00:00BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
00:06Quelle séance Antoine et puis quelle période ?
00:08On se demande Antoine si les marchés ne connaissent plus qu'un seul chemin, le chemin de la hausse.
00:15Oui, à tel point que même les mauvais élèves, enfin les titres en difficulté,
00:19se mettent à grimper vraiment sur des rythmes très très forts.
00:22On a vu tout ce qui était pharma et sidérurgie hier.
00:25Aujourd'hui c'est le secteur de l'auto qui en peut plus.
00:28Stellantis plus 8,22% à 8,80€.
00:30Et oui, enfin des signes de tassement de la conjoncture du côté des Etats-Unis.
00:35C'était un point noir du groupe.
00:37Évidemment, les investisseurs achètent en masse.
00:40Il faut dire que le secteur auto bénéficie d'une conjoncture un tout petit peu meilleure ces dernières semaines.
00:46Et il avait tellement baissé qu'à chaque fois qu'on a de bonnes nouvelles, hop, on achète Stellantis plus 8%.
00:50On est à 8,79€.
00:53Renault et pas en reste, plus 3% à 36,06€.
00:55Mais on a toutes les valeurs de croissance qui sont aux avant-postes.
00:58Avec le luxe, LVMH plus 3,5€, 542,30€.
01:02Dassault Systèmes, la Techno, plus 3,2% à 29,38€.
01:07Les semi-conducteurs en ébullition également avec OpenAI qui investit directement chez les fournisseurs coréens.
01:14On a STMicro qui gagne 2,6% à 24,72€.
01:18On a également Soitec plus 5,5% à 42,75€.
01:22Il y a aussi cette nouvelle comme quoi Intel va devenir un des partenaires pour fondre des semi-conducteurs avec son ex-concurrent AMD.
01:30Du coup, on laisse de côté des valeurs un petit peu plus défensives.
01:33Orange qui baisse d'1,28% à 13,53€.
01:36Ou encore NG, moins 0,6% à 18,54€.
01:40Et curieusement, dans cet environnement très positif pour l'automobile,
01:43on a Forvia dans l'équipement auto qui manque complètement à la pelle et qui perd même 3,5% à 11,19€.
01:48Effectivement.
01:49Geoffrey Wawket avec nous en fil rouge, directeur des gestions d'origine gestion.
01:52Rebonjour Geoffrey.
01:53Rebonjour.
01:54Stellantis, Antoine en parlait.
01:55Stellantis signe aujourd'hui la plus forte hausse du marché.
01:57On va regarder la courbe Stellantis.
01:59Pour ce qui est aussi Valoradio, on est aussi en télé.
02:01Et cette courbe, elle est en hausse de 8%.
02:02Donc aujourd'hui, ce titre Stellantis, après un bon mois de septembre aux Etats-Unis,
02:06son meilleur mois de septembre, même en 3 ans.
02:09Est-ce que ça justifie à vos yeux cette hausse de 8% sur Stellantis ?
02:14Alors oui, parce que le sentiment sur Stellantis était très fortement dégradé.
02:18Pour un groupe qui a une forte exposition aux Etats-Unis,
02:21avec l'incertitude des droits de douane,
02:23qui quand même, on aurait pu penser que ça pénalisait les ventes, notamment sur ce trimestre.
02:29Finalement, il n'en est rien.
02:31On a plutôt des bons chiffres.
02:33Et en plus, ces chiffres accélèrent au mois de septembre.
02:35Les ventes sur le mois de septembre, elles font plus de 16%.
02:38Et notamment grâce à ces marques américaines emblématiques,
02:41comme Jeep, Ram, Dodge et même Chrysler,
02:44qui enregistrent des ventes en hausse de 51%.
02:46Donc c'est vraiment très positif.
02:49Alors ça demandera confirmation, parce qu'un mois, voire trois, ne font pas l'année.
02:54Mais néanmoins, on a le sentiment,
02:56si ces chiffres venaient être à confirmer dans les semaines à venir,
02:59que le point bas sur le marché automobile américain est atteint.
03:03Et donc vous auriez envie, vous êtes de ceux qui pensent qu'il faudrait avoir envie,
03:07en tout cas, de renforcer encore Stellantis ?
03:08Alors je suis plus prudent sur la partie européenne de Stellantis,
03:12qui souffre évidemment de la concurrence chinoise notamment,
03:15mais aussi d'une conjoncture macro qui est moins bonne.
03:17Et puis surtout aussi, je pense que la société,
03:22certes, s'il y a un rebond des ventes aux Etats-Unis, c'est très favorable,
03:25mais néanmoins, il y a un vrai sujet derrière aussi,
03:27de restructuration de la stratégie de la société,
03:30son portefeuille de marques qui est beaucoup trop étendu,
03:33qui ne délivre plus de synergie.
03:35Et je pense qu'il y a aussi quelque chose à faire avant que le titre
03:37ne rebondisse plus fortement et plus durablement,
03:39du côté justement d'aider quelques marques
03:43qui ne sont plus forcément adaptées à Stellantis.
03:47Geoffrey, on voit qu'aujourd'hui,
03:48alors aujourd'hui, les mal-aimés du marché continuent de rebondir.
03:51Stellantis, c'est un vrai mal-aimé, depuis plusieurs années, il rebondit.
03:53Et on a vu sur le dernier trimestre,
03:55les plus fortes hausses du marché parisien,
03:57c'était les mal-aimés des trimestres précédents.
03:59Il y a eu Kering qui a beaucoup progressé sur le dernier trimestre,
04:01on a vu Atos même.
04:03Est-ce que quand le marché vient à privilégier
04:06les mal-aimés des trimestres précédents,
04:08c'est qu'il n'a plus d'idée d'investissement ?
04:10Est-ce que c'est un des signes qu'on arrive peut-être
04:12en bout de cycle à la hausse ?
04:14Alors, ça peut être vu aussi comme étant un bon signe
04:17d'un marché un peu plus sain
04:19qui va chercher de la valeur où il en reste.
04:22Seulement, sur les valeurs que vous citiez,
04:25notamment Atos, mais c'est un peu le cas aussi de Stellantis,
04:29ou même Kering,
04:30c'est des valeurs qui ont quand même été massivement shortées
04:31par les hedge funds.
04:33Et en fait, il suffit d'une bonne nouvelle ou deux
04:34pour que les hedge funds se rachètent massivement.
04:37Et finalement, on a aussi le sentiment
04:39que c'est ce qui se passe notamment sur le secteur pharma
04:41depuis deux, trois jours.
04:43Et donc, ça explique ces rebonds de titres
04:45qui étaient très en retard,
04:46qui avaient fortement baissé,
04:47qui avaient des valorisations très faibles.
04:49Le problème, c'est ça,
04:50c'est que dès qu'il y a une bonne nouvelle,
04:52finalement, tout le monde court,
04:53et notamment les hedge funds qui les shortaient,
04:55court après ces valeurs.
04:56Et on a des titres qui enregistrent
04:58des progressions stratosphériques,
05:00qui parfois sont même au-delà, finalement,
05:02des fondamentaux de la société.
05:03Pour un titre comme Kering,
05:05je trouve que, par exemple,
05:06le rebond va beaucoup trop vite
05:08par rapport aux différentes annonces récentes
05:11concernant la société.
05:12Alors justement, parmi tous ces gagnants
05:14des derniers mois,
05:15ces valeurs mal aimées
05:16qui ont fini par rebondir,
05:17il y a Kering, il y a Atos,
05:18on le disait, il y a Forvia,
05:19il y a Legrand.
05:20Bon, non, Legrand, ça ne veut pas être mal aimé,
05:21mais voilà.
05:22Il y a aussi les équipementiers auto
05:24qui étaient mal aimés,
05:25qui ont beaucoup rebondi
05:25sur le dernier trimestre,
05:26Forvia et Opé Mobility.
05:28Voilà, vous dites Kering,
05:29c'est une valeur sur laquelle
05:30vous ne continueriez pas de miser.
05:31et les autres, vous en pensez quoi ?
05:34Alors, dans la liste que vous m'aviez donnée,
05:37il y avait aussi Société Générale.
05:38Pour le coup, moi, je retenais celle-ci
05:39parce que dans cette liste,
05:40effectivement, il y a beaucoup d'alors
05:41qui étaient shortées par les hedge funds.
05:43Société Générale,
05:44je pense que c'est une autre histoire
05:46qui est en train de se jouer.
05:47C'est surtout, finalement,
05:49la restructuration de la stratégie d'entreprise
05:52qui est menée par Lavomir Krupa
05:54depuis 2023,
05:55qui suit un plan stratégique en trois ans.
05:57Et là, on arrive dans la dernière étape du plan
05:59qui est l'amélioration des coûts de la société,
06:02notamment des coûts informatiques
06:03qui sont très élevés à la Société Générale.
06:06Et avec l'amélioration des coûts,
06:07on va en fait s'améliorer aussi
06:09la rentabilité de la banque
06:11qui va pouvoir tendre vers la rentabilité
06:13des grandes banques françaises
06:15comme Crédit Agricole ou BNP.
06:16Et c'est vrai qu'avec cette amélioration
06:19à venir de la rentabilité,
06:20qui est déjà en place depuis deux ou trois ans,
06:23en fait, on va avoir une valorisation
06:25de la Société Générale
06:26qui va pouvoir se rapprocher
06:27de la valorisation d'un BNP,
06:29d'un Crédit Agricole.
06:30Donc pour moi, il y a encore du potentiel
06:31qui est justifié par l'amélioration
06:33des fondamentaux,
06:34une génération de capital qui est très forte
06:36et un retour à l'actionnaire aussi
06:37qui est important à travers les dividendes
06:39et du rachat d'actions.
06:40Intéressant.
06:41Et ça, c'est une clé d'investissement aussi
06:42pour nos éditeurs et téléspectateurs,
06:44les critères à regarder.
06:45Et là, une valeur que vous proposez,
06:46Société Générale, pourquoi pas pour la suite.
06:48Un petit mot quand même aussi
06:49de Brunello Cuccinelli.
06:50On est dans l'hyperluxe,
06:52l'ultra-luxe à l'italienne.
06:54Sauf que Brunello Cuccinelli
06:55est pris dans une controverse ESG
06:56depuis quelques jours.
06:57Ça ne l'a pas empêché de publier
06:58un peu au-dessus des attentes
07:00et le titre à Milan progresse un petit peu.
07:01Comment est-ce que vous regardez cette valeur
07:03maintenant que cette controverse,
07:04malgré tout, vient ternir l'image
07:05de Brunello Cuccinelli ?
07:07Alors, ce qui est délicat
07:08avec les controverses
07:09qui sont publiées par des vendeurs à découvert,
07:13c'est Morpheus Research.
07:15Ce qui est toujours délicat,
07:17c'est qu'avant que la poussière ne retombe,
07:20il faut toujours du temps
07:21et la société perd de suite
07:24une crédibilité pendant quelques semaines,
07:26quelques mois,
07:27le temps qu'elle réussit
07:28à prouver que toutes les allégations
07:31sont fausses
07:31et surtout que ça n'impacte pas
07:32les résultats de l'entreprise.
07:34Donc là, ce matin,
07:36les résultats de Brunello Cuccinelli,
07:37d'ailleurs, il confirme
07:38que cette polémique,
07:40notamment sur les ventes en Russie,
07:42cette polémique n'impacte pas
07:45l'activité du groupe.
07:46On a d'ailleurs même
07:47des très bons chiffres
07:48pour Brunello Cuccinelli
07:49avec une accélération des ventes,
07:52que ce soit en Europe,
07:53aux États-Unis,
07:54on est autour de plus de 10% et 11%,
07:56mais c'est surtout en Asie
07:57qu'il impressionne
07:57parce qu'on a des améliorations
07:59qui représentent plus de 23%
08:02sur les ventes.
08:03Et on sait que 27% des ventes
08:06sont réalisées en Asie.
08:07Donc, il y a une très bonne dynamique
08:08sur le chiffre d'affaires.
08:11Maintenant, ce titre,
08:12il va être effectivement pénalisé
08:14dans les semaines à venir
08:14par cette controverse
08:16qui va empêcher les investisseurs
08:19de donner totalement du crédit
08:20aux chiffres publiés ce matin.
08:23– Oui, effectivement.
08:24Brunello, dont on reparlera
08:25dans la suite de l'émission,
08:26qui faisait partie du portefeuille
08:28BFM responsable
08:28mais qui en a été exclu
08:30du fait de cette polémique.
08:31Et vous avez raison,
08:31le problème de ces polémiques,
08:32de ces controverses ESG,
08:33c'est que même quand tout est démenti
08:35avec des preuves à l'appui,
08:36l'image du groupe,
08:36elle reste durablement ternie en bourse
08:38et une sous-performance structurelle
08:41vient à finir par apparaître
08:43et plomber un petit peu
08:45les performances.
08:46Donc, c'est peut-être
08:47ce qui attend,
08:47on verra un Brunello quotidien.
08:48Mais aujourd'hui,
08:49malgré cette belle publication,
08:50le titre ne fait pas grand-chose,
08:51plus 0,1% à peine
08:52à la bourse de Milan.
08:54Dernière question
08:55sur un autre secteur
08:56quand même qu'il faut beaucoup suivre.
08:57Alors, lui aussi,
08:58il fait partie des secteurs
08:58très en retard
08:59mais qui d'un coup
09:00se mettent à remonter,
09:01à rebondir.
09:01Bon, c'est le secteur de la santé.
09:03Évidemment, Pfizer a trouvé
09:04un accord avec Donald Trump
09:05pour échapper à l'essentiel
09:07et droit de douane
09:07en échange d'une baisse du prix
09:08de ses médicaments
09:09sur le territoire américain.
09:10Et du coup, le marché s'est dit
09:10les autres grands labos,
09:12y compris européens,
09:13bénéficieront du même format
09:14pour échapper aux droits de douane
09:16et tout ce secteur
09:17continue de progresser aujourd'hui.
09:19Est-ce que vous estimez
09:20qu'on est peut-être au début
09:20d'un potentiel haussier
09:23plus affirmé, on va dire,
09:24sur le secteur de la santé ?
09:26Alors oui, pour le coup,
09:27c'est une vraie bonne nouvelle,
09:28cet accord.
09:29Parce que finalement,
09:30il ressemble à un compromis pragmatique
09:32entre l'administration Trump
09:34et, en l'occurrence, Pfizer.
09:36Mais c'est surtout
09:37un accord qui pourrait servir
09:38de modèle pour les autres laboratoires.
09:39D'ailleurs, Donald Trump
09:40a encore appelé ce matin
09:41les autres labos
09:42à suivre l'exemple de Pfizer.
09:45Donc, à mon avis,
09:46il va y avoir d'autres accords
09:47qui vont être signés.
09:48C'est une victoire à la fois pour Trump
09:49qui parviendra à faire baisser
09:50les prix de certains médicaments
09:51aux États-Unis.
09:52Parce que, pour le coup,
09:53il a raison de dire
09:54que les prix des médicaments
09:56aux États-Unis
09:56sont bien trop élevés
09:57quand on les compare
09:58aux prix dans le reste du monde.
10:00Mais tout cela,
10:01c'était aussi à cause
10:02d'un système de tarification
10:03qui est très fragmenté,
10:04composé de multiples intermédiaires,
10:06que ce soit
10:07les employeurs,
10:08les pharmacies bénéfiques managers.
10:10Et en fait,
10:11tout ce petit monde,
10:12prenez un petit peu,
10:13ça marche au passage.
10:15Et finalement,
10:16en proposant une plateforme
10:17de vente en direct
10:19du labo au client final,
10:20alors c'est pour certains médicaments,
10:22ce n'est pas pour tout,
10:23mais en proposant cette plateforme,
10:24il vient concircuiter
10:25tous les intermédiaires
10:26et permettre au prix de baisser.
10:29Et pour le coup,
10:29l'impact,
10:30il ne va pas être très élevé
10:31pour les grands labos pharmales,
10:32mais surtout,
10:33être important pour les intermédiaires.
10:35Merci beaucoup
10:35de vous avoir accompagné
10:36votre décryptage au frais,
10:38ou à FK,
10:38ori,
10:38gestion privée régulièrement
10:39à nos côtés.