Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Avec Marc Touati, économiste, conseiller chez e-Toro

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : www.facebook.com/SudRadioOfficiel?locale=fr_FR
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-10-22##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0014h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:05Plus de 3400 milliards d'euros, c'est le montant record atteint par la dette française fin juin.
00:09Alors je sais que les chiffres sont indigestes, donc je vais faire simple.
00:12La France se place aujourd'hui à la troisième place des plus mauvais élèves de l'Union Européenne,
00:16après la Grèce et l'Italie, mais elle détient aussi le record du pire taux de déficit public d'Europe à 5,4%.
00:22Et c'est dans ce contexte que l'Assemblée Nationale a débuté l'examen du budget 2026 lundi.
00:27Comment sortir de cette crise ? Peut-on éviter la faillite ?
00:29On en parle aujourd'hui avec l'économiste et conseiller Itoro, Marc Toati. Bonjour.
00:33Bonjour Maud, bonjour Perico, bonjour à toutes et à tous.
00:36Voilà, c'est important que vous soyez là aujourd'hui pour décrypter,
00:39parce qu'on entend beaucoup d'économistes et d'hommes politiques concernés par le sujet,
00:44j'allais dire, déblatérer ou faire des considérations.
00:47Nous on a besoin d'avoir des informations claires, avoir des repères économiques.
00:51D'abord, je vais vous poser une question basique.
00:53Il me semble avoir lu, dans certains ouvrages, que cette dette colossale est physiquement irremboursable,
01:02qu'elle ne sera en réalité, et les marchés le savent déjà, jamais remboursé.
01:06Par contre, il y a les intérêts de la dette, il faut la réduire au maximum,
01:09parce que les intérêts commencent à devenir aussi lourds presque que le remboursement du capital.
01:13On se base sur la date à partir de laquelle la France travaille vraiment pour elle.
01:17Il y en a qui vous disent que c'est juin, c'est juillet, donc jusqu'au 30 juillet,
01:20on ne travaille que pour rembourser les intérêts de la dette.
01:23Et on commence à travailler pour nous.
01:25Est-ce que Marc Toiti reste quelque part, dans les caisses de l'État français,
01:28et même dans le Trésor national, un endroit où on pourrait ponctionner quelque chose pour établir l'économie,
01:35ou est-ce qu'on est à l'os ?
01:36Le vrai enjeu aujourd'hui, c'est qu'effectivement, cette dette, ce qu'on appelle, elle n'est plus soutenable.
01:41C'est-à-dire que juste pour rembourser les intérêts de la dette, il faut encore s'endetter.
01:45Donc c'est ce qu'on appelle la bulle de la dette, donc ça s'alimente, ça s'auto-alimente, entre guillemets,
01:49donc ça n'est pas viable.
01:51Et alors, le drame, ce que disait Maud tout à l'heure, c'est qu'effectivement, hier, on a eu les chiffres de l'Eurostat,
01:55et la France est le pays de la zone euro où il y a le plus fort déficit public.
02:00On est à 5,4% du PIB, c'est-à-dire que tous les pays réduisent leurs déficits.
02:04L'Italie est à 2%, par exemple, ou alors il y a des excédents à Chypre, en Grèce, etc.
02:09Et nous, on est le seul à continuer de déraper.
02:12Donc ça qui ne colle plus, on est vraiment parmi les derniers, et donc les cancres.
02:17Donc le plus fort taux de prélèvement de ce fait.
02:20Et parallèlement, ce qui est dramatique, c'est qu'en plus de cela, nous sommes numéro 1 du monde
02:24du poids des prélèvements obligatoires, ce qu'on appelle effectivement les impôts et les taxes.
02:28Il n'y a pas un pays au monde qui fait pire que nous, j'ai envie de dire.
02:32Et que voit-on à l'Assemblée nationale sur le budget 2026 ?
02:34C'est le concours l'épine de qui va trouver le meilleur impôt, le nouvel impôt.
02:37Enfin, c'est un véritable scandale !
02:39Dans un pays, si vous voulez, où il y a autant d'impôts, encore une fois numéro 1 du monde,
02:43on ne peut pas continuer d'augmenter les impôts.
02:45Ça n'a aucun sens.
02:46D'ailleurs, c'est ce qu'on apprend aux étudiants en économie en première année, si vous voulez.
02:49J'ai été prof à la fac, je peux vous le dire.
02:51C'est qu'effectivement, quand vous avez surtout en France un poids des impôts énorme,
02:54que vous augmentez encore les impôts, qu'est-ce qui va se passer ?
02:57Vous allez casser l'activité économique,
02:59donc vous allez réduire ce qu'on appelle l'assiette fiscale,
03:01donc on va ponctionner plus, mais sur un gâteau plus petit.
03:03Donc à la fin, il y aura encore moins de recettes fiscales,
03:06donc plus de déficits.
03:07Donc c'est bien ça l'enjeu.
03:08Non, il ne faut surtout pas augmenter les impôts pour personne, j'ai envie de dire.
03:12Moi, j'irai même plus loin, parce que dans ce que je propose,
03:14ce que j'appelle la thérapie de choc bienveillante,
03:16je demande une baisse des impôts.
03:18Il faut baisser les impôts en France.
03:19Ça s'appelle le tonneau d'élanaïde, quoi.
03:21Plus on remplit, plus ça se vide.
03:23Mais surtout, ça ne fonctionne pas.
03:24Et encore une fois, tous les pays dans le monde l'ont compris, sauf nous.
03:28Donc le drame, il est où ?
03:29C'est qu'il faut réduire les dépenses publiques.
03:33Je vais vous poser des questions très basiques.
03:36Qui a inventé la dette ?
03:38Je pense qu'au début, quand les États se sont constitués,
03:41il y avait un trésor royal, un trésor national, la Banque de France.
03:45Je me souviens un jour, Marcel Dassault expliquant dans son journal,
03:48tu ne dois pas, il disait à son petit-fils Olivier,
03:50tu ne dois pas dépenser plus que tu ne gagnes.
03:54Qui a inventé la dette ?
03:55Non mais la dette, tout le monde en fait.
03:57Non mais qui l'a inventée au départ ?
03:58Qui a dit un jour ?
03:59Tout simplement, je vais vous dire, c'est très simple.
04:00La dette, c'est le cumul des déficits.
04:02C'est-à-dire que quand vous avez effectivement, comme vous l'avez bien dit,
04:04plus de dépenses que de recettes,
04:06ça veut dire que vous avez un déficit.
04:08Donc il faut bien le financer, ce déficit.
04:10Donc il faut trouver effectivement des créanciers,
04:12des personnes qui ont de l'argent, qui vont vous prêter de l'argent.
04:14Donc on en prête sur les marchés.
04:16Mais pas seulement.
04:18Effectivement, à la base, c'était par exemple ce qu'ont fait les Allemands,
04:21mais ce qu'ont fait aussi les Français,
04:22c'est ce qu'on appelle, et ce qu'on a fait pendant le Covid,
04:24ce qu'on appelle la planche habillée.
04:25C'était la fameuse phrase de Macron,
04:27voilà, l'argent tombe du ciel.
04:27Quand on a mis sa propre monnaie.
04:32Comme on avait une dette énorme, et que là, évidemment, personne ne voulait nous prêter,
04:35on a dit, mais ce n'est pas grave.
04:36C'est la Banque Centrale Européenne qui va acheter notre dette,
04:39ce qu'on appelle la planche habillée.
04:41Oui, ce n'est plus de l'argent, mais c'est de l'achat de dettes.
04:43L'argent magique.
04:44Sauf que cette dette, elle est toujours là.
04:46Moi, j'ai été...
04:47C'est vrai qu'effectivement, en mars 2020,
04:49on croyait que c'était la fin du monde.
04:50Donc, bon, pourquoi pas ?
04:51Mais après, en 2021, quand on a vu que ce n'était pas la fin du monde,
04:53moi, j'étais parmi les rares à dire,
04:54notamment à Bercy, auprès de Bruno Le Maire et tous ses conseillers,
04:57je leur dis, il faut arrêter d'augmenter cette dette publique.
04:59Qu'est-ce qu'ils m'ont répondu ?
05:00Tous les hauts fonctionnaires ou les économistes, voilà, bien pensants, etc.
05:03Mais il y a même maintenant des prix Nobel, vous voyez ce que je veux dire ?
05:05Donc, ils nous disaient, ben non, mais la dette, on s'en fiche.
05:07Ce n'est pas grave.
05:08On va la faire rouler.
05:09Et on va la faire financer par la Banque Centrale Européenne.
05:12Les taux d'intérêt n'augmenteront jamais.
05:14Voilà ce qu'ils me disaient à l'époque.
05:15Un manque de discernement incroyable.
05:17Alors que, encore une fois, c'est du bon sens.
05:18Et c'était des experts.
05:19Et c'était des experts.
05:20Non, mais c'est ça le drame de la France,
05:21c'est que les experts, malheureusement, trop souvent, sont dogmatiques.
05:23Jean-Pierre Levat.
05:24Donc, ils obéissent à leur dogme.
05:25Jean-Pierre Levat donnait une formule l'autre jour sur une chaîne amie,
05:29j'allais dire, et une définition de la dette.
05:32Le modèle social a fait qu'on a emprunté à l'extérieur de la France
05:37des richesses que nous ne produisions plus.
05:40Tout à fait.
05:40Pour payer le modèle social qui devient un gouffre.
05:43Et comme on n'avait plus les fonds sur place,
05:45eh ben on est allé les chercher ailleurs.
05:46Lui disait, malgré tout, que c'était quand même la gauche
05:48à partir de 80 et 83.
05:50Mitterrand a dit, il y a quoi ?
05:52Et ça s'appelle quoi ? Les marchés ?
05:53On peut aller dans le mur avec la carte de crédit tirée.
05:56Mais allons-y.
05:57Et puis les générations futures paieront.
05:59Effectivement.
05:59Jusqu'en 81, à peu près.
06:01Bon, la dette commençait, mais à l'époque, c'était seulement 20%.
06:03On rappelle le dernier budget.
06:04Il y a l'équilibre.
06:051974.
06:07Et Raymond Barre rend les caisses à peu près.
06:09Il y a de l'inflation, mais c'est à peu près propre.
06:11Globalement, si vous voulez, c'est vrai que ça a commencé
06:12avec le premier et le second choc pétroli.
06:14Et puis après, quand est arrivé Mitterrand et Attali, etc.,
06:16des gens qui ont fait monter Macron également.
06:18Surtout pour Attali, pas pour Mitterrand.
06:19Ah bah oui, il a reçu la leçon.
06:21Évidemment, ils ont dit, on va ouvrir la boîte de Pandore.
06:24À l'époque, la dette publique, c'était seulement 20% de notre PIB,
06:26de notre richesse.
06:27Maintenant, évidemment, on est quasiment à 120%.
06:29Et tous les présidents ensuite, malheureusement, continuent.
06:31C'est Open Barre.
06:32C'est Open Barre, si je comprends bien.
06:33Il n'y a aucun président en France, aucun gouvernement en France
06:37depuis, je dirais, les années 80,
06:39qui a osé baisser les dépenses publiques.
06:41Tous les ans, on augmente les dépenses publiques.
06:43Et donc, parallèlement, on augmente cette dette publique.
06:45Mais elles peuvent être très bonnes, ces dépenses publiques.
06:46Elles peuvent être productrices, constructrices,
06:49génératrices de richesses et d'emplois.
06:51Mais ce n'est pas le cas.
06:52C'est-à-dire que la dette en elle-même, ce n'est pas un problème.
06:55On s'endette tous.
06:56Par exemple, l'entreprise s'endette pour investir.
06:58Un ménage s'endette pour acheter son bien immobilier, etc.
07:00Donc, c'est normal.
07:01Même l'État, c'est normal.
07:02Mais il y a une condition.
07:03Il faut que cette dette soit soutenable.
07:05Ça veut dire qu'elle produise au moins assez de revenus
07:07pour rembourser les intérêts de la dette.
07:09C'est logique, vous voyez ?
07:11C'est ce qu'on demande à tout le monde.
07:12Ce n'est plus le cas, nous sommes...
07:13C'est plus le cas depuis 2007 en France.
07:14Depuis 2007.
07:15Vous vous rendez compte ?
07:16Chaque année, juste pour payer les intérêts de la dette,
07:19on doit encore s'endetter.
07:20L'année prochaine, les intérêts de la dette...
07:22Un acte que ce soit Sarkozy, où il a contribué un petit peu.
07:25Ça a commencé à aller mal.
07:27Il a hérité la situation de Chirac, évidemment.
07:28Évidemment, il a hérité.
07:28Puis après, ça a continué.
07:29Il y a eu effectivement la crise des subprimes.
07:31Et là, ça s'est aggravé malheureusement.
07:34Mais surtout, le drame, c'est depuis effectivement 2017
07:38et surtout depuis 2020, où là, on n'arrête pas.
07:40Et alors, encore plus dramatique,
07:42à partir de 2022-2023,
07:44tous les pays ont commencé à arrêter,
07:45à réduire leurs dettes publiques.
07:47Nous, on est les seuls à continuer de l'augmenter
07:49et surtout sans croissance.
07:52C'est ça le problème.
07:52Quand vous voyez l'augmentation de la dette publique française
07:55depuis les années 2020,
07:57ça fait à peu près, pour arrondir, 1000 milliards d'euros.
07:59C'était une somme énorme.
08:01Juste sur quelques années, sur moins de 5 ans.
08:03Déjà, en France, c'était très lourd.
08:05Alors, en euros, je ne vous raconte pas.
08:06Alors, voilà.
08:06Et alors, parallèlement, sur la même période,
08:09le PIB français n'a augmenté que d'environ 500 milliards.
08:12Vous voyez, 550.
08:13C'est horrible.
08:14Il y a à peu près 500 milliards d'euros qui ont disparu,
08:17qui n'ont pas été dans le circuit économique.
08:20C'est ça qui est très grave aujourd'hui.
08:21C'est ça qui nous coûte très cher.
08:22Parce que si je m'endette que ça fait de la croissance,
08:24au diable avarice,
08:25mais ce n'est pas le cas.
08:26Donc, il faut repenser complètement notre modèle.
08:28Mais malheureusement, il n'y a aucun courage.
08:30Bon, docteur Touatis, la France est malade.
08:33Je vous en mets le patient,
08:35qui sont les finances de la République,
08:36les comptes de l'État.
08:39Je ne vais pas vous poser la question bête.
08:40Si demain, l'exécutif vous confie,
08:42avec la fameuse carte blanche,
08:44quelle est la première mesure médicale que vous prendriez,
08:47ou les premières mesures,
08:48ou en tout cas, quel est le protocole
08:49que vous commenceriez à mettre en place
08:51s'il n'y a pas de solution miracle à la minute,
08:52quelle est la façon de repenser l'économie
08:55que vous mettriez tout de suite en place
08:56pour qu'on puisse y voir clair ?
08:58C'est très simple,
08:58ce que j'appelle cette thérapie de choc bienveillante.
09:00Pour ceux qui veulent plus de détails,
09:01il y a ma chaîne YouTube, bien sûr,
09:02mais globalement, d'abord, je baisse mes impôts.
09:04Je baisse les impôts.
09:05On est numéro un du monde des impôts.
09:06Il faut baisser les impôts pour tous.
09:07Les entreprises, les ménages.
09:08On redonne de l'espoir.
09:09On redonne une visibilité.
09:10Moi, je suis stupéfait de voir,
09:12je me balade beaucoup en France
09:12sur mes conférences,
09:13ou même quand on prend un taxi, etc.
09:15Le nombre de personnes qui sont...
09:16Je suis d'accord avec Charles Melser,
09:1796 ans,
09:19qui dit qu'il faut baisser les impôts de suite.
09:28Ils sont complètement déconcertés.
09:28On va dire clairement,
09:29il faut améliorer le pouvoir.
09:30Il faut relancer la consommation
09:32par un pouvoir d'achat.
09:33Alors, surtout,
09:33baisser les impôts pour les entreprises et les ménages.
09:35Vous allez créer des emplois.
09:36Vous allez faire de la croissance,
09:37créer des emplois.
09:38On baisse également les charges
09:39qui pèsent sur les salaires,
09:40donc ça augmente les salaires nets.
09:41Mais dans le même temps,
09:42c'est là que ça ne passe pas.
09:43Il faut, bien sûr,
09:44baisser les dépenses publiques.
09:45Évidemment.
09:46Alors, je vais vous donner...
09:47Alors, bien sûr,
09:47il y a des améliorations
09:48sur les dépenses sociales, etc.
09:49Est-ce qu'on peut faire des vraies économies ?
09:50Oui, bien sûr.
09:51Je vais vous donner la chose très simple.
09:52Regardez.
09:52Depuis 2021,
09:54qu'est-ce qu'il y a le plus augmenté
09:55dans les dépenses publiques en France ?
09:57Les dépenses de fonctionnement.
09:58Le fonctionnement.
10:00Les salaires,
10:01les frais de bouche, etc.
10:02Les frais de conseil, etc.
10:0522,5% de hausse.
10:06Quasiment 100 milliards d'euros
10:08d'augmentation depuis 2021.
10:10C'est un scandale.
10:11Vous comprenez ?
10:11Donc, il faut commencer par le commencement.
10:13Il faut réduire ces dépenses de fonctionnement.
10:14Regardez ce qu'on appelle les ZODAC.
10:16Vous savez, les ZODAC,
10:16c'est banalisme divers
10:18d'administration centrale.
10:19Ça dépend donc de...
10:20Ça me fait penser à l'hôpital
10:21où il y a plus de gestionnaires
10:22que de médecins.
10:23C'est exactement ça.
10:23C'est le symptôme ?
10:24Exactement.
10:25Il y a 700 ZODAC en France.
10:27Tenez-vous bien,
10:27ça nous coûte chaque année
10:28150 milliards d'euros.
10:30Alors, je ne dis pas
10:30qu'on va tous les supprimer.
10:31Il faut en garder, bien entendu.
10:32Mais on peut réduire, effectivement,
10:34cette gabegie.
10:36Et là, on récupère, je dirais,
10:37effectivement, des dépenses publiques en moins.
10:38Et donc, on peut même baisser les impôts
10:39et relancer la machine.
10:41Il y a trop de services.
10:41On a fait le choix du service
10:43dans les années 80.
10:44Refaisons de la production,
10:46de la création,
10:46de l'industrialisation.
10:48C'est envisageable ou non ?
10:49Parce qu'on dit...
10:49C'est vrai que ça serait la solution.
10:51Ça ne faisons pas des richesses.
10:53Est-ce que la France,
10:54aujourd'hui,
10:54dans la globalisation
10:56et dans le magma européen,
10:58peut reprendre une initiative
10:59pour recréer des richesses internes ?
11:01En bonne intelligence
11:02avec les 27 autres.
11:03Évidemment, il faut simplement
11:04avoir une vraie volonté politique.
11:05C'est ce qu'ont fait les Italiens,
11:06par exemple.
11:06Vous voyez, les Italiens,
11:07c'est ce qu'ont fait,
11:08même s'ils ont des difficultés,
11:09les Allemands.
11:10Mais on voit bien
11:11que ce qui se passe aujourd'hui
11:12en France sur l'industrie,
11:13cette erreur stratégique.
11:15Quand on va en Italie,
11:16on voit des usines partout.
11:17C'est ce que je vous dis,
11:18c'est que, globalement,
11:19mais moi, ça m'amuse
11:20quand on voit le gouvernement,
11:21le précédent, celui d'avant.
11:22Il y en a beaucoup,
11:23c'est vrai,
11:23c'est la dernière semaine,
11:23qui nous disent,
11:24ou le président,
11:24qui nous disent,
11:25oui, on va réindustrialiser.
11:26Oui, c'est une bonne idée,
11:27mais comment faire ?
11:28On augmente les impôts.
11:29Si on augmente les impôts,
11:30ce n'est pas comme ça
11:30qu'on va réindustrialiser.
11:31Ça n'a pas de sens.
11:32On voit, les formations
11:33ne sont pas adéquates.
11:42On va casser nos entreprises
11:42et dire, voilà,
11:43on va créer des taxes
11:44pour empêcher la réussite,
11:45finalement.
11:46Oui, Marc-Touati,
11:47mais il y a une obsession politique.
11:48Le pouvoir d'achat,
11:49il faut que les gens
11:49à revenu modeste
11:50puissent se payer
11:51tout ce qu'ils veulent.
11:51Donc, on importe
11:52des activités économiques
11:55qui ruinent les nôtres
11:56et on importe.
11:57Alors, on enrichit
11:58l'importateur et le distributeur,
11:59mais on ne recrée pas
12:00un réseau de richesses industrielles.
12:03Comme on a désindustrialisé
12:04la France de façon volontaire,
12:05rappelez-vous,
12:06dans les années 80-90,
12:07il y a des dirigeants français
12:08qui disaient,
12:09il faut une économie française
12:11sans usine.
12:12Vous vous souvenez ?
12:12C'est un drame.
12:13Le service.
12:14Et c'est la gauche
12:15qui disait ça aussi.
12:16Mais ça continue après,
12:17malheureusement,
12:17ça qui est dramatique.
12:17Tout le monde l'a dit.
12:18Tout le monde l'a dit.
12:19On n'a pas inversé la vapeur.
12:20On commence maintenant,
12:21mais évidemment,
12:22c'est très tard.
12:22Et puis surtout,
12:23il faut se donner les moyens
12:23de le faire.
12:24Donc, c'est encore possible.
12:25Le problème,
12:25c'est qu'il n'y a aucune
12:26volonté politique.
12:27Il ne s'est même pas du courage.
12:28Simplement, une volonté,
12:29aujourd'hui,
12:30de baisser ses dépenses publiques,
12:31de baisser les impôts,
12:32de relancer, effectivement,
12:33la machine.
12:34Et là, on en est très très loin.
12:36Donc, moi, c'est ça
12:36qui, aujourd'hui, m'inquiète.
12:37C'est qu'on n'a pas d'horizon.
12:39Et le chômage est en train
12:40d'augmenter.
12:40Rendez-vous compte
12:41qu'aujourd'hui, en France,
12:42on atteint des sommets historiques
12:44de défaillance d'entreprise,
12:46de faillite d'entreprise.
12:47On n'a jamais vu ça.
12:48Même si on enlève
12:49les micro-entreprises
12:49où il y a eu beaucoup
12:50de créations, etc.,
12:51on est sur 16% au-dessus
12:53des sommets.
12:53Je suis implanté en Indre-Loire
12:54et hier,
12:54j'ai vu la chambre de commerce.
12:5556 sociétés
12:56viennent de fermer
12:57leurs portes.
12:58Ça n'arrête pas.
13:00Évidemment,
13:00quand les entreprises
13:01font faillite,
13:02derrière, il y a du chômage
13:03qui remonte.
13:04La collatérale est énorme.
13:05Et donc, bien entendu,
13:07ce qui ne colle pas,
13:08vous l'avez bien dit,
13:08c'est que si on soutient
13:09que la consommation,
13:11comme il y a la moitié
13:11des produits consommés
13:12qui sont des produits importés,
13:13on la perd, là aussi,
13:14en excite du commerce extérieur.
13:16Le serpent non-monétaire
13:17se mord la queue.
13:17Voilà.
13:17Et donc, c'est pourquoi
13:18il faut avoir une politique
13:20d'ensemble.
13:20D'où ma thérapie de choc
13:22bienveillante.
13:23C'est-à-dire, il ne faut pas faire
13:24pas donner du paracétamol.
13:25C'est bon,
13:26là, si on a mal à la tête.
13:27Mais si on a une vraie maladie,
13:28malheureusement,
13:28comme la France,
13:29il faut une vraie thérapie de choc.
13:30Et c'est ce que, malheureusement,
13:32nos dirigeants n'ont pas
13:33le courage de faire
13:33et surtout, n'ont pas la volonté.
13:35Moi, ce qui m'effraie,
13:36c'est quand on voit
13:36les magouilles politiciennes
13:38à la solidarité nationale
13:38pour éviter,
13:41pour garder sa place,
13:41pour éviter la motion de censure,
13:42etc.
13:43Voilà le cafouillage entre eux,
13:44le président, le premier ministre.
13:45Enfin, ça ne fait pas sérieux.
13:46C'est-à-dire que,
13:47quand on voit
13:47tous les dirigeants d'entreprises,
13:50les Français,
13:51qui ont du mal
13:51à joindre les deux bouts,
13:52les particuliers,
13:54les épargnants,
13:54ils ont du mal à épargner.
13:56On leur dit,
13:56on va vous taxer encore votre épargne.
13:58Et qu'on voit
13:58ces magouilles politiciennes,
14:00franchement,
14:00ce n'est pas de nature
14:01améliorer, je dirais,
14:02l'image de nos dirigeants.
14:04On peut encore sauver la France,
14:05mais là,
14:06il faut se réveiller maintenant.
14:07Sinon, là, ça ira.
14:07Merci pour ce témoignage
14:08qui nous a éclairé.
14:09Vous allez évidemment
14:10revenir très bientôt
14:11parce que je pense
14:11que la série n'est pas terminée
14:13et qu'on aura besoin
14:14de vos lumières
14:14pour décrypter cette situation.
14:16A très bientôt.
14:17A bientôt.
14:18Sud Radio.
14:18Sud Radio.
14:19Parlons vrai.
14:20Sud Radio.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations