00:00BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
00:06BFMbusiness.com pour retrouver cet article concernant les deux raids tentés sur le grand.
00:10Antoine, le mot du jour, disiez-vous, vertige aujourd'hui ?
00:14Oui, parce qu'on se dirigeait tout droit vers les 8100 points pour le CAC 40.
00:18Et puis, on sent d'un seul coup les marchés un petit peu plus prudents.
00:23Alors, on voit que la tendance est retournée du côté de Wall Street, ce qui explique les choses.
00:26Mais le CAC 40 a cédé l'ensemble de ces gars.
00:27Ils n'étaient pas énormes, mais on revient à l'équilibre en ce moment.
00:31A noter que la composition du CAC 40 peut un petit peu nous donner des indices sur l'état d'esprit des investisseurs.
00:36On est vraiment revenu autour de valeurs très, très défensives.
00:40Alors, des valeurs qui avaient besoin de rebondir, notamment celles liées aux incertitudes politiques qui reprennent de la hauteur.
00:46On voit Engie, plus 1,9% à 18,89 euros.
00:49On voit tous les groupes liés par la commande publique, le contracting, les concessions, le BTP.
00:54On avait Oliac qui gagnait 1,7% à 29,03.
00:57Bouygues, plus 1,22 à 38,20 euros.
01:00On a Vinci qui gagnait 1,2% à 118,40.
01:03Et la plus forte hausse, elle est pour Danone, qui est soutenue par une étude positive de JP Morgan sur ses perspectives de croissance.
01:08Et le titre Danone gagne 4,4% à 75,66 euros.
01:13Les baisses, on va en reparler, mais il y a Michelin quand même, depuis le début de la séance, qui perd 3,5% à 29,79 euros.
01:18Le luxe, malgré une étude positive de Deutsche Bank.
01:22Là, on a LVMH qui recule de 2% à 563,60 euros.
01:27Hermès, moins 62, à 2,120.
01:29Il faut dire que ces dernières semaines, le luxe s'est quand même bien bien comporté.
01:33Même ce matin, ça a monté.
01:34Puis là, ça s'est retourné en milieu d'après.
01:35On a choisi de prendre des profits, là, sans doute.
01:38Et on prend des profits aussi sur ArcelorMittal, qui a connu quelques séances très porteuses ces derniers jours.
01:43Notamment grâce aux mesures anti-dumping sur l'acier chinois concocté par l'Europe.
01:49ArcelorMittal qui perd 1,5% à 34,77 euros.
01:52On est ravis de retrouver François Chollet depuis mon Secure Finance en fil rouge.
01:55Rebonjour François.
01:56Bonjour Guillaume.
01:57La séance dont tout le monde parle aujourd'hui ici en Europe, mais même à Wall Street, en garde d'un oeil les chaînes américaines.
02:02La valeur dont tout le monde parle, c'est Ferrari aujourd'hui.
02:05Parce que Ferrari en bourse, on ne l'avait pas vu venir, est en train de signer la pire séance de son histoire.
02:09À la bourse de Milan, le titre perd 13% en plein capital market day.
02:12Qu'est-ce qu'il déçoit dans les annonces de Ferrari aujourd'hui, François ?
02:16Alors, c'est une communication, notamment sur des objectifs 2030,
02:20qui est bien inférieure à ce qui était attendu par Consensus.
02:23Globalement, l'investissement d'air a été à cibler une croissance à peu près à 9 milliards de chiffres d'affaires.
02:32Et les investisseurs attendaient plutôt autour de 10.
02:35Mais on est un peu habitué à ce que Ferrari soit prudent dans les anticipations et dans les objectifs qu'elle se donne à 4 ou 5 ans.
02:42Et souvent, le management a été capable de les atteindre avec pas mal d'avance.
02:46Sur le dernier plan, par exemple, c'était 2 ans d'avance qui avait été l'objectif atteint.
02:53Donc, c'est plutôt de nature à être qualifié d'un dérapage pour Ferrari.
02:58Mais je ne pense pas qu'il y ait une sortie de route ou un accident.
03:00Ça fait partie des titres qui, une fois qu'ils auront digéré cet ajustement des prévisions,
03:06devraient retrouver un chemin plutôt rassurant.
03:09Parce que la vérité, c'est qu'une fois que les salaires se rendent terminés,
03:13il y a peu de potentiel de baisse pour un titre qui est d'une très grande qualité
03:17et surtout qui arrive à avoir des chiffres de croissance qui le placent, bien évidemment,
03:23totalement en dehors du secteur de la construction automobile.
03:26Oui, mais Antoine, ça n'avait pas déjà été pricé.
03:28Moins 14 Ferrari aujourd'hui, on est sur une rupture dans la promesse Ferrari,
03:32dans les attentes, en tout cas, qu'on a les investisseurs ?
03:34Sans doute pas, mais les investisseurs étaient devenus tellement gourmands
03:37et tellement avides de croissance infinie qu'au bout d'un moment,
03:41je ne dis pas qu'il faut bien que ça s'arrête, pas du tout,
03:43parce qu'on le voit, le chemin de croissance de Ferrari est loin d'être terminé.
03:47Non, on se prend aussi le contre-coup de l'avertissement d'Aston Martin,
03:52on se prend aussi le contre-coup de la mauvaise santé de Porsche.
03:55Il fallait bien que Ferrari soit, alors pas nominalement,
03:59mais au moins dans les cours de bourse,
04:01corrige un petit peu dans le sillage de ces mauvaises nouvelles
04:04qui les épargnaient pour l'instant.
04:06On est un tout petit peu en dessous des attentes sur les prévisions de croissance,
04:10mais ça ne remet pas du tout en cause la trajectoire de Ferrari,
04:13les fondamentaux de Ferrari et la structure même de ce qu'est ce constructeur.
04:18C'est tellement l'exception dans l'exceptionnel que voilà, on fera de la double peine.
04:23Mais à vouloir faire de l'électrique, est-ce que le marché ne se dit pas
04:25que Ferrari va devenir un constructeur automobile comme un autre
04:27qui n'aura plus de valeur ajoutée face à un constructeur chinois, par exemple, dans l'électrique ?
04:31Il faut construire un modèle électrique.
04:33Voilà, c'est tout.
04:37Ferrari n'est pas à l'aube d'une mainstreamisation.
04:41Mais est-ce que ça marche, ce marché-là des véhicules de luxe ?
04:43Par exemple, Ferrari, vous savez, dans les jeux vidéo,
04:45il y a des communautés de gamers qui ont chacune leur réseau social préféré,
04:48dans lesquels ils sont en train de se monter le bourrichon
04:50pour assassiner ou au contraire monter au nu les jeux vidéo,
04:55leur donner droit de vie ou droit de mort.
04:56Est-ce qu'il y a de ça autour de Ferrari ?
04:58Une communauté qui vit comme ça en centrifugeuse
05:00et qui, un jour, décide peut-être potentiellement de baisser le pouce
05:02et d'un coup, le titre perd 14% ?
05:04Non, je ne pense pas que ce soit de cet ordre d'idée-là.
05:07Encore une fois, je pense que c'est surtout le fait
05:09que le marché devient très, très exigeant concernant les performances
05:13et qu'encore une fois, quand on est l'exception dans l'exceptionnel,
05:17on se prend la double peine.
05:19François, autre valeur automobile en repli aujourd'hui,
05:21elle est à Paris, c'est le titre Michelin.
05:22Aujourd'hui, là aussi, il y a une petite déception.
05:24On va regarder cette valeur.
05:24Pour ceux qui nous suivent à la radio, on est aussi, bien sûr, à la télévision.
05:27Et ce titre Michelin, aujourd'hui, signe la plus forte baisse du CAC 40,
05:31en repli de plus de 3%.
05:32Est-ce que vous en profitez pour racheter Michelin ?
05:35Est-ce que c'est un point d'entrée pour vous, François ?
05:37Écoutez, ça fait partie des belles valeurs du secteur de l'automobile
05:41et des équipementiers.
05:42Après, Michelin a été capable de travailler ses prix
05:46sur toutes les périodes de cycle économique
05:49pour montrer une grande capacité de logisté.
05:51La vérité, pour toutes les entreprises internationales aujourd'hui,
05:55on a des publications autour du troisième trimestre
05:57qui vont être des publications sensibles.
05:59Elles sont sensibles, notamment, pour deux raisons.
06:02Une, liée au dollar.
06:04La baisse du dollar va impacter, évidemment,
06:06les profits pour un grand nombre d'entreprises
06:08qui utilisent cette devise
06:09pour une grosse partie de leur chiffre d'affaires.
06:12Et puis, évidemment, les droits de douane
06:13que nous avons eus appliqués
06:15à compter du mois de juillet,
06:17et donc qui vont se retrouver
06:18dans les publications du troisième trimestre.
06:20Ce sera l'occasion, effectivement, d'ajuster.
06:23Pour ce qui est des Michelin,
06:24ce n'est pas une grande inquiétude.
06:25Là encore, le titre revient sur des supports.
06:28Est-ce que c'est une occasion ?
06:29Je ne suis pas certain que ce soit le secteur
06:32que j'ai envie de mettre, forcément, en portefeuille.
06:35Mais en tout cas, c'est un titre qu'on peut,
06:36en tout cas, mon père de famille, garder
06:38si on le détient,
06:40et encore pour quelques années,
06:41sans trop de stress.
06:42Et lequel, alors ?
06:43Lequel de secteur ou laquelle de valeur
06:45vous avez aujourd'hui le plus envie
06:46de mettre en portefeuille
06:47chez Montségur, François ?
06:49Alors, dans les valeurs que vous citiez précédemment,
06:51vous parliez du CAC 40
06:53et notamment de certaines valeurs du luxe.
06:56Je trouve que ce que l'on vit actuellement
06:57comme rattrapage sur des dossiers du luxe français
07:01me paraît très intéressant.
07:03Ce qu'on voit aujourd'hui
07:04avec le parcours assez récent.
07:06Ça ne fait pas très longtemps
07:07qu'on a cette tendance-là,
07:08mais on a quand même des rebonds significatifs.
07:11Un titre comme Kering,
07:12qui est en forte hausse,
07:14puisqu'il prend 35% sur le mois.
07:16Un titre comme LVMH,
07:18qui s'adjuge 15%,
07:19qui vient mettre un terme un peu
07:21à une longue période
07:22de baisse continue
07:24et ininterrompue.
07:26Quelque part,
07:26c'est peut-être des signaux
07:28qu'on peut peut-être venir s'intéresser
07:30à ce secteur du luxe français
07:32qui ont été largement sous-performants
07:35pendant de très nombreux trimestres maintenant
07:36et qui sont revenus
07:38sur des niveaux de valorisation
07:39qui sont acceptables
07:41au vu de la qualité des fondamentaux
07:42de ces entreprises.
07:43Alors justement,
07:43là-dessus,
07:44un de nos auditeurs nous challenge.
07:45Du coup,
07:46c'est vous qui allez répondre.
07:47C'est plus facile pour moi comme ça.
07:48Je transmets la remarque
07:49de cet auditeur.
07:50Il s'appelle Conan.
07:50C'est son pseudo, François.
07:52Conan nous dit,
07:54Conan l'investisseur en l'occurrence,
07:55nous dit
07:55le titre Kering
07:57est beaucoup trop cher en bourse.
07:58Il a un PE de 50
08:00alors que celui de Microsoft
08:01est de 38.
08:01C'est-à-dire que Kering en bourse
08:03est plus cher
08:03alors qu'on connaît les doutes
08:04autour de Kering
08:05et les chantiers qui l'attendent.
08:07Kering est plus cher que Microsoft.
08:08Ça, ça vous paraît logique ?
08:10Écoutez,
08:11il existe un effet Kering
08:12lorsque vous avez un management
08:14comme celui qui est mis en place
08:15aujourd'hui
08:16à la direction de Kering
08:18qui vient mettre un terme
08:19à une période
08:19qui était plutôt
08:20une période de flottement.
08:21Eh bien,
08:22le marché y croit
08:22et a envie de croire
08:23à l'aventure Lucas Demeo.
08:25Et je crois que
08:26de ce point de vue-là,
08:27ça montre bien que
08:28la bourse,
08:29c'est aussi une histoire de confiance.
08:30La confiance revient
08:32sur le dossier Kering.
08:33Alors,
08:34si on regarde le multiple
08:35par rapport au profit
08:36de l'année dernière,
08:37évidemment,
08:38ça fait des multiples
08:38qui sont extrêmement élevés.
08:40Si on imagine
08:41que le titre retrouve
08:42des marges normatives
08:43et une capacité à croître
08:44sur les prochains trimestres,
08:46là,
08:46on retrouvera une valeur
08:47à peu près raisonnable.
08:48François Cholet avec nous
08:49depuis Montségur Finance
08:50et puis l'actualité du jour,
08:51la séance du jour
08:52est aussi marquée
08:53par une valse des patrons,
08:55les directeurs généraux,
08:56un nouveau directeur général
08:57annoncé chez Alstom.
08:58Bon,
08:58le titre recule gentiment,
08:59moins 0,5.
09:00Un nouveau directeur général
09:01annoncé chez Alten.
09:02En fait,
09:02c'est celui Soprasteria
09:03qui va quitter Soprasteria
09:04pour aller chez Alten.
09:06Alten gagne 2%,
09:07mais Sopra perd 4%.
09:10annoncé chez Eden Red.
09:13Oui, c'est bien ça.
09:15Pas de vraie réaction aujourd'hui.
09:16On va en parler
09:16de cette valse
09:17des directeurs généraux
09:18tout à l'heure
09:18dans la suite de BFM Bourse,
09:20bien sûr.
09:20On vous salue, François.
09:21Merci de nous avoir répondu.
09:22Merci.