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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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00:00:00L'impôt, c'est donc pour cette raison que la taxe Zuckman ne passe pas, en tout cas c'est la justification du gouvernement.
00:00:06Mais cela va-t-il suffire à convaincre la gauche ? Ce n'est pas si sûr car dès la fin des débats et du vote,
00:00:13la France Insoumise a pris la parole par le biais de sa présidente de groupe Mathilde Panot qui a appelé directement à la censure.
00:00:21Le parti socialiste, lui, a eu deux phases lors de cette journée.
00:00:25Il y a eu le premier temps où le parti socialiste s'est dit ouvert à d'autres alternatives.
00:00:30Mais il semblerait que le parti socialiste est déçu, en tout cas si on en croit les derniers propos de Boris Vallaud.
00:00:38Alors Sébastien Lecornu s'expose-t-il à une nouvelle censure ?
00:00:43Voilà la question qui est au cœur des débats ce soir puisque toutes les options restent sur la table.
00:00:49Mais il est vrai que Sébastien Lecornu a tenu donc à se justifier avec cette volonté de montrer que cette taxe Zuckman ne s'inscrivait pas dans la constitutionnalité.
00:01:04Il s'est appuyé sur la constitution.
00:01:07Voilà ce que l'on peut dire à l'heure actuelle à l'Assemblée nationale.
00:01:12Et les débats budgétaires continuent bien sûr.
00:01:14Un grand merci Dounia Tengour, un grand merci à Sacha Robin qui vous accompagne.
00:01:20Il est 19h et j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau, comme chaque vendredi soir sur CNews, un certain Philippe Devilliers.
00:01:28Bonsoir Philippe Devilliers.
00:01:29Bonsoir Eliott, bonsoir Geoffroy.
00:01:31Geoffroy Lejeune est avec nous et vous l'avez compris, l'information principale de ce vendredi,
00:01:36c'est cette Assemblée nationale qui a largement, important de le dire, rejeté la fameuse taxe Zuckman sur les hauts patrimoines proposées par la gauche.
00:01:49Un rejet anticipé par le parti socialiste qui continue de demander des mesures alternatives.
00:01:54La taxe Zuckman a été rejetée par 228 députés contre 172.
00:02:00Et sa version dite allégée, la taxe Zuckman-Lite en bon français, là aussi 228 députés contre, 171 députés pour.
00:02:11Sébastien Lecornu a pris la parole ce vendredi en fin d'après-midi.
00:02:16Il parle d'un profond désaccord avec la gauche sur la taxe Zuckman et explique qu'il n'y a pas d'impôt miracle.
00:02:23Écoutez, j'allais dire monsieur Zuckman, non.
00:02:26Il n'est pas encore Premier ministre, monsieur Lecornu.
00:02:29Vous ne pouvez pas faire entendre à nos concitoyens depuis des semaines et des mois qu'il existe un impôt miracle pour établir la justice fiscale
00:02:38et au moment où on en parle, faire preuve de moquerie et de cynisme.
00:02:41Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible.
00:02:44On ne peut pas mentir à nos concitoyens.
00:02:46En tout cas, on ne peut pas se mentir entre nous ici dans cet hémicycle en disant qu'un impôt miracle ramène 15 milliards d'euros
00:02:54alors que l'assiette finale équivaut à 4 ou 5 milliards d'euros.
00:02:57On ne peut pas, ces jours derniers, repeler un autre impôt Zuckman.
00:03:02Celui-ci sur les multinationales étrangères.
00:03:06J'offroi le jeune.
00:03:07Alors Philippe, on vient de vivre une véritable Zuckman mania.
00:03:10Zuckmania, je ne sais pas comment on dit.
00:03:12Il a été bien, bien poussé par les médias.
00:03:14Que pensez-vous de cette taxe, de cette idée et de son rejet ?
00:03:19Alors d'abord, je vais parler de Zuckman.
00:03:21Je n'en ai jamais parlé.
00:03:22Jamais ?
00:03:23Jamais.
00:03:24C'est un ami ?
00:03:25Non, mais c'est un ami du service public.
00:03:29Ah, ça ?
00:03:29Je suis beaucoup plus fort pour lui.
00:03:31Il a peut-être une place dans le parking.
00:03:32En fait, vous ne vous souvenez pas de Chirac qui disait
00:03:38« Quand je mets la télé, je mets la 2, j'ai 2 AML.
00:03:41Je mets la 1, j'ai 2 AML. »
00:03:43Vous vous souvenez, il y avait les deux frères.
00:03:45Et là, en fait, quand je mets France Info, j'ai Zuckman.
00:03:48Quand je mets France 2, j'ai Zuckman.
00:03:53Quand je mets France Inter, j'ai Zuckman.
00:03:55J'ouvre le Parisien, j'ai Zuckman.
00:03:57J'ouvre la tribune, j'ai Zuckman.
00:03:58Et il n'y a qu'ici que Zuckman reste un fantôme.
00:04:04Et vous savez ce que ça me rappelle ?
00:04:06Ça me rappelle, en fait, l'Union soviétique.
00:04:10C'est le même procédé.
00:04:14En Union soviétique, ils avaient érigé une figure archétypale
00:04:19qui s'appelait Stakhanov.
00:04:22Et donc, tous les travailleurs des kolkos et des saufkos
00:04:27étaient appelés à imiter Stakhanov,
00:04:30qui incarnait l'idée du travail.
00:04:34Et Stakhanov avait une mission,
00:04:37c'était de poursuivre de sa vindicte,
00:04:41grâce à son travail et à son énergie,
00:04:43les kulaks, c'est-à-dire les riches.
00:04:46Et donc, en fait, imiter Stakhanov, disait-on à tous les soviétiques,
00:04:51imiter Stakhanov parce qu'il travaille deux fois plus que tout le monde
00:04:56et en plus de ça, il poursuit les riches.
00:05:00Voilà.
00:05:01On a Zuckman, le nouveau Stakhanov de la gauche française.
00:05:05Et, alors, en fait, Zuckman, c'est un principe très simple d'anti-économie.
00:05:13Une fois qu'il n'y aura plus de riches, il n'y aura plus de pauvres.
00:05:16C'est exactement l'inverse.
00:05:18Le jour où il n'y a plus de riches, il n'y a que des pauvres.
00:05:23Et tout simplement parce qu'une économie, c'est une atmosphère.
00:05:30C'est une atmosphère tournée vers la valeur ajoutée,
00:05:33vers la liberté de créer, vers la liberté d'entreprendre,
00:05:37vers la liberté des créateurs.
00:05:39Si les créateurs ont le sentiment qu'ils sont poursuivis par l'État,
00:05:44qu'ils sont traqués par le fisc,
00:05:45alors ils retiennent leurs investissements.
00:05:51Et aujourd'hui, ils font mieux que ça.
00:05:54Ils vont au Portugal, ils vont en Italie,
00:05:57ils vont au Maroc,
00:05:59ou naturellement aux États-Unis.
00:06:01Il y a quelque chose que Noël Lenoir,
00:06:03qui est une femme remarquable, a dit tout à l'heure sur ce plateau.
00:06:07Elle a dit, on feint d'ignorer l'accord qui a eu lieu cet été
00:06:12entre Trump et Van der Leyen.
00:06:14Et au terme de cet accord, les Européens se sont engagés à investir 750 milliards d'euros aux États-Unis.
00:06:23C'est-à-dire que les Européens, les entreprises européennes sont obligées d'aller investir aux États-Unis.
00:06:29Et pendant que les entreprises, alors Stellantis a annoncé,
00:06:34donc Vuitton a annoncé, etc.
00:06:37Donc, pendant que les entreprises, les grandes entreprises françaises investissent aux États-Unis,
00:06:44on les poursuit de notre vindict en disant, on va faire payer les riches.
00:06:49Voilà.
00:06:49On est en train d'appauvrir le pays et de l'assécher.
00:06:53Cette ponction de richesse, c'est une ponction lombaire qui est mortelle.
00:06:57Philippe Devilliers, l'Assemblée nationale, vous connaissez le réacteur, le grand réacteur,
00:07:03vous le connaissez parfaitement à la place.
00:07:05Et on l'a entendu de Sébastien Lecornu, qui ne se dit pas favorable à la taxe Zuckmann,
00:07:13mais qui, en coulisses, échange régulièrement, encore ce vendredi midi, avec le Parti Socialiste.
00:07:20Vous feriez quoi à sa place, Philippe Devilliers, pour proposer un fameux budget ?
00:07:27En conscience, bien sûr, en responsabilité.
00:07:31Alors moi, si j'allais déjeuner avec le Parti Socialiste, j'apporterais ma cuillère.
00:07:36Pourquoi ?
00:07:36Une longue cuillère.
00:07:38C'est le proverbe, il faut dîner avec le diable avec une longue cuillère.
00:07:46Tout le monde se fait rouler dans la farine.
00:07:48C'est les nouveaux meuniers, les nouveaux fariniers.
00:07:52On ne sait pas qui ment à qui.
00:07:55Et à la fin, tout le monde ment.
00:07:57Tout le monde se ment.
00:07:59Donc là, entre Lecornu et Olivier Faure, c'est le plus menteur qui va gagner.
00:08:03Mais on ne sait pas encore qui est le plus menteur, en fait.
00:08:05Parce que, quand il est en aparté...
00:08:07Moi, je connais des ministres qui me parlent, et des anciens ministres encore plus.
00:08:11Et vous savez ce qu'ils me disent ?
00:08:12Ils me disent, Lecornu, il est comme ça.
00:08:14Et quand il est comme ça, ça veut dire qu'il te dit un truc qui est contraire à ce qu'il dit.
00:08:18Il dit, le cheval blanc dans les quatre est blanc, le cheval blanc dans les quatre est rose, etc.
00:08:21Et donc, en fait, c'est une déchéance à laquelle on assiste.
00:08:27Donc, de grâce, prenons de la hauteur.
00:08:29Et moi, je vais vous dire, il faut prendre la tronçonneuse.
00:08:34Voilà ma politique, la tronçonneuse.
00:08:42Il faut aller chercher Mila, il lui dit, comment t'as fait ? On va faire pareil.
00:08:45C'est très simple.
00:08:47Il y a les recettes, il y a les dépenses.
00:08:51Moi, mon principe, c'est celui du bon sens de tous les patrons de PME.
00:08:57Et il y a un patron de PME qui me disait ce matin, en fait, il n'y a qu'une seule politique pour la France, pour redresser la France, c'est moins d'impôts, moins de dépenses.
00:09:04C'est simple.
00:09:06Moins d'impôts, moins de dépenses.
00:09:08Voilà.
00:09:08Et on a, aujourd'hui, le record du monde des prélèvements.
00:09:14Moi, je me souviens, quand j'étais jeune, c'était 30%.
00:09:16Vous vous rendez compte ?
00:09:19En 1900, les prélèvements en France, c'était de 10%.
00:09:23Et après, on a fait l'impôt sur le revenu en 1914, et ça s'est emballé.
00:09:28Mais l'État n'est pas fait pour étouffer la société, pour l'absorber par phagocytose.
00:09:34L'État doit servir la société.
00:09:36Et donc, là, on est dans une situation où on a le record du monde des prélèvements, le record du monde de la dette,
00:09:42et le record de la dépense publique, 57% du PIB.
00:09:47Donc, la tronçonneuse, ça veut dire quoi ?
00:09:48Ça veut dire qu'on baisse tous les impôts, on fait revenir les prélèvements à 30%,
00:09:54pour que les créateurs de valeurs ajoutées respirent à nouveau,
00:09:59et qu'on forme des générations de créateurs et d'innovateurs.
00:10:03Et ensuite, pour les dépenses, alors allons-y, les dépenses.
00:10:10L'immigration, ça coûte 50 milliards.
00:10:13Rien que les prestations sociales non contributives, 15 milliards d'économies si on arrête.
00:10:20Bon, les agences de l'État, les agences, il y en a 1 200,
00:10:24c'est à peu près 80 milliards d'euros.
00:10:29On peut peut-être en supprimer quelques-unes, notamment l'ADEME, vous savez,
00:10:33qui nous conseille la manière de mettre notre liquette et de changer de clip.
00:10:36Vous vous souvenez, on avait fait un truc là-dessus, je vous avais même pas cru.
00:10:39Quand vous aviez montré les images, ceux-là, ils ne sont pas indispensables.
00:10:43Ensuite, la privatisation de l'audiovisuel public, 4 milliards.
00:10:50Ensuite, l'aide au développement.
00:10:52C'est Zaracnafo qui a donné le chiffre, 150 milliards, il n'a pas été démenti, 150 milliards.
00:10:5615 milliards.
00:10:5815 milliards, pardon, 15 milliards.
00:11:00Bon, c'est pas mal.
00:11:00Bon, ensuite, l'aide aux éoliennes, le soutien aux éoliennes et aux énergies renouvelables,
00:11:068 milliards, etc., etc.
00:11:10Et je ne parle même pas de la fonction publique, parce que je pense qu'il faut plus de policiers
00:11:14et d'infirmiers, mais certainement beaucoup moins de fonctionnaires dans l'État profond.
00:11:22Aujourd'hui, on a deux États profonds, Eliott, Geoffroy, on a deux États profonds qui sont en endogamie.
00:11:28L'État profond français, l'État profond européen.
00:11:32Et donc, vous voyez bien ce qui est en train de se passer au niveau européen.
00:11:37La mesure, la directive sur le permis de conduire, la directive sur le découvert bancaire.
00:11:43C'est-à-dire qu'on est devant un système autoritaire qui nous coûte de plus en plus cher,
00:11:46qui est de plus en plus bureaucratique et de plus en plus normatif.
00:11:51Et donc, en réalité, il faut couper dans les dépenses, mais à la tronçonneuse.
00:11:56Et alors, ça va faire mal dans la structure publique, mais on va faire respirer la structure privée.
00:12:01En fait, c'est simple, l'économie.
00:12:03Et je crois qu'il y a quelqu'un tout à l'heure qui disait, la première chose à faire pour les nouveaux députés,
00:12:09il faudrait qu'ils passent deux semaines dans une entreprise et que le patron leur explique
00:12:13ce que c'est qu'un compte d'exploitation.
00:12:15Moi, j'ai eu la chance, en créant le plus du fou, de savoir ce que c'est qu'un compte d'exploitation,
00:12:19les billes d'art, etc. Sinon, je n'aurais pas fait ce que j'ai fait.
00:12:24Mais une fois qu'on sait ce que c'est qu'un compte d'exploitation, on fait attention à l'argent public.
00:12:30Et ce que je vais vous dire, c'est très simple.
00:12:31L'économie, c'est que vous avez la sphère publique qui est indispensable pour protéger la sphère privée.
00:12:38Mais la sphère publique ne doit pas remplacer la sphère privée.
00:12:40Sinon, on est dans un régime totalitaire.
00:12:43La sphère publique est au service de la sphère privée.
00:12:45Il faut donc que la sphère publique s'en tienne aux régaliens
00:12:49pour que la sphère privée puisse continuer à faire vivre et respirer la société,
00:12:55les forces vives de la société.
00:12:57Et moi, si j'étais à la tête de l'État, je dirais priorité aux créateurs.
00:13:04Vous avez dit quelque chose d'important.
00:13:05Vous avez dit si la sphère publique empiète sur la sphère privée,
00:13:09on bascule dans un État autoritaire.
00:13:11Et je vous ai écouté attentivement cette semaine,
00:13:13chez nos confrères de Sud Radio, pour votre livre Populicide.
00:13:18Et vous avez dit, Bruxelles, vous avez eu cette formule,
00:13:21Bruxelles est devenue un système totalitaire.
00:13:24Est-ce que vous voulez préciser, et après on reviendra dans quelques instants,
00:13:28sur le consentement à l'impôt ?
00:13:30Mais pourquoi parler de système totalitaire ?
00:13:34Pour Bruxelles, vous voulez dire ?
00:13:36Oui.
00:13:37C'est simple.
00:13:38Un système totalitaire, c'est un système dans lequel la puissance publique n'a plus pour objectif le bien commun,
00:13:48mais le contrôle.
00:13:51Réfléchissez bien à ce que je vous dis.
00:13:52Or, Macron et sa bande, qu'est-ce qu'ils cherchent ?
00:14:00Histoire des réseaux sociaux, là.
00:14:03Le contrôle.
00:14:04Contrôler les mentalités, contrôler les esprits, contrôler les âmes.
00:14:09Et qu'est-ce que fait l'Europe aujourd'hui, l'Union Européenne ?
00:14:15L'Union Européenne, c'est devenu le super État profond.
00:14:19C'est-à-dire que c'est l'État profond de la France, puissance 1000.
00:14:22Et comme ils ne sont pas contrôlés, les fameux commissaires, ils font ce qu'ils veulent, et donc ils font des directives.
00:14:31Il y en a une qui tombe par semaine.
00:14:32Donc, j'ai cité, je les recite.
00:14:35Les trois dernières, c'est la directive sur le permis de conduire.
00:14:40On ne pourra plus avoir le permis de conduire à vie.
00:14:43C'est Bruxelles qui a décidé.
00:14:45Il faudra repasser le permis.
00:14:46Pour moi, il n'y aura pas de problème, mais pour vous, ça va être compliqué.
00:14:53Ensuite, le découvert bancaire.
00:14:57Vous vous rendez compte ?
00:14:58Le nombre de Français qui nous regardent comme un petit découvert bancaire, il tremble.
00:15:03C'est Bruxelles, tout à coup.
00:15:05De quoi je me mêle ?
00:15:07Et puis enfin, l'identité numérique.
00:15:09L'identité numérique, vous savez ce que ça veut dire ?
00:15:11J'ai déjà dit le jour, mais je résume d'un mot.
00:15:13Vous, Geoffroy, vous, Eliott, vous êtes deux profils algorithmiques.
00:15:20C'est-à-dire que vous allez être soumis à un nouveau régime qui s'appelle l'algocratie.
00:15:25Et donc, moi, si je suis à la tête de l'Europe, pour remplacer Van der Leyen,
00:15:30je vous suis à la trace, à la seconde.
00:15:33Et je dis, tiens, Geoffroy le jeune,
00:15:36vous venez d'acheter le livre de Florence Bergeau-Blaccaire,
00:15:40où vous venez d'acheter le livre d'Éric Rondeau.
00:15:49Mais ce n'est pas possible, parce que vous aviez déjà acheté Mémoricide.
00:15:53Donc là, on vous suit à la trace et on vous dit non, c'est trop.
00:15:57On sait tout sur vous, sur votre santé, sur vos penchants, sur votre vie personnelle,
00:16:09on vous surveille et sur vos opinions.
00:16:11Donc on vous surveille, on vous contrôle.
00:16:13Et en fait, c'est ça l'idée de Macron avec les réseaux sociaux.
00:16:17C'est ça, c'est-à-dire qu'en fait, ce système de Bruxelles
00:16:22renforce le système national, le système central,
00:16:27avec une idée sous-jacente,
00:16:30c'est qu'il faut créer une nouvelle société,
00:16:33une société de surveillance.
00:16:35Et la société de surveillance,
00:16:38le fin du fin de la société de surveillance,
00:16:42c'est la société de l'autosurveillance.
00:16:44C'est-à-dire, le journaliste s'autosurveille,
00:16:47le prof s'autosurveille,
00:16:49l'homme politique s'autosurveille.
00:16:52Philippe Devilliers,
00:16:54revenons justement sur la question de l'impôt des taxes,
00:16:59alors que la machine à taxes tourne à plein régime du côté de l'Assemblée.
00:17:04On sert encore un peu plus la ceinture des Français.
00:17:07Et entre ce que vous expliquiez sur le découvert bancaire,
00:17:12les taxes, les impôts,
00:17:15il y a un élément central dont vous voulez parler ce soir,
00:17:18et peu de médias en parlent,
00:17:19c'est le consentement à l'impôt.
00:17:21Pourquoi voulez-vous en parler, Philippe Devilliers ?
00:17:23Alors, je veux en parler parce que,
00:17:25dans l'histoire de France,
00:17:27le consentement à l'impôt n'est jamais une évidence.
00:17:32On a eu les maillotins,
00:17:33on a eu les canuts,
00:17:35on a eu les bonnets rouges,
00:17:37on a eu les gilets jaunes, etc.
00:17:43Et on pense que les Français vont accepter l'impôt indéfiniment,
00:17:49au-delà des 47% de prélèvement.
00:17:52Moi, je dis attention,
00:17:54ça peut péter, ça va péter.
00:17:55Et je voudrais expliquer
00:17:59ce que c'est que le consentement à l'impôt
00:18:01dans l'histoire de France.
00:18:04D'une manière qui soit
00:18:06qui soit paré barbative.
00:18:11Parce que quand je commence que ça,
00:18:13je croise vos regards
00:18:15et vous vous dites,
00:18:16oh là là,
00:18:17où on va ?
00:18:18Bon, c'est très simple.
00:18:19Qu'est-ce que l'impôt ?
00:18:21L'impôt, c'est un échange.
00:18:22Un échange entre celui qui paye
00:18:24et celui qui protège.
00:18:25Là, j'ai tout dit.
00:18:27Sur les fondations de l'État moderne.
00:18:29C'est-à-dire que, en fait,
00:18:31c'est la définition de l'État régalien.
00:18:38La légitimité pour service rendu,
00:18:40disaient les légistes.
00:18:42Déjà.
00:18:44C'est-à-dire que,
00:18:45moi, je délègue à l'État
00:18:49ma sécurité et celle de mes proches
00:18:52à charge pour l'État
00:18:55de me protéger,
00:18:56d'assurer ma sécurité.
00:18:58Voilà.
00:18:58C'est un échange.
00:19:00Tant que l'échange est égal,
00:19:03comme un contrat sinalagmatique,
00:19:06tout va bien.
00:19:09C'est-à-dire qu'en fait,
00:19:10je délègue ma sécurité
00:19:12et l'État se voit doté
00:19:14du monopole de la violence légitime,
00:19:18selon l'expression de Max Weber.
00:19:20Or, le problème,
00:19:22c'est que,
00:19:24depuis quelque temps,
00:19:26et c'est dramatique,
00:19:28l'État ne fait plus
00:19:31ce pourquoi il a été inventé
00:19:33et il fait
00:19:34ce qu'il ne devrait pas faire
00:19:37en absorbant la société
00:19:39et en l'attentant à petit feu.
00:19:41J'explique en quelques mots
00:19:44ce pourquoi il a été inventé.
00:19:47L'État a été inventé
00:19:48pour la protection du peuple,
00:19:49du petit peuple,
00:19:52dans la société médiévale,
00:19:54avec une société d'ordre.
00:19:56Vous allez reconnaître l'aphorisme.
00:19:59Labeur de terre et de semée,
00:20:02labeur de clerc et de priée
00:20:04et justice de chevalier.
00:20:06Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:20:06Ça veut dire que le paysan
00:20:07est dans son champ de semaille,
00:20:09il contribue à la prospérité,
00:20:13il paye un impôt
00:20:14qui est la taille.
00:20:16Le soldat,
00:20:18l'officier,
00:20:18le chevalier,
00:20:19lui,
00:20:20est dans son champ à lui
00:20:22qui n'est pas le champ de semaille
00:20:24mais le champ d'honneur.
00:20:26Il contribue à la sécurité
00:20:28de celui qui apporte la prospérité
00:20:30et il paye un autre impôt
00:20:32qui n'est pas la taille
00:20:34mais l'impôt du sang.
00:20:35C'est une société d'équilibre.
00:20:37Et à l'époque,
00:20:39et pendant très longtemps,
00:20:42il y avait ce qu'on appelait
00:20:43le consentement à l'impôt.
00:20:45Et le consentement à l'impôt,
00:20:46c'était quoi ?
00:20:46C'était les États généraux,
00:20:48les États provinciaux.
00:20:51Quand le monarque avait besoin d'argent
00:20:53pour faire la guerre,
00:20:54pour protéger le précaré,
00:20:56il en appelait aux États provinciaux
00:20:58qui se réunissaient
00:20:59et qui négociaient avec lui.
00:21:02Qui négociaient l'impôt.
00:21:04C'était le consentement à l'impôt.
00:21:07Il fallait que les États provinciaux,
00:21:09c'est-à-dire les trois ordres,
00:21:12consentent à l'impôt.
00:21:14Ce n'était pas du tout une obligation.
00:21:18Et d'ailleurs,
00:21:18ce qu'a provoqué la Révolution,
00:21:20c'est la répartition inégalitaire
00:21:21de la taille.
00:21:23Or, aujourd'hui,
00:21:23qu'est-ce qui se passe ?
00:21:25Aujourd'hui,
00:21:26l'État ne remplit plus
00:21:27sa mission régalienne.
00:21:29Il n'assure plus la sécurité.
00:21:31Et ce n'est pas tant
00:21:32pour tous les Français.
00:21:34Ils ont sous les yeux
00:21:35l'échec
00:21:37de la puissance publique
00:21:38devenu l'impuissance publique.
00:21:40C'est-à-dire que l'État
00:21:41n'assure plus la sécurité extérieure.
00:21:42Il n'y a plus de frontières.
00:21:44Et l'État n'assure plus
00:21:45la sécurité intérieure.
00:21:46Il y a 1500
00:21:47quartiers souverains.
00:21:50Aujourd'hui, en France,
00:21:51selon Bernard Brochand,
00:21:54Pierre Brochand, pardon,
00:21:55dans le Figaro Magazine.
00:21:571500 quartiers souverains.
00:21:59Et alors, pire que ça,
00:22:00il y a un narratif officiel
00:22:01inventé par Macron.
00:22:03Vous vous souvenez,
00:22:03on avait parlé après Crépole,
00:22:05c'est la société de vigilance.
00:22:07C'est-à-dire qu'en fait,
00:22:08le président de la République
00:22:09a expliqué,
00:22:10non poussoumous,
00:22:11on ne peut plus rien pour vous,
00:22:13donc c'est à vous
00:22:13de vous protéger.
00:22:15Donc vous n'avez qu'à
00:22:15vous retourner
00:22:16quand vous êtes dans la rue.
00:22:19SIC.
00:22:21La société de vigilance,
00:22:22c'est le citoyen français
00:22:24qui fait attention
00:22:26à sa propre sécurité.
00:22:29Donc c'est la faillite.
00:22:31Et précisément,
00:22:32puisque je parle de faillite,
00:22:33allons-y.
00:22:35J'ai dit,
00:22:35l'État ne fait pas
00:22:36ce pour quoi il a été inventé,
00:22:38je viens de vous le dire.
00:22:39Et en fait,
00:22:40il fait ce qu'il ne devrait pas faire.
00:22:43Il ponctionne
00:22:45et il tue l'idée du bien commun.
00:22:48Il ponctionne,
00:22:49je l'ai dit tout à l'heure,
00:22:50je ne vais pas le répéter,
00:22:51il ponctionne la richesse.
00:22:53Et donc,
00:22:54il fait fuir à la richesse.
00:22:56Il fait fuir à les créateurs.
00:22:58Mais ça va plus loin.
00:23:00En fait,
00:23:00il y a une double faillite.
00:23:01Il y a la faillite
00:23:02de l'État-providence
00:23:03et la faillite de l'État-profond.
00:23:04La faillite de l'État-providence,
00:23:05qu'est-ce que ça veut dire ?
00:23:07Ça veut dire
00:23:07que vous ne pouvez pas,
00:23:10écoutez-moi bien,
00:23:12vous ne pouvez pas
00:23:13avoir durablement
00:23:14un État-providence
00:23:17frontières ouvertes.
00:23:19Ça n'existe pas.
00:23:21Pourquoi ?
00:23:22Parce que quand vous avez
00:23:22un État-providence
00:23:23qui est une pompe aspirante
00:23:25et refoulante
00:23:26redistributrice,
00:23:30c'est-à-dire
00:23:31on redistribue l'argent,
00:23:32à partir du moment
00:23:33où vous avez
00:23:33une population extérieure
00:23:35qui vient se greffer
00:23:36sur la population autochtone,
00:23:40elle prend l'argent,
00:23:42on finance la misère du monde
00:23:43et l'État-providence
00:23:46est en faillite.
00:23:48Nous y sommes.
00:23:49Et deuxièmement,
00:23:50l'État-profond,
00:23:51lui,
00:23:52il a changé d'objectif.
00:23:54Effectivement,
00:23:55l'État-profond,
00:23:57il n'a qu'une idée
00:23:58en tête,
00:24:00c'est d'exister
00:24:01par lui-même
00:24:02comme n'importe quelle
00:24:03bureaucratie
00:24:04qui ne veille
00:24:06qu'à sa propre
00:24:06pérennité.
00:24:08Alors,
00:24:09qu'est-ce qu'il faudrait faire
00:24:09aujourd'hui
00:24:10pour libérer
00:24:11les forces créatrices ?
00:24:13Je l'ai dit,
00:24:15moins d'impôts,
00:24:16moins de dépenses.
00:24:17Ça,
00:24:17c'est la liberté de créer.
00:24:19Mais si on veut
00:24:20retrouver la richesse
00:24:21et l'espérance créative,
00:24:25il faut
00:24:26en finir
00:24:28avec le Mercosur
00:24:29pour sauver
00:24:30nos paysans,
00:24:31en finir
00:24:32avec le marché
00:24:33européen
00:24:34d'électricité
00:24:35pour sauver
00:24:36nos artisans,
00:24:37en finir
00:24:38avec le pacte vert
00:24:40pour sauver
00:24:41nos industriels,
00:24:41notamment de l'automobile,
00:24:43en finir
00:24:43avec le pacte
00:24:44asile-migration
00:24:45pour sauver
00:24:45les Français.
00:24:47Voilà ce qu'on pouvait dire
00:24:49sur le budget,
00:24:50sur la taxe Zuckman,
00:24:51sur le consentement
00:24:52à l'impôt.
00:24:53On reste
00:24:54à l'Assemblée nationale
00:24:56Philippe De Villiers.
00:24:57On va parler
00:24:58d'un coup de tonnerre
00:24:59politique majeur.
00:25:01Pour la première fois
00:25:02de son histoire,
00:25:03le Rassemblement national
00:25:04a réussi
00:25:05à faire voter
00:25:05un de ses textes
00:25:06à l'Assemblée.
00:25:07Il concerne
00:25:07la dénonciation
00:25:08des accords
00:25:09franco-algériens
00:25:11de 1968.
00:25:14Adoption
00:25:14à une voix près.
00:25:17Autant
00:25:17ça a été
00:25:18un large vote
00:25:21contre
00:25:22la taxe Zuckman,
00:25:23autant là
00:25:23ça s'est joué
00:25:24à une voix près.
00:25:26On va revivre
00:25:27cette séquence.
00:25:29Votant 374,
00:25:31exprimé 369,
00:25:32majorité 185
00:25:34pour 185,
00:25:35contre 184.
00:25:37l'Assemblée nationale
00:25:38a adopté.
00:25:45Cher collègue,
00:25:46je vais suspendre
00:25:47ensuite.
00:25:48Cher collègue,
00:25:50merci.
00:25:53Allez,
00:25:53on se rassoit,
00:25:54je suspends ensuite.
00:25:56Je vous demande
00:25:56de vous rasseoir.
00:25:57rasseyez-vous.
00:26:04Geoffroy Lejeune.
00:26:05Eliott vient de le dire,
00:26:06c'est une première
00:26:07que le Rassemblement national
00:26:08fasse adopter un texte.
00:26:09Quelle est selon vous
00:26:10la portée symbolique
00:26:11du vote d'hier ?
00:26:14Aux Etats-Unis,
00:26:16on dirait
00:26:16le turning point.
00:26:23Un point de bascule.
00:26:24à coup sûr.
00:26:28Donc,
00:26:28ce n'est pas simplement
00:26:29symbolique.
00:26:30Je vais essayer
00:26:31d'expliquer pourquoi
00:26:32en quelques mots.
00:26:36Premièrement,
00:26:38on a assisté
00:26:40à une bataille,
00:26:43presque une bataille rangée,
00:26:45entre deux sortes
00:26:46de patriotes.
00:26:48Les patriotes français
00:26:50et les patriotes algériens.
00:26:54Et les patriotes algériens,
00:26:57c'était la gauche.
00:26:58On a entendu
00:26:59des choses stupéfiantes.
00:27:02On peut dire
00:27:03au président Tebboune,
00:27:05vous avez en France
00:27:06des appuis solides
00:27:08sur lesquels
00:27:09vous pouvez compter.
00:27:11Parfois,
00:27:12vous doutez d'eux.
00:27:13Mais moi,
00:27:14je vous dis,
00:27:14non,
00:27:14ne doutez pas
00:27:15de M. Delogu
00:27:17et tous ces gens-là,
00:27:18le Parti socialiste.
00:27:20Quand on voit
00:27:20les insultes
00:27:21qui ont été adressées
00:27:22au Rassemblement national,
00:27:23on se dit
00:27:24quelle fermeté,
00:27:27quelle loyauté,
00:27:28quelle fidélité.
00:27:30Les patriotes algériens,
00:27:31le Parti de l'étranger
00:27:32est admirable
00:27:33du point de vue
00:27:35d'Alger.
00:27:38Et ça,
00:27:39ça change tout.
00:27:39Pourquoi ?
00:27:40Parce qu'ils sont allés
00:27:40tellement loin
00:27:41que du coup,
00:27:44on voyait bien
00:27:45que les gens
00:27:45du Rassemblement national
00:27:46se disaient
00:27:47la droite
00:27:49est quand même
00:27:49plus comestible.
00:27:51Ils sont mous,
00:27:53ils sont muets,
00:27:55mais quand même,
00:27:56ils ne nous insultent pas.
00:27:58Donc,
00:27:58c'est déjà
00:27:59un premier point.
00:28:00Mais ça va plus loin.
00:28:02C'est que
00:28:02on était
00:28:03dans une situation
00:28:04paradoxale.
00:28:06Quels étaient
00:28:06les défenseurs
00:28:08de l'accord
00:28:09des 68
00:28:09qui est un accord
00:28:10post-colonial
00:28:11qui n'est
00:28:13rien d'autre
00:28:14que la pérennité
00:28:15des accords déviants.
00:28:19Et moi,
00:28:19je vais vous faire
00:28:20une révélation.
00:28:23J'ai très bien
00:28:24connu deux personnages
00:28:25importants
00:28:26de la vie politique.
00:28:27Michel Debré,
00:28:27qui était un ami personnel,
00:28:30et François Serac,
00:28:31qui était le patron
00:28:32du patronat
00:28:33à l'époque
00:28:34du CNPF.
00:28:35Et les deux
00:28:35m'ont dit la même chose.
00:28:36Ils m'ont dit
00:28:37l'accord de 68,
00:28:39c'est le patronat
00:28:39qu'il a réclamé
00:28:40auprès de
00:28:41Georges Pompidou
00:28:41pour pouvoir avoir
00:28:43des travailleurs
00:28:44à pain cher
00:28:45pour remplacer
00:28:46des travailleurs français
00:28:47qui étaient trop chers
00:28:48à cause des syndicats.
00:28:50Et donc,
00:28:51on est dans la situation
00:28:52où la gauche
00:28:53supporte
00:28:55un accord
00:28:55qui a été créé
00:28:56pour favoriser
00:28:57l'exploitation
00:28:58des plus petits,
00:28:59des plus pauvres,
00:29:00qu'on les fasse venir
00:29:01en bateau
00:29:02depuis Alger
00:29:03pour pouvoir
00:29:04les exploiter à flins.
00:29:06Pas mal ça,
00:29:07quand même,
00:29:07non ?
00:29:08La gauche généreuse,
00:29:10la gauche qui aime
00:29:11tellement les pauvres
00:29:12qu'elle s'efforce
00:29:13d'en faire davantage,
00:29:14de peur d'en manquer.
00:29:14C'est ça,
00:29:16son histoire
00:29:17de la gauche.
00:29:21Deuxième
00:29:21point de bascule,
00:29:25le cordon sanitaire
00:29:26a sauté.
00:29:28On aura vu ça
00:29:29de notre vivant.
00:29:30Incroyable.
00:29:31On est loin,
00:29:34on est à des années
00:29:35lumières
00:29:36des élections
00:29:38législatives
00:29:38où il ne faut
00:29:40quand même
00:29:40pas oublier
00:29:40qu'ils étaient
00:29:42tous ensemble.
00:29:44Les LR,
00:29:46les Modem,
00:29:47la Renaissance
00:29:48et les FI.
00:29:50Tous ensemble
00:29:51derrière
00:29:51le TCHÉ,
00:29:53Mélenchon,
00:29:53Robespierre
00:29:56en Kéffier,
00:29:57tous derrière,
00:29:58à marcher au pas.
00:29:59Quand j'entends
00:30:00des talons qui claquent,
00:30:01je vois des cerveaux
00:30:02qui se ferment,
00:30:02disait Lothé.
00:30:04Et là,
00:30:04on entendait
00:30:05les talons qui claquaient
00:30:06et on voyait
00:30:06les cerveaux de la droite
00:30:07qui se fermaient.
00:30:09Et puis là,
00:30:10tout à coup,
00:30:12c'est fini.
00:30:13Alors pourquoi
00:30:13c'est fini ?
00:30:14Parce que
00:30:14l'intimidation morale
00:30:16ne marche plus.
00:30:17Et il y a
00:30:21peut-être
00:30:22une autre raison
00:30:23dont on a parlé
00:30:24ce matin
00:30:24au téléphone,
00:30:25Elliot,
00:30:26c'est la peur.
00:30:29C'est qu'en fait,
00:30:31le gars de droite
00:30:31modéré,
00:30:33comme on dit,
00:30:34un peu décoloré,
00:30:36se dit,
00:30:37bon,
00:30:38moi je ne veux surtout pas
00:30:39revenir devant les électeurs,
00:30:40mais je ne voudrais pas
00:30:41qu'ils m'enveuillent
00:30:42de mon attitude,
00:30:44donc je vais faire
00:30:45des gestes
00:30:45audacieux.
00:30:47Je vais voter
00:30:49avec,
00:30:50je vais aller au bordel.
00:30:54C'est ça qu'on disait
00:30:55du temps de Jean-Marie Le Pen,
00:30:56quelqu'un qui votait
00:30:57pour le Rassemblement
00:30:58National,
00:30:59le Front National à l'époque,
00:31:00il dit,
00:31:00il va au bordel.
00:31:02Mais simplement la nuit.
00:31:04Voilà.
00:31:05Donc là,
00:31:06ils votent
00:31:06avec le Rassemblement
00:31:07National,
00:31:08et là,
00:31:09ils se dédouanent,
00:31:09et à la sortie,
00:31:10dans la salle
00:31:11des quatre colonnes,
00:31:11ils disent,
00:31:12oui,
00:31:13moi je veux bien
00:31:14qu'on me reproche
00:31:14d'incarner le courage.
00:31:16Voilà.
00:31:17Et donc,
00:31:18en fait,
00:31:18vous savez,
00:31:19le Saint-Thomas disait,
00:31:21la foi commence par la crainte.
00:31:25Et ça nous met sur le chemin
00:31:26du troisième point de bascule,
00:31:29le plus important.
00:31:32C'est qu'en fait,
00:31:32ils se sont tous réunis,
00:31:33là,
00:31:34sur la question centrale.
00:31:36et la question centrale,
00:31:38c'est la question
00:31:39de l'immigration invasive.
00:31:43Et donc,
00:31:43la droite
00:31:44et le Rassemblement National
00:31:46ont voté ensemble
00:31:48sur la question
00:31:50de l'immigration
00:31:50en protestant
00:31:53de leur conviction intime
00:31:55que le pays était en danger.
00:31:57Et ça,
00:31:58c'est complètement nouveau.
00:31:59Et ça,
00:31:59ça peut se reproduire.
00:32:02Vous savez,
00:32:03l'union des droites
00:32:04ou l'union des patriotes,
00:32:07chacun a son scrupule sémantique.
00:32:11Mais quand on écoute
00:32:12Jean-Philippe Tanguy ce matin,
00:32:13on voit bien que,
00:32:13bon,
00:32:14c'est la même chose,
00:32:14l'union des droites.
00:32:15Enfin,
00:32:16c'est l'union des résistants,
00:32:17l'union des dissidents,
00:32:19de ceux qui ne veulent pas
00:32:19que la France disparaisse.
00:32:20Donc,
00:32:21on va arrêter ces querelles, là.
00:32:24Et,
00:32:25je vais vous dire,
00:32:26je crois,
00:32:27la pétition,
00:32:28Elliot,
00:32:28la pétition,
00:32:30c'est la préfiguration
00:32:31de l'union des droites.
00:32:33Qui a signé la pétition ?
00:32:36Vous avez
00:32:36Florian Philippot,
00:32:39Nicolas Dupont-Déliant,
00:32:40Marion Maréchal,
00:32:41Sarah Knaffot,
00:32:42Éric Zemmour,
00:32:44Laurent Wauquet,
00:32:46le Rassemblement National,
00:32:48le vice-président,
00:32:49Louis Alliot,
00:32:51Julien Audoul,
00:32:52c'est pas rien,
00:32:54etc.
00:32:54Et donc,
00:32:56en fait,
00:32:57ils ont signé
00:32:57cette pétition.
00:32:58Pourquoi ?
00:32:59Parce que,
00:33:00avec tous les Français
00:33:01qui considèrent
00:33:02que le pays
00:33:02était en danger de mort,
00:33:05ils sont venus dire,
00:33:06par cette signature,
00:33:08oui,
00:33:09on n'accepte plus
00:33:11que le pronostic vital
00:33:13de la France
00:33:13soit engagé.
00:33:15Et donc,
00:33:17cette journée d'hier
00:33:18est probablement
00:33:19un moment historique.
00:33:23l'Union des droites
00:33:25est engagée.
00:33:28Les derniers scrupules
00:33:29sont désormais,
00:33:31comme on dit
00:33:31au Paris Saint-Germain,
00:33:33au VSTR.
00:33:35Philippe Devilliers,
00:33:35on poursuit la discussion
00:33:36et cette fois,
00:33:38on va parler
00:33:38des relations diplomatiques
00:33:39entre la France
00:33:40et l'Algérie.
00:33:42Il s'avère que,
00:33:44depuis plus de 11 mois,
00:33:46désormais,
00:33:47votre ami,
00:33:48Boilem Sansal,
00:33:49est détenu arbitrairement
00:33:50par le régime algérien.
00:33:52On a appris,
00:33:53malheureusement,
00:33:54cette semaine,
00:33:55que son état
00:33:56de santé se dégrader.
00:33:58Et vous voulez parler
00:34:00plus généralement
00:34:01du rapport
00:34:01qu'a la diplomatie française
00:34:03aujourd'hui
00:34:03avec le régime
00:34:05de Téboune.
00:34:06Et vous souhaitez,
00:34:07vous m'avez dit
00:34:07cette semaine,
00:34:09je souhaite m'adresser
00:34:09directement
00:34:10au président de la République.
00:34:12Vous souhaitez
00:34:12lui dire quoi,
00:34:13Philippe Devilliers ?
00:34:14Je souhaite lui dire ceci.
00:34:19Monsieur le Président,
00:34:21vous déshonorez
00:34:22sur l'affaire algérienne
00:34:27depuis le début.
00:34:32C'est-à-dire qu'en réalité,
00:34:35vous avez échoué
00:34:36jusqu'à présent
00:34:37à faire libérer
00:34:39Boilame Sansal,
00:34:41notre ami.
00:34:45Et vous avez échoué
00:34:46pour une raison
00:34:48que les Français ont comprise.
00:34:52C'est que vous êtes
00:34:53prosterné,
00:34:54vous êtes prostré.
00:34:56Vous avez multiplié
00:34:57les humiliations,
00:34:59les abdications.
00:35:06Je me souviens
00:35:07le 5 mars,
00:35:10on avait fait une émission
00:35:11juste après.
00:35:12Le 5 mars dernier,
00:35:14tout va vite.
00:35:15C'était hier.
00:35:18Le 5 mars dernier,
00:35:19on a rendu compte
00:35:20d'une conférence
00:35:21de presse solennelle
00:35:22avec le premier ministre
00:35:26de l'époque,
00:35:27François Bayrou.
00:35:28Feu, François Bayrou.
00:35:30La riposte graduée.
00:35:31Hein ?
00:35:31La riposte graduée.
00:35:33Non.
00:35:34C'était pire que ça.
00:35:35C'était
00:35:36l'hémicycle stratégique.
00:35:39Cran au-dessus.
00:35:40C'est-à-dire qu'il a dit
00:35:41ceci,
00:35:42flanqué de son ministre
00:35:43de l'Intérieur,
00:35:45qui avait un maillet
00:35:46pour taper.
00:35:48Et il dit,
00:35:51il s'adresse
00:35:52au président Théboune
00:35:53et il dit
00:35:53si vous n'accueillez pas
00:35:55dans les six semaines
00:35:57et un ultimatum,
00:35:59si vous n'accueillez pas
00:36:00dans les six semaines
00:36:01les indésirables
00:36:04qui sont chez nous,
00:36:05c'est-à-dire les OQTF,
00:36:07alors nous dénoncerons
00:36:09l'accord de 68.
00:36:12Toute la presse française
00:36:13unanime,
00:36:15même vous,
00:36:16je pense,
00:36:18se roule par terre
00:36:20d'admiration.
00:36:21au pied du premier ministre
00:36:24qui devient
00:36:25l'espoir français
00:36:26de nouveau Henri IV.
00:36:30Et tout le monde se dit,
00:36:32alors là,
00:36:32il y a la poigne.
00:36:33Là, ça y est,
00:36:34là, c'est parti.
00:36:36Et six semaines après,
00:36:38on a le ministre de l'Intérieur
00:36:39qui revient
00:36:39et qui dit
00:36:40riposte graduée.
00:36:42pour ceux qui connaissent
00:36:45un peu la polémologie,
00:36:47vous savez,
00:36:48la différence entre
00:36:49les missiles stratégiques
00:36:51et les missiles tactiques,
00:36:52c'est que c'est toujours
00:36:53du nucléaire,
00:36:53mais c'est pas le même niveau.
00:36:56Les missiles stratégiques,
00:36:57c'est Cuba,
00:36:58la crise de Cuba.
00:36:59Les missiles tactiques,
00:37:00bon,
00:37:01on en use
00:37:02pour des guérillas tactiques.
00:37:06Et donc là,
00:37:06en fait,
00:37:07riposte graduée,
00:37:08mais c'est quand même
00:37:08encore la riposte graduée,
00:37:09c'est quand même,
00:37:10on vous menace.
00:37:11Si jamais vous ne vous exécutez pas,
00:37:14ça va aller mal.
00:37:16C'est...
00:37:17Plus ça va,
00:37:19moins ça va.
00:37:20Si ça continue,
00:37:21il faudra que ça cesse.
00:37:22C'est mon prof
00:37:23de sciences naturelles, ça.
00:37:25Bon.
00:37:26Et puis là,
00:37:28on envoie Jean-Jacques Barrault,
00:37:29Jean-Jacques,
00:37:30Jean-Louis,
00:37:30Jean-Noël.
00:37:31Hein ?
00:37:31Jean-Noël.
00:37:31Jean-Noël, pardon, oui.
00:37:33Le Talleyrand
00:37:33en Playmobil,
00:37:36et on l'envoie à Alger
00:37:38et il revient
00:37:39et il se passe rien.
00:37:41Il a passé plusieurs heures
00:37:43avec Théboune,
00:37:44il n'y a pas de libération
00:37:45de Bolem Sansal,
00:37:47il n'y a rien pour les OQTF,
00:37:49rien pour les visas diplomatiques,
00:37:51évidemment,
00:37:52rien pour l'accord 68.
00:37:55Donc, en fait,
00:37:57on est passé
00:37:57des missiles stratégiques
00:37:58aux missiles tactiques,
00:38:00puis au pistolet à bouchon,
00:38:03et maintenant,
00:38:03le pistolet à eau.
00:38:05Mais sur nous.
00:38:06Et moi,
00:38:10ce que je dis au président,
00:38:12c'est
00:38:12il faut libérer
00:38:15Bolem Sansal
00:38:15et pour ça,
00:38:16il faut établir
00:38:18un rapport de force
00:38:19et sortir du déséquilibre
00:38:22de la relation
00:38:23entre la France
00:38:23et l'Algérie.
00:38:24Le déséquilibre,
00:38:25il est d'abord démographique.
00:38:27250 000 visas,
00:38:28c'est-à-dire plus 19%
00:38:29par rapport au temps
00:38:31où il y avait
00:38:31Xavier Driancourt,
00:38:32l'ambassadeur,
00:38:33qui était ferme,
00:38:34un homme remarquable.
00:38:34250 000 visas
00:38:38par an,
00:38:3930 000 OQTF
00:38:41algériens
00:38:42sur le territoire français
00:38:43et 40%
00:38:44des occupants
00:38:45des CRAS,
00:38:46des centres de rétention
00:38:49administrative,
00:38:51ce sont des Algériens.
00:38:52Donc,
00:38:53vous imaginez
00:38:53le danger
00:38:54pour nous.
00:38:56Je parle
00:38:56de déséquilibre démographique,
00:38:58je devrais parler
00:38:59de déséquilibre moral
00:39:00avec cette phrase
00:39:03du président
00:39:04Tebboune
00:39:05qui dit
00:39:07de temps en temps,
00:39:09mais ça vient
00:39:09jusqu'à nos oreilles,
00:39:10il dit
00:39:11la France
00:39:12a occupé
00:39:13l'Algérie
00:39:14pendant
00:39:15132 ans,
00:39:16les Algériens
00:39:17ont droit
00:39:18à des visas
00:39:19pendant 132 ans.
00:39:21Voilà.
00:39:21Et quelle est
00:39:25la réponse
00:39:26d'Emmanuel Macron ?
00:39:28Le 19 septembre
00:39:292024,
00:39:29il envoie son ministre
00:39:30de l'Intérieur
00:39:30à l'époque
00:39:31d'Armanin
00:39:31pour déposer
00:39:33une gerbe
00:39:33sur la tombe
00:39:35de l'arbi
00:39:36Ben Midi
00:39:37qui est un terroriste
00:39:39du FLN.
00:39:41Donc,
00:39:42on se fait
00:39:42cracher dessus
00:39:43et on dit
00:39:44merci
00:39:45et on s'incline
00:39:46et on fait
00:39:47la générexion
00:39:48oblique du dévot
00:39:48pressé.
00:39:49Ah,
00:39:50monsieur Tebboune,
00:39:50merci.
00:39:54Et puis surtout,
00:39:54il y a le déséquilibre
00:39:55politique
00:39:56puisque je parle
00:39:57de déséquilibre.
00:39:59Vous vous rendez compte
00:39:59qu'il y a
00:40:00avec Macron
00:40:0120 consulats
00:40:03algériens
00:40:04en France
00:40:06et 3 consulats
00:40:07français en Algérie.
00:40:09Il y a
00:40:10la mosquée
00:40:11de Paris
00:40:11avec les réseaux
00:40:12halal,
00:40:13le fameux recteur
00:40:14qui passe son temps
00:40:16à régler ses comptes
00:40:17avec ceux
00:40:18qui ne lui plaisent pas
00:40:19en France.
00:40:22De quoi je me mêle ?
00:40:24C'est un invité.
00:40:25Il travaille
00:40:26pour l'Algérie
00:40:26donc il devrait
00:40:28se calmer.
00:40:29Et ensuite,
00:40:31on a
00:40:32les influenceurs,
00:40:33les fameux influenceurs.
00:40:34Vous savez comment
00:40:35ils s'appellent
00:40:35les influenceurs algériens ?
00:40:37Les influenceurs,
00:40:38les soldats
00:40:38de l'extérieur.
00:40:39J'ai regardé
00:40:40soldats de l'extérieur
00:40:41des soldats dormants.
00:40:44C'est un programme.
00:40:47Et en réalité,
00:40:49pourquoi la France
00:40:50s'écrase ?
00:40:51Vous savez pourquoi
00:40:51la France s'écrase ?
00:40:52Je vais vous dire
00:40:53pourquoi.
00:40:55C'est un ami
00:40:57de l'État profond
00:40:59européen
00:40:59qui m'a raconté.
00:41:01Parce que
00:41:01en fait,
00:41:03l'Algérie
00:41:03est notre premier
00:41:04fournisseur
00:41:04de gaz européen.
00:41:06Donc,
00:41:06Van der Leyen
00:41:07a dit à Macron
00:41:07« Tu t'écrases,
00:41:08bonhomme ».
00:41:09Voilà.
00:41:10Et en réalité,
00:41:12c'est l'éditeur,
00:41:13le dernier éditeur
00:41:14de
00:41:15Boilem Sansal
00:41:17qui a très bien
00:41:18dit les choses.
00:41:18Sol Jézin
00:41:24a mis en garde
00:41:26les soviétiques
00:41:29contre leur aveuglement
00:41:30par rapport
00:41:31au communisme.
00:41:34Boilem Sansal
00:41:35aura mis en garde
00:41:36les occidentaux
00:41:37contre leur aveuglement
00:41:41par rapport
00:41:42à l'islamisme.
00:41:42Et là,
00:41:44si vous me permettez,
00:41:47je terminerai
00:41:47par un mot
00:41:48de Boilem Sansal.
00:41:50Un jour,
00:41:51il m'a dit
00:41:51deux choses,
00:41:53deux mots.
00:41:54Le premier,
00:41:57mon pauvre Philippe,
00:41:59tu parles
00:41:59de choc de civilisation.
00:42:01Il n'y aura jamais
00:42:01de choc de civilisation
00:42:02parce que
00:42:03vous allez vous coucher.
00:42:05Et le deuxième mot
00:42:06est plus terrible encore.
00:42:10Il dit
00:42:10« Tu sais, Philippe,
00:42:10le drame
00:42:15ce n'est pas
00:42:17d'être à genoux.
00:42:19Le drame
00:42:19c'est quand on a oublié
00:42:22qu'on est à genoux. »
00:42:27Autre sujet à présent,
00:42:28Philippe de Villiers.
00:42:29Cette semaine,
00:42:30nous avons commémoré
00:42:31les 20 ans
00:42:32des émeutes
00:42:34en France.
00:42:35C'était en 2005.
00:42:37Les banlieues
00:42:37s'embrasaient en 2005
00:42:38après la mort
00:42:39de Ziye Dépouna.
00:42:40Et ce,
00:42:41pendant trois semaines.
00:42:43Ça a été évidemment
00:42:44un traumatisme en France,
00:42:45ces émeutes.
00:42:47Et je vais vous proposer
00:42:49une archive.
00:42:49Nous sommes le 3 novembre 2005.
00:42:52Et on va vous entendre.
00:42:54Vous avez réagi
00:42:54à de nombreuses reprises
00:42:55à l'époque.
00:42:57Et vous étiez
00:42:57avec l'ancien maire
00:42:58d'Orange.
00:43:00Et vous étiez
00:43:00allé directement
00:43:02là où justement
00:43:03les tensions
00:43:04étaient les plus fortes.
00:43:06Ces tensions
00:43:08qui se déroulaient
00:43:08souvent le soir.
00:43:10Regardez cet archive.
00:43:13Responsabilité
00:43:13et opposition
00:43:14à gauche
00:43:14contre la méthode
00:43:15et le bilan
00:43:16de Nicolas Sarkozy.
00:43:17Autre critique
00:43:18pour excès
00:43:18de laxisme cette fois.
00:43:20Philippe de Villiers
00:43:21et le maire d'Orange,
00:43:22Jacques Bompard,
00:43:22ex-Fonds national,
00:43:23se sont rendus ensemble
00:43:25à Épinay-sur-Seine
00:43:26pour officialiser
00:43:27leur rapprochement.
00:43:28La cause des causes
00:43:30des problèmes
00:43:32que nous connaissons
00:43:32du grand malaise français,
00:43:34c'est l'immigration
00:43:35massive et incontrôlée.
00:43:36Il faut apaiser
00:43:37les esprits
00:43:38disait hier Jacques Chirac.
00:43:39Le message n'a pour l'instant
00:43:40pas été entendu
00:43:41par tous
00:43:41en banlieue
00:43:42ou dans la classe politique.
00:43:44Geoffroy Lejeune.
00:43:45Philippe,
00:43:46dans votre dernier livre
00:43:47Populicide,
00:43:48vous faites un parallèle
00:43:49entre ces émeutes
00:43:50de 2005
00:43:51qu'on vient de voir
00:43:51et celles de 2023,
00:43:52presque 20 ans plus tard,
00:43:54et une troisième étape
00:43:55qui sont
00:43:56les nuits d'émeutes
00:43:57consécutives
00:43:58à la victoire du PSG
00:43:59en Ligue des Champions.
00:44:00Et dans le livre,
00:44:01vous dites que ce sont
00:44:02ces événements récents
00:44:03qui vous ont donné envie
00:44:03de reprendre la plume.
00:44:04Quelle est la raison ?
00:44:06Alors,
00:44:07oui,
00:44:08vous avez raison,
00:44:10j'ai mis en perspective
00:44:11les trois émeutes successives.
00:44:16La première émeute,
00:44:17donc c'est 2005,
00:44:18vous venez de le rappeler.
00:44:21C'est la première éruption,
00:44:22c'est la première épidémie
00:44:23d'émeutes
00:44:26ethnico-religieuses
00:44:29virale.
00:44:34Notons bien que
00:44:35cette éruption,
00:44:38cette éruption,
00:44:40enfin,
00:44:41la nappe
00:44:42d'huile bouillante
00:44:43est circonscrite
00:44:45à la Seine-Saint-Denis.
00:44:46Il y a 200 communes,
00:44:47mais la Seine-Saint-Denis.
00:44:49C'est le premier point.
00:44:50Deuxième point,
00:44:51la police est considérée
00:44:54comme l'ennemi
00:44:55des émeutiers
00:44:57parce qu'il y a eu
00:44:59une soirée de gaz
00:45:00lacrymogène
00:45:00près d'une mosquée
00:45:01et donc c'est bien
00:45:02une révolte
00:45:03caractère ethnico-religieux.
00:45:05Et la police est considérée
00:45:09comme une force
00:45:11d'occupation.
00:45:13Déjà,
00:45:142005.
00:45:16Troisièmement
00:45:17et surtout,
00:45:18c'est ça qui m'avait
00:45:19le plus frappé
00:45:19à l'époque,
00:45:21la classe politique
00:45:23est dans le déni.
00:45:23c'est-à-dire qu'en fait
00:45:27elle feint
00:45:28d'ignorer
00:45:28le rapport
00:45:31Bensoussan
00:45:33sur les quartiers
00:45:35perdus
00:45:35de la République,
00:45:36les territoires
00:45:37perdus
00:45:37de la République
00:45:38et elle feint
00:45:39d'ignorer le rapport
00:45:40qui date de 2002
00:45:41et le rapport
00:45:42qui date de 2003
00:45:43de M. Aubin,
00:45:44l'inspecteur général
00:45:45de l'éducation
00:45:46sur les signes religieux
00:45:47à l'école.
00:45:49Et donc,
00:45:49elle dit
00:45:50il faut continuer
00:45:51la politique de la ville.
00:45:52Pourquoi ?
00:45:52Parce que c'est un problème
00:45:53de ségrégation sociale.
00:45:55Donc en fait,
00:45:55elle choisit
00:45:56plutôt que le migratoire
00:45:57le social.
00:45:59Et donc en fait,
00:45:59elle dit
00:46:00en gros,
00:46:01il n'y a pas assez
00:46:01d'immigration,
00:46:02il n'y a pas assez
00:46:02de logements sociaux,
00:46:03il y a...
00:46:04Continuons,
00:46:05renforçons,
00:46:07dépensons encore plus
00:46:08avec la politique
00:46:09de la ville.
00:46:10Et elle va ignorer
00:46:11ensuite
00:46:12le rapport Tuo
00:46:13qui lui
00:46:15nous fait passer
00:46:16de l'assimilation
00:46:17à la société inclusive.
00:46:20C'est-à-dire qu'en fait,
00:46:20en dix ans,
00:46:21on va passer
00:46:22de l'assimilation,
00:46:24assimiler,
00:46:25c'est faire de l'autre
00:46:26un autre soi,
00:46:29à l'intégration,
00:46:31l'intégration,
00:46:32ça veut dire
00:46:32l'intégration,
00:46:33c'est-à-dire qu'on intègre
00:46:33des groupes,
00:46:35puis à l'insertion,
00:46:36c'est-à-dire qu'on intègre
00:46:37des communautés,
00:46:38puis à la société inclusive,
00:46:39venez comme vous êtes.
00:46:40Voilà.
00:46:42Et la société inclusive,
00:46:43c'est 2013.
00:46:44Voilà.
00:46:44Deuxième étape,
00:46:47deuxième émeute,
00:46:49deuxième éruption,
00:46:51là,
00:46:51la nappe d'huile bouillante,
00:46:522023,
00:46:53la nappe d'huile bouillante
00:46:54s'étend à toute la France.
00:46:55Pourquoi ?
00:46:55Parce que l'immigration,
00:46:56entre-temps,
00:46:57s'est étendue à toute la France,
00:46:58même les petits villages.
00:47:00Donc,
00:47:00les émeutes sont partout.
00:47:03Ensuite,
00:47:04la police,
00:47:05plus que jamais,
00:47:06est considérée
00:47:07comme une bande rivale,
00:47:08cette fois-ci,
00:47:09c'est le mot,
00:47:10bande rivale,
00:47:10donc on est dans
00:47:11un jeu de force.
00:47:15Et ensuite,
00:47:18grand changement,
00:47:19les émeutiers s'en prennent
00:47:21à tout le régalien,
00:47:23à tous les symboles
00:47:23du régalien,
00:47:24c'est-à-dire les mairies,
00:47:25les écoles,
00:47:26les commissariats.
00:47:27Ils font brûler.
00:47:29Et ensuite,
00:47:30et surtout,
00:47:31tenez-vous bien,
00:47:34ça m'avait frappé,
00:47:35on en avait parlé,
00:47:36personne d'autre
00:47:36n'en a parlé,
00:47:38les émeutiers
00:47:39sont protégés
00:47:40par des soutiens extérieurs.
00:47:44C'est-à-dire que
00:47:44le président Tebboune,
00:47:46à l'époque,
00:47:47appelle Emmanuel Macron
00:47:49pour lui demander
00:47:50de bien vouloir protéger
00:47:52les ressortissants algériens.
00:47:55L'Iran demande
00:47:56au nom de l'Ouma
00:47:57qu'on protège
00:47:58les islamistes
00:47:59et la Turquie,
00:48:01elle,
00:48:02dit
00:48:02vous êtes un pays raciste.
00:48:05Et enfin,
00:48:05et surtout,
00:48:06le plus grave
00:48:07à ce moment-là,
00:48:07je me souviens très bien,
00:48:09qui met fin
00:48:09aux émeutes,
00:48:10ce n'est pas l'État.
00:48:12Ceux qui mettent fin
00:48:13aux émeutes,
00:48:14en accord avec l'État,
00:48:15ce sont les narcotrafiquants,
00:48:17les caïds
00:48:18et les imams.
00:48:20Donc là,
00:48:21on bascule.
00:48:24Et que dit
00:48:25la classe politique
00:48:26d'Armanin ?
00:48:27Souvenez-vous,
00:48:29Mathéo,
00:48:29Kevin.
00:48:30Il explique que
00:48:31c'est Mathéo et Kevin
00:48:32et que ça n'a rien à voir
00:48:34avec l'immigration.
00:48:35Donc on continue
00:48:35dans le déni.
00:48:36Enfin,
00:48:38dernière émeute,
00:48:4031 mai,
00:48:41Ligue des Champions.
00:48:44Et là,
00:48:45tout de suite,
00:48:45en regardant
00:48:46les réseaux sociaux
00:48:46et en regardant
00:48:49Elliot,
00:48:49qui est le premier
00:48:50à en parler
00:48:50sur CNews,
00:48:51là,
00:48:52je me dis,
00:48:52on est dans autre chose.
00:48:55En fait,
00:48:56je comprends qu'on est,
00:48:57dans ce que j'ai appelé
00:48:58dans mon livre,
00:48:59une manifestation inédite
00:49:01de tribalisme,
00:49:02de conquête territoriale.
00:49:04C'est-à-dire que
00:49:04ce n'est plus des émeutes,
00:49:05c'est une meute.
00:49:06Et la meute,
00:49:07elle se déplace,
00:49:08elle quitte sa tanière.
00:49:09Elle arrive à Paris,
00:49:11dans la capitale.
00:49:14Et là,
00:49:15il y a trois gestes
00:49:16de l'invasion,
00:49:17de la...
00:49:18trois gestes
00:49:18de la...
00:49:20de la conquête invasive.
00:49:23Premier geste,
00:49:25le pillage.
00:49:26Ce n'est pas un pillage,
00:49:28ce n'est plus un pillage
00:49:29d'enrichissement,
00:49:31c'est un pillage
00:49:32de jouissance punitive.
00:49:35C'est-à-dire,
00:49:36en fait,
00:49:36un exercice jubilatoire
00:49:37de prédation post-coloniale.
00:49:43On a des prédateurs
00:49:46qui expliquent,
00:49:47en tapant sur les abribus,
00:49:49on se rembourse
00:49:51des humiliations passées.
00:49:52Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:49:53Ça veut dire que la décolonisation
00:49:54donne une sorte de droit de tirage
00:49:57sur notre civilisation.
00:49:58donc on est dans la haine.
00:50:02Et la deuxième caractéristique
00:50:05de cette conquête invasive,
00:50:08c'est la confrontation avec l'État,
00:50:09représentant la force publique.
00:50:11Et là,
00:50:12on a un face-à-face
00:50:13extrêmement violent
00:50:15entre les deux,
00:50:16entre les deux forces en présence.
00:50:18Deux forces en présence.
00:50:19c'est la guerre.
00:50:21Et enfin,
00:50:22et enfin,
00:50:23troisièmement et surtout,
00:50:24c'est l'inversion
00:50:24du rapport de force.
00:50:26On a le préfet de police,
00:50:27M. Nunez,
00:50:28qui dit aux commerçants
00:50:29protégez-vous,
00:50:30achetez votre contreplaqué,
00:50:31en gros.
00:50:32On ne peut rien faire pour vous.
00:50:34Et donc,
00:50:35en fait,
00:50:35le chez-soi change de résident,
00:50:40le souverain
00:50:41change de titulaire.
00:50:44c'est l'inversion
00:50:45du rapport de force.
00:50:47Et quelle sera
00:50:48la quatrième opération à venir ?
00:50:52Il y a un ancien ministre
00:50:53qui m'a glissé à l'oreille hier.
00:50:57Je ne vous dirai pas qui,
00:50:58mais il se reconnaîtra,
00:50:59mais il ne m'en voudra pas,
00:51:00je ne le citerai pas.
00:51:00Mais je le cite
00:51:02sans citer son nom.
00:51:03Il m'a dit
00:51:03la prochaine fois,
00:51:04c'est l'édit de Nantes.
00:51:06Très juste.
00:51:07Parce qu'en fait,
00:51:08pour faire la paix,
00:51:11Pierre Beauchamp
00:51:11dit qu'il y a
00:51:121500 quartiers souverains.
00:51:14Bon,
00:51:14comment on fait ?
00:51:15Bon,
00:51:16ils veulent la charia.
00:51:17Ils veulent appliquer la charia.
00:51:19Et qu'est-ce qu'on va faire ?
00:51:20On va faire l'édit de Nantes
00:51:21comme en 1598
00:51:22avec les protestants.
00:51:24Sauf qu'avec les protestants,
00:51:25les catholiques,
00:51:26c'était la même religion.
00:51:27Ce n'était pas très grave.
00:51:29On pouvait s'entendre,
00:51:29malgré tout,
00:51:30comme citoyen.
00:51:31Mais là,
00:51:31c'est pour faire
00:51:32des petits califats,
00:51:33c'est pour faire
00:51:33des petits Kosovo.
00:51:35Et donc,
00:51:35on accordera,
00:51:36vous verrez,
00:51:37la classe politique
00:51:38accordera dans les 10 ans
00:51:39qui viennent
00:51:39une liberté
00:51:42de sécession
00:51:43à la française.
00:51:45Ça sera ce que
00:51:46Gérard Collomb
00:51:47a appelé
00:51:47la partition.
00:51:48On aura la partition
00:51:49chez nous.
00:51:50Et ensuite,
00:51:51les petits califats
00:51:52n'auront qu'à faire
00:51:53un trait d'union
00:51:54progressif
00:51:55pour se réunir
00:51:56les uns
00:51:57avec les autres.
00:51:58Je mets en garde.
00:51:59C'est mon devoir
00:52:00et c'est la raison
00:52:01pour laquelle
00:52:01je fais cette émission
00:52:02avec vous
00:52:03pour mettre en garde
00:52:04en disant
00:52:04regardez la quatrième opération
00:52:07qui est devant nous.
00:52:07les politiciens
00:52:08qui n'ont aucune conscience
00:52:10de ce qu'est l'islamisme
00:52:11sont prêts
00:52:12à tout concéder,
00:52:14c'est-à-dire
00:52:15à concéder
00:52:16ce qu'on appelait
00:52:17en 1598
00:52:18des places de sûreté
00:52:19à ceux qui veulent
00:52:21détruire la France
00:52:22et la coloniser.
00:52:24Philippe Devilliers,
00:52:25c'est un week-end
00:52:26au combien important ?
00:52:28C'est le week-end
00:52:28de la Toussaint.
00:52:30Et vous souhaitiez
00:52:30prendre le temps
00:52:31pour nous
00:52:32afin de nous raconter
00:52:34une histoire,
00:52:36votre histoire,
00:52:37la Toussaint
00:52:38de vos tendresses
00:52:39disparues.
00:52:41Philippe Devilliers,
00:52:41c'est à vous
00:52:42pour votre apologue.
00:52:48Le jour de la Toussaint,
00:52:51comme chaque année,
00:52:54je vais visiter
00:52:56mon cimetière,
00:52:59le cimetière de la Toussaint,
00:53:02mon fleuri des tombes,
00:53:03le cimetière
00:53:06de mon enfance,
00:53:10le cimetière
00:53:10de mon petit monde
00:53:13disparu.
00:53:16Chaque tombe me parle,
00:53:20chaque tombe
00:53:21a un visage.
00:53:22j'entends
00:53:26les intonations,
00:53:29les voix,
00:53:32les humeurs,
00:53:33les souvenirs.
00:53:36Et chaque dédicace
00:53:37est un morceau
00:53:38de ma vie.
00:53:42Il y a,
00:53:45au milieu
00:53:45de ce cimetière,
00:53:46des sépultures
00:53:50archétypales
00:53:52pour moi.
00:53:57Des hommes,
00:53:58des femmes
00:53:58qui m'ont tout donné,
00:54:00qui m'ont façonné
00:54:01et devant lesquelles
00:54:03je viens déposer
00:54:04en ce jour
00:54:05de la Toussaint
00:54:05ma gratitude
00:54:09fleurit.
00:54:13Je leur dis
00:54:14en moi-même
00:54:16« Pourquoi es-tu
00:54:18parti si tôt ? »
00:54:21« Oh, merci
00:54:22de m'avoir fait
00:54:24grandir
00:54:25à l'abri
00:54:27de vos tendresses. »
00:54:31Alors je commence
00:54:32le périple
00:54:33comme chaque année
00:54:35par les tombes
00:54:36de famille.
00:54:37Parmi ces tombes
00:54:38d'année en année
00:54:39je vois qu'un nom
00:54:41s'efface
00:54:42chaque année
00:54:43davantage.
00:54:46Bénigne
00:54:46de Montsorbier,
00:54:47c'est mon aïeul,
00:54:50héroïne de la Vendée,
00:54:51Amazon du général
00:54:52Charette.
00:54:54J'ai lu
00:54:54et relu
00:54:55cent fois
00:54:56la lettre
00:54:58dans la maison
00:55:01de famille.
00:55:01qu'elle a
00:55:03reçu
00:55:04de son général
00:55:06quelques jours
00:55:08avant sa mort.
00:55:11Le général
00:55:11lui écrit
00:55:12« Bénigne,
00:55:14nous verserons
00:55:15pour la cause
00:55:16jusqu'à la dernière
00:55:19goutte de notre sang
00:55:20et c'est signé
00:55:21le chevalier Charette. »
00:55:26Alors tout plein
00:55:27d'émotions,
00:55:27je passe à la tombe
00:55:28suivante,
00:55:29à quelques mètres,
00:55:30de l'autre côté
00:55:31de l'aller
00:55:31et là je m'incline
00:55:34devant celui
00:55:35qui m'a appris
00:55:36à écrire,
00:55:37celui qui m'a appris
00:55:38à lire,
00:55:39on l'appelait
00:55:39le régent.
00:55:40Il appartenait
00:55:44à cette race
00:55:45des instituteurs
00:55:48qui instituaient
00:55:49dans une société
00:55:50déjà gagnée
00:55:51par l'esprit
00:55:52de désinstitution.
00:55:56Il voyait
00:55:57déjà
00:55:59avant tout le monde
00:56:01la main en visière,
00:56:02l'éclipse
00:56:03de l'intelligence,
00:56:04l'éclipse
00:56:05de l'autorité,
00:56:06l'éclipse
00:56:06des maîtres
00:56:07magistères.
00:56:13Alors je passe
00:56:14à côté
00:56:15d'une autre tombe
00:56:17et là je m'arrête,
00:56:21c'est mon voisin,
00:56:22mon voisin d'enfance.
00:56:24Il m'a tout appris
00:56:25sur les pérennités,
00:56:29la continuité vitale
00:56:31entre le paysan
00:56:31et sa terre,
00:56:32le pacte nuptial
00:56:33entre l'homme
00:56:34et la terre.
00:56:35Il m'a appris
00:56:36à vivre
00:56:36entre l'humus
00:56:37et la lumière.
00:56:38Il chérissa
00:56:39sa terre
00:56:40et je le revois
00:56:41à chaque fois,
00:56:42je le revois
00:56:42prendre la poignée
00:56:44de terre
00:56:44dans la main gauche
00:56:45et il dit
00:56:46mon petit Philippe,
00:56:47regarde.
00:56:49Et puis,
00:56:50il fait glisser
00:56:52entre ses doigts
00:56:52sa terre
00:56:53et puis il l'embrasse.
00:56:55Il la respire
00:56:56et puis il me dit
00:56:57mon petit Philippe,
00:56:59tu vois,
00:57:00cette terre,
00:57:01elle est vivante.
00:57:02oh,
00:57:05elle ne vaut pas
00:57:07la terre du voisin.
00:57:09Elle est moins offrante,
00:57:12mais c'est ma terre
00:57:13depuis mille ans.
00:57:16Alors à ce moment-là,
00:57:17je repars
00:57:20pour continuer ma visite
00:57:22et je vais
00:57:23me recueillir
00:57:26devant la tombe
00:57:26du dernier poilu
00:57:28de la commune,
00:57:31Raymond Martin,
00:57:32le garde-champette,
00:57:33dont je parle
00:57:34dans mon livre.
00:57:36Un homme admirable,
00:57:39une célébrité
00:57:39dans la commune
00:57:40parce que
00:57:40c'est le rescapé,
00:57:42le dernier rescapé
00:57:44de la tranchée
00:57:44des baïonnettes
00:57:45où les Vendéens
00:57:45ont été ensevelis vivants.
00:57:49Et souvent,
00:57:50je lui disais
00:57:50au vin d'honneur
00:57:51du 11 novembre,
00:57:54vous savez,
00:57:54Raymond,
00:57:55je ne vous oublierai jamais.
00:57:56Et il me dit,
00:57:57dis pas des choses
00:57:58comme ça.
00:58:00Si,
00:58:01tu nous oublieras.
00:58:02Puis d'ailleurs,
00:58:03c'est nécessaire
00:58:04parce que
00:58:05la jeunesse
00:58:05a besoin d'oublier.
00:58:09Et en fait,
00:58:10il avait raison.
00:58:13Car,
00:58:14tout pareil,
00:58:16aux étangs
00:58:16transparents
00:58:17qui dorment
00:58:19sur un lit de bourbe,
00:58:21le cœur de l'homme
00:58:21filtre les souvenirs
00:58:23et ne retient
00:58:25que ceux des beaux jeux.
00:58:26la douleur,
00:58:28les haines,
00:58:30les regrets éternels,
00:58:31tout cela est trop lourd,
00:58:32tout cela tombe au fond.
00:58:36Et l'image
00:58:37du soldat disparu
00:58:38finit
00:58:38par s'effacer
00:58:39dans le cœur
00:58:40consolé
00:58:40de ceux
00:58:41qui l'aimaient tant.
00:58:44Réer les morts,
00:58:46vous mourrez
00:58:47deux fois.
00:58:49La première
00:58:50de votre propre mort
00:58:51et la deuxième
00:58:52de notre mort
00:58:53à nous,
00:58:53c'est-à-dire
00:58:54de l'oubli.
00:58:57Alors,
00:58:57je continue
00:58:59mon périple
00:58:59et je m'arrête
00:59:00devant la tombe
00:59:01d'un gars de Chouché.
00:59:03Il n'est pas
00:59:03de la commune,
00:59:04mais il vend
00:59:06dans la commune
00:59:07ce qu'il fabrique,
00:59:08des chaises.
00:59:09J'ai encore
00:59:11chez moi
00:59:12des chaises
00:59:14de ce monsieur
00:59:15qu'on appelait
00:59:16Monsieur Této.
00:59:18Il avait un appareil
00:59:19de cinéma,
00:59:19c'est avec lui
00:59:20qu'on a vu
00:59:21le jour de fête
00:59:21pour la première fois.
00:59:24Monsieur Této,
00:59:26il cultivait
00:59:27l'honneur du travail,
00:59:28il cultivait
00:59:29la piété
00:59:30de l'ouvrage
00:59:32bien fait,
00:59:33comme il disait.
00:59:34Et en fait,
00:59:35il pratiquait
00:59:36la phrase
00:59:37de Péguy.
00:59:37J'ai vu
00:59:39toute mon enfance
00:59:40des gens
00:59:44rempaillés
00:59:45des chaises
00:59:46du même esprit,
00:59:47du même cœur
00:59:48et du même
00:59:50entrain
00:59:51que ce même peuple
00:59:52avait taillé
00:59:54ses cathédrales.
00:59:56Et puis alors,
00:59:57pour terminer
00:59:59mon périple,
01:00:00je vais vers
01:00:01le tumulus
01:00:01au milieu
01:00:02du cimetière
01:00:03et là,
01:00:06il y a la tombe
01:00:06discrète
01:00:07dont le nom
01:00:09est effacé.
01:00:10Mais moi,
01:00:11je sais qu'il est là.
01:00:12Zénob,
01:00:13Roturier,
01:00:14curé de Boulogne.
01:00:15C'est le curé
01:00:16de mon baptême.
01:00:18Et je n'oublierai
01:00:18jamais que c'est lui
01:00:19qui m'a appris
01:00:20la prière ultime
01:00:21de Bernanos.
01:00:23Voici
01:00:23que remontent
01:00:25en moi
01:00:25les jeunes années
01:00:27jusqu'à...
01:00:31jusqu'au petit garçon
01:00:32que j'étais.
01:00:33Je lui cède la place.
01:00:35le moment est arrivé.
01:00:37C'est à lui
01:00:38de reprendre
01:00:38sa place
01:00:39à la tête
01:00:40de ma vie
01:00:41parce que
01:00:42c'est lui
01:00:43qui va
01:00:44le premier
01:00:46entrer
01:00:48dans la maison
01:00:48du Père.
01:00:50Eh bien,
01:00:51merci Philippe
01:00:51de Villiers
01:00:52pour cet apologue
01:00:53absolument bouleversant.
01:00:55Et
01:00:55je suis certain
01:00:57que les personnes
01:00:57que vous avez
01:00:58citées dans cet apologue
01:01:00vous regardent
01:01:01avec beaucoup de fierté.
01:01:02Et notamment,
01:01:02ce que vous avez pu construire,
01:01:04on devait commencer
01:01:05par cette
01:01:05première actualité
01:01:08par une surprise
01:01:09et je voulais terminer
01:01:10cette émission
01:01:10par une surprise
01:01:11qui va vous faire
01:01:12peut-être plaisir,
01:01:13j'imagine,
01:01:14Philippe de Villiers,
01:01:14mais les chiffres.
01:01:16Vous savez,
01:01:16chaque année
01:01:16tombe du Puy du Fou
01:01:18ce que vous avez construit,
01:01:19Bastille,
01:01:20et c'est un record historique
01:01:22pour le Puy du Fou
01:01:23avec 3 millions
01:01:24de visiteurs
01:01:25et c'est un record
01:01:27pour les parcs français
01:01:28car aucun
01:01:29dans l'histoire
01:01:29n'avait jamais atteint
01:01:30pour un parc français
01:01:32ce chiffre.
01:01:33et le Puy du Fou
01:01:35conforte sa position
01:01:36du premier parc français
01:01:37et deuxième
01:01:37dernière
01:01:38Disney.
01:01:41Les Français sont...
01:01:43D'abord,
01:01:43je félicite
01:01:44Nicolas,
01:01:45président du Puy du Fou
01:01:46et toutes les équipes.
01:01:48Je ne savais pas
01:01:50qu'on atteindrait
01:01:51ce chiffre,
01:01:51c'est mirobolant.
01:01:52En fait,
01:01:53les Français sont
01:01:53de plus en plus nombreux
01:01:54à venir chercher là
01:01:56les patries manquantes.
01:01:57est-ce que je peux
01:02:01dire quelque chose
01:02:02pour la semaine prochaine ?
01:02:04Vous pouvez bien sûr.
01:02:05Parce qu'il y a un événement
01:02:06qui vous échappe
01:02:07à tous les deux.
01:02:09Lequel ?
01:02:10Je vous ai fait une infidélité.
01:02:12Ah, vous êtes infidèle ?
01:02:13Oui.
01:02:13Vous êtes sûr de vous ?
01:02:14Oui.
01:02:15Je vais faire une infidélité ?
01:02:16J'étais recruté.
01:02:16Avec Geoffroy ?
01:02:17J'étais recruté.
01:02:18Ah bon ?
01:02:19Oui.
01:02:19Par qui ?
01:02:20Je m'en vais.
01:02:21Vous vous en allez ?
01:02:22Non, juste lundi.
01:02:23Juste lundi ?
01:02:24Oui, juste lundi.
01:02:25Lundi soir ?
01:02:26Oui, lundi soir.
01:02:27Sur une chaîne concurrente ?
01:02:28Non.
01:02:29Ah bah alors,
01:02:29si c'est ici,
01:02:30c'est la famille,
01:02:31il n'y a aucun problème.
01:02:31D'accord, mais bon, voilà.
01:02:32La tournée des plateaux.
01:02:34Mais j'ai été chopé là,
01:02:35au passage.
01:02:36Ah, à votre avis.
01:02:38Un lundi,
01:02:41vous avez déjà vu Pascal ?
01:02:43Gauthier Lebrecht ?
01:02:47Ah non, ça pouvait, non ?
01:02:48Christine Kelly,
01:02:50vous serez à 19h avec la salle.
01:02:51Évidemment, avec la reine Christine.
01:02:53Eh bah écoutez,
01:02:53on sera là nous aussi,
01:02:54on va venir.
01:02:55Non, nous, bah écoutez,
01:02:56on va recruter d'autres personnes
01:02:58à 19h le vendredi,
01:02:59en réponse.
01:03:00Je plaisante évidemment.
01:03:01Pour parler de mon livre
01:03:02« Populissime ».
01:03:02J'imagine bien,
01:03:03Philippe Devilliers.
01:03:04Qui est premier
01:03:05dans le classement de l'Express.
01:03:07Ah, écoutez,
01:03:08vous restez sur le toit
01:03:09du classement.
01:03:10Merci Philippe Devilliers,
01:03:11merci encore une fois
01:03:13pour cet apologue
01:03:13et pour toute cette émission
01:03:14qui a été musculée.
01:03:16Et on a une pensée,
01:03:17on a une pensée
01:03:18pour M. Zuckman.
01:03:19Ah bah justement.
01:03:20Ça fait longtemps
01:03:20qu'on en parle plus.
01:03:21Une minute de silence
01:03:22pour M. Zuckman,
01:03:24l'étoile filante.
01:03:26Vous savez,
01:03:26normalement,
01:03:26quand il y a une étoile filante
01:03:28qui passe comme ça,
01:03:29on doit faire un vœu.
01:03:31C'est ça qu'on m'a appris
01:03:31quand j'étais enfant.
01:03:32Non, mais c'est un peu...
01:03:33Il y a eu l'étoile filante
01:03:34de Zuckman.
01:03:35Alors, quel est notre vœu ?
01:03:36Je ne sais pas,
01:03:36mais en tous les cas,
01:03:37réécoutons M. Lecournus.
01:03:38Moi, j'ai quelque chose
01:03:39à lui dire.
01:03:39Allez-y.
01:03:40M. Zuckman,
01:03:41ça tombe bien,
01:03:42c'est la Toussaint.
01:03:45Sébastien Lecornu,
01:03:46écoutons-le,
01:03:46et dans un instant,
01:03:47on reprend tout de suite
01:03:48après la déclaration courte,
01:03:49déclaration d'une minute
01:03:50de Sébastien Lecornu.
01:03:52Eh bien,
01:03:53on entame l'heure des pros.
01:03:54Merci à tous les deux.
01:03:55Rendez-vous la semaine prochaine
01:03:56et nous,
01:03:57dans un instant.
01:03:58Évidemment,
01:03:58c'est le grand débrief
01:03:59avec la taxe Zuckman
01:04:01qui a été rejetée
01:04:01par l'Assemblée nationale.
01:04:03Sébastien Lecornu
01:04:04qui explique
01:04:05qu'il n'y a pas
01:04:06d'impôt miracle
01:04:07en France.
01:04:08Il y a quelque chose
01:04:09quand même
01:04:10d'un peu curieux
01:04:11que de ne pas
01:04:12complètement accepter
01:04:14justement
01:04:15cette règle
01:04:16qui n'en est pas une
01:04:17mais qui consistait
01:04:18qui a été rejetée.
01:04:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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