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  • il y a 6 semaines
Les Informés du 24 octobre 2025

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News
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00:00Générique
00:0120h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:22Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:27A la une ce soir, la justice fiscale au cœur des premiers débats, ce soir sur le budget à l'Assemblée, coup d'envoi donné cet après-midi par le Premier ministre dans l'hémicycle.
00:37Taxe Zuckmann allégée, taxe sur les GAFAM, existe-t-il une mesure pour arriver au compromis ? On en débat dans un instant.
00:43La politique encore qui est responsable du cambriolage du Louvre, dimanche dernier Marine Le Pen s'est rendue sur place aujourd'hui, retour sur les comparaisons et récupération de la semaine.
00:52Et puis l'affaire Grégory est-elle relancée pour de bon ? La grande-tante de l'enfant, mort noyée il y a plus de 40 ans, est mise en examen.
00:59L'avocat des parents de Grégory l'appelle ce soir à dire toute la vérité.
01:03La journaliste spécialiste des affaires criminelles et des faits divers, Patricia Touranchot, nous rejoindra tout à l'heure pour en parler.
01:10Nous informer ce soir. Bonsoir Jean-Emi Baudot.
01:12Bonsoir Victor, bonsoir à tous.
01:13Chef du service politique de France Info, Rachel Garabal-Carsel est avec nous. Bonsoir.
01:18Bonsoir.
01:18Journaliste politique, votre newsletter Bloc est parti. Bonsoir Marie-Estelle Pêche.
01:23Bonsoir.
01:24Rédactrice en chef société à Marianne, Serge Faubert également présent. Bonsoir Serge.
01:28Bonsoir Victor.
01:29Directeur de la rédaction de Pure Politique et notre vigie sur les réseaux, Véronique Reissoul. Bonsoir.
01:34Bonsoir.
01:34Présidente de Backbone Consulting, enseignante à Sciences Po et donc spécialiste des réseaux sociaux.
01:39Comme un air de déjà vu, dix jours après sa déclaration de politique générale, le ton grave de Sébastien Lecornu devant les députés.
01:48Le Premier ministre, c'est inédit, a ouvert cet après-midi les débats sur le budget dans l'hémicycle de l'Assemblée.
01:54Les débats devront aller jusqu'au bout.
01:58L'indépendance de la France n'est possible que par l'effort.
02:01D'abord pour réduire le déficit, ensuite pour investir dans l'avenir.
02:05Des débats qui devront aller jusqu'au bout, dit Sébastien Lecornu.
02:09Expliquons, réexpliquons d'abord Jean-Rémi Baudot, de quoi est-ce que nous parlons exactement ?
02:13L'objectif, c'est de parvenir à finaliser un budget pour la France.
02:16Oui, et on commence par le volet recette.
02:18On rappelle ce que c'est que le volet recette, ce sont les impôts et les taxes et l'argent qui rentrent dans les caisses de l'État.
02:24Et c'est vrai que ces derniers jours, on a déjà commencé à parler du budget, notamment ici.
02:28Mais c'était en commission.
02:30Et il faut bien comprendre que tout ce qui a été fait en commission depuis quelques jours est oublié.
02:34A la poubelle.
02:35D'une certaine manière, à la poubelle, non.
02:36Ça a permis aux uns et aux autres de se positionner.
02:38Mais tous les amendements vont être réétudiés.
02:41En tout cas, ce qui a été fait en commission n'a pas un peu prémâché le travail,
02:47mais n'a pas changé réellement la donne de ce qui se passe aujourd'hui en séance publique.
02:51Ça commence donc aujourd'hui.
02:53Ça va durer pendant un certain nombre de jours avec de très nombreux amendements,
02:57plus de 3700, je crois, si j'ai le bon chiffre en tête.
03:01On entend Sébastien Lecornu aujourd'hui qui tend la main aux oppositions.
03:06J'aime bien la formule qu'il a utilisée.
03:08Révolution tranquille du Parlement pour trouver des compromis.
03:11En fait, il le rappelle.
03:13Le budget qu'il met à disposition, c'est lui qui l'a écrit.
03:16Mais il dit, vous devez le modifier.
03:19C'est votre boulot.
03:19Je ne ferai pas le 49-3, donc je ne prendrai pas la main à la fin.
03:22C'est donc aux parlementaires de trouver des compromis.
03:24Et on va l'écouter à nouveau.
03:25Le Premier ministre propose justement de cette formule, la révolution tranquille.
03:29Notre histoire parlementaire a été faite de rapports de force.
03:33Il est temps qu'elle devienne celle du compromis.
03:35On ne peut plus gouverner par la seule discipline d'un camp,
03:38mais par la culture d'un débat exigeant entre parlementaires
03:41portant au départ des convictions différentes.
03:44C'est une révolution tranquille du Parlement.
03:47celle qui consiste à ne pas demander à l'autre d'appliquer l'intégralité de son propre programme
03:52comme s'il avait seul la majorité.
03:54– Rachel Guéraval-Carsel, on connaissait le slogan « Force tranquille »,
03:57la révolution tranquille désormais de Sébastien Lecornu.
04:00– Oui, je pense qu'il faut y aller doucement là-dessus,
04:03parce que les institutions telles qu'elles sont faites,
04:07la constitution telle qu'elle est faite,
04:08font que le Parlement ne peut qu'amender le budget.
04:11Il ne peut pas faire le budget.
04:12C'est pour ça que le texte initial du gouvernement a tant d'importance malgré tout.
04:17Mais là, on sent bien que depuis déjà quelques semaines,
04:20Sébastien Lecornu, il met beaucoup de responsabilités sur le Parlement,
04:25qui en a beaucoup.
04:26– Il leur dit aux parlementaires à vous de jouer, en clair.
04:27– Il leur dit à vous de jouer, alors qu'ils ne peuvent pas totalement jouer sur tout.
04:31Et si ça devait se passer mal, il aura plusieurs semaines,
04:36voire plusieurs mois de récits sur…
04:38Attendez, moi je leur ai donné les clés,
04:39ils n'ont pas voulu les prendre, à eux de prendre leurs responsabilités.
04:43Néanmoins, je note, parce que là, on a surtout eu que le débat,
04:49la discussion générale, pardon, il y a quand même un sort de jeu de rôle
04:54entre le Premier ministre et les deux ministres qui sont aussi au banc,
04:57Roland Descure et Amélie de Montchalin.
04:59– Ministre de l'Économie, ministre des Comptes publics.
05:00– Il y a un côté good cop de Sébastien Lecornu,
05:04qui se montre très ouvert, qui brosse quand même pas mal
05:08dans le sens du poil les socialistes depuis quelques jours.
05:12Et puis aussi, Roland Descure et donc Amélie de Montchalin,
05:15qui rappellent quand même qu'il y a un cadre budgétaire extrêmement contraint.
05:19Qu'est-ce qui va l'emporter à la fin ?
05:20Franchement, là, c'est encore très tôt pour le dire.
05:22– La fin de ce 49-3, Serge Faubert, on rappelle,
05:24pas de passage en force en cas de non-vote, de non-compromis sur le budget.
05:30Ça change quoi concrètement ?
05:32– On peut espérer que les députés soient animés tout à coup.
05:36Renouent avec la tradition parlementaire.
05:39Jusqu'à présent, ils étaient toujours sous la menace d'un 49-3.
05:43Là, normalement, ils pourront aller au terme des 40 jours qui leur sont dévolus.
05:47Mais est-ce qu'ils vont s'installer dans la durée au risque de ne pas conclure à temps ?
05:54Parce qu'il faut savoir que si on ne vote pas au bout d'un certain délai,
05:58le texte part en l'état au Sénat.
06:00Et puis c'est au Sénat de retricoter la copie qui reviendra dans une commission mixte paritaire,
06:05qui sera conclusive ou pas, ça, on n'en sait rien.
06:08Mais je voudrais revenir un instant quand même sur la posture de Sébastien Lecornu.
06:12Bon, il est très sympathique, mais enfin, il galège un peu.
06:15Parce qu'il n'est pas l'observateur surplombant la mêlée et c'est les parlementaires qui se débrouillent.
06:22Il est aussi chef d'un parti, qui est le parti du président.
06:27Et il est chef, de fait, sous la Ve République, du bloc gouvernemental.
06:31Donc il ne peut pas nous dire, moi, je regarde ça de loin et débrouillez-vous.
06:35Ça veut dire que quand il dit à vous de jouer, il s'adresse plus aux Français, finalement, presque aux parlementaires eux-mêmes ?
06:39En tout cas, il essaye de dire aux Français, c'est les parlementaires qui vont faire la copie.
06:45Moi, je n'ai rien à voir là-dedans. Non, il a tout à voir.
06:48Marie-Estelle Pêche.
06:50Oui, c'est-à-dire qu'on voit quand même que sur les bancs socialistes, ça commence à s'agiter pas mal,
06:55avec des petites menaces de « on pourrait censurer à nouveau si on ne taxe pas les plus riches ».
07:00C'est un discours qu'on entend de plus en plus.
07:03Il y a cette fameuse taxe Zuckman qu'on parle depuis des semaines.
07:07Et on voit bien que ça va beaucoup se jouer là-dessus.
07:12On a tous les milieux patronaux qui, évidemment, ont joué de tous leurs relais médiatiques, économiques, etc.,
07:19pour dire attention, attention, il ne faut surtout pas taxer les plus hauts revenus,
07:23enfin, en tout cas, le patrimoine des entreprises, etc.
07:26Et là, le cornu, effectivement, a beau jeu de se montrer surplombant.
07:32C'est que le gouvernement ne veut pas de ce type de taxe.
07:36Ils essaient de financer, entre guillemets, en proposant une taxe sur les holdings, etc.,
07:39mais qui ne rapporterait pas du tout la même somme d'argent pour les finances publiques.
07:46Donc, ça va beaucoup se jouer là-dessus aussi.
07:48Est-ce que le gouvernement va lâcher du lest ?
07:50Quel va être le positionnement du RN là-dessus,
07:53qui ne veut pas non plus aller trop vers cette taxation des plus riches ?
07:59Voilà, enfin, on va voir ce qui se passe dans les jours qui viennent.
08:01Et sur la possibilité de trouver ou non un compromis à la fin,
08:05je vous propose d'écouter la ministre des Comptes Publics, justement, Amélie de Montchalin,
08:08puis le président LFI de la Commission des Finances, Éric Coquerel.
08:12Oui, je crois qu'il y a une majorité pour redonner un cap clair et prévisible aux Français et à nos entreprises.
08:19Alors oui, je crois qu'il y a une majorité pour regarder les choses en face.
08:24Depuis octobre 2024 et le budget Barnier, l'équation n'a pas bougé.
08:28Nous allons débattre d'un budget minoritaire, présenté par un gouvernement minoritaire,
08:34bien plus minoritaire encore, et je ne vois pas comment on s'en sort pour être différent.
08:38C'est ce qui s'appelle division opposée, Jean-Émile Baudot.
08:41Oui, il a raison, d'une certaine manière, Éric Coquerel.
08:44C'est un gouvernement minoritaire, dans un Parlement qui est éclaté,
08:47personne n'a la majorité, et quand même les uns et les autres ont des exigences,
08:51ils ne pèsent pas suffisamment pour pouvoir les faire appliquer totalement.
08:54Donc, en fait, ce qu'il est en train de décrire, c'est effectivement la réalité.
08:56Après, on peut tirer différentes conclusions.
08:59La conclusion dans une démocratie mature serait de se dire,
09:01bon, le Parlement est ainsi, donc on va devoir se parler les uns les autres,
09:05mettre en place un compromis, qui n'est ni une compromission, ni un gros mot.
09:10Et d'ailleurs, pour revenir à la posture de Sébastien Lecornu,
09:12il l'a dit tout à l'heure, il dit qu'il accepte lui-même de...
09:16Alors, je n'ai pas exactement la phrase en tête,
09:18mais il dit qu'en gros, il accepte de lui-même modifier sa propre copie
09:20à la demande des oppositions.
09:22Il y a un moment où je ne sais pas très bien ce qu'il peut faire de plus.
09:24Donc, ce qui est intéressant, c'est qu'on voit qu'il y a ce qui se passe dans l'hémicycle,
09:29et puis il y a ce qui se passe en dehors, et peut-être on y reviendra,
09:31mais c'est aussi en train un peu de bouger sur un certain nombre de données,
09:36et notamment sur l'imposition des plus riches, ça c'est une certitude.
09:38Le gouvernement a-t-il des raisons d'espérer un compromis ?
09:41Véronique Raissoult, d'après le sondage, votre sondage Backbone Consulting qui vient de sortir,
09:45les Français, eux, anticipent un échec de Sébastien Lecornu sur le budget,
09:49clairement, et déjà la chute de son gouvernement.
09:51Oui.
09:53Ils imaginent à 52% qu'il y a peu de chances pour que ce budget soit voté,
09:58même si les propos du Premier ministre sont plutôt dans la veine de ce qu'ils attendent,
10:02parce que la révolution tranquille,
10:04bon, ce n'est pas forcément une expression qu'ils allaient sorti spontanément,
10:06mais il leur convient, et la notion du compromis aussi.
10:09Mais l'explication de ces 52%, c'est que vous avez une étude du Cevipof
10:13qui nous donne un éclairage intéressant, qui vient de sortir sur...
10:16Le centre de la vie politique de Sciences Po.
10:17Voilà, sur les fractures françaises en 2025,
10:20et bien seulement 20% des Français font confiance aux députés.
10:23Donc quand on a quelque chose qui repose sur la réalité d'un compromis
10:28et d'une forte raison des députés,
10:30si seulement 20% des Français leur font confiance, on est mal parti.
10:33Et 81% des Français considèrent que le système démocratique français fonctionne mal
10:38et ne tient pas compte de leurs attentes.
10:40Donc on est dans un contexte où, certes, les choses ont un peu changé,
10:44le discours est un peu différent,
10:45mais globalement les Français disent, on voit bien comment ça va se terminer à la fin.
10:49Donc oui, ils imaginent qu'il y a peu de chances pour que ce vote du budget arrive.
10:54Avec une discussion qui s'oriente dès ce soir au sein de l'hémicycle sur la justice fiscale.
10:58Les socialistes ont mis la pression ces derniers jours et ces dernières heures.
11:02Rachel, s'ils ne sont pas entendus, clairement ce sera la censure.
11:05C'est ce qu'ils disent.
11:05C'est ce qu'ils disent.
11:07Moi j'attends de voir.
11:09Après, clairement il se passe des choses qui ne se passaient pas.
11:13Il y a encore quelques jours, le Figaro a révélé que ce matin,
11:16une réunion avait eu lieu entre les groupes du bloc central,
11:21je ne crois pas qu'il y avait LR,
11:23les écologistes, les socialistes.
11:25Ce n'est pas dit dans l'article, mais on m'a confirmé qu'il y avait aussi un représentant du groupe GDR,
11:29c'est-à-dire le groupe communiste.
11:32Alors, il n'en est pas ressorti d'accord, on ne s'attendait pas à ça non plus.
11:37Les écologistes.
11:37Oui, oui, j'ai vu les écologistes.
11:41Mais c'est quand même quelque chose d'assez nouveau.
11:44Ça prouve, parce qu'ils sont quand même réunis à 4 heures du début de la discussion,
11:47toute l'improvisation qui règne quand même sur ce budget-là.
11:51Mais effectivement, il y a cette pression.
11:53Parce que Sébastien Lecornu dit qu'il faut trouver des compromis,
11:56pas être dans le rapport de force.
11:57Ça n'est pas antithétique.
11:59On trouve des compromis à l'issue d'un rapport de force.
12:01Et là, les socialistes, ils jouent leur rapport de force à fond.
12:05Est-ce que c'est trop, c'est pas assez, j'en sais rien.
12:07Mais ils le jouent à fond en menaçant d'une censure.
12:09S'ils jouent assez habilement de leur menace de censure,
12:13je ne suis pas sûr que ça ne puisse pas fonctionner à la fin.
12:14Et puis, vous avez mentionné aussi cette taxe Zuckman light.
12:20Alors, on ne sait pas trop...
12:20Allégée, en bon français.
12:21Voilà.
12:23On ne sait pas trop si c'est une taxe Zuckman allégée
12:25ou une taxe Zuckman alternative.
12:27Pour préciser, ce sont les députés socialistes
12:29qui ont déposé un amendement.
12:31Mais en fait, c'est ce qu'on appelle un amendement de repli.
12:34C'est-à-dire que quand vous déposez des amendements,
12:35souvent vous en avez des plus maximalistes que d'autres.
12:38Et s'ils refusent l'amendement le plus maximaliste,
12:40on passe à un amendement de repli
12:42qui est un petit peu moins maximaliste.
12:43Et ça, de toute façon, on y verra plus clair très vite,
12:46probablement dès demain là-dessus.
12:49Mais c'est au moins une manière de faire un pas
12:52vers un compromis possible avec le bloc central.
12:56Jean-Rémi, c'est quoi cette taxe Zuckman allégée ?
12:58Cet amendement, sur la table,
13:00c'est 3% du patrimoine financier global
13:02au-dessus de 10 millions d'euros d'actifs financiers.
13:06Et évidemment, c'est là que c'est important
13:08et que les mots sont importants dans cet amendement.
13:10C'est-à-dire qu'on ne parle plus du patrimoine professionnel
13:13comme la taxe Zuckman voulait.
13:14Pas totalement.
13:15C'est très particulier.
13:16Il y a certains biens professionnels,
13:18mais pas d'autres, a priori.
13:19Et notamment pas sur...
13:21Ça ne toucherait pas les start-up.
13:22Ça ne toucherait pas un certain nombre d'éléments comme ça.
13:24Et ça veut dire que, pour le faire très simple,
13:25si l'impôt global était inférieur à un certain niveau,
13:28à ces fameux 3%,
13:29une différence serait appliquée.
13:31Ce qui est intéressant là-dedans,
13:32c'est que nous, les retours qu'on a eus de cette fameuse réunion,
13:35d'ailleurs qui fait bondir Jean-Luc Mélenchon,
13:38qui parle de réunions secrètes, de tambouilles socialistes et des écolos,
13:43nous, ce qu'on a eus comme retour,
13:44notamment dans l'entourage de Gabriel Attal,
13:47c'est qu'ils sont prêts à faire leur part dans la discussion.
13:51Ça veut dire qu'à l'issue de cette réunion secrète,
13:53qui n'était pas tant que ça peut-être,
13:55on voit que les lignes ont bougé.
13:59Et peut-être que, malgré tout,
14:00c'est aussi ça le travail parlementaire.
14:02Je parlais de démocratie mature tout à l'heure,
14:04c'est peut-être aussi ça qui est en train de bouger.
14:06La question qui se posera, d'une certaine manière,
14:08c'est comment est-ce que l'opinion va réagir
14:10quand on lui dira, finalement,
14:11ce n'est pas la taxe Zuckmann qui faisait quelque part entre,
14:13d'ailleurs selon les 5, 15 ou 25 milliards d'euros,
14:17mais peut-être que ce sera 3 milliards.
14:19Quand on demande aux socialistes
14:21quel serait le rendement de cet amendement,
14:23pour l'instant, on ne sait pas du tout.
14:24Serge Faubère, la taxe Zuckmann-Light,
14:26c'est encore la taxe Zuckmann ?
14:29Je ne sais pas.
14:30Moi, je pense qu'il faut prendre le problème autrement.
14:34En gros, tout le monde a compris
14:36qu'il faudrait lâcher sur la fiscalité des plus riches.
14:40Le gouvernement, si on additionne toutes les taxes
14:42qu'ils ont bricolées, imaginées,
14:44on serait autour de 5 à 7 milliards.
14:47Et les socialistes disent, nous,
14:49à moins de 20 milliards,
14:51c'est sans nous et c'est la censure.
14:52Voilà, et la négo, elle est davantage,
14:54je pense aujourd'hui, sur un chiffre global
14:57de ce qu'on prend aux ultra-riches
15:00plutôt que sur le profil de certaines taxes.
15:04Parce qu'on peut jouer sur le profil d'une taxe
15:06et sur l'autre, par ricochet,
15:08dire là-dessus, je lâche un peu,
15:09sur celle-là, j'accélère un peu.
15:12Voilà, on a un clavier avec des taxes
15:14pour les ultra-riches
15:15et selon celle sur laquelle on appuie,
15:19ça fait changer.
15:20C'est un peu comme la caisse enregistrase à la fin.
15:22C'est là-dessus, à mon avis,
15:23que la discussion va se nouer.
15:25C'est-à-dire de dire, bon, écoutez,
15:27vous, c'est que 7 milliards,
15:28c'est pas suffisant,
15:29nous, on veut au moins 20 milliards
15:31et peut-être plus.
15:32Véronique ?
15:32Ce qui est clair, c'est que,
15:33vous posez la question dans l'opinion,
15:35que les gens soient à droite ou à gauche,
15:37vous avez 74% des Français
15:39qui considèrent que la taxation supplémentaire
15:41pour les hauts revenus est nécessaire
15:43et ils réclament de la justice fiscale
15:45et ça passe pour eux là-dessus.
15:47Après, sur Jucman,
15:48on est à 65%.
15:49Donc, globalement,
15:50on va dire que tous les partis,
15:51qu'ils soient de droite ou de gauche,
15:52en appuyant ce point-là,
15:54sera soutenu par les Français.
15:56Il y a très, très peu de Français
15:58qui considèrent que cette taxation
15:59serait illégitime.
16:01Après, les montants que ça va rapporter,
16:03c'est un autre sujet.
16:04Marie-Estelle Pêche ?
16:05Et ça donne un levier assez important
16:07aux partis socialistes,
16:08effectivement, toujours,
16:10pour soutenir cette taxation
16:11qu'il appelle de ses voeux
16:13depuis des semaines.
16:16Et Serge Faubert a raison.
16:17Ce n'est pas tant le détail
16:21de qui va être,
16:24de quelle façon on va taxer
16:26telle ou telle catégorie.
16:27C'est effectivement l'enveloppe globale
16:28qui va compter.
16:30Entre autres,
16:31il y a aussi du symbole, évidemment.
16:32C'est un mélange de symboles,
16:34de montants.
16:36Et quels riches on taxe ?
16:37Parce qu'il y a les ultra, ultra riches.
16:39Là, on voit bien que le Parti Socialiste
16:40accepterait de taxer aussi plus bas,
16:44ce qui ne va pas plaire,
16:45ce qui va déplaire
16:46à d'autres catégories.
16:47Plus bas, et pas exactement
16:47sur la même assiette.
16:48Exactement, pas sur la même assiette.
16:49On comprend l'enjeu.
16:51D'ailleurs, dès les premiers jours,
16:52Sébastien Lecornu avait dit
16:53qu'il acceptait
16:54que les socialistes
16:55repartent avec des victoires.
16:56Et là, très clairement,
16:57ce serait...
16:57Ce serait évidemment une victoire
17:00si les socialistes
17:01peuvent sortir de ce budget
17:02en disant
17:02« Nous avons obtenu
17:03la taxation des plus riches ».
17:04Mais pour rebondir
17:05sur ce que vous disiez
17:06tout à l'heure,
17:07se mettre d'accord
17:08sur un chiffre global,
17:09c'est le meilleur moyen
17:11de faire de la politique spectacle.
17:12C'est-à-dire que...
17:14Ben si,
17:14parce que je vais vous donner
17:15deux exemples.
17:15Je suis allé retrouver
17:16la taxe sur les yachts.
17:18La taxe sur les yachts,
17:19elle devait ramener
17:1910 millions d'euros.
17:21Elle a rapporté
17:2260 000 euros en 2024.
17:25Il n'y a presque plus
17:25aux caillotes en France,
17:26a priori,
17:27alors qu'il y en a plein
17:28à Saint-Tropez.
17:29Donc là,
17:29il y a un moment
17:29où la taxe a loupé quelque chose.
17:31La taxe sur le trading
17:32haute fréquence
17:33ne rapporte pas un euro
17:34parce qu'en fait,
17:35tout le trading haute fréquence
17:36est parti en dehors de France.
17:37On rappelle ce que c'est
17:37le trading haute fréquence.
17:38En gros,
17:38c'est la spéculation bouffière,
17:41en tout cas des méthodes
17:41d'échange d'action
17:42qui vont extrêmement vite
17:43doper par les ordinateurs.
17:45Donc il n'y en a plus en France.
17:46Donc du coup,
17:47cette taxe,
17:47elle ne rapporte rien.
17:54les personnes qui l'ont porté.
17:55Sauf qu'à la fin,
17:56ça ne rapporte rien.
17:57Du coup,
17:57les symboles politiques
17:58ne font pas les rentrées fiscales.
17:59Rachel,
17:59on arrive déjà ce soir
18:01ou demain dans le dur,
18:03on va dire.
18:04C'est-à-dire que
18:04ça peut déjà se décider maintenant
18:06le sort du budget
18:07et du gouvernement ?
18:08Parce que la taxation,
18:09la question de la taxation
18:10des très hauts patrimoines,
18:12elle arrive très vite.
18:14Je crois que tout à l'heure
18:15on nous disait
18:15que c'est l'article 2.
18:18Donc potentiellement ce soir,
18:19plus probablement demain
18:20et lundi.
18:22Donc c'est pour ça
18:23que Boris Vallot
18:24et Olivier Faure
18:25ont fait monter la pression
18:25en disant
18:26que ça se joue dès maintenant
18:28parce qu'en fait,
18:29on ne peut pas y revenir après.
18:30Encore une fois,
18:31on rentre dans des questions
18:32de technique,
18:33de comment on discute un budget.
18:35Si demain,
18:36vous refusez la taxe Zuckman
18:37ou la taxe Zuckman alternative,
18:39vous ne pouvez plus
18:40en rediscuter plus tard.
18:41C'est terminé.
18:43Donc c'est pour ça que
18:44là,
18:45ça va être déjà très chaud
18:46dès ce week-end.
18:47Mais je voulais quand même rebondir.
18:49Vous avez tout à fait raison,
18:50mais ce que racontent
18:52les socialistes
18:53et la gauche,
18:54c'est bien sûr
18:54la taxe Zuckman,
18:55mais c'est surtout
18:56une question de justice fiscale
18:58et est-ce que
18:58les très très hauts patrimoines
19:00payent leur juste impôt ?
19:01C'est pour ça que la taxe Zuckman
19:02est un impôt planché.
19:04Si vous payez déjà
19:05les 2% de cette taxe,
19:07en fait,
19:07vous ne payez pas
19:08en plus encore 2%.
19:09Donc c'est pour ça
19:10que sur les modalités,
19:12il y a forcément
19:12moyen de discuter.
19:13Le Parti Socialiste
19:15soutiendra le gouvernement
19:16évidemment jusqu'au bout.
19:18C'est Marine Le Pen
19:18qui a redit ça aujourd'hui.
19:20On parlait tout à l'heure
19:21de ces accords,
19:22peut-être en cours
19:22de cette réunion.
19:23Serge Faubert,
19:24est-ce qu'elle a en partie raison
19:25la chef de file
19:26des députés RN ?
19:27Non, parce que finalement
19:28la donne politique,
19:31l'air de rien,
19:31est en train de se modifier.
19:32On a deux parties
19:34à l'Assemblée nationale
19:36dont l'agenda
19:37n'est pas celui
19:38de la vie parlementaire.
19:41Le Rassemblement national
19:42d'un côté
19:42et la France insoumise
19:44de l'autre
19:44veulent une dissolution.
19:46Donc de toute manière,
19:46ils ne rentreront pas
19:47dans une vie parlementaire
19:49qui est faite d'accords
19:50et de compromis.
19:51C'est comme ça.
19:52On est obligé de faire
19:53avec le Parlement qu'on a.
19:54Et je rappelle à tout le monde
19:56quand même que ce Parlement
19:57est le mieux élu
19:58depuis des dizaines d'années
19:59dans ce pays.
20:00Il y a eu une participation
20:01législative
20:02qui a été extrêmement importante.
20:04Donc si on dissout
20:05demain l'Assemblée nationale,
20:07on n'est pas sûr
20:08de retrouver
20:08la même participation.
20:10Mais en revanche,
20:11on retrouvera sensiblement
20:12les mêmes équilibres.
20:14Donc...
20:14Rachel qui fait l'amour.
20:17Peut-être.
20:18Mais juste pour savoir
20:20sur Marine Le Pen
20:22et Jean-Luc Mélenchon,
20:23bien sûr que leur objectif
20:25c'est de dire
20:26c'est de la tambouille,
20:26c'est de la cuisine.
20:28Jean-Luc Mélenchon
20:28vient de faire une note
20:29expliquant qu'il y a un axe
20:31entre les socialistes
20:32et les macronistes,
20:33qu'une espèce de monstre politique
20:35est en train de se mettre en place.
20:36Avec au milieu des écologistes
20:37qui sont des partenaires
20:38de la France insoumise.
20:39Enfin, tout ça...
20:40Voilà, mais oui,
20:40mais justement,
20:41il y a une bataille
20:41pour décrocher
20:42les écologistes,
20:45des socialistes
20:46ou des insoumis,
20:47chacun essayant
20:48de les attirer à lui.
20:49Et puis il y a une bataille
20:50pour le leadership
20:51de la gauche aussi.
20:52c'est que si les socialistes
20:53réussissent à arracher
20:55au gouvernement
20:56et la question des retraites
20:59et la justice fiscale,
21:01ensuite, c'est open bar
21:03pour les municipales
21:05et puis pour d'éventuelles législatives.
21:06Oui, c'est vrai.
21:09D'ailleurs, c'est aussi pour ça
21:10qu'ils acceptent de négocier.
21:12C'est parce qu'ils ont évidemment
21:13en vue les municipales
21:15d'éventuelles législatives,
21:18les présidentielles,
21:19ça les remettrait en selle
21:20alors qu'ils sont aujourd'hui
21:21complètement à la remorque
21:22de LFI
21:22depuis les dernières législatives
21:27et même avant.
21:28Depuis la groupe.
21:28C'est ça, depuis la NUPES,
21:30en fait.
21:30Depuis la création de la NUPES.
21:32Rachel fait à nouveau l'amour,
21:33décidément.
21:33Il va falloir donner la parole
21:34au gouvernement, Rachel.
21:35Non, mais à la remorque de LFI,
21:38aujourd'hui, les deux groupes,
21:39ils sont quand même quasiment
21:40au même poids à l'Assemblée nationale,
21:42sauf que la différence,
21:43c'est que les socialistes
21:44ont une position charnière,
21:46ce qui n'est pas du tout le cas
21:46de LFI.
21:48De fait, c'est la position maximaliste
21:51de LFI sur la censure
21:52et du reste de la gauche
21:54et de l'extrême droite
21:54qui met le Parti socialiste
21:57dans cette position aussi.
21:59Le Parti socialiste
22:00tente d'en profiter
22:01parce qu'il pense
22:02qu'il a un rapport de force favorable.
22:04Je ne suis pas sûr
22:05qu'il est tort là-dessus.
22:06La question, c'est
22:06est-ce que les macronistes
22:08le voient de cet oeil-là ?
22:10On verra dans les toutes prochaines heures.
22:12Autre phrase prononcée
22:12cet après-midi
22:13par Sébastien Lecornu,
22:14le Premier ministre
22:14à la tribune de l'Assemblée
22:152026 ne doit pas être
22:16une année perdue
22:18pour la France.
22:19Concrètement,
22:19que risquent les Français ?
22:21C'est ça,
22:21le plus grand risque,
22:22Jean-Rémi Baudot,
22:23s'il n'y a pas d'accord
22:23sur le budget ?
22:24Qu'est-ce qui se passe concrètement ?
22:25Très concrètement,
22:26ça veut dire loi spéciale,
22:28très concrètement...
22:29Ou ordonnance.
22:29Ou ordonnance,
22:30oui, c'est vrai.
22:31En fait, ça veut dire
22:32le risque très concret
22:34pour un certain nombre
22:35de Français,
22:35c'est que les choix fiscaux
22:37de l'année dernière
22:38soient reconduits
22:39plus ou moins
22:39et que ça impacte
22:41des ménages
22:42qui rentreraient dans l'impôt
22:43alors qu'ils ne devraient pas
22:44parce que les barèmes
22:45n'auraient pas été mis à jour,
22:47des choses qui ne seraient pas
22:48éventuellement revalorisées.
22:50Donc, il peut y avoir
22:50des conséquences très concrètes.
22:52Et on parlait des socialistes
22:52et des municipales tout à l'heure.
22:53Il faut quand même aussi
22:54se rappeler qu'il y a un moment
22:55où malgré tout,
22:56les socialistes,
22:57ils ont besoin que ça avance,
22:58en tout cas l'état majeur principal
23:00parce qu'en dessous,
23:01il y a la base socialiste
23:02qui elle est très implantée
23:03dans les territoires,
23:04qui est très implantée
23:05dans les municipalités,
23:05dans les villes
23:06avec des centaines,
23:07des milliers
23:08d'élus municipaux,
23:11etc.
23:12Et qui eux vivent aussi
23:13de tout cet écosystème-là
23:14et que cet écosystème,
23:16notamment socialiste,
23:17local,
23:17il a besoin d'un budget,
23:19il a besoin de savoir
23:19sur quoi il se base.
23:20Et aujourd'hui,
23:21on avait des reportages
23:22sur France Info
23:22aujourd'hui là-dessus,
23:23sur le fait que les élus locaux,
23:25ils sont dans le brouillard,
23:26ils ne savent pas où ils vont,
23:26ils ne savent pas s'ils peuvent investir,
23:28les maires,
23:28ils ne savent plus où ils vont
23:29et du coup,
23:30ils sont à trois mois
23:31d'une élection municipale
23:32et là,
23:32ils commencent aussi
23:33à avoir un peu de surfroide.
23:34Donc quelque chose me dit
23:35qu'il y a des messages
23:37qui doivent remonter
23:37du côté,
23:38alors non pas à Solferino
23:39comme à l'époque,
23:40mais du côté du Parti Socialiste
23:43pour leur dire,
23:44dis donc,
23:46arrêtez avec le chaos
23:47parce que nous,
23:47au local,
23:48on a des difficultés.
23:49Enjeux nationaux dont on parle beaucoup
23:50mais enjeux locaux,
23:51énorme aussi,
23:52Véronique Sout.
23:52Très important
23:53parce que de nouveau,
23:54les Français n'avaient pas forcément
23:55toujours conscience
23:55de l'importance d'un budget
23:57pour la France
23:57mais depuis M. Barnier,
24:00ça a pris une réalité au quotidien.
24:03Alors, il y a une histoire
24:04qui a beaucoup marqué les Français
24:05et qui rappelle souvent
24:06c'est l'histoire
24:06des tickets restaurants
24:07qui avaient été bloqués
24:09par le budget
24:09mais eux,
24:10ils voient quelque chose
24:11de très concret
24:12qui est la réalité locale
24:14de plein de projets
24:15qui sont bloqués,
24:16d'associations qui ne peuvent pas bouger,
24:17enfin voilà,
24:18cette incertitude leur pèse
24:19donc je pense qu'eux aussi,
24:21ils soufflent à l'oreille
24:21non plus de Solferino
24:23mais de leurs élus
24:24pour dire
24:24là il faut quand même
24:26être raisonnable,
24:26il faut faire quelque chose
24:27donc on sent que cette incertitude
24:28elle est là.
24:29On se rappelle aussi
24:29Serge Foubert
24:30de la phrase d'Elisabeth Borne
24:31sur la carte vitale
24:32qui ne fonctionnerait plus
24:33si le budget était bloqué
24:35sans aller jusque là,
24:36il y a quand même
24:36des conséquences
24:38qui étaient fausses.
24:39C'est grave.
24:40Effectivement,
24:40il y a des conséquences concrètes
24:41effectivement quand même
24:42pour les Français.
24:43C'est-à-dire que la reconduction
24:44du gel
24:44des prestations sociales,
24:47ça, ça va vraiment poser
24:48un vrai problème
24:49parce que deux ans de suite
24:50il y a un souci
24:52et en plus
24:53ça tétanise tout le monde
24:58parce qu'on a la note
25:00d'une agence de notation
25:02qui doit tomber ce soir
25:03je crois
25:03à moins qu'elle soit déjà tombée
25:05ça tombe peu tard
25:08bon, ça va montrer
25:09encore un pays
25:10à tonnes, bloqué
25:12et qui reproduit
25:14à l'identique
25:15le budget
25:15de l'année précédente
25:17et qui n'a pas
25:17de solution politique
25:18qui n'a pas de vision
25:19et qui n'a pas d'élan
25:19ça n'a l'air de rien
25:21mais les investissements
25:23l'industrie
25:24le développement économique
25:25la croissance
25:26ça passe aussi
25:27par l'image qu'on projette
25:28sur le regard
25:28quand on voit
25:30les ministres
25:31aujourd'hui
25:32ils ne savent pas
25:33combien de temps
25:35ils vont durer
25:35évidemment
25:35mais ils sont uniquement
25:36focus sur le budget
25:37le budget au ministère
25:38de l'éducation nationale
25:39c'est comment on fait
25:40on a quand même
25:41des professeurs à recruter
25:42des concours
25:43les étudiants
25:44on leur dit quoi
25:44etc
25:45alors ils disent
25:46on peut toujours trouver
25:46des solutions
25:47évidemment
25:47si un budget
25:48n'était pas voté
25:48mais enfin tout de même
25:49il y a des questions
25:52de budget
25:52sont centrales
25:53évidemment
25:54dans tous les ministères
25:55et noter
25:56que cet après-midi
25:57Sébastien Lecornu
25:58a fait passer aussi
25:59quelques messages
26:00appelant à la stabilité
26:01et des messages
26:01qui étaient aussi
26:02directement adressés
26:03au marché financier
26:04pour dire
26:04ne vous inquiétez pas
26:05on va trouver une solution
26:06et ça va bien se passer
26:07et aussi parce que
26:08Jean-Rémi
26:08ce soir
26:09l'agence de notation
26:10Moody's doit se prononcer
26:12ce sera dans la soirée
26:13sur la note souveraine
26:14de la France
26:15on peut imaginer
26:16ou craindre
26:16qu'elle soit à nouveau dégradée
26:17c'est effectivement
26:19ce qui semble
26:20en tout cas
26:20une potentialité
26:22réelle
26:24je ne sais pas
26:24si ça se dit comme ça
26:25mais c'est possible
26:27ce serait de fait
26:28la dernière
26:29des trois
26:30grandes
26:31à le faire
26:32ce qui est évidemment
26:33un mauvais signal
26:34ça peut paraître
26:34très loin
26:35très lointain
26:36mais ça veut dire
26:36qu'on aurait plus de difficultés
26:38à se financer sur les marchés
26:39ça veut dire que
26:40si vous et moi
26:41si vous voulez acheter
26:42un appartement
26:42une maison
26:43vous aurez plus de difficultés
26:44à vous financer
26:45et tout ça
26:46ce sont aussi
26:46des mauvais signaux
26:47qui sont envoyés
26:48qui sont envoyés au marché
26:50c'est intéressant
26:50parce que la dernière fois
26:51la note
26:52ça n'a pas tellement fait bouger
26:53les taux d'intérêt
26:54ça a été anticipé
26:55mais au bout d'un moment
26:56enfin moi j'étais longtemps
26:57journaliste financier
26:59au bout d'un moment
26:59malgré tout
27:00c'est l'accumulation
27:01c'est l'accumulation
27:01puis à un moment
27:02ça marche jusqu'au moment
27:03où ça ne marche plus
27:03et quand ça ne marche plus
27:04là c'est la récession
27:05et ce qui est clair
27:07c'est que les français
27:08commencent eux aussi
27:08à comprendre
27:09le système de notation
27:10pendant longtemps
27:12ça leur semblait obscur
27:13aujourd'hui
27:13dans le dernier sondage
27:1475% des français
27:16sont convaincus
27:16que ça aura des conséquences
27:17si la note ce soir
27:19est dégradée
27:19très concrète
27:20pour la France
27:21et pour eux-mêmes
27:22directement
27:23donc on voit bien
27:24que ça n'est plus
27:24écouter d'une oreille distraite
27:26mais ça a une conséquence réelle
27:28et ça crée de l'inquiétude
27:30et du pessimisme
27:32il ne besoin de vous rappeler
27:32que les dernières études
27:33montrent que les français
27:34sont particulièrement pessimistes
27:36en ce moment
27:36voilà une note d'optimisme
27:38merci
27:39désolé
27:39je peux vous faire des blagues
27:42si vous voulez
27:42mais c'est pas
27:43il faut rester avec nous
27:45Serge Colbert également
27:46Marie-Estelle Pêche
27:47Rachel Gara
27:48Valcarcel
27:48merci Jean-Emi Bonneau
27:49d'être venu ce soir
27:50dans les informés
27:51chef du service politique
27:52de France Info
27:53la seconde partie
27:54des informés
27:55tout de suite
27:55il est 20h32
27:56sur France Info
27:57et l'info c'est avec Stéphane Milhomme
28:04il reste moins de 500 foyers
28:05privés d'électricité
28:06après le passage
28:07de la tempête
28:08Benjamin Enedis
28:09assure que la quasi-totalité
28:11de ses clients
28:12seront rétablis dans la soirée
28:14au plus fort de cette tempête
28:15sur la France
28:16elle a fait un mort
28:16en Haute-Corse
28:17140 000 habitations
28:19ont été privées de courant
28:20du sud-ouest
28:21jusqu'à la région
28:22Auvergne-Rhône-Alpes
28:22le projet de budget
28:24âprement discuté
28:25par les députés
28:26dans l'hémicycle
28:27après son rejet
28:27en commission
28:28la semaine dernière
28:29en début de semaine
28:30pardon
28:30les différents blocs
28:31viennent d'adopter
28:32l'article sur la trajectoire
28:34de ce projet
28:35de loi de finances
28:35à savoir l'intention
28:36défendue par le gouvernement
28:37de ramener
28:38les déficits publics
28:39en dessous des 5%
28:41l'an prochain
28:414,7% du PIB
28:43exactement
28:44avant cela
28:45le Premier ministre
28:45Sébastien Lecornu
28:46s'est dit prêt
28:47aussi au compromis
28:48il entend porter
28:49les efforts
28:49sur le fonctionnement
28:51de l'Etat
28:51s'attaquer à la fraude
28:52et intensifier
28:53la décentralisation
28:54c'est une première
28:56en France
28:56une femme est condamnée
28:57à la réclusion criminelle
28:58à perpétuité
28:59perpétuité réelle
29:01après 4h30 de délibération
29:03la cour d'assises de Paris
29:04reconnaît
29:04Dabia Benkiren
29:06coupable de viol
29:07torture
29:07et du meurtre
29:08de Lola
29:08en 2022 à Paris
29:10ses avocats ne savent pas encore
29:11s'ils feront appel
29:12la famille de la victime
29:13éprime son soulagement
29:15en estimant
29:16que justice
29:16a été rendue
29:17les suites
29:18de la condamnation
29:19de deux frères
29:20mercredi à Bobigny
29:21après l'abattage
29:22de l'Olivier
29:22en mémoire
29:23à Ilan Halimi
29:24ce juif
29:25mort en 2006
29:26après avoir été torturé
29:27selon le procureur
29:28l'appel porte notamment
29:29sur la décision de relax
29:31de l'infraction
29:32de violation
29:32de monuments
29:33édifiés à la mémoire
29:34des morts
29:34commises en raison
29:36de la race
29:36l'ethnie
29:37de la nation
29:38ou encore de la religion
29:39les footballeuses françaises
29:40battues en demi-finale
29:42allée de la Ligue des Nations
29:43les Bleus s'inclinent
29:44face à l'Allemagne
29:451-0
29:46pays organisateur
29:47le match retour
29:47ce sera mardi prochain
29:48et ce sera à Caen
29:49en Normandie
29:50France Info
29:5320h
29:5421h
29:55France Info
29:56les informer
29:57Victor Mathais
29:59avec ce soir
30:00dans le studio
30:00de France Info
30:01Rachel Garabal
30:02car c'est le journaliste
30:03politique
30:04votre newsletter
30:04tous les jeudis
30:06un jeudi sur deux
30:06pardon
30:07bloc et parti
30:08Marie-Estelle Pêche
30:09à vos côtés
30:09rédactrice en chef
30:10société à Marianne
30:12Serge Faubert
30:13directeur de la rédaction
30:14de Pure Politique
30:15et Véronique Raissoul
30:16présidente de
30:17Backbone Consulting
30:17enseignante à Sciences Po
30:18et spécialiste
30:19des réseaux sociaux
30:20nous parlions
30:21il y a quelques instants
30:22de Marine Le Pen
30:23avant de se rendre
30:24à l'Assemblée
30:25pour le début
30:25de l'examen du budget
30:26la chef de file
30:27des députés RN
30:28était au carousel
30:29du Louvre
30:30à Paris
30:30au pied du musée
30:31cambriolé dimanche dernier
30:32huit bijoux dérobés
30:33les voleurs
30:34toujours en fuite
30:35la chef de file
30:36des députés
30:37d'extrême droite
30:37qui s'interroge
30:38sur les responsabilités
30:39dans cette affaire
30:40je vous exprime
30:42une exaspération
30:43qui est celle
30:44je crois
30:44de beaucoup de français
30:45jamais personne
30:46n'est responsable
30:47de rien
30:47il y a bien des gens
30:48qui ont pris des décisions
30:49ou des gens
30:50qui n'ont pas pris
30:50de décision
30:51quand on a
30:52des responsabilités
30:53quand on vous les confie
30:55il faut les assumer
30:57ça me paraît
30:58la première des choses
30:59Véronique Reissoult
31:01l'exaspération
31:02de Marine Le Pen
31:02quant aux responsabilités
31:04est-elle comme elle le dit
31:05celle de beaucoup de français ?
31:06non pas vraiment
31:07alors c'est un sujet
31:08qui a mobilisé
31:09en France
31:09et dans le monde entier
31:10avec 2 millions
31:11de messages
31:12c'est assez important
31:1450% bien sûr
31:16en France
31:16non c'est pas
31:18c'est pas tout à fait
31:19la même chose
31:19que ce que Mme Le Pen
31:20a expliqué
31:21d'abord il y a eu
31:22beaucoup de blagues
31:23vous me reprochez
31:25de vous dire
31:25des choses pas drôles
31:26mais là je peux vous dire
31:27que le sujet
31:28de ce cambriolage
31:29a suscité
31:30beaucoup de détournements
31:32de calembours
31:33d'animations improbables
31:35des oeuvres qui sont au Louvre
31:36et qui doivent se défendre
31:37d'elles-mêmes
31:38comme la joconde
31:38qui met elle-même
31:40une armure
31:40enfin voilà
31:41mais le vrai sujet
31:42qui les a préoccupés
31:43c'est les sujets autour
31:44par exemple
31:44de l'improbable protection
31:47avec des caméras extérieures
31:49qui n'ont pas permis
31:49de détecter
31:50enfin en gros
31:50ce qu'elle a décrit
31:52n'est pas visiblement
31:53le sujet principal
31:54de préoccupation
31:55les questions
31:55que les gens se posent
31:56c'est comment ça a pu arriver
31:57certes
31:58quels sont les moyens
31:59que l'on a
31:59comment est-ce qu'on peut
32:01être aussi fragile
32:03quelquefois
32:04des questions
32:04sur le patrimoine
32:05au sens large
32:06et la protection
32:06du patrimoine
32:07au sens large
32:08mais les propos
32:09qu'elle a tenus
32:10ont même été un peu
32:11mis en dérigeant
32:12eux aussi
32:13en rappelant
32:14sa situation juridique
32:16elle aussi
32:17et la notion judiciaire
32:18pardon
32:19et
32:19c'est les préoccupations
32:21du bien public
32:22qui semblent
32:22un peu éloignées
32:23Marie-Estelle Pêche
32:25oui moi je trouve
32:26que l'affaire
32:27est quand même
32:27pas très drôle
32:28ce sont des
32:30on a été un peu
32:32la risée du monde entier
32:33c'est vrai
32:33c'est un des musées
32:35les plus connus
32:36voire le plus connu
32:37au monde
32:37on voit des montes en l'air
32:39le plus fréquenté au monde
32:40en fait
32:41on voit des montes en l'air
32:42comme on disait autrefois
32:43qui se débrouillent
32:44on peut pas dire
32:46que ce soit des techniques
32:47extraordinaires
32:47ils utilisent une disqueuse
32:49ils prennent
32:49une petite
32:50un petit monte-charge
32:52etc. pour monter
32:53hop ils ouvrent
32:54en deux minutes
32:55ils ouvrent la vitre
32:56extérieure
32:57en deux minutes encore
32:58ils ont ouvert
32:59la soi-disant vitre
33:00ultra sécurisée
33:01qui protégeait les bijoux
33:02et ils embarquent ça
33:03et ils partent
33:03ni vu ni connu
33:04sans trop de difficultés
33:06quand même
33:07et alors on avait
33:08Rachida Dati
33:09effectivement
33:09qui parlait
33:09de quelque chose
33:11de très technique
33:12la procureure aussi
33:14c'était la
33:15comment dire
33:16une criminalité
33:17très organisée
33:18nouvelle
33:19je vois pas bien
33:20ce qu'il y a de neuf
33:21là-dedans
33:21en revanche
33:22ce qu'on a pu retenir
33:24de la déposition
33:26enfin de l'audition
33:27devant le Sénat
33:27de la directrice
33:29de la présidente
33:31du Louvre
33:31c'est qu'elle dit
33:33que quand elle est arrivée
33:34la situation
33:35de la sécurité
33:36du Louvre
33:36était catastrophique
33:37et que ça faisait
33:3850 ans
33:38que c'était comme ça
33:39et là
33:40on a un peu les bras
33:41enfin moi les bras
33:42m'en tombent
33:42je me dis
33:43mais comment se fait-il
33:44elle est quand même là
33:45depuis plusieurs années
33:46et alors ça continue
33:47comme ça
33:48de présidence
33:49en présidence du Louvre
33:50on laisse tomber
33:51la sécurité
33:51on sécurise
33:54à minima
33:54alors évidemment
33:55elle a fait des choses
33:56elle considère
33:57qu'il y a un rapport
33:58de la Cour des comptes
33:58par exemple
33:59qui a filtré
34:00dans les médias
34:01ces derniers jours
34:02un pré-rapport
34:03elle a dit
34:03qu'il était faux
34:05qu'il minimisait
34:06ce qu'elle avait pu faire
34:07en termes d'installation
34:08de caméras
34:08notamment dans différentes
34:09salles du Louvre
34:10mais en fait
34:11on ne peut que s'interroger
34:12sur le manque
34:14ne serait-ce qu'au niveau
34:15des caméras de sécurité
34:16d'en avoir aussi peu
34:17il y a cette image
34:18aujourd'hui
34:19Rachel Garaval-Carsel
34:21je vais y arriver
34:22Marine Le Pen
34:22le jour où tout le monde
34:24a les yeux rivés
34:24vers l'Assemblée
34:25le budget
34:25il était elle-même
34:26après
34:26mais elle
34:27elle va devant le Louvre
34:27elle est en campagne
34:28je ne sais pas
34:30si elle est en campagne
34:30il y a un petit côté
34:31inspectrice des travaux finis
34:33c'est quand même
34:34pas tout à fait la seule
34:35à demander des démissions
34:36dans cette affaire
34:37de manière plus ou moins
34:38opportune
34:38même si
34:39je dois reconnaître
34:40que la question
34:41aux Etats-Unis
34:43on dirait
34:43l'accountability
34:44des responsables politiques
34:45ou des fonctionnaires
34:46des hauts fonctionnaires
34:47être comptable
34:49de ce qui se passe
34:50c'est quand même
34:51un sujet
34:51je crois que
34:54c'était
34:55aussi
34:56Laurence Descartes
34:56lors de son audition
34:57qui a dit
34:58qu'elle avait proposé
34:59sa démission
35:00à Rachida Datil
35:01je trouve que c'est
35:02quand même
35:02plutôt un geste
35:04qui l'honore
35:05en tout cas
35:05que je trouve
35:06assez logique
35:08même si
35:08on me dit aussi
35:09en coulisses
35:10qu'il y avait
35:10une sorte de chorégraphie
35:11là-dedans
35:13peut-être un peu
35:14insincère
35:14mais évidemment
35:16la question
35:16elle se pose
35:17pour Laurence Descartes
35:18pour Rachida Datil
35:20ça ne peut pas être
35:22que les lampistes
35:22qui payent
35:23pour ce genre
35:24d'affaires
35:24on en a sans doute
35:25beaucoup fait
35:26sur le côté
35:27la France délite
35:29etc
35:29et Marine Le Pen
35:30évidemment
35:30surfe là-dessus
35:31le délitement
35:32de la dévaluation
35:34de la France
35:34c'est son gagne-pain
35:35mais quand même
35:37ça reste une affaire grave
35:38et il faut quand même
35:40bien que des responsabilités
35:41soient trouvées
35:41Serge Fauberge
35:42justement
35:43sur cette musique
35:43qu'on a entendue
35:44toute la semaine
35:45c'est l'honneur
35:46de la France
35:47c'est la France
35:47qui est à terre
35:48votre regard
35:48non je pense pas
35:50que la France
35:50soit à terre
35:51il y a beaucoup de gens
35:51qui ont découvert
35:52qu'il y avait des bijoux
35:53de la couronne de France
35:54au Louvre
35:56on pense plus
35:57à la Joconde
35:58il y a un certain
35:59nombre de collections
36:0030 000 oeuvres au total
36:03même un peu plus
36:04oui voilà
36:04donc bon
36:05il en reste
36:06mais regardons les faits
36:08il n'y a pas eu
36:09de violence
36:09il n'y a pas eu
36:10de blessés
36:11il n'y a pas eu
36:11d'agression physique
36:13c'est déjà bien
36:14c'est des montants
36:15l'air
36:16il y a un côté
36:16c'est à la fois
36:17Arsène Lupin
36:18et les pieds nickelés
36:19l'histoire
36:19c'est un peu ça
36:20c'est d'un côté
36:21on fait au plus simple
36:23et puis on s'aperçoit
36:24qu'il y a un côté
36:25pieds nickelés
36:25parce qu'ils s'en vont
36:26ils ne peuvent pas
36:27brûler le camion
36:28la nacelle
36:29ils laissent des indices
36:30et en même temps
36:31le gardien du musée
36:32les poursuit
36:33avec sa lampe torche
36:34parce qu'il n'a même pas
36:35une gazeuse
36:36pour les asperger
36:37le cas échéant
36:38voilà
36:38donc il y a un côté
36:39c'est très français
36:40finalement
36:41on a retrouvé
36:42la 7ème compagnie
36:43elle était au Louvre
36:44mais justement
36:45c'est un peu vieillot
36:46on aurait pu croire
36:47qu'on était passé à autre chose
36:48c'est un peu ça
36:48parce qu'on pense
36:50le pays de la high tech
36:52et tout
36:52on se dit
36:53maintenant ça c'est les français
36:54c'est toujours le foutoir
36:55chez eux
36:55bon
36:56mais sur Marine Le Pen
36:57quand même
36:58je pense qu'il y a un petit signal
36:59à un certain électorat aussi
37:01c'est à dire
37:02je défends le patrimoine
37:04je défends l'identité nationale
37:07je défends le récit national
37:09l'histoire nationale
37:10et les bijoux de la couronne
37:12donc il y a
37:13une partie de son électorat
37:14quand même
37:14qui est très sensible
37:15à ce genre de choses
37:16je ne sais pas si l'électorat royaliste
37:17est décisif quand même
37:18pour la prochaine
37:18non mais pas royaliste
37:20mais qui est attaché
37:21à un certain nombre
37:22de la tradition
37:23l'histoire du pays
37:25c'est pas très nouveau
37:26comme positionnement
37:27pour une candidate
37:28d'extrême droite
37:28oui bien sûr
37:29mais elle entretient
37:31ça s'entretient
37:32cette flamme là
37:33sans jeu de mots
37:34avec un butant
37:37on le rappelle à la fois
37:37au début jugé inestimable
37:40et puis finalement estimé
37:41à 88 millions d'euros
37:42pour l'instant
37:43non juste concernant Marine Le Pen
37:45elle a tout un programme
37:47sur le patrimoine
37:48et il me semble que
37:48c'est pas tant
37:49les bijoux de la couronne
37:50qui sont
37:51bon il se trouve que ça
37:51c'est en ce moment
37:52ça s'est passé il y a quelques jours
37:54mais ce vol
37:55mais c'est surtout
37:55le patrimoine des églises
37:57en fait
37:57qu'elle met en avant
37:58parce qu'effectivement
37:59il y a beaucoup de vols
38:00dans les églises
38:00depuis une dizaine d'années
38:02ce sont devenus des cibles
38:03parce que pour le coup
38:04ce sont des endroits
38:05qui sont très peu protégés
38:06où il y a
38:07des oeuvres d'art
38:08pas des bijoux
38:11vous avez des ostensoires
38:12vous avez tout un matériel liturgique
38:14des objets précieux
38:14vous avez écrit d'ailleurs dans
38:14Marianne Marie-Estelle Pêche
38:15que finalement
38:16la vraie leçon de cette histoire
38:17c'était l'abandon
38:18aujourd'hui
38:19des musées français
38:21et donc peut-être des églises aussi
38:22oui
38:22les églises ça fait partie
38:23du patrimoine
38:24donc bon
38:25je pense que c'est plutôt
38:27effectivement cela
38:28qu'elle voulait mettre en avant
38:28en revanche
38:29moi je ne suis pas tout à fait d'accord
38:30avec ce que dit
38:31M. Faubert
38:32dans le sens où
38:33concernant ces bijoux du Louvre
38:36qui étaient conservés au Louvre
38:37certes ce sont des bijoux royaux
38:39des bijoux impériaux
38:40alors quand on est
38:40si on veut critiquer la royauté
38:43ou cette période de l'histoire
38:44on peut tourner ça
38:46un peu en ridicule
38:46mais ce sont en réalité
38:48des oeuvres d'art
38:50qui appartiennent aux français
38:50ça fait partie du patrimoine national
38:52et moi je suis allée plusieurs fois
38:54dans cette galerie
38:55avec mes enfants
38:55une galerie qui est par ailleurs
38:57très fréquentée
38:57contrairement à ce qu'on pense
38:58c'est pas du tout
39:00un petit endroit reculé
39:01c'est les touristes
39:02ils vont vraiment
39:03très souvent
39:04et c'est souvent plein
39:06en fait
39:06cette galerie d'Apollon
39:08et ces bijoux
39:09moi j'ai toujours été fascinée
39:10par la beauté
39:12notamment
39:14je me souviens
39:14d'une sorte de broche
39:17qui était portée
39:18par une des reines
39:19une broche en diamant
39:21dont on pouvait
39:22d'une finesse incroyable
39:24on avait l'impression
39:25que c'était comme une espèce
39:26de pierre givrée
39:27qui aurait givré
39:28pendant la nuit
39:29qui serait réapparue
39:29pendant le jour
39:30c'était vraiment très très beau
39:31et c'était vraiment
39:33on voit bien que c'est la dextérité
39:34des joailliers du 19ème siècle
39:35et ce sont aussi
39:36des oeuvres d'art
39:37il n'y a pas que les tableaux
39:38qui font partie
39:39du patrimoine
39:40du patrimoine du Louvre
39:41il y en a aussi
39:42des objets d'orfèvrerie
39:43de la joaillerie
39:45et il y a des gens
39:45qui sont passionnés par ça
39:46et qui viennent
39:47les voir
39:48parfois de très loin
39:49en réalité
39:50et galerie toujours fermée
39:51alors que le musée du Louvre
39:52lui a pu rouvrir
39:54mercredi
39:55troisième
39:55et dernier thème
39:56ce soir
39:57dans les informer
39:58avec l'affaire Grégory
40:00et ses expertises
40:01en graphologie
40:02et stylométrie
40:03c'est l'analyse de l'écriture
40:04et des tournures de phrases
40:06qui désigneraient
40:06la grande tante de Grégory Villemin
40:08comme l'un des corbeaux
40:09de l'affaire
40:10Grégory retrouvé mort
40:11noyé pieds et main liés
40:12à l'âge de 4 ans
40:13c'était en octobre 84
40:14dans une rivière des Vosges
40:16la Vologne
40:17il y a 41 ans
40:18le procureur général de Dijon
40:20Philippe Astruc
40:20s'est exprimé tout à l'heure
40:22devant la presse
40:23Jacqueline Jacob
40:23la grande tante de Grégory
40:24réentendue par la justice
40:25a été mise en examen
40:27pour association de malfaiteurs
40:28en proférant
40:30à plusieurs reprises
40:31des menaces de mort
40:32en procédant
40:35à des appels téléphoniques
40:36malveillants
40:37comportant des menaces
40:39de mort
40:39aux membres
40:41de la famille
40:41d'Albert Villemin
40:42en établissant
40:45en voyant
40:46ou en déposant
40:48des écrits anonymes
40:49en 1983
40:51et 1984
40:53en revendiquant
40:56dès le jour des faits
40:59par un écrit posté
41:00et oralement
41:01par un appel anonyme
41:02l'enlèvement
41:03et l'assassinat
41:04de Grégory Villemin
41:06Bonsoir Patricia Touranchot
41:07Bonsoir
41:09Merci d'être avec nous
41:10dans les informés
41:11journaliste
41:12auteure
41:12réalisatrice
41:13grande spécialiste
41:14des affaires criminelles
41:15et des faits divers
41:16on vous donne notamment
41:17ce livre
41:18Grégory
41:19la machination familiale
41:20cette mise en examen
41:21cette audition
41:23aujourd'hui
41:23elle relance vraiment
41:24l'enquête
41:24selon vous ?
41:26Non
41:27elle ne relance pas
41:27l'enquête
41:28mais elle est importante
41:29parce qu'en fait
41:30Jacqueline Jacob
41:31qui est la grande tante
41:32par alliance
41:33de Grégory
41:34en fait
41:35elle avait déjà
41:36été mise en examen
41:37en 2017
41:38pour enlèvement
41:40et séquestration
41:41suivie de mort
41:42ainsi que son mari
41:43Marcel Jacob
41:43à l'époque
41:45ses mises en examen
41:46et son incarcération
41:48ont été annulées
41:50pour vise de forme
41:51et donc la justice
41:52a continué
41:53à travailler
41:54autour de ce couple
41:55et a trouvé
41:56dans l'immédiat
41:58quel que
41:58un faisceau d'indices
42:00quand même
42:00et de présomption
42:01contre Jacqueline Jacob
42:02seulement
42:03pas contre Marcel
42:04et donc
42:05c'est une étape importante
42:06mais il ne faut pas croire
42:07qu'on va forcément
42:09vers un procès
42:10il va y avoir
42:11un problème juridique
42:12parce que l'incrimination
42:14c'est l'association
42:15de malfaiteurs criminels
42:16enfin c'est une
42:17incrimination
42:18qui n'existait pas
42:19en 1984
42:20qui était un simple délit
42:22donc qui serait prescrit
42:23donc là
42:24on va avoir
42:25beaucoup de
42:26batailles juridiques
42:27quand même
42:28quand même
42:29on attend
42:31et les parents
42:33de Grégory
42:33Christine
42:34et Jean-Marie Villemin
42:34attendent avec impatience
42:36des résultats
42:38d'empreintes génétiques
42:39il y a beaucoup
42:40d'ADN mélangé
42:41sur des scellés
42:42sur des objets
42:43à des endroits
42:44importants
42:45par exemple
42:46sur l'anorac
42:47en haut de l'anorac
42:49de Grégory
42:49donc si quelqu'un
42:50l'a étouffé
42:51a laissé son ADN
42:52et il y en a aussi
42:54sur le rabat
42:55à l'intérieur
42:56de l'enveloppe
42:58postée
42:59pour revendiquer
43:00le crime
43:00il y en a
43:01sur d'autres enveloppes
43:02du corbeau
43:03et ça
43:04c'est hyper important
43:05pour l'instant
43:06ce sont
43:06c'est des mélanges
43:07d'ADN masculin
43:09et féminin
43:09Patricia Touranchot
43:12on la suspecte
43:13de quoi exactement
43:14Jacqueline Jacob
43:15
43:17elle est suspectée
43:19d'avoir été
43:19l'un des corbeaux
43:20en tout cas
43:21le scripteur
43:22l'auteur
43:23de la lettre
43:25de revendication
43:26du crime
43:26d'une lettre précédente
43:28du 17 mai 1983
43:29qui était très menaçante
43:31et de deux autres
43:33écrits en lettres majuscules
43:35auparavant
43:35et elle est
43:36le chef d'incrimination
43:38c'est
43:39association de malfaiteurs
43:40ça veut dire
43:41la justice dit
43:43elle est suspectée
43:44d'avoir participé
43:45à une entente établie
43:47en vue de préparer
43:48et de fomenter
43:50l'assassinat
43:51de Grégory Villemin
43:52le 16 octobre 1984
43:54donc c'est pas rien
43:56Patricia Touranchot
43:57vous restez avec nous
43:58Marie Estelle Pêche
43:59qu'est-ce que la justice
44:00les enquêteurs
44:01espèrent encore découvrir
44:0241 ans après ?
44:04Ils peuvent espérer
44:05découvrir effectivement
44:06comme le disait
44:06Patricia Touranchot
44:07des preuves ADN
44:09mais c'est vrai
44:09que depuis 40 ans
44:10plutôt une vingtaine d'années
44:12on a eu déjà
44:12beaucoup beaucoup
44:13d'expertise
44:14sur des enveloppes
44:15sur des timbres
44:16affaires ouvertes
44:17on le rappelle en 2008
44:18et on n'a malheureusement
44:20jamais trouvé
44:21la preuve ultime
44:22la preuve ADN
44:23qui est finalement
44:23relativement récente
44:24qui permettrait
44:25d'accuser telle ou telle
44:27de façon définitive
44:28donc on peut craindre
44:30malheureusement
44:31qu'en plus le temps
44:32ayant passé
44:32qu'on ait des difficultés
44:34encore aujourd'hui
44:35à trouver
44:35cette fameuse preuve
44:36qui permettrait
44:39d'inculper
44:39alors est-ce que c'est
44:40Bernard Laroche
44:42qui avait été tué
44:42par le père de Grégory
44:44c'est lui
44:45que Muriel Boll
44:46une jeune femme
44:48de 15 ans
44:49à l'époque
44:49elle avait dit
44:50c'est lui
44:51c'est Bernard Laroche
44:54qui était avec moi
44:55dans une voiture
44:55il a pris
44:56le petit Grégory
44:57on l'a mis dans la voiture
44:58il est parti seul
44:59avec lui
45:00près d'une rivière
45:01il est revenu tout seul
45:01donc c'est au tout début
45:03de cette affaire
45:04on avait un nom
45:04qui ressortait
45:05et qui est
45:06mais là le nom
45:07est toujours là
45:08Bernard Laroche
45:10est toujours suspecté
45:11par la justice
45:12d'avoir kidnappé Grégory
45:15et de l'avoir emmené
45:16à 6 km de là
45:17vers la rivière
45:18la Bologne
45:18il l'est toujours
45:20et la justice écrit
45:21dans le non-lieu
45:22à Christine Villemin
45:23la maman qui avait été
45:24suspectée à une époque
45:26dans le non-lieu
45:28à Christine Villemin
45:29il est indiqué
45:29il existe des charges
45:31très sérieuses
45:32contre Bernard Laroche
45:33d'avoir enlevé
45:34Grégory Villemin
45:35mais sur l'assassinat
45:37sur la mort elle-même
45:39la justice
45:40ne peut pas se prononcer
45:41et les poursuites
45:42sont éteintes
45:43contre Bernard Laroche
45:44puisqu'il a été
45:45malheureusement tué
45:46par Jean-Marie Villemin
45:47il n'empêche que là
45:48l'association de malfaiteurs
45:50la bande en fait
45:51le groupement formé
45:53pour ce projet criminel
45:55Bernard Laroche
45:56il est dedans
45:57avec Jacqueline Jacob
45:59ça n'exclut pas
46:00et avec d'autres sûrement
46:02à noter ce soir
46:03que l'avocat
46:04des parents de Grégory
46:05appelle sur France Info
46:06ce soir
46:07Jacqueline Jacob
46:08je cite à dire
46:09tout ce qu'elle sait
46:09de cette affaire
46:10elle est selon
46:11cet avocat
46:11au centre
46:12de Lénine
46:13c'est elle qui a participé
46:14dit-il au processus
46:15d'assassinat
46:16ce qui nous importe
46:17ajoute-t-il
46:17c'est d'obtenir la vérité
46:19Patricia Touranchot
46:19on arrivera un jour
46:20à la vérité
46:21dans cette affaire
46:21j'en suis pas sûr
46:23moi je compte sur le professeur
46:25d'Outre-Mepuiche
46:26qui est le généticien
46:28qui est en train
46:29d'essayer de faire
46:30homologuer un système
46:32pour départager
46:33ces ADN féminins
46:34et masculins
46:35qui se trouvent
46:36à des endroits clés
46:37sur les vêtements
46:38de Grégory
46:39et sur les enveloppes
46:40du corbeau
46:40ce sera ça la clé
46:42oui
46:44mais malheureusement
46:45c'est pas sûr
46:46que ça donne quelque chose
46:47mais c'est un petit espoir encore
46:49le mince espoir aussi
46:51ce sont les enregistrements
46:53du corbeau
46:54qui sont très abîmés
46:56parce qu'il y a 41 ans
46:57qui ne peuvent pas
46:59vraiment s'adapter
47:00mais on peut peut-être
47:01en tirer quelque chose
47:02à un moment donné
47:03c'est
47:04moi j'aimerais beaucoup
47:06si vous voulez
47:07pour les parents
47:08qui sachent la vérité
47:10à un moment ou à un autre
47:12ils sont bien conscients
47:14que c'est pas du tout
47:15certain
47:15et peut-être
47:18qu'il n'y aura jamais
47:19de procès
47:19peut-être qu'à la fin
47:21la justice fera
47:22comme elle a fait
47:23pour le non-lieu
47:24à Christine Villemin
47:24qui fait presque 100 pages
47:26de prononcer
47:28un non-lieu
47:29contre
47:29envers
47:31Jacqueline Jacob
47:32Marcel Jacob
47:33et compagnie
47:34mais en expliquant
47:36les petits indices
47:37les présomptions
47:38qui pesaient
47:39sur tel ou tel
47:40et en disant
47:41on n'a pas réussi
47:42mais voilà
47:43le paysage global
47:44et voilà
47:45les hypothèses possibles
47:46mais sans que la justice
47:48tranche par un procès
47:49d'assise
47:50c'est possible
47:51Véronique Raissoult
47:52les parents de Grégory
47:54qu'évoquait Patricia Tourangeau
47:56ils sont au cœur
47:56de nombreux messages
47:57sur les réseaux sociaux
47:58oui évidemment
47:59comme toujours
48:00comme toutes les histoires
48:01les cold cases
48:02avec des mystères
48:03ça suscite des passions
48:05mais quand je regardais
48:06les discussions
48:07aujourd'hui
48:07et surtout les questions
48:08et ce qu'on appelle
48:10les recherches des gens
48:12et bien c'est les parents
48:13qui étaient au cœur d'hommes
48:14beaucoup de gens se demandent
48:15ce qu'ils sont devenus
48:16est-ce qu'ils ont d'autres enfants
48:18est-ce que
48:19voilà
48:20est-ce que cette histoire
48:22leur fait plus de peine
48:23ou est-ce que ça va
48:24les apaiser
48:24enfin
48:25ils sont vraiment au cœur
48:26des questions
48:27que se posent les français
48:28autour de cette histoire
48:29sachant que pour beaucoup
48:30ils découvrent quand même
48:31parce que c'est il y a 41 ans
48:33donc
48:33voilà
48:34beaucoup de jeunes découvrent
48:35mais se pose la question
48:37des parents
48:37on n'en a plus jamais
48:38entendu parler
48:39donc que sont-ils devenus
48:40c'est la question
48:41mais visiblement
48:42Patricia Touranchot
48:43peut nous dire
48:44que pour eux
48:45c'est important
48:45donc ça va répondre
48:47c'est important
48:47ce sont eux
48:50les parents
48:50qui relancent
48:52en fait
48:52qui font rouvrir
48:53le dossier
48:54de l'assassinat de Grégory
48:55en 2008
48:56c'est eux
48:57Jean-Marie Villemin
48:58ils continuent
48:58à faire des synthèses
49:00à explorer
49:01toutes les avancées scientifiques
49:03qui permettraient de déboucher
49:05donc ils ont trois enfants
49:07qui sont trois grands-enfants
49:08qui sont très beaux
49:10et qui ont des bonnes situations
49:11ils se sont reconstruits
49:14mais ils sont toujours
49:15très amoureux
49:16donc ça c'est très poignant
49:19mais ils veulent savoir
49:21et ils ne lâcheront pas
49:23tant qu'il y a des investigations possibles
49:25ils pousseront
49:27pour que celle-ci soit menée
49:30toutefois
49:31ils n'ont rien demandé
49:32là par exemple
49:33la mise en examen
49:34de Jacqueline Jacob
49:35jamais
49:35leurs avocats
49:37n'ont pas fait de mémoire
49:38pour demander ça
49:38ça c'est la justice de Dijon
49:40mais eux
49:41ils demandent des actes
49:42ils demandent sans arrêt
49:43des comparaisons ADN
49:44ils refont des tableaux
49:45avec les appels du corbeau
49:46etc.
49:47et ils ne lâcheront pas
49:48ils veulent savoir
49:50qui a attaché
49:51les poignées de Grégory
49:53qui a attaché ses chevilles
49:54qui l'a étranglé
49:57ou étouffé
49:57ou je ne sais pas
49:58et rabattu le bonnet
49:59sur le visage
50:01et qui l'a jeté
50:02à la Bologne
50:03ils aimeraient savoir
50:04précisément ça
50:05c'est logique
50:09que d'ailleurs
50:10qu'ils continuent
50:1140 ans après
50:12on peut se mettre
50:14à leur place
50:14qu'ils continuent
50:15d'oeuvrer
50:15pour réussir
50:16à s'approcher
50:17de la vérité
50:18et heureusement
50:20la justice
50:21c'est tout à l'honneur
50:22de la justice
50:22de s'acharner
50:23de continuer
50:23d'enquêter
50:24les juges d'instruction
50:25qui se sont succédés
50:26parce qu'elle a quand même
50:26sévèrement
50:27fauté
50:29au début de cette affaire
50:31il y a eu une succession
50:32d'erreurs
50:32des juges d'instruction
50:34des gendarmes
50:35du juges d'instruction
50:36qui s'appelait Lambert
50:37qui s'est suicidé d'ailleurs
50:38depuis
50:39des gendarmes
50:40des policiers
50:41enfin toutes les équipes
50:41pendant plusieurs années
50:42quand même
50:43se sont complètement
50:44vautrées
50:44si je puis me permettre
50:45allégrément
50:46sans parler de la presse
50:47qui a joué un rôle
50:48particulièrement néfaste
50:49à l'époque
50:50on avait quand même
50:51des journalistes
50:52qui campaient
50:52dans le village
50:53qui allaient piquer
50:54des photos
50:55sur la tombe
50:56du petit Grégory
50:57qui ont mis en scène
50:59des protagonistes
51:00de l'affaire
51:01pour les pousser
51:01quasiment
51:02pour les pousser au crime
51:03etc
51:03ça a été un fiasco
51:05absolument incroyable
51:05ce fait d'hiver
51:06et heureusement
51:07qu'on a encore
51:09même si c'est 40 ans après
51:11même si on n'est pas sûr
51:12d'aboutir à un résultat
51:13qu'on a encore
51:14des juges
51:15des policiers
51:15qui se battent
51:16pour essayer
51:17de s'approcher
51:17encore une fois
51:18d'une forme de vérité
51:19Patricia Touranchot
51:20comment est-ce que
51:21vous expliquez
51:22que ce feuilleton
51:23si on peut l'appeler ainsi
51:24cette affaire Grégory
51:26passionne autant
51:27depuis des décennies
51:29je pense
51:31parce que dès le départ
51:32ce n'est pas tant
51:34le fait que ce soit
51:34un petit garçon
51:35qui soit mort
51:36parce qu'il y a
51:36beaucoup d'enfants
51:37qui sont tués en France
51:38mais là
51:39on a des petits villages
51:40des Vosges
51:40très pliés sur eux-mêmes
51:42on a un corbeau
51:44surtout
51:45ou des corbeaux
51:46qui ont harcelé
51:47la famille Villemin
51:48pendant un an et demi
51:50avant
51:50qui ont menacé de mort
51:52et que c'est une histoire
51:53intrafamiliale
51:54voilà
51:55c'est au sein
51:56de ce petit groupe
51:57de 70 personnes
51:58à peu près
51:58de la famille
51:59élargie Villemin
51:59que ça se passe
52:01et ça c'est horrible
52:02la lettre de revendication
52:04du crime
52:04c'est quand même dingue
52:05c'est
52:06j'espère que tu mourras
52:07de chagrin le chef
52:08donc pour
52:09pour Jean-Marie Villemin
52:11qui a été
52:12contremaître
52:13avant les autres
52:14qui sont restés
52:15ouvriers de base
52:16dans les filatures
52:17ce n'est pas ton argent
52:18qui pourra te redonner
52:19ton fils
52:20voilà ma vengeance
52:21pauvre con
52:22et ça
52:22ça se passe
52:23au sein d'une même famille
52:24donc je pense que ça
52:26c'est un truc de malade
52:27qui frappe les gens
52:28et j'ai co-réalisé
52:30la série de Grégory
52:31pour Netflix
52:32et ça a eu un impact
52:34en France
52:35sur les jeunes générations
52:36qui découvraient l'histoire
52:37et qui sont choqués
52:39en fait
52:40c'est un enfant
52:41Grégory c'est un enfant
52:42qui a été sacrifié
52:44sur l'autel de la haine
52:46voué à son père
52:47en un mot
52:48Patricia Touranchot
52:49quelle place est-ce qu'elle occupe
52:50cette affaire Grégory
52:51à vous dans votre carrière
52:52vous avez couvert
52:53de très nombreuses affaires
52:54de très nombreux colquaises
52:56en plus celle-ci
52:58je ne l'ai pas couvert
52:59dès le début
52:59en 1984
53:01j'étais pas encore
53:02vraiment à Libé
53:03c'était notre correspondant
53:05Denis Robert
53:06à Nancy
53:07qui couvrait l'affaire
53:08et moi je ne m'en suis emparée
53:10qu'après mon départ de Libé
53:12en 2015
53:13donc je m'en suis emparée
53:14en 2017
53:15quand il y a eu
53:15les rebondissements
53:16mais je la suivais
53:17depuis que j'étais
53:17journaliste stagiaire
53:19en gros
53:19et en fait
53:21elle occupe
53:21une place
53:22prépondérante
53:23parce que
53:25parce que aussi
53:27le couple
53:28Villemin
53:29me touche
53:30et
53:30que
53:32ce qu'on a fait
53:33à cette femme
53:34ce que la justice
53:34a fait à cette femme
53:35qui a été
53:37inculpée
53:38pour l'assassinat
53:39de Grégory
53:40donc après Bernard
53:41Laroche
53:41et après la mort
53:42de Laroche
53:43qui a été montrée
53:44du doigt
53:44présentée comme une sorcière
53:47dans le monde entier
53:47cette femme
53:49elle a souffert
53:49comme c'est pas possible
53:50avant d'être
53:51de bénéficier
53:52d'un non-lieu
53:538 ans plus tard
53:54elle a fait de la prison
53:55alors qu'elle était
53:56enceinte
53:57de son deuxième enfant
53:59elle était enceinte
54:00de 7 mois
54:01ça c'est l'oeuvre
54:02du juge
54:03Jean-Michel Lambert
54:04et par la suite
54:05les 25 prétendues charges
54:08qui pesaient contre elle
54:08ont été démontées
54:09donc en février 93
54:11par ce non-lieu
54:12elle a été innocentée
54:13mais par la suite
54:15Christine Villemin
54:15elle a continué
54:16en fait
54:17ils se sont retirés
54:19en région parisienne
54:20et elle continuait
54:21quand elle se regardait
54:22dans le miroir
54:23elle se disait
54:23mais qu'est-ce que j'ai
54:25sur moi
54:26dans mon visage
54:26pour avoir été
54:27susciter une telle haine
54:29on va devoir s'arrêter là
54:31Patricia Touranchot
54:31je vous remercie
54:32infiniment
54:33on pourrait en parler
54:34des heures de cette affaire
54:35Grégory
54:35je rappelle le titre
54:36de votre livre
54:37Grégory
54:38la machination familiale
54:39en un mot
54:40Marie-Estelle Pêche
54:41à la une de Marianne
54:42cette semaine
54:43on a une sur l'alliance
54:46potentielle LRN
54:48une enquête sur la fin
54:50d'un potentiel tabou
54:52et puis une interview
54:53de Philippe Aguillon
54:54le prix Nobel d'économie
54:55qui s'en prend au patron
54:57Rachel Garavel-Carsel
54:58on lit votre newsletter
54:59Bloc Zéparti
55:01Serge Faubère
55:02Pure Politique
55:02on est créé sous le président
55:03de Backbone Consulting
55:05merci à tous
55:05d'être venus ce soir
55:06aux informés
55:07très bonne soirée
55:07sur France Info
55:08enfin merci de votre présence
55:25sur France Info
55:26voilà une ce soir
55:27l'ouverture des débats
55:28sur le budget de l'état
55:292026 à l'Assemblée Nationale
55:31le marathon a tout juste commencé
55:33la France Insoumise
55:34a déjà déposé
55:35une motion de rejet préalable
55:36motion qui n'a pas été
55:38adoptée
55:38mais l'ambiance est tendue
55:40le parti socialiste
55:41met la pression
55:42sur Sébastien Lecornu
55:43Tavia Benkiret
55:46a été condamnée
55:46à la perpétuité
55:47incompressible
55:48pour viol, torture
55:50et meurtre
55:50de la jeune Lola
55:51en octobre 2022 à Paris
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55:54à être condamnée
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