00:00BFM Bourse, on refait la séance.
00:04Et Bertrand Lamiel nous accompagne, directeur général de Ports en part-gestion.
00:07Bonsoir Bertrand, ravi de vous retrouver.
00:09Et ce cas qui ce soir, grâce à la perspective d'une fin de shutdown,
00:12progresse, rebondit, plus 1,3%, à Wall Street aussi on rebondit,
00:16mais c'est moins puissant qu'à l'ouverture là, sur le Nasdaq, plus 1,3%,
00:19le Nasdaq, plus 0,7%, le S&P 500, parce que oui, on s'oriente vers la fin du shutdown,
00:23mais peut-être la fin du shutdown seulement jusqu'à fin janvier,
00:25un simple sursis de moins de 3 mois.
00:27Et on pourrait devoir rejouer le feuilleton qu'on vient de vivre
00:30dès les fêtes de fin d'année passées, dès début janvier.
00:33C'est pour ça que le marché, oui, achète la fin du shutdown, mais sans immense enthousiasme.
00:37En tout cas, Bertrand, on regarde les sociétés qui se distinguent ce soir.
00:40On a Société Générale en tête du CAC 40, plus 4%,
00:42et puis encore mieux, Emeis, les maisons de retraite, plus 11%,
00:46parce qu'Emeis a réussi à négocier l'allongement de la maturité de sa dette,
00:50ce qui devrait donc lui permettre à Emeis de sortir plus vite que prévu de son plan de sauvegarde.
00:53Est-ce que c'est l'occasion de continuer d'acheter cette valeur pour la suite ?
00:57Alors nous, on va rester à l'écart.
01:01On salue l'action du jour.
01:05Effectivement, le réachetement de la dette, c'est une chose.
01:07Il y avait un plan de sortie des difficultés dans lesquelles ils étaient enferrés avec des cessions.
01:14Là, on est vraiment sur la route.
01:16Il y a quand même un peu plus de 2 milliards de cessions.
01:18Pour autant, à la fin de la journée, on reste avec une société qui a encore 7,9 milliards de dettes globales,
01:26un gearing, un effet de vie à 345% pour une capille à 2 milliards.
01:30Donc ça va être compliqué.
01:31Il y a du mieux, mais sur les dernières publications, on notait quand même que sur les taux de vacances,
01:38il fallait encore revenir un petit peu.
01:41Ils étaient encore un petit peu bas.
01:43Donc les choses vont un peu mieux.
01:45Pour autant, ça reste un dossier extrêmement compliqué, extrêmement endetté.
01:49Donc voilà, le 11% du jour ressemble plus à un rachat de positions vendeuses à découvert,
01:57de positions de short, que probablement des investisseurs qui se mettraient long sur le dossier.
02:02Le titre émeillé se gagne quand même plus de 100% sur un an.
02:05Il a plus que doublé sur un an.
02:06Romain, on vous retrouve d'un point de vue graphique, technique.
02:08Alors c'est vrai, plus 11 encore ce soir, fois 2 en un an.
02:11Est-ce que vous estimez qu'on arrive au bout du potentiel ou pas encore ?
02:15Peut-être pas.
02:16On était sous une zone de prix vraiment importante, c'est 15,10 le plafond ouvert pour EMEIS.
02:23On a une structure de retournement de long terme qui s'est potentiellement mise en place sous ce niveau-là.
02:28Alors il faut déborder 15,10.
02:29Le premier support, c'est 2,84.
02:31Pour l'instant, on interlise entre tous les niveaux.
02:33Si on arrive à déborder 15, on validerait une structure de retournement hausse car de long terme,
02:37avec 10,20 pour la première cible.
02:40Et dans ce cas, les étrangers sont en direction de 25,84.
02:43Donc, on se récovrer le possible, mais pas déclencher pour l'instant.
02:47Attention, sous le 2,84.
02:48Merci Romain Dobry qui était avec nous.
02:50Euronext à suivre aussi.
02:51Euronext, ils tiennent vraiment à racheter la bourse d'Athènes, manifestement.
02:54Ça a l'air très très important puisqu'ils s'assouplissent leur offre sur la bourse d'Athènes
02:58avec un seuil d'acceptation abaissé de 67 à 50%.
03:02Oui, des actions, des droits de vote, plus une action.
03:05Euronext, ce soir, réagit peu en bourse, plus 0,39%.
03:08Bertrand, la bourse d'Athènes était une bourse isolée face aux géants, face à Euronext,
03:13face au DAX, face évidemment au New York Stock Exchange.
03:16C'est très important de racheter la bourse d'Athènes ?
03:20En fait, globalement, il faut continuer à se développer.
03:24On est sur une capitalisation de mémoire de l'ordre de 360 millions.
03:27Donc franchement, ce n'est pas une grosse bourse.
03:29Voilà, là, en descendant l'acceptation à 50%, ça permet à tous ceux qui veulent un échange,
03:36c'est une action contre 6, à tous ceux qui veulent partir plutôt sur Euronext de sécuriser,
03:41donc même si les 67% ne sont pas atteints.
03:45C'est bien, il faut se rappeler qu'Euronext, donc voilà, aujourd'hui, il y a évidemment la bourse française,
03:49on a toute la partie Benelux, on a le Portugal.
03:53Euronext a réussi à shipper au nez, à la barbe du Nasdaq, la bourse norvégienne.
03:58Donc il est important de se développer, parce que derrière, il y a des synergies à mettre en place.
04:02Et puis la dernière grande victoire, c'était l'Italie.
04:05Donc voilà, Athènes, ce n'est pas une grosse bourse en soi,
04:09mais c'est bien de continuer à faire le maillage sur les bourses européennes.
04:15On prie pour qu'un jour, il y ait un rassemblement avec Deutsche Bourse
04:18pour avoir vraiment un acteur qui puisse rivaliser.
04:20Enfin, voilà, où en gros, on aurait des bourses européennes en Europe
04:25et qui pourraient, voilà, repartir à la complète.
04:28C'est ce qu'a plaidé le chancelier allemand.
04:30Le chancelier allemand, il y a 3-4 semaines, qui a plaidé effectivement
04:33pour un opérateur unique européen, boursier unique européen, Antoine.
04:36Oui, mais c'est toujours la même chose, Deutsche Bourse, ils ont essayé
04:39et à chaque fois, ils se sont cassés le nez sur le mur des autorités de concurrence européennes.
04:44Ils ne veulent pas.
04:46Mais non, non, le move sur Athènes est intéressant,
04:50parce que c'est vrai que c'est une petite bourse.
04:51Cela dit, c'est une région capitale, la région méditerranée.
04:55Et attention, la Grèce a l'air d'être un petit pays économiquement
04:59qui se tient bien mieux depuis que les finances et que la croissance économique sont reparties.
05:05Bon, à quel prix ? On peut en discuter.
05:07Mais le secteur privé du côté grec est trusté par quelques très belles capitalisations
05:13dans le domaine de la défense.
05:14C'est un des gros, gros contributeurs en la matière du côté de l'OTAN.
05:20Ils sont en face de la Turquie, ils développent tout un tas de techniques très sophistiquées.
05:23Donc voilà, ils ont un secteur de la défense côté qui est intéressant,
05:27un secteur financier qui peut également être regardé de près.
05:31Donc tout un tas d'opportunités pour améliorer la liquidité de la bourse d'Athènes
05:35dans l'ensemble Euronext.
05:37Effectivement, ça ferait sens.
05:39Euronext gagne 0,39%.
05:40EFage aussi, il ne fallait pas rater EFage, qui gagne près de 1%,
05:43qui a remporté un partenariat public-privé pour bâtir une prison.
05:46On est en Wallonie, bâtir une prison à Vresse sur ce mois, 312 places,
05:50qu'il faudra livrer en 2029.
05:52Le montant global n'est pas énorme, 171 millions d'euros,
05:54mais ça remet EFage en tête de l'actu.
05:56Et EFage, ce soir, gagne près d'un pour cent.
05:59Bertrand, EFage, potentiel à la hausse important ou pas pour la suite ?
06:05Alors nous, on aime bien le dossier.
06:07Malheureusement, elle est victime de son pavillon français.
06:11Elle est vue comme trop dépendante de la dépense publique,
06:14avec potentiellement des autoroutes qui pourraient être renationalisées.
06:18Enfin bref, c'est compliqué pour EFage en ce moment.
06:21Mais sur la thématique, nous, on aime bien.
06:24Et c'est vrai qu'en face de ça, en Europe, on a un dossier comme Ferrovial,
06:29qui a à peu près les mêmes types d'activités,
06:31la logique de concession qui se comporte infiniment mieux.
06:35Donc nous, notre préférence va pour l'instant à Ferrovial.
06:39Malheureusement, l'actualité politique française, je pense,
06:41a en grande partie douché les espoirs des investisseurs,
06:47même si je pense que dans la réalité, EFage est certes franco-française,
06:50mais quand même très européenne.
06:52Donc, mais bon, c'est le sort qui lui est réservé aujourd'hui.
06:55– Eh oui, elle est française, et du coup, un petit peu de décote peut-être sur EFage.
07:0017h51, eh bien voilà l'IA qui débarque.
07:04Tiens, chaque soir, l'IA, l'intelligence artificielle,
07:06a le droit de poser à son tour des questions à nos experts.
07:09Elle est pour vous, cette question.
07:10On lui demande à l'IA de vous interroger sur les valeurs du jour.
07:12Oui, oui, Bertrand, je vois sourire, vous ne connaissiez pas ce rendez-vous ?
07:15Eh bien, l'IA débarque parfois, pas tous les soirs, mais parfois.
07:18Du coup, c'est toujours une surprise.
07:19Voici la question qu'elle vous propose à propos d'EFage.
07:22Avec un rendement dividende proche de 4%
07:24et une duration moyenne de concession qui s'allonge,
07:27EFage ne devient-elle pas de fait une utility sur les marchés
07:30et devrait-on dès lors considérer sa valorisation,
07:32sa valorisation qui est faible pour une valeur BTP,
07:35comme désormais suffisante et au plafond ?
07:37Voilà la question que vous pose l'IA aujourd'hui.
07:38Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:40Alors, la valorisation n'est pas un déterminant du parcours boursier.
07:50Les parcours boursiers sont beaucoup plus dépendants des dérivés secondes,
07:53c'est-à-dire des anticipations qu'on a sur la progression du chiffre d'affaires,
07:58la progression des marges et la progression des bénéfices.
08:01Donc, quand les analystes sont en train de réviser à la hausse
08:03des chiffres d'affaires, marges et bénéfices,
08:06on a un parcours qui est haussier et inversement.
08:11Et donc, en fait, la valorisation, nous, elle nous sert globalement en toile de fond.
08:15Et donc, quand on a un titre qui est bien orienté,
08:16mais qui commence à être très cher,
08:18au moment où on voit que la croissance cale,
08:21c'est là où on se dit qu'il faut très vite ressortir
08:23parce que là, le côté valorisation va se faire valoir à plein dans la phase descendante
08:27et où là, on va se dire, mais mince, comment a-t-on pu payer aussi cher
08:30ce type de dossier ?
08:31Donc, dans une tendance haussière, la valorisation peut monter très fort.
08:35Je vais vous donner l'exemple d'Hermès qui, début 2016,
08:39devait se payer 30 fois les bénéfices
08:40et à son pic en 2022 ou 2023, se payait 80 fois les bénéfices.
08:45Ça ne l'a pas empêché de monter et de faire un parcours exceptionnel.
08:47Donc, la valo, c'est plutôt dans la descente que, voilà,
08:49c'est une piqûre de rappel à ce moment-là.
08:51Oui, intéressant et ça, c'est de la bonne méthodologie
08:53pour nos auditeurs et téléspectateurs.
08:54Vous tous qui nous suivez, si vous cherchez des idées en plus
08:56pour vos portefeuilles, pour les compléter,
08:58pourquoi pas les diversifier, valeur ajoutée.
09:00Cette séquence est disponible en replay.
09:02Aujourd'hui, les experts de Avant-Garde Family Office
09:04sont à l'achat sur LDC, le spécialiste des volailles
09:07qui va publier ses résultats dans deux semaines.
09:09Ils le font à chaque fois pour Thanksgiving.
09:10Ils ont de l'humour.
09:11Eh bien, ils sont positifs sur cette publication à venir.
09:14Valeurs ajoutées, leurs arguments à retrouver
09:16sur l'application BFM Business en podcast et replay.
09:19Ce soir, un titre en Europe signe sa meilleure séance
09:21en quasiment cinq ans, c'est Diageo
09:23qui progresse à Londres de quasiment 5%.
09:25Diageo, on est dans l'univers des spirituels
09:27avec l'arrivée d'un nouveau directeur général
09:28en provenance de Tesco.
09:29Et il semble que cette simple nomination,
09:32le profil de ce nouveau directeur général,
09:34suffise à faire le bonheur des marchés aujourd'hui.
09:36Est-ce que c'est une nouvelle histoire,
09:38compte tenu de ce profil,
09:39qui peut s'écrire pour Diageo en bourse également,
09:41d'après vous, Bertrand ?
09:43Alors, on l'espère pour les actionnaires de Diageo,
09:47dont nous ne sommes pas,
09:48et on se gardera bien d'investir sur ce dossier.
09:52Il faut rappeler que c'est en baisse depuis 2022,
09:54donc l'illustration parfaite,
09:56que les tendances durent longtemps et même à la baisse.
09:58Et en fait, de manière générale,
10:00sur le segment, c'est très compliqué.
10:03On l'a vu, c'est compliqué pour Pernod Ricard,
10:05c'est compliqué pour Rémi Cointreau,
10:06sur le segment des spiritueux.
10:08On est en panne de croissance,
10:09on est en panne de visibilité.
10:11Les deux grands acheteurs que constituaient
10:12les Etats-Unis et la Chine,
10:14entre les doigts de douane aux Etats-Unis
10:15et la Chine qui se referme sur elle-même
10:18la fin des cadeaux ostentatoires,
10:20c'est compliqué.
10:21Donc non, malheureusement,
10:23ce n'est pas un secteur sur lequel
10:24on a envie d'investir en ce moment.
10:26Et donc, l'arrivée du PDG, tant mieux.
10:28On va voir sur les prochaines publications,
10:30mais pour l'instant, c'est beaucoup trop tôt pour nous
10:32pour revenir sur ce dossier-là.
10:33Bertrand Lamiel, Porzampart Gestion,
10:34nous a accompagné ce soir.
10:35Merci beaucoup Bertrand.
10:36Demain, bien sûr, l'ouverture à vivre en direct.
10:38Etienne Braque et ses experts.
10:39Good Morning Markets de 9h à 10h.