- il y a 10 heures
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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT à la une.
00:19Ce soir a-t-on franchi un cap à Marseille dans le milieu du trafic de drogue après la mort d'un jeune de 20 ans ?
00:25L'hypothèse d'un assassinat d'avertissement est avancée. La victime était le frère d'une figure locale de la lutte contre le narcotrafic.
00:33Des maires au département s'intéressent aussi ce soir aux collectivités locales avec le Premier ministre qui double le fonds d'urgence accordé au département.
00:40Et cette étude a 4 mois maintenant des élections municipales. 6 maires sur 10 se disent prêts à se représenter.
00:46Et puis l'ultimatum de Donald Trump à la BBC. Le président américain menace le média historique du Royaume-Uni de lui réclamer 1 milliard de dollars de dommages et intérêts.
00:56On vous explique toute l'affaire dans Les Informés.
00:58Bonsoir Marie-Estelle Pêche.
01:00Bonsoir.
01:00Rédactrice en chef société à Marianne. Raphaël Kahn est également avec nous.
01:04Bonsoir Raphaël.
01:05Bonsoir Victor.
01:05Journaliste à France 24 et présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:09Bienvenue Adeline Percept.
01:11Bonsoir.
01:12Correspondante à Paris de la RTBF, la radio télévision publique belge.
01:16Et bonsoir Véronique Reisult.
01:17Bonsoir.
01:18Présidente de Backbone Consulting et spécialiste des réseaux sociaux.
01:21La ville de Marseille est toujours sous le choc après l'assassinat d'un jeune de 20 ans hier inconnu des services de police.
01:30Il a été tué dans l'après-midi hier donc dans le quatrième arrondissement de la ville, touché par balle par deux hommes à moto.
01:37Le véhicule a été retrouvé.
01:38L'enquête, elle, se poursuit.
01:40Ce jeune homme était le frère d'Amine Kessassi, un militant engagé contre le narcotrafic.
01:46Le maire de Marseille, Benoît Payan, a très vite évoqué l'hypothèse d'un assassinat d'avertissement.
01:51Avis partagé par le procureur de Marseille, Nicolas Besson, invité ce matin de France Info.
01:56Cette hypothèse à ce stade n'est absolument pas exclue.
01:59Et je partage l'analyse du maire.
02:01Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire.
02:06Ça rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays où vous allez assassiner des membres
02:13simplement parce qu'ils sont membres d'une famille contre laquelle vous avez des problèmes.
02:17Bonsoir Mathilde Vinceneux.
02:19Bonsoir.
02:20Correspondante de France Info à Marseille, merci d'être avec nous.
02:22Le jeune homme assassiné hier est donc le frère d'Amine Kessassi, une figure à Marseille engagée contre le narcotrafic.
02:29Vous l'aviez rencontré pour un long reportage.
02:31C'était en 2021.
02:32Qui est-il ?
02:34Eh bien écoutez, moi quand je le rencontre, Amine Kessassi, à l'époque en 2021, il a 17 ans à peine.
02:40C'est un jeune lycéen, enfin il vient d'avoir le bac.
02:43Et c'est un jeune qui a vécu un drame parce qu'il vient de perdre son grand frère
02:48qui a été tué dans un règlement de compte d'une façon particulièrement barbare
02:54parce qu'il a été retrouvé dans le coffre d'une voiture brûlée.
02:58Et donc Amine Kessassi, à cette époque-là, il raconte, il m'emmène dans la cité où il a grandi,
03:07la cité de Frévalon dans les quartiers nord de Marseille, une cité où il a vu ce frère aîné tomber dans l'engrenage du trafic de drogue.
03:15Et donc déjà là, à 17 ans, il va commencer à s'engager contre ce narcotrafic.
03:23Lui, il a déjà une association dans sa cité où il fait du ramassage de déchets, où il fait des distributions alimentaires.
03:33Et en fait, il va fédérer autour de lui des familles, des mamans qui ont vécu, elles aussi, la perte d'un proche, d'un enfant lors d'un règlement de compte.
03:45Et il va devenir en quelque sorte un peu le porte-voix, la voix de ses familles.
03:51Il va organiser des marches blanches à Marseille et il va oser, tout jeune, dénoncer le narcotrafic et tous les ravages qu'il fait dans les cités.
04:01Amine Kessassi, engagé, Mathilde, contre le narcotrafic, engagé aussi en politique.
04:06Oui, Amine Kessassi, il s'est rapproché des écologistes et il s'est présenté aux dernières élections européennes et aux dernières élections législatives
04:19dans le secteur de sa cité d'origine, la cité de Frévalon à Marseille, donc les quartiers nord de Marseille.
04:27Il s'est présenté notamment contre le Rassemblement national.
04:30Alors, il a perdu ses élections, mais de fait, il est devenu une figure politique locale alors qu'il n'a que 22 ans.
04:41Il est placé aujourd'hui sous protection policière après l'apparition tout récemment d'un livre.
04:46Qui dérange-t-il, Amine Kessassi ?
04:49Alors, un mot peut-être sur ce livre qui est paru début octobre.
04:54C'est un livre où Amine Kessassi revient, en fait, sur l'histoire de ce frère aîné qu'il a perdu dans un règlement de compte.
05:03C'est un dialogue un peu avec ce frère-là et où, voilà, il raconte ce combat contre le narcotrafic,
05:12ses familles brisées.
05:14Et au moment, dans le contexte de l'apparition de ce livre, en fait, Amine Kessassi reçoit des menaces.
05:23Des menaces qui sont prises très au sérieux parce qu'Amine Kessassi va être placée sous protection policière.
05:31C'est très récent, c'est depuis septembre.
05:35Et donc, voilà, la question qui se pose maintenant avec l'assassinat de son petit frère, donc d'un deuxième frère,
05:44qui, lui, n'avait aucun lien avec le trafic, qui voulait devenir policier.
05:49La question qui se pose, c'est est-ce que Amine Kessassi, qui était menacée,
05:54est-ce qu'on s'en est pris à son petit frère pour le viser, lui, pour le faire taire ?
05:59Peut-être parce qu'il était devenu, voilà, une figure locale, militant, politique,
06:06qui dénonçait le narcotrafic.
06:08Merci Mathilde.
06:09Mathilde Vinceneux, depuis Marseille, pour France Info.
06:12Raphaël Kahn, cette hypothèse d'un assassinat d'avertissement,
06:15on entendait tout à l'heure le procureur de Marseille.
06:17Est-ce qu'elle vous surprend ?
06:18Déjà, on y voit, là, on voit dans ce qui vient de se passer, la signature du crime organisé,
06:22puisque c'est une moto qui s'est arrêtée, manifestement, à hauteur de la victime, pour le viser.
06:29Donc, un crime prémédité, c'est ce qu'a dit le procureur de la République.
06:34Pas vraiment un règlement de compte au sens classique du terme,
06:36puisqu'il semble que la victime, d'abord, elle n'avait pas de casier judiciaire,
06:41et elle était absolument inconnue des services de police.
06:43Elle passait d'ailleurs un concours pour devenir elle-même policière.
06:45Enfin, le jeune homme en question passait lui-même un concours pour devenir policier.
06:48Donc, on n'est pas dans un règlement de compte.
06:50Mais véritablement, on a voulu viser, effectivement, une personne, sans doute, ou peut-être.
06:55Là, pour l'instant, ce ne sont que des hypothèses,
06:56parce qu'elle a un lien direct avec cette personnalité connue à Marseille.
07:01Cela dit, soit dit, en passant, si c'est effectivement un crime d'avertissement,
07:05ce sont quand même les mêmes méthodes que les dictatures.
07:07C'est un crime par affiliation, en fait.
07:09Véronique Ressoult, sur les réseaux sociaux, quelle réaction aujourd'hui ?
07:12Au-delà du soutien à ce monsieur et la reconnaissance de son courage,
07:18c'est surtout beaucoup de peur.
07:21Et les messages qu'il y avait cet après-midi étaient une comparaison avec les cartels colombiens
07:26et des méthodes qui sont effrayantes.
07:28Parce que, dans l'opinion publique, le doute sur un assassinat d'avertissement,
07:32comme on l'appelle, n'est pas tellement là.
07:36Chacun est persuadé que c'est une réalité.
07:38Et donc, en fait, il y avait beaucoup de peur parce que, finalement,
07:41on se dit qu'on est presque incapables de protéger tout le monde
07:47et que le danger et la violence est là.
07:49Je me tourne vers Frédéric Ploquin, qui est en ligne avec nous.
07:51Bonsoir.
07:52Bonsoir.
07:53Journaliste, spécialiste du grand banditisme,
07:55co-auteur de ce livre, Insécurité, Stop à la descente aux enfers.
07:59Si cet assassinat d'avertissement Frédéric Ploquin correspond à la réalité,
08:04ce serait quelque chose d'inédit en France ?
08:07C'est un terme inconnu dans le vocabulaire français.
08:10On connaissait, on va dire, jusqu'à présent, dans le narco-banditisme,
08:15quand il y avait la volonté comme ça de lancer un avertissement à l'adversaire,
08:20au clan adverse, aux gangs adverses, si j'ose dire.
08:24On lui tirait dans les jambes.
08:26Ça s'appelait, c'est un phénomène qu'on avait repéré en Italie dans la mafia,
08:30on appelait ça la jambisation.
08:33Il s'agissait de tirer dans les jambes de l'individu qu'on ciblait
08:37pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il s'arrête
08:40et que de toute façon, il serait pour la fin de sa vie peut-être en chaise roulante.
08:44Mais ça s'arrêtait là.
08:45Là, on est dans un nouveau concept.
08:48C'est l'assassinat pour alerter, pour avertir, pour intimider.
08:54Moi, j'ai envie de dire l'assassinat pour terroriser,
08:56parce qu'on est plus, à mon sens, dans cette volonté de terroriser une ville,
09:02un quartier, une famille, une cité.
09:06On est plus là-dedans.
09:07Et je voudrais dire, ce que ça m'inspire prioritairement,
09:12c'est que pour une fois, effectivement, le mot de règlement de compte,
09:15comme vous le disiez à l'instant, n'est pas tout à fait adapté.
09:17Pour une fois, c'est pour moi, la société civile
09:21qui est directement impactée et attaquée.
09:25Parce qu'Amin Kessassi, avec lequel j'ai participé à de très nombreux débats,
09:30fait beaucoup plus que son âge.
09:32D'ailleurs, il a 22 ans, mais il a une maturité incroyable.
09:35Parce que la mort d'un premier frère, puis aujourd'hui,
09:37la mort d'un second frère l'a rendu extrêmement mûr.
09:41Amin Kessassi est quelqu'un qui, au nom de la société civile,
09:45qui a pris les devants, qui devrait entraîner beaucoup de gens derrière lui,
09:50pour dire non, en gros, à la ghettoïsation,
09:53non à la possession de ses territoires par des gangs criminels,
09:58non au sang inutilement versé.
10:01En fait, il est un peu seul, je trouve, aujourd'hui.
10:07Et c'est pour ça que l'impact, il est beaucoup plus important qu'on ne l'imagine.
10:12Et je pense qu'on va mettre quelques jours à s'en rendre compte.
10:14Frédéric Ploquin, Gérald Darmanin, ministre de la Justice,
10:17dit que ce drame doit faire prendre conscience du danger du narco-banditisme
10:20à la société française.
10:22– Ça nous rapproche de ce qu'ont vécu des pays très proches,
10:26comme la Belgique et la Hollande récemment,
10:28pour ne pas parler de la Colombie et du Mexique,
10:30mais des pays beaucoup plus proches,
10:31où des menaces ont été proférées à la fois contre des journalistes,
10:35contre des ministres, contre des gens proches du pouvoir.
10:38Donc on voit que le narco-banditisme déborde complètement,
10:42envahit l'espace et ne se contente plus de régler ses comptes d'un clan à l'autre,
10:47mais atteint directement la société.
10:49Et ça fait quelques semaines, quelques mois que les magistrats nous alertent,
10:54attention, un jour ils vont s'en prendre à un juge,
10:56attention, un jour ils vont s'en prendre à un surveillant de prison,
10:59attention, un jour ils vont s'en prendre à un policier.
11:01Et là, la première vime comme ça, on va dire extra-banditisme,
11:06c'est un jeune homme issu des quartiers,
11:09excusez du peu, qui voulait devenir flic, gardien de la paix.
11:13Moi je trouve que c'est absolument énorme.
11:14Et le frère d'un individu qui avait monté une association,
11:19je termine là-dessus, parce que c'est un mot très fort je trouve,
11:22l'association il l'avait appelée conscience.
11:25Et j'ai vraiment le sentiment qu'en faisant exploser le petit frère
11:28de cet homme qui a monté cette association conscience,
11:32on veut abattre, on veut effacer la conscience du crime
11:36et de ce qui se trame derrière le narco-banditisme aujourd'hui en France.
11:39Frédéric Ploquin, vous restez bien sûr avec nous.
11:41Adeline Percept, on entendait Frédéric Ploquin évoquer justement
11:44la Belgique, la Hollande.
11:46Là-bas c'est la mochromafia, c'est le nom de cette mafia qui sévit.
11:50Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
11:51Écoutez, première observation, la Belgique et la Hollande
11:55et les Pays-Bas sont devenus des plaques tournantes du narcotrafic.
11:59Il y a une magistrate à Anvers qui a travaillé sur le sujet,
12:05qui vit sous protection et qui explique que nous sommes entrés en Belgique
12:11dans un narco-État pour trois raisons.
12:14Un, la hauteur de l'économie illégale, notamment à Anvers,
12:18qui atteint plusieurs milliards d'euros.
12:21Deux, la corruption.
12:23Elle pose la question de la corruption, notamment au sein de la direction
12:26du port d'Anvers.
12:28Et trois, la violence, bien évidemment.
12:30Aux Pays-Bas, c'est carrément la princesse héritière qui a été menacée.
12:34C'est aussi le Premier ministre.
12:36Et en Belgique, beaucoup de magistrats et notamment aussi
12:39le procureur du roi de Bruxelles.
12:42Donc c'est très grave.
12:43Deuxième observation, on est en Belgique en face de gens
12:46qui arrivent aussi de Marseille.
12:48Ça veut dire qu'on a des preuves de gens qui appartiennent à ce milieu-là,
12:54qui arrivent en banlieue ouest de Bruxelles.
12:57Ça veut dire qu'on est en face d'entreprises
13:00qui sont en train d'ouvrir des nouvelles routes d'approvisionnement
13:04par les grands ports et évidemment les grands ports des Pays-Bas
13:08et de Belgique et jusqu'à Marseille.
13:11Donc on est face à des gens qui s'internationalisent
13:14pendant que nous, démocratie, avec notre millefeuille administratif,
13:17on a du mal à lutter contre ces gens-là.
13:20Marie-Estelle Pêche.
13:20Oui, on a tendance à parler de mexicanisation de ce phénomène.
13:24C'est un terme qu'on a beaucoup entendu, effectivement.
13:26Alors il faut quand même savoir, raison gardée,
13:28parce qu'on a de plus en plus effectivement d'assassinats,
13:31de tentatives d'assassinats liées au trafic de drogue.
13:34On en comptait 367 en 2024, 418 en 2023
13:39quand on parlait de deux gangs rivaux de narcotrafiquants,
13:44la DZ mafia, etc.
13:45Donc ça a tendance quand même un petit peu à baisser en France.
13:48Mais ces statistiques, elles sont impressionnantes,
13:50mais elles sont largement inférieures à ce qu'on peut voir au Mexique.
13:52C'est des dizaines de milliers de morts, de tentatives d'assassinats.
13:55Enfin voilà, il faut quand même...
13:57Par contre, ce qui se passe, c'est que...
14:00Ce n'est pas un phénomène tout à fait nouveau, ce qui se passe à Marseille.
14:04Ça date des années 2010 à peu près.
14:06On a une recrudescence de ces...
14:07En fait, c'est un business comme un autre.
14:11Et donc, on a...
14:11C'est très capitalistique.
14:12Vous avez les gros trafiquants qui se déchargent sur maintenant
14:15de très très jeunes petits trafiquants
14:16qui s'endettent, qui tuent parce qu'ils sont endettés.
14:20Donc un tel lui doit de l'argent, etc.
14:21Et on a 150 à 160 petits mouvements, petits gangs
14:26dans les cités de Marseille.
14:28Et c'est vrai que ça reflue, ça remonte, ça redescend.
14:33Mais ce n'est pas quelque chose de complètement nouveau.
14:35Ce qui est plus nouveau, ce n'est pas Marseille.
14:37C'est qu'on a maintenant des villes moyennes
14:39qui sont gangrenées aussi par ce trafic.
14:42On a vu Montargis, on a vu plusieurs affaires
14:46de règlements de comptes très violents
14:48désormais dans des villes moyennes.
14:50Alors que Marseille, malheureusement, très malheureusement,
14:52on est habitués à cette violence.
14:55Même si ce qui se passe aujourd'hui
14:58concernant ce militant, ce jeune homme
15:01est vraiment très particulier.
15:04En revanche, le contexte...
15:06Le maire Benoît Payan dit que nous devons considérer
15:08ce mal, je le cite, comme une pieuvre
15:10qu'il faut attaquer à tous les niveaux.
15:12Comment on fait aujourd'hui, Frédéric Ploquin ?
15:14Vous êtes toujours avec nous, spécialiste du grand banditisme.
15:16Non mais écoutez, juste pour rebondir
15:19sur ce qui vient d'être dit,
15:20là on sort du cadre habituel
15:23des règlements de comptes.
15:23C'est autre chose qui est en train de se passer.
15:26Jusqu'à présent, il y a eu des balles perdues
15:28qui avaient tué à Marseille, notamment une jeune fille
15:31qui étudiait au premier étage.
15:32Et comme le jeune garçon qui avait été embauché
15:36sur contrat exactement pour régler,
15:39pour terroriser ce secteur,
15:40ne savait pas trop se servir d'une kalachnikov.
15:43Il y a une balle qui l'a tué, cette jeune femme.
15:45Donc là, on était dans ce qu'on a osé appeler
15:47dégâts collatéraux.
15:48Pour moi, c'est plus que collatéral,
15:50c'est un dégât central.
15:51Mais là, on est dans autre chose, puisque c'est un contrat
15:54qui est mené sur un homme.
15:56Alors, il y a encore...
15:57Bon, on n'a pas encore toutes les informations.
16:00On peut peut-être qu'on va...
16:02Peut-être qu'il va apparaître
16:04qu'en réalité, ils se sont trompés de cible,
16:07mais je ne suis pas sûr.
16:08Qu'ils pensaient que dans cette voiture
16:10qui venait de se garer,
16:11d'où venait de sortir la maman
16:13de ses frères,
16:15peut-être qu'ils pensaient que c'était
16:16Amine Kessassi, l'homme qui était ciblé,
16:19qui s'y trouvait.
16:21Ou peut-être qu'étant donné que ce garçon
16:23était sous protection policière
16:25depuis un certain temps,
16:27ils ont décidé par l'acheter
16:29de s'en prendre à son petit frère.
16:32On ne sait pas encore.
16:33Mais en tout cas, on est dans autre chose
16:35que ce qu'on a vécu jusqu'à présent.
16:37C'est pour ça que moi, j'insiste sur le fait
16:39qu'il y a vraiment un tournant majeur.
16:42On a basculé pour vous dans quelque chose de nouveau ?
16:45Absolument.
16:46Dans une nouvelle dimension.
16:48Alors évidemment, moi je suis d'accord avec les...
16:50Pour pondérer les comparaisons qui sont faites
16:53avec le Mexique,
16:54où ce sont des charniers régulièrement
16:55qui sont découverts.
16:57Mais je connais bien le Mexique,
16:58je connais bien,
16:59j'ai enquêté aussi à Medellín en Colombie.
17:01Et je pense qu'on se rapproche quand même un peu
17:03des méthodes en cours à Medellín en Colombie,
17:07avec des contrats,
17:08des tueurs à gages,
17:10et puis des gens qui sont exécutés
17:12alors qu'ils n'ont strictement rien à voir
17:14avec le trafic, mais en l'occurrence simplement
17:16parce qu'ils avaient le tort de le dénoncer.
17:19Et voilà.
17:21Et donc ils décident de passer à l'acte
17:22et d'effacer cette conscience
17:25de la ville de Marseille.
17:27Véronique Ressoult et puis Raphaël Kahn.
17:28Oui, Frédéric Ploquin a raison,
17:31c'est qu'on voit bien que pour le moment
17:32le pion public est un peu secoué,
17:34enfin, il n'a pas encore pris la mesure d'eux.
17:36Mais je voulais revenir sur la Belgique
17:37parce que j'avais regardé ce qui s'est passé
17:39donc il y a 15 jours
17:40avec ce sujet de la juge
17:43qui a expliqué où on en était.
17:45Et vous avez à peu près 15 000 engagements
17:46autour de ce sujet-là.
17:48Mais ce qui était très intéressant,
17:49c'est qu'il y a 75% des gens
17:50qui en parlaient étaient des 18-34 ans.
17:52Et en fait, quand on regarde
17:53à leur message,
17:54c'est des jeunes qui...
17:56Et l'histoire qui vient de se passer à Marseille
17:58va sans doute les interpeller
17:59parce que c'était beaucoup de jeunes
18:00qui voulaient bouger,
18:02qui expliquaient à leur quotidien
18:03la difficulté de sortir de ce système.
18:07Et c'était étonnant de voir
18:08à quel point ils se sont engagés
18:10à visage découvert sur les réseaux sociaux.
18:12Donc c'était peut-être un mouvement
18:14un peu nouveau.
18:15Et ça ne descend pas tellement
18:17depuis 15 jours en Belgique
18:18depuis ce sujet de cette juge
18:21qui a dénoncé des narco-État.
18:23Quand on observe la vague d'homicide
18:25à Marseille depuis plusieurs années maintenant,
18:29elle était liée essentiellement
18:30à une guerre pour les points de deal
18:32entre effectivement,
18:34entre autres groupes,
18:35DZ Mafia et Yoda.
18:38Aujourd'hui, ce qui s'est passé,
18:39c'est une tentative d'intimidation,
18:41en vérité,
18:42non pas contre une bande rivale,
18:44mais véritablement contre un lanceur d'alerte.
18:46C'est cela qu'on peut considérer
18:47si effectivement il est avéré
18:49que le frère de la victime
18:50a été tué pour cette raison.
18:52Cela montre aussi
18:53que la France bascule
18:54dans une autre étape.
18:55Ce n'est plus seulement
18:55encore une fois la guerre
18:56pour les points de deal.
18:56C'est la volonté même
18:58de rendre public,
18:58de publiciser d'une certaine manière
19:00l'action de ces groupes.
19:03Le rapport d'enquête sénatoriale de 2024,
19:05une France submergée
19:06par le narcotrafic,
19:08décrivait précisément
19:09justement ce point de bascule
19:10et comment des territoires entiers
19:12étaient en train de basculer
19:13avec une multiplication par 5
19:15en 10 ans des saisies de cocaïne
19:16sur le territoire.
19:17Avec une stratégie effectivement
19:18peut-être de communication
19:19qui change aussi Marie-Estelle Pêche.
19:22La DZ-Mafia, on citait,
19:23on ne sait pas
19:23si elle est derrière ça.
19:24On verra si on est effectivement
19:26dans une mexicanisation.
19:28Moi, pour l'instant,
19:29il faut quand même
19:29rester très prudent.
19:30Mais c'est vrai qu'au Mexique,
19:31on a une espèce
19:32d'interpénétration
19:33entre des menaces
19:35avec les milieux...
19:36Enfin, comment dire ?
19:37Une infiltration
19:37des milieux politiques
19:38par les milieux criminels
19:41et puis, bien entendu,
19:42des meurtres de procureurs,
19:43de juges, d'enquêteurs.
19:46Ils essaient aussi
19:46de museler effectivement
19:47tous les lanceurs d'alerte,
19:48tous les gens
19:49qui protesteraient
19:49contre les trafics.
19:51Là, c'est encore un peu tôt
19:52quand même pour savoir
19:52précisément pourquoi
19:53ce jeune homme
19:55a été tué,
19:56même si son frère
19:57est effectivement menacé
19:58de mort,
19:59a été menacé de mort
20:00ces derniers temps.
20:00Et en soi,
20:01le fait qu'il soit menacé
20:02de mort est un problème
20:02d'ailleurs.
20:03Adeline Percept,
20:03on parlait, excusez-moi,
20:04de l'opinion publique
20:05en France
20:06et peut-être
20:07de la prise de conscience
20:08progressive.
20:08On parlait des actes
20:09qui sont peut-être
20:10un cran au-dessus
20:10ou des menaces
20:11en tous les cas
20:11vers des responsables politiques
20:13en Belgique et en Hollande.
20:14Est-ce que là-bas,
20:14l'opinion publique
20:15réagit différemment ?
20:17Non, il y a une prise
20:18de conscience
20:18et Véronique vient
20:20de l'expliquer,
20:21il y a une prise
20:22de conscience massive
20:23et je voulais rebondir
20:24sur ce que vous disiez
20:25sur les villes moyennes.
20:27J'ai aussi la sensation
20:28que dans nos pays
20:29et j'inclus la Belgique,
20:31ça se rapproche.
20:33C'est-à-dire que
20:33le trafic se rapproche
20:35du pas de porte
20:37même si on n'habite pas
20:38dans un ghetto,
20:39même si on n'habite pas
20:40dans une cité HLM.
20:41Et je pense que ça
20:42dans l'opinion
20:43de la Belgique,
20:45du Pays-Bas
20:45comme de la France,
20:47ça fait exactement
20:47les mêmes ravages
20:48et cette stratégie
20:50d'intimidation,
20:51de communication
20:52mais d'intimidation,
20:54elle est forcément
20:56prégnante
20:57ensuite dans toute la société
20:58et même dans des territoires
20:59un peu plus ruraux.
21:00La drogue et les territoires,
21:02venons-en à notre deuxième thème
21:03ce soir dans Les Informés
21:04avec Sébastien Lecornu
21:05à la rencontre
21:06des élus locaux,
21:07le Premier ministre
21:08qui a prononcé
21:09le discours de clôture
21:10des 94e assises
21:12des départements.
21:13C'était à Albi
21:14dans le département du Tarane.
21:16Le vrai sujet,
21:17c'est le fonds d'urgence.
21:19Vous appelez
21:20à ce que ce fonds d'urgence
21:21soit multiplié par deux
21:23et que les critères
21:24n'évoluent pas.
21:26Je vous confirme donc
21:26que le gouvernement
21:27déposera un amendement
21:29pour multiplier par deux
21:30le fonds d'urgence
21:31et les critères
21:33n'évolueront pas.
21:34Un fonds qui s'élèvera
21:35désormais si ce vote
21:36aboutit à 600 millions d'euros.
21:38Marie-Estelle Pêche
21:39en pleine discussion nationale
21:40sur le budget
21:41où l'on voit
21:42que chaque euro compte.
21:43Le Premier ministre
21:43le trouve où
21:44cet argent
21:44pour les départements ?
21:46L'argent,
21:48on en trouve toujours
21:48quand on veut le trouver
21:49manifestement.
21:51Mais ce qui est sûr
21:52c'est que ça a plutôt
21:54été bien perçu quand même.
21:55On a vu qu'il est venu
21:56un peu pour cajoler
21:57les élus locaux.
21:58On est dans la calinothérapie.
21:59On est dans la calinothérapie.
22:00Est-ce que ça suffira ?
22:01Je ne sais pas.
22:02Il a donné quelques gages.
22:05Parce que c'est vrai
22:05que les départements
22:06aujourd'hui
22:06sont pris dans une espèce
22:08d'effet entre la chute
22:09de l'immobilier,
22:11tous les droits de mutation,
22:12etc.,
22:13qu'ils recevaient auparavant,
22:14qu'ils les fournissaient
22:15budgétairement.
22:18Toutes ces recettes
22:18sont en pleine chute.
22:20Tout ça étant lié
22:20évidemment à la crise
22:21du marché immobilier.
22:22Et ils ont une augmentation
22:23de leurs dépenses sociales
22:25puisque les Français
22:27ont une forme
22:29de paupérisation
22:30d'une partie
22:31de la population
22:32que les départements
22:35notamment
22:35sont censés assumer.
22:38Et le problème,
22:40c'est que toutes
22:40les collectivités locales,
22:41on a les départements,
22:42on a les maires,
22:42on va en parler aussi,
22:43qui se plaignent.
22:44Enfin, ils disent
22:44nous aussi,
22:45on n'a plus les moyens,
22:47on est obligés
22:48de puiser dans nos réserves.
22:49Ce discours,
22:50il est un peu...
22:51On voit que ça se répète
22:53d'élu local
22:54en élu local.
22:55Je ne vois pas bien
23:01comment...
23:02Enfin,
23:04toutes ces promesses,
23:06effectivement,
23:07jusqu'où peut-il aller ?
23:08Avec une autre prise de parole
23:10aujourd'hui,
23:11celle de François Sauvadet
23:11qui est le président
23:12de l'Association
23:13des départements de France
23:14et du Conseil départemental
23:15de la Côte d'Or.
23:17Lui, il a confirmé ce chiffre.
23:18Raphaël Kahn
23:19qui dit beaucoup,
23:19plus de la moitié
23:20des départements
23:20aujourd'hui sont considérés
23:22en tout cas par ses responsables
23:23en état de quasi-faillite.
23:2554.
23:25Et le symbole,
23:27c'est la Gironde
23:28avec 97 millions d'euros
23:30de déficit.
23:31Elle frise la mise sous tutelle.
23:34Département,
23:35qu'on pensait riche,
23:36sur la façade ouest
23:37de la France.
23:39Ça dit quand même
23:40beaucoup,
23:40effectivement,
23:42de la difficulté
23:43aujourd'hui
23:44pour les départements
23:45d'exister
23:45dans ce millefeuille
23:46territorial,
23:47en fait,
23:47qu'est la France.
23:48On s'était interrogé,
23:49d'ailleurs,
23:49sur le maintien
23:50de ces départements.
23:53Et puis, finalement,
23:53on a écrit aussi
23:53des super régions
23:54en fusionnant
23:55un certain nombre
23:56de régions entre elles.
23:58Je ne crois pas
23:58que les Français,
23:59eux, en tout cas,
24:00voient clairement
24:00comment se répartissent
24:01les compétences.
24:02Et c'est toute la difficulté
24:03pour les départements
24:04qui, effectivement,
24:05au-delà des droits de mutation,
24:06n'ont pas tellement
24:06d'autres possibilités
24:07de ressources,
24:08ne peuvent pas prélever
24:08d'impôts, par exemple.
24:09Donc, toute la difficulté
24:10lorsqu'on leur attribue
24:11des compétences supplémentaires,
24:13c'est de pouvoir
24:14trouver les ressources
24:14correspondantes.
24:15Il faut savoir
24:16que les départements,
24:16aujourd'hui,
24:17y financent une grande partie
24:19des prestations sociales
24:20nationales,
24:20notamment le RSA,
24:22l'aide aux personnes âgées,
24:23la PA,
24:23et puis la prestation
24:24de compensation du handicap.
24:25Il y a aussi
24:26l'aide sociale à l'enfance
24:27qui est du ressort
24:28des départements.
24:29Il y a des pistes d'économie
24:30qui ont été évoquées
24:31aussi aujourd'hui,
24:32réformées en profondeur,
24:33a dit le Premier ministre,
24:34les agences régionales
24:35de santé.
24:35Ça fait partie
24:36des fameuses agences d'État.
24:38Un discours à nouveau
24:39sur la décentralisation.
24:40Comment tout cela
24:41est perçu,
24:41Véronique Reixsoult ?
24:42Déjà, la première chose,
24:44c'est cette histoire d'argent
24:44que l'on trouve
24:45quand on veut.
24:46Ce que disait Marie-Estelle,
24:48c'est un peu ce que
24:49les Français se disent.
24:50On n'arrête pas
24:51de discuter de recettes
24:52qui sont compliquées,
24:53de dépenses
24:54qui sont compliquées.
24:55Donc, globalement,
24:56ça ne motive pas forcément
24:58à suivre les débats.
25:00Après, le sujet
25:00de la décentralisation,
25:01c'est quelque chose
25:02qui est souvent réclamé.
25:03Mais on a parlé tout à l'heure
25:04pour les narcos
25:05trafiquants du millefeuille
25:07administratif.
25:07C'est un peu le sentiment
25:08qu'ont les Français
25:09en disant
25:09qu'il y a beaucoup d'instances
25:11où c'est relativement compliqué
25:12et l'impression
25:13que le département
25:15est un peu coincé
25:16entre le local
25:17et la région.
25:18Et donc, les choses
25:18sont plus compliquées.
25:20Et puis, enfin,
25:21pour beaucoup,
25:22quand vous regardez,
25:22il y a des départements
25:23qui sont très actifs.
25:24Je ne sais pas s'ils perdent
25:25de l'argent ou pas,
25:26mais très actifs
25:26en termes d'expression
25:28et d'autres
25:28où il ne se passe pas
25:29grand-chose.
25:30Et donc, il y avait
25:31énormément de messages
25:32cet après-midi
25:32sur la réalité aussi
25:33des zones blanches
25:34et de la disparité
25:35sur toute la France
25:36des possibilités
25:37d'expression.
25:38Adeline Percepte,
25:38est-ce qu'en Belgique,
25:40les collectivités locales
25:41se portent mieux ?
25:42Première question.
25:43Et est-ce que les Belges
25:44voient mieux
25:45qui fait quoi,
25:46en quelque sorte ?
25:47Alors, non, non, non.
25:48Pas du tout.
25:49On appelle ça en Belgique
25:50la lasagne institutionnelle.
25:52Ah, ce n'est pas le millefeuille,
25:52c'est la lasagne.
25:53C'est la lasagne.
25:55Non, mais alors,
25:56la Belgique est un cas d'école
25:57de lasagne institutionnelle.
25:59Et évidemment qu'il y a,
26:01dans la population,
26:03le sentiment...
26:04Alors, en plus,
26:05avec différentes langues,
26:06enfin, si vous voulez,
26:07tout est complexifié
26:08en Belgique par tout ça.
26:09Il y a des vraies interrogations.
26:12Et en France,
26:13il n'y a pas uniquement
26:15les communes
26:15et les régions,
26:16il y a aussi les com-coms.
26:17Les communautés de communes.
26:18Les communautés de communes.
26:19Donc, si vous voulez,
26:20vous vous rapprochez
26:21un petit peu
26:21de la situation belge.
26:23Attention.
26:24Attention, danger.
26:25Merci l'avertissement
26:26d'Anne-Line Percept.
26:27On poursuit la discussion.
26:29On parlera des maires,
26:30cette fois,
26:30et d'une étude
26:30qui les concerne
26:31avant les municipales.
26:33Ce sera dans la seconde partie
26:34des informés.
26:34Restez bien avec nous,
26:3520h30,
26:36sur France Info.
26:42Stéphane Milhomme.
26:43Emmanuel Macron
26:44appelle à assumer
26:45une politique de protection
26:47de notre industrie.
26:48Le plaidoyer du chef de l'État
26:49depuis l'Élysée,
26:50il inaugure la cinquième édition
26:52de la grande exposition
26:53du Fabriqué France.
26:54Devant les chefs d'entreprise,
26:56le président de la République
26:57met en avant la brutalité
26:59des échanges commerciaux
27:00et la concurrence déloyale.
27:02Le chef de l'État
27:03cite notamment
27:03la problématique de l'acier
27:05et celle des petits colis
27:07qui viennent déstabiliser,
27:08dit-il,
27:09nos commerces de centre-ville.
27:11Justement,
27:12le maire de Grenoble,
27:12Éric Piolle,
27:13réagit sur France Info
27:14alors que le patron
27:15du BHV retarde
27:16l'installation dans sa ville
27:17et quatre autres cités
27:19en région
27:19des vêtements Chine.
27:21Nouvel épisode
27:21dans la polémique
27:22des dernières semaines.
27:23Le maire écologiste
27:25ne sait pas
27:25si c'est une victoire
27:26mais il considère
27:27que cela reste inquiétant.
27:29Ces vêtements
27:29à très bas prix
27:30devaient être visibles
27:31dès mardi prochain
27:32dans les magasins BHV
27:34de Dijon et de Reims
27:35le 21 novembre
27:36dans celui
27:37de la capitale des Alpes.
27:39À la gare Montparnasse
27:40de Paris ce soir,
27:42le trafic est à cette heure
27:43quasi normale.
27:44C'est le ministre
27:45des Transports
27:45Philippe Tabarro
27:46qui l'indique.
27:48Le ministre
27:49qui rappelle
27:50que cet après-midi
27:51un policier
27:52a été blessé
27:53par balle
27:53un homme violent
27:54qui avait sorti son couteau.
27:56Il entendait
27:56se rendre
27:57chez son ex-compagne
27:59pour régler un différend.
28:00Depuis,
28:00son pronostic vital
28:01est engagé.
28:02Un autre passant
28:03est également blessé.
28:05À Belém,
28:05au Brésil,
28:06le président
28:06de la COP30
28:07reconnaît les préoccupations
28:09des manifestants autochtones
28:11et les juges légitimes.
28:12Une soixantaine
28:13de ses habitants
28:14d'Amazonie
28:14ont bloqué
28:15quelques instants
28:16l'accès au sommet
28:17sur le climat.
28:18Avant d'être reçus,
28:19ils voulaient dénoncer
28:20leur situation précaire,
28:21l'utilisation
28:22de leurs terres
28:23et en parler
28:23notamment
28:24avec le président Lula.
28:26Et puis,
28:26les premiers matchs
28:27de la Coupe de France
28:27de football
28:28et depuis une demi-heure,
28:29Cannes reçoit Annecy
28:30et les Isérois
28:31du GF38
28:32opposés à leurs voisins
28:33de Villefontaine.
28:34France Info
28:3620h, 21h
28:39France Info
28:40Les informés
28:41Victor Maté
28:43Avec ce soir
28:44dans le studio
28:44de France Info
28:45Marie-Estelle Pêche
28:46rédactrice en chef société
28:47à Marianne
28:48Raphaël Kahn
28:49de France 24
28:50l'émission Le Monde
28:51dans tous ses états
28:52d'une personne
28:53correspondante à Paris
28:54pour la RTBF
28:55la radio-télévision
28:56publique belge
28:57et Véronique Reissoult
28:58présidente
28:59de Backbone Consulting
29:00spécialiste
29:01des réseaux sociaux.
29:02Nous parlions
29:03de ses patrons de département
29:04qui tirent la langue
29:05venons-en
29:06à ces maires
29:07certes fatigués
29:08mais prêts à se représenter
29:09près de 6 sur 10
29:10seront à nouveau candidats
29:11aux municipales
29:13au mois de mars
29:13ce sera les 15 et 22 mars
29:15précisément
29:15études réalisées
29:16par Martial Foucault
29:17professeur
29:18à Sciences Po
29:19pour l'association
29:20des maires de France
29:21l'AMF.
29:22Ils sont même plus nombreux
29:23qu'il y a 6 ans
29:24jour pour jour
29:25où ils étaient
29:26une petite moitié
29:27à vouloir se réengager
29:29aujourd'hui
29:30ils sont 60%
29:31mais ce phénomène
29:32il est à la fois
29:33je dirais
29:34peut-être rassurant
29:35par rapport à l'état
29:36de la démocratie municipale
29:37il n'est pas totalement
29:38incompatible
29:39avec le phénomène
29:40de démission
29:42parce que
29:42au fond
29:43ces maires
29:44qui ont démissionné
29:46ont effectivement
29:47en cours de mandat
29:47éprouvé
29:48beaucoup de difficultés
29:49si 60%
29:50sont prêts
29:50à se représenter
29:51en mars prochain
29:52ça veut dire
29:52que 40%
29:53vont également
29:54jeter l'éponge
29:55ou vont
29:56passer la main.
29:58Conclusion Raphaël Cagnes
29:59il faut voir le verre
30:00à moitié plein
30:00ou à moitié vide ?
30:01Ce que je me suis dit
30:02en regardant
30:02les résultats
30:02du sondage
30:03c'est qu'il y en a
30:03plus que 4 sur 10
30:04c'est 58%
30:05qui veulent se représenter
30:06c'est près de 6 sur 10
30:06il y en a plus que 4 sur 10
30:08qui veulent jeter l'éponge
30:10donc je trouve
30:11que c'est quand même
30:12beaucoup
30:12quand on regarde
30:13le détail
30:14du sondage
30:1565% déclarent avoir
30:17été victimes
30:17d'incivilité
30:18alors c'est pas vraiment
30:19une surprise
30:19parce qu'on s'en souvient
30:20dans les émeutes
30:21qui avaient suivi
30:21les émeutes urbaines
30:22qui avaient suivi
30:28Vincent Jambrun
30:29dont le domicile
30:30avait été attaqué
30:31à voiture bélier
30:33et incendié
30:34mais on le sait
30:35les maires
30:36qui par ailleurs
30:36enquête après enquête
30:38sont sans doute
30:39les responsables politiques
30:40préférés des français
30:41en tout cas
30:42se juger les plus proches
30:43de leur quotidien
30:44et de leurs préoccupations
30:45sont aussi victimes
30:46d'un blues aujourd'hui
30:47C'est le paradoxe
30:48finalement
30:49Marie-Estelle Pech
30:49ce sont les plus appréciées
30:50dans tous les sondages
30:51on dit
30:527 français sur 10
30:53disent avoir ce lien particulier
30:55et en même temps
30:56ce sont les maires
30:58qui ont l'air
30:58de plus souffrir
31:00Ils sont en première ligne
31:01c'est vrai que
31:02quand on a un problème social
31:03une allocation à réclamer
31:05et puis oui
31:07c'est direct
31:07aussi beaucoup
31:08d'histoires
31:08de haies
31:10de propriétés
31:11de conflits de voisinage
31:13L'expression
31:13qu'on entendait beaucoup
31:14à portée de baffe
31:15ils sont à portée de baffe
31:15On sait que tout
31:16banalement
31:17le conflit de voisinage
31:18ça peut impliquer
31:19beaucoup de violence
31:20verbale
31:21voire physique
31:22moi je me souviens
31:23d'un maire
31:24en Moselle
31:25il me disait
31:25avoir reçu
31:2570 menaces de mort
31:28par lettre
31:29par mail
31:29ils portent plainte
31:30à chaque fois
31:31il ne se passe jamais rien
31:32parce que ce sont des corbeaux
31:33en 2024
31:36on a eu
31:362500 procédures
31:39pour atteinte
31:39aux élus
31:40alors la plupart du temps
31:42c'est plutôt
31:43de la menace verbale
31:44mais 8% des élus
31:45se plaignent quand même
31:46de menaces physiques
31:47enfin de violences physiques
31:49donc c'est pas rien
31:51j'écoutais aussi
31:52le président
31:54enfin le représentant
31:55des maires de France
31:56il évoquait quand même
31:5840 démissions par mois
32:00en moyenne
32:01de maire
32:02ou d'adjoints aux maires
32:04l'année dernière
32:06400 démissions par an
32:07c'est à peu près ça
32:08c'est quand même
32:09pas rien
32:10alors effectivement
32:12et qui ne seraient pas liées
32:13visiblement directement
32:14aux violences
32:15pour le coup
32:15oui alors après
32:16il y a l'âge
32:16c'est vrai qu'on a des maires
32:18qui sont quand même
32:19globalement assez âgées
32:20passées 65-70 ans
32:22quand on leur demande
32:23dans un petit village
32:24j'en connais bien
32:25dans l'Ariège
32:26qui me dit
32:26j'hésite là
32:27parce que franchement
32:28je commence à être
32:29un peu âgée
32:30c'est mon tantième mandat
32:33voilà
32:34et puis c'est vrai
32:36que la fonction de maire
32:38elle s'est complexifiée
32:39parce qu'ils ont
32:39de plus en plus
32:40il y a de plus en plus
32:41de normes
32:42une législation inflationniste
32:44que ce soit
32:46sur un plan
32:47administratif
32:50fiscal
32:50le logement
32:52ils sont un peu
32:53tout seuls
32:54finalement
32:54face aux habitants
32:56je vous propose
32:57d'écouter
32:57François Garret
32:58c'est le maire
32:58des Mureaux
32:5935 000 habitants
33:00en région parisienne
33:01écoutons-le
33:01avant dans les villages
33:03un peu partout
33:04il y avait le médecin
33:05il y avait un rôle
33:06social
33:07il y avait aussi
33:07éventuellement le religieux
33:09soit les cuivres
33:09etc c'était important
33:10il y avait le maître d'école
33:12ou le directeur d'école
33:13et il y avait le maire
33:14aujourd'hui
33:15si vous regardez un peu
33:16beaucoup de choses
33:17sont perdues
33:17et le maire reste un peu
33:18encore celui
33:19à qui on vient se confier
33:20alors on n'est pas
33:21un des pères de famille
33:21mais on est la sagesse
33:23le tiers de confiance
33:24le maire des Mureaux
33:25au micro
33:26d'Adrien Toffollet
33:27extrait d'un reportage
33:28de nos confrères
33:29Transculture c'est ça
33:29Adeline Persette
33:30le maire il est désormais
33:31le seul interlocuteur
33:31oui alors moi
33:32ce que je note
33:33dans l'enquête de l'AMF
33:34c'est qu'il y a quand même
33:35une grosse différence
33:36entre les maires
33:37de plus de villes
33:39de plus de 9000 habitants
33:41qui veulent massivement
33:42se représenter
33:43ils sont plus de 70%
33:45et les maires
33:46des petites communes
33:47voire toutes petites communes
33:48de moins de 500 habitants
33:50ils ne sont que 37%
33:52à vouloir se représenter
33:54donc c'est un peu
33:55ce que vient de dire
33:56votre interlocuteur
33:57c'est à dire que
33:58dans les petites communes
34:00on fait tout
34:01on fait tout
34:02et alors qu'on est
34:03en pleine coupe budgétaire
34:04moi je connais une petite commune
34:05en Charente
34:06de 600 000 euros
34:07il faut tout de suite
34:09enlever 40 000 euros
34:10comment vous faites ?
34:12comment vous faites ?
34:12vous êtes tout seul
34:13vous avez très très peu
34:14de gens qui sont employés
34:15de mairie
34:16c'est vous qui faites
34:17les permanences
34:18c'est vous qui allez
34:19aux réunions
34:21de la communauté de communes
34:22et c'est vous
34:22qui prenez les baffes
34:23dans les conflits
34:24voisinage
34:25c'est vous qui jouez le rôle
34:27de haie quoi globalement
34:28donc il y a une grosse différence
34:30je pense
34:31de taille de ville
34:32et de comment on arrive
34:33à s'organiser
34:34avec quelle équipe
34:35comment on peut déléguer aussi
34:36et puis c'est un costume
34:37qu'on ne peut jamais enlever
34:38on est maire 24 heures sur 24
34:39Véronique Ressoult
34:40non seulement on est maire
34:4124 heures sur 24
34:41mais on a sa vie privée aussi
34:44qui n'était pas le sujet autrefois
34:46mais votre famille est critiquée
34:48sur les réseaux
34:49on s'intéresse à vous
34:50on vient visiter votre jardin
34:52on fait des photos
34:53on vous montre dans votre
34:54voilà en train de déjeuner
34:57en famille le dimanche
34:57et on critique
34:58ça devient extrêmement compliqué
35:00et ce qui était intéressant aussi
35:02c'est de regarder
35:02bien sûr il y a
35:04ce que les gens peuvent dire
35:05mais c'est aussi pas mal d'élus
35:08qui sont dans les conseils municipaux
35:10parce qu'il y a le maire
35:11mais il y a le conseil municipal
35:11et il y a beaucoup d'élus
35:13qui expliquent que c'est compliqué
35:15dans les conseils municipaux
35:16parce que ce ne sont plus
35:17des lieux apaisés
35:18avant on n'était pas forcément d'accord
35:19mais on pouvait discuter
35:20là visiblement ce n'est pas le cas
35:21et il y a toujours un moment donné
35:23où il y a un téléphone qui sort
35:24et qui filme la scène
35:25la scène se retrouve sur les réseaux
35:27et on vient commenter
35:28donc effectivement
35:29ils ont une espèce de charge mentale importante
35:32certes il reste à 68%
35:34le personnage politique préféré des français
35:37mais globalement
35:39c'est quand même pesant
35:40et puis après
35:41dans l'esprit des citoyens
35:43il y a un monde
35:44entre le maire que je connais
35:46donc de la petite commune
35:47parce qu'il n'a pas d'étiquette politique
35:49ou même s'il en a une
35:50ce n'est pas le sujet
35:51et les maires des villes moyennes
35:53et des grandes villes
35:54où là c'est un sujet politique
35:55et là on n'est pas à 68%
35:57d'amour
35:58dans les grandes villes
36:00on est aussi sur des sujets nationaux
36:01des campagnes nationales
36:02et donc du coup
36:03on est complètement sur autre chose
36:04donc le sujet
36:06de la confiance
36:07en fait quand on fait un tri
36:08on s'aperçoit que c'est surtout
36:10pour les petits maires
36:11ce n'est pas les maires des grandes villes
36:12Raphaël Kahn
36:12il faut faire un retour
36:13un peu dans le temps aussi
36:14pour parler de l'élection en 2020
36:16de la campagne de 2019
36:17qui a été perturbée par le Covid
36:19ça a été très compliqué
36:20il y a eu la guerre en Ukraine ensuite
36:21on a vu des maires
36:22qui ont souffert
36:23certains qui n'ont pas voulu
36:24se représenter
36:25ce qui fait qu'aujourd'hui
36:26le sondage est un peu plus favorable
36:27en disant
36:28le nombre d'élus
36:29qui veulent y retourner
36:31progresse un peu
36:32mais ce qu'on constate tout de même
36:33pour rester dans quelque chose
36:34de positif
36:35c'est qu'il y a cet intérêt
36:36quand même
36:37l'intérêt général
36:38qui prime pour les maires
36:39qui disent qu'ils veulent y retourner
36:40une fois qu'ils vont affronter
36:41toutes ces galères
36:41ils ont une sorte de fierté
36:43quand même à être là
36:44et à défendre les intérêts
36:45des citoyens
36:46Oui parce qu'ils ont un bilan
36:47d'ailleurs c'est intéressant
36:48quand on les interroge
36:49sur la situation
36:51des finances de leur commune
36:52en pleine crise
36:53de l'endettement national
36:54parce que c'est quand même
36:54cela qu'on vit
36:55depuis la dissolution
36:56de l'Assemblée nationale
36:56l'année dernière
36:57et bien ils sont 9 sur 10
36:58à juger que
36:59la situation de leur commune
37:01est saine
37:01donc c'est effectivement
37:02un paradoxe
37:03ça tranche avec ce qu'on vient
37:04de dire sur les départements
37:05à l'instant
37:05et puis avec le sentiment
37:07que donnent les finances publiques
37:08de la nation
37:09qui n'ont jamais été aussi dégradées
37:11aujourd'hui
37:11et qu'on n'arrive pas
37:12à trouver des sources d'économie
37:13donc il y a sans doute aussi
37:15de la part des maires
37:15une volonté de venir défendre
37:17leur bilan
37:17notamment dans les petites communes
37:19qui là se heurtent
37:20à un autre problème
37:20qui est le problème
37:20de la pyramide des âges
37:21parce que vous disiez
37:22à l'impercepte effectivement
37:23qu'ils étaient nombreux aussi
37:24à ne pas se représenter
37:25mais en fait parce qu'ils sont
37:27en moyenne
37:28beaucoup plus vieux
37:29plus âgés
37:30que dans les grandes villes
37:32Henri Estelle Pêche
37:32ce qui est
37:33pour effectivement
37:34toujours aller dans
37:35cette note positive
37:37si on a quand même
37:39beaucoup de maires
37:40heureusement
37:40qui veulent se représenter
37:41c'est parce que c'est
37:42une fonction
37:44qui est passionnante
37:45il faut quand même aussi le dire
37:46c'est
37:46on est vraiment
37:47dans le plongé
37:48dans la vie quotidienne
37:49des concitoyens
37:50et chaque action
37:50qu'on peut mener
37:51on envoie le retour
37:53en direct
37:53contrairement à d'autres
37:54fonctions politiques
37:55qui peuvent paraître
37:57plus distanciées
37:57par rapport
37:59à la vie des gens
37:59donc quand vous
38:00vous occupez
38:01je ne sais pas moi
38:02de la cantine scolaire
38:03du fonctionnement
38:05de la piscine municipale
38:06qui malheureusement
38:07coûte de plus en plus cher
38:08ou de la
38:09même des réfections
38:12de certaines voies
38:16de trafic
38:18etc.
38:19au sein de la commune
38:20et puis même si
38:22vous n'êtes pas responsable
38:23les gens viennent vous voir
38:23en fait
38:24c'est vrai que vous êtes
38:24ça c'est assez frappant
38:25dans le reportage
38:26que vous avez pu passer
38:27c'est que
38:28vous êtes
38:29la personne
38:31une personne importante
38:32une personne pivot
38:33finalement
38:33et donc même si c'est
38:35beaucoup de bénévolats
38:35dans les petites communes
38:36dans les petits villages
38:37ces maires
38:38qui veulent se représenter
38:39c'est parce qu'ils ont
38:40conscience aussi
38:40du rôle social
38:41du rôle politique
38:42au sens plein
38:43qui peuvent jouer
38:44dans ces villes
38:46et dans ces villages
38:46un peu de culture générale
38:47pour terminer ce débat
38:49Atheline Perset
38:49en Belgique
38:50on ne parle pas de maire
38:51on parle de bourgmestre
38:52beaucoup moins qu'en France
38:54on doit regarder
38:54de façon assez bizarre
38:55notre millefeuille
38:57pas notre lasagne
38:58comme on disait tout à l'heure
38:58pour reprendre le terme belge
39:00mais plus de 35 000 communes
39:01en France
39:02ça doit un peu effrayer les belges
39:03oui oui complètement
39:04et je voulais juste rebondir
39:05sur ce que vous disiez
39:06j'avais eu une conversation
39:08avec Patrice Vergritte
39:10qui est pas très loin
39:11de la Belgique
39:11à Dunkerque
39:12et qui m'avait dit
39:13que pour lui être maire
39:14ancien ministre
39:15oui mais maire
39:17depuis longtemps
39:18de Dunkerque
39:18pour lui être maire
39:20c'était mettre
39:20en application
39:22le projet mitterrandien
39:23de changer la vie
39:24vous voyez
39:25donc c'est un peu de poésie
39:26dans ce monde de brut
39:27mais c'est vrai
39:28qu'ils ont la sensation
39:29de pouvoir
39:30d'avoir la capacité
39:32de changer le quotidien
39:34des gens
39:34et c'est ce qui les motive
39:35évidemment
39:35Allez partons
39:36aux Etats-Unis
39:37pour le troisième
39:39et dernier thème
39:40ce soir des informés
39:41Donald Trump
39:41va-t-il aller jusqu'au bout
39:42et continuer d'exiger
39:44cette somme
39:45qui paraît un peu folle
39:46un milliard de dollars
39:47de dommages et intérêts
39:48de la part de la BBC
39:49des dirigeants
39:50du groupe audiovisuel britannique
39:51ont déjà démissionné
39:52le président de la BBC
39:53lui-même s'est excusé
39:54a reconnu une erreur
39:56à propos du montage
39:57d'un discours
39:57du président américain
39:58au coeur de toute cette affaire
40:00une séquence vidéo
40:01trompeuse
40:01diffusée l'an dernier
40:02donnant l'impression
40:03que Donald Trump
40:03incitait ses partisans
40:05en 2021
40:06à aller au Capitole
40:07je cite
40:07se battre
40:08comme des diables
40:09la BBC
40:10qui essaye de faire
40:11le dos rond
40:11Raphaël Kahn
40:12mais cela ne suffit pas
40:13pour l'instant
40:14à calmer la colère
40:15de Donald Trump
40:15et bien oui
40:16parce que ça la fout mal
40:16si vous me passez l'expression
40:17pour une institution
40:18finalement
40:19qui est même regardée
40:20ici du côté de la France
40:21comme un exemple
40:21il faut se rappeler
40:22que Rachida Dati
40:22avait cité la BBC
40:24comme exemple
40:25de fusion réussie
40:27même si elle-même
40:29ne résulte pas
40:30d'une fusion
40:30puisque depuis l'origine
40:31d'ailleurs
40:31la BBC
40:32c'est effectivement
40:33les métiers
40:34de la télévision
40:35et de la radio
40:36mariés ensemble
40:37et qui travaillent
40:37de concert
40:38et donc cet exemple
40:39a été brandi
40:41ici en France
40:41et qui est présent
40:42dans la vie quotidienne
40:42des Britanniques
40:439 sur 10
40:44la regarde
40:44la lise
40:45ou consulte
40:45les sites internet
40:46des quantités de programmes
40:47qui font référence
40:48des documentaires
40:49et notamment
40:49cette émission Panorama
40:50qui est un magazine
40:51d'information
40:51jusque-là
40:52considéré comme
40:53irréprochable
40:54et qui pour
40:55illustrer
40:56l'invasion
41:00du Capitole
41:00par les partisans
41:01de Donald Trump
41:02le 6 janvier 2021
41:03a procédé à une coupure
41:04dans un discours
41:05de Donald Trump
41:05donnant le sentiment
41:06qu'il avait incité
41:07directement
41:08ses partisans
41:09à marcher
41:09non pas pacifiquement
41:10en direction des élus
41:11pour effectuer
41:12une gentille pression
41:13mais réellement
41:13pour les inciter
41:14à pénétrer
41:16dans l'enceinte même
41:17du lieu
41:17comme ils ont
41:18effectivement fini
41:18par le faire
41:19alors
41:19Donald Trump
41:21lui a saisi
41:22la balle au bon
41:22il n'en est pas
41:23à son coup d'essai
41:23puisqu'il avait déjà
41:24précédemment attaqué
41:25le New York Times
41:27aux Etats-Unis
41:28la chaîne CBS
41:30il avait obtenu
41:31d'ailleurs le retrait
41:32de l'émission
41:33de Stephen Colbert
41:33qui est un late show
41:34c'est-à-dire
41:35un talk show
41:36du soir
41:36souvent satirique
41:37humoristique
41:38qui a été retiré
41:39de l'antenne
41:40Jimmy Kimmel aussi
41:40d'ailleurs pour ABC
41:41a été un peu retiré
41:42de l'antenne
41:42suspendu
41:43et revenu
41:44le Wall Street Journal
41:45qu'on pensait pourtant
41:46journal ami
41:46de Donald Trump
41:47mais qui a eu le malheur
41:48de révéler
41:49des fameux dessins
41:50que Donald Trump
41:51aurait adressé
41:52à Jeffrey Epstein
41:53d'ailleurs un autre scandale
41:54dont on reparle actuellement
41:55se voit lui aussi
41:56poursuivre et réclamer
41:57alors non pas un milliard
41:57mais 10 milliards de dollars
41:59par Donald Trump
42:00et donc c'est au tour
42:01de la BBC
42:01de devoir trouver
42:02un moyen
42:04pour calmer Donald Trump
42:05mais jusque-là Raphaël
42:06tout en affirmant
42:06qu'il n'y a pas d'iffamation
42:07on était aux Etats-Unis
42:08là on est sur
42:10un média étranger
42:11on est sur
42:11mais ça prouve
42:12que en fait
42:13la colère
42:13et la volonté
42:14de vengeance de Donald Trump
42:15n'a pas de frontières
42:16n'a pas de limites
42:17effectivement
42:18il sait de toute manière
42:19que le Royaume-Uni
42:19aujourd'hui
42:20est dans une situation
42:21de dépendance
42:21depuis sa sortie
42:22de l'Union Européenne
42:24Boris Johnson
42:24a tenté de négocier en vain
42:26un accord
42:27de libre-échange
42:27avec les Etats-Unis
42:29et on le voit aujourd'hui
42:30le Premier ministre britannique
42:31Keir Starmer
42:32qui a obtenu d'ailleurs
42:33une forme de dérogation
42:34puisque le Royaume-Uni
42:35n'est taxé qu'à 10%
42:36sur les droits de douane
42:37essaye de rentrer
42:38dans les bonnes grâces
42:39de Donald Trump
42:39comme il le peut
42:40et lui-même d'ailleurs
42:41n'a pas eu des propos
42:41très amènes
42:42envers la BBC
42:43à qui il demande
42:44de mettre de l'ordre
42:44dans ses affaires
42:45de respecter
42:45les standards de qualité
42:46les plus élevés
42:47et de corriger rapidement
42:48ses erreurs
42:48parce qu'il faut le dire
42:49et Marie-Estelle Pêche
42:50pardon
42:50c'est aussi une affaire d'Etat
42:51actuellement
42:52en Royaume-Uni
42:52cette affaire de la BBC
42:54oui c'est-à-dire qu'elle n'est pas
42:55totalement blanche blanche blanche
42:56la BBC
42:57c'est vrai qu'il y a ce scandale
42:59entre guillemets
42:59en tout cas ce montage vidéo
43:01très pour le moins malheureux
43:03qu'elle a pu commettre
43:04mais on a aussi
43:06un certain nombre de reproches
43:08qui lui ont été faits
43:09ces dernières années
43:09je pense à des tweets
43:12d'antisémites
43:14d'un présentateur de foot
43:16je pense à des chants antisémites
43:19d'un rappeur
43:20qui ont été diffusés en direct
43:21on peut parler aussi
43:23du retrait d'un documentaire
43:25sur le calvaire
43:25d'un enfant Gazaoui
43:27dont il n'avait pas été dit
43:28que c'était en réalité
43:29le fils d'un ministre du Hamas
43:30vous voyez
43:31il y a tout un tas
43:31de dérapages
43:32on a aussi
43:33on leur a reproché
43:35une promotion
43:37par exemple
43:37des transgenres
43:38des personnes transgenres
43:39un militantisme
43:41en fait
43:41une forme de militantisme
43:42sur un certain nombre
43:43de sujets de société
43:44bon
43:46et un directeur
43:48de la BBC
43:49qui laissait faire
43:51une partie de ses journalistes
43:52considérant que oui
43:53bon
43:53ils pouvaient peut-être
43:54être un peu militants
43:56ou politisés
43:56pas aussi neutres
43:57que l'image
43:59que peut donner
43:59vu de l'étranger
44:01la BBC
44:01qui en réalité
44:01est quand même
44:02un média plutôt de gauche
44:04ou de centre-gauche
44:05voire un peu militant
44:06sur les sujets de société
44:07et
44:08disons que c'est pas
44:10le premier scandale
44:11qui touche ce média
44:12donc
44:13ça remonte à loin
44:15il y avait déjà eu
44:16même dans les années 80
44:17sous Margaret Thatcher
44:18et puis même
44:18on peut parler
44:19de l'affaire de Diana
44:20cette fameuse interview
44:21de Panorama
44:22puisqu'on parlait
44:22de cette émission
44:23très prestigieuse
44:26on s'est rendu compte
44:28après coup
44:28que l'affaire
44:29cette fameuse interview
44:30de Lady Diana
44:31quand elle dénonçait
44:32son quotidien
44:33en disant
44:34qu'elle avait été trompée
44:35etc.
44:35avait été complètement manipulée
44:37en fait
44:37par le présentateur
44:38de l'émission
44:39qui l'avait amenée
44:39à dire des choses
44:40qu'elle n'avait pas forcément
44:41envie de dire
44:41finalement c'est une institution
44:44dont on considère
44:46qu'elle est exemplaire
44:47et on se rend compte
44:47qu'en fait
44:47elle a des pieds d'argile
44:48c'est ça qui est assez fascinant
44:50pour moi en tout cas
44:51dans cette affaire
44:52de la BBC
44:53parce qu'on n'a pas
44:54réellement l'équivalent
44:55en France quand même
44:56de cette espèce
44:57de glorification
44:58d'un média
44:59aussi important
45:02Véronique
45:021,3 million
45:04de messages
45:06sur le sujet
45:06en Angleterre
45:07donc effectivement
45:08c'est un sujet
45:09qui mobilise opinion
45:10avec tous les
45:12tous les cas spécifiques
45:14que citait
45:15Marie-Estelle
45:16en gros
45:17c'est un débat
45:18sur la confiance
45:19que l'on peut avoir
45:19dans la BBC
45:20et il y a
45:20plein d'éléments
45:22qui sont repris
45:22du passé
45:23alors l'histoire de Diada
45:24était parmi celles
45:25qui étaient
45:25les plus reprises
45:26mais globalement
45:27en fait
45:27c'est une espèce
45:28de crise de défiance
45:29que les Anglais
45:29ont envers la BBC
45:30alors il y a
45:31évidemment
45:32un bout
45:32de ces messages
45:33qui sont sur Trump
45:34et le fait
45:35que c'est une ingérence
45:36étrangère
45:37évidemment
45:38quelques messages
45:39aussi pour expliquer
45:40qu'il est en train
45:41de se servir
45:42de ce sujet
45:42pour nourrir
45:43son discours
45:44anti-média
45:45et que surtout
45:46Chocho
45:46il insulte
45:47les journalistes
45:48en les traitant
45:48de corrompus
45:49et de malhonnêtes
45:50mais dans le fond
45:51dans l'opinion
45:52public anglaise
45:53c'est une crise
45:54autour de la BBC
45:54et de sa crédibilité
45:56et de la réalité
45:57de son
45:58il y a aussi
45:58les coups
45:59et l'ensemble
46:00de la déontologie
46:02beaucoup remettent
46:03en question
46:03et critiquent
46:03les standards journalistiques
46:05qui sont tenus
46:05enfin on voit bien
46:06que ce sujet
46:07va bien au-delà
46:08de l'affaire Trump
46:09Avec aussi une autre question
46:10s'agit-il seulement
46:11d'une question politique
46:12et médiatique
46:13cela va plus loin
46:14d'après l'historien
46:15spécialiste des médias
46:16Alexis Lévrier
46:17il était tout à l'heure
46:17sur France Info
46:19L'aboutissement
46:20c'est le remplacement
46:22des modèles démocratiques
46:23que nous connaissons
46:24par des démocraties
46:25illibérales
46:26comme on l'a vu
46:26par exemple en Hongrie
46:27comme Georgia Meloni
46:29essaye de le faire
46:30en Italie
46:30comme Donald Trump
46:31veut le faire
46:32bien sûr aux Etats-Unis
46:33Alexis Lévrier
46:34qui parle notamment
46:35de l'Italie
46:35et de la RAIF
46:36fondée en 1954
46:37institution également
46:38en Italie
46:39le groupe audiovisuel public
46:41sous pression
46:41depuis l'élection
46:42de Meloni
46:43en 2022
46:44des émissions
46:45supprimées
46:46des rédéfinitions
46:47de programmes
46:49sous couvert de pluralisme
46:50Madeleine Percept
46:51finalement
46:52l'extrême droite
46:53à l'image de Donald Trump
46:54on peut citer
46:54Victor Orban en Hongrie
46:55aussi
46:55il s'engage
46:56dans une guerre culturelle
46:57en quelque sorte
46:57ce qui est sûr
46:59c'est que ce ne sont pas
46:59des lecteurs
47:00des philosophes
47:01des Lumières
47:02et vous savez
47:04Lénine écrivait
47:06la presse
47:07c'est l'arme
47:08de la vérité
47:09manière de dire
47:10c'est un outil
47:11de propagande
47:12lui il voulait
47:13faire passer l'idée
47:14dans la population
47:15de la révolution
47:16et moi je pense
47:17que
47:18Trump est là-dedans
47:19c'est-à-dire
47:20pour lui
47:21la presse
47:21contradictoire
47:22le contradictoire
47:23le débat
47:24ne doit pas exister
47:26ce qui existe
47:27c'est la post-vérité
47:28et la post-vérité
47:28c'est la révolution
47:29trumpienne
47:30MAGA
47:31point barre
47:32donc à partir de là
47:33si vous voulez
47:34il n'y a pas
47:34beaucoup de discussion
47:35avec l'idée
47:36de presse
47:37et de contradictoire
47:38d'autre part
47:39je pense que la BBC
47:40est un média public
47:41honorable
47:43et qu'elle a
47:45peut-être des pieds
47:46d'argile
47:47mais ça doit
47:47nous obliger
47:48et je m'inclus
47:49dedans
47:50je travaille
47:50pour la RTBF
47:51ça nous oblige
47:52chaque jour
47:53à être
47:53à essayer
47:54d'être
47:55irréprochable
47:56en tout cas
47:56et je pense
47:57que ça
47:57il faut vraiment
47:58vraiment
47:59en prendre conscience
48:00aussi au sein
48:01de toutes les rédactions
48:02européennes
48:03qu'elles soient publiques
48:04ou privées
48:04il faut avoir
48:06une exigence
48:07totale
48:07vous paraît très imaginable
48:08une intervention
48:09comme ça
48:10de Donald Trump
48:10par exemple
48:11au sein de la RTBF
48:12en Belgique
48:13attendez
48:14au sein de la RTBF
48:15on a eu tous ces news
48:16contre nous
48:16à un moment donné
48:17justement sur le sujet Trump
48:19parce qu'au sein de la RTBF
48:21il existe une politique
48:22et des médias publics belges
48:24il existe une politique
48:26qui consiste à ne pas
48:27diffuser en direct
48:29des discours d'extrême droite
48:30donc on diffuse Trump
48:32bien souvent
48:32en léger différé
48:33histoire de vérifier
48:34qu'il n'y a pas
48:35un propos
48:37problématique
48:38concernant
48:39ce discours-là
48:41problématique
48:42je veux dire légal
48:43racisme
48:45antisémitisme
48:45etc
48:46et donc du coup
48:47on a été attaqué
48:48par CNews
48:50par Pascal Pro
48:50etc
48:51une de mes rédactrices
48:52en chef
48:52a été attaquée
48:53nommément
48:55par CNews
48:56donc ça veut dire
48:56qu'il y a aussi
48:58toute une galaxie
48:59de médias
48:59qui verse là-dedans
49:00Raphaël Kahn
49:00ce qui est posé là
49:02à travers l'affaire
49:02de la BBC
49:03c'est un véritable défi
49:04pour les médias publics
49:05dont d'ailleurs
49:06la France
49:06ne s'exonère pas
49:07parce qu'on voit aussi
49:08ici des mises en cause
49:09y compris dans cette maison
49:10à Radio France
49:11on l'a vu
49:11par une partie
49:12des personnels eux-mêmes
49:13envers à la fois
49:15la ligne
49:16les pratiques éditoriales
49:17la difficulté
49:18aujourd'hui
49:19notamment avec
49:19les réseaux sociaux
49:20à vérifier l'info
49:22en temps réel
49:24c'est-à-dire qu'il y a
49:24cette tentation d'immédiateté
49:25d'un côté
49:26que nourrissent
49:27les chaînes d'information
49:27en continu
49:28et en même temps
49:29le devoir
49:31plus encore
49:32du service public
49:33qui doit être une référence
49:34en la matière
49:34c'est un site
49:35notamment d'ailleurs
49:35que France Info
49:36se présente
49:37auprès de ses auditeurs
49:38une référence
49:38d'information
49:39vérifiée
49:40et fiable
49:40et donc
49:41ça impose parfois
49:42de ralentir un peu
49:43le tempo
49:44là dans le cas
49:45de la BBC
49:45il y a une volonté
49:46délibérée
49:46je ne sais pas si c'est
49:48de tromper
49:48mais en tout cas
49:49de manipulation
49:50parce que là
49:50ils ont eu le temps
49:51il n'y avait pas
49:51d'urgence
49:52à diffuser
49:53manifestement
49:54ce documentaire
49:54donc il y a eu
49:55une intention derrière
49:56et ça c'est le véritable
49:58problème que ça pose
49:58dernière chose
49:59cette offensive
50:00elle est menée
50:00effectivement pour beaucoup
50:01par les groupes privés
50:02et c'est encore plus problématique
50:03quand ces groupes privés
50:03sont proches
50:04ou dans la main
50:05de gouvernants
50:06et de ce point de vue-là
50:06l'Italie a été encore une fois
50:08précurseur en la matière
50:09puisque c'est sous
50:10Silvio Berlusconi
50:11et son groupe Mediacet
50:12qu'on a vu effectivement
50:13arriver à la tête
50:15de l'État
50:15le patron d'un grand
50:16groupe privé
50:17de médias
50:17face à la télé publique
50:19la RAI
50:19pour revenir à Donald Trump
50:21qui est le sujet du jour
50:22est-ce qu'il y a une évolution
50:23par rapport aux médias
50:25à ses attaques
50:26depuis son premier mandat
50:27depuis sa première élection
50:28en 2017 ?
50:29Les médias
50:30de mon point de vue
50:32sont aujourd'hui
50:32effectivement
50:33beaucoup plus
50:34peut-être pas complaisants
50:36mais en tout cas
50:37dans la crainte
50:38des réactions possibles
50:39de Donald Trump
50:40puisque je crois
50:41que la nouvelle élection
50:43de Donald Trump
50:44a démenti en grande partie
50:46ce que pensaient
50:46la plupart des médias
50:48c'est-à-dire que
50:48le vote
50:49l'élection de 2016
50:50avait été une incongruité
50:51et qu'il ne représentait pas
50:52l'opinion publique
50:53dominante en France
50:54le fait qu'il ait remporté
50:55le vote populaire
50:57en 2024
50:59de ce point de vue-là
51:00était un wake-up call
51:01c'est-à-dire vraiment
51:01un réveil douloureux
51:03pour de nombreux médias
51:04il faut bien le dire
51:05Marie-Selpes
51:05Et puis ces poursuites
51:07contre les médias
51:08enfin en l'occurrence
51:10la BBC aujourd'hui
51:11c'est pas la première fois
51:13qu'il commet comme ça
51:15des poursuites judiciaires
51:15même si le plus souvent
51:16c'est au sein même
51:17des Etats-Unis
51:18et ils gagnent pas toujours
51:20loin de là
51:20mais le simple fait
51:23de lancer
51:23ou même sans lancer
51:24de dire
51:25je vais lancer un procès
51:26etc.
51:27ça permet de faire taire
51:28en fait
51:28surtout les petits médias
51:29ceux qui n'ont pas forcément
51:30de gros moyens
51:31qui n'y vont pas oser
51:33en fait
51:33ils vont s'auto-censurer
51:34et c'est évidemment
51:35ce qui se passe
51:36aujourd'hui aux Etats-Unis
51:37après ça rapporte
51:39c'est-à-dire que
51:39taper sur les médias
51:40Trump le fait
51:42très volontiers
51:42on se souvient que par exemple
51:44pendant sa campagne
51:44présidentielle
51:46il a attaqué verbalement
51:47des médias
51:48des journalistes
51:48nommément plus de 100 fois
51:50certains
51:50je crois que c'est
51:51Reporters sans frontières
51:53qui avait comptabilisé
51:53le nombre d'attaques
51:54verbales vis-à-vis
51:55de médias
51:56parce qu'il sait
51:58que ça rapporte
51:58en fait
51:58d'un point de vue électoral
51:59parce que
52:00les journalistes
52:02et bien
52:02c'est
52:03les
52:03que ce soit aux Etats-Unis
52:05ou ailleurs
52:06ils sont très mal considérés
52:07on considère que ce sont
52:08des auteurs de fake news
52:09qui travestissent
52:10la réalité
52:11qui mentent
52:13qui sont politisés
52:14à gauche
52:15à droite
52:15qu'ils ne sont pas fiables
52:16et on a une mauvaise image
52:19c'est vrai
52:19et Trump
52:20il surfe là-dessus
52:21comme aussi
52:22on a aussi des politiques
52:23en France
52:23qui aiment bien aussi
52:25taper sur les médias
52:25quand ils le peuvent
52:26et notamment
52:26quand ils sont
52:27en campagne électorale
52:29c'est assez classique
52:29c'est une profession
52:31qui n'est pas tellement aimée
52:32donc globalement
52:32désolé
52:33donc globalement
52:35critiquer les journalistes
52:36c'est plutôt bienvenu
52:37moi j'ai envie
52:38de vous donner quand même
52:39une petite lueur d'espoir
52:40dans la somme
52:41de ce que vous dites
52:42depuis tout à l'heure
52:42qui est assez angoissant
52:43pour les médias
52:44c'est qu'en fait
52:44en ce moment
52:46sur le dernier baromètre
52:47et bien en fait
52:48les médias
52:48et la confiance dans les médias
52:49remontent
52:50parce que
52:51en fait
52:52les uns et les autres
52:53comprennent que sur les réseaux sociaux
52:54c'est de plus en plus compliqué
52:56alors c'est pas simplement
52:57les fake news
52:58ou les réalités alternatifs
52:59c'est aussi l'arrivée de l'IA
53:00et de l'IA génératif
53:02qui fait que les gens
53:02sont un peu perdus
53:03et donc se disent
53:04les médias sont peut-être
53:06une voie pour
53:06pour se retrouver
53:08ou pour comprendre
53:09après il y a un grand désarroi
53:11qui est
53:11plus spécifiquement
53:12en France
53:13en tout cas dans l'expression
53:14qui est
53:15l'impression que le pluralisme
53:16n'existe plus vraiment
53:17et qu'il y a
53:18comme s'il y avait forcément
53:19des médias d'opinion
53:20donc il y a des nouveaux médias
53:22qui sortent
53:23désolé
53:24sur les réseaux
53:25cette fois-ci
53:26mais qui sont
53:26avec beaucoup de fake
53:28checking
53:28avec beaucoup d'éléments
53:29concrets
53:30donc il y a quand même
53:31un petit espoir
53:32de se dire que
53:33dans le fond
53:33les médias ont encore un rôle
53:34quand c'est une marque
53:35qui prouve
53:35qu'on peut avoir confiance
53:37Allez terminons sur une note d'espoir
53:38Merci Véronique Rissou
53:39le président de Backbone Consulting
53:41Merci Raphaël Kahn
53:42de France 24
53:43Adeline Percept
53:44de l'ARTBF
53:45et Marie-Estelle Pêche
53:46à la une de Marianne
53:47tiens cette semaine
53:48Des révélations
53:49sur les folles tractations
53:50avec Alger
53:50concernant la libération
53:51de Boilem-Saint-de-Salle
53:52et puis une enquête
53:54sur les raisons
53:54pour lesquelles Nicolas Sarkozy
53:55risque de retourner en prison
53:57Merci Marie-Estelle
53:58Merci à tous ceux
53:59qui ont préparé
54:00et réalisé
54:01cette émission
54:01très bonne fin de soirée
54:03à tous sur France Info
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