de voix se sont élevées pour honorer leur mémoire.
01:51Certaines victimes comptent, d'autres non.
01:53Est-ce parce qu'elles ne rentrent pas dans le récit officiel du racisme d'État ou du colonialisme repenti ?
02:00L'antiracisme est-il devenu un pouvoir, une rente, une dogme, au point d'effacer le réel ?
02:05A force de vouloir réparer le passé, peut-être qu'on finirait par recréer au présent de nouvelles injustices.
02:13Le regard de Sabrina Medjeber ce soir.
02:16En Allemagne, le chancelier Frédéric Merz choque en liant insécurité et immigration.
02:23Lançant le mot terrible, demandez à vos filles.
02:27Dans un pays marqué par les viols de Cologne, la question dérange autant qu'elle divise.
02:33Peut-on parler du lien entre culture, violence et intégration sans être accusé d'amalgame ?
02:39Ou faut-il taire ce débat au nom du politiquement correct, le décryptage de Charlotte Dornelas ?
02:45Selon le démographe Hervé Lebrun, l'immigration serait la solution miracle à nos retraites.
02:52Mais miracle pour qui ? Pour l'économie ou pour ceux qui y croient ?
02:57Derrière les modèles et les courbes, la réalité est bien plus têtue.
03:02Croissance molle, déficit lourd, intégration fragile.
03:06Alors faut-il vraiment miser sur l'immigration ou repenser le travail et la natalité ?
03:11L'analyse d'Eric Tegner.
03:14Au Caire, des réfugiés palestiniens cherchent toujours asile, mais aucun pays arabe ne les accueille.
03:20Paradoxal, pas tant que ça.
03:22Certains voient en eux des militants du Hamas, d'autres une menace à l'ordre public.
03:27Pendant ce temps, l'Occitan sacralise l'accueil au nom de l'humanité universelle.
03:32Mais faut-il vraiment ouvrir sa porte à tous ou protéger d'abord sa propre maison ?
03:37L'édito de Mathieu Bocoté.
03:40Et puis Frédéric Lohz, commissaire de police, est notre invité ce soir.
03:43Commissariat fermé, violence gratuite, justice débordée.
03:47Dans son livre « Insécurité, stop, pas la descente aux enfers » qui est publié chez Fayard,
03:52le commissaire Frédéric Lohz tire la sonnette d'alarme.
03:54L'État décroche et les Français ne se sentent plus protégés.
03:57Entre manque de moyens et démission politique, comment réarmer la République avant qu'il ne soit trop tard ?
04:04On en parle avec Frédéric Lohz ce soir.
04:07Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou et c'est parti.
04:22Comment va Sabrina Medjieber ce soir ?
04:25Elle va bien.
04:25Alors, ravie toujours de faire partie de l'équipe et tout, tout va bien.
04:28Tout va très bien.
04:29Éric Tegner, lui ça y est, il fait partie des meubles, on n'en parle plus.
04:33Charlotte Donne est là, c'est avec nous cette semaine, on est heureux.
04:36Et Mathieu Bocoté, il plane, il a sorti son livre, il est heureux.
04:39Très juste.
04:40On a tellement répété aux Français, Mathieu, qu'il fallait un budget à tout prix,
04:45un budget de compromis, comme on a dit,
04:47qu'ils sont nombreux à ne plus s'intéresser, Mathieu,
04:50au contenu de ce compromis qui est en train de se dessiner sous nos yeux.
04:54De quoi le compromis budgétaire à venir sera-t-il le nom ?
04:57Alors, vous savez, j'ai quelques fois comme méthode devant un problème politique
05:01de voir le lexique qui nous est proposé.
05:03Le lexique, c'est-à-dire qu'à travers quels mots,
05:06à peu près toujours les mêmes mots, placés dans des ordres différents,
05:09mais ça ne change pas vraiment les choses,
05:10on cherche à nous imposer des idées, on cherche à masquer le réel
05:13en nous demandant d'adhérer à certains mots,
05:16de rejeter certains mots pendant que le réel est laissé de côté.
05:18Et je vous dis qu'on doit un peu faire la même chose
05:20avec ce budget, donc, de compromis.
05:23C'est le terme du jour, c'est le terme des derniers jours
05:25qui prend le relais, premier mot du lexique, du budget de stabilité.
05:30Ne l'oublions pas, je crois, la semaine dernière et la semaine d'avant,
05:32on était tous exaspérés, pas seulement autour de cette table,
05:35devant l'appel à la stabilité.
05:37On avait tous compris que c'était l'autre nom
05:39du dernier canot de sauvetage de l'extrême-centre et des macronistes
05:43qui voulaient à tout prix rester en poste,
05:45qui voulaient à tout prix rester au pouvoir
05:47et qui, dès lors, appelaient stabilité le maintien de leur fonction.
05:51Donc, l'intérêt général s'effaçait
05:53et la stabilité, c'était l'autre nom de leurs avantages.
05:58Alors, le terme du jour, vous l'avez dit, c'est compromis.
06:01De manière tout à fait...
06:02Alors, si j'étais, on dirait malpoli, je vais le dire autrement.
06:06Donc, vous savez, c'est un budget...
06:07Soyez pas malpoli.
06:08Alors, soyons polis.
06:09Ça veut dire que c'est un budget nul pour tout le monde.
06:12Ah, OK.
06:12Non, non, parce que j'avais un autre terme,
06:14ça va être nul pour tout le monde.
06:17Pourquoi ?
06:17Parce qu'on nous dit, finalement, que personne ne s'y retrouvera.
06:20Comme on dit, père.
06:21À gauche comme à droite, personne ne s'y retrouvera.
06:24Mais, autrement dit, c'est un budget
06:25qui ne répond à aucune philosophie globale.
06:27C'est un budget pour un budget, en tant que budget.
06:30Et on nous dit, applaudissez, il y a un budget.
06:32Mais là, si on regarde dans le détail,
06:33il nous ruine, il nous taxe, il nous impose,
06:36il oriente mal l'argent,
06:37il ferme des niches fiscales, il prétend en ouvrir,
06:39d'autres, on ne comprend plus rien.
06:40Mais le budget devient autoréférentiel.
06:42Et ce qui me frappe là-dedans,
06:44c'est que le mot compromis, ici,
06:45devient la nouvelle manière de dire stabilité.
06:48C'est-à-dire que c'est le même lexique qui s'impose,
06:50stabilité, compromis,
06:52chaque fois pour qu'on ne regarde pas
06:53le cadre d'ensemble, les paramètres idéologiques,
06:56les paramètres politiques du budget.
06:58On veut nous éloigner de toute discussion sérieuse.
07:01Dès lors que vous avez une position un peu affirmée,
07:03on dit que vous vous éloignez du compromis.
07:05Or, le compromis, c'est au service de l'intérêt général
07:08qui dépend de la stabilité.
07:10On commence à comprendre.
07:11Alors, dans le même registre,
07:13dans le même registre,
07:14et j'ai regardé les termes de ces derniers temps,
07:16il y avait dans le mot justice fiscale.
07:18Alors, justice fiscale,
07:20c'est la nouvelle formulation de justice sociale.
07:22On avait compris,
07:23justice sociale, c'était la manière noble et généreuse
07:25de dire égalitarisme socialiste.
07:28Donc, ça ne consistait pas simplement
07:29à aider les plus pauvres qui en ont besoin.
07:31Ça ne consistait pas seulement à lutter contre la misère.
07:32Il va de soi que c'est nécessaire.
07:34Ça ne consistait pas seulement à mettre en place
07:36les institutions de l'ascenseur social
07:39pour faire en sorte que quelqu'un qui est né
07:40avec peu de moyens,
07:41s'il y met du travail,
07:42est capable de se hisser dans la société.
07:44La justice sociale consistait essentiellement
07:46à couper ce qui dépasse
07:47pour que les riches, en guillemets,
07:50ne soient pas trop riches,
07:51pour s'assurer que les processus de spoliation
07:53puissent être mis en place
07:54pour détourner l'argent de ceux qui l'ont gagné
07:56vers ceux qui le réclament.
07:58Ça, c'était justice sociale.
07:59Justice fiscale, c'est l'argument nouveau.
08:01Ça consiste à affirmer
08:03que ceux qu'on présente comme les riches,
08:05et je vous rassure,
08:06les riches, ce ne sont pas que 12, 15, 20 ou 50 milliardaires.
08:09Les riches, ce sont tous ceux
08:10qui réussissent à s'enrichir minimalement
08:12par le travail et par l'épargne.
08:14Ces gens-là, on considère,
08:16dès lors, qu'ils ne paient pas suffisamment.
08:17Donc, par justice fiscale,
08:19c'est le message lancé par le régime
08:22qui dit qu'il y a des profiteurs,
08:24ils doivent contribuer,
08:25ils ne contribuent pas assez.
08:27Quand vous entendez justice fiscale,
08:28sachez qu'on veut augmenter vos impôts.
08:31On ne veut pas plus d'équité,
08:32on veut votre argent.
08:34Dans le même registre,
08:35une autre formule que j'entends,
08:36et ça, ça vient surtout des socialistes,
08:38ça s'appelle aller chercher l'argent.
08:40Alors, aller chercher l'argent
08:41là où il se trouve, soyons plus précis.
08:43Là, c'est intéressant avec ce terme,
08:45parce que ça consiste à nous dire,
08:46il y aurait donc des citadelles,
08:47des forteresses,
08:48où il y aurait de beaux...
08:49Des niches.
08:50Des niches, absolument.
08:51Des beaux gros lingots,
08:53des sacs de dollars,
08:54des sacs d'euros,
08:55piques-sous, maître des eaux.
08:57Alors là, on aurait partout
08:58que des piques-sous
08:58qu'il suffirait d'aller braquer
09:00pour aller chercher l'argent
09:02là où il se cache,
09:03dans les trésors,
09:04dans les banques,
09:04dans les forteresses.
09:05Donc, il y a cette idée,
09:06finalement,
09:06qu'il n'y a pas de problème
09:07d'organisation de la dépense publique.
09:09Il n'y a pas de problème
09:10de modèle social.
09:11Il n'y a pas de problème
09:12de dépenses insensées.
09:13Il n'y a pas de problème
09:14d'inefficacité bureaucratique.
09:16Il y a tout simplement
09:17le fait que de l'argent
09:18se déroberait au regard public.
09:20Il suffirait d'aller le chercher.
09:21Et pour ça, normalement,
09:22il faut de la volonté,
09:23ils appellent ça.
09:24Et si on a la volonté,
09:25dès lors,
09:25il n'y a plus de problème
09:26de budget,
09:27il n'y a plus de problème
09:27d'impôts,
09:28il n'y a plus de problème
09:28de rien.
09:29On a été cherché
09:30chez piques-sous.
09:32Autre terme,
09:32milliardaires.
09:34Ça, ça revient
09:34de temps en temps.
09:35Et là, encore des socialistes
09:36aujourd'hui l'ont utilisé.
09:37Donc, on nous dit,
09:38l'ERN, dans ce cas-là,
09:39veut que les classes populaires
09:41paient les impôts
09:42que les milliardaires
09:43refusent de payer.
09:44Donc, ça laisse encore croire,
09:45et ça, c'est un imaginaire
09:46qui, dans les années 30,
09:47on parle toujours des années 30,
09:49était celui des 200 familles,
09:51des 300, 150 familles.
09:52Donc, on suppose
09:53qu'il y a une caste
09:54au sommet de la société
09:55de quelques gouinfres enrichies
09:58et qui se protégeraient
09:59de la société
10:00par des lois scélérates
10:01pour les empêcher, justement,
10:02de partager leurs biens.
10:04Et là, on a les milliardaires,
10:05ce sont ces gens
10:06qui, en ce moment,
10:06ne paieraient jamais assez.
10:08L'idée que le milliardaire
10:09en question soit, souvent,
10:11un entrepreneur,
10:12soit quelqu'un
10:13qui fasse vivre
10:13des milliers de personnes
10:14avec du travail,
10:15qui soit capable
10:15de créer de nouveaux domaines
10:17qui permettent
10:17la création d'emplois,
10:18des emplois plus payants,
10:20ça, ça n'existe pas.
10:21Le milliardaire,
10:22c'est le salaud du moment,
10:23c'est la nouvelle version
10:24du bourgeois
10:24à chapeau haute forme
10:26des marxistes.
10:27Sur le même registre,
10:28quatre derniers termes,
10:29taxe Zuckman,
10:30on l'a compris.
10:31Alors, ça, c'est particulier.
10:32C'est passé,
10:33en l'espace de quelques jours,
10:33du symbole,
10:34c'est l'arme contre les milliardaires,
10:36à finalement,
10:36c'est devenu
10:37la fraude intellectuelle
10:38du moment.
10:38Ça, je crois que c'est
10:39un terme qui s'est un peu
10:40dévalué en quelques jours.
10:42Évitement fiscal.
10:43Évitement fiscal.
10:44Je n'ai pas dit
10:44fraude fiscale.
10:45La fraude fiscale,
10:46c'est mal.
10:46L'évitement fiscal,
10:47on appelle ça
10:48le comportement
10:49du français ordinaire
10:50ou du plus fortuné
10:52qui importe,
10:52du français ordinaire
10:53qui cherche juridiquement
10:55à se soustraire
10:56à l'impôt trop confiscatoire
10:57à travers une stratégie
10:59comptable ou fiscale optimale.
11:00On appelle ça
11:00évitement fiscal.
11:02Donc, on doit vous empêcher
11:03de vous sauver
11:03des impôts injustes.
11:05Même registre,
11:07produit de luxe.
11:08Vous avez noté
11:08que des partis populistes
11:09de gauche et de droite
11:10ont voulu frapper
11:11notamment le secteur
11:12du luxe en France.
11:13Donc, c'est l'autre nom
11:14de dire des richesses
11:15abondantes de gens
11:16qui jouissent
11:17de l'existence exagérément.
11:18On oublie que le secteur
11:19du luxe est un des rares
11:21secteurs qui fonctionne
11:21très bien économiquement
11:22en France.
11:23Et le dernier terme
11:24que je voulais mentionner
11:24là-dedans,
11:25c'est consentement à l'impôt.
11:26Consentement à l'impôt.
11:28Pourquoi?
11:28Parce que ça,
11:29ça veut dire
11:29qu'il y a le petit signal
11:30d'alarme est lancée.
11:31Ça ne fonctionne plus.
11:32Les Français ne sont plus d'accord.
11:33À travers cela,
11:34je pense qu'il faut lire
11:35le livre très intéressant
11:36d'Anne de Guignet
11:37qui est paru il y a quelques semaines
11:38de l'Antiquité à nos jours.
11:40Les écrivains racontent l'économie.
11:42Elle montre comment,
11:43comment,
11:43tout l'or du monde
11:44avec le souci de tout l'or,
11:45elle nous montre comment
11:46l'économie,
11:47ce n'est pas seulement
11:47une science comptable.
11:48Ce sont des sentiments aussi.
11:50Ce sont des sentiments
11:50et dans les circonstances
11:51c'est le ressentiment
11:52contre la prospérité
11:53qui s'exprime,
11:54le ressentiment,
11:55le carburant
11:55de tous les socialismes.
11:57Vous aviez fait
11:57un éditeur spécial
11:58sur le consentement à l'époque.
11:59Absolument.
12:00Alors,
12:00personne n'aime payer
12:01ses impôts,
12:02Mathieu,
12:02mais n'est-il pas nécessaire
12:03d'assurer à l'État
12:04quand même les moyens
12:04de mener ses différentes missions ?
12:06Ah oui,
12:06mais le problème est peut-être
12:07dans les différentes missions.
12:08Vous noterez que
12:09l'extension du nombre
12:10de missions de l'État,
12:12même pas sur un siècle,
12:13sur 20 ans,
12:13sur 30 ans,
12:14sur 60 ans,
12:15que dire,
12:15on ne cesse de confier
12:16des nouvelles missions à l'État.
12:18Qui doit pour cela
12:18créer des bureaucraties
12:19pour régler ses missions ?
12:21Qui doit à partir de là
12:21soulever toujours
12:22de nouveaux impôts
12:23pour être capable
12:24de faire tourner sa machine ?
12:25Je pense que
12:26cette notion de mission
12:27de l'État
12:27doit être remise en question
12:28et qui doit être remise
12:30en question probablement aussi
12:31c'est cette formule
12:31qui vient toujours.
12:32Vous savez,
12:32en France,
12:33l'État a fait la France.
12:35Si je peux me permettre,
12:35l'État a joué un rôle
12:37particulier dans la construction nationale,
12:39mais la France existait
12:40avant la Révolution,
12:41avant le Front populaire,
12:42avant le CNR,
12:43avant l'État-providence.
12:44Et je trouve qu'on est
12:45tout comme la République
12:46confisque la référence
12:47à l'identité.
12:48Vous le noterez,
12:49en République,
12:49on dit ça plutôt qu'identité.
12:51Eh bien,
12:51de la même manière,
12:52on nous dit que l'État
12:52remplace la référence à la France.
12:54Un dernier mot,
12:55cela dit,
12:55sur la révolte antifiscale
12:57qui existe aujourd'hui.
12:59On la voit un peu partout
13:00dans le monde occidental.
13:01Éric Tegner a parlé hier
13:02pour l'Argentine.
13:03Est-ce qu'en France,
13:04il peut y avoir
13:04une forme de colère antifiscale ?
13:06Peut-elle prendre forme ?
13:07Le grand problème
13:08du libéralisme en France,
13:09c'est que c'est un terme
13:10d'évitement individuel.
13:11On présente ça souvent
13:12comme la doctrine individualiste
13:14de ceux qui ne veulent plus
13:14entendre parler du pays.
13:16C'est peut-être une erreur.
13:17Le libéralisme bien pensé
13:18peut-être aujourd'hui
13:19une révolte antiburocratique.
13:21Le libéralisme bien pensé
13:22peut-être une révolte
13:23des travailleurs,
13:24une révolte des payeurs de taxes,
13:26des anglo-saxons,
13:27une révolte des citoyens,
13:28une révolte des individus
13:30contre une caste
13:31qui les polie.
13:32Et je pense qu'il y a
13:32un lien beaucoup plus fort
13:33qu'on ne le dit aujourd'hui
13:34entre révolte identitaire
13:35et révolte antifiscale.
13:37Et de ce point de vue,
13:39il est peut-être possible
13:40de fédérer ces deux luttes,
13:42identité et contre
13:44les exagérations fiscales
13:45de l'État,
13:46et répondre qu'ainsi,
13:47ce n'est pas l'État socialiste
13:48qui a fait la France,
13:49que la France existe par elle-même
13:50et est en droit d'être la France
13:51sans être détroussée à temps plein.
13:53Merci beaucoup mon cher Mathieu.
13:54Pardon, je vous ai un peu stressé,
13:55mais comme on a commencé
13:56avec deux minutes de retard,
13:57tout le monde réduisez
13:58un petit peu vos chroniques
13:59sinon on ne va pas y arriver.
13:59Vous me détroussez deux minutes,
14:00me détroussez.
14:02On marque une pause,
14:04on revient tout de suite.
14:08D'abord une bonne nouvelle
14:09avant de reprendre.
14:10On en avait parlé sur
14:11Face à l'info,
14:12la chapelle Saint-Pierre
14:14à Notre-Dame-de-la-Mer
14:15prévue pour être détruite,
14:17a été sauvée inextrémiste
14:18grâce à l'intervention
14:19de l'association
14:20Urgence Patrimoine
14:21face à l'estimation
14:23de 600 000 euros
14:24pour sa restauration
14:25à l'église romane
14:26du XIIe siècle.
14:27Souvenez-vous,
14:27était sur le point
14:28d'être démolie
14:29après une pétition récoltant
14:3013 000 signatures.
14:32L'association a obtenu
14:33un rendez-vous décisif
14:34avec le maire
14:34empêchant ainsi
14:35la démolition.
14:36C'était il y a quelques jours,
14:37mais on tient à vous donner
14:38aussi de bonnes nouvelles.
14:40Passons aux mauvaises.
14:41Les émeutes de 2005,
14:43Sabrina Medjeber,
14:45déclenchée par la tragique mort
14:46de Ziyech Bena
14:47et Bouna Traoré.
14:49On en a parlé hier,
14:50on laissait une trace
14:50indélébile
14:51dans l'histoire de France.
14:53Pendant trois semaines,
14:54des milliers de voitures
14:55ont été incendiées,
14:56des policiers blessés,
14:58des pompiers,
14:59également des civils innocents
15:00ont perdu la vie
15:01dans des circonstances dramatiques.
15:03Pourtant,
15:03dans le débat
15:04sur les violences policières,
15:06ces victimes,
15:07souvent issues
15:07des quartiers populaires
15:09sont reléguées
15:10au second plan.
15:12Samia El-Kalfawi,
15:14militante contre
15:14les violences policières,
15:16défend sa vision
15:16de la situation,
15:17mais elle oublie souvent
15:19que derrière la violence
15:20des émeutes,
15:21des vies ont été brisées,
15:23tant du côté
15:23des forces de l'ordre
15:24que du côté des civils.
15:26Sabrina,
15:27toutes les victimes
15:27se valent
15:28au nom de l'humanité.
15:29Comment expliquer
15:30que certaines victimes
15:31soient honorées
15:32et d'autres victimes
15:34soient oubliées
15:35après les émeutes
15:36de 2005 ?
15:37Oui, alors
15:38Madame Samia El-Kalfawi
15:41a en effet
15:42tenu des propos
15:43qui évidemment
15:44ne m'appartiennent pas,
15:46qui sont libres
15:47d'accès
15:47à quiconque
15:48veut les écouter.
15:50Mais en effet,
15:51à travers ces propos,
15:52on se rend compte
15:53qu'effectivement,
15:54il y a eu
15:54des victimes
15:55qui n'ont pas été
15:56honorées
15:57au même titre
15:58que les autres.
15:59Alors on a
15:59évidemment leur nom.
16:01Il s'agit de
16:01Salah Gaham,
16:02gardien d'immeuble,
16:04qui a été malheureusement
16:05pris dans un incendie
16:07en tentant de sauver
16:08des étudiants
16:09qui habitaient son immeuble.
16:10Il y a également
16:11Jean-Claude Hirvoise
16:12qui a été battu
16:13à mort devant sa mère
16:15et sa fille
16:16le 27 octobre
16:17à Épinay,
16:18donc dans l'après-midi.
16:19Alain Lambert,
16:21mort asphyxié
16:21dans un incendie
16:22également
16:23d'une voiture
16:24dans la nuit
16:25du 20 au 21 novembre.
16:26Et enfin,
16:27Jean-Jacques Lechet-Nadèque,
16:32je vais y arriver,
16:33un retraité de 60 ans
16:34également,
16:35violemment battu
16:36en Seine-Saint-Denis.
16:38Donc,
16:38Madame Samia El-Kalafawi
16:41est une militante
16:42contre les violences policières
16:44car elle a perdu son neveu
16:45qui avait 19 ans
16:46il y a quelques années.
16:47Donc,
16:47elle intervient régulièrement
16:48dans des médias
16:49Le Crayon,
16:50Street Press
16:51pour justement,
16:52à ce sujet-là,
16:53des violences policières.
16:55Donc,
16:56on parle justement
16:57des dizaines de milliers
16:58de pompiers
16:59qui ont été caillassés,
17:01blessés
17:01et d'autres victimes
17:02qui ne sont pas
17:04justement
17:04mises en valeur.
17:06Comment cela se fait-il ?
17:07Eh bien,
17:08parce qu'à travers le discours
17:09que, encore une fois,
17:10nos téléspectateurs
17:11peuvent écouter,
17:12on retrouve à peu près
17:13tous les idiomes
17:14de la pensée
17:15néo-raciste d'aujourd'hui.
17:17C'est-à-dire
17:17indigénisme,
17:19victimisme,
17:20colonialisme,
17:21esclavagisme,
17:22racisme d'État,
17:24blanchité oppressive
17:25et bien d'autres encore.
17:27Et c'est à ce titre-là,
17:28aujourd'hui,
17:29de ce néo-racisme,
17:30comme l'appelait d'ailleurs
17:31Alain Finkielkraut
17:32dans le communisme
17:33du XXIe siècle,
17:35que l'on assiste
17:36à une véritable géométrie
17:37variable
17:39en fonction des bourreaux
17:40et des victimes.
17:41Cette idéologie,
17:42elle s'en plante
17:43à travers les médias,
17:44les institutions politiques,
17:45les politiques publiques,
17:47les artistes
17:48et encore d'autres personnes
17:50qui font partie
17:50de ce scénario
17:51parce qu'elles estiment,
17:52d'un point de vue doctrinal,
17:54un peu de manière immatérielle,
17:56que les victimes
17:57que l'on présente
17:57seraient le fruit,
17:59précisément,
17:59d'une oppression systémique
18:01de l'État français.
18:02Et c'est parce qu'elles seraient
18:03le fruit
18:03d'une oppression systémique
18:05de l'État français
18:06qu'elles ont le droit
18:07à ce statut de victime
18:08et non pas,
18:09malheureusement,
18:11justement,
18:11qu'elles ont droit
18:12à ce statut de victime.
18:14Je tiens à préciser,
18:14quand même,
18:15parce que c'est très important
18:16dans le discours de madame,
18:18on ressent,
18:20on perçoit,
18:20parce qu'elle tient
18:21des propos très violents
18:22sur tirer une balle
18:23dans la tête
18:24d'un homme blanc,
18:24d'un jeune homme blanc
18:25de bonne famille.
18:26C'est quand même
18:27assez sanglant
18:28d'entendre ça.
18:28Oui, une façon de prouver
18:29que la police est raciste.
18:31Absolument, absolument.
18:32Mais il faudrait quand même
18:33faire preuve
18:34d'honnêteté intellectuelle
18:35parce qu'en plus,
18:36c'est très anachronique.
18:37Elle parle du régime
18:37de police de Vichy,
18:39elle parle de la répression
18:40des Algériens
18:41pendant la guerre
18:42d'indépendance,
18:43sachant qu'en plus,
18:44pendant la guerre
18:44d'indépendance,
18:45il y a eu sur le sol français
18:46ce qu'on appelait
18:47la 7e Moulaya,
18:48la fédération du FLN,
18:49qui a commis
18:50énormément de violences.
18:51Donc, c'est vraiment
18:52la question est de savoir
18:53où se place le curseur
18:56de l'honnêteté intellectuelle
18:57en fonction
18:58ou au regard du passé
18:59et en fonction
19:00et au regard du présent.
19:01Moi, lorsque je parle
19:02ou lorsque nous parlons ici
19:04au titre de l'humanisme,
19:05je veux dire,
19:06lorsque nous disons
19:07que toutes les vies se valent,
19:08évidemment que toutes les vies
19:09se valent
19:10et que parmi les victimes,
19:11il y a même des personnes
19:12d'origine étrangère.
19:13Et ce qui est en réalité
19:15très malhonnête
19:15dans ce type de discours
19:17très dangereux,
19:18c'est que les racisés,
19:19comme ils les appellent,
19:20ce n'est pas moi,
19:20ce sont eux
19:21qui racialisent le débat,
19:23elles-mêmes sont parfois
19:24victimes justement
19:25d'actes de délinquance
19:27ou d'actes criminels.
19:28Je pense notamment
19:29à Fayed,
19:30le petit garçon décédé,
19:32Sokaïna,
19:33qui est décédé
19:34lors d'un règlement de compte,
19:35Sokaïna,
19:36brûlée vive
19:37et torturée
19:37dans une cité à Creil.
19:39Donc il y a,
19:40une victime est une victime
19:41et ce n'est pas du tout
19:42au regard ni de l'ethnicité
19:43ni de la religiosité
19:45que l'on doit faire le tri
19:46entre bonnes et mauvaises victimes.
19:48Est-ce qu'on doit
19:48minorer le racisme anti-blanc
19:50au nom de l'antifascisme ?
19:52Alors,
19:52minorer le racisme anti-blanc,
19:54non,
19:54puisqu'encore une fois,
19:55tous les racismes,
19:56c'est un peu comme l'humanité
19:57et les victimes,
19:58malheureusement,
19:58qui découlent
19:59des crimes commis,
20:01toutes les victimes se valent
20:02et donc tous les racismes
20:03se valent à ce titre-là.
20:05Pourquoi
20:05il y aurait-il
20:06un racisme anti-arabe ?
20:08Pourquoi il y aurait-il
20:08un racisme anti-noir
20:10et pas un racisme anti-blanc ?
20:12Eh bien,
20:12parce que
20:13dans la pensée
20:14ou dans la doctrine
20:14ou dans le dogme
20:15de ces parangons-là,
20:17de ce néo-racisme,
20:18le blanc,
20:19quoi qu'il arrive,
20:19est raciste
20:20indistinctement
20:21parce qu'il porte une norme
20:23et qu'on retrouve parfois
20:24d'ailleurs des pansements.
20:25Je pense notamment
20:26aux propos de Mme Rocayadialo
20:27récemment qui avait dit
20:28que le pansement était raciste
20:30parce qu'il était blanc.
20:31Dans la viande,
20:32dans tout un tas de schèmes,
20:34on retrouve le racisme anti-blanc
20:36mais on interdit d'en parler.
20:38On interdit d'en parler
20:39dans les médias,
20:40on le fustige même
20:41dans les médias,
20:41on le criminalise
20:42et pire encore,
20:44on essaye d'autocensurer
20:45ceux qui osent en parler.
20:48Je pense notamment
20:49à François Bousquet
20:50qui a écrit un superbe ouvrage
20:51qui est très fouillé
20:53qui n'a a priori
20:54pas été reçu
20:55dans l'ensemble des médias
20:56que nous avons l'habitude
20:57d'écouter
20:59ou de regarder
21:00à ce titre-là.
21:02Pour quelles raisons
21:02les blancs sont-ils
21:03toujours perçus
21:04comme des racistes
21:06indistinctement ?
21:08Pour la raison suivante,
21:09c'est qu'à mon sens
21:10évidemment
21:11la réponse est équivoque,
21:14c'est-à-dire que le blanc
21:15porte en lui
21:16un péché originel,
21:17c'est-à-dire
21:18il est esclavagiste.
21:20Aux Etats-Unis,
21:21après les émeutes
21:22de George Floyd,
21:23on a assisté réellement
21:24à vraiment
21:25l'exaltation
21:26de ce qu'on appelle
21:27la minorité raciale
21:28parce que les descendants
21:29d'esclaves
21:30sont connus,
21:31ils sont identifiés
21:32comme noirs.
21:34En Occident
21:34et particulièrement
21:35et singulièrement
21:36en Europe,
21:37c'est beaucoup plus difficile
21:38parce que
21:39comme il n'y a pas
21:40de descendants directs
21:41de l'esclavagisme,
21:43il y a en revanche
21:44des descendants
21:45de colonisés,
21:46des descendants de colonisateurs.
21:47Je vais y arriver
21:48une nouvelle fois,
21:49ce que l'on appelle
21:50donc les racisés.
21:51Et à partir de là,
21:52les rapports sociaux
21:53en fait s'établissent
21:55de façon très binaire
21:55entre dominants,
21:56donc les blancs
21:57et donc l'oppresseur
21:58et les dominés,
22:00donc les racisés,
22:01donc les colonisés.
22:03Dernier mot.
22:03et je voulais vraiment
22:05dire quelque chose
22:06parce que ça me tenait
22:07vraiment à cœur.
22:09Évidemment que
22:10l'esclavagisme
22:11ou l'esclavage
22:12et la colonisation
22:13sont des événements
22:14absolument abjects.
22:16Ça touche tout le monde.
22:18Ça, évidemment,
22:18ça n'est ni l'apanage
22:20des Blancs
22:20ni l'apanage non plus
22:21des empires orientaux.
22:24Mais si nous voulons
22:25tous sortir
22:25de cette hystérisation
22:27raciale,
22:28je mets ça
22:28entre guillemets,
22:30qui voudrait
22:30raser le passé,
22:32réécrire l'histoire,
22:32glorifier les uns
22:34et condamner les autres
22:35sous prétexte
22:36des couleurs
22:37ou des ethnies.
22:38Nous devons donc
22:39résister tous
22:40collectivement
22:40à la simplification
22:41mensongère
22:42et surtout
22:43accepter d'être
22:44les descendants
22:45du pire
22:45comme du meilleur
22:46en admettant
22:47que nous ne sommes pas
22:48responsables
22:49de ce qu'ont fait
22:50nos aïeux.
22:51Le passé occidental
22:52n'est pas plus honteux
22:53que le passé oriental
22:54qui refuse toute remise
22:55en question
22:56et au contraire
22:57c'est l'Occident
22:58qui a aboli l'esclavage
22:59et qui a octroyé
23:00les droits de l'homme
23:00ce dont nous jouissons
23:01tous collectivement
23:02aujourd'hui.
23:03Merci beaucoup
23:04ma chère Sabrina Medjibor.
23:06Ici c'est bien,
23:07on vous aime bien.
23:09Merci d'être avec nous.
23:10Charlotte,
23:10on continue avec vous ?
23:11Ça vous va ?
23:11Ça va nous dire.
23:12Allons.
23:13Le chancelier allemand
23:14Le chancelier allemand
23:14Charlotte d'Ornelas
23:15Frédéric Schmerz
23:16a provoqué
23:17une polémique
23:17en Allemagne
23:18en affirmant
23:19que la présence
23:20de migrants
23:21demeurait un problème
23:22à ce jour
23:23non résolu
23:24dans le paysage urbain
23:26je cite
23:26mais surtout
23:26en répondant
23:27à un journaliste
23:28qui lui demandait
23:28de préciser son propos
23:29« Vous n'avez qu'à demander
23:31à vos filles ».
23:32Comment expliquer
23:33Charlotte
23:34cette déclaration
23:35du chancelier allemand ?
23:36D'abord on voit
23:37que dans un pays
23:38parce que alors
23:39vous savez j'ai l'habitude
23:41de lire d'abord
23:41tout ce qui s'écrit
23:42un peu partout
23:42pour essayer de construire
23:44ma chronique
23:44en fonction des réactions
23:45ici et là.
23:47Alors il y a beaucoup
23:47de gens qui ont précisé
23:48qu'on voyait bien là
23:49son caractère
23:50un peu impulsif
23:51c'est une analyse
23:52qui vaut ce qu'elle vaut
23:53mais qui est assez limitée
23:54je veux dire
23:55sur le fond du sujet
23:56on me l'accordera
23:58et personne n'est revenu
23:58un peu sur le contexte
24:00vous avez raison
24:01on a entendu
24:02le mot polémique
24:03il déclenche
24:04des réactions outrées
24:06et dans un pays
24:06qui voit les scores
24:07de l'AFD
24:08dont tout le monde s'inquiète
24:09dont les mêmes gens
24:10s'inquiètent plus exactement
24:11grimper d'élection
24:12en élection
24:12il y a fort à parier
24:14que cette réponse
24:16du chancelier
24:17qui en a choqué
24:17certains de manière évidente
24:19en a contenté d'autres
24:20je pense que c'est important
24:22de le préciser
24:22puisque c'est une réalité
24:23qui disparaît
24:24systématiquement
24:25derrière le terme polémique
24:26on dit
24:27telle personne
24:28a déclenché une polémique
24:29oui mais en fait
24:30dans la polémique
24:30il y a des gens
24:31qui sont d'accord
24:32avec la personne
24:33qui médiatiquement
24:34n'a fait que déclencher
24:35une polémique
24:35il y a en Allemagne
24:37comme dans beaucoup
24:38de pays européens
24:40une surreprésentation
24:42des étrangers
24:42mis en cause
24:43dans les agressions sexuelles
24:45une surreprésentation
24:45ça veut dire quoi ?
24:46ça veut dire qu'il y a
24:47un pourcentage d'étrangers
24:49dans la population générale
24:50et que le pourcentage
24:51d'étrangers impliqués
24:53ou mis en cause
24:53dans les agressions sexuelles
24:54est supérieur
24:55à ce premier pourcentage
24:57c'est factuel
24:58dans quasiment
24:59tous les pays d'Europe
25:00en Allemagne
25:01en particulier
25:02et nous sommes par ailleurs
25:03vous l'avez dit tout à l'heure
25:04dans le pays
25:05des viols de Cologne
25:06et je pense
25:07qu'il est important
25:08de calmement
25:09regarder
25:10la disproportion
25:11des réactions
25:12devant les viols de Cologne
25:14par rapport aux réactions
25:15devant les propos
25:16de monsieur Merck
25:17pour comprendre
25:17à quel point
25:18nous manquons
25:19de liberté
25:20c'est ce mot là
25:21qui est le plus important
25:22je pense
25:22nous manquons de liberté
25:23pour aborder le problème
25:25et donc pour le régler
25:2631 décembre 2015
25:28donc
25:28et Mathieu nous en parle
25:29régulièrement
25:32il y a des scènes de chaos
25:33à Cologne
25:34et dans d'autres villes d'ailleurs
25:35et dès le lendemain
25:36il y a des témoins
25:37qui rapportent
25:38notamment via la presse
25:39une invasion du centre-ville
25:42par des centaines de personnes
25:44décrites par plusieurs
25:45comme pouvant être des migrants
25:47nous sommes dans le poste accueil
25:49par Angela Merkel
25:50vous savez
25:51de la grande vague migratoire
25:53et ces personnes
25:54se sont montrées violentes
25:55notamment envers les femmes
25:57les autorités laissent
25:58plus ou moins passer
25:59et certaines évoquent
26:00et là encore
26:01c'est important de le rappeler
26:02des rumeurs de réseaux sociaux
26:04à ce moment là
26:05nous sommes le lendemain
26:06bon
26:07dix jours plus tard
26:08561 plaintes
26:10ont été déposées
26:11ont été déposées
26:12massivement
26:13par des femmes
26:14qui décrivent
26:14des violences
26:15des actes de délinquance
26:16de vol
26:16et pour certaines
26:18des viols
26:19le rapport
26:20en l'occurrence
26:21du ministère de l'intérieur
26:22local
26:23en Allemagne
26:24vous savez que c'est
26:24de l'Onder
26:24s'inquiète de l'importation
26:26je cite
26:27du Taharouche Gaméa
26:28un
26:29je cite encore
26:29le rapport du ministère
26:30de l'intérieur
26:31un modus opérendu
26:32connu dans les pays arabes
26:34consistant à harceler
26:35sexuellement des femmes
26:36dans les foules
26:37les personnes identifiées
26:39et arrêtées
26:39à ce moment là
26:40sont majoritairement
26:41d'Afrique du Nord
26:42et non pas syriennes
26:43mais vous savez que
26:44l'office français
26:44de l'intégration
26:45et de l'immigration
26:45en France
26:47son président
26:47Didier Leschi
26:48avait dit
26:48quelques années plus tard
26:49que parmi la vague
26:50migratoire syrienne
26:5136% seulement
26:53de ces personnes
26:53étaient d'origine syrienne
26:55donc ça ne veut pas dire
26:56que ce ne sont pas des gens
26:57qui ont profité
26:57de cette vague migratoire
26:59et qui donc
27:00étaient identifiés
27:01parmi ces migrants
27:02il faut attendre
27:03juillet 2016
27:04donc
27:05six mois après
27:07le rapport
27:08de l'office fédéral
27:09de la police criminelle
27:10allemand
27:11cette nuit là
27:12nous dit ce rapport
27:131200 femmes
27:14auraient été agressées
27:15par plus de 2000 hommes
27:16c'est le rapport
27:18qui le dit
27:18rapport sur lequel
27:19on s'est moins attardé
27:21que sur les rumeurs
27:22des réseaux sociaux
27:22que l'on imaginait
27:23le lendemain
27:24encore une fois
27:25c'est pour voir
27:25la disproportion
27:26des réactions
27:27selon ce qu'on estime
27:28ou non grave
27:29est-ce que les propos
27:30du chancelier
27:31aujourd'hui sont plus graves
27:32que ce qui s'est passé
27:33cette nuit là à Cologne
27:34la question me semble-t-il
27:35mérite d'être posée
27:36à l'époque
27:37le rapport précise
27:38seuls 120 suspects
27:39sont aujourd'hui
27:41identifiés
27:41mais la confirmation
27:42est donnée par le président
27:44de l'office fédéral
27:45de la police criminelle
27:46allemand
27:46ouvrez les guillemets
27:47je le cite
27:48il y a un lien
27:49entre ce phénomène
27:50et la forte immigration
27:51en particulier
27:52en 2015
27:54fermez les guillemets
27:55le commentaire
27:56encore une fois
27:57a été moins violent
27:58sur les faits
27:59et sur ce que nous savions
28:01des faits
28:02que sur ceux
28:02qui devinaient déjà
28:03la réalité
28:04ils auraient pu se tromper
28:05en l'occurrence
28:06ils ne s'étaient pas trompés
28:07d'abord personne
28:08ne leur a rendu justice
28:09et surtout
28:10ils ont continué
28:11à être accusés
28:12c'est encore une fois
28:13un manque total
28:14de liberté
28:15au moment d'aborder
28:15la question
28:16et surtout
28:17un manque de liberté
28:18qui provoque quoi ?
28:19la perte de vue
28:20de la cause initiale
28:21et légitime
28:21de la protection
28:22des femmes
28:23parce que c'est bien
28:24elles qui en payent
28:25le prix
28:25et je note
28:26à ce sujet
28:27parce qu'il y en a
28:28beaucoup qui disent
28:29vous êtes obsessionnel
28:30avec cette question
28:31pendant le procès
28:32des viols de Mazan
28:33personne n'a été accusé
28:34d'être obsessionnel
28:35or nous en parlions
28:37tous médiatiquement
28:38matin
28:38midi
28:39soir
28:39personne
28:40où que ce soit
28:41n'a été accusé
28:42d'être obsessionnel
28:43à ce moment là
28:43et je pense qu'il est
28:45important de rappeler
28:45que la déclaration
28:46du chancelier
28:46s'inscrit évidemment
28:48dans ce pays là
28:49et dans ce contexte là
28:50mais que répondre
28:51à ceux qui précisent
28:52que ces pourcentages
28:53existent
28:54mais révèlent aussi
28:55que beaucoup d'agressions
28:56ne sont pas commises
28:57par des étrangers
28:58ils ont raison
28:59indiscutablement
29:01puisque la proportion
29:02est donnée
29:02il y a donc
29:03la proportion inverse
29:04le reste du pourcentage
29:05ce sont des gens
29:06qui ne sont pas étrangers
29:07et qui se rendent coupables
29:08d'agressions sexuelles
29:09et cela exige donc
29:10d'autant plus de prudence
29:12au moment
29:13au moment de penser
29:15pardon
29:15l'immigration
29:16pourquoi ?
29:16parce que le mal
29:17et notamment
29:18à l'égard des femmes
29:18existe
29:19de manière évidemment
29:20autochtone
29:21dans n'importe quel pays
29:23dès lors qu'il y a
29:24de l'homme
29:25il y a de l'hommerie
29:25selon la fameuse expression
29:27donc au moment
29:29d'accueillir
29:30d'autres personnes
29:31il faut
29:31de la prudence
29:33pourquoi ?
29:33parce que l'immigration
29:34pose une question nouvelle
29:35celui de la normalité
29:37culturelle
29:38du comportement
29:39à l'égard des femmes
29:39il y a des violeurs
29:42dans absolument
29:42tous les pays du monde
29:44il y a des violeurs français
29:45il y a des violeurs français
29:46de souche
29:47il y a des agresseurs
29:48sexuels de femmes
29:49français de souche
29:49sur X générations
29:51simplement
29:52la normalité culturelle
29:53de l'occident
29:54et de la France
29:55en particulier
29:55c'est la condamnation
29:57sans aucune équivocité
29:59de ce comportement
30:00et il est inutile
30:02de contester
30:02que ce n'est pas le cas
30:03dans toutes les cultures
30:04du monde
30:05pourquoi il est inutile
30:06de le faire ?
30:07parce que nous accueillons
30:08en France
30:09et de manière générale
30:10en Europe
30:11au nom du droit d'asile
30:12des femmes
30:13en raison du modèle culturel
30:15des pays
30:15duquel elles viennent
30:16et de ce modèle culturel
30:18qui fait peser un risque
30:19sur elles
30:20en tant que femmes
30:21mais nous accueillons
30:22également les hommes
30:23qui portent
30:24ces modèles culturels
30:25et qui donc
30:26en sont
30:27rendus coupables
30:28et par miracle
30:29au moment de passer
30:30la frontière
30:30ils ne changent pas
30:31absolument
30:32de normalité culturelle
30:33dans laquelle
30:34ils ont été
30:35éduqués
30:36personne ne peut le nier
30:37et d'ailleurs
30:37partout en Europe
30:38les autorités
30:39se sont attelées
30:40à apprendre
30:41notamment
30:42au poste 2005
30:43je cite
30:44les bons comportements
30:45aux personnes
30:46qui étaient accueillies
30:47mais qu'est-ce qu'un bon comportement
30:48à l'égard des femmes
30:50dans la tête
30:51d'une autorité occidentale ?
30:52ce sont les normes culturelles
30:54à l'égard des femmes
30:55des pays occidentaux
30:56on peut le dire
30:57comme on veut
30:57on peut appeler ça
30:58bon comportement
30:59mais le bon comportement
31:00est décidé
31:00selon une norme
31:01qui en l'occurrence
31:02la leur
31:02en Norvège
31:03le gouvernement
31:03finance des cours
31:04et distribue
31:06à partir de 2015
31:06des manuels
31:07je cite
31:08dans lequel il est écrit
31:09forcer quelqu'un
31:10à avoir un rapport sexuel
31:11n'est pas autorisé
31:12en Norvège
31:12en 2016
31:14la Finlande
31:14met en place des cours
31:15pareil pour
31:16comment dire
31:18un guide de bonne conduite
31:19envers les agressions sexuelles
31:22alors la représentation existe
31:24et on ne viole
31:25on agresse personne
31:28par manque d'argent
31:29de service public
31:29ou de considération
31:30ça peut marcher
31:31pour le vol
31:32pour la petite délinquance
31:33on peut expliquer ça
31:34on ne viole pas pour ça
31:35en revanche
31:36on peut le faire
31:36certes quand on est malade
31:38on peut le faire aussi
31:39par prédation
31:40par manque d'éducation
31:41ou par fossé culturel
31:43ça ne remet pas en cause
31:44le bon comportement
31:45de certains migrants
31:45ni le mauvais comportement
31:47d'autres autochtones
31:48mais cela pose la question
31:49de la prudence politique
31:50au moment de l'accueil
31:51et quand cela est utilisé
31:53au profit des accusés
31:54eux-mêmes
31:55personne ne hurle
31:56au racisme
31:57qu'est-ce que vous voulez dire
31:58en parlant d'un discours
31:59utilisé au profit
31:59des migrants accusés ?
32:01le ressort culturel
32:02je vous le dis
32:03est lié parfois
32:04mais quand il est utilisé
32:05par exemple dans les tribunaux
32:06personne ne hurle
32:07je vous cite deux exemples
32:08très rapidement
32:09le 6 novembre dernier
32:10au tribunal correctionnel d'Avignon
32:11le tribunal jugea
32:13un Algérien accusé
32:14d'avoir agressé sexuellement
32:15une jeune fille handicapée
32:15de 14 ans
32:16je cite son avocate
32:18culturellement
32:19il n'a pas compris
32:19qu'on ne pouvait pas
32:20avoir de relation
32:21avec cette jeune fille
32:21je n'ai pas entendu
32:23aucune association
32:24porter plainte
32:25contre cette stratégie
32:26de défense
32:26car quelques années plus tôt
32:28l'avocat défend
32:29un jeune afghan
32:29qui sera condamné
32:31pour agression sexuelle
32:32sur un mineur de 9 ans
32:33et détention d'images
32:34à caractère pédopornographique
32:36je cite l'avocat
32:37il vient d'un pays
32:38où il n'y a pas
32:38de majorité sexuelle
32:39il faut prendre en compte
32:40la différence culturelle
32:41le bagage psychologique
32:43là d'où il vient
32:44les images pornographiques
32:45sur les téléphones portables
32:46sont courantes
32:47tout cela a évidemment
32:48des conséquences
32:49dans la construction
32:50de ces hommes là
32:51et nous ne pouvons pas
32:52les accueillir
32:52en pensant
32:53que ça n'aura pas
32:54de conséquences
32:54une fois la frontière passée
32:56ce déni est grave
32:57et dangereux
32:58merci beaucoup
33:00Charlotte Dornelas
33:01pour ce regard
33:02dans un instant
33:03avec Mathieu Bocouté
33:04on parlera
33:05de ces réfugiés palestiniens
33:07qui cherchent asile
33:08mais que les pays arabes
33:09ne veulent pas
33:10on va essayer
33:10de comprendre pourquoi
33:11d'abord Eric Tegner
33:12selon le démographe
33:13Hervé Lebrat
33:14l'immigration
33:15serait une solution
33:17un miracle
33:18je cite
33:18pour sauver
33:19notre système
33:21de retraite
33:21face à la chute
33:23de la natalité
33:24cette analyse
33:25tient-elle vraiment ?
33:27Ah Christine
33:27quel nectar
33:28que cette tribune du monde
33:30qui a été publiée
33:30dimanche
33:31par Hervé Lebrat
33:32ah oui vous allez voir
33:33on va s'amuser
33:34vous savez Hervé Lebrat
33:35c'est ce démographe
33:36au faux air
33:37de chanoine bienveillante
33:39qui nous resserre
33:39sa litanie habituelle
33:40sa logorée
33:41face à la chute
33:42de la natalité
33:43qui fragilise
33:44nos retraites aujourd'hui
33:45il existerait
33:46je cite
33:47une solution miracle
33:48aujourd'hui
33:49malheureusement
33:50décrier
33:50l'immigration
33:51alors décrier
33:52oui
33:52il soupire cela
33:54ce professeur
33:55indulgent
33:55comme si le peuple
33:56le bas peuple
33:57refusait d'admettre
33:58l'évidence
33:59que lui seul détient
34:00mais qui est
34:02Hervé Lebrat
34:03si ce n'est
34:03le bras armé
34:04de l'immigration
34:05un sociologue
34:06de salon
34:07qui du confort
34:07de son bureau
34:08du CNRS
34:09modélise
34:10des flux humains
34:11comme on simule
34:12des parties d'échec
34:13sans jamais risquer
34:14un match
34:15sur le terrain
34:16ces intellectuels
34:17en pantoufles
34:18Christine
34:18ces donneurs
34:19de leçons
34:20qui incantent
34:20des vérités
34:21sur les plateaux
34:22ou dans les colonnes
34:23de libération
34:23tous les 4 matins
34:24ce sont les premiers
34:25apôtres
34:26d'une nouvelle religion
34:27d'état
34:28l'immigrationnisme
34:29cette nouvelle religion
34:31je voulais vous la décrire
34:32ce soir Christine
34:33elle est parfaitement
34:34organisée
34:35avec son pape
34:36ses cardinaux
34:37ses évêques
34:38ses curés
34:39et ses diacres
34:40et vous ici sur le plateau
34:41tous ces fidèles
34:43obligatoires
34:43qui n'avaient que le choix
34:44d'y croire
34:45et de payer la dîme
34:47pas de liberté
34:48de conscience
34:48sur cette religion
34:50une foi fervente
34:51où la messe dominicale
34:53consiste à
34:53psalmodier
34:54diversité
34:55enrichissement
34:56pendant que le troupeau
34:58nous
34:58les contribuables
34:59payons l'addition
35:00imaginez un petit peu
35:02au sommet
35:02trône
35:03le souverain pontife
35:04Macron
35:05ce pape des frontières
35:06ouvertes
35:07aux 80
35:07qui en 2021
35:08déjà haranguer
35:09la jeunesse
35:10issue de l'immigration
35:11vous êtes une chance
35:13pour la France
35:13leur disait-il
35:14et allant
35:15alliant l'acte
35:16à la parole
35:16pour une fois
35:17fait venir
35:18500 000 nouveaux
35:19arrivants
35:20chaque année
35:21en dessous
35:22il y a les cardinaux
35:23Anne Hidalgo
35:24évêque de Paris
35:25qui claironne
35:26dans une tribune
35:27de 2024
35:27que l'immigration
35:28a toujours été
35:30une richesse
35:30pour la France
35:31comme si les vagues
35:32migratoires
35:33étaient des processions
35:34de la fête d'yeux
35:34le long de la scène
35:36alors Gérald Darmanin
35:37la semaine dernière
35:38il nous expliquait déjà
35:39que sans les immigrés
35:40on ne pourrait pas
35:41ramasser les pommes
35:43notre grand inquisiteur
35:44de la justice
35:45n'est pas en reste
35:46il défend une politique
35:47de l'immigration
35:48où les flux
35:49sont le sel
35:50de l'économie
35:51celle qui ne met bien
35:52évidemment pas
35:53dans son assiette
35:54mais dans celle des autres
35:55puis viennent donc
35:56les archevêques
35:57ces artistes
35:58en soutane
35:59Benjamin Biolet
36:00j'en parlais déjà
36:01hier soir
36:01notre troubadour
36:02qui sur France Inter
36:04fustige
36:04les peurs irrationnelles
36:06face aux migrants
36:07clamant que leur venue
36:08enrichit notre culture
36:10depuis évidemment
36:11son appartement parisien
36:13bien sûr
36:13bien loin
36:14des HLM
36:15de Seine-Saint-Denis
36:16et Yannick Jadot
36:18notre évêque écolo
36:19qui signe pétition
36:20sur pétition
36:21l'immigration
36:22est une chance
36:23pour la France
36:23un levier
36:24contre le vieillissement
36:25dit-il
36:25comme si les demandeurs
36:27d'asile
36:27étaient des jardiniers
36:28providentiels
36:29pour nos retraites flétries
36:31au bas de la hiérarchie
36:32il y a donc
36:33les diacres Christine
36:34ces sociologues de salon
36:36qui officient dans les facs
36:37d'extrême-gauche
36:38et les plateaux télé
36:39prêchant l'enrichissement
36:41avec des graphiques
36:42et des études biaisées
36:43dignes des plus grands faussaires
36:45Hervé Lebras
36:46en est donc
36:47le patriarche
36:48solution miracle
36:49dit-il
36:50mais décrié par les gueux
36:51comme nous
36:52un aveu charmant
36:54et le comble de l'ironie
36:55dans tout ça
36:55c'est que tous ces élateurs
36:57ces papes
36:57ces cardinaux
36:58ces évêques
36:59ces troubadours
37:00ne vivent
37:01surtout pas avec
37:02pas un ne squatte
37:03un F3
37:04en rez-de-chaussée
37:05de la Courneuve
37:05ou encore pas un
37:06ne fait ses courses
37:08au milieu
37:08des rodéos urbains
37:10Yves Salmodi
37:11évidemment
37:11depuis ses terrasses
37:12du 10e arrondissement
37:14ou leur loft parisien
37:15envoyant cette fameuse chance
37:17chez leurs voisins
37:18drôle
37:19non cette comédie
37:20où les évangélistes
37:21du flux
37:21bénissent les caravanes
37:23depuis leur papa mobile
37:24blindé
37:25pathétique
37:26presque touchant
37:28comme un curé
37:29qui prêcherait
37:29la pauvreté
37:30dans une Ferrari
37:31On entend souvent
37:33Eric Tegner
37:34que l'immigration
37:35aurait des effets positifs
37:37sur notre économie
37:38sur l'emploi
37:39sur les retraites
37:41est-ce que c'est une réalité
37:41ou bien
37:42c'est un récit politique
37:43bien entretenu
37:44par certaines élites
37:46ou bien par
37:47ce que vous avez décrit
37:48Alors passons au fait
37:49ainsi Hervé Lebrat
37:50il voit dans l'immigration
37:51un miracle pour nos retraites
37:52compensant la natalité
37:54en Berne
37:54les statistiques
37:55de l'observatoire
37:56de l'immigration
37:57et de la démographie
37:58racontent
37:58une toute autre histoire
38:00c'est un boulet budgétaire
38:01aujourd'hui
38:02en 2024
38:03les étrangers
38:03représentent 8,8%
38:05de la population française
38:06soit 6 millions de personnes
38:09c'est absolument inédit
38:10dans l'histoire
38:10de notre pays
38:11pourtant
38:12leur taux de chômage
38:13est de 11,2%
38:15soit presque le double
38:16des 6,5%
38:17chez les natifs
38:18sans ascendance migratoire
38:20d'après les données
38:21de l'INSEE
38:21en 2023
38:22quasiment deux fois plus
38:24donc
38:24environ 7 immigrés
38:26sur 10
38:26ne sont pas en emploi
38:28l'année suivant
38:28leur arrivait en France
38:30un miracle
38:30qui creuse notre trou
38:32au lieu de le combler
38:33et pour ceux qui travaillent
38:3560 à 70%
38:37des extra-européens
38:38sont dans des emplois
38:39à basse valeur ajoutée
38:41selon la direction
38:42de l'animation
38:43de la recherche
38:43des études
38:44et des statistiques
38:45manutention
38:46nettoyage
38:47fast-food
38:47des secteurs
38:48où la productivité
38:49aujourd'hui
38:49traîne
38:50comme un âne boiteux
38:51et où les cotisations
38:52sociales sont aussi maigres
38:54qu'un régime
38:55au pain sec
38:5545% d'entre eux
38:57touche des aides
38:58contre 25% des français
39:00un pillage courtois
39:01au nom de la fraternité républicaine
39:03avec la terre entière
39:04drôle
39:05cette fois
39:06qui rend aveugle
39:07j'aimerais leur dire
39:08prêchez l'enrichissement
39:09cher monsieur
39:09mais payez l'addition
39:11vous-même
39:11sans demander aux français
39:13de le faire
39:13à chaque fois
39:14Eric, l'immigration
39:15présentée comme remède
39:17à tous nos maux
39:18ne cache-t-elle pas
39:19au fond
39:20un aveuglement
39:21idéologique ?
39:22Et si, chers prédicateurs
39:24de l'immigrationnisme
39:24ont rangé
39:25enfin les encensoirs
39:27si on admettait
39:28que ce miracle
39:28décrit par Hervé Lebras
39:30n'est pas une chance
39:31mais une ciguë lente
39:33qui asphyxie
39:34nos artères économiques
39:35avec 6 millions
39:36d'étrangers
39:37en 2024
39:38record historique
39:39la France
39:40aurait donc dû
39:41fleurir
39:41comme un jardin
39:42d'Éden
39:42multiculturel
39:43usines rouronnantes
39:45écoles brillantes
39:46banlieues
39:46en fait
39:47nos caisses
39:48devraient déborder
39:49normalement
39:49au lieu de cela
39:50tout s'effondre
39:51croissance anémique
39:52à 0,7%
39:53pour 2025
39:54dette à 115%
39:56du PIB
39:56de 3 400 milliards d'euros
39:58chômage structurel
39:59à 7,5%
40:0015,4%
40:02de la population
40:03soit près de 9 millions
40:04d'habitants
40:04sont en dessous
40:05du seuil
40:06de pauvreté
40:07et un PIB par habitant
40:08qui stagne
40:09à euro constant
40:10depuis 2008
40:10alors le seul résultat
40:12concret pour le coup
40:13il est clair
40:13c'est 41 milliards
40:14d'euros nets
40:16par an
40:16dépenses migratoires
40:17un tiers
40:18de notre déficit
40:19un enrichissement
40:20qui nous appauvrit
40:21Christine
40:22l'immigrationiste
40:23c'est simple
40:24il ment depuis
40:24des lustres
40:25et a levé le bras
40:26le fait de façon
40:27triomphale
40:28elle n'équilibre pas
40:29nos comptes
40:29elle les dynamite
40:30elle ne régime
40:31ni pas notre natalité
40:32elle la submerge
40:34sous des transferts
40:35interminables
40:36Hervé et ses pères
40:37ses prophètes
40:38de l'immigration
40:39et de l'invasion
40:40migratoire
40:41ils refusent l'évidence
40:42depuis le début
40:43c'est un grand remplacement
40:44fiscal et humain
40:45un mirage
40:46qui assèche
40:47nos terres
40:48du miel
40:48et du lait
40:49il psalmodit
40:51pardonnez-moi
40:52encore
40:52pendant que l'économie
40:54meurt
40:54j'ai envie de dire
40:55assez de cette farce
40:56vous connaissez
40:57la formule
40:58errare humanum est
40:59persévérare
41:00diabolicum
41:01l'erreur est humaine
41:03persévérer
41:03dans l'erreur
41:04est diabolique
41:05mais c'est comme
41:06monsieur
41:06une plume
41:07vraiment
41:08merci beaucoup
41:09pour cet édito
41:10merci mon cher Eric
41:12dans un instant
41:12on parlera
41:13de ces réfugiés
41:14palestiniens
41:14avec Mathieu Bocoté
41:16d'abord
41:16je vous prie de bien
41:17vouloir accueillir
41:17notre invité
41:18le commissaire
41:19Frédéric Lose
41:20il va s'installer
41:21pendant que je le présente
41:21Frédéric Lose
41:22qui dresse dans son livre
41:24chez Fayard
41:25insécurité
41:26stop à la descente
41:27aux enfers
41:28je vous prie de bien
41:29vouloir vous installer
41:29à côté d'Eric
41:30Tegner
41:31vous dressez
41:32un constat saisissant
41:33la France décroche
41:35sur le plan
41:35de la sécurité
41:37entre commissariat
41:38fermé
41:38violence gratuite
41:40trafic
41:41et désert judiciaire
41:42vous décrivez
41:43un état
41:44à bout de souffle
41:45et un pays
41:45où les citoyens
41:46ne se sentent plus protégés
41:48on en parle souvent
41:48nous ici
41:49mais on a envie
41:49de vous entendre
41:51votre livre alerte
41:52il nourrit
41:53avec beaucoup
41:55d'expérience
41:55de terrain
41:56qui appelle
41:57à un sursaut
41:58dans votre livre
41:58vous appelez
41:59à un sursaut
41:59républicain
42:00il y a une refondation
42:02de la politique
42:03de sécurité
42:04vous allez nous dire
42:04comment
42:05vous êtes secrétaire
42:06général du syndicat
42:07des commissaires
42:08de police nationale
42:09depuis novembre
42:102023
42:10et votre livre
42:11a été co-écrit
42:12avec Frédéric
42:13Cloquin
42:14spécialiste
42:14de la criminalité
42:16organisée
42:17première question
42:18Frédéric Lose
42:19vous dites
42:20que le sentiment
42:21d'insécurité
42:22n'est pas une illusion
42:24répondons
42:26à cette question
42:27qu'est-ce qui selon vous
42:28prouve
42:28que l'état décroche
42:29et que ce n'est pas
42:30un sentiment
42:31d'insécurité
42:32je suis pour ma part
42:35ça ne suffit pas
42:36ma propre expérience
42:36personnelle
42:37depuis 37 ans
42:38dans ce métier
42:39et j'ai exercé
42:40sur des postes
42:41particulièrement
42:42difficiles
42:43mon dernier
42:45grand poste opérationnel
42:47j'étais directeur
42:47départemental
42:48de la sécurité publique
42:49du Val d'Oise
42:49écoutez
42:51vous aviez
42:53750 quartiers
42:55difficiles
42:55il y a 25 ans
42:56aujourd'hui
42:57on en recense
42:581500
42:58on développe
43:00la vidéoprotection
43:01sans arrêt
43:02les dépositaires
43:04de l'autorité publique
43:05les policiers
43:05les gendarmes
43:06eux-mêmes
43:06sont systématiquement
43:08et régulièrement
43:09agressés
43:10y compris
43:11quand ils sont
43:11en civil
43:12en famille
43:13dans leur vie privée
43:14preuve d'une forme
43:15de désinhibition
43:16qui se nourrit
43:17aussi
43:17de ce sentiment
43:19d'insécurité
43:20les dépenses
43:23en matière
43:23de sécurité
43:24augmentent
43:24vous avez des communes
43:25qui ne peuvent plus
43:26s'assurer
43:26à la suite
43:27des violences urbaines
43:28ou des émeutes
43:29qui ont eu lieu
43:30en 2023
43:31ou des violences urbaines
43:32qui sont récurrentes
43:34tout ça
43:35ce sont des indices
43:36mais
43:37si aujourd'hui
43:38l'insécurité
43:40traduit dans les chiffres
43:41objectivés
43:42il y a des hauts
43:43il y a des bas
43:43au niveau des statistiques
43:44on a cassé
43:45l'outil
43:45le thermomètre
43:46il y a 3-4 ans
43:48on l'a modifié
43:50mais en réalité
43:51si on regarde
43:52sur le temps long
43:53malgré le côté
43:54perfectible
43:55des statistiques
43:56on s'aperçoit
43:57que le taux de criminalité
43:58pour 1000 habitants
43:59a explosé
44:01il a explosé
44:02depuis les années 70
44:04probablement
44:06si on fait
44:07un chiffre global
44:08les atteintes
44:09aux biens
44:09les atteintes
44:10aux personnes
44:10etc
44:11c'est plusieurs centaines
44:12de pourcents
44:13d'augmentation
44:14de la délinquance
44:15et en même temps
44:16avec un taux
44:16d'élucidation
44:17de la police
44:18qui a fortement
44:20régressé
44:21face à la massification
44:22de la délinquance
44:24avec des stocks
44:24de dossiers
44:25énormes
44:26dans les commissariats
44:27des tribunaux
44:28qui sont engorgés
44:28puis je vais vous poser
44:29aussi une autre question
44:31aujourd'hui
44:32on trouve ça banal
44:33on s'en aperçoit plus
44:34je pourrais dire
44:35moi le premier
44:36j'habite dans un quartier
44:37où je suis préservé
44:38donc forcément
44:39quand on me parle
44:41d'insécurité en permanence
44:42je pourrais dire
44:42mais c'est quoi
44:43c'est du populisme pénal
44:44mais vous êtes obsédé
44:45mais non
44:46mais quand chez soi
44:47on vit
44:47c'est pas plus
44:47et d'extrême droite
44:48oui voilà
44:49mais quand une grande partie
44:51de la population
44:52vit cette insécurité
44:53au quotidien
44:54je veux dire
44:55cette promesse républicaine
44:58de dire
44:58vous renoncez
44:59à la justice privée
45:00vous payez des impôts
45:01mais en contrepartie
45:02la base
45:03c'est la sécurité
45:04des biens et personnes
45:05une grande partie des gens
45:06et qui sont muets
45:07qui ne peuvent pas s'exprimer
45:08n'ont pas cette sécurité
45:10et c'est choquant
45:11je vais vous donner un simple exemple
45:12imaginez
45:14si l'espérance de vie
45:16qui est aujourd'hui
45:17de 85 ans pour les femmes
45:1879 ans pour les hommes
45:19baissait
45:20on s'apercevait
45:21qu'elle avait baissé
45:22en 20 ans
45:23qu'elle avait baissé
45:24de 20 ans
45:25on ne trouverait pas ça normal
45:26on dirait
45:27dans un grand pays
45:27comme la France
45:28il y a quelque chose de grave
45:29et ce n'est pas un petit problème
45:31imaginez que le taux
45:32de mortalité
45:33à la naissance
45:34qui est aujourd'hui
45:35je crois
45:35de 5 pour 1000
45:36repassait à 50 pour 1000
45:38comme il était à la libération
45:40en 1945
45:41on ne trouverait pas ça normal
45:42le taux d'alphabétisation
45:43il est à 99% en France
45:45imaginez si on s'apercevait
45:46que le taux d'alphabétisation
45:48là depuis quelques années
45:49il passait à 75 ou 80%
45:51mais il y a bien quelqu'un
45:52qui à un moment donné
45:53dirait
45:53arrêtez de me mettre
45:55dans une catégorie politique
45:56ça ne va pas
45:57sur un problème fondamental
45:59qui est la sécurité
45:59ça ne va pas du tout
46:01ça ne va pas
46:02mais on peut faire différemment
46:04et on peut rétablir la sécurité
46:06vous parlez d'un abandon de terrain
46:09est-ce que c'est une question
46:10de moyens
46:10de volonté
46:11de culture politique
46:12ce n'est pas qu'une question
46:14de moyens
46:15parce que vous savez
46:15c'est le tonneau des danaïdes
46:17je pourrais vous dire
46:17comme syndicaliste
46:18toujours plus
46:19c'est le fameux livre
46:20de François de Closet
46:21toujours plus
46:22toujours plus
46:22non
46:23ce n'est pas qu'une question
46:25de moyens
46:25en matière de sécurité
46:27ce qui manque
46:27c'est une volonté politique
46:29et une stratégie
46:29regardez
46:30pendant les Jeux Olympiques
46:31est-ce qu'on a dit
46:33on va faire ce qu'on peut
46:33après tout
46:34c'est comme ça
46:34la sécurité a toujours augmenté
46:36on était face à 4 milliards
46:38de téléspectateurs
46:39des millions
46:41de visiteurs
46:43dans le pays
46:43le plus touristique
46:44du monde
46:45sans vous embêter
46:45on a quand même appelé
46:46des policiers
46:47d'autres pays
46:48très bien
46:48mais on a mis les moyens
46:49tolérance zéro
46:51ça a été l'ambition
46:52en même temps
46:53c'est
46:54zéro délinquance
46:57donc l'objectif
46:58c'était
46:58c'est vraiment
46:59une volonté
47:00une autorité
47:01une décision
47:01et une réalité
47:03voilà
47:03et on a mis en place
47:05une stratégie
47:06une stratégie
47:07c'est-à-dire
47:08qu'on s'est posé
47:09et on n'a pas dit
47:10on n'a pas fait
47:11qu'une politique
47:11de communication
47:12de réaction aux événements
47:13comme on fait trop souvent
47:14de l'empirisme
47:15il n'y a pas une obligation
47:17de moyens
47:18il y a une obligation
47:19de résultats
47:19et ça a fonctionné
47:20je ne dis pas que c'est transposable
47:22il y avait des moyens extraordinaires
47:23mais ce qui est transposable
47:24et qui douleur à l'être
47:26c'est la volonté
47:27la stratégie
47:28qui n'existe pas
47:29en matière de défense nationale
47:30on ne fait pas
47:31dans l'empirisme
47:32il y a une loi
47:33de programmation
47:34on se pose
47:35il y a une commission nationale
47:37sur la défense nationale
47:38donc on a une stratégie
47:40ce qui ne veut pas dire
47:41qu'on ne fait pas preuve
47:42d'agilité
47:42de réactivité
47:43ça n'existe pas
47:44en matière de sécurité
47:45où police
47:46justice
47:47et les élus
47:48trop souvent
47:49sont dans leur couloir de nage
47:50sans politique
47:52pilotée et articulée
47:53ça ne peut pas marcher
47:55en plus de l'articulation
47:56il faut aussi
47:57qu'il y ait une volonté
47:58l'idéologie
47:59de absolument pas
48:02à la prison
48:02c'est gentil
48:03c'est un humanisme
48:04dévoyé
48:05mais ceux qui disent ça
48:05ne le vivent pas
48:06chez eux
48:07dans leur domicile privé
48:09de ce que ça coûte
48:10parce que vous dites aussi
48:11qu'il y a un économiste
48:12qui avait évalué
48:14le coût de la délinquance
48:15à l'année
48:16c'est 150 milliards
48:17c'est énorme
48:19au moment où on étudie
48:19le budget
48:20ça peut aussi peser
48:21et là
48:21ça n'est pas du tout
48:22alors autre question
48:23j'ai beaucoup de questions
48:24mais vous évoquez
48:24la honte d'un état
48:26qui ne sait plus
48:27expulser
48:28ni protéger
48:29qu'est-ce qui vous a le plus
48:30marqué vous
48:31dans votre carrière
48:32dans le livre
48:34je le mets
48:34mais il y a beaucoup de choses
48:35qui m'ont marqué
48:36vous savez
48:36mon livre
48:37vous le verrez
48:39c'est pas que l'addition
48:40de constats déprimants
48:41je montre en même temps
48:42ce qui marche
48:42j'évoque la politique
48:44de sécurité routière
48:45j'évoque la lutte
48:46anti-terrorisme
48:47même s'il a fallu
48:47qu'on prenne un mur
48:48dans la tête
48:49excusez-moi
48:50dans la gueule
48:50avec 450 morts
48:51pour qu'on commence à dire
48:52maintenant
48:53on va commencer à avoir
48:54une stratégie
48:54de la fermeté
48:55pour la petite et moyenne délinquance
48:58et même
48:59pour un certain type
49:01de délinquance
49:01criminelle
49:02n'attendons pas
49:03ce qui m'a le plus marqué
49:04quand il y a eu
49:05l'affaire philippine
49:06j'avoue que j'ai explosé
49:08parce que
49:09l'auteur des faits
49:11je l'ai rencontré
49:12dans le Val d'Oise
49:12pour une affaire
49:14de viol
49:14qui avait traité
49:15mon service
49:16la sûreté départementale
49:17du Val d'Oise
49:19oui
49:19et puis quand il est
49:20il devait être
49:22normalement expulsé
49:24obligation de quitter
49:25le territoire
49:26il fait sa peine
49:26de prison
49:27et puis
49:28comme tout le monde
49:30j'ouvre la radio
49:32je m'aperçois
49:32qu'il est sorti
49:33qu'il n'a pas été expulsé
49:35c'est-à-dire
49:35il y a un délitement
49:36un manque de coordination
49:37et de volonté politique
49:38et qu'il a tué
49:39et violé
49:40philippines
49:41ce qui me choque
49:42c'est que déjà
49:43il est rentré
49:44il n'aurait pas dû rentrer
49:45sur le territoire national
49:46et pour sortir
49:47j'allais dire
49:48qu'on ne s'en occupe pas
49:49regardez
49:50la meurtrière
49:53de Lola
49:53elle arrive
49:54avec un visa étudiant
49:55mais
49:55visa étudiant
49:57pourquoi ?
49:57elle a étudié quoi ?
49:59voilà
49:59moi je suis un antiraciste
50:01primaire, secondaire
50:01et tertiaire
50:02je n'ai pas de problème
50:03avec ça
50:03donc je ne suis pas
50:05dans une caricature
50:06et je ne veux pas
50:06qu'on mette
50:07dans une petite boîte
50:07mais c'est scandaleux
50:08ne fais pas autrui
50:09ce que tu n'aimerais pas
50:10qu'on te fasse
50:11et jusqu'à présent
50:12il y a une partie des gens
50:13qui laissent faire
50:13parce qu'ils ne vivent pas
50:14cette insécurité
50:15au quotidien
50:16il y a deux domaines
50:17qui devraient être
50:18pour moi
50:19absolument préservés
50:21et c'est plutôt presque
50:22j'utilise des mots
50:23non pas pompeux
50:24civilisationnels
50:24c'est le domicile
50:26et l'intégrité physique
50:26et le code pénal
50:27ne répond plus
50:28à ces exigences
50:29aujourd'hui
50:29et en même temps
50:31le fait d'avoir
50:32démantelé
50:34la dissuasion judiciaire
50:35avec des pèmes alternatives
50:37etc.
50:38sans arrêt
50:39une réponse pénale
50:40qui n'en est pas une
50:41et moi je n'attaque pas
50:42les magistrats
50:42j'attaque le législateur
50:45j'attaque une idéologie
50:46toxique
50:48ou un humanisme
50:49dévoyé
50:50qui fait qu'aujourd'hui
50:51cette dissuasion judiciaire
50:52étant émoussée
50:53c'est même les policiers
50:54les magistrats
50:55les agents pénitentiaires
50:56qui en font les frais
50:57sur le terrain
50:57qui se font agresser
50:58de plus en plus souvent
50:59comment défendre les autres
51:01quand on est soi-même
51:01insécurisé ?
51:03Frédéric Lose
51:04vous dites que votre livre
51:04n'est pas un livre de colère
51:05mais d'utilité publique
51:07qu'il faut-il concrètement
51:08pour réarmer la République ?
51:11Il y a beaucoup de choses
51:11j'ai essayé de ne pas écrire
51:14un livre de flics
51:15qui écrivent un livre
51:16sur la sécurité
51:16ou de magistrats
51:17sur la justice
51:18ou de civisme
51:19et je suis capable
51:20d'être critique
51:21contre l'action de la police
51:23comme je peux l'être
51:23contre moi-même
51:24je veux dire
51:25c'est plutôt sain
51:26je pense qu'il y a
51:27beaucoup de choses
51:28d'abord
51:28je crois que c'est Tacite
51:30qui disait
51:30quand une société
51:31n'a plus de mœurs
51:32elle crée des lois
51:32aujourd'hui on a
51:33une logorée
51:34un tsunami de lois
51:35avec des réponses juridiques
51:37non
51:37il faut
51:38bien sûr
51:39qu'il faut des réponses juridiques
51:41mais on est prisonnier
51:42comme
51:43l'univers enchaîné
51:44par un système juridique
51:46qui est devenu impuissant
51:48qui produit
51:48une norme abstraite
51:50avec aussi
51:51au-dessus
51:52conseil constitutionnel
51:53cour européenne
51:54des droits de l'homme
51:55etc
51:55et je pense qu'aujourd'hui
51:57déjà
51:57il faut reprendre la main
51:59sur ces questions
52:00de souveraineté
52:01il faut créer
52:02des places de prison
52:03il faut une
52:04beccaria
52:05il faut des sanctions
52:06rapides
52:07certaines lisibles
52:08et il faut arrêter
52:09quand on dit peine de prison ferme
52:11ça veut dire
52:11incarcération
52:12sursis sursis
52:13mais pas peine de prison ferme
52:15veut dire aménager
52:15déjà vous renvoyez un message
52:17regardez déjà
52:18pour la meurtrière
52:19on a besoin de lisibilité
52:21et d'être crédible
52:21peine perpétuelle
52:22incompressible
52:23qui n'est pas incompressible
52:24et qui n'est pas perpétuelle
52:25si vous franchissez
52:26un feu rouge
52:27qu'est-ce qui va se passer
52:28vous inquiétez pas
52:28moi même avec le portable
52:29comme ça
52:30j'ai déjà moins 3 points
52:31vous avez moins 3 points
52:32une amende
52:33et puis il n'y a pas
52:34de rappel à la loi
52:35on ne va pas vous dire
52:36avec sursis
52:36et c'est pour ça
52:37que ça fonctionne
52:37on tape au portefeuille
52:39c'est rapide
52:40et c'est certain
52:40j'ai une dernière question
52:41avant de parler
52:42des palestiniens
52:43que personne ne veut
52:44à part la France
52:44les gouvernements successifs
52:46mettent la sécurité
52:47au coeur de leurs priorités
52:49mais l'insécurité
52:50ne fait qu'augmenter
52:51la faute à qui
52:52très rapidement
52:52la faute à des législateurs
52:55de droite
52:56comme de gauche
52:57qui n'ont pas pris
52:57cette question
52:58de façon sérieuse
52:59il faut se poser
53:02il faut une stratégie
53:03il faut sortir
53:04de l'émotion
53:05des rustines
53:06du toujours plus
53:07de l'empirisme
53:09il faut une stratégie
53:10une volonté politique
53:11et il faut un pilotage
53:13et il faut avoir l'objectif
53:14de dire
53:14on va faire baisser
53:15la délinquance
53:16et pas
53:16on va espérer
53:17qu'on fasse baisser
53:18comme pendant les jeux olympiques
53:19comme pour le terrorisme
53:20pour la sécurité routière
53:21en tout cas
53:22je suis très touchée
53:23parce que vous avez dit
53:24à propos du meurtrier
53:26de Philippines
53:27très touchée
53:28parce que lorsqu'on est
53:29un commissaire de police
53:30et lorsqu'on voit
53:31qu'on a vu
53:32cet homme
53:33et qu'on le voit libéré
53:34et qu'on le voit
53:35ce qu'il a fait après
53:36je comprends
53:37que vous puissiez être touchée
53:38merci beaucoup
53:38restez avec nous
53:39pour écouter cette dernière chronique
53:41de Mathieu Bocoté
53:41on en parle peu
53:42et pourtant
53:43il s'agit d'une histoire
53:44peut-être révélatrice
53:45Mathieu
53:46nous parlons ici
53:47de réfugiés palestiniens
53:48au Caire
53:48qui ne trouvent pas d'endroit
53:50où se réfugier
53:51dans les pays arabes
53:53qu'est-ce qu'on peut
53:53comprendre de cela Mathieu
53:54les choses sont-elles
53:55plus complexes
53:56qu'on nous le dit
53:57récits médiatiques
53:581
53:59des réfugiés palestiniens
54:01sont effectivement au Caire
54:02et aucun pays arabe
54:03ne veut les accueillir
54:04c'est ça
54:04et petit élément
54:07qui vient complexifier la chose
54:08nous apprenons
54:08que ces gens
54:09sont pour la plupart
54:11donc ils ont été libérés
54:12dans le cadre des échanges
54:13entre les otages
54:14et les prisonniers
54:15au moment
54:16il y a quelques semaines
54:17et voilà
54:18et ces prisonniers
54:19plusieurs d'entre eux
54:21sont d'anciens du Hamas
54:22ou sont d'anciens terroristes
54:23ou sont d'anciens
54:24des responsables
54:25donc on n'est pas exactement
54:26devant des prisonniers
54:27comme les autres
54:28tous ceux qui nous ont imposé
54:29le récit très étrange
54:30du prisonnier égal otage
54:32on comprend
54:33qu'il y avait derrière cela
54:35gros mensonge
54:36donc on comprend par ailleurs
54:37que les pays arabes refusent
54:38et c'est à ce moment
54:39qu'il faut élargir
54:40un peu le propos
54:40rappelez-vous
54:41lorsqu'on disait
54:41qui voudrait
54:42les réfugiés palestiniens
54:43aujourd'hui
54:44et on constatait
54:45qu'effectivement
54:46les pays arabes
54:47ne les souhaitaient pas
54:48personne ne conteste
54:49le mauvais sort des Gazaouis
54:50ça va de soi
54:51personne n'a envie
54:52de vivre aujourd'hui à Gaza
54:53ça va de soi
54:54une fois que c'est dit
54:55les pays arabes
54:56qui ont des moyens significatifs
54:57qui ne manquent pas de moyens
54:58les refusent
54:59pourquoi ?
55:00alors qu'ils ont
55:00avec une proximité culturelle
55:02une proximité civilisationnelle
55:04une proximité religieuse
55:05et pourtant globalement
55:07ils ne s'enthousiasment pas
55:08l'idée de les recevoir
55:09ça ne veut pas dire
55:11qu'ils n'en reçoivent pas du tout
55:12c'est-à-dire que globalement
55:13ils ne veulent pas
55:14accueillir massivement
55:15au même moment
55:16les pays occidentaux
55:18sont dans une autre logique
55:19parce que chez nous
55:20on a décidé
55:21que le principe de référence
55:22plus important
55:23que nos identités culturelles
55:24plus important
55:25que nos identités politiques
55:26plus important
55:27que notre sécurité
55:28c'est le droit d'asile
55:29sacralisé
55:30qui est plus important
55:31que tout le reste
55:32à entendre notre classe politique
55:33la seule chose sacrée
55:35en ce monde
55:35c'est le droit d'asile
55:37qui jamais ne doit être
55:38remis en question
55:40alors qu'est-ce qu'on voit
55:41à travers cela
55:41on voit les occidentaux
55:43à tout le moins
55:43une gauche occidentale
55:44enthousiaste à l'idée
55:45de recevoir
55:46les réfugiés palestiniens
55:47quels qu'ils soient
55:48on découvre souvent
55:49une fois
55:49lorsqu'ils sont rendus ici
55:50quel est leur profil
55:51qu'est-ce qu'ils représentent
55:53qu'est-ce qu'ils ont fait
55:53qu'est-ce qu'ils pourraient faire
55:54on découvre
55:55soit dit en passant
55:56chaque fois qu'on a des cas
55:57au QTF
55:58réfugiés
55:58tout ça
55:58qui a un marqueur culturel
56:00et qui manifestement
56:01s'intègre mal
56:01à la société française
56:02on se dit
56:02on aurait dû le savoir
56:04on le sait d'avance
56:05si on prend au sérieux
56:06les facteurs culturels
56:07donc je note une différence ici
56:09entre d'un côté
56:10un Occident
56:11qui sacralisent
56:12les droits d'asile
56:12jusqu'à la folie
56:13et de l'autre côté
56:14des pays arabes
56:15qui semblent franchement
56:15plus réalistes
56:16de manière quelquefois exagérée
56:18je ne dis pas le contraire
56:19dans la gestion
56:19de leurs frontières
56:20alors suggérez-vous
56:21à travers cela
56:22Mathieu
56:22que le droit d'asile
56:23devrait d'abord s'exercer
56:24au sein des pays
56:25de la même civilisation
56:27que les réfugiés
56:28oui
56:28tout simplement
56:29soyons clairs
56:30ça ne veut pas dire
56:31pas du tout
56:32pour des gens
56:32qui viennent d'une autre
56:33ère civilisationnelle
56:34ça veut dire que
56:34manifestement
56:35l'Europe
56:36et l'Amérique du Nord
56:37et les pays occidentaux
56:38ne saurait être
56:38les déversoirs
56:40en quelque sorte
56:40de tous les malheureux
56:41du monde
56:41qui cherchent là
56:42non seulement
56:43la protection dite politique
56:44mais dans les faits
56:45c'est un mouvement migratoire
56:46qui correspond à l'échelle
56:47de l'histoire
56:47à une forme de conquête
56:48un dernier mot
56:49important je crois
56:50qu'est-ce qu'un réfugié
56:52à l'échelle de l'histoire
56:52on se dit souvent
56:53c'était un combattant
56:54de la liberté
56:54ça ne voulait pas dire
56:55accueillir des milliers
56:56des milliers
56:56des millions de personnes
56:57c'est des combattants
56:58de la liberté
56:58un document interne
57:00du département
57:00de la sécurité intérieure
57:02aux Etats-Unis
57:02a été révélé
57:03par le New York Times
57:04de l'administration Trump
57:05qui envisage
57:06je cite
57:06de donner la priorité
57:07aux Européens
57:08pour les réfugiés
57:09qui ont été pris pour cible
57:11pour avoir exprimé
57:12leurs opinions
57:12sur les réseaux sociaux
57:13ou pour s'être
57:14ou s'être engagés
57:16dans les partis
57:16populistes
57:18contre l'immigration massive
57:19et qui sont persécutés
57:20politiquement chez eux
57:21tels seraient peut-être
57:22les nouveaux réfugiés américains
57:23comme quoi les américains
57:25redécouvraient
57:25les réfugiés véritables
57:26le combattant de la liberté
57:28peut-être
57:28l'homme persécuté
57:29pour ses idées
57:30peut-être
57:30et les américains
57:31pensant à cela
57:32pensent notamment
57:33aux gens de l'Europe occidentale
57:34renversement de perspective
57:35Merci pour cette analyse
57:37mon cher Mathieu
57:38Merci d'avoir été avec nous
57:40Frédéric Clos
57:40Je rappelle votre livre
57:41Insécurité Stop
57:43à la descente aux enfers
57:44chez Fayard
57:44Vous avez été extrêmement clair
57:46Puisse
57:47Puisse
57:48est à vous entendre
57:49Excellent titre de programme
57:50L'heure des produits
57:51Pascal
57:51Sous-titrage Société Radio-Canada
57:52Sous-titrage Société Radio-Canada
57:52Sous-titrage Société Radio-Canada
57:54Sous-titrage Société Radio-Canada
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