- il y a 2 jours
Mercredi 22 octobre 2025, retrouvez Véronique Favier (DG adjointe, membre du comité d'orientation, ENSEMA, think tank Arts et Métiers), Bertrand Gauthier (responsable communication et relations adhérents, UICB (Union des Industriels et Constructeurs Bois)) et Olivier Babeau (président-fondateur, Institut Sapiens) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles.
00:15On parle donc bien dans son job de l'IA qui révolutionne sûrement le métier d'ingénieur.
00:20On va en parler dans quelques instants avec Véronique Favier, directrice générale adjointe de l'ENSAM,
00:25membre du comité d'orientation, Sintank, Arts et Métiers, elle est notre invitée.
00:30Le grand entretien, justement, on reste dans l'IA, à l'âge de l'IA, plus besoin d'étudier,
00:35c'est le titre d'un livre écrit par Laurent Alexandre et Olivier Babot chez Bûcher Chastel.
00:40Olivier Babot sera notre invité pour nous éclairer à la fois sur ce titre qui risque d'effrayer la chronique
00:46et sur le fond même de la place de l'IA dans nos sociétés, dans nos métiers, qu'est-ce que cela va changer ?
00:53On en parlera avec lui dans le grand entretien.
00:56Et on terminera avec Fenêtre sur l'emploi, on s'éloigne un tout petit peu de l'IA.
00:59Et encore, la filière forêt bois, elle recrute, oui, on a très belle forêt en France.
01:04On en parlera avec Bertrand Gauthier, responsable communication, relations adhérent à l'UICB,
01:09l'Union des industriels et constructeurs bois.
01:12Voilà le programme, tout de suite c'est bien dans son job.
01:14Bien dans son job pour parler de l'IA.
01:28Alors c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'IA dans notre émission Smart Job,
01:32qui parle l'emploi RH.
01:33Ben oui, mais l'IA, il est partout, il est dans les formations, il est dans les écoles.
01:37On accueille Véronique Favier.
01:38Bonjour Véronique.
01:39Bonjour Arnaud.
01:40Ravi de vous accueillir.
01:41Directrice générale adjointe de l'ENSA, membre du comité d'orientation,
01:44Seatank Arts et Métiers.
01:47D'abord, commençons par le début.
01:48Ce fameux Seatank Arts et Métiers a publié un rapport sur l'état des lieux,
01:53de l'impact de l'IA sur les métiers d'ingénieurs.
01:56Alors, qu'est-ce qu'il en ressort de ce rapport ?
01:58L'IA est de plein pied aux côtés des ingénieurs ?
02:01Eh bien, effectivement, c'est ce qu'on...
02:04Au départ, quand on a commencé ce rapport, cette réflexion,
02:07en fait, on s'est dit, est-ce que l'IA, est-ce qu'elle révolutionne les métiers d'ingénieurs
02:13comme on le voit dans la création culturelle,
02:16comme on le voit dans le domaine de la santé, la radiologie,
02:20ou est-ce que c'est une simple évolution ?
02:23Et c'est vrai que les ingénieurs, c'est un petit peu différent
02:25parce qu'on sait que l'IA existe depuis longtemps, depuis 1956.
02:31Donc, en fait, ça a évolué.
02:32Il y a eu des hauts et des bas.
02:34Et donc, on s'est posé la question, est-ce que ça va arriver ?
02:38Et puis, finalement, la conclusion du rapport, c'est que c'est vraiment présent aujourd'hui.
02:43Les auteurs du rapport, en fait, ont regardé sept secteurs industriels
02:47en se disant, il y en a peut-être deux qui vont émerger
02:50où l'IA va être beaucoup plus présente.
02:52Et en fait, il est partout.
02:54Il est partout.
02:54Et c'est pour ça qu'on est allé vers le terme d'ingénierie générative
02:59puisque c'est vraiment transversal à tous les secteurs industriels.
03:03On peut parler d'un mot, du fameux jumeau numérique,
03:06parce qu'on voit les évolutions techniques que ça représente,
03:08c'est-à-dire travailler dans le numérique en créant son jumeau.
03:11Ça coûte moins cher, c'est plus pratique.
03:13On l'a en 3D puisque c'est de ça dont il est question.
03:15Ça existe déjà depuis quelques temps.
03:17Enfin, je veux dire, l'IA était déjà là, en fait.
03:19Alors, l'IA était déjà là, oui ou non ?
03:21En fait, on avait des maquettes numériques, on avait de la simulation
03:25basée sur des modèles physiques.
03:27C'est vrai.
03:28Mais pour tester différents scénarios, si vous voulez concevoir une voiture, par exemple,
03:32et voir si elle est bien dimensionnée pour le crash automobile.
03:35Là, c'est l'IA générative qui arrive.
03:36Là, c'était des modèles physiques, mais ça prend du temps.
03:40Ça prend beaucoup de temps de calcul.
03:42Et donc, l'IA générative a permis d'accélérer et de tester
03:47plein de scénarios différents dans le domaine de la conception.
03:50C'est un exemple, effectivement.
03:51Donc, ça veut dire, là, vous nous parlez à la fois de ce rapport
03:53issu de ce think tank sur les ingénieurs,
03:55mais on voit bien aussi que vous portez les enjeux éducatifs,
03:58pédagogiques de l'ENSAM.
04:00Les étudiants qui arrivent, comment vous les acclimatez ?
04:04Comment vous les formez ?
04:05Et puis, ces étudiants, ils ont fait de belles études la plupart du temps,
04:08des prépas.
04:09Ils sont connectés à l'IA.
04:10Enfin, je veux dire, ils savent de quoi on parle.
04:12Comment se rencontre cette génération, cette Gen Z,
04:15avec la technologie ?
04:16Parce que c'est de futurs ingénieurs.
04:17Donc, effectivement, ils utilisent déjà l'IA.
04:20Après, ce que nous montre ce rapport, le rapport du think tank,
04:24c'est que l'IA ne remplacera pas les ingénieurs.
04:28Par contre, les ingénieurs avec l'IA
04:31remplaceront les ingénieurs sans l'IA.
04:34Donc, vous nous dites qu'il faudra qu'il ait dans sa poche son IA
04:37et qu'il soit bien, bien arrimé à son IA.
04:40Exactement.
04:40Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne pourra pas remplacer
04:43les métiers de l'ingénieur.
04:44Enfin, c'est notre conviction aujourd'hui.
04:47Pourquoi ?
04:47Parce que dans l'industrie, il faut des données.
04:51Et contrairement au domaine de la santé
04:52ou au domaine de la culture,
04:54les données, les industriels, ils n'aiment pas trop les partager.
04:56Ils les protègent.
04:57Voilà, ils les protègent.
04:58Et donc, il faut de la qualité dans ces données.
05:01Et donc, il faut connaître bien le métier,
05:04les phénomènes, connaître bien sa machine
05:06pour savoir quelles données récupérer.
05:08Comment la récupérer ?
05:09Comment la traiter ensuite ?
05:10Donc, il y a un travail d'éducation
05:11pour finir notre échange très riche
05:13sur la manière dont on va agréger les données,
05:16les stocker.
05:17Il y a un enjeu de données, en fait.
05:18Il y a un enjeu de données.
05:20Et nous, donc, on garde un socle fondamental
05:22en sciences et techniques
05:24pour qu'ils apprennent bien leur métier.
05:26Et on rajoute une couche d'IA.
05:28Par des cas d'usage, on leur montre,
05:30dans le domaine de la conception ou des matériaux,
05:32par exemple, comment peut être utilisé l'IA.
05:34Je pense que c'est ce qu'ils cherchent, du concret.
05:36Du concret.
05:37Ils peuvent implémenter l'IA à leur métier.
05:40Il y a des réticences chez vos étudiants
05:42ou ils sont tous complètement connectés à cette idée
05:45et que, de toute façon, on va vivre avec ?
05:46Il n'y a aucune réticence.
05:47Ils sont complètement connectés à cette idée.
05:49qui vient faire écho au livre et à l'auteur qu'on recevra dans quelques instants.
05:53Si on ne fait plus d'études, je vous invite d'ailleurs à lire ce livre.
05:56Merci beaucoup d'être venu nous rendre visite.
05:59Véronique Favier, directrice générale adjointe de l'ENSAM,
06:02membre du comité d'orientation,
06:03Sintank Arts et Métiers.
06:05Allez voir ce Sintank et donc le travail de ce rapport.
06:08Très riche, très instructif.
06:10Merci de nous avoir rendu visite.
06:12C'est un vrai plaisir.
06:13Justement, au tour d'une page, grand entretien avec Olivier Babot.
06:16À travers son dernier livre écrit avec Laurent Alexandre,
06:18« Ne faites plus d'études ».
06:19Mais qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
06:20Mais non, il ne veut pas dire qu'on va arrêter de travailler.
06:23Il faut faire des études et apprendre autrement.
06:25On en parle avec lui, il est notre invité.
06:27Et c'est le grand entretien.
06:40Le grand entretien de Smart Job pour ausculter, s'intéresser à un livre,
06:45il vient de sortir, qui est un livre choc, passionnant.
06:48« Ne faites plus d'études », évidemment le titre est très très fort,
06:51« Apprendre autrement à l'ère de l'IA chez Boucher-Chastel »,
06:54écrit par Laurent Alexandre, que vous connaissez,
06:57qui avait fondé Doctissimo, qui a écrit plein de bouquins sur l'IA
06:59et qui parle du transhumanisme.
07:01Et Olivier Babot, qui est avec nous et qui nous fait l'honneur d'être là,
07:04essayiste président de l'Institut Sapiens,
07:06écrit donc à quatre mains, cher Olivier.
07:09Vous partez au Sénat dans quelques minutes pour une audition importante.
07:13Je me disais, en préparant l'émission,
07:15avant de démarrer sur votre livre, mais ça m'a fait réco.
07:17Et si on confiait à l'IA la masse budgétaire,
07:20et qu'on demandait à l'IA,
07:22« Qu'est-ce que tu nous ferais en proposition budgétaire ? »
07:24Est-ce qu'il y a des gens qui s'y sont penchés ?
07:26Est-ce que vous, vous dites, après tout,
07:28vous le dites dans votre livre,
07:29« Un jour, on sera peut-être gouverné par l'IA. »
07:32Si on mettait tout ça dans la grande gueule de l'IA, pour voir ?
07:35Oui, on a même écrit, il y a un peu plus de dix ans,
07:36avec Laurent Alexandre, un papier qui paraissait provoque,
07:40mais en fait, on y croit toujours, on y croyait, on y croit toujours.
07:42C'est « Confiant la justice à l'intelligence artificielle »
07:45en disant qu'on peut considérablement augmenter les processus judiciaires
07:48en faisant une partie d'automatisation.
07:52Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de juge à la fin,
07:53mais ça pourrait désengorger les tribunaux.
07:55Et de la même façon, on s'est tous amusés, je pense,
07:58à aller demander à ChatGPT ou à notre IA générative qui est dans notre poche,
08:03si vous n'en avez pas, c'est que vous faites partie maintenant de plus en plus de l'exception,
08:06on va y avoir un milliard d'utilisateurs de ChatGPT dans le monde,
08:09rien que pour ChatGPT, on va y avoir un milliard d'utilisateurs.
08:11Vous vous rendez compte sur 8 milliards d'habitants ?
08:13Donc, on lui a tous demandé, et les résultats sont pas mal du tout.
08:16Quand vous lui demandez « Qu'est-ce que vous feriez ? »
08:17Il a des résultats et des propositions qui sont assez rationnelles, assez efficaces,
08:21mais derrière, évidemment, on comprend bien que le jeu politique ne suit pas.
08:24Alors, dans votre livre, vous dites globalement,
08:26c'est de l'intelligence qui est sortie de notre cerveau, qui est à côté de notre cerveau.
08:29Et dès le début du livre, page 20, vous dites, je dis quelques phrases,
08:32« Ce monde-là meurt, et peu de gens l'ont compris,
08:34pas besoin d'une IA dotée de conscience pour dépasser les humains dans bien des domaines,
08:39il suffit de réseaux de neurones artificiels bien entraînés,
08:41et l'irréversible s'est enclenché, l'intelligence sort du corps. »
08:45Ça, c'est un peu l'intro du bouquin, vous dites, voilà, c'est un fait,
08:48on ne peut plus revenir en arrière.
08:49Il faut partir de ce constat, c'est l'exponentiel incroyable de progrès technologique
08:53qui fait que d'ores et déjà, à l'heure où on part, là, on est en octobre 2025,
08:57on a déjà des IA qui sont meilleurs que les médecins,
09:00qui sont quatre fois meilleurs que les médecins pour le diagnostic.
09:03Donc, y compris dans des emplois qui demandent théoriquement beaucoup d'intelligence
09:07et de beaucoup de formation, des emplois extrêmement compétents,
09:11c'est la grande nouveauté de notre époque.
09:13Parce que jusque-là, la technologie, elle remplaçait surtout
09:15des boulots qui n'étaient évidemment pas très qualifiés,
09:18ou les boulots manuels.
09:19Alors, du coup, les intellectuels, les gens qui étaient des métiers, vous savez, de la tête,
09:22comme on dit chez Goudard, les métiers de la tête, on regardait ça avec un peu de mépris,
09:25ils se font remplacer, bah tant pis, et bien qu'ils mangent de la brioche, n'est-ce pas ?
09:29Alors que maintenant, ça y est, ça y est, c'est les métiers de la tête,
09:32c'est des métiers pour lesquels il y a eu des formations pendant des années,
09:34on s'est formé pour la première fois un truc qui était incroyablement rare,
09:38on pourrait dire l'intelligence, les capacités cognitives complexes,
09:42maintenant, elle est faisable par les machines.
09:44Rédiger des textes, on l'a dit, des diagnostics, des projets de contrat,
09:49avoir des emails, avoir des idées, même être créatif,
09:52tout ça, c'est de plus en plus fait par les machines,
09:54c'est une nouveauté extraordinaire, parce que c'est fait à un coût qui est incomparable.
09:58Gratuit, presque gratuit.
09:59Votre gars en CDI, tout de suite, il va tout mouiller,
10:03vous coûtez 6 000 euros assez rapidement,
10:05parce que ça double par rapport à son net,
10:07dès qu'il est un peu formé, alors que là, on parle de 100 euros par mois.
10:10– La thèse, ce n'est pas une thèse pour dire super bravo l'IA,
10:15c'est une thèse d'analyse pour voir comment le monde bascule.
10:17– Vous essayez de penser les conséquences de ce qu'on vient de se dire,
10:20et elles sont vertigineuses.
10:21– Une des conséquences, ça c'est un gros morceau de votre livre
10:24que je trouve très intéressant et qui risque de faire,
10:26qui risque d'utiliser quelques débats sur le bateau de télé,
10:29puisqu'on n'est pas dans un débat, là, on est dans un débat face à face,
10:32mais l'université, vous dites, n'a pas attendu l'IA
10:35pour déjà piquer du nez et globalement se détruire,
10:38vous dites, avec l'IA, elle est définitivement perdue.
10:41Est-ce que c'est ça le raisonnement que vous portez en un mot ?
10:45Elles avaient le monopole du savoir, avec l'IA, elles ne l'ont plus.
10:47– Avec l'IA, elles vont devoir se réinventer,
10:49l'enseignement supérieur va devoir se réinventer totalement,
10:51ou être supplantées par autre chose, oui, ça, j'en suis absolument certain.
10:54Alors le plus étonnant, c'est que ça fait quelques jours
10:56déjà que le livre est sorti, il y a quelques débats auxquels je participe,
10:59en réalité, c'est peu, le pire, le plus étonnant pour l'instant,
11:03Laurent-Alexandre et moi, c'est qu'on se dit qu'en fait,
11:05on a peu de gens qui ne sont pas d'accord avec nous.
11:07J'ai même eu des anciens ministres de l'enseignement supérieur,
11:10qui disaient, évidemment, je ne cite pas de nom,
11:13mais qui disaient, mais bien sûr, tu as totalement raison,
11:15évidemment, il faut que tout ça explose,
11:18tout ça doit être totalement réinventé.
11:19C'était déjà en décalage.
11:20L'université, elle avait déjà encaissé une massification totalement dingue,
11:23qu'elle avait encaissée parce qu'elle était contente,
11:25ça lui faisait des moyens, des profs,
11:26et finalement, elle est assez contente,
11:28mais ça a été au prix d'une incroyable baisse du niveau,
11:32et d'un décalage de plus en plus grand,
11:33avec des Bac plus 5 qui, légitimement, sont amers,
11:36parce qu'on leur a expliqué qu'ils étaient au sommet
11:37de la pyramide hiérarchique du savoir,
11:39mais en réalité, ils n'arrivent absolument pas à trouver un emploi,
11:42et quand ils le trouvent, ils sont évidemment en décalage
11:44par rapport à la compétence théorique.
11:46Il y a deux sujets qui s'emboîtent les uns aux autres,
11:49et chapitre, page 151,
11:52où vous dites, ce monde n'est pas pour les grosses feignasses,
11:54c'est le terme que vous utilisez,
11:56je trouve que c'est passionnant,
11:57parce qu'il y a des chefs d'entreprise qui nous regardent,
11:59des DRH, ils ont des enfants,
12:01qui font des études, qui en sortent,
12:02et on a l'impression que grâce à EIDA,
12:04on n'aura plus besoin de travailler,
12:06que le monde va se faire sans nous,
12:07qu'on va être bien payés,
12:09et que ça va être génial.
12:10Vous, vous dites dans ce chapitre-là, tout l'inverse.
12:12Vous dites que si on ne se prend pas en main
12:14pour être curieux à prendre sans cesse,
12:18en fait, on est perdu.
12:19C'est l'erreur fatale à ne pas faire,
12:21d'ailleurs, ne faites pas d'études,
12:22ça ne veut pas dire ne travaillez pas, n'apprenez pas,
12:23c'est au contraire, ne faites pas d'études comme avant,
12:25c'est-à-dire cinq années un peu plus ou moins paresseuses,
12:28vous allez arriver à avoir juste vos partiels,
12:30vous aurez la ligne sur le CV qui va bien,
12:31et hop, vous fermez les livres pour toujours
12:33et vous allez bosser.
12:33Non, non, non seulement votre diplôme
12:35ne va plus rien vous ouvrir comme porte,
12:36il faut penser en compétences,
12:37mais surtout vous allez devoir apprendre toute votre vie,
12:40vos compétences vont devenir obsolètes très rapidement,
12:41il va falloir les renouveler,
12:42il va falloir vachement bosser.
12:44Et le paradoxe, c'est que vous allez devoir vachement bosser
12:46au moment où les technologies vous proposent plus que jamais
12:49de faire le boulot à votre place,
12:51c'est-à-dire de réfléchir à votre place.
12:52Et les études, comme l'étude du MIT maintenant,
12:54qui est très connue,
12:55montrent l'effet complètement dévastateur
12:57de l'utilisation un peu paresseuse de l'IA
12:59qui va faire les choses à votre place,
13:01vous ne vous souvenez pas de ce que vous avez fait,
13:02et puis vous avez ce qu'on appelle une forme de dette cognitive,
13:04c'est-à-dire que vous allez payer d'une façon ou d'une autre
13:06cet effort mental que vous n'avez pas fait,
13:08parce qu'au bout d'un moment,
13:08l'effort mental, il est là aussi,
13:10c'est comme un muscle, le cerveau,
13:11il faut l'exercer, il faut le développer,
13:13sinon ça s'atrophie.
13:14Mais j'ai l'impression qu'on va exactement à l'inverse
13:16de ce que vous prônez,
13:17on a aujourd'hui des jeunes,
13:18vous dites que le QI a baissé,
13:20qui lisent de moins en moins.
13:21Et le QI moyen des étudiants a vertigineux.
13:23Globalement a baissé.
13:24Donc on va exactement à l'inverse
13:27de ce que vous portez comme théorie ou comme volonté.
13:29En fait, le monde va probablement être
13:31de plus en plus inégalitaire et polarisé.
13:33C'est-à-dire que vous allez avoir
13:34les gens qui vont lâcher pied,
13:36effectivement, et se laisser aller
13:37au doomscrolling, au défilement de la mort,
13:40c'est l'ère de la flemme que j'avais décrit
13:41dans un autre livre,
13:43la tyrannie du divertissement.
13:44C'est-à-dire que vous allez essayer d'avoir
13:45dans un monde qui vous propose en permanence
13:46de vous divertir, de vous amuser,
13:47de vous filer des vidéos et des shorts
13:49jusqu'à ce que mort s'en suive.
13:50Et puis maintenant, de travailler
13:51ou de faire semblant d'acquérir
13:53une compétence à votre place,
13:54mais en fait, vous n'avez absolument rien acquis.
13:55Vous pensez et vous n'êtes pas capable
13:57de valeur ajoutée face à la production
13:58de la machine.
13:59Ça veut dire qu'assez rapidement,
14:00vous allez être court-circuité
14:01professionnellement.
14:03Et puis, le happy few,
14:05ce n'est même pas une question d'argent,
14:06mais qui va faire l'effort, en fait.
14:07C'est ceux qui vont se donner les coups de pied au cul,
14:10ne pas être les grosses feignasses
14:11et qui vont bosser plus que jamais
14:12parce qu'il y a moyen, par exemple,
14:14chez GPT, il y a un mode enseignement
14:16pour enseigner et apprendre
14:18et un mode où ils ne vont pas
14:19vous donner la réponse,
14:20il va vous guider pour obtenir
14:21et arriver à la réponse.
14:23Et ça, pour nous, c'est le futur
14:24et c'est l'une des bonnes nouvelles
14:25parce qu'il y en a quand même
14:26dans cette histoire.
14:26La bonne nouvelle, c'est qu'on va
14:27tout savoir, il y a Aristote
14:29dans notre poche.
14:30C'est exactement ça, le sujet.
14:31On a une information rapide
14:33sur tous les sujets que l'on souhaite.
14:35C'est une base de données
14:36si on veut s'y intéresser.
14:37Et structurée, mais par quelqu'un d'autre
14:39sans que vous ayez à la structurer vous-même.
14:40Alors qu'avant, le moteur de recherche,
14:42vous deviez le faire, la structuration.
14:43Oui, parce qu'il fallait
14:43qu'on tape les 22 pages.
14:44Il fallait taper les 22 pages,
14:45il fallait regarder quand il y avait
14:46les contradictions entre les premiers sites.
14:48Là, tout est fait.
14:48C'est structuré, c'est écrit
14:50dans une langue parfaite.
14:51Il peut d'ailleurs le retraduire
14:51dans toutes les langues que vous voulez.
14:53Et vous pouvez le mettre
14:53dans tous les formats.
14:54Vous voulez en faire un tweet,
14:55vous voulez en faire un scénario TikTok,
14:57un mail pour un camp,
14:59pour aller vers une entreprise,
15:01pour un prospect.
15:03C'est en quelques secondes.
15:04On l'a tous essayé.
15:05C'est extraordinairement bon.
15:07Il faut le dire, c'est très difficile.
15:09Vous êtes un étudiant jeune
15:10qui sort, même si vous avez d'ailleurs
15:12un peu bossé.
15:13C'est très dur d'avoir une valeur ajoutée.
15:15C'est pour ça qu'aujourd'hui,
15:15il y a un truc qui monte.
15:16C'est ce qu'on appelle en anglais
15:17la job apocalypse.
15:19C'est le fait que c'est d'abord
15:21chez les plus jeunes
15:21que se suppriment des emplois
15:22parce que les plus jeunes
15:23ont vachement de mal
15:24à apporter de la valeur ajoutée
15:25face aux IA.
15:26Ils ne sont pas remplacés par l'IA.
15:27Ils sont remplacés par des seigneurs
15:28qui utilisent l'IA.
15:29On le voit dans le codage.
15:30Qui eux-mêmes se sont reformés
15:32en cours de route.
15:32Oui, qui eux se forment.
15:33C'est une sorte de revanche
15:34des seigneurs.
15:34Oui, c'est vrai.
15:35Je suis d'accord.
15:35Les seigneurs se forment.
15:36Un mot quand même
15:37parce que, et même plusieurs pages
15:39152, toujours ce chapitre
15:41sur les feignasses.
15:42J'ai adoré ce chapitre.
15:43Parce qu'en même temps,
15:44il y met aussi une teinte
15:45un peu politique.
15:45Vous dites, les étudiants d'avocats,
15:48les futurs avocats au Royaume-Uni,
15:50ont lancé une pétition
15:51pour que l'examen du barreau,
15:53je cite, soit plus facile
15:55car il serait trop discriminant.
15:56Et il rajoute,
15:57la pétition s'indigne aussi
15:59de l'anxiété et du stress extrême.
16:01Et vous, vous terminez en disant,
16:02oui, effectivement,
16:03on n'a qu'à monter des nurseries.
16:04Et vous posez le problème
16:05de la notion d'égalité
16:07dans une société
16:08où tout doit être égalitaire
16:10et en même temps,
16:11l'IA vend un peu ça.
16:12On est tous à égalité.
16:13Quand on clique sur l'IA
16:14et qu'on va,
16:14on est tous à égalité.
16:15Et vous dites,
16:16ce n'est pas vrai,
16:16on n'est pas tous à égalité.
16:18Il y a un effet ciseau terrible
16:19entre l'incroyable envie d'égalitarisme,
16:22la perte d'habitude
16:23qu'on a à s'opposer,
16:24y compris à des opinions alternatives,
16:27à des gens qui ne sont pas
16:28d'accord avec vous,
16:28et un monde qui a été
16:30de plus en plus tourné
16:31autour de l'entretien
16:34d'une sorte d'oreiller
16:36ou de pelochon
16:37autour des jeunes
16:39pour faire qu'il n'y ait
16:41aucune contrariété dans le monde.
16:43Et puis,
16:44le degré d'exigence du monde
16:45par ailleurs qui augmente.
16:46C'est-à-dire que...
16:47C'est dur !
16:47Vous avez élevé,
16:48effectivement,
16:49faire une sorte de grande nurserie
16:50absolument sidérante
16:52et puis tout d'un coup,
16:53vous allez arriver dans un monde
16:54qui va être beaucoup plus dur
16:56et beaucoup plus cruel
16:58si, justement,
16:59vous n'avez pas réussi
16:59à comprendre
17:00que les exigences
17:01étaient différentes.
17:02Je suis allé jusqu'au bout,
17:04jusqu'à la conclusion.
17:05Merci de nous lire.
17:07C'est important
17:08et c'est important
17:09que vous lisiez ce livre
17:09parce que ce n'est pas un livre
17:10de...
17:11Vous ne donnez pas des leçons.
17:12Vous essayez d'ouvrir des pistes.
17:14Pour terminer notre échange
17:16qui est très riche,
17:16c'est le monde de demain,
17:18c'est-à-dire le monde d'aujourd'hui,
17:19c'est quoi ?
17:20Ça va être des réfugiés de l'IA
17:23qui n'auront plus accès à rien
17:25parce qu'ils se sont coupés eux-mêmes
17:26ou ils n'ont pas eu accès
17:27et puis une élite,
17:29je pense à Chien 51
17:30puisque c'est un film
17:31qui est aujourd'hui à l'affiche,
17:34avec des quartiers,
17:35avec une spatialisation
17:37à cause du numérique.
17:39C'est quoi le monde là
17:39vers lequel on va ?
17:41Le monde, malheureusement,
17:42est de plus en plus polarisé.
17:43C'était le thème aussi
17:43d'un de mes livres
17:44qui s'appelait
17:44le nouveau désordre numérique
17:45et il n'y a rien
17:46qui arrête cette polarisation.
17:47La bonne nouvelle,
17:48c'est que ce n'est pas forcément
17:48une question d'argent.
17:49Le futur de l'éducation,
17:50c'est quoi ?
17:51On sait que historiquement,
17:52ce qui est le plus efficace,
17:53c'est d'avoir un professeur
17:54pour un élève.
17:55C'est le rapport maître-disciple.
17:56C'est ce que pouvait payer
17:57le roi de Macédoine
17:58à son fils Alexandre.
17:59C'était Aristote
17:59et il est devenu Alexandre le Grand.
18:01Évidemment,
18:02tout le monde ne peut pas
18:02se payer Aristote,
18:03c'est-à-dire à peu près
18:04le meilleur professeur
18:04de l'histoire de l'humanité.
18:06Mais demain,
18:06comme je disais,
18:07on va tous pouvoir avoir Aristote.
18:09C'est-à-dire qu'on va avoir
18:10un enseignant
18:11qui va nous suivre,
18:12nous connaître exactement,
18:13connaître nos façons d'apprendre,
18:15connaître nos forces,
18:16nos faiblesses,
18:17ce qui nous manque de savoir.
18:18C'est une individualisation
18:19de la formation.
18:20Exactement.
18:20Une individualisation extraordinaire.
18:22Ça, c'est la très, très bonne nouvelle
18:23dans ce qui va être possible
18:24de plus en plus.
18:25Ça ne veut pas dire
18:25que les professeurs disparaissent,
18:26mais en fait, ils changent.
18:28Ils vont plus tôt devenir
18:28des professeurs physiques,
18:29des coachs, des guides,
18:31des accompagnants
18:32qui vont aider
18:32à faire le pas de côté
18:33dans la relation
18:34que vous aurez avec la machine,
18:35évidemment,
18:36qui sera d'ailleurs aussi
18:37un robot humanoïde.
18:38Ce qui est formidable,
18:39c'est que ce n'est même
18:39pas une question d'argent
18:40parce que le coût marginal
18:41de l'intelligence
18:42est en train de tomber à zéro
18:43en fait, de plus en plus.
18:44Évidemment, le professeur,
18:45il va aussi,
18:46il va y avoir des moments
18:47où vous allez vous voir
18:47avec des condisciples,
18:48vous allez faire des choses,
18:49travailler l'oralité,
18:50le savoir-être,
18:51le réseau,
18:52le soft skills.
18:53Et donc, la relation
18:53avec un accompagnant
18:55qui sera peut-être comparable
18:57peut-être au confesseur d'avant,
18:58peut-être on pourrait dire,
18:59mais sans cette idée religieuse,
19:01plutôt une aide morale
19:02quasiment un peu plus psychologique
19:04que le simple transfert du savoir
19:06qui, lui, au quotidien,
19:07va se faire plus tôt
19:08dans cette relation
19:09avec la machine.
19:09Donc, c'est une transformation
19:10complète de l'enseignement
19:11supérieur d'abord
19:12et puis à terme,
19:13en fait, même de l'éducation.
19:13Et donc, quelques manifestations
19:14dans les rues ?
19:15Très probablement
19:16parce que c'est très difficile,
19:17évidemment,
19:17on a une inertie incroyable.
19:20Je regarde aujourd'hui
19:20les professeurs à l'université,
19:22c'est en fonction
19:22du nombre d'heures de cours
19:23qu'ils ont eu des obligations,
19:24c'est leur service.
19:25C'est-à-dire qu'il faudrait changer
19:26même ce que c'est que l'obligation.
19:28Et ce qui est marrant,
19:29c'est qu'on parlait
19:29de gens qui sont d'accord,
19:30mais vous parlez
19:30avec les professeurs,
19:32évidemment...
19:32Ils ne sont pas contre.
19:33Ils sont tous...
19:34On voit tous les problèmes.
19:36On a tous compris
19:37que pour le meilleur,
19:38les choses allaient changer.
19:39Ça ne veut pas dire
19:40que ça sera moins intéressant,
19:41ça sera, du point de vue éducatif,
19:43beaucoup plus intéressant,
19:43du point de vue
19:44du transfert de savoir.
19:45Ça va être des métiers différents
19:47qui vont évoluer,
19:48mais pour ça,
19:49il va falloir remettre
19:49toutes les structures à plat.
19:50On n'a plus le temps,
19:51ne faites plus d'études.
19:52Il y avait quand même
19:52cette jeune fille
19:53qui a passé le bac à 9 ans
19:54portée par une entreprise
19:55et dont vous reprenez
19:56un peu le mantra.
19:57On doit accélérer
19:58le savoir et l'apprentissage.
20:00Vous êtes d'accord
20:00avec cette idée-là aussi
20:01parce que ça concourt
20:02à l'idée qu'ils développent
20:03cette entreprise
20:04en disant
20:04qu'il faut nettoyer
20:05tout ce qui est l'escori
20:06pour aller à l'essentiel
20:07et avancer très vite.
20:08Elle a eu le bac à 9 ans.
20:09On dit attention
20:10culture générale,
20:11lecture, histoire.
20:12Si vous pouvez,
20:13il y a des métiers
20:14qui vont être complémentaires,
20:15qui vont être à côté liés
20:16à probablement
20:16les métiers du soin,
20:17du lien,
20:18les métiers du spectacle vivant.
20:19Ils ne vont pas être remplacés.
20:20Et puis après,
20:21si vous voulez être complémentaires,
20:22ça, ça veut dire
20:22qu'il va falloir être très très fort.
20:24Donc, ça veut dire
20:24être très très polyvalent
20:27et avoir un serveur général.
20:29C'est vraiment les humanités
20:30qui sont importantes
20:31pour avoir une capacité
20:32après à vous spécialiser
20:33mais le savoir va évoluer
20:35beaucoup,
20:35le savoir spécialisé.
20:36Donc, voilà,
20:36il faut beaucoup,
20:37beaucoup de capacités transversales.
20:39Ne faites plus d'études,
20:39pas dans le sens
20:40d'arrêter vos études,
20:41vous l'aurez compris.
20:41C'est-à-dire,
20:42mettez-vous au travail
20:43mais autrement.
20:45C'est ce que raconte ce livre
20:46de Laurent Alexandre
20:46et Olivier Babaud
20:47qui étaient avec nous
20:48et je le remercie
20:48à prendre autrement
20:50à l'ère de l'IA,
20:51l'IA générative,
20:52Bûcher-Chastel.
20:52Merci, cher Olivier
20:54et bonne audition au Sénat.
20:56C'est un vrai plaisir
20:57de vous accueillir.
20:58On tourne une page
20:59et on s'intéresse
21:00à notre rubrique
21:01« Fenêtres sur l'emploi »
21:02et j'accueille mon invité.
21:03On termine notre émission
21:17avec notre rubrique
21:18« Fenêtres sur l'emploi »
21:19pour s'intéresser
21:20à une filière.
21:21Elle est vraiment
21:21éco-responsable,
21:23la filière forêt-bois.
21:25Pas le moment
21:25où on coupe l'arbre
21:26et qu'on va le débarder
21:27dans ceux qui vont travailler
21:28le bois
21:29pour en faire des murs,
21:30pour en faire plein de produits
21:31et c'est une filière industrielle.
21:33On en parle avec vous,
21:34Bertrand Gauthier.
21:35Merci d'avoir répondu
21:36à notre invitation.
21:38Responsable communication
21:38relations adhérents,
21:40l'UICB,
21:41l'union des industriels
21:42et constructeurs bois.
21:44Combien d'adhérents
21:46et combien de salariés
21:47dans cette filière ?
21:48Dans la filière,
21:49on va dire au sens très large,
21:51quand on va de la forêt,
21:52l'exploitation forestière
21:53jusqu'à la transformation du bois
21:54pour le mettre
21:55dans les maisons,
21:55dans les immeubles,
21:56on est sur une grosse filière.
21:59On est sur un peu plus
22:00de 400 000 emplois.
22:03On est juste à 2 000 entreprises
22:05sur la construction bois.
22:07Donc si on prend
22:08toutes les entreprises
22:09de travaux forestiers,
22:12on est au-dessus
22:14des 5 000 entreprises,
22:14des 5 000 établissements,
22:15très clairement.
22:16Vous sortez il y a quelques jours
22:17de cet événement
22:18Very Wood Métier.
22:20Tout à fait.
22:20Wood Pecker,
22:21pour faire un genre
22:22de petits jeux de mots.
22:23D'abord, ça s'est tenu
22:24à l'échelle nationale.
22:25C'est une méthodice.
22:26D'abord, comment ça s'est passé ?
22:27C'était l'occasion
22:28de faire connaître votre filière
22:29et de dire aux jeunes
22:30et pas qu'aux jeunes,
22:32parce qu'il y a aussi
22:32de la reconversion,
22:33il faut en parler,
22:34venez dans notre filière.
22:35C'est ça l'objectif.
22:36Il y a des emplois
22:37à prendre tout de suite.
22:38Cette campagne
22:38Very Wood Métier,
22:39en fait,
22:39elle vit toute l'année.
22:42Il y a pas mal de messages
22:43sur les réseaux sociaux
22:44destinés aux jeunes,
22:45Instagram, TikTok.
22:46Mais sur le mois d'octobre,
22:48on a effectivement
22:48des journées portes ouvertes
22:49où pendant trois jours,
22:50les entreprises proposent
22:52à des groupes
22:54de jeunes,
22:54d'étudiants,
22:55de demandeurs d'emploi
22:57et de salariés
22:58en reconversion
22:58de venir visiter leur site
23:00pour se rendre compte
23:02de la réalité
23:03et de s'apercevoir
23:04qu'il y a beaucoup
23:05de métiers différents.
23:06Il y a beaucoup
23:07de postes à prendre
23:08et sur l'ensemble
23:10du territoire national.
23:11On a la chance
23:11d'être une filière
23:12qui a des emplois
23:13très peu délocalisables
23:14et qui sont partout
23:16et pas uniquement
23:17autour des massifs forestiers
23:18puisqu'il suffit
23:19de faire 100 kilomètres
23:20et on peut avoir
23:21une usine
23:21de transformation
23:22de la matière.
23:23Qu'on soit concret,
23:24il y a 20 000 postes
23:24à pourvoir.
23:26Oui,
23:26Aubameau.
23:28Quand vous dites
23:28Aubameau,
23:29ça veut dire
23:30qu'il y en a plus.
23:30Il y en a très probablement plus.
23:32En fait,
23:32on se repose
23:33sur les chiffres
23:34qui sont diffusés
23:35par les opérateurs
23:37de compétences
23:37et pour le coup,
23:39sur la filière,
23:39on dépend de trois différents
23:41donc il faut faire
23:42un peu des additions
23:43des chèvres et des choux,
23:44ce n'est pas très facile
23:45mais on sait que par exemple
23:46dans l'industrie,
23:46rien que dans l'industrie
23:47de la transformation du bois,
23:49on est à 15 000 salariés
23:51et il y en a un tiers
23:52qui ont plus de 50 ans
23:53aujourd'hui.
23:54Quand on dit transformation,
23:54c'est-à-dire qu'on récupère
23:55le bois de débarbage,
23:56on va retirer son écorce,
23:57on va le tailler,
23:58on va le retravailler.
23:58C'est la première transformation
24:00et vous êtes
24:00sur la deuxième transformation.
24:01Et la deuxième transformation,
24:02c'est planche,
24:02on va en faire
24:03des produits de structure,
24:04on va en faire
24:04du bois lamellé,
24:06ce qu'on appelle
24:06du CLT,
24:07du bois lamellé croisé,
24:08on va en faire
24:08du LVL,
24:09de la poutre en I,
24:10de l'ossature,
24:11du panneau,
24:12tout à fait,
24:14du panneau USB,
24:14du panneau de contreplaqué,
24:15du panneau à base de bois.
24:18J'adore votre campagne,
24:19je ne sais pas si c'est vous
24:19qui l'avez pondu
24:20mais elle est vraiment sympa
24:21si vous cherchez du boulot,
24:22il y en a dans le bois.
24:23Donc vous donnez aussi
24:24une image un peu fun
24:25à un secteur comme ça
24:26qui paraît être
24:27un peu vieillissant.
24:28Vous avez envie quoi ?
24:29De lui donner un peu plus de fun ?
24:30Donner envie aux jeunes
24:31de pousser ces boîtes ?
24:32On avait envie de,
24:34avec ces messages-là,
24:34il y a celui-ci sur le boulot
24:35puis il y en a d'autres,
24:37on avait envie de remettre
24:38un petit peu le,
24:40on va dire,
24:40mettre le réel
24:41puisque c'est une filière
24:43où il y a beaucoup de choses
24:45très différentes à faire.
24:47Il y a beaucoup de jeunes
24:47qui y travaillent,
24:48il en manque encore
24:49mais il y a beaucoup
24:50de jeunes qui y travaillent.
24:51Il y a des belles carrières,
24:52il y a des belles histoires
24:53personnelles à construire
24:55dans ces entreprises.
24:56Et ça donne du sens
24:57avant de nous quitter
24:57parce que c'est,
24:58je disais,
24:58les co-responsables
24:59quand on construit
24:59des maisons en bois,
25:00quand on les fait
25:01pas loin de la zone de production,
25:03le bilan carbone,
25:04il est bon ?
25:04On exploite une ressource,
25:05le bois,
25:06qui est la seule
25:07à stocker du carbone.
25:08Donc quand on coupe un arbre,
25:09on en replante tout de suite
25:11le massif forestier.
25:13Ça croit chaque année.
25:14Donc on utilise une ressource
25:15qui stocke du carbone
25:16et on permet à d'autres arbres
25:17de pousser
25:18pour continuer à stocker
25:19encore plus de carbone.
25:20Allez sur le site
25:21de l'UICB,
25:22l'Union des Industriels
25:23et les Constructeurs Bois
25:24pour peut-être trouver
25:26emploi à votre pied.
25:27Et sur le site
25:28de la campagne
25:28Very Wood Métiers
25:29surtout pour y voir.
25:30Very Wood Métiers,
25:31si vous cherchez du boulot,
25:33il y en a dans le bois
25:34et la forêt.
25:36Très bonne baseline.
25:36Merci à vous Bertrand Gauthier,
25:37responsable communication
25:38relations adhérents.
25:39Merci à vous.
25:40Merci à toute l'équipe
25:41derrière en régie.
25:42Merci à Pierre Lou
25:43pour la réalisation.
25:44Merci à Paul pour le son
25:46et merci évidemment
25:46à Nicolas Juchat.
25:47Merci à vous
25:48pour votre fidélité.
25:49Je vous dis à très bientôt.
25:49Bye bye.
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