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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, Sarah Salmanjil, William Golnadel, Geoffroy Lejeune, Joseph Massescaran et Yohann Ouzahy sont avec nous ce soir pour aborder ce premier thème de la soirée.
00:11Les députés ont adopté par 185 voix contre 184 une proposition de résolution du Rassemblement National visant à dénoncer les accords franco-algériens de 68.
00:22Ensuite, d'abord il faut dire à Yohann Ouzahy que ça ne change rien, c'est symbolique, ce n'est pas une proposition de loi, ça ne veut pas dire que les accords de 1978 sont mis à la poubelle ce soir, mais c'est une résolution.
00:37C'est une résolution qui n'est pas contraignante, donc c'est simplement symbolique, ça a été déposé et fait par le Rassemblement National d'abord pour obtenir cette victoire symbolique
00:47et pour mettre la pression à la fois sur le gouvernement et sur le Président de la République, puisqu'on voit bien ce soir notamment que Sébastien Lecornu réagit à ce qui s'est passé en disant
00:55« je suis d'accord, il faut revenir sur les accords de 68 », Edouard Philippe dit la même chose, donc il y a une pression qui est accentuée sur le Président de la République pour qu'il renégocie ces accords
01:04et c'est une victoire quand même extrêmement forte du Rassemblement National puisque c'est la première fois, disons-le aussi, que le Rassemblement National de toute son histoire parvient à faire adopter l'un de ces textes.
01:13Nous sommes d'accord, bon, les accords de 68, on ne va pas rentrer, il y a 12 articles, on ne va pas rentrer dans le détail mais c'est très favorable, disons-le.
01:21Qui octroient effectivement beaucoup de droits et beaucoup de privilèges aux Algériens qui veulent venir s'installer en France.
01:25On va le dire comme ça. Alors écoutez cette séquence au moment où le vote est prononcé parce qu'il y a une victoire d'un côté et des cris de...
01:34Et une surprise aussi surtout, ce n'était pas attendu, c'est une vraie surprise, y compris pour le Rassemblement National.
01:38Écoutons.
01:38Votant 374, exprimé 369, majorité 185, pour 185, contre 184, l'Assemblée Nationale a adopté.
01:55Chers collègues, je vais suspendre ensuite.
01:59Chers collègues, merci.
02:03Allez, on se rasse, je suspends ensuite.
02:06Je vous demande de vous rasseoir.
02:08Chers collègues, rasseyez-vous.
02:13Écoutez Marine Le Pen pour une première réaction.
02:17C'est évidemment une journée qu'on peut qualifier d'historique pour le Rassemblement National puisqu'il vient de faire voter pour la première fois dans une de ses niches un texte qui est extrêmement important pour nous parce qu'il nous apparaît être important pour notre pays.
02:34Très objectivement, je vois que la gauche est mauvaise perdante puisqu'elle multiplie les hurlements, les insultes, les diffamations, les rappels au règlement.
02:44M. Attal a indiqué qu'il était contre cette convention et aujourd'hui, il a demandé à ses députés de soutenir cette convention.
02:52Donc, Edouard Philippe a indiqué qu'il était contre, ses députés ont voté contre, ça me paraît cohérent.
02:59M. Wauquiez et M. Retailleau ont indiqué qu'ils étaient contre, ils ont voté contre, cela me paraît cohérent.
03:05Les autres sont complètement incohérents, voire même contradictoires.
03:09C'est-à-dire que des voies LR et Horizon se sont jointes aux voies du Rassemblement National.
03:18Et c'est bien logique puisque Bruno Retailleau et Edouard Philippe sont favorables au fait de renégocier ces accords.
03:24Il y a une cohérence. Là où il y a une cohérence, c'est de la part de Gabriel Attal.
03:27Oui, mais Gabriel Attal...
03:29Là, il y a une véritable incohérence.
03:30Non, mais il est incohérent par essence.
03:33Donc, vous pouvez prendre... Gabriel Attal, sur tous les thèmes, il est incohérent.
03:38Il faut préciser, il a dit, en fait, il faut dénoncer ces accords.
03:41Oui.
03:42Et aujourd'hui, ces députés n'ont pas voté contre ces accords.
03:45C'est bon, quand même...
03:47En revanche, on va écouter...
03:49Il y a combien ? 60 ou 70% des Français, quand ils sont interrogés, qui sont pour dénoncer ces accords ?
03:55Pas plus que ça, mais je crois qu'on est au-delà de ça.
03:57On est au-delà de 70%.
03:58En tout cas, c'est l'acte de naissance de l'Union des droites.
04:03Pour moi, c'est l'acte de naissance de l'Union des droites.
04:06Ah si !
04:06Si, j'aurais aimé que Marine Le Pen le reconnaisse, de facto, et c'est grâce à elle.
04:11Ça, c'est votre interprétation.
04:12Merci, merci, Marine Le Pen.
04:12Ah, ils ont voté le même texte.
04:14Oui, mais c'est très symbolique.
04:15Ça n'a aucune valeur contraignante, c'est symbolique.
04:18En politique, tout est symbole.
04:20Tout est symbole.
04:20C'est votre interprétation.
04:21Non, c'est pas une interprétation, ce sont les faits.
04:23Pourquoi trouvez-vous que c'est pas...
04:25Sur ce scrutin, en tout cas, c'est l'Union des droites.
04:27Non, mais c'est le prémice de l'Union des droites.
04:30Non, il n'y a pas de prémice de l'Union des droites.
04:31Madame Le Pen, elle-même, ne le souhaite pas.
04:33Oui, mais c'est l'acte.
04:35Vous en dites ?
04:36Quand je vous écoute, c'est l'acte fondateur.
04:38Ah oui !
04:39Non, mais il y a un peu de provocation dans ce que dit notre ami.
04:42Mais oui, c'est excessif.
04:43Mais je pense que vous êtes le premier à le dire et à l'analyser comme ça, et c'est intéressant.
04:47Vraiment, c'est intéressant.
04:48Je pense que Geoffroy...
04:49Non, en fait, William est contre.
04:51William, ne prenez pas cette merde.
04:52Mais je vais répondre après.
04:54Le chien battu.
04:55Ne me demandez pas d'être un chien battu.
04:58Hier, je pestais contre une partie de la droite qui ne proposait pas, qui acceptait tous les oucases socialistes
05:06et qui ne proposait pas quelque chose.
05:07Et je proposais justement cette histoire-là.
05:1072% des Français sont pauvres.
05:11Et pourtant, ils ne le faisaient pas.
05:13Donc, je ne vais pas me plaindre.
05:15Mais donc, c'est un symbole fort, parce que ça n'est que symbolique.
05:18C'est un symbole...
05:19Non, mais l'autre symbole qui est très puissant, c'est non pas l'union des droites,
05:24mais c'est certainement la fin du cordon sanitaire contre le Rassemblement National
05:31qui maintenant va sans doute érangler la France Insoumise.
05:35C'est quand même un beau symbole.
05:38Deuxième passage.
05:38Si la fin du cordon, ça veut dire par définition qu'il y a l'union des droites.
05:40Il y a même des gens du centre qui le votent.
05:42Et alors, pourquoi Gabriel Attal ?
05:43Pourquoi il n'a pas voté ?
05:46Pourquoi est-ce qu'il n'a pas voté ?
05:47Parce que j'imagine qu'il n'a pas voulu voter un texte du Rassemblement National.
05:52C'est aussi bête que ça.
05:53Je pense que ça tient beaucoup à ça.
05:55Oui, effectivement.
05:55Oui, je pense que ça tient.
05:56Alors là, il est cohérent.
05:58Il est cohérent.
05:59Il faisait alliance avec la France Insoumise il y a quelques mois.
06:02Maintenant, il ne peut pas...
06:03Non, il est toujours dans le cordon sanitaire qui n'existe plus.
06:07Il est avec la France Insoumise.
06:08Voilà.
06:08En nuance quand même.
06:13Faites-le vous.
06:14Moi, je ne le sens pas.
06:14Non, mais ils ne le sens pas.
06:18Écoutez, Mme Châtelain d'Europe Écologie.
06:20Je vous assure, la mise en scène de l'Europe Écologie.
06:25C'est un ridicule.
06:26Qui nous rejoue la guerre d'Algérie.
06:28Qui insulte.
06:30Qui traite les uns et les autres racistes.
06:32Alors que 72% des Français demandent simplement d'aide, de renégocier.
06:37C'est la déclaration la plus ridicule que j'ai entendue depuis longtemps.
06:40C'est un truc...
06:41Alors écoutez, Mme Châtelain.
06:43Écoutez, Mme Châtelain.
06:43C'est particulièrement ridicule.
06:46Où est Gabriel Attal ?
06:47Où sont les députés macronistes ?
06:49Ce qu'on vient vivre dans l'hémicycle, c'est inacceptable.
06:52C'est insupportable.
06:53L'absence des macronistes a donné une victoire au Rassemblement National.
06:57Sur un texte raciste.
06:58Sur un texte qui remet en cause nos relations entre la France et l'Algérie.
07:02Peut-on me dire ce que Gabriel Attal, qui se prétend présidentiable, avait d'autres choses à faire,
07:08ce matin, peut-être dans l'hémicycle, pour défendre la question internationale, l'honneur de la France,
07:13pour ne pas laisser de victoire à l'extrême droite ?
07:17Très sincèrement, ce qu'on vient de vivre est insupportable.
07:21Leur absence est absolument minable.
07:24Il y a 72% des Français qui ne sont pas pour la renégociation.
07:27Ils sont pour la suppression.
07:28Alors, il y a 72% des Français qui sont racistes, selon Mme Chaléa.
07:3272% !
07:34Il y a tout dans sa déclaration.
07:35Il y a raciste, il y a extrême droite.
07:36Vous voyez qu'elle est prête à pleurer, quand même.
07:38Elle n'est pas loin de pleurer.
07:41Elle est au bord des larmes.
07:43Vous voyez la tête de M. Corbière.
07:44D'ailleurs, toute la gauche fait une tête d'enterrement, parce que, pour rejoindre un peu ce que tu disais,
07:51la gauche a compris qu'il s'était passé quelque chose aujourd'hui.
07:53Oui.
07:54Il s'est passé quelque chose aujourd'hui.
07:55Une digue a cédé à l'Assemblée nationale.
07:57C'est la première fois que ça arrive.
07:59La gauche l'a très bien compris, et c'est pour ça qu'ils font cette tête d'enterrement
08:02au moment où Madeleine Châtelain fait cette déclaration naturellement.
08:04Il y a quand même aussi la trahison des idées écologistes.
08:10Ils sont tous, sauf écolos.
08:11Ils parlent de tout.
08:12Ils ne parlent jamais de la souffrance animale, par exemple.
08:14Mais c'est la trahison complète de l'écologie.
08:18Laure Miller, qui est une députée Renaissance, semble-t-il.
08:24Et vous allez l'écouter, puisqu'elle donne sa position, elle justifie la position de Gabrielle Attal.
08:31Notre position, elle est claire.
08:32Un ressortissant algérien ne devra avoir ni plus ni moins de droits qu'un autre étranger non communautaire.
08:38Il y va du principe même d'égalité devant la loi.
08:41Et au-delà de ces anomalies juridiques, l'accord pose aussi un problème tout aussi sérieux,
08:45celui d'un coût significatif pour nos finances publiques.
08:48Pour toutes ces raisons, nous sommes favorables à la remise en cause de cet accord.
08:51Mais il faut le faire dans l'ordre et dans le droit.
08:56C'est un prétexte.
08:57C'est vraiment, en fait, c'est insu.
09:01La position de Renaissance et notamment de Gabrielle Attal sur tous les sujets est insupportable et surtout illisible.
09:11Illisible.
09:12Je suis pour, mais il ne faut pas le faire.
09:14En fait, on comprend maintenant pourquoi Gabrielle Attal est macroniste depuis 2017.
09:18C'est qu'en fait, il est comme Emmanuel Macron.
09:20Sa parole ne vaut pas grand-chose.
09:22Il est capable de dire tout et son concret à quelques jours d'intervalle.
09:25Et sur cet exemple-là, pardon, mais c'est flagrant.
09:27La position de Renaissance aujourd'hui est incompréhensible.
09:31Et c'est parce qu'elle va à l'encontre de ce qu'il prônait il y a seulement quelques semaines.
09:35Bien sûr.
09:36Ils racontent n'importe quoi.
09:37Ils racontent, par exemple, ils disent en élément de langage que le vote à l'Assemblée nationale va entraîner le retour aux accords déviants.
09:47C'est faux.
09:48C'est totalement faux.
09:49Mais c'est totalement faux.
09:50Le retour aux accords déviants...
09:53Geoffroy Lejeune qui n'a pas parlé encore.
09:55Geoffroy Lejeune qui n'a pas parlé encore.
09:56Oui, mais ce n'est pas gentil pour la clientèle.
09:58Non, il faut laisser William parce que je ne sais pas sur quoi je vais...
10:00Non, parce que Joseph voulait ajouter que ce retour aux accords déviants, c'est le fait que les Algériens peuvent rentrer et sortir comme n'importe qui.
10:08Mais vous l'avez.
10:08C'est ça le truc.
10:09Et c'est faux.
10:10Et moi, je vais juste dire une chose.
10:11Geoffroy Lejeune.
10:12C'est que, en fait, pourquoi Joseph a raison de parler du monde des droites ?
10:16C'est qu'en fait, c'est les Français qui la demandent.
10:18C'est les électeurs de droite qui la demandent.
10:20Et en fait, les chefs à plumes de LR, d'URN, n'en veulent pas.
10:26On les entend.
10:27Bruno Retailleau dit que c'est hors de question.
10:29Marine Le Pen dit qu'elle est contre, etc.
10:31Mais leurs électeurs leur demandent tellement qu'ils vont appliquer la maxime.
10:35Je suis leur chef, donc je les suis.
10:37Ils ont commencé aujourd'hui et je suis d'accord avec Joseph.
10:39Et c'est le moment même où ils se sont débrouillés pour ressortir Xavier Bertrand.
10:44En disant, attention, il faut qu'ils clarifient tous leurs positions.
10:49Ben, ça y est, la position, maintenant, elle est clarifiée.
10:52Par ailleurs, il peut être rassuré.
10:53Avec Xavier Bertrand, évidemment.
10:55Il voulait que les représentants, les dirigeants de LR,
10:59clarifient leur position dans leur relation avec le RN.
11:01Eh bien, on peut dire, maintenant, ça y est.
11:03Cette relation est clarifiée.
11:04Il n'en voulait pas, lui.
11:05Il est venu à la France.
11:06Oui, il n'en veut pas, Xavier Bertrand.
11:07Il est venu, mais c'était déjà très clair.
11:08Il est venu le jour même.
11:09Il est venu très courageusement sur France Inter, expliquer qu'il ne voulait absolument pas.
11:14Non, mais Xavier Bertrand, il faudrait faire un jour, comment dire,
11:19ceux qui perdent tout le temps et qui n'abandonnent jamais.
11:23François Béroud a été comme ça et ça n'a fini pas payé.
11:25Il faudrait vraiment faire la liste de ceux qui perdent tout le temps et qui n'abandonnent pas payé.
11:28Mais Pascal, François Béroud a fait ça et ça a payé.
11:31Il a peut-être des raisons locales.
11:33Oui.
11:33Comme ça.
11:34Non, mais c'est tout son fondamental.
11:36Il y a des gens qui perdent toujours et qui n'abandonnent jamais en politique.
11:41Ils sont formidables d'ailleurs.
11:42Ils ne gagnent jamais.
11:43Laurent Pannifou nous dit la position du gouvernement cette fois-ci.
11:48Laurent Pannifou.
11:50Le gouvernement s'oppose donc à la résolution proposée par le Rassemblement National.
11:55Au mot qui choque sans aucune efficacité, le gouvernement préfère les actes aux résultats tangibles.
12:01Il privilégie donc la voie de la renégociation dans le cadre d'un dialogue exigeant avec l'Algérie.
12:08Bon, ça c'est de la soupe.
12:10Un dialogue exigeant avec l'Algérie, c'est tout ce qu'on en a marre en fait d'entendre ces mots-là.
12:16Parce que ces mots vides de sens, on ne cèdera pas, on sera ferme, bon, exigeant, bon.
12:23Être exigeant, ça signifie ne rien faire.
12:25En politique, quand on dit on va être exigeant avec quelqu'un ou avec quelque chose, ça veut dire on ne fera rien.
12:29Voilà ce que ça veut dire en politique.
12:30Donc là encore, je le répète, 72% des gens sont d'un côté, puis vous avez une classe dirigeante, certains, le gouvernement, Renaissance, qui sont à côté.
12:37Bon, bah tant mieux, c'est de ne jamais vouloir écouter les Français.
12:41Et après, ils s'étonnent.
12:42Ils s'étonnent qu'effectivement les Français se tournent vers d'autres leaders ou d'autres voix.
12:47Et puis Bastien Lachaud, alors, sorti le racisme, le bruit des bottes, et on est de retour dans la guerre d'Algérie.
12:57Non seulement le texte que vous nous proposez est un ramassis de foutaise, et vous le savez, mais il est inconséquent, incantatoire et dangereux, et vous le savez tout aussi bien.
13:07Pourquoi alors vous obstiner ? Nous ne le savons que trop.
13:11Habité par une obsession morbide, vous rejouez à l'infini la guerre d'Algérie.
13:15Vous soufflez sur les braises du passé.
13:18Vous flattez le vent mauvais de la xénophobie et du racisme en espérant en tirer un bénéfice électoral inavouable.
13:25On souhaite simplement, je le rappelle, renégocier des accords qui datent de 60 ans et qui n'ont plus de sens sur la société française aujourd'hui.
13:33C'est aussi bête que ça.
13:35C'est assez sidérant quand même d'entendre ces gens-là qui disent n'importe quoi.
13:39C'est leurs éléments de langage qui ressortent à chaque fois, peu importe la cause. Donc moi, je ne suis absolument pas surprise.
13:43Alors que c'est exactement l'inverse qui se fait avec ce vote. C'est clore justement cette Algérie, cette relation avec l'Algérie, cette Algérie française.
13:55Ça clôt au chapitre. Honnêtement, pardon, moi j'ai vécu, j'ai pesé avec tout ça et je n'en peux plus. Je n'attends qu'une chose, c'est qu'on ferme la parenthèse définitivement.
14:03C'est que l'Algérie soit considérée comme un pays à part entière, comme un autre pays. C'est tout.
14:08Qui, accessoirement, détient deux otages.
14:11Jean-Luc Mélenchon a tweeté, honte au RN. L'Algérie, le Maroc, la Tunisie sont des nations sœurs de la France.
14:16Nos peuples ont tant de familles et d'amour en commun. Le RN est l'ennemi personnel de millions de compatriotes.
14:21Il continue sans fin les guerres du passé. Assez, assez de haine, a-t-il dit.
14:24Et puis, il y a eu cet incident avec Anane Montsoury, ce matin lors de mon passage à la tribune de l'Assemblée nationale.
14:30Elle a été traitée de caution en raison de ses origines. La gauche est à court d'arguments.
14:36J'en appelle à Yaël Braun-Pivet. Je voudrais qu'on voit cette séquence parce que, alors, on n'entend pas, je le précise,
14:42mais celui qui, et je vais employer le conditionnel, l'aurait traité de caution, c'est Abdelkader Lamar,
14:50qui est donc un député de la France insoumise. Vous voyez la séquence ?
14:56Et c'est Mme Mansoury, pour le groupe UDR, qui a la parole.
15:06Pardon ? Je note qu'un de mes collègues me traite de caution.
15:10Affaire à suivre, évidemment. D'ailleurs, M. Ciotti a tweeté, lors de mon intervention à la tribune ce jour,
15:23le député LFI m'a publiquement qualifié de caution. C'est une lettre qu'elle a écrite, je vous le disais,
15:28à Yaël Braun-Pivet. Je ne m'abaisse pas à répondre sur le terrain de la provocation,
15:31mais je refuse que le silence cautionne ce type de dérive.
15:35C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir saisir les instances compétentes,
15:38l'aide qu'elle a donc écrite à Mme Brodick.
15:39C'est le même parlementaire qui a peu de temps à parler des harkis comme des traîtres.
15:45C'est la formulation.
15:46Nous allons l'écouter, monsieur.
15:50Vous êtes terrible.
15:52Le petit mot.
15:54D'abord, Eric Ciotti, notre député Anand Mansoury a été violemment injurié dans l'hémicycle,
15:59a dit Eric Ciotti, une attaque raciste inacceptable.
16:01J'ai écrit à la présidente de l'Assemblée nationale, Laure Laval était également.
16:05Et comme le disait très justement Joseph Massé-Scaron, Abdelkader, la maire,
16:09Lamar, c'était hier, je crois, a parlé des harkis et les a traités de traite.
16:14Et il dit cette chose, mon père ou ma famille a été assassiné par l'armée française, dit-il.
16:20Abdelkader, Lamar, écoutons-nous.
16:22C'était en commission, oui, en séance où les députés travaillent.
16:27Moi, je ne vais pas revenir sur le débat,
16:29mais déjà, je vois comment le RN instrumentalise la question des harkis.
16:32Déjà, si vous voulez respecter les harkis, moi j'ai une position particulière,
16:37parce que moi je suis fils de personnes mortes, assassinées par l'armée française,
16:45et donc forcément, probablement, des harkis y ont participé.
16:48Donc je pense que si vraiment vous voulez les respecter,
16:51déjà n'utilisez pas le mot harki, parce que le mot harki veut dire traître.
16:54Donc utilisez plutôt le mot, si, si, si, si, c'est comme ça qu'il est, voilà.
16:58Un harki, c'est un, si, si, si, c'est comme ça.
17:01Mais vous, voilà, utilisez plutôt un supplétif de l'armée française,
17:05voilà, ils ont fait partie de l'armée française,
17:07donc déjà, commencez par changer le mot, c'est important.
17:10Vous vous rendez compte le discours de haine de ce monsieur ?
17:12On est en 62.
17:14C'est-à-dire que les harkis ont été massacrés, massacrés par le FLN, on peut dire,
17:19et puis même s'y sont restés.
17:21Ça s'est passé, ça a été une horreur.
17:25Parler comme il parle de cette séquence-là,
17:28évidemment que c'est rajouter de la haine à la haine,
17:31que c'est souffler sur les braises, bien sûr.
17:33Et on voit bien le ton, la couleur, l'état d'esprit de ce monsieur.
17:37C'est la traduction plus soft d'Arabe de service,
17:41qui a donné lieu d'ailleurs des condamnations pénales.
17:44Et d'ailleurs, contrairement à ce qu'il dit n'importe quoi,
17:46les harkis sont fiers de dire qu'ils sont les harkis.
17:47Non mais là, vous parlez de...
17:49Oui, quand on traite...
17:50Qui s'est adressé à Mme Mansoury.
17:52Et là, je rebondis sur ce qu'il dit là.
17:54C'est autre chose.
17:54Parce que là, pour Mme Mansoury, c'est ça.
17:56Vous avez des harkis qui avaient choisi, effectivement, la France.
18:00Mais il y a des populations dont on ne parle pas.
18:03C'est le sort des harkis et le sort des kabiles, y compris en Algérie.
18:07Ça fait partie des choses complètement taboues.
18:08Et il n'y a pas de sanctions pour ça.
18:10Bon, on va terminer cette séquence par ce qu'a dit M. Lecornu.
18:13Parce que c'est intéressant si vous arrivez à déchiffrer et à comprendre exactement ce qu'il dit ou ce qu'il veut.
18:19M. Lecornu, Premier ministre.
18:22Déjà, l'autre question de fond, puisque je respecte beaucoup le Parlement,
18:24c'est que la politique étrangère de la France, elle n'est pas faite par des résolutions au Parlement.
18:28Ce qui ne m'empêche pas de respecter le vote de ce matin.
18:31Si votre question, c'est est-ce qu'il faut abroger l'accord de 68, je vais vous répondre autrement.
18:37Je pense qu'il faut le renégocier.
18:40Il faut le renégocier parce qu'il appartient à une autre époque, une autre période.
18:45Et Dieu sait que je convoque parfois les années 60 à titre d'exemple sur certains sujets.
18:48Mais enfin, on voit bien qu'on n'est plus du tout dans la même période.
18:51Je pense au fond que la relation entre la France et l'Algérie a souvent été un sujet de politique intérieure en Algérie.
18:58Bon, on ne peut pas ne pas voir que ce n'est pas devenu non plus un sujet de politique intérieure en France, de toutes les évidences.
19:06Bon, il se trouve que je considère que le président de la République, et je crois l'a dit à de nombreuses reprises,
19:14que désormais il faut regarder à ce que la relation avec l'Algérie reparte fondamentalement de nos propres intérêts.
19:21Et c'est pour ça que la renégociation de l'accord, en regardant nos intérêts de sécurité,
19:25peut-être aussi d'ailleurs des intérêts économiques, mérite à mon avis que l'on s'y mette.
19:32Et je pense qu'il ne faut pas s'enfermer dans un débat de pure politique politicienne sur le sujet,
19:36il faut chercher l'efficacité, parce que c'est ce que nous demandent aussi nos compatriotes en la matière.
19:40Et donc il faut être pragmatique.
19:41C'est vraiment beaucoup de paroles et beaucoup de mots pour ne pas dire grand-chose.
19:47La pause, à tout de suite.
19:48Il ne faut pas parler là.
19:49Non, c'est la pause.
19:50Oui, c'est la pause, toujours.
19:51Souvent la pause.
19:55Bon, le mot « harki » ne veut pas du tout dire « traître ».
20:01Tout le monde nous envoie des réseaux, etc.
20:04Sur les réseaux, on découvre ça.
20:05« Harki » vient de « harki » qui veut dire « mouvement ».
20:09Donc ce monsieur…
20:10Vous vous racontez n'importe quoi.
20:12Vous accordez quelques fois.
20:14Ce monsieur…
20:14Ça ne vous ennuie pas ?
20:15Non, non.
20:16Vous êtes à l'antenne, Charlie.
20:17Il a quand même le droit de prendre.
20:19Non seulement vous avancez sur ce qu'il y a à dire, mais en fait, si vous voulez…
20:22Ce n'est pas pour contrôler, je vous rassure.
20:24Non, mais c'est intéressant parce que ça ne veut pas…
20:27Alors, nous, on prend ça.
20:28Moi, je pensais qu'il…
20:28C'est sûr, j'ai envie de votre candidat.
20:31Monsieur Abdelgader Lamarre dit n'importe quoi.
20:32N'importe quoi.
20:34Ce sont par ailleurs des martyrs, en réalité.
20:36C'est ça la véritable histoire.
20:38C'est qu'ils ont été massacrés pour leur amour.
20:40Mais surtout, ça ne veut pas dire ça.
20:41Non, bien sûr.
20:42C'est-à-dire « de harki » qui veut dire « mouvement ».
20:43Oui, bien sûr.
20:44Massacrés et maltraités par la France.
20:47Oui, c'est vrai.
20:48Pas oublier ça.
20:49C'est vrai, bien sûr.
20:49Pas oublier ça.
20:50Pour le coup, le général de Gaulle, sur ce sujet, c'est une des critiques qu'on peut lui adresser.
20:58C'est la critique.
21:00Il en semble-t-il.
21:01Dans son désir ardent d'en terminer avec l'Algérie, il a accepté qu'il y ait beaucoup de peau cassée.
21:06Boilem Sansal, écoutons ce que disait hier, non ce matin d'ailleurs, c'était sur Europe 1,
21:13Madame Lenoir, qui est la présidente du comité de soutien de Boilem Sansal, sur l'état de santé.
21:18Il aurait demandé son transfert à l'hôpital.
21:23Et on ne sait pas, puisque les nouvelles se succèdent, s'il a été transféré à l'hôpital.
21:30Ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu une alerte.
21:32Alors après, il est évident que les conditions de détention sont absolument inhumaines pour quelqu'un qui est un écrivain et qui ne peut pas écrire.
21:41On nous dit qu'il a la télévision, mais il n'a pas de téléphone, il n'a absolument aucun contact avec l'extérieur.
21:48Et on nous dit également qu'on a conseillé aux autres détenus, puisque c'est quelqu'un de très ouvert, de très bienveillant, de très communicatif,
21:57de ne pas le fréquenter. Sans cela, ça pourrait avoir des conséquences négatives pour eux.
22:03Donc, en fait, on maintient le cap et on considère qu'un an de prison, simplement pour avoir écrit des ouvrages, des romans qui ne plaisent pas au pouvoir,
22:14c'est tout à fait inadmissible.
22:16Et ce qui est terrible dans la perversité parfois de la politique, c'est que M. Vallaud dit ce soir que ce qui a été décidé à l'Assemblée nationale va nuire à Boilem Sansal.
22:24– Ça, c'est un discours de lâcheté.
22:27– Une nuit, c'est l'inaction, surtout.
22:29– Ça fait un an, comme me disait le voir.
22:31– C'était pendant la pub, donc du coup, personne n'est au courant.
22:33Mais c'est l'argument de la diplomatie française et de Jean-Noël Barraud et d'Emmanuel Lacan,
22:37c'est de dire que plus vous en parlez, plus vous le condamnez.
22:41En fait, pardon, si vous aviez pu avoir des résultats depuis un an, on l'aurait vu.
22:47Ils n'en ont eu aucun, zéro.
22:49– Il y a un exemple tragique de ça, c'est le sort des otages français retenus à Gaza.
22:55– Voilà, où il devait y avoir une diplomatie française qui devait être effective,
22:58eh bien, on ne l'a pas vue.
22:59– Écoutez ce qu'elle dit, Mme Lenoir, sur la priorité,
23:01parce que c'est évidemment une priorité pour Emmanuel Macron, évidemment.
23:06– De source sûre de l'Elysée, notamment que le Président fait du dossier
23:12ou de l'affaire Boilem Sansal, comme on parle de l'affaire Dreyfus, une priorité.
23:17Et nous, on croit nécessairement dans la sincérité de nos interlocuteurs.
23:21– Je le pense aussi, je n'imagine pas que pour le Président,
23:25ce ne soit pas une priorité.
23:26– Si, mais tout est une priorité.
23:27Donc, à chaque fois qu'on parle d'un sujet, on nous dit que c'est une priorité.
23:30Donc, si tout est une priorité, rien n'est une priorité.
23:32Sinon, on aurait eu un tout petit peu plus de résultats.
23:34– Oui, on aurait peut-être fait l'économie d'un voyage à New York,
23:37sur la Palestine, pour s'occuper davantage de ce dossier prioritaire.
23:41– On a beaucoup parlé avant de Nicolas Sarkozy,
23:44lorsqu'il y avait des otages en France.
23:46Pardon, mais ils se bougeaient.
23:48– Exact.
23:49– Eh oui.
23:49– Bon, les impôts.
23:50– C'est vrai.
23:51– Les impôts et Laurent Wauquiez.
23:53Parce que c'est intéressant, ce qui va se passer pour ce budget.
23:56Alors, le numérique a une mémoire, et c'est ça qui est terrible.
24:00On a parlé de Gabriel Attal, mais il y a un problème de crédibilité,
24:03de la même manière pour Laurent Wauquiez.
24:05Pourquoi ? Je vais vous faire écouter ce qu'il disait le 22 juillet 2024,
24:08lors d'une conférence de presse, Laurent Wauquiez promettait
24:12« Les députés, les républicains censureront tout gouvernement
24:14qui oserait augmenter les impôts ».
24:17Mais il le dit, il le dit avec tellement de conviction
24:20que tu as envie de le croire.
24:23Mais huit mois plus tard, il dit le contraire, avec la même conviction.
24:27Donc tu n'as plus envie de le croire.
24:29Donc écoutez Laurent Wauquiez.
24:31– La première d'abord, c'est que nous nous opposerons à toute augmentation d'impôts.
24:34C'est-à-dire que nos lignes rouges, celles-là, si elles sont franchies,
24:36c'est une motion de censure.
24:38Un gouvernement qui augmente les impôts, c'est une motion de censure.
24:42Un gouvernement qui ne revalorise pas les retraites, c'est une motion de censure.
24:45Et je me suis permis d'ajouter, un gouvernement qui contient des ministres
24:48de la France Insoumise, on s'y opposera dès le début.
24:51– Notre ligne, elle est très simple avec les députés de la droite à l'Assemblée.
24:53On est contre toutes les augmentations d'impôts.
24:55– Zéro. – Toutes. – Zéro.
24:56– Zéro euro.
24:57– Parce que je considère que c'est ce qu'on fait depuis des années,
25:01qu'à chaque fois qu'il y a des déficits, on augmente les impôts,
25:03on asphyxie le pouvoir d'achat des Français,
25:05on ne résout pas la question du déficit.
25:06Vous avez vu ce qu'est, nous, notre ligne,
25:08on ne fait pas tomber un gouvernement à la légère.
25:10Voilà. On ne censure pas n'importe comment,
25:12on ne fait pas du chantage à la censure.
25:13– Donc vous avez des souhaits qui sont des souhaits forts,
25:15mais qui ne sont pas des souhaits éliminatoires
25:17pour Sébastien Lecornu et son gouvernement.
25:19– Non, ce qu'on essaie, c'est de se battre pour défendre nos idées et nos convictions.
25:22Et on y arrive.
25:22– Et il y a des choses sur lesquelles on n'y arrive pas.
25:24Et à l'arrivée, on jugera.
25:26Et on verra si on considère que dans le budget,
25:28il y a plus d'avantages que d'inconvénients.
25:30Et je ne fais pas de chantage à la censure pour une raison.
25:34C'est que, comme vous l'avez très bien dit,
25:35à l'arrivée, c'est l'instabilité gouvernementale.
25:37– Je jure. Mais moi, ça me fait de la peine.
25:41Ça me fait de la peine.
25:42Pour lui, pour les hommes politiques,
25:44pour ce qui est le débat politique.
25:45– Accessoirement pour la France.
25:47– Et pour la France.
25:48Parce qu'on ne peut pas faire de la politique comme ça.
25:51Ce n'est pas possible.
25:52– Encore une fois, c'est la parole politique qui en prend un coup.
25:54On a dit Laurent Wauquiez.
25:55Gabriel Attal, aujourd'hui, qui dit l'inverse
25:58avec le vote qui a eu lieu à l'Assemblée
25:59de ce qu'il disait il y a quelques semaines seulement.
26:01Donc oui, la parole politique est complètement décrédibilisée.
26:04Et c'est un grave problème.
26:06Je suis bien d'accord avec vous.
26:07Mais Laurent Wauquiez, encore une fois,
26:09on comprend, et c'est le cas de la plupart des députés
26:12à part soi du Rassemblement national,
26:14ils ne veulent pas retourner devant les électeurs
26:16dont ils sont prêts à toutes les compromissions.
26:19– Mais je préférerais qu'ils disent.
26:21– Oui, je vous assure.
26:22– Par contre, la droite ne peut pas voter ce budget.
26:24Il n'est pas possible pour la droite de voter le budget
26:26tel qu'il est en train de le dessiner aujourd'hui.
26:27– D'ailleurs, elle ne le votera pas.
26:28– Elle ne le votera pas.
26:29– Voilà.
26:30– Mais il disait avant, c'est une ligne rouge,
26:34censure, ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui.
26:37– Mais non, mais pourquoi ça vous gêne,
26:38ce qui se passe maintenant ?
26:39C'est qu'en fait, il n'a pas censuré le gouvernement
26:40parce qu'il ne voulait pas l'instabilité.
26:44Moi, je ne suis pas d'accord avec lui.
26:45Je pense que l'instabilité,
26:46enfin, la stabilité dans le chaos,
26:47c'est de l'instabilité.
26:49Mais par contre, là, il n'est pas en train
26:51de se dédire particulièrement.
26:53Non, il ne laisse pas se faire agir.
26:55– Il explique que dans un cas,
26:57s'il y a augmentation d'impôt,
26:59c'est censure immédiate.
27:01Et il explique sur RTL ce matin
27:03qu'augmentation d'impôt ne fera pas censure.
27:07Et vous trouvez que ce n'est pas le dédire ?
27:08– Non, mais parce qu'en fait,
27:09il a compris, comme tous les députés
27:10de toute l'Assemblée,
27:11que le budget ne passera pas.
27:13Donc, c'est la raison pour laquelle…
27:15Peu importe, il ne dit pas la même chose
27:17que ce qu'il disait.
27:18– Non, je le trouve un peu dur
27:20sur Laurent Wauquiez,
27:21parce qu'en fait…
27:23– Mais les vidéos sont là !
27:24– Est-ce qu'il dit la même chose
27:25que ce qu'il disait ?
27:26– Ces députés ne votent pas
27:27d'augmentation d'impôt.
27:28Il n'y a pas un euro d'augmentation d'impôt
27:29voté par les députés à l'air.
27:31– Ils ont…
27:32On ne parle pas de ça,
27:33il n'y a pas de souci.
27:34– D'accord, ok.
27:35– Non, mais pardon, Geoffroy,
27:36je crois que tu te trompes en plus, Geoffroy,
27:38parce que, pardon,
27:39mais effectivement,
27:40les députés ont compris
27:40que ce budget ne sera pas voté.
27:42Je crois que ce budget ne sera pas voté.
27:43Donc, ils vont faire passer
27:44un budget par ordonnance.
27:46Dans ces ordonnances,
27:47il y aura quoi ?
27:47Il y aura le gel du barème
27:48de l'impôt sur le revenu.
27:50Ça veut dire que l'impôt sur le revenu
27:51va augmenter pour tous ceux
27:52qui le paient,
27:53et ça veut dire que 200 000 ménages
27:54qui ne paient pas l'impôt
27:55sur le revenu aujourd'hui
27:56le paieront.
27:57Donc, de fait,
27:58ce gouvernement,
27:59via les ordonnances
28:00qu'il prendra au mois de janvier,
28:01va augmenter les impôts.
28:03Est-ce que Laurent Wauquiez
28:04censurera ?
28:05Probablement pas.
28:06Donc, il se contredit.
28:10D'autant plus qu'il avait déposé
28:13un amendement.
28:14Moi, je vous assure,
28:16je voudrais que les hommes politiques,
28:18je voudrais croire
28:20en la parole politique.
28:22Et l'idée qu'on change d'avis
28:26pour des raisons
28:27de tambouille et politiques,
28:30je trouve que c'est insupportable.
28:31Mais je pense que c'est mauvais
28:33aussi pour la tambouille.
28:34Oui, bien sûr.
28:35Mais c'est mauvais, bien sûr.
28:37C'est mauvais pour eux,
28:38bien évidemment.
28:39Le Louvre, à présent,
28:41avec Augustin Donadieu
28:43qui nous dit
28:44où en est l'enquête ce soir.
28:46Et alors, c'est l'occasion
28:48de dire qu'il y a des choses
28:50qui marchent bien en France.
28:51Les flics, ça marche bien.
28:52La BRB, ça marche bien.
28:54Ça marche bien,
28:55mais on n'a pas retrouvé
28:55ce qui a été volé.
28:57Jamais contente.
28:59Non, mais vous me dites ça
29:00comme si oui...
29:01En huit jours,
29:02on a retrouvé cinq personnes.
29:04Oui, très bien.
29:05Sept personnes.
29:05Sept personnes.
29:06Leur ADN était déjà enregistré,
29:08mais c'est très bien
29:09de les avoir retrouvés.
29:09Vous êtes extraordinaire,
29:12Sarah Selman.
29:12Je vous dis que c'est très bien,
29:13mais on n'a pas retrouvé.
29:14Le préjudice n'est pas réparé.
29:16Mais sauf que l'image du Louvre
29:18a complètement changé.
29:20C'est-à-dire que c'était un échec XXL
29:21il y a huit jours.
29:23Là, c'est comme un succès.
29:24Là, c'est une forme de fierté française.
29:25Je vous dis que c'est bien,
29:26mais je mets un mais.
29:27Moi, je ne mets pas de mais.
29:29On a perdu plusieurs millions.
29:30On se trouve que les flics,
29:31après, ça serait tardé.
29:35Voyez Augustin Donadieu.
29:39Quelques heures après la mise en examen
29:41des deux premiers suspects,
29:42nouveau coup de filet des enquêteurs.
29:44Cinq nouvelles personnes
29:45ont été interpellées hier soir.
29:47Ces interpellations sont désormais réalisées
29:50sur commission regatoire
29:51des deux magistrats instructeurs
29:52qui ont été désignés.
29:54Elles ont eu lieu respectivement
29:55sur Paris,
29:58mais également dans l'agglomération parisienne
29:59et notamment dans le 93.
30:01Parmi toutes les traces ADN
30:02retrouvées par la centaine
30:04d'enquêteurs mobilisés,
30:05une correspond à l'un des individus
30:07interpellés dans la soirée.
30:09Il pourrait être l'un des membres
30:11du commando.
30:12C'est un des suspects
30:13que l'on avait, je dirais,
30:14dans le viseur,
30:15si vous me passez cette expression,
30:17au cours des investigations
30:18qui avaient été menées.
30:19Quant aux autres personnes
30:20qui sont placées en garde à bus,
30:22ce sont des personnes
30:23qui peuvent éventuellement
30:24nous renseigner
30:25sur le déroulement
30:25de ces faits.
30:26En quelques jours,
30:27les enquêteurs ont dû mettre
30:28un véritable coup d'accélérateur
30:30dans l'enquête
30:31à cause de l'un des deux
30:32premiers interpellés.
30:33Les investigations et l'enquête
30:34ont connu une phase d'accélération
30:36lorsque les enquêteurs
30:37ont appris
30:38que l'une des personnes
30:40que nous suspections
30:41prenait un vol pour l'Algérie,
30:43surtout sans billet de retour.
30:45Donc là,
30:45il a fallu évidemment
30:47accélérer les opérations
30:48d'interpellation.
30:49Les perquisitions menées
30:50dans la nuit
30:51n'ont pas permis
30:51de retrouver le butin
30:52du cambriolage.
30:53Les deux premiers interpellés
30:55ont été mis en examen
30:56et placés en détention provisoire.
30:58Les cinq nouveaux suspects,
30:59eux,
31:00sont toujours en garde à vue.
31:02Et puis,
31:02je vous interrogeais hier
31:03sur un deal possible.
31:05Est-ce qu'il y a un deal ?
31:06Il peut toujours y avoir
31:07des deals implicites.
31:09C'est tout à fait possible.
31:11On pourrait même prévoir
31:12si jamais ils rendent
31:13avec une touchante spontanéité
31:16un plaid coupable.
31:18Tout est possible.
31:20Mais ils ne sortiront pas
31:21par la grande porte quand même.
31:23Écoutez,
31:24Mme Bécot,
31:25sur le deal.
31:26Elle en parle ?
31:27C'est pour ça que je...
31:28Vous vouliez que je dise
31:30des bêtises avant ?
31:32En accord,
31:32j'ai compris.
31:34Ok,
31:35j'ai compris.
31:38Écoutez,
31:38Mme Bécot.
31:39Très clairement,
31:40c'est dire à ceux
31:41qui les détiendraient
31:43aujourd'hui,
31:44c'est qu'évidemment,
31:45la justice
31:46saura tenir compte
31:47de l'absence
31:48de préjudice
31:49de ce cambriolage.
31:52Ça, ça veut dire
31:52que c'est un deal
31:53ou c'est parce que
31:53ça, c'est la suite logique
31:55de la justice ?
31:55C'est la suite logique
31:56de ceux qui se réalisent
32:00dans chaque affaire.
32:03Je dirais,
32:04la coopération,
32:04l'enquête,
32:05on en tient compte
32:06pour la peine,
32:06évidemment.
32:07On en tient compte
32:08mais ce ne sera pas
32:09une relaxe.
32:10Ni la lésion d'honneur.
32:12C'est entendu,
32:13mais vous n'êtes pas frappé
32:14comme moi
32:14de la qualité de la BRB ?
32:16Si, si, si.
32:18Vous n'avez pas envie
32:19de rendre hommage
32:20à ces gens ?
32:21Pour rendre hommage.
32:22Mais je pense que
32:23Charlotte Dornéas
32:24a aussi levé un lièvre
32:26en disant,
32:26et elle a tout à fait raison,
32:28que Paris n'est pas touchée
32:31par la réforme de la police
32:33qui a mis en mal
32:35le système judiciaire
32:36et Charlotte a pointé
32:37exactement là
32:38le problème.
32:39S'il y a eu cette efficacité,
32:41c'est parce que Paris,
32:42justement,
32:42n'est pas touchée par ça.
32:43La BRB a toujours été
32:44une brigade d'élite.
32:46On est tous pareils,
32:47on reçoit des tonnes d'informations,
32:48pas des tonnes,
32:49mais beaucoup d'informations
32:50dans une journée.
32:50Et puis parfois,
32:51il y a des informations
32:51qui nous frappent
32:52plus que d'autres.
32:53Dans toutes les informations
32:54que j'ai reçues,
32:55disons,
32:55sur les 24 dernières heures,
32:57celle dont je vais vous parler,
32:58celle qui,
32:59c'est subjectif,
33:00m'a le plus marqué.
33:01Une intervention policière
33:02a été menée
33:03mardi à Rio de Janeiro
33:05contre le commando
33:07Vermelo,
33:08un gang de narcotrafiquants.
33:09Le gouvernement de l'État
33:11de Rio
33:11a comptabilisé jusqu'à présent
33:12119 morts.
33:16119 morts.
33:17Mais les services
33:18du défenseur public,
33:19organe de l'État de Rio,
33:20qui offre une assistance
33:21juridique aux plus démunis,
33:22dénombre pour leur part
33:23au moins 132 décès.
33:26C'est l'intervention policière
33:28la plus meurtrière du Brésil.
33:30Donc ça s'appelle
33:31l'opération en diguement,
33:33comme elle a été baptisée
33:33par les autorités,
33:34dans laquelle s'inscrit
33:35l'intervention de mardi,
33:36qui vise à freiner
33:37l'expansion
33:37de commando Vermelo.
33:39C'est le commando rouge,
33:40principal groupe
33:40de narcotrafiquants de Rio.
33:42Bon,
33:43on est sur un système
33:44bukelé.
33:45On fait,
33:46comment ?
33:47Oui, oui, pareil.
33:47On fait effectivement
33:48un parallèle.
33:502500 agents
33:51ont investi
33:52dès l'aube
33:52deux grands ensembles
33:54de favelas du nord
33:54de la ville
33:55à proximité de l'aéroport.
33:57Le complexo
33:58d'Apeña
33:59et le complexo
34:00d'eau
34:01Alimao,
34:02considérés comme le fief
34:03de cette faction criminelle
34:05qui était née
34:05dans les années 70,
34:07etc.
34:07Et vous voyez
34:07les images,
34:08je le répète,
34:09115 criminels présumés,
34:12donc 119 morts.
34:14Il y a eu 115 criminels présumés
34:15et il y a 4 policiers.
34:174 policiers
34:17qui sont morts
34:18a priori.
34:20Les services
34:21d'unifenseur public,
34:22organe de l'état de Rio
34:23qui ont une assistance juridique,
34:24je l'ai dit.
34:26Alors ça,
34:26ça me frappe.
34:28Pourquoi ça me frappe ?
34:30Parce qu'au fond,
34:30je me dis,
34:31ce qui se passe là-bas
34:32peut se passer
34:33un jour ici.
34:35Plus on attend,
34:35plus ça devient inéluctable.
34:36c'est ça.
34:37Il n'y a pas de raison.
34:38Oui, bien sûr.
34:39Alors j'espère me tromper.
34:41Sauf que nous,
34:42quand ce sera sur notre sol,
34:45je ne sais pas comment on fera.
34:46Pas comme ça en tout cas.
34:47Heureusement d'ailleurs,
34:48on ne va pas tuer des gens
34:49qui n'ont même pas été jugés.
34:50Non, mais il y a un moment
34:51qui n'allait pas arriver.
34:52Si il tire sur les policiers...
34:54On ne peut pas...
34:57La présomption d'innocence,
34:58quand même,
34:59je pense que...
34:59Par définition raison,
35:00c'est-à-dire que vous ne pouvez pas
35:00tuer des gens.
35:02Si il tire sur les policiers...
35:04Bien sûr, oui.
35:04En légitime défense.
35:06Là, je ne prendrai pas
35:07comme un très grand malheur
35:08qu'il soit tué.
35:09Bien sûr,
35:09mais vous ne pouvez pas arriver.
35:10Mais après,
35:11tuer tout le monde...
35:12Vous ne pouvez pas vouloir...
35:13On le fait déjà.
35:14On le fait déjà
35:15et ça n'émeut personne.
35:16Par exemple,
35:16les terroristes,
35:17les attaques,
35:18les végipirates
35:19tirent sur des gens
35:19qui n'ont pas été jugés.
35:20Ça existe en France.
35:21Oui,
35:22dans des cas très précis
35:23de légitime défense,
35:24que sais-je.
35:25Donc,
35:26pardon,
35:26c'est la même chose.
35:27Le raid intervient sur...
35:28Bien sûr.
35:30Et en fait,
35:30on est tous contre.
35:32Mais si on ne fait rien maintenant,
35:34un jour,
35:35ça arrivera.
35:36C'est tout.
35:36En tout cas...
35:36Sauf qu'on n'aura pas
35:37les mêmes moyens de réponse.
35:38Je vous soumets
35:39cette information
35:40qui m'avait tellement frappé.
35:42Je trouve que c'est
35:42une désinformation.
35:44C'est un très grand scandale
35:45au Brésil.
35:45Le directeur
35:50de la région
35:51de Rio...
35:52Le gouverneur.
35:53Le gouverneur, pardon,
35:54de la région de Rio,
35:55c'est un conservateur.
35:57Et donc,
35:57toute la bande à Loulade
35:58hurle,
36:00évidemment,
36:00contre ça.
36:01Non mais ça,
36:02c'est...
36:02Quand vous avez effectivement
36:03120 personnes
36:04qui sont à terre,
36:05j'imagine que ça doit créer
36:07quelques rebours.
36:07C'est pas comme chez Bukele.
36:09Pour l'instant,
36:10ça ne pose pas de problème
36:11chez Bukele.
36:12À Rio...
36:13Il y a autant
36:13qu'on n'a pas vu
36:14les petites prisons
36:15de Bukele.
36:16Mais oui,
36:16il y a le temps
36:19qu'on ne les a pas montrés
36:20les narcos
36:21à être habitants.
36:23Bon,
36:23plus sérieusement
36:24et plus dramatiquement,
36:26bien sûr,
36:27Gérald Darmanin
36:27a rendu hier
36:29une visite
36:30à Nicolas Sarkozy.
36:31Je vous propose
36:32d'écouter peut-être
36:32Tanguy Hamon
36:33qui nous donnait
36:34des informations
36:35sur cette rencontre.
36:37La visite du Gardesseau
36:39à la prison de la Santé
36:40s'est partagée
36:41en deux temps.
36:4245 premières minutes
36:43où il a pu parler
36:44avec Nicolas Sarkozy
36:45en présence d'ailleurs
36:47du directeur de la prison.
36:48Un échange
36:49qui a eu comme sujet principal
36:50les conditions de sécurité
36:52mises en place
36:53autour de l'ancien président
36:54de la République.
36:56Et puis,
36:56Gérald Darmanin
36:57a ensuite parlé
36:58avec des agents
36:59pénitentiaires de la santé
37:00pendant trois quarts d'heure
37:01également.
37:03Là encore,
37:03il a été essentiellement
37:04question de la situation
37:05de la sécurité
37:06au sein du quartier
37:07d'isolement.
37:08Gérald Darmanin,
37:09on s'en souvient,
37:10avait annoncé très tôt
37:11après la condamnation
37:12en première instance
37:13de Nicolas Sarkozy
37:14qu'il allait lui rendre visite
37:16une fois celui-ci incarcéré.
37:18Il avait expliqué
37:19que c'est son rôle
37:20de ministre de la justice
37:22de s'assurer
37:23des bonnes conditions
37:25de sécurité
37:26pour un détenu
37:27comme il l'avait dit
37:28au statut
37:29hors du commun.
37:30Puis ne soyons pas daïfs,
37:31il y a peut-être aussi
37:32ou même sans doute
37:32un signal politique
37:33qu'envoie Gérald Darmanin
37:34sur l'exécution provisoire,
37:36de la même manière
37:37qu'Emmanuel Macron
37:37avait reçu Nicolas Sarkozy.
37:39C'est aussi une manière
37:41subtile, bien sûr.
37:43Il est dans une position
37:44particulière.
37:44Gérald Darmanin,
37:45il est ministre
37:46de la justice,
37:48il ne peut pas dire
37:49sans doute
37:49ce qu'il pense sur le fond,
37:50mais c'est une manière
37:52de donner une forme d'avis.
37:55En tout cas,
37:55moi, je l'interprète
37:56aussi comme ça,
37:57au-delà de l'amitié
37:59qu'il a pour Nicolas Sarkozy
38:00et de l'affection
38:01qu'il a pour lui.
38:02Il y a un article
38:02très bête et méchant
38:03dans le monde,
38:04comme ça arrive
38:04de temps en temps,
38:06où il considère
38:07que continuer
38:09à pester
38:12contre la manière
38:12dont le président
38:14de la République,
38:15l'ancien président
38:15de la République
38:16a été traité
38:16par la justice
38:17et également visité,
38:19si vous voulez,
38:21celui-ci,
38:22c'est quelque chose
38:23évidemment
38:23de totalement
38:24dérogatoire
38:26dérogatoire
38:27à l'esprit public.
38:29C'est terrible,
38:30mais c'est terrible.
38:31Quand on sait
38:31dans quelles conditions
38:32il a été condamné,
38:34ils ne veulent pas le voir.
38:35Il n'est pas condamné.
38:35Ils ne veulent pas le voir.
38:36Oui, il n'est pas d'ailleurs condamné.
38:38Il n'est pas condamné.
38:38Il est présumé innocent.
38:39C'est bien précisément
38:40le problème.
38:40Si, il a été condamné.
38:41Il a été condamné
38:42en première instance.
38:43Oui, mais aujourd'hui,
38:45il est présumé innocent.
38:46Il est présumé innocent.
38:47Les voix de recours
38:49n'ont pas été épuisées.
38:50C'est pour ça qu'ils disent
38:51il n'est pas innocent,
38:52il est présumé innocent.
38:54Vous sentez la nuance ?
38:56Oui, on la sent.
38:57Mais ça choque
38:58à peu près tout le monde
38:59de savoir que Nicolas Sarkozy
39:00est derrière les barreaux.
39:01Ça choque à peu près tout le monde.
39:02Qu'on l'apprécie
39:03ou qu'on ne l'apprécie pas.
39:04Ah non, non,
39:04pas les gens du monde.
39:05Vous étiez en Italie d'ailleurs.
39:07Oui, je ne vois pas
39:08le rapport avec le sujet.
39:08Si, parce que peut-être
39:09que lorsqu'on s'éloigne de France,
39:11peut-être que les uns
39:12et les autres en Italie
39:13vous ont parlé
39:14de la situation française
39:15en vous disant
39:15qu'est-ce qui se passe,
39:17peut-être.
39:17Non, pas vraiment.
39:18Elle ne permettrait pas
39:20qu'on dise du mal
39:21de la France à l'étranger.
39:23Les réseaux sociaux,
39:24Emmanuel Macron,
39:25alors il voit
39:26de l'extrême droite partout
39:27et notamment
39:28sur les réseaux sociaux
39:29mais sur les réseaux sociaux...
39:31Mais il n'a pas tort,
39:32moi je trouve.
39:33Mais est-ce qu'il y a
39:34plus d'extrême droite
39:35sur les réseaux sociaux
39:36que d'antivax,
39:37que de complotistes,
39:38que de propalestiniens ?
39:40Les réseaux sociaux,
39:41c'est le reflet de la société.
39:42Donc vous avez
39:43des gens d'extrême droite,
39:45des gens d'extrême gauche,
39:46des complotistes.
39:46Mais il est vrai
39:47que sur ce qu'il dit,
39:48moi j'étais plutôt d'accord
39:49avec lui.
39:50Ce qui m'étonne,
39:50c'est qu'il me dise
39:51si tard,
39:51huit ans après,
39:52qu'il n'ait rien fait.
39:53Mais sur le bilan,
39:54sur ce qu'il dit,
39:55je suis assez d'accord.
39:56Il n'y a pas de complotistes
39:56dans la presse.
39:57Il n'y a pas de journalistes
40:00qui mentent dans les journaux.
40:00Il n'y a pas de désinformation
40:02dans les journaux.
40:02Attendez, écoutez-moi
40:03un petit peu s'il vous plaît.
40:04Vous tapez religion,
40:05vous finissez avec des choses
40:07extrêmement trash,
40:09si je puis dire.
40:10Donc oui,
40:10les réseaux sociaux
40:11sont extrêmes
40:11et les algorithmes
40:13vous poussent
40:13à regarder du contenu
40:14qui est de plus en plus
40:15violent.
40:16Je pense que le monde
40:16dit plus de bêtises
40:17que ce que je dis souvent
40:18de fausseté
40:20que ce que je dis
40:20sur les réseaux sociaux.
40:21Et parce que vous n'êtes pas
40:22sur tous les réseaux sociaux,
40:23déjà, vous n'êtes pas
40:24sur TikTok,
40:24vous n'êtes pas sur Snapchat,
40:25vous n'êtes pas sur tous
40:26les réseaux sociaux
40:27et vous regardez vraiment
40:28notamment TikTok,
40:29effectivement,
40:30il y a des contenus
40:30d'extrême droite
40:31mais aussi d'extrême gauche
40:32et qui sont excessifs.
40:34Mais bien sûr,
40:34vous avez évidemment raison.
40:36Mais écoutez ce que dit
40:37le président de la République
40:37sur l'extrême droite
40:39si j'ose dire.
40:41Aujourd'hui,
40:42on a des scientifiques
40:43indépendants
40:43qui montrent
40:43qu'un jeune Français
40:44qui crée un compte TikTok
40:45sans aucune caractérisation,
40:47qui tape le mot Islam,
40:49au bout du troisième contenu
40:50qui lui sera soumis
40:51sera exposé
40:52à un contenu salafiste.
40:54C'est ce qui fait
40:54que je vous défie
40:55ouvrez aujourd'hui X
40:56en France
40:57avec un contenu libre.
40:58Si vous ne tombez pas
40:59immédiatement
41:00sur des contenus
41:00d'extrême droite,
41:01c'est que vous êtes mal organisés.
41:03Et des contenus
41:04d'extrême droite
41:05français ou du monde entier.
41:06Et de toute façon,
41:07ces plateformes
41:08ont décidé
41:09de rompre
41:09la neutralité
41:10informationnelle
41:11puisque le possesseur
41:12de celle-ci
41:13s'est engagé
41:13dans le combat démocratique
41:14et l'international réactionnaire.
41:16Donc,
41:17ce ne sont plus
41:18des lieux
41:18où on peut s'informer.
41:20Pardon,
41:20c'est terrible.
41:21Moi,
41:21si j'ouvre au hasard
41:22Libération,
41:23je vais tomber
41:24sur un contenu
41:24d'extrême gauche.
41:26C'est tout.
41:27C'est aussi simple
41:28que ça.
41:28L'algorithme
41:29des réseaux sociaux,
41:30il a raison
41:31dans ce qu'il dit.
41:32Vous tapez
41:32Islam,
41:32vous finissez
41:33avec un conclut.
41:33Sauf la grande différence,
41:35c'est qu'en général,
41:37moi,
41:37quand je vais
41:37sur les réseaux sociaux,
41:39je les regarde
41:40de temps en temps
41:41avec une certaine défiance.
41:43Lorsque vous lisez
41:44un journal,
41:45vous aspirez
41:47les lettres de plomb
41:49à plein poumon.
41:50Oui,
41:50par la destination
41:51des jeunes.
41:51Vous avez des gens
41:53très jeunes
41:54qui ne lisent
41:54peut-être pas Libération
41:55ou leur seule source
41:56d'information,
41:57ce sont les réseaux sociaux.
41:58Je ne vois pas
41:59d'inconvénient.
42:00J'aimerais qu'ils montrent
42:01le même esprit critique
42:03envers la presse écrite,
42:05une certaine presse écrite.
42:06Mais là,
42:06le sujet,
42:06c'est les réseaux sociaux.
42:08Oui,
42:08mais il se trouve
42:09que ça fait
42:09combien de temps
42:10que je le fréquente
42:11à la télévision,
42:13M. Macron,
42:14je ne l'ai jamais entendu
42:15vouloir un tout petit peu,
42:17par exemple,
42:18voir ce qui se passe
42:20sur l'audiovisuel
42:21de service public.
42:21Non, mais très bien.
42:22Il n'a aucun esprit critique
42:23là-dessus.
42:23Mais là,
42:23on est sur le sujet
42:24des réseaux sociaux.
42:25Non, mais vous ne m'empêcherez pas,
42:27vous êtes gentils,
42:28mais vous ne m'empêcherez pas
42:29de dire qu'il y a un esprit.
42:30Après les réseaux sociaux,
42:31après la finale
42:32de la Ligue des champions,
42:33personne ne parle
42:34du pillage dans Paris
42:35et des violences.
42:36Attendez,
42:37mais je suis la première
42:38à dire que ça incite
42:39aussi à la violence.
42:41Mais sur l'extrême droite,
42:42il n'a pas fondamentalement tort.
42:43Mais ça ne veut rien dire.
42:45Vous avez des contenus complotistes.
42:48Sarah,
42:48il n'y a pas plus d'extrême droite
42:49qu'il y a autant d'extrême droite
42:51que d'extrême gauche,
42:52que de poli,
42:52que d'horreur,
42:53que de poubelle.
42:54Oui, mais je suis là.
42:55Pourquoi l'extrême droite ?
42:56C'est une poubelle parfois.
42:58Parfois, souvent,
42:59c'est une poubelle.
42:59Twitter, c'est parfois une poubelle.
43:00Oui, souvent.
43:01Mais parfois, non.
43:01C'est-à-dire que,
43:02je vous le répète,
43:03la fête de la musique,
43:05ce qui s'est passé,
43:05les violences de la fête de la musique,
43:07c'est les réseaux sociaux.
43:08La fête,
43:09ce qui s'est passé dans Paris
43:10après la finale
43:11de la Ligue des champions,
43:12c'est les réseaux sociaux.
43:19Google a en parlé
43:20sur l'antenne de CNews
43:21le dimanche matin.
43:23La finale a eu lieu
43:23le samedi soir.
43:25Il n'y avait pas un mot
43:25sur France Télévisions,
43:26il n'y avait pas un mot
43:27sur les grands médias.
43:28Ils se sont réveillés
43:29deux ou trois jours après
43:30parce que ça sortait
43:31sur les réseaux sociaux.
43:32S'il n'y a pas les réseaux sociaux,
43:33on ne veut pas voir cette vérité.
43:35Et pourquoi on ne veut pas la voir ?
43:36Parce que ce sont des gens
43:37qui viennent dans Paris
43:38et qui n'ont pas le bon profil
43:40pour les médias mainstream
43:42et qui ne veulent pas en parler.
43:43Vous le savez comme moi,
43:44tout le monde le sait.
43:45Sans ce que j'ai...
43:46Donc,
43:47Monsieur Macron,
43:48il dit une sottise.
43:50Sans ce que j'appelle
43:51la fâcheuse sphère,
43:52sans ce que j'appelle
43:53la fâcheuse sphère,
43:54ce que j'appelle
43:54les autorités d'occultation
43:56contrôleraient tout
43:58en ce moment en France.
44:00C'est grâce aux réseaux sociaux
44:02qui ne sont pas évidemment
44:03exempts de défauts,
44:05mais c'est grâce aux réseaux sociaux
44:06que les autorités d'occultation
44:07ne triomphent pas.
44:08Et y compris sur des sujets
44:10affinitaires qui me tiennent à cœur.
44:11S'il n'y avait pas eu
44:12les réseaux sociaux,
44:14Israël aurait été encore
44:15plus diabolisé que ceux-là.
44:16Et puis, je vais vous montrer...
44:17La vraie question, c'est
44:17est-ce qu'ils testent quelque chose ?
44:19Oui, bien sûr, ils testent.
44:20Mais ils testent, ils veulent...
44:21C'est ce que vous dites souvent,
44:22c'est-à-dire par exemple...
44:22Mais ils testent !
44:23On arrivera à une censure,
44:26je vous annonce,
44:27de la censure.
44:28Bien évidemment.
44:28Bien sûr.
44:29Évidemment, à venir,
44:31je ne sais pas quelle forme
44:32elle prendra.
44:33C'est si cherchent, mais...
44:34En fait, c'est toujours annoncé
44:36de la même manière.
44:37Au début, on vous dit
44:37vous tapez l'islam,
44:38vous avez de l'islamisme
44:39et à la fin,
44:40vous censurez l'extrême droite.
44:42Ce qu'ils appellent, eux,
44:42l'extrême droite.
44:43Oui, c'est ce qu'ils veulent.
44:44C'est toujours pareil.
44:45Vous allez avoir des ONG,
44:48je crois qu'ils vont surveiller,
44:50l'Assemblée nationale
44:51est en train de décider...
44:52Mais il existe ça.
44:53Parce qu'il y a plein de mineurs
44:54sur les réseaux sociaux
44:55qui voient des conneries
44:55toute la journée.
44:56Donc oui,
44:57ce n'est pas plus mal
44:57de faire un peu de ménage.
44:59Mais j'entends tout ce que vous dites.
45:02J'entends tout ce que vous dites.
45:03Ce n'est pas des gens comme vous,
45:03la cible,
45:04c'est des gens mineurs.
45:05D'abord, je vais vous dire quelque chose,
45:07c'est aussi aux parents
45:08de surveiller les enfants.
45:09Voilà.
45:09Et de surveiller leurs comptes.
45:11On peut faire un peu de ménage
45:13dans toutes les conneries
45:14qu'on voit sur les réseaux sociaux.
45:15Mais quand vous avez...
45:16Il y a des familles
45:17où ça se passe bien.
45:19Voilà.
45:19Parce qu'il y a des parents
45:20qui sont responsables
45:21et puis qui regardent
45:22ce que regardent leurs enfants,
45:23qui verrouillent leur téléphone
45:24et puis parfois
45:25qui ne leur donnent pas
45:25de smartphone
45:26qui ont juste un téléphone
45:27avant 12 ans, 13 ans, 14 ans.
45:29Voilà.
45:30Et quand ils ont 18, 19 ans,
45:32vous faites quoi ?
45:33Quand ils ont 18 ans,
45:34ils font ce qu'ils veulent.
45:35Mais s'ils ont été bien élevés,
45:36peut-être qu'ils feront
45:36moins de conneries à 18 ans.
45:38Ça existe parfois, ça.
45:39Parfois.
45:41Ça arrive.
45:42Et donc, c'est un peu plus structuré
45:43parce qu'on leur a appris
45:45certaines choses.
45:45Il y en a beaucoup
45:45qui sont déstructurés aussi.
45:47Oui, vous avez raison.
45:48Mais ça, c'est les parents,
45:49c'est la société d'aujourd'hui.
45:50C'est une conception de réseaux sociaux
45:50complètement faune.
45:51Il nous reste juste 3 minutes.
45:52Mais en plus, pardonnez-moi,
45:55il me fait sourire,
45:55le président Macron.
45:57Parce que lui-même,
45:58il s'est servi de Instagram.
45:59C'est le président TikToker.
46:01C'est le président Instagram.
46:02Oui, mais ça, je vous donne raison là-dessus.
46:04Et vous allez voir,
46:04la séquence,
46:05elle n'est pas très vieille
46:06où lui-même jouait
46:07avec l'intelligence artificielle
46:09et se mettait en scène
46:11en train de danser.
46:12Donc, voyez,
46:13c'est là où il y a
46:14la journaliste indienne.
46:15Ben, voyez-le dans cette séquence.
46:16Ne spoile pas.
46:22Je fais cette petite vidéo
46:23pour essayer de vous remonter le moral.
46:25C'est quand même une dinguerie, tu vois.
46:27Mon cheveu.
46:29Prends ensuite
46:29tous les cheveux qui restent
46:31sur le côté droit.
46:32La techno a une culture à part entière.
46:33On est attaché à la bagnole.
46:35On aime la bagnole.
46:36Et moi, je l'adore.
46:36Et tu voudrais
46:37qu'elle soit dans rien ce soir.
46:40N'hésite pas à t'abonner
46:41pour plus de vidéos.
46:42Bisous, mes petits loups.
46:44Bien joué.
46:46C'est assez bien fait.
46:47Ça m'a plutôt fait rire.
46:48Mais plus sérieusement,
46:49avec l'intelligence artificielle,
46:50on peut faire de très grandes choses.
46:51Changer la santé, l'énergie,
46:53la vie dans notre société.
46:54Et donc, la France et l'Europe
46:55doivent être au cœur
46:55de cette révolution
46:56pour saisir toutes leurs chances
46:57et pour pousser aussi
46:58les principes qui sont les nôtres,
47:00ce en quoi nous croyons.
47:00C'est le but de ce sommet
47:01pour l'action
47:02sur l'intelligence artificielle.
47:04C'est dès demain à Paris.
47:04Alors, je compte sur vous.
47:10OK.
47:11Là, c'est bien moi.
47:12Bon, c'est lui-même
47:13qui jouait avec ces codes-là.
47:15C'est très gênant.
47:16Bien sûr que c'est gênant.
47:17Bien sûr que c'est gênant.
47:18Il abîme un peu la fonction.
47:19Oui, oui.
47:20C'est pour ce qu'il en reste.
47:21Mais à la limite,
47:22s'il y avait des résultats,
47:24je vous assure...
47:24Bien sûr.
47:26La fonction,
47:27bon, elle peut évoluer.
47:29Elle peut un poil évoluer.
47:31Mais les résultats,
47:33c'est un vrai problème.
47:33Bien sûr.
47:34Les résultats, par exemple,
47:36M. Benkémoun en a.
47:37Je suis en vrai ?
47:37Je suis en vrai.
47:38Comment allez-vous ?
47:39Je ne suis pas digitalisé.
47:40Ce soir, quel est votre programme ?
47:41Il y aura notamment
47:42M. François de Rugy
47:43qui viendra nous parler
47:44du fonctionnement de l'Assemblée.
47:46Parce que moi,
47:46ce qui se passe avec le budget,
47:48je ne comprends rien.
47:49Je ne comprends pas
47:49ce que font les députés.
47:50Amendement, amendement, amendement,
47:52etc.
47:52Est-ce que c'est vraiment...
47:53Tous les soirs,
47:54on nous annonce des taxes,
47:55des taxes, des taxes.
47:55Est-ce que c'est réellement
47:56ce qui va arriver ?
47:57Est-ce qu'il y a d'autres lectures ?
47:58C'est toujours intéressant
47:59d'avoir un ancien président
48:00de l'Assemblée
48:01pour nous dire réellement
48:02comment ça va se passer.
48:03Et puis, il y a quelques minutes,
48:05Pascal, c'est très important,
48:06on a pris des nouvelles
48:06de Marie-Claude, 73 ans.
48:09Vous savez, cette dame
48:10dont le logement est squatté.
48:12Elle a commencé une grève de la faim
48:13il y a 7 jours.
48:13Moi, je me suis engagé une chose,
48:14c'est de l'appeler tous les jours.
48:16Marie-Claude, tous les jours.
48:17Elle est crevée.
48:18Elle n'en peut plus.
48:19Il y avait M. Jean Brin
48:20qui était là,
48:21ministre du logement,
48:22qui a dit ce matin
48:22on va s'en occuper,
48:23on va l'appeler,
48:24les services ont essayé
48:25de la contacter, etc.
48:26Rien.
48:27Zéro.
48:28Elle a essayé de les rappeler.
48:30Il ne s'est rien passé.
48:31Elle est allée au commissariat
48:32parce que vous savez
48:32que sa plainte avait été refusée
48:35parce qu'il y avait déjà
48:36une plainte contre elle.
48:37Donc là, on a pris sa plainte.
48:38La préfecture n'a toujours rien fait.
48:39Moi, je suis vraiment triste,
48:41triste, triste de ce qui se passe
48:42pour cette femme
48:43qui a 73 ans,
48:44qui est toute seule
48:44et qu'on est au 7e jour
48:46de grève de la faim
48:47et qui est fatiguée ce soir.
48:50Je remarque que Lelouch
48:50était à la réalisation,
48:52Nicolas était à la vision,
48:53merci à Greg qui était au son,
48:54Benjamin Nau,
48:55André Mallet,
48:55Astrig Yalik,
48:57merci.
48:57C'était la dernière émission
48:58de la semaine
48:59pour moi, le soir
49:01et demain,
49:01ce sera Elliot Deval.
49:02Et puis Elliot,
49:03que vous retrouverez,
49:04cher Gilles William,
49:06le samedi.
49:07Le dimanche.
49:08Et le dimanche.
49:09Ce sera samedi
49:09et le dimanche
49:11avec Julien Drey.
49:13Avec Julien Drey
49:13dans une émission.
49:14Dans une émission
49:15qui caracole.
49:17Je ne voulais pas le dire moi-même.
49:18Mais non.
49:19Pour ne pas offenser
49:19ma modestie.
49:20Merci à tous
49:23et Olivier Menkemoun
49:24dans une seconde.
49:25avec Julien Drey.
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