- il y a 6 semaines
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:19À la une ce soir, les braqueurs du Louvre qui courent toujours, les bijoux dérobés hier n'ont pas été retrouvés.
00:24La question de la sécurité des musées se pose ce soir plus que jamais. Quelle image pour la France première destination touristique au monde ?
00:31On en débat dans un instant. Que s'est-il vraiment passé dans le bureau Oval vendredi entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ?
00:37Le ton est monté. Beaucoup de tensions rapporte la presse américaine alors que le président des Etats-Unis avait vanté la cordialité des échanges.
00:44Et puis l'incarcération de main de Nicolas Sarkozy en apprend aujourd'hui qu'Emmanuel Macron l'a reçu.
00:48Il y a trois jours à l'Elysée, le garde des Sceaux Gérald Darmanin promet de son côté de lui rendre visite en prison.
00:55Sont-ils dans leur rôle ? Pour en parler, Elisabeth Pinault, bonsoir.
00:58Bonsoir.
00:59Grand reporter de l'agence Reuters, correspondante pour Matignon et l'Elysée.
01:03Bonsoir Alexandra Schwarzbrod.
01:04Bonsoir.
01:04Directrice adjointe de la rédaction de Libération.
01:07À vos côtés Benjamin-Louis. Bonsoir Benjamin.
01:09Bonsoir Victor.
01:09Correspondant à Paris pour la RTS, c'est la radio et la télévision suisse.
01:13Bonsoir Stéphane Vernet.
01:14Bonsoir.
01:14Rédacteur en chef délégué à Ouest France, c'est le bureau parisien.
01:17Et bonsoir Fabrice Dalmeida.
01:18Bonsoir Victor.
01:19L'historien de France Info, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris de Panthéon-Assas
01:24et président de l'Institut français de presse.
01:28Le Louvre est resté fermé au public encore aujourd'hui, au lendemain du très spectaculaire cambriolage
01:33dans le musée le plus visité au monde.
01:36Pour le moment, pas de traces des quatre voleurs ni des bijoux volés, un seul a été retrouvé.
01:40Mais une certitude pour le ministre de la Justice Gérald Darmanin, l'État a failli.
01:45Pour avoir été mise à l'intérieur, je sais qu'on ne peut pas faire non plus la sécurisation totale de tous les lieux.
01:53Mais ce qui est sûr, c'est que nous avons failli, puisqu'on est capable de mettre un mont de charge en pleine rue de Paris,
01:58faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et donner une image déplorable de la France.
02:03Sur cette image de la France, Benjamin-Louis, vous confirmez comment les Suisses regardent cela ?
02:08Je pense que, qu'on soit Suisse ou autre chose, on se pose quand même la question de comment est-ce qu'on arrive à placer un mont de charge en plein centre de Paris
02:14et rentrer par la fenêtre dans un des musées, dans le musée le plus visité du monde.
02:18Après, c'est quelque chose qui résonne pas mal pour les Suisses romans, la Suisse francophone,
02:23parce qu'on a énormément aussi de musées, on a une grande variété de musées avec des pièces assez importantes.
02:30Et c'est des défis auxquels les gens qui travaillent dans le monde des musées en Suisse romande sont confrontés aussi.
02:34Il ne faut pas croire que c'est seulement un problème français.
02:372008, il y avait eu un très grand cambriolage qui avait fait beaucoup de bruit en Suisse, à Zurich.
02:42À l'époque, les tableaux, les biens qui avaient été volés avaient été retrouvés.
02:45Voilà, il y avait eu une longue enquête assez minutieuse, mais au bout du compte, ils avaient réussi à retrouver.
02:48Mais on parlait de tableaux et de toiles, c'était quand même quelque chose d'un peu moins surprenant
02:52que ce qui s'est passé avec les joieaux de la couronne française.
02:55Le Louvre cambriolé, Fabrice d'Almaïda, c'est comme Notre-Dame qui brûle, ça parle au monde entier.
02:59Ah oui, c'est peut-être le plus grand musée du monde, le Louvre.
03:049 millions, 10 millions d'éditeurs par an.
03:05Oui, mais ce n'est pas un musée au départ, c'est un palais.
03:09C'est ce qui explique sa taille, son architecture, qui n'est pas du tout conforme à ce que préconiserait aujourd'hui un architecte
03:15si on lui disait qu'il faut garder quelque chose de précieux.
03:18Il y a des risques de cambriolage.
03:19Donc dans cet endroit où Napoléon avait concentré toutes les œuvres d'Europe, vraiment toutes les œuvres d'Europe,
03:25avant qu'on les rende, malheureusement, dans cet endroit, on a gardé, grâce à Vivant Donon,
03:31tous les tableaux du patrimoine français et bien d'autres pièces.
03:35Et y compris, par la suite, sont rentrés ces bijoux qui, petit à petit, se sont accumulés
03:41comme des trésors de tradition française, alors qu'à un moment, on ne les aimait pas beaucoup
03:46parce que c'était les anciennes familles régnantes, c'était les Bourbons, c'était les Bonaparte.
03:51Donc on a même vendu à un moment certains des colliers qui font l'actualité aujourd'hui.
03:55En 1887, la République a jugé qu'il valait mieux les vendre puisque, de toute façon,
04:00les familles régnantes n'avaient plus le droit de venir en France.
04:02Donc tout était logique.
04:03Plus de 30 000 œuvres exposées actuellement au Louvre.
04:06Question qui revient sans cesse depuis hier.
04:07Comment faire pour mieux assurer la sécurité du musée et des autres lieux de culture ?
04:13Yvan Navarro est le co-secrétaire général de la CGT Culture.
04:15Là, ce qu'on voit, c'est qu'effectivement, les collections ne sont pas en sécurité,
04:20les visiteurs ne sont pas en sécurité et les agents ne le sont pas non plus.
04:24On manque d'agents partout.
04:25Le budget du ministère de la Culture sera quand même sévèrement amputé,
04:29en particulier celui du patrimoine, qui représentait 1,2 milliard en 2025,
04:34est amputé de 200 millions quand même, c'est pas rien.
04:36Yvan Navarro, chez nos confrères de France Culture,
04:38Elisabeth Pino, c'est une question de moyens humains et financiers ?
04:41En tout cas, ça rentre dans l'équation.
04:44C'est sûr que là, on imagine la pression sur les services de police
04:47pour qu'on retrouve les cambrioleurs et, si possible, le butin non dépecé.
04:53Ça, ça va être le plus difficile.
04:55Mais on a beaucoup entendu, en effet, les syndicats du Louvre.
04:58Le Louvre, c'est à peu près 2 000 agents.
05:01Je crois qu'ils en ont perdu quelques centaines ces dernières années.
05:04Dont 1 300 pour l'accueil et la surveillance.
05:06Et ils se plaignent régulièrement du manque d'effectifs,
05:10de la difficulté de surveiller, en effet, un endroit aussi grand.
05:14Et cette question fait partie du plan annoncé par Emmanuel Macron en janvier dernier,
05:20du plan pour la nouvelle renaissance du Louvre.
05:23C'était le nom de ce plan qui doit, in fine,
05:26permettre l'ouverture d'une nouvelle entrée côté oriental
05:29et permettre d'accueillir non plus 10 millions,
05:32mais 12 millions de visiteurs par an.
05:35Ça pose une question.
05:37Est-ce que c'est pas trop ?
05:38Déjà, tout ce quartier est quand même extrêmement, déjà, sclérosé.
05:42Et on voit que, enfin, en tout cas, il y a un problème touristique.
05:46Enfin, il y a des files d'attente vraiment longues.
05:48Et on voit qu'il peut se passer des choses comme on l'a vu hier,
05:52sous les yeux du monde entier, en effet.
05:53Je vous confirme que l'agence Reuters, c'est...
05:55Voilà.
05:56La Tour Eiffel, Notre-Dame, le Louvre,
05:58ça fait des milliers, des millions de vues à travers le monde.
06:02Et donc, ça pose toute cette question de cet établissement public
06:05et des responsabilités.
06:08Et quand même, c'est un établissement malade depuis quand même plusieurs années.
06:12Malade de son succès, en fait.
06:14Quartier très visité, très sécurisé aussi, en principe, Alexandra Schwarz-de-Broad.
06:18En principe.
06:19Sauf que là, ils ont été malins, si je puis dire.
06:22C'est qu'ils ont opéré un dimanche matin
06:24où il y a moins de...
06:26Au moment de l'ouverture.
06:27Au moment de l'ouverture, c'est le moment le plus où les rues...
06:30Il suffit de balader dans Paris le dimanche matin.
06:32On voit bien que les rues sont beaucoup plus vides.
06:34Il y a moins de patrouilles de policiers qui tournent.
06:38Donc là, ils ont très très bien préparé leur coup.
06:42Moi, je vois quand même une petite bonne nouvelle là-dedans.
06:44C'est que les gardiens, manifestement,
06:48ont d'abord pensé à protéger les visiteurs
06:51plutôt que de protéger les œuvres d'art.
06:53C'est-à-dire qu'ils ont cru que c'était une attaque terroriste
06:55et ils ont immédiatement fait sortir les visiteurs.
06:58Ce qui, je trouve, est plutôt un bon réflexe.
07:02Alors ensuite, est-ce qu'ils étaient...
07:03Ce sont les ordres, on va dire, la mission qu'ils ont
07:05de d'abord prévenir les ordres,
07:07les forces de l'ordre et protéger effectivement les visiteurs.
07:10Je trouve que c'est plutôt une bonne chose.
07:11C'était en effet l'impératif.
07:12Parce qu'ils ne pouvaient pas savoir.
07:14Voyons débarquer un type avec une...
07:16Une disqueuse.
07:18Une disqueuse.
07:20Voilà.
07:20Je pense que ça pouvait en effet leur faire peur.
07:23Et puis, ça montre aussi le coût.
07:26La culture, ça a un coût.
07:28Il faut de l'argent, il faut des moyens
07:30pour la préservation du patrimoine,
07:33pour la création.
07:35C'est des moyens conséquents.
07:36Et c'est vrai que les coupes budgétaires
07:38de ces dernières années
07:39ne permettent pas de remplir toutes les missions.
07:43Et là, on voit bien que les musées ont un problème
07:45pour financer de quoi surveiller les œuvres.
07:49Benjamin-Louis, puis Stéphane Verdet.
07:50Oui, deux choses par rapport à ce qu'a dit Alexandra.
07:53D'abord, la première chose, c'est que oui,
07:54très bon réflexe de la part des gardiens,
07:56des surveillants,
07:57mais aussi très bon réflexe de la part des voleurs.
07:59Parce qu'ils ont bien choisi le pile le moment
08:01où déjà des gardiens qui sont en sous-effectif
08:04se retrouvent à devoir gérer des milliers et des milliers de personnes.
08:08Vraiment, les gardiens aujourd'hui dans les salles de musée
08:10gèrent des flux, des flux humains.
08:12Et donc, ils étaient déjà extrêmement occupés.
08:14Et ils se retrouvent assaillis avec des disqueuses.
08:17Bon, ben voilà, le réflexe, c'est qu'on ne les regarde pas,
08:20on met en sécurité les gens.
08:21Et eux, ils peuvent tranquillement aller voler leur régalia, comme on dit.
08:25Et puis, vous parliez du coût.
08:27Eh bien, il y a aussi un coût, visiblement maintenant,
08:29à des choses dont on pensait qu'autrefois, elles n'avaient pas de coût.
08:32Une couronne impériale, on pensait que c'était inestimable
08:35et qu'on ne pourrait jamais le revendre.
08:37Sauf qu'il y a des études qui disent qu'aujourd'hui,
08:39eh bien, avec notamment le grand banditisme,
08:43on réussit à mettre un coup sur des choses qu'on pense totalement invendables,
08:49mais que l'on peut désormais, certains ultra-riches,
08:52peuvent commanditer le vol d'une chose
08:55qu'ils vont garder ensuite dans un coffre-fort
08:57et qu'ils ne montreront jamais, mais par pure gloriole, quoi.
08:59Ça, c'est l'une des hypothèses, effectivement.
09:02Il y a ce pré-rapport de la Cour des comptes que France Info a pu consulter,
09:05en grande partie, qui révèle des failles dans la sécurité du Louvre
09:08et des retards jugés considérables et persistants
09:11dans la mise aux normes des installations techniques.
09:13Dans ce secteur de nom où se trouve la galerie d'Apollon Camryolet,
09:17mais aussi la Joconde, un tiers des salles
09:19ne disposent d'aucune caméra de surveillance.
09:21Stéphane Vernet, ça paraît à peine croyable.
09:23Oui, alors, ça a été très bien dit par Fabrice Almeda tout à l'heure.
09:25C'est que c'est aussi, c'est d'abord un palais.
09:27En fait, la surface est extraordinairement grande.
09:31Le bâtiment lui-même nécessite toutes sortes de travaux
09:34pour son entretien de manière constante.
09:36Donc voilà, moi, je pense que la question,
09:38elle est plutôt au sein du Louvre.
09:40Il n'y a que des pièces inestimables et de très, très grande qualité,
09:44mais peut-être que certaines méritaient d'être plus protégées que d'autres
09:47et qu'il y a peut-être des priorités à se donner
09:51dans les travaux de réfection, d'aménagement,
09:54de modernisation du Louvre.
09:56Et puis, j'ai un pas de côté, si vous me permettez.
09:59Moi, il y a quelque chose que je trouve hallucinant dans cette histoire.
10:02Alexandre, vous l'avez bien dit, au départ,
10:04les gens pensent que c'est une attaque terroriste.
10:06Moi, je trouve que dans cette affaire,
10:08il y a quand même une question qui se pose,
10:09c'est comment est-ce qu'on réussit à laisser un mont de charge
10:12stationné au pied d'un bâtiment ultra sensible ?
10:18En plein vigipirate, en plus.
10:19En plein vigipirate.
10:20Si j'ai bien compris, il avait été positionné la veille.
10:22Oui, ce qui pose la question de la sécurité à l'intérieur,
10:23mais aussi à l'extérieur.
10:24Oui, aussi à l'extérieur.
10:25Et peut-être que ce qu'on ne dit pas assez,
10:26c'est qu'on vit dans une ville, Paris,
10:28qui est une ville qui est totalement en travaux,
10:30constamment, tout le temps, sans arrêt.
10:32Et que finalement, ça fait partie du paysage.
10:34Et que donc, vous pouvez placer un engin de chantier
10:36à côté d'un site ultra sensible.
10:39Et ça ne perturbe personne.
10:42Et voilà.
10:43Et on arrive à...
10:45En fait, il y a autre chose dans ce vol.
10:48C'est que c'est aussi l'avènement de l'impensable.
10:50C'est-à-dire qu'on est tous sidérés par ce qui s'est passé.
10:53Mais je pense que personne n'imaginait
10:55qu'un coup pareil était possible.
10:57Et comme personne n'imaginait qu'un coup pareil était possible,
11:00il a été rendu possible.
11:01Et ça a été effectivement l'un des rares cambriolages
11:02dans l'histoire du loup.
11:04Fabrice Dalmaïda, j'évoquais la joconde il y a quelques instants.
11:07Si l'on revient en plus d'un siècle en arrière,
11:09elle avait été volée.
11:09À ma naissance, en 1911.
11:12Non, mais c'est vrai qu'en 1911,
11:14il y a Vincenzo Perugia,
11:15qui est un petit artisan qui rentre, qui la vole.
11:21On est un peu dubitatif sur ses motivations
11:24puisqu'il va garder le tableau sous son lit
11:25pendant pratiquement deux ans.
11:27Et au bout de deux ans, il se dit
11:28j'ai quand même essayé de le monnayer.
11:30Et c'est le moment où il se fait attraper,
11:32en fait, puisqu'en faisant savoir
11:34que le tableau pourrait être quelque part,
11:36en fait, il se fait avoir.
11:37Mais c'est vrai que la chose importante à retenir,
11:40c'est qu'il y a eu très peu.
11:41Il y a eu quatre cambriolages,
11:43ou un cambriolage, vol au Louvre,
11:46dont un, le corot,
11:47où la personne est sortie directement par l'entrée
11:50sans se faire ennuyer par personne
11:52après avoir découpé le cadre.
11:55Mais à part ça,
11:57ça donnait vraiment l'impression, le Louvre,
11:58qu'il y avait quelque chose d'inviolable,
12:00que c'était un palais solide
12:02avec presque quelque chose d'infrancissable.
12:05Il y avait même dans les années 60,
12:07vous savez, il y avait cette série Belfégor
12:09qui racontait qu'il y avait un fantôme du Louvre.
12:11Donc la police s'émouvait
12:12de ce qu'il puisse y avoir quelqu'un
12:14de non autorisé dans l'établissement.
12:16Et donc, à l'époque, déjà,
12:17le préfet de police avait donné l'ordre
12:18qu'il y ait un peu plus de surveillance extérieure
12:21du bâtiment pour ne pas qu'on puisse y pénétrer.
12:23Donc il y avait cette idée-là.
12:24Et ça, c'est quelque chose à reconstruire aujourd'hui.
12:26Parce qu'après ce cambriolage,
12:28en passant par une fenêtre,
12:29quelque chose qui a l'air tellement simple,
12:31tellement simple,
12:33eh bien évidemment,
12:34ça nécessite de redorer
12:36le blason sécuritaire du bâtiment.
12:38Et c'est pour ça, je pense d'ailleurs,
12:39qu'Emmanuel Macron a tellement insisté
12:41sur le fait qu'on allait retrouver
12:43les auteurs du vol
12:43et qu'on allait retrouver les objets.
12:45C'est pour essayer de reconstruire
12:47un petit peu cette crédibilité sécuritaire.
12:49Ce qu'il a dit effectivement hier
12:50concernant justement les solutions.
12:51Écoutez, cet ancien policier de la BRB,
12:53la brigade de répression,
12:54du banditisme,
12:55il était en poste au moment
12:56du cambriolage du musée Marmottant.
12:58C'était à Paris en 1985,
13:0040 ans après.
13:01Les problèmes, dit-il,
13:01sont toujours les mêmes.
13:03Les musées,
13:04s'en devraient pas soire.
13:05C'est vrai qu'avec 9 millions de visiteurs,
13:07c'est difficile de sécuriser à 100%,
13:09mais ce qui nous vient à l'idée,
13:10c'est qu'il y a une chose à faire,
13:12c'est mettre des barreaux.
13:12Alors on nous dit,
13:13on peut pas mettre de barreaux
13:14parce que c'est un monument historique.
13:16Mais parfois,
13:17il y a un intérêt supérieur
13:18et il faut quand même mettre des barreaux
13:19à certaines fenêtres,
13:21même si c'est un monument historique.
13:22Souvent, la police est mise un peu de côté
13:24sur ces problèmes de sécurisation.
13:26Des barreaux aux fenêtres,
13:27Elisabeth Pinault,
13:28pourquoi on n'y a pas pensé avant ?
13:29Il y aura un avant et un après cambriolage du Louvre.
13:33C'est certain que je pense que cet événement
13:35va complètement remettre en cause,
13:38va remettre en question ce fameux plan
13:40qui doit être achevé en 2032,
13:43qui va être plus ou moins financé
13:44parce qu'avec l'état des finances publiques,
13:46ça risque d'être difficile,
13:47même si j'ai compris qu'il comptait beaucoup
13:49sur le mécénat du Louvre Abu Dhabi d'une part,
13:51des mécénats américains d'autre part,
13:53notamment pour faire une salle spécifique
13:55pour la Joconde.
13:55On sait combien la Joconde est un symbole.
13:58Elle peut être une cible des terroristes
14:02ou de tous ceux qui souhaitent faire un coup.
14:05En tout cas, là, ça ressemble beaucoup
14:07à un crime purement crapuleux.
14:09On m'a expliqué, un historien m'a expliqué tout à l'heure
14:11qu'en effet, les cambrioleurs
14:14ont apparemment délibérément choisi
14:16des pièces démontables,
14:18avec des petites pièces démontables, revendables.
14:20C'est pour ça sans doute qu'ils ont laissé le régent,
14:22le diamant énorme
14:24qui se trouvait dans la vitrine juste à côté.
14:27En tout cas, le régent est encore au Louvre
14:30et il va falloir le protéger.
14:31Donc il faisait pourtant figure de cible privilégiée.
14:33Figure de cible privilégiée parce que c'est un des plus gros diamants du monde.
14:36Alors que là, ils ont privilégié des couronnes
14:39avec des diamants, des saphirs, des émeraudes.
14:42Vous parliez, Elisabeth, du budget
14:43dans ce contexte que l'on connaît
14:45et après ce cambriolage.
14:46Est-ce que le gouvernement peut maintenir sa volonté
14:49de baisser le budget alloué à la culture ?
14:52En tout cas, depuis qu'Emmanuel Macron est en place,
14:55il a toujours augmenté le budget à la culture chaque année.
14:57Mais là, la culture va forcément être sans doute...
15:01Le budget va être sans doute amputé
15:03comme il doit l'être sans doute dans quasiment tous les ministères.
15:06Donc cette question du vol du Louvre
15:07sera sans doute un argument
15:08pour ceux qui ne veulent pas qu'il en soit ainsi.
15:10Ça, c'est certain.
15:11Mais c'est vrai que la culture, le patrimoine, les musées,
15:15c'est littéralement le trésor national
15:17qui appartient à tous les Français.
15:19Et c'est un symbole fort.
15:20On voit l'émotion et puis les réactions politiques.
15:23Marine Le Pen parlait de nouvelles épreuves pour la France.
15:26Tout le monde a réagi,
15:27y compris bien entendu les candidats à la mairie de Paris
15:30comme Emmanuel Grégoire
15:31parce que ça pose une question avant les municipales.
15:35Enfin, en tout cas, il y a une immense émotion
15:36autour de ce cambriolage.
15:37On a entendu le candidat écologiste au municipal à Paris,
15:40justement, David Béliard,
15:41de dire aujourd'hui que c'était Emmanuel Macron
15:43et puis sa ministre de la Culture, Rachida Dati,
15:45candidate, on le rappelle, elle aussi, bien sûr, à Paris,
15:48qui étaient les responsables, Alexandre Rachfars-Vaude.
15:51Oui, non, mais là, on a tout entendu.
15:53On a aussi entendu Jordan Bardella
15:54qui s'est empressé de prendre la balle au bon
15:58pour parler de la souveraineté de la France
16:01qui était atteinte.
16:01Enfin bon, là, encore une fois, là-dessus,
16:03il faut rester calme.
16:04On est dans une période de campagne électorale municipale.
16:08Ce qu'a dit François Hollande.
16:09D'ailleurs, pas de polémique, ce n'est pas le moment.
16:10Campagne municipale, donc bien évidemment,
16:13Paris, ça provoque une telle hystérisation
16:15qu'on imaginait bien que les politiques allaient s'en saisir.
16:19Et puis surtout, campagne présidentielle
16:21qui a déjà commencé.
16:22Et donc, tous les prétextes sont bons
16:24pour tirer la couverture à soi.
16:26Donc là, je pense qu'on n'a pas fini
16:27d'entendre les politiques débattre des problèmes du Louvre.
16:32Stéphane Vernet.
16:33Non, je voudrais juste préciser que 200 000 euros en moins
16:38dans le budget de la culture, une baisse du budget de la culture,
16:41oui, c'est un problème, mais ce n'est pas forcément de l'argent en moins
16:43pour le Louvre et la sécurisation du Louvre.
16:45Donc voilà, il y a aussi ça.
16:47Et là, effectivement, on assiste à toutes sortes de réactions
16:50parce qu'il y a les campagnes électorales que vous avez évoquées,
16:54les municipales, la présidentielle.
16:57Mais j'ai même envie de rajouter pour certains,
16:58peut-être des législatives.
17:00Donc en fait, oui, là, on est dans une surenchère.
17:02Ça part dans tous les sens.
17:05Dans un pays qui a toujours besoin de trouver des boucs émissaires,
17:08il faut toujours qu'il y ait un responsable.
17:10Donc voilà, c'est peut-être pas aussi simple.
17:12Oui, il y a quand même un...
17:14Moi, ce qui me frappe dans les réactions que j'ai vues,
17:16c'est le sentiment que quelque chose de l'identité française est atteint.
17:20Et souvent, les gens comparent avec Notre-Dame
17:23parce que d'un côté, il y avait la sécurité d'incendie,
17:26de l'autre côté, il y a la sécurité sur les cambriolages, sur les vols.
17:29Et au fond, il y a quelque chose de notre invincibilité, si je puis dire,
17:34qui paraît remis en cause.
17:35Parce qu'au fond, quand on regarde les choses très, très froidement,
17:39comme Alexandra nous invite à le faire,
17:40sur le patrimoine économique de la France,
17:43c'est-à-dire 18 274 milliards d'euros,
17:47ce que représente ce cambriolage, c'est vraiment négligeable.
17:50On n'est pas ruiné.
17:50Mais, par contre, on a pris un coup symbolique sur la tête,
17:56comme si on n'était pas capable de préserver ce dont nous avons hérité.
18:00Autre comparaison, le député LR, Alexandre Portier,
18:03qui est aussi le président de la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée,
18:06demande-lui la création d'une commission d'enquête parlementaire.
18:09On va en reparler.
18:10Il évoque aussi un délitement de notre pays.
18:13Qu'est-ce que vous en pensez, Benjamin-Louis,
18:16ce lien entre le cambriolage du Louvre et la situation politique actuelle ?
18:19Qu'est-ce que c'est pertinent ?
18:21On n'avait pas deux heures.
18:22Non, mais je pense que ce que disait Stéphane Vernet avant,
18:24j'aurais pu le dire en tant qu'observateur d'un pays voisin,
18:27mais totalement différent.
18:29C'est qu'au fond, il y a une espèce d'ultra-politisation aussi de tout.
18:33Alors oui, il faut trouver un bouc émissaire,
18:35mais aussi on politise tout.
18:36Alors vous avez dit, oui, Jordan Bardella, etc.
18:38On appelle à la démission d'Emmanuel Macron, de la ministre,
18:43enfin de tout le monde.
18:44Et puis on se rend compte aussi qu'il y a aussi une responsabilité
18:47de la part du musée parce que la direction du Louvre,
18:50c'est aussi quelque chose de très politisé en France.
18:53Donc la responsable syndicale qui s'est beaucoup exprimée
18:56ces derniers temps, Élise Muller, disait, voilà,
18:58si l'argent n'a pas été fléché vers la sécurité,
19:01c'est parce que c'était une demande politique
19:03de flécher vers l'événementiel.
19:06Apparemment, c'est ce qu'elle dit, en tout cas,
19:08cet argent a été vers l'événementiel.
19:10Et l'événementiel, il est là parce qu'il faut favoriser le mécénat,
19:12mécénat qui doit financer la volonté politique de rénover.
19:16Enfin bref, c'est sans fin, c'est un serpent qui se mange la queue.
19:18Avec la présidente du Louvre, d'ailleurs, Laurence Descartes,
19:20qui sera auditionnée par le Sénat mercredi après-midi.
19:23Donc on voit effectivement, Elisabeth Pinault,
19:25que le tour politique va continuer.
19:28Oui, c'est certain.
19:28Alors ensuite, on verra si on a une bonne nouvelle,
19:31des nouvelles en tout cas, d'ici l'audition de Laurence Descartes.
19:35Mais enfin, elle devra s'expliquer en effet sur ce qui s'est passé,
19:38puis sur les projets pour ce musée.
19:40Et les yeux du monde entier sont tournés vers la France.
19:44C'est certain que là, c'est un peu un nouveau Notre-Dame.
19:47Je le constate dans mon agence.
19:49C'est vraiment extrêmement observé.
19:52Et puis, évidemment, ça s'ajoute à toute la crise politique
19:56de ces 15 derniers jours.
19:58Enfin, les yeux Nicolas Sarkozy demain.
19:59Enfin, les yeux du monde entier sont sur la France.
20:02Et c'est certain que ça symbolise beaucoup de choses, ce Louvre.
20:06C'est le symbole de la France.
20:07Alors, évidemment, les Jeux Olympiques se sont bien passés,
20:09mais c'est loin, les Jeux Olympiques.
20:10Il s'est passé plein de choses depuis.
20:12Et là, ça vient quand même écorner un symbole national.
20:16Alexandra.
20:17Oui, je voulais revenir là-dessus.
20:19Et ce que vous disiez sur l'invincibilité de la France,
20:22ça a écorné notre sentiment d'invincibilité
20:24ou le sentiment qu'on donne à l'étranger.
20:25Mais il faut reconnaître qu'en termes d'image
20:29par rapport à la crise politique qu'on est en train de vivre,
20:32c'est vrai que c'est un peu le sucre sur les fraises,
20:34si vous pouvez me permettre cette expression.
20:36C'est-à-dire que là, si vous voulez,
20:38ça symbolise en effet cette espèce de...
20:41L'affaiblissement.
20:42On ne comprend plus ce qui se passe en France.
20:44Et on va jusqu'à cambrioler, jusqu'à voler le Louvre.
20:49Donc, je comprends qu'en effet, les politiques s'en émeuvent
20:53parce qu'à l'étranger, ça doit symboliser toute cette...
20:56En partie, cette crise qu'on est en train de vivre.
20:59Benjamin.
20:59Oui, et aussi le fait que les politiques s'en émeuvent,
21:03je crois que ça, c'est quelque chose qui résonne pas mal
21:05avec les Suisses, qui dernièrement se posait beaucoup la question
21:08de pourquoi est-ce que les politiques françaises sont incapables
21:11de trouver une seule chose sur laquelle s'entendre,
21:13une seule chose sur laquelle se dire
21:15« Ok, on laisse un tout petit peu de côté la logique des partis
21:17et on se met ensemble juste pour avoir, je sais pas,
21:20juste une toute petite base de stabilité. »
21:22Et bien là, on se rend compte que même sur un truc comme
21:24les couronnes de Napoléon, on arrive quand même encore à...
21:27Les Français se mettent encore sur la gueule.
21:30De l'impératrice, pardon.
21:31De l'impératrice, pardon.
21:32Oui, bon, voilà.
21:33Mais donc, oui, ça illustre plein de choses,
21:37mais ça les illustre vraiment pas en bien.
21:38Il y a une question quand même qu'on n'a pas abordée, je trouve,
21:41et qui, moi, m'a beaucoup surprise,
21:44c'est d'entendre des hauts responsables politiques dire
21:46que c'était peut-être une puissance étrangère
21:48qui aurait commandité cette action
21:51pour justement montrer notre état de faiblesse
21:54et de fragilité.
21:56Donc, je dois avouer que le jour où on aura la réponse,
22:00il me tarde d'avoir la réponse pour savoir si c'est vrai.
22:04Mais je vous rappelle qu'aujourd'hui,
22:05on vit dans un monde où tout est possible.
22:06Oui, c'est pour ça que...
22:07Ça peut être aussi une commande.
22:09Je vous rappelle que les Russes adorent
22:10toute la période napoléonienne.
22:12Donc, on ne sait pas.
22:14Mais juste, moi, je voudrais...
22:15On peut voir la chose aussi dans l'autre sens.
22:18C'est-à-dire que cette blessure nationale,
22:20parce que c'en est une,
22:21qui nous montre notre fragilité,
22:22elle est là aussi pour nous rappeler
22:23qu'on vit dans un pays extraordinaire,
22:25qui est immensément riche d'un patrimoine
22:27multiséculaire, multimillénaire,
22:30j'ai envie de dire,
22:31qui est génial.
22:32Mais donc, le sentiment de faiblesse,
22:34il vient aussi du fait que
22:35quand vous avez un patrimoine pareil,
22:37en réalité, on ne peut pas tout protéger
22:39ou tout sécuriser de manière totale en permanence.
22:43Et donc, on est face à un truc
22:45qui nous ébouriffe
22:47ou qui nous déstabilise aussi.
22:49De se dire, on est un pays génial,
22:52qui est extrêmement riche,
22:54mais en réalité, on sait très bien
22:55qu'on ne pourra pas tout protéger.
22:57Et moi, j'ai peur que tout le foin
22:58qu'on fait autour de cette histoire
22:59ne crée aussi des vocations
23:02ou des poussées de fièvre.
23:03Pour les petites églises provinciales.
23:04Oui, ou des équipes qui se mettent
23:07à faire n'importe quoi, au fait.
23:09Non, non, je voulais juste...
23:10Il y a un autre complot
23:11que vous avez complètement laissé de côté,
23:13mais sachant qu'il y a un historien avec nous,
23:14il y a quelques siècles, souvenez-vous,
23:16il y avait des gardes suisses
23:16qui assuraient la sécurité des Tuileries
23:20et du Louvre.
23:21Et on y pense à chaque fois qu'on fasse devant.
23:22Comme aujourd'hui.
23:22Et donc, peut-être que ça pourrait être
23:24un coup de la gare de Suisse
23:26pour redire, vous voyez,
23:27vous auriez besoin de nous.
23:28Voilà, il faut qu'on restaure la gare de Suisse.
23:30Exactement.
23:31Elle existe toujours.
23:33Elle existe toujours.
23:34C'est marrant parce qu'on parle beaucoup
23:38de la Joconde, etc., le vol de 1911,
23:40mais on oublie de dire aussi
23:41que dans les joyaux de la couronne,
23:43ils ont déjà été volés plusieurs fois
23:44dans des casses hyper spectaculaires
23:46pour l'époque.
23:46Vous aviez la conciergerie royale
23:51qui est aujourd'hui, comme l'hôtel de la Marine,
23:54place de la Concorde,
23:56qui avait été dévalisée
23:57dans la période révolutionnaire.
23:59Et puis, il y a le vol au cabinet des médailles
24:01qui avait été extraordinaire aussi
24:03au début du 19e siècle.
24:05Et en fait, à l'époque,
24:07sur le cabinet des médailles,
24:09notamment, il y avait un trésor
24:10en mérovingien qui avait été dérobé.
24:13Et quand les montants l'air
24:15ont senti qu'ils allaient se faire pincer,
24:17ils ont tout jeté dans la Seine.
24:19Et donc, il y a eu une perte incommensurable
24:23pour le patrimoine.
24:24Il y avait notamment des broches
24:25en forme de vermeilles,
24:27en forme de cigales ou d'abeilles,
24:30je ne sais plus, de cigales,
24:31il en reste une demi-douzaine,
24:33même pas, ou deux ou trois.
24:34C'est pareil.
24:35– Elisabeth Perleau,
24:36sur cette commission d'enquête parlementaire
24:38que réclame le député Alexandre Portier,
24:41c'est une possibilité aujourd'hui
24:42ou c'est une sorte d'affichage qu'il fait ?
24:44– Écoutez, pourquoi pas
24:46une commission parlementaire ?
24:48La présidente du Louvre va être auditionnée.
24:49– Il faut rappeler peut-être
24:50que c'est une commission d'enquête.
24:51– Ça permet aux parlementaires
24:53de poser toutes les questions
24:54qu'ils veulent sur un sujet précis.
24:58Ça dure un certain nombre de mois
24:59avec une présidence, une vice-présidence.
25:02– La dernière très médiatisée,
25:03c'était sur l'affaire Bétarame.
25:04– Exactement, mais ça n'a pas valeur coercitif.
25:10– Ça ne se substitue pas à la justice.
25:12– Ça ne se substitue pas à la justice,
25:12mais ça peut parfois éclairer sur certains points.
25:15Richard Rachida Dati a d'ores et déjà dit
25:18qu'il y aurait une enquête administrative,
25:20en plus bien sûr de l'enquête policière, judiciaire,
25:23qui pourrait, si l'affaire est dénouée assez rapidement,
25:27et encore une fois, je pense que la pression
25:28sur les services de police doit être très grande,
25:31parce que ça vient quand même vraiment d'en haut,
25:32ça peut aussi permettre de faire retomber
25:36l'attention, la pression dans les jours qui viennent.
25:40et puis c'est l'occasion d'une leçon d'histoire aussi
25:43pour les Français qui se disent au fait
25:44qui était l'impératrice Eugénie.
25:47– C'est dommage, la reine Marie Amélie.
25:49– Exactement, c'est toute cette période,
25:52on se souvient un peu de ce portrait de Winter Alter,
25:54assez connu quand même,
25:56où l'impératrice Eugénie a le diadème volé.
25:59C'est l'occasion d'une petite leçon d'histoire.
26:01– Voilà, un peu de chef des Français, je crois, en 1873.
26:04Fabrice Dalméda, vous me corrigez.
26:05– Oui, enfin, en 1870, son mari, père, abdique,
26:10il est battu à Sedan,
26:11et la République est proclamée le 4 septembre,
26:14et par la suite, on lui interdira le territoire français, justement.
26:17– Voilà la leçon d'histoire de Fabrice Dalméda.
26:19– Vous restez tous avec nous, la seconde partie des informés,
26:22dans un instant, il est 20h30.
26:23– France Info, 20h30, Yasmina Adila.
26:31– Tous les finiculaires de Lisbonne au Portugal
26:33doivent rester à l'arrêt après l'accident le mois dernier
26:36de ce type d'ascenseur qui a fait 16 morts.
26:38Ce sont les recommandations des enquêteurs
26:40qui publient aujourd'hui leur rapport,
26:42et d'après leur conclusion,
26:43le câble qui reliait les deux cabines n'était pas aux normes.
26:46L'enquête se poursuit pour retrouver les quatre personnes
26:49toujours recherchées après le casse spectaculaire hier
26:52au musée du Louvre.
26:54Huit bijoux d'une valeur inestimable dérobés en pleine journée.
26:58Depuis, la question de la sécurité dans les sites culturels fait débat.
27:01Il faut un état des lieux et renforcer le dispositif
27:05autour de ces sites, demande aujourd'hui
27:07le ministre de l'Intérieur Laurent Nouniès au préfet
27:09après une réunion d'une heure avec son homologue de la culture,
27:13Rachida Dati, et des représentants des forces de l'ordre.
27:1614 personnes interpellées simultanément la semaine dernière
27:19en France, en Belgique, en Espagne, mais aussi en Roumanie.
27:23Un potentiel réseau criminel spécialisé dans la manipulation
27:26de compétitions sportives de tennis.
27:29Parmi eux, cinq hommes de nationalité française
27:32âgés entre 23 et 29 ans.
27:34Ils sont suspectés d'être impliqués en tant que joueurs
27:37ou intermédiaires.
27:39L'armée israélienne confirme ce soir avoir récupéré
27:42une dépouille dans un cercueil remis un peu plus tôt à la Croix-Rouge.
27:46Potentielle la 13e, la potentielle 13e dépouille d'un otage
27:51annoncé plus tôt dans la journée par le Hamas.
27:55De son côté, l'ONU se dit très préoccupée ce soir
27:57par le regain de tension dans la bande de Gaza.
28:00Après un week-end de violence dans l'enclave palestinienne,
28:04Benjamin Netanyahou a encore confirmé aujourd'hui avoir largué hier
28:07plus de 150 tonnes de bombes.
28:10Une réponse à des tirs du Hamas, dit le Premier ministre israélien.
28:13Ce lundi, le groupe palestinien annonce la mort de quatre personnes
28:16tuées dans des tirs israéliens.
28:19Et puis, 15 de France recherchent sélectionneurs et entraîneurs.
28:22La Fédération française de rugby lance officiellement aujourd'hui
28:26une annonce pour l'équipe féminine, pour tenter de remplacer
28:30le duo David Ortiz et Gaël Mignot.
28:34Aujourd'hui à la tête des Bleus, l'objectif du futur entraîneur,
28:37et sélectionneur, le titre mondial qui se jouera en Australie dans 4 ans.
28:44France Info
28:4420h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathez.
28:51Avec ce soir, Elisabeth Pinault, grand reporter pour l'agence Reuters,
28:54correspondante pour Matignon, et l'Elysée.
28:56Alexandre Aschfardbrot, directrice adjointe de la rédaction de Libération,
29:00Benjamin-Louis, correspondant à Paris pour la RTS, la radio et télévision.
29:04On suit Stéphane Werner, rédacteur en chef délégué de Ouest France,
29:08et Fabrice Dalmeida, professeur d'histoire contemporaine à Paris 2,
29:11Panthéon Assas et directeur de l'IFP, l'Institut français de presse.
29:15L'actualité internationale, on savait que Volodymyr Zelensky était reparti
29:19les mains vides de Washington vendredi, troisième entretien de l'année,
29:23à la Maison Blanche.
29:24Ce que révèle Financial Times aujourd'hui, c'est que l'entrevue ne s'est pas déroulée
29:27de façon calme et cordiale, comme l'avait pourtant assuré Donald Trump, Camille Magnard.
29:32Le président américain a plusieurs fois haussé le ton.
29:36Il a fait la leçon à Volodymyr Zelensky, et surtout, il l'a pressé d'accepter la paix
29:41aux conditions posées par la Russie.
29:43En fait, poursuit le Financial Times, Donald Trump s'est comporté comme le messager
29:47de Vladimir Poutine, à qui il avait longuement parlé la veille au téléphone.
29:50Il a repris ses éléments de langage, et le message était clair pour l'Ukrainien Zelensky.
29:56Vous êtes en train de perdre cette guerre, donc soit vous acceptez ce qu'exige le Kremlin,
30:00soit Poutine jure de détruire l'Ukraine, et il le fera.
30:04Camille Magnard, rédaction internationale de France Info.
30:06Bonsoir, Cédric Mass.
30:08Bonsoir.
30:09Vous êtes historien militaire, comment est-ce que vous comprenez,
30:11comment est-ce que vous interprétez l'attitude de Donald Trump,
30:14alors que le président ukrainien, lui, espérait bien la livraison de missiles Tomahawk
30:19en venant à Washington ?
30:21Alors, à titre personnel, je n'y ai jamais cru à cette promesse de livraison.
30:25Donald Trump fait du Donald Trump, c'est-à-dire qu'il souffle le chaud et le froid.
30:29Là, on est sur une période glaciaire du côté ukrainien.
30:32Je vous rappelle qu'il vient d'avoir un contact avec Vladimir Poutine,
30:35et qu'en réalité, il joue toujours la partition russe,
30:40et que, depuis le début, il est fort avec les faibles,
30:43et faible face aux forts.
30:45Donc, il estime que Volodymyr Zelensky est dans une position de faiblesse
30:48qui n'est pas nécessairement le cas militairement en ce moment sur le front.
30:51Et donc, il joue aux forts, aux matamorts.
30:55Enfin, il fait du Donald Trump, il n'y a rien de plus.
30:57Enfin, tous les trois mois ou tous les deux mois,
31:00on va avoir ce cycle où on va avoir des espoirs.
31:02La victoire ukrainienne ne passera plus par les États-Unis aujourd'hui,
31:05au moins pour trois ans et demie encore, malheureusement.
31:07Ça, c'est terminé pour vous ?
31:10On ne voit pas comment il va lâcher sa posture pro-Poutine.
31:16Je vous rappelle quand même que l'ensemble de ses collaborateurs,
31:19à commencer par le secrétaire d'État à l'armée, à la Défense,
31:22anciennement à la Défense,
31:24sont ouvertement, complètement endoctrinés par le discours de Poutine.
31:30D'ailleurs, il a en face de lui un interlocuteur qui a lui aussi les points liés,
31:35parce que même si le démoniaire Zelensky voulait mettre fin à la guerre,
31:38il ne pourrait pas, le peuple ukrainien n'en veut pas de cette fin de guerre
31:41par une capitulation face à l'occupation russe.
31:45Parce qu'ils savent, les Ukrainiens,
31:46ce que les Russes sont en ce moment même en train de faire aux civils,
31:49dans les zones occupées et à l'arrière du front.
31:52Puisque je vous rappelle quand même que chaque jour,
31:54il y a des meurtres commis par l'armée russe à l'arrière du front.
31:58Ils font des safaris, ils chassent les civils avec des drones.
32:01C'était autour de Kherson, maintenant c'est autour de Pokrovsk également,
32:05où on a des centaines de morts par semaine de gens innocents qui sont tués.
32:09Ce sont des crimes qui sont accumulés,
32:10ce n'est pas acceptable pour un peuple,
32:12sachant que derrière cela, c'est la destruction de l'Ukraine,
32:15c'est la survie, c'est l'avenir de l'Ukraine qui est en jeu.
32:17Donc même si Volodemire Zelensky, dans le bureau de la Maison Blanche,
32:20cédait à ces rodomontades,
32:22qui sont les mêmes depuis six mois,
32:24les entrevues orageuses, il y en a déjà eu d'autres avant,
32:27ça ne déboucherait sur rien en pratique.
32:29Et que ce ne serait pas réellement une paix qui serait acceptable pour les Ukrainiens.
32:33On pense notamment à l'entretien du 28 février extrêmement houleux
32:36et remarqué dans le bureau Oval.
32:39Cédric Masse, vous restez avec nous,
32:40historien militaire Alexandra Schwarzbrot.
32:43On parlait de la volonté au nom de Donald Trump de mettre fin à cette guerre.
32:46On lui pensait à une sorte d'élan pacifiste, si l'on peut dire,
32:50après son plan de paix partiellement réussi au Proche-Orient.
32:52Non, mais il veut en effet mettre fin à cette guerre,
32:55mais aux conditions de la Russie, aux conditions de Vladimir Poutine.
32:58Donald Trump est totalement dans la main de Vladimir Poutine.
33:02Donc, en effet, je suis totalement d'accord avec Cédric Masse.
33:06Et ça, on le sait depuis le début.
33:09Et donc, il fait de temps en temps mine de se rapprocher de Zelensky.
33:14Mais je pense qu'il a en effet un profond mépris pour cet homme.
33:19Il voit bien que les Européens, et les Européens l'ont compris très vite,
33:24qu'il fallait réagir, que là, c'était de leur ressort,
33:29non seulement de défendre l'Ukraine, mais de se défendre eux-mêmes.
33:32Le problème, c'est que tout cela, ça a un coût.
33:35Tout cela, ça nécessite une unité.
33:38Et on voit bien que tout cela, ça manque sérieusement.
33:40Donc, en effet, les Européens sont confrontés à un vrai, vrai problème.
33:44Et quand je dis les Européens, les Ukrainiens ont premier chef, bien sûr.
33:47Mais sauf que les Ukrainiens, ils ont cette espèce,
33:50Cédric Masse le disait très bien,
33:52cette espèce, pour eux, c'est tripal, c'est vital.
33:55Ils ne veulent pas renoncer.
33:57Le pays est uni face à la Russie.
34:01En Europe, c'est plus compliqué.
34:02En Europe, on a perdu, et heureusement,
34:05on a perdu le souvenir de la guerre.
34:08Et donc, c'est difficile de remobiliser à la fois les citoyens,
34:12remobiliser les industries d'armement qui tournent à plein régime,
34:17malheureusement, parce que ça coûte très, très cher,
34:19au détriment de plein d'autres choses qui sont essentielles.
34:23Voilà.
34:23Donc, c'est extrêmement dangereux, la politique de Donald Trump.
34:30Cela dit, il est en train de se rendre compte que, voilà,
34:32ce n'est pas si simple de faire la paix, que ce soit au Proche-Orient,
34:35puisque rien n'est fait au Proche-Orient, ça, je le rappelle.
34:38Stéphane Vernet, Donald Trump et ses multiples revirements,
34:41on se rappelle qu'il y a quelques semaines après,
34:43il soutenait, ou semblait, en tous les cas,
34:45semblait soutenir fermement l'Ukraine,
34:48en disant peut-être même que Vladimir Zelensky
34:50pourra récupérer plus de territoire que prévu.
34:52Non, mais, enfin, je vous rappelle que Donald Trump
34:54et Vladimir Poutine ont eu un échange la veille de la rencontre
34:56avec Zelensky le vendredi.
34:59C'est à se demander si Trump n'écoute pas le dernier qui parle, quoi.
35:03Voilà, c'est le dernier qui parle qui a raison.
35:05Moi, je crois que c'est plus profond.
35:06En fait, vous avez, les Ukrainiens,
35:08vous avez, les Ukrainiens s'attendaient vraiment
35:09à ce qu'il y ait un blocage, notamment par rapport au Tomahawk,
35:12même si c'était difficile à croire.
35:15Il y a eu, ils avaient des éléments qui leur laissaient penser
35:17que c'était possible.
35:18Et il y a aussi une ligne de fracture au sein même des Républicains,
35:21au sein même de l'équipe de Trump autour de ces questions,
35:24avec un Donald Trump qui, effectivement, reprend,
35:28mais mot pour mot, le narratif russe.
35:31Et voilà.
35:32Et dans les choses qui filtrent dans les échanges qu'il y a eus,
35:35moi, je trouve qu'il y a une phrase qui est intéressante
35:37qui aurait été prononcée par Donald Trump.
35:39Il aurait dit à Zelensky, votre pays sera gelé et détruit.
35:42Alors, qu'est-ce qu'il faut comprendre et entendre par rapport à ça ?
35:44C'est qu'aujourd'hui, la stratégie militaire des Ukrainiens,
35:47elle paye, elle fonctionne.
35:48Ils produisent leurs propres drones.
35:50Ils ont développé de nouveaux équipements,
35:54type les missiles flamingos, etc.
35:55Ils arrivent à faire des frappes en profondeur.
35:58Et ils arrivent à détruire, notamment,
35:59ils ciblent les installations gazières, pétrolières, les raffineries.
36:04Et ça, ça fait énormément de mal à l'économie russe.
36:08C'est beaucoup plus efficace que tout ce que nous,
36:09on a pu mettre en place ou imaginer en termes de sanctions, etc.
36:14Et que le problème, c'est qu'aujourd'hui,
36:16la riposte des Russes,
36:17elle s'organise sur tout le réseau électrique ukrainien.
36:20Ils sont en train de dégommer les centrales, les installations, etc.
36:23Et là, on a l'hiver qui arrive.
36:25Et quand le président américain dit
36:27« Votre pays sera gelé et détruit »,
36:29c'est Vladimir Poutine qui parle et qui dit quoi ?
36:32Il dit « On va péter votre système électrique
36:34pour que vous n'ayez plus de chauffage ».
36:36Et ça, c'est quelque chose qui va être particulièrement difficile.
36:39Ça a déjà été le cas dans les hivers précédents.
36:43Mais voilà, vous voyez bien que la stratégie,
36:45aujourd'hui, elle est là.
36:46Et on a un président américain qui parle russe.
36:49Cédric Masse, historien militaire, vous êtes toujours avec nous.
36:52Vous confirmez ce qui vient d'être dit.
36:54Vous partagez cette analyse ?
36:56Oui, sachant que l'expérience avec Vladimir Poutine
37:00nous montre que plus la pression internationale est forte
37:02avec ses relais, donc maintenant il a Donald Trump,
37:06mais il avait d'autres relais d'influence avant,
37:07notamment dans la propagande, y compris en France,
37:10parce qu'on n'a pas de leçon à nos américains
37:12en matière d'intégration et de digestion même
37:14et de retranscription des narratifs russes
37:18de la propagande poutinienne en France.
37:21Eh bien, c'est à chaque fois lorsqu'il se trouve en difficulté.
37:24Alors, je relativiserai malheureusement ces difficultés
37:27parce que ce qui se passe en Russie actuellement,
37:30c'est-à-dire la pénurie de pétrole et d'essence
37:31qui met à mal l'économie et la vie quotidienne des Russes,
37:35eh bien, Vladimir Poutine a la carte magique de dire
37:37que c'est à cause de cette guerre
37:38et à cause de la résistance des Ukrainiens
37:40et donc de retourner encore à son profit
37:43les problématiques qu'il a lui-même générées
37:47et qu'il subit du fait de ce conflit
37:49qu'il a déclenché tout seul.
37:50Mais, en attendant, aujourd'hui, sur le terrain militairement,
37:55il y a vraiment un rééquilibrage qui se constate,
37:58qu'il faut rester prudent, bien évidemment,
38:01mais par rapport à quelques mois,
38:02on constate un échec de l'offensive des Térus.
38:06Donc, l'hiver qui arrive,
38:08eh bien, on rattaque sur les réseaux énergétiques.
38:10Les Ukrainiens en font de même.
38:12D'ailleurs, ce sont des éléments.
38:15Mais on va avoir bientôt à nouveau des menaces nucléaires
38:18qui vont être ajoutées, agitées par le Kremlin.
38:21C'est de bonne guerre.
38:22C'est les mêmes choses.
38:23Ça va faire quatre ans qu'on a les mêmes stratégies
38:25qui sont mises en place avec un élément nouveau
38:27qui est qu'un des relais principaux de l'action d'influence
38:31de Vladimir Poutine se trouve à la Maison-Blanche.
38:34C'est ça, la nouveauté cette année.
38:35Cédric Masse, encore une question.
38:36Vladimir Zelensky se dit prêt à se joindre à la Réunion,
38:39la rencontre prévue prochainement à Budapest, en Hongrie,
38:41entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
38:43C'est peu probable qu'il reçoive une invitation.
38:46Non, mais Vladimir Zelensky joue toujours l'apaisement
38:51face à Donald Trump pour essayer de le retourner
38:54en laissant passer l'orage.
38:56C'est ce qu'il avait fait après l'entrevue orageuse de février.
39:00Il avait même proposé un accord sur les minerais ukrainiens,
39:03rappelez-vous, alors même qu'on sait que ça ne servait à rien.
39:07Et finalement, progressivement,
39:08il avait pu espérer un petit renversement de situation.
39:11Mais il faut bien comprendre que Donald Trump,
39:13dans cette intégration du récit et de la propagande russe,
39:17il n'y a pas que lui qui est intoxiqué par cette propagande,
39:19volontairement ou involontairement.
39:21Il y a aussi tout un tas d'autres personnes.
39:27On a le secrétaire d'État à la Défense,
39:30et puis quelques autres éléments
39:32qui occupent aujourd'hui des postes stratégiques.
39:34En fait, ce à quoi on assiste réellement,
39:37mais ça fait là encore plus de six mois qu'on le répète,
39:40c'est à l'effondrement de la puissance à moyen terme américaine
39:43et de sa capacité à peser dans les affaires mondiales.
39:47Et donc, bien évidemment,
39:48il faut une nouvelle fois que les Européens se retroussent les manches.
39:52L'industrie de défense,
39:54le complexe militaire industriel européen,
39:56est loin de tourner à plein régime.
39:57On commence à avoir des progrès,
39:59mais combien d'années après le début de la guerre ?
40:02C'est une guerre de matériel,
40:03c'est une guerre de munitions.
40:05Où sont les usines de matériel et de munitions ?
40:07Alors même que ce constat d'une guerre matérielle
40:09et d'une guerre de munitions
40:10était posé dès le mois d'avril 2022,
40:12je vous le rappelle.
40:13Où sont les usines ?
40:15Où sont-elles ?
40:16Elles commencent à peine à sortir de terre aujourd'hui.
40:19Cédric Masse, vous avez parlé des Européens.
40:21Emmanuel Macron qui estime que les Européens,
40:23justement, devraient aussi être autour de la table
40:24lors de cette rencontre à Budapest.
40:26Elisabeth Pinault, là aussi, c'est peu probable.
40:28En tout cas, les Européens vont en parler
40:31à la fin de cette semaine à Bruxelles.
40:34Et puis, Volodymyr Zelensky, si je comprends bien,
40:38sera convié et il va participer à une réunion
40:40de la coalition des volontaires.
40:42Et Volodymyr Zelensky, il résiste toujours
40:45à l'image des 350 000 Ukrainiens
40:48qui font face à à peu près 500 000 Russes.
40:52Et puis, après le rendez-vous très difficile
40:55de la Maison-Blanche, il a quand même,
40:57dans une interview à NBC, dit clairement
40:59« Nous ne perdons pas cette guerre,
41:01Poutine ne gagne pas ».
41:02Donc, il y a quand même une résistance
41:04de la part de l'Ukraine.
41:06Et vous l'avez dit également,
41:08les Russes, cette guerre,
41:10les touche aussi économiquement.
41:12C'est quand même très difficile.
41:14Et puis, Donald Trump, c'est un pragmatique.
41:16Lui, il veut la paix tout de suite.
41:17Bon, vous n'avez qu'à donner tout le don basse,
41:19comme ça, ça va être réglé.
41:20Bon, c'est évidemment pas aussi simple que ça.
41:22Mais on l'a vu aussi avoir des mots très durs
41:24envers Vladimir Poutine par le passé.
41:26Donc, on sait que tout ça est mouvant.
41:28Et les Européens vont essayer,
41:30au moins d'être consultés, je pense,
41:32avant la réunion de Budapest,
41:34pour essayer de peser.
41:36Ils ne seront peut-être pas invités,
41:37mais ils voudraient quand même
41:37avoir voix au chapitre.
41:38Benjamin ?
41:39Non, peut-être juste pour ajouter
41:40à ce que disait Cédric Mas tout à l'heure.
41:42Donc, Pete Exeth,
41:44qui est l'ancien secrétaire à la Défense,
41:46mais qui est maintenant
41:46le secrétaire à la guerre.
41:47En fait, c'est ça, le terme qui a été choisi,
41:49« Secretary of War »,
41:50qui portait la cravate,
41:52pour parler de l'intoxication,
41:53il portait une cravate aux couleurs de la Russie.
41:55Alors, certains ont dit
41:55que c'était une coïncidence.
41:57Il n'y a pas beaucoup de coïncidences
41:58dans ce domaine-là, à mon avis.
42:01Et puis non, juste aussi sur le côté cyclique,
42:03ben oui, quand même,
42:04même si on s'est peut-être fait
42:05encore un peu avoir,
42:06on a été nombreux à vouloir y croire
42:07ces dernières semaines,
42:09parce qu'on a vu comment Donald Trump
42:11a finalement tordu le bras
42:12à Benjamin Netanyahou.
42:14Donc, on s'est dit peut-être,
42:14peut-être qu'à un moment donné,
42:16il pourrait, enfin, plus ou moins tordu,
42:17il lui a un peu plié le petit doigt.
42:20Comment, peut-être,
42:21il aurait pu faire un pas, vraiment,
42:23en direction de l'Ukraine.
42:25Et puis non, on s'est fait avoir, évidemment.
42:27Merci beaucoup, Cédric Masse,
42:28d'avoir été avec nous ce soir
42:29dans les informés historiens militaires.
42:32Nous parlions d'Emmanuel Macron,
42:33le chef de l'État depuis la Slovénie,
42:35pour un sommet européen aujourd'hui,
42:36qui a aussi réagi à l'entretien
42:38qu'il a eu vendredi,
42:39c'est-à-dire il y a trois jours,
42:40dans son bureau de l'Élysée,
42:41avec un certain Nicolas Sarkozy,
42:43l'ancien président, incarcéré à partir de demain
42:45à la prison de la Santé à Paris.
42:48Sur Nicolas Sarkozy,
42:50j'ai eu des propos publics,
42:51toujours très clairs,
42:52sur l'indépendance de l'autorité judiciaire,
42:55dans le rôle qui est le mien,
42:56mais il était normal que,
42:58sur le plan humain,
42:59je reçoive un de mes prédécesseurs
43:00dans ce contexte.
43:01Voilà, Nicolas Sarkozy,
43:02condamné, on le rappelle,
43:03à cinq ans de prison ferme
43:04pour association de malfaiteurs
43:05dans l'affaire du financement libyen
43:07de sa campagne de 2007.
43:08Stéphane Vernet,
43:09était-il normal, selon vous,
43:10comme le dit Emmanuel Macron,
43:11qu'il le reçoive ainsi ?
43:13J'ai envie de vous dire oui et non.
43:15C'est-à-dire qu'il y a la...
43:16Réponse de Norman.
43:17Oui, c'est ça,
43:17même si je ne suis pas Norman,
43:18mais comment dire...
43:21Il y a la problématique
43:22de l'indépendance de la justice.
43:25Il a ce préalable-là,
43:26le président de la République,
43:27en disant,
43:27je veux toujours respecter
43:28l'indépendance de la justice.
43:30Il reçoit Nicolas Sarkozy
43:31en disant,
43:32c'est un de mes prédécesseurs.
43:33Alors, il évoque le plan humain,
43:34mais en fait,
43:35le truc, c'est que
43:36Nicolas Sarkozy est injusticiable
43:39comme les autres,
43:40mais ce n'est pas un citoyen
43:42tout à fait comme les autres.
43:43Il a quand même été président
43:44de la République,
43:45donc eu égard à la fonction,
43:46etc.
43:47Je comprends qu'il y ait
43:49une espèce d'entre-deux
43:50qui fasse que le président
43:51de la République soit,
43:53j'allais dire contraint,
43:54mais ce n'est pas du tout
43:56le bon terme,
43:56mais qu'il prenne cette option-là,
43:59en fait,
43:59qui est difficile à comprendre
44:00pour les raisons
44:01que je viens d'évoquer.
44:03Mais en même temps,
44:03le fait d'avoir
44:04un ancien président de la République
44:05qui va faire un séjour en prison,
44:09c'est quand même très inédit
44:11dans l'histoire de France,
44:13même si ça a pu arriver
44:14à certaines époques,
44:15qu'on oublie,
44:17mais voilà,
44:19sous la Ve République,
44:21jamais, quoi.
44:22La grille de lecture intéressante,
44:24aussi,
44:24c'est quand on connaît
44:24les relations entre Emmanuel Macron
44:26et Nicolas Sarkozy,
44:27Alexandre Sarkozy.
44:28Oui, oui,
44:28qui étaient plutôt très bonnes
44:30jusqu'à une date récente.
44:31Je crois qu'elles se sont
44:32un tout petit peu refroidies
44:33ces derniers temps.
44:33Elles se sont très refroidies.
44:34Voilà,
44:34se sont refroidies ces derniers temps.
44:36Non, moi, je trouve que tout ça
44:37commence à devenir indécent,
44:38vraiment,
44:39je ne comprends pas.
44:42On voit défiler
44:43sur les plateaux télé
44:44des politiques qui l'armoient
44:46sur ce pauvre Sarkozy.
44:48On voit défiler
44:49sur les réseaux sociaux
44:50le fait qu'il va aller,
44:51il emporte l'histoire de Jésus,
44:53le capitaine Dreyfus,
44:55le comte de Monte-Cristo.
44:56Il faut arrêter,
44:57il faut arrêter.
44:58Là, ça suffit.
44:58Ça, ce n'est pas une réponse au norme.
45:00Non, non,
45:00mais moi, je trouve que ça suffit
45:02et on ne parle pas de...
45:04On ne redit pas assez
45:05que cet homme,
45:08certes,
45:08n'a pas été condamné
45:09pour de l'enregistrement personnel,
45:10mais il a été condamné,
45:12enfin,
45:12après 10 ans d'enquête,
45:1410 ans d'enquête
45:15pour association de malfaiteurs,
45:16pour avoir laissé
45:18deux de ses proches
45:19contacter un dictateur,
45:21Kadhafi,
45:21et pire encore,
45:22son numéro 2,
45:23qui était responsable
45:24de l'explosion
45:24du décès 10 du TA,
45:27qui a causé la mort
45:27de 150 personnes.
45:28Enfin, voilà,
45:30et il n'y a pas que ça.
45:31Je trouve qu'il faut revenir
45:32quand même.
45:33Il y a des faits.
45:34Cet homme a été jugé.
45:36Ça n'a pas été...
45:37Ça ne s'est pas fait
45:38comme ça
45:38d'un claquement de doigts.
45:41Certes,
45:41il a été président
45:42de la République
45:42et d'ailleurs,
45:43il va être emprisonné
45:45avec certains égards
45:46dont ne bénéficient pas
45:48des condamnés ordinaires.
45:50Donc ça,
45:50en effet,
45:51on peut éventuellement
45:52le comprendre,
45:53mais il faut arrêter
45:54de l'armoyer
45:55sur le destin
45:56de ce pauvre homme
45:57qui va...
45:57On dirait
45:58qu'il va monter
45:58à l'échafaud.
46:00Gérald Darmanin
46:00sur France Inter
46:01ce matin disait
46:02ne pas pouvoir
46:02être insensible
46:03à la détresse d'un homme,
46:04indiquant même
46:05le garde des Sceaux,
46:06Fabrice Almeida,
46:06qu'il allait rendre
46:08visite en prison
46:09à Nicolas Sarkozy,
46:11le garde des Sceaux
46:11qui dit qu'il se rend
46:12trois fois par semaine
46:13en prison de façon générale.
46:15Qui sont les détenus
46:16que vient voir le garde des Sceaux ?
46:17C'est une question.
46:18Oui,
46:18de toutes sortes.
46:19Ça fait partie
46:20de sa mission
46:21de visiter les lieux
46:21de détention.
46:22C'est une des attributions
46:24de son ministère
46:24avec évidemment
46:25les juridictions
46:28il y a trois ou quatre
46:31fonctions importantes
46:32au sein du ministère
46:33de la Justice.
46:33Mais en fait,
46:34pour répondre à Alexandra,
46:36c'est vrai
46:36qu'il y a l'affaire judiciaire.
46:38Mais je crois
46:38que ce n'est pas ça
46:39en fait dont on parle.
46:41Ce dont on parle,
46:42c'est d'une personnalité
46:43qui a fait l'objet
46:44d'un très fort mouvement
46:46d'opinion
46:47qui a eu beaucoup de gens
46:48qui l'ont apprécié,
46:50l'ont adoré,
46:51l'ont suivi,
46:52ont voté pour lui.
46:53Et voilà.
46:53Et donc c'est autour de ça
46:55en fait que se noue
46:56cette émotion
46:57dont nous parlons
46:58et qu'on voit
47:00une famille
47:00appelée à se mobiliser
47:03en signe de solidarité
47:04ou d'amitié.
47:05C'est-à-dire qu'en fait,
47:05on est dans quelque chose
47:06qui relève encore
47:08disons d'une forme
47:09d'admiration politique.
47:10C'est ça dont on parle.
47:11Oui, mais ça fait un mal fou
47:12à la démocratie.
47:13Ça donne l'impression
47:13que les juges sont...
47:15Moi, je trouve
47:15que c'est très dangereux ça.
47:18Oui et non.
47:18C'est très dangereux.
47:19Non, puisque la condamnation
47:20est respectée.
47:22Il va demain
47:23être placé en prison,
47:24en détention,
47:25à 9h30,
47:26mais elle a été
47:26beaucoup critiquée
47:27par Nicolas Sarkozy.
47:28Par lui-même.
47:29Mais ça, on peut en discuter.
47:31On peut dire
47:31est-ce que c'était
47:31une bonne stratégie de défense,
47:33est-ce que c'était
47:33une mauvaise stratégie de défense,
47:34est-ce que ça risque
47:35de lui coûter face...
47:36Il lui reste encore
47:36d'autres procès
47:37face au magistrat
47:38d'avoir pris une position
47:39tellement radicale
47:41par rapport aux décisions
47:42dont il faisait l'objet.
47:42Donc ça, on peut en discuter.
47:45Mais effectivement,
47:46moi, ce que je trouve
47:46comme historien
47:47qui est passionnant,
47:49c'est que c'est la première fois
47:50que sous la Ve République,
47:52un des présidents
47:54est placé en détention.
47:56Il y a Chirac
47:57qui avait été condamné.
47:58Lui-même a déjà eu une peine.
47:59Il a eu le brasset électronique.
48:01Mais là, c'est vrai,
48:02le voir placé en prison,
48:03ça produit un certain effet,
48:05j'allais dire,
48:06d'émotion collective.
48:07Et puis, c'est vrai
48:08que dans l'histoire de France,
48:09ceux qui ont été placés
48:10en prison,
48:11ce n'est pas n'importe qui.
48:12Alors, il y a
48:13l'ultra-négatif
48:14Maréchal Pétain,
48:16il y a Napoléon
48:18si on considère
48:19que Sainte-Hélène
48:19était une forme de prison
48:21puisqu'il n'avait pas le droit
48:22d'en sortir,
48:23que c'était une lieu de détention.
48:24Et puis après,
48:24il y a sous la Révolution,
48:25on les a oubliés.
48:27Mais Robespierre,
48:28Danton,
48:29Louis XVI,
48:30tous ces gens-là
48:30ont été placés en prison.
48:31Donc, c'est vrai
48:32que ça fait jouer quelque chose
48:34comme un moment historique important.
48:36Benjamin Louis
48:36de la radio et télévision suisse,
48:39l'émotion collective
48:40dont parlait à l'instant
48:41Fabrice Dalméda.
48:43Non, alors,
48:43évidemment que les Suisses
48:45n'ont pas du tout
48:46le même rapport
48:47aux ex-présidents français.
48:49Mais moi,
48:49je rejoins beaucoup plus
48:50ce que disait Alexandra
48:51sur le fait
48:52que ça fait du mal,
48:52je pense,
48:53à la démocratie.
48:55Ce matin,
48:56moi, j'ai eu l'impression,
48:57entre ce matin
48:57et cet après-midi,
48:58parce qu'ensuite,
48:58il y a eu la déclaration
48:59d'Emmanuel Macron,
49:00l'impression d'un mélange
49:01des genres assez incroyable
49:02quand même.
49:03D'abord, vous avez quand même
49:03un garde des sceaux,
49:04un ministre de la Justice
49:05qui dit
49:05« Je vais aller m'assurer
49:07de sa sécurité ».
49:08C'est très gentil,
49:09mais alors,
49:09tous ceux qui sont
49:10dans les cellules surpeuplées
49:11ont fait quoi pour eux ?
49:13Je veux dire,
49:13il y a quand même quelque chose.
49:15Ça donne ce sentiment
49:16de caste.
49:16Je suis désolé,
49:17j'utilise un terme
49:17très populiste,
49:18mais il y a ce sentiment
49:19de caste,
49:20d'une classe politique
49:23qui se serre les coudes
49:24parce que le président français
49:26ou la personne
49:27qui a occupé cette fonction
49:28est un être
49:29au-dessus des êtres.
49:30Et donc,
49:31on ne peut pas le laisser
49:32aller en prison
49:32comme n'importe qui d'autre.
49:34On ne peut pas le laisser
49:34faire face
49:35au pouvoir public
49:36quand même
49:37que lui-même a dirigé
49:38de la même façon
49:39que les autres.
49:40Comparaison n'est pas raison.
49:42Mais si on compare
49:42à ce qui s'est passé au Brésil
49:43quand Lula a été mis
49:44en détention,
49:45ses supporters
49:45se sont mobilisés aussi.
49:47Donc, à chaque fois
49:48qu'il y a un chien d'État,
49:49il y a une opinion.
49:50Je suis d'accord,
49:50mais le Brésil n'est pas
49:51vraiment un bon élément
49:52de comparaison.
49:53Quand j'étais journaliste
49:54au Brésil,
49:55je me souviens
49:55d'un député
49:58qui avait été condamné
49:59pour corruption
50:00et qui avait obtenu
50:01le droit d'exercer son métier
50:02qui était parlementaire
50:03et d'aller dormir le soir
50:04en prison
50:05avec d'autres mœurs
50:06vis-à-vis de la détention.
50:07Ce ne restent pas forcément
50:08les mêmes modèles
50:08de démocratie.
50:09Stéphane Vernet ?
50:10Non, mais moi,
50:10j'en reviens à ma position
50:11mi-chèvre, mi-chou.
50:12Je comprends tout ce qui est dit là.
50:16Mais je comprends l'idée
50:17de se dire qu'en fait,
50:18on donne un spectacle
50:19quelque part affligeant
50:20et qui est dangereux
50:21pour la démocratie.
50:22Moi, je pense que la bonne nouvelle,
50:23c'est que malgré tout ça,
50:24Nicolas Sarkozy
50:25il va aller dormir en prison.
50:26C'est-à-dire qu'en fait,
50:27la condamnation, etc.,
50:29l'exécution provisoire
50:31est appliquée.
50:32Et moi, ce qui m'aurait inquiété,
50:33et je pense qu'il aurait été
50:34très grave ou dangereux,
50:36c'est qu'il y a eu
50:36une espèce d'intercession,
50:37un petit arrangement, etc.
50:39Une grâce.
50:39Et qu'il reste que finalement,
50:40on applique un régime
50:42d'exception à Nicolas Sarkozy
50:45au titre ou au nom du fait
50:46qu'il est un ancien président
50:48de la République
50:48et qu'il a beaucoup
50:49de sympathisants, etc.
50:50Ce n'est pas du tout
50:51ce qui se passe là,
50:52en l'occurrence,
50:53je vous signale.
50:55Également exprimé par quatre anciens
50:57du RPR, partie historique,
50:58quatre Chirakiens,
50:59François Baroin, Renaud Muselier,
51:01Christian Jacob et Philippe Briand,
51:02c'est l'ancien président
51:03de l'association de financement
51:04pour la campagne
51:05de Nicolas Sarkozy en 2012.
51:07Ils écrivent dans le Figaro
51:07une lettre à leurs compagnons
51:09affirmant que pour les Chirakiens,
51:12l'amitié était, je cite,
51:13« gagée sur l'éternité ».
51:14Elisabeth Pinault,
51:15cela vous étonne,
51:16ces grands élans d'amitié
51:17soudainement à droite ?
51:19Plus que ça,
51:20quand il a été condamné,
51:22Nicolas Sarkozy,
51:23j'ai eu des inclocuteurs
51:25qui étaient sans voix.
51:26Vraiment, c'est un choc immense
51:27dans la famille,
51:28puisqu'on parle de famille politique.
51:30RPR, Nicolas Sarkozy,
51:31c'était le champion,
51:33celui qui a gagné
51:35l'élection présidentielle.
51:36C'était les beaux jours
51:37de cette famille politique
51:39qui n'en revient toujours pas
51:41de ce qui se passe.
51:43Donc, dans un pays aussi
51:44où la présidence est aussi monarchique
51:46que la France,
51:47je ne suis pas étonnée
51:48qu'il y ait ce mouvement
51:49et d'émotion.
51:50Donc, demain,
51:50il y aura la famille politique
51:51qui va sans doute réagir.
51:53Laurent Wauquiez fait
51:54une conférence de presse,
51:55on verra ce qu'il va dire.
51:56Et puis, la famille tout court,
51:57ses trois fils
51:58qui organisent une manifestation
52:00demain matin.
52:01On verra qui viendra
52:02à cette manifestation.
52:02On va faire de 8h30 à Paris.
52:03Est-ce que ce sera
52:04juste quelques amis politiques ?
52:06Est-ce que les voisins
52:07ou quelque chose
52:08de plus populaire ?
52:09On verra.
52:10Je pense que ça ne devait pas
52:13durer plus d'une journée,
52:14mais ce sera des images
52:15en effet très fortes
52:16d'un président de la République française
52:18qui va en prison.
52:19On ne le verra pas.
52:19Moi, je suis prêt à parier
52:20qu'il n'y aura pas l'image
52:21de son arrivée en prison.
52:23Je ne pense pas.
52:23Il y aura peut-être une voiture.
52:24Non, mais c'est pour ça
52:25qu'ils ont anticipé
52:26et organisé le rassemblement
52:27en bas de sa rue
52:28dans le 16e arrondissement.
52:30Là, peut-être qu'il va s'arrêter
52:31faire coucou
52:31ou dire quelque chose,
52:33peut-être faire une déclaration.
52:34En tout cas, ce qui est sûr,
52:35c'est qu'il y aura
52:35beaucoup de journalistes.
52:36Ça, je peux vous le garantir.
52:37Beaucoup de journalistes.
52:38Encore un mot peut-être
52:38sur le sujet ?
52:39Je ne sais pas,
52:39Alexandra ou Stéphane.
52:40C'est vrai que le vol
52:43des bijoux au Louvre
52:44le dimanche
52:44et l'entrée en prison
52:46de Nicolas Sarkozy
52:48le mardi,
52:48c'est vrai que là,
52:49il y a un tamponnage
52:50de l'actualité
52:51quand même assez étrange.
52:52Vous parliez de,
52:54je ne sais plus,
52:54l'impossible
52:55qui n'est jamais...
52:56L'impensable.
52:57L'impensable.
52:58Là, on est...
52:59Voilà, on a franchi
53:01tous les impensables.
53:02C'est très romaines
53:03que tout ça, finalement.
53:04Oui, le symbole
53:04de la couronne
53:05qui tombe quand même.
53:06Et tout en même temps.
53:07Des scénarios,
53:08des aventures,
53:09c'est très romanesque
53:11toutes ces histoires
53:11une par une.
53:12Et puis la prochaine,
53:13ce sera le budget vendredi
53:14qui arrive en séance
53:15à l'Assemblée.
53:16Alors là,
53:16un nouveau chat qui tombe sur un...
53:18La réalité qui dépasse toujours
53:19la fiction, par exemple.
53:20La réalité qui dépasse toujours
53:21la fiction, effectivement.
53:23Stéphane Vernet,
53:23tiens à la Une de Ouest France,
53:24demain.
53:25Eh bien, je ne sais pas,
53:25j'ai fait une bêtise,
53:26c'est que j'ai oublié
53:26de demander à mes collègues
53:27ce qui m'était arrivé.
53:28L'impensable est arrivé
53:29dans la présentation
53:31des Une de demain.
53:32Est-ce que vous allez nous sauver
53:37Nicolas Sarkozy
53:38avec cette manchette
53:39à l'ombre ?
53:40À l'ombre pour Nicolas Sarkozy,
53:41son incarcération
53:42demain à la prison
53:44de la Santé.
53:45Merci à tous
53:46d'avoir été là ce soir
53:47dans Les Informés.
53:48Les Informés
53:48qui reviennent bien évidemment
53:50demain matin à 9h
53:51sur France Info.
53:52Très bonne soirée.
Écris le tout premier commentaire