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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour les informer comme chaque matin votre émission de décryptage de l'actualité sur France Info, le canal 16 de la TNT et bien sûr à la radio jusqu'à 9h30 pour ma compagnie Renaud Blanc.
00:19Bonjour Renaud. Bonjour Paul. Et nos informés du matin, Audrey Tison. Bonjour Audrey. Bonjour. Journaliste au service politique de France Info et Richard Verly. Bonjour Richard. Bonjour.
00:28Bonjour. Correspondant à Paris du quotidien suisse, Blic. Et vous publiez, ça sortira demain, un nouveau livre intitulé « Cet Amérique qui nous déteste » aux éditions Nevicata.
00:38Renaud, on débute cette émission avec le budget et plutôt j'allais dire même les budgets, budgets de l'État et budgets de la sécu.
00:43Oui, c'est un petit peu multiplex au Palais Bourbon. Il y a le budget de l'État, vous le disiez, et puis celui de la sécurité sociale. Il est actuellement débattu en commission des finances.
00:51Alors je ne veux pas vous abreuver de chiffres, mais sachez que le déficit en 2025 est de 23 milliards d'euros.
00:57L'objectif du gouvernement est de réduire ce déficit à 17 milliards et demi sur un an. C'est donc près de 7 milliards qu'il faut économiser.
01:05Cette rigueur financière va se traduire entre autres par un gel des prestations sociales et par des franchises médicales plus importantes,
01:12ce qui impactera des millions de Français. On parle beaucoup de la taxation des plus riches en France, mais le budget de la sécu, c'est un enjeu majeur.
01:19Je vous rappelle que dans son examen a été intégrée la suppression de la réforme des retraites, le budget de la sécu qui a été fatal à Michel Barnier.
01:27Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris hier à l'Assemblée nationale, avertit le Premier ministre Sébastien Lecornu. On l'écoute.
01:34On va chercher les recettes sur les personnes qui sont les plus en difficulté dans la société.
01:37Donc en fait la question, c'est est-ce qu'on est en capacité dans le PLFSS d'inverser complètement la philosophie de ce texte pour faire la bascule,
01:45aller chercher l'argent sur celles et ceux qui ont les moyens de financer et au contraire préserver les conditions de santé, de retraite et d'allocation des personnes les plus faibles.
01:55On va mener cette bataille et on va la mener article par article.
01:58Bon voilà pour la députée écologiste de Paris, Sandrine Rousseau.
02:01Audrey Renaud disait, le budget de la sécurité sociale, le budget de l'État, tout ça est explosif et le chemin paraît semer d'embûche pour le gouvernement,
02:10pour trouver un compromis, tenter de résister, ne pas être renversé d'ici à la fin de l'année.
02:14Il y a une très grosse embûche, c'est l'attitude du Parti Socialiste vis-à-vis de la fameuse taxe Zuckman ou alternative, taxe Zuckman allégée,
02:25c'est-à-dire la manière de taxer les très hauts patrimoines.
02:28Et cette très grosse embûche, elle va arriver prochainement à l'Assemblée, c'est le fameux article 3 du projet de loi de finances.
02:36Probablement demain.
02:37Peut-être ce soir tardivement, plutôt demain matin selon le calendrier et l'avancée des débats.
02:44Donc ce qui va se passer, c'est que le Parti Socialiste va vouloir proposer sa taxe Zuckman,
02:49c'est que cela ne va pas réunir une majorité puisque le RN est contre.
02:53Il va proposer également une alternative, un petit peu plus light, légère comme on dit,
02:59mais il y a aussi la possibilité que le gouvernement anticipe ce débat et dépose son propre amendement,
03:07sa propre version de la taxation des hauts patrimoines.
03:10Pour trouver un deal, pour trouver un compromis, c'est ça l'enjeu ?
03:13En fait, on sait qu'il y a des discussions entre le gouvernement et certains membres du PS en ce moment,
03:17discussions qui se passent très loin des caméras et des micros, personne ne veut vraiment les confirmer.
03:22Il y a des contacts pour que le gouvernement veut savoir ce que le PS est prêt à voter ou pas.
03:29L'idéal serait donc, pour le gouvernement, qu'il arrive avec une version de cette taxation des hauts patrimoines,
03:35clé en main, demain, dans l'hémicycle, qui pourrait être votée par le PS et bien sûr par le bloc central,
03:41la fameuse plateforme, on ne sait plus comment les appeler, les macronistes et les républicains.
03:46Bon, les républicains, on n'est pas sûrs qu'ils votent ce genre de mesures.
03:52Bref, on va être très attentifs à ce qui va se passer à l'Assemblée ce soir et demain,
03:57parce que de ce débat va dépendre l'attitude du PS qui agite toujours la menace de la censure.
04:02Bien sûr, est-ce que c'est possible, Richard, de trouver un compromis pour le gouvernement avec une force politique
04:07qui, matin, midi et soir, menace de censure ?
04:10À chaque fois qu'on tend le micro à Olivier Faure ou à Boris Vallaud, les leaders du PS, que ce soit au Parti ou à l'Assemblée,
04:17menacent de censure.
04:18Ça complique la tâche quand même.
04:19Oui, mais le compromis est possible à condition de céder sur les dépenses, tout simplement.
04:23Et donc, ce qui est frappant quand on écoutait à l'instant Mme Rousseau, c'est que vous avez au fond trois défis.
04:32Et ces trois défis, moi, me paraissent, avec un peu de recul européen, pour l'instant très irréconciliable.
04:37Vous avez un défi social.
04:39Mme Rousseau, elle ne parle que de protection des Français.
04:41Protection sociale des Français, protection de la santé, ce qui sont des arguments tout à fait valables.
04:46Vous avez un défi politique, vous venez de le dire.
04:48Il faut arriver à nouer un compromis avec des gens qui, fondamentalement, ont comme principal petit dénominateur commun
04:55de ne pas vouloir aller aux urnes, de ne pas vouloir la dissolution.
04:59Et puis, vous avez ce dont on ne parle pas, qui est le défi économique.
05:02Est-ce que ce budget, in fine, il va être compatible avec les défis que la France a affrontés ?
05:07Et donc, quand vous avez trois défis comme ça, alors oui, je pense que le compromis politique est possible,
05:12mais avec un carnet de chèques qu'il va falloir signer, signer, signer.
05:15Un Sénat qui va, bien sûr, enlever ces dépenses.
05:18Pour commencer, déchirer la feuille.
05:20Absolument.
05:21Et donc, rendez-vous à cette fameuse commission mixte paritaire ou en vote ultime à l'Assemblée nationale.
05:26Le suspense, pour l'instant, avons-le, est un peu quand même factice,
05:29parce qu'en réalité, c'est à la commission mixte paritaire entre le Sénat et l'Assemblée que tout le jouera à la fin.
05:34Je rappelle qu'hier soir, l'Assemblée nationale a voté une surtaxe sur les grandes entreprises,
05:38sur les bénéfices des grandes entreprises.
05:40Est-ce que c'est le début d'un deal avec le Parti Socialiste, ça, Audrey ?
05:44On sent bien que c'est sur ces questions-là que le compromis va se jouer.
05:46Alors, oui, c'est très intéressant ce qui s'est passé hier après-midi à l'Assemblée,
05:50puisqu'il y avait un débat sur cette surtaxe pour les entreprises très bénéficiaires.
05:56En fait, cette surtaxe, elle existait déjà.
05:59Elle rapportait l'année dernière 8 millions d'euros.
06:01Le gouvernement, dans sa copie, disait, bon, cette année, on va sur...
06:05On essaye de faire une surtaxe un petit peu moindre 4 milliards d'euros.
06:11Et là, le gouvernement, voyant les débats, la tournure des débats, a dit,
06:15on va couper la poire en deux et je vous propose la version 6 milliards d'euros.
06:18On fait payer un petit peu plus les grosses entreprises et un petit peu moins les petites entreprises.
06:21Et là, qui a voté pour ? Le Parti Socialiste, une partie de la Macronie, mais une partie seulement,
06:28puisque le groupe Horizon a voté contre et le groupe Renaissance, qui est censé soutenir le gouvernement,
06:33était très divisé.
06:34En tout cas, la solution proposée par le ministre de l'Économie, l'ESCURE, a été validée par le PS.
06:42Parait-il que ça n'a pas été discuté en amont, c'est ce qui a été dit, en tout cas, dans l'hémicycle.
06:47Du côté de la France Insoumise, on crie, bien sûr, aux accords d'appareil et aux accords dans les salles,
06:54dans les salons adjacents.
06:56Bon, rien ne le prouve.
06:58En tout cas, là, ils ont trouvé un terrain d'entente sur ce sujet-là.
07:00Richard, Renaud, peut-être tous les deux.
07:02On voit bien que tout cela fait mal, quand même, dans le débat aux macronistes.
07:06On parlait de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises,
07:09l'exonération de tout un tas de charges.
07:12On va parler de la suspension de la réforme des retraites au moment de l'examen du budget de la sécurité sociale.
07:17Ça oblige les macronistes, les troupes du chef de l'État, à revenir sur certains de leurs fondamentaux.
07:21Renaud, peut-être ?
07:22Oui, on l'a entendu, d'ailleurs, avec Aurore Berger, quand on a parlé de la réforme des retraites,
07:24ça fait mal, ça ne passe pas.
07:26Mais aujourd'hui, ils n'ont pas le choix.
07:27Et ce qu'on observe, effectivement, c'est que les macronistes, c'est façon puzzle en ce moment, véritablement.
07:33C'est-à-dire que c'est très difficile de trouver une ligne de conduite chez les différents chefs de la Macronie.
07:38Richard ?
07:38Vous savez, la grande fierté d'Emmanuel Macron, c'était d'organiser chaque année ce sommet Choose France.
07:44Et moi, j'ai l'impression que ce rendez-vous budgétaire...
07:45C'est en Versailles, d'ailleurs.
07:46Absolument.
07:46Et j'ai l'impression que ce rendez-vous budgétaire, c'est le sommet Choose Taxe.
07:49Voilà.
07:50Tout simplement.
07:51C'est-à-dire que ça dit, ça résume où en est aujourd'hui le projet politique d'Emmanuel Macron.
07:56Il était vraiment centré sur l'attractivité de la France.
07:59Ce qui, vu de l'étranger, d'ailleurs, lui a valu une bonne image, à la fois dans les cercles économiques et dans les cercles politiques.
08:05Eh bien, tout ça est en train d'être détricoté parce qu'il ne vous échappe pas qu'en ce moment, vous avez un Donald Trump aux États-Unis qui fait tout pour attirer des grandes entreprises.
08:13Tout, y compris en leur tordant le bras.
08:15La France, dans ces conditions, n'a pour l'instant que des impôts supplémentaires à afficher.
08:19Audrey, pour finir sur ce débat sur le budget, le budget de la sécurité sociale, on assiste parfois à des alliances de circonstances un peu baroques.
08:25Les Républicains qui ont voté ce week-end avec la France Insoumise, ou encore hier exactement sur l'exonération des pourboires.
08:30Oui, voilà, il y a eu sur les impôts pour ne pas augmenter, on va dire ça simplement, ne pas augmenter les impôts sur le revenu soutenu par LR, la France Insoumise.
08:40Hier, sur les pourboires, il y avait plusieurs camps qui le proposaient finalement.
08:43C'est l'amendement LR de Laurent Wauquiez qui a été voté par l'ensemble de la gauche pour ne pas taxer les pourboires dans les restaurants.
08:52Oui, en fait, sur chaque mesure, sur chaque proposition, il y a une majorité différente.
09:01Et c'est ça qui fait croire que, pour l'instant, il n'y aurait pas de deal entre le PS et le gouvernement, puisque sur chaque sujet, il y a une configuration différente.
09:10Richard, peut-être aussi un dernier mot, Aurore Berger l'a redit à notre micro tout à l'heure sur ce plateau, dans ce studio à 8h30.
09:16Il n'y a pas de deal, il n'y a pas de contrat de pré-mariage qui a été signé entre le gouvernement et le Parti Socialiste.
09:23Ça rend l'équation presque encore plus insoluble, mais surtout très incertaine d'ici à la fin de la semaine.
09:27Absolument, mais pour les adversaires de ce compromis, ils vont le présenter comme un mariage.
09:33Et c'est toute la difficulté de ces deux camps politiques.
09:35Bien sûr, à longueur de journée, on entend la France Insoumise dire « magouille, salle parallèle », comme le rappelait Audrey.
09:39Et donc, ce sont des non-mariés, ce sont des semi-paxés qui vont être présentés comme des mariés à vie par leurs adversaires,
09:48ce qui risque d'être quand même compliqué dans les urnes, même si le Parti Socialiste, bien évidemment,
09:53espère ramener quelques scalps, puisque c'est l'expression qu'on fait.
09:56Cherche une victoire.
09:57Voilà, et des victoires qui seront électoralement vendables.
10:00Bon, on va continuer évidemment de suivre ces débats sur le budget, notamment avec vous Audrey,
10:04à l'Assemblée Nationale sur France Info.
10:06Renaud, on va passer à notre second thème, notre second débat ce matin dans les informés,
10:11puisqu'il n'y a pas que le budget, il y a aussi les élections municipales qui approchent.
10:14À Paris notamment.
10:15Ce sera en début d'année prochaine, et notamment dans la capitale, le parti Renaissance,
10:19qui va soutenir ce soir le candidat Horizon, Pierre-Yves Bournazel, soutenu lui-même par Édouard Philippe.
10:23C'est un proche de l'ancien Premier ministre.
10:25Oui, d'Athi Laché par le parti de Gabriel Attal, c'était dans l'air depuis plusieurs semaines.
10:29Ça complique terriblement les ambitions de la ministre de la Culture à Paris.
10:33Trop clivante pour Renaissance, empêtrée dans l'affaire du Louvre,
10:36et qui doit être jugée, je vous le rappelle, en septembre 2026,
10:39pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Renault-Nissan.
10:42Elle reste tout de même soutenue par LR.
10:45Pierre-Yves Bournazel a donc une carte à jouer, lui qui rêve de la mairie depuis déjà 15 ans.
10:50Mais le candidat Horizon est pratiquement inconnu des Français,
10:53et même d'une grande partie des Parisiens.
10:55Il a dû faire des concessions importantes à Renaissance.
10:58Alors Renaissance, totalement derrière Bournazel.
11:01Pas franchement.
11:02Écoutez, il y a quelques minutes, sur ce même plateau,
11:05la réaction de Aurore Berger, ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes,
11:08et de la lutte contre les discriminations.
11:15Je souhaite que nous puissions soutenir la seule candidate que a gagné à Paris
11:19et permet de l'alternance, qui est Rachida Dati,
11:21qui est une de mes collègues au gouvernement,
11:24et qui soutient le président de la République sans aucune ambiguïté.
11:26Donc Renaissance prend le risque de faire perdre Rachida Dati à Paris.
11:30En tout cas, moi, je sais que je soutiendrai la candidature de Rachida Dati.
11:34Je pense que cette alternance, elle passe par Rachida Dati à Paris.
11:37Audrey Tison, on ne comprend plus rien.
11:39Nous voilà dans une situation où, dans la capitale du pays,
11:43le parti fondé par Emmanuel Macron soutient un candidat
11:45qui appelle à la démission du chef de l'État.
11:47Il faut m'aider.
11:48En fait, il y a plusieurs sujets qui s'entrecroisent
11:53dans cette candidature à la mairie de Paris,
11:55qui est en fait les municipales à Paris,
11:57c'est un peu un sujet national.
11:58Oui, complètement.
11:59Et c'est là que les choses se compliquent.
12:02Parce qu'il y avait déjà,
12:06« Previously », repartons dans les épisodes précédents,
12:09Rachida Dati rentre au gouvernement.
12:11Quand elle rentre au gouvernement,
12:12tout le monde dit « c'est bon, il y a un accord avec la Macronie ».
12:15C'est sûr, la Macronie va la suivre, va la soutenir pour les municipales à Paris.
12:19Mais on parle de ça il y a deux ans presque.
12:22Depuis, il s'est passé plein de choses.
12:24Rachida Dati a beaucoup agacé la Macronie et le parti Renaissance,
12:29notamment lors d'un épisode cet été sur les législatives à Paris,
12:33où elle a failli se présenter.
12:35Elle s'est montrée très très proche des Républicains ces dernières semaines.
12:39Elle a beaucoup agacé Gabriel Attal,
12:41pour qui il était hors de question de suivre Rachida Dati.
12:45Sauf que le mouvement s'était mis en place,
12:47notamment au niveau local.
12:49Les militants s'apprêtaient à faire campagne pour Rachida Dati.
12:53Il y a des cadres locaux,
12:55notamment Sylvain Maillard,
12:57Benjamin Haddad,
12:58des cadres de Renaissance,
12:59qui eux aussi estiment qu'il faut soutenir Rachida Dati.
13:02Et Aurore Berger, on vient de l'entendre à l'instant.
13:03Parce qu'elle fait partie du gouvernement.
13:04Elle fait partie du gouvernement et tout simplement c'est la principale opposante actuellement
13:09à la majorité PS, à Anne Hidalgo.
13:12Elle représente quelque chose.
13:15Un cadre Renaissance me disait récemment,
13:17en fait Rachida Dati, c'est même plus qu'une candidate,
13:19c'est un peu une star en politique.
13:21C'est l'une des rares stars en politique.
13:23Elle peut faire campagne sur son propre nom.
13:25Qu'est-ce qu'on va aller présenter notre propre candidat
13:27ou soutenir un autre candidat face à elle ?
13:29Donc voilà, il y a deux stratégies.
13:31C'est est-ce qu'on se met derrière Dati pour viser la gagne,
13:34ou est-ce qu'on ne veut plus de Dati et de ses frasques ?
13:40Aussi en raison du procès de septembre 2026.
13:42Elle est aussi menacée par un procès.
13:44Et puis dans ce qu'on a entendu...
13:45Et on va sur le candidat entre guillemets raisonnable,
13:47celui de Horizon, notre partenaire historique, fiable,
13:50le candidat Bournazel, qui est certes moins connu du grand public.
13:53Et puis il y a aussi les relations, on va dire, compliquées
13:56entre Gabriel Attal et Aurore Berger qu'on vient d'entendre à l'instant.
13:59Alors on va reparler de tout ça peut-être dans un instant.
14:02Nos débats, vous continuez sur les municipales à Paris, évidemment.
14:05Rachida Dati, Gabriel Attal et le psychodrame
14:07qui peut-être est en train de se jouer aux municipales.
14:09D'abord le fil info, 9h20, Maureen Suignard.
14:12Les vents s'annoncent destructeurs.
14:14Pour la première fois de son histoire,
14:16de la Jamaïque un ouragan de type 5 va toucher terre,
14:19a priori en fin de journée, dans quelques heures.
14:22Des pluies diluviennes aussi redoutées.
14:24Les députés continuent d'examiner le projet de budget 2026.
14:27Les socialistes veulent la mise en place d'une taxe Zuckman,
14:30taxe sur les ultra-riches.
14:32Le gouvernement reste opposé à cette taxe,
14:35même allégée, assure ce matin la porte-parole du gouvernement,
14:38malgré les menaces de censure de la part des socialistes.
14:41Le ministre des Transports confirme ce matin
14:43que l'ultra-gauche est l'une des pistes privilégiées par les enquêteurs
14:46concernant les actes de vandalisme signalés au sud de Valencières.
14:50Des câbles de signalisation incendiés,
14:52cela a entraîné de grosses perturbations sur l'axe sud-est hier.
14:56Le trafic est de nouveau normal ce matin.
14:59Et puis c'est au tour des Français Corentin Moutet et Valentin Royer de jouer.
15:03Hier, trois autres joueurs tricolores se sont qualifiés
15:06pour le deuxième tour du Masters 1000 de Paris.
15:09C'est du tennis.
15:10Alexander Muller, Arthur Cazzo et Arthur Rinderf-Nesch se sont imposés.
15:14Et ce soir, il y aura aussi le numéro 1 mondial,
15:16Carlos Alcaraz qui va jouer face à Cameron Norrie.
15:22La suite des informés sur France Info jusqu'à 9h30,
15:32Canal 16 de la TNT et bien sûr à la radio avec Richard Verli,
15:35correspondant pour le journal suisse Blic et Audrey Tison
15:38du service politique de France Info.
15:41On parlait des élections municipales à Paris.
15:47Renaud, vous interrogez Audrey et Richard juste avant le Fininfo
15:51sur quand même ce qui se passe avec ce psychodrame Renaissance,
15:55le parti d'Emmanuel Macron qui va ce soir annoncer soutenir
15:59Pierre-Yves Bournazel et Parachida Dati qui est membre du gouvernement,
16:02qui est une figure identifiée, une star même, nous disait Audrey.
16:04C'est vrai et par contre, de l'autre côté, Pierre-Yves Bournazel,
16:09lui, c'est le grand inconnu.
16:10Alors ce qui est intéressant chez les macronistes
16:13est que la mairie de Paris, c'est une histoire compliquée
16:16entre eux justement et cette municipalité.
16:20Rappelez-vous, il y a quelques mois, le nom de Gabriel Attal
16:22avait même circulé avant que Gabriel Attal dise
16:24non, c'est pas du tout d'actualité.
16:25Et cette mairie, elle n'aurait pas dû échapper
16:27aux proches d'Emmanuel Macron en 2020.
16:30Il faut rappeler qu'Emmanuel Macron avait fait des gros scores
16:32en 2017 à Paris.
16:34Il y avait eu la candidature de Benjamin Griveaux
16:37qui se voyait effectivement prendre la succession d'Anne Hidalgo.
16:40Bon, il y a eu une affaire de vidéos intimes
16:42qui a mal tourné.
16:44Ensuite, Agnès Buzyn a tenté de sauver les meubles
16:46mais ça n'a pas empêché la déroute.
16:48Bref, c'est une histoire compliquée.
16:50Une bérésina pour les macronistes,
16:52une bérésina qui a laissé des traces.
16:53Richard Verdi.
16:54Au-delà, ça pose la question de que vaut la parole
16:56d'Emmanuel Macron.
16:58Rachida Dati, elle est rentrée au gouvernement
17:01sur un deal avec Emmanuel Macron.
17:03C'est clair.
17:04Et elle ne s'est pas privée de le rappeler.
17:07Et donc autrement, si elle reste au gouvernement,
17:08c'est aussi sur la base de ce deal.
17:10Autrement dit, le président de la République me soutient,
17:12le président de la République a un camp,
17:13le camp du président va me soutenir.
17:15Et on s'aperçoit que tout ça, aujourd'hui,
17:16n'est plus vrai.
17:17C'est-à-dire que peut-être Emmanuel Macron
17:19la soutient-il encore, ça on ne le sait pas,
17:21mais le camp d'Emmanuel Macron ne lui appartient plus.
17:23C'est-à-dire du couple Macron.
17:24Absolument.
17:25Et puis l'autre chose, c'est qu'on a l'impression,
17:27en parlant de Rachida Dati,
17:28certes, elle est une star, certes, elle est très bien implantée
17:31et elle va sans doute faire une campagne
17:33très, j'allais dire, vigoureuse et dynamique,
17:36mais la donne dans les grandes villes européennes,
17:37dans les capitales européennes
17:38et même dans les capitales mondiales,
17:40c'est plutôt le basculement à gauche.
17:43Ayons bien ça en tête.
17:44C'est-à-dire que certes,
17:44la succession d'Anne Hidalgo est difficile,
17:47mais regardez ce qui se passe à New York
17:48avec Zoran Mamdani,
17:49qui est en train d'émerger comme le candidat,
17:52le premier candidat.
17:53Regardez à Londres, où c'est Sadik Khan qui est le maire.
17:56Donc, Rachida Dati réussit à capter la lumière,
17:59mais il n'est pas sûr que sur le plan électoral,
18:01la vague lui soit favorable.
18:03Richard, il y a aussi un phénomène d'usure avec la gauche.
18:06Il y a eu de l'Anne Hidalgo,
18:07donc ça fait longtemps effectivement qu'il n'y a pas eu d'alternance.
18:09Et le manque de stars, pour le coup.
18:11Eux, ils n'ont pas une star à mettre en face de Rachida Dati.
18:13Audrey Tison, est-ce que ça ne signe pas
18:15aussi l'affaiblissement de la marque Macron,
18:18de la marque Renaissance,
18:19les macronistes à Paris,
18:21mais peut-être au niveau national aussi,
18:22où il n'y a pas d'implantation ?
18:24Renaissance et prix de vitesse à Paris, à Lyon, à Marseille,
18:27ne présentent pas de candidats sous ses propres couleurs.
18:29Exactement.
18:29Et d'ailleurs, certains cadres de Renaissance
18:33en sont, on va dire, désolés.
18:38C'est vraiment un mot très sympathique,
18:42parce qu'ils remettent en cause la stratégie de Gabriel Attal.
18:45Rappelons que sur ces grandes villes,
18:47Paris, Lyon, Marseille,
18:49il y a une loi qui a été votée récemment,
18:50la loi PLM,
18:51pour que les électeurs puissent voter directement
18:53pour la figure qui sera le maire ou la mère.
18:58La Macronie a poussé ce texte,
19:01notamment Sylvain Maillard a été proactif sur ce texte.
19:04Ce texte a été voté,
19:06et derrière, Renaissance n'a pas embrayé,
19:08n'a pas dit, ça y est, à Lyon, on ne met telle personne.
19:11À Paris, on ne met telle personne.
19:13Il y avait aussi Clément Beaune qui pouvait être candidat éventuellement à Paris.
19:15Il y a fait une lettre aux militants.
19:17Voilà.
19:18À Marseille, on ne met telle personne.
19:20Non, à chaque fois, Renaissance est apparue un peu à la traîne dans tout cela,
19:25pour soutenir à Lyon, Jean-Michel Aulas.
19:28Finalement, ce sont les Républicains qui ont été le plus rapides
19:30pour mettre le grappin sur Jean-Michel Aulas, Laurent Wauquiez.
19:35C'est affiché à ses côtés,
19:36et dans un second temps, Renaissance a affiché son soutien.
19:39Et puis là, à Paris, on a l'impression que tous les candidats se sont lancés,
19:43sauf Renaissance, et Renaissance se retrouve à soutenir le candidat
19:47qui, on va dire, lui déplait le moins, finalement.
19:49Richard Verlier, est-ce que c'est une répétition avant 2027 ?
19:52Est-ce qu'il peut se passer en 2027 ?
19:54D'avoir un macroniste soutenu par Édouard Philippe,
19:57on ne sait pas lequel est lequel,
19:59contre quelqu'un des Républicains,
20:01contre une star qui émerge ou pas,
20:02la gauche là-dedans qui pourrait l'emporter ?
20:04En tout cas, ça y ressemble fort,
20:06et tout ça remonte, je dirais quand même,
20:08à l'image porteuse ou pas du Président de la République.
20:12Aux dernières élections municipales,
20:13alors il y a eu ce chaos lié à l'accident médiatique de Benjamin Griveaux,
20:18mais tout partait de l'image du Président de la République,
20:21dont on pensait qu'à Paris en particulier,
20:23parce que je crois qu'au moment de la présidentielle,
20:25Emmanuel Macron avait fait des bons scores,
20:27des très bons scores à Paris,
20:27on pensait que là, ça allait porter...
20:2980-90% au second tour contre Marie-Claude.
20:33Voilà, c'était énorme.
20:34Eh bien, aujourd'hui, la parole d'Emmanuel Macron,
20:36c'est-à-dire l'engagement qu'il prend vis-à-vis de certains candidats,
20:38comme Rachida Haddati, on en doute,
20:40sa capacité à porter une vague politique, on en doute,
20:44et puis Édouard Philippe est maintenant clairement à l'assaut,
20:46et Pierre-Yves Bournazel fait partie un peu de l'assaut d'Édouard Philippe
20:49sur ce qui reste...
20:50Mais pourquoi on en doute de la parole d'Emmanuel Macron ?
20:54Parce que qui est à la tête de son parti Renaissance ?
20:57Gabriel Attal, qui a décidé de couper le cordon.
21:00Qui dit qu'il ne comprend plus les décisions du chef de l'État.
21:02Voilà, qui est censé être celui, l'héritier d'Emmanuel Macron.
21:07Non, il a décidé de couper le cordon, d'afficher sa propre ligne,
21:10et c'est peut-être aussi pour ça qu'il ne va pas suivre Rachida Haddati.
21:13Et n'excluons pas, peut-être, à un moment donné,
21:15un rabibochage politique de dernière minute
21:17entre Rachida Haddati et Renaissance ?
21:19Le premier et le deuxième tour.
21:20Évidemment.
21:20Tout à fait.
21:21Renaud, d'un mot sur cette affaire des municipales à Paris.
21:24Tout cela intervient aussi à un moment
21:26où le Louvre devient un symbole politique, une affaire politique.
21:29Oui, d'ailleurs, il y a une tribune dans Le Monde
21:31signée par un certain nombre de conservateurs
21:33qui disent qu'on politise trop cette affaire
21:35et qui apporte leur soutien à la conservatrice du Louvre.
21:37Merci beaucoup, Renaud Blanc, d'avoir participé aux Informés.
21:41Merci à nos deux invités du matin.
21:42Audrey Tison, journaliste au service politique de France Info,
21:45et Richard Verly, journaliste correspondant
21:48pour le quotidien suisse Blik.
21:49Je rappelle, Richard, vous l'avez entre les mains,
21:51le nom de votre ouvrage qui sort demain.
21:52C'est Amérique qui nous déteste aux éditions Nevicata.
21:56Merci à tous.
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