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  • il y a 2 jours
Ce jeudi 2 octobre, la vision des Français qui ont des patrons à l'approche de la mobilisation du Medef le 13 octobre, ainsi que la question de savoir si l'intelligence artificielle est un moteur ou un destructeur d'emplois, ont été abordées par Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez Rexecode, Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges, et Gaël Sliman, président d'Odoxa, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Allez, il est 10h30, vous êtes sur BFM Business pour les experts, de retour pour la seconde partie.
00:06Évidemment, on discute beaucoup pendant la coupure pub, c'est toujours hyper intéressant ce qui se passe sur le plateau.
00:11Et on revenait sur le sondage Odoxa à JP pour BFM Business et Challenge,
00:17sur cette vision quand même des Français qu'ont les patrons à quelques jours de cette grande mobilisation du MEDEF le 13 octobre à l'Arena à Bercy.
00:26C'est vrai que le contexte est quand même particulièrement favorable.
00:30Le contexte, ça fait peut-être une vingtaine d'années qu'on suit ensemble, dans le cadre de ce baromètre, les perceptions de l'opinion.
00:38Et on n'a jamais vu ça. Gaël vous disait il y a un instant, Gaël ma voisine, moi-même,
00:44je vous disais il y a un instant que l'image des entreprises s'était améliorée.
00:48L'image des entreprises s'est améliorée largement par rapport à il y a 15 ou 20 ans.
00:53On est sur une progression de combien ?
00:54On était à un peu plus de 50% de bonnes opinions, 57-58% il y a une vingtaine d'années, une quinzaine d'années.
00:59Aujourd'hui, on est à plus de 80%, on est à 82% de bonnes opinions.
01:04Et ça, c'est pour les entreprises.
01:05Mais on pourrait se dire, ok, ils aiment les entreprises, les Français, parce qu'ils travaillent dedans,
01:08mais ils n'aiment pas les patrons.
01:11Eh bien, les chefs d'entreprise ont eux aussi une image qui est sur un trend ascendant.
01:15On est à près de 7 Français sur 10 qui ont une bonne opinion des chefs d'entreprise, on est à 68%.
01:21Et là aussi, depuis ces 4 ou 5 dernières années, ça n'a fait que progresser.
01:25Et encore, quand on regarde un peu plus dans le détail ce qu'on nous dit des patrons de TPE, des patrons de PME,
01:30des patrons de grandes entreprises, c'est tirer vers le bas l'image des patrons par les grands patrons du CAC 40.
01:36Oui, c'est ça, on aime les petites PME.
01:37Qui se distribue des dividendes qui, à chaque fois, bouleversent les gens et les choquent, à mon avis, légitimement,
01:44parce que c'est des sommes qui paraissent complètement stratosphériques pour le vulgoût de Specom.
01:49En revanche, le patron de TPE, lui, le patron de PME, il a une image exceptionnelle.
01:56On est à plus de 80% de bonnes opinions.
01:58Et donc, la manif du MEDEF intervient dans ce contexte-là, du 13 octobre.
02:03Il y a aussi une demande à ce qu'ils prennent la parole de façon légitime.
02:06Mais attention, bonne image des patrons, bonne image des entreprises.
02:10Les Français considèrent pour autant que si on demande des efforts à tous, on peut en abstraire les entreprises.
02:16On peut dire, bon, les entreprises, on ne va pas les taxer davantage.
02:19En revanche...
02:20Pas les petites, mais peut-être les grandes.
02:22Peut-être, ça se discute.
02:23Mais à la limite que les entreprises s'en sortent, ok, c'est un des objectifs du MEDEF.
02:27En revanche, il y a des débats au sein du MEDEF pour savoir ce que l'on doit faire de la taxation des riches.
02:32Une taxe Zuckman, par exemple, qui, à minima, concernerait le patrimoine et pas les actions des entreprises,
02:42c'est un gros débat, ça, au sein des partisans de la taxe Zuckman,
02:45c'est quelque chose qui a largement l'approbation des Français.
02:49Or, sur ces sujets-là, il faudrait que le MEDEF, s'il veut être en phase avec l'opinion,
02:53puisse porter un discours clair et ne pas donner le sentiment qu'ils défendent les entreprises.
02:57Oui, qu'ils défendent les riches, ça passerait moins bien.
02:59Leurs intérêts particuliers en tant que chef d'entreprise.
03:01Les intérêts de classe passeraient beaucoup moins bien.
03:05Bon, mais la bonne nouvelle, c'est que la France devient pro-business.
03:09Ah ben, elle est clairement pro-business.
03:09Et que donc, peut-être que les politiques vont suivre l'opinion publique, Gaël Mac,
03:13si on nourrit un peu l'espoir.
03:15On n'a pas toujours des bonnes nouvelles.
03:16Ils l'ont fait quand même.
03:17Emmanuel Macron a été, depuis huit ans, à nourrir ça.
03:19Oui, oui, non, mais cette politique pro-business, elle existe même depuis au-delà de huit ans.
03:26Parce qu'en fait...
03:26C'est 2014 et le pacte de compétitivité.
03:29C'est ça, c'était depuis le pacte de compétitivité.
03:31Et c'est vrai que cette politique de l'offre, elle a eu certains résultats,
03:35même si elle a été en partie à crédit.
03:38Mais bon, elle a eu certains résultats, notamment sur la croissance et sur l'emploi.
03:42Voilà, sur l'emploi, au point d'ailleurs que Gaël, mon voisin Gaël,
03:47ne me contredira pas cette préoccupation à reculer dans l'esprit des Français
03:50parce que le chômage a quand même reculé, parce que ça a marché.
03:55Donc, ça, peut-être que les Français en sont reconnaissants aux entreprises
03:59et aux chefs d'entreprise.
04:00Après, c'est vrai que la taxation...
04:03D'ailleurs, je pense qu'il n'y a pas de majorité des Français
04:06qui soit favorable à la taxation des entreprises.
04:09Mais par contre, la taxation des riches, ce n'est pas la même chose.
04:11Et d'ailleurs, même Patrick Martin avait un peu dit dans un interview,
04:15je me souviens, que certains riches optimisaient quand même trop l'impôt
04:19et qu'il y aurait quelque chose à regarder de ce côté-là.
04:25Donc, je sens qu'il a bien senti le danger.
04:27Et c'est vrai que là, pour le coup, il n'y a pas d'unanimité des patrons
04:30parce que je me souviens de Michel Picon, le patron de l'U2P,
04:34donc les TPE, les commerçants, les artisans, etc.
04:37Lui, il disait qu'une taxation des riches et une contribution des riches
04:42lui paraissaient normales.
04:43Pour illustrer, 74% des Français sont pour une taxation des Français les plus riches,
04:48alors qu'ils sont une nette majorité de 55-45 à dire
04:51qu'on ne veut pas de taxes sur les entreprises.
04:53Donc, il faut pouvoir faire cette différence.
04:56Il faut faire le distinguo.
04:57Oui, parce que taxer les entreprises, c'est aussi taxer l'emploi.
04:59L'emploi qui est sous la menace de l'intelligence artificielle.
05:04C'est la une, la cover, comme on dit, de Challenge cette semaine.
05:08Il y a son impact sur la croissance, sur l'emploi et sur le savoir aussi, bien évidemment.
05:15Avec cette citation de Bill Gates,
05:17l'IA est capable de remplacer tous les êtres humains dans tous les jobs.
05:22Alors, qu'est-ce qu'on apprend cette semaine dans Challenge sur l'impact ?
05:26Est-ce qu'on a des études un peu contradictoires qui sont en train de sortir en ce moment,
05:30étonnamment, aux États-Unis notamment,
05:32où une étude indique que, non, pour l'instant, on ne voit pas d'impact sur l'IA,
05:36contrairement aux craintes qu'on pouvait avoir ?
05:39Qu'est-ce que vous en dites dans Challenge ?
05:40Non, je pense que c'est toujours une question d'échelle de temps, en fait.
05:43C'est-à-dire que, d'abord, on est vraiment dans la préhistoire de l'IA.
05:46L'IA, c'est l'adoption, même la naissance,
05:51la diffusion un peu générale de Tchad-GPT,
05:54c'est 3-4 ans.
05:56Ah, 3 ans, effectivement, mais ça va très vite.
05:58Donc, ça va très très vite, mais ça reste encore balbutiant,
06:01en tout cas en termes de pervasion des usages.
06:06Voilà, c'est-à-dire que, pour le moment,
06:08on a bien compris qu'on allait pouvoir réaliser son mémoire de maîtrise,
06:15voilà, en une demi-heure,
06:17au lieu d'y passer un mois avec Tchad-GPT.
06:21Mais, en fait, dans le business et dans les usages divers que ça peut avoir,
06:29l'adoption est lente.
06:31Et en France, beaucoup plus lente encore.
06:32Les États-Unis, on dit que 40% des entreprises ont commencé à regarder le sujet,
06:36commencé à regarder.
06:37En France, c'est moins de 15%.
06:39Donc, il y a toujours un peu ce décalage entre Elon Musk,
06:44qui vient à Vivatec en 2024 et qu'il dit « Bon, ben, vous, là, tout autour,
06:51il n'y aura plus de job pour vous bientôt. »
06:54Et, ou ce que dit Bill Gates, par exemple,
06:57et ce que l'on voit dans la réalité de tous les jours,
07:01où c'est évidemment par petites touches, etc.
07:03Et c'est aussi, évidemment, beaucoup plus lent.
07:07Et quand on arrive dans la vie réelle, il y a plus d'obstacles.
07:09Et puis, il y a aussi, il y a des syndicats, il y a des forces de rappel.
07:14Je veux dire, on le voit déjà, par exemple, au niveau de l'emploi des jeunes.
07:20Aux États-Unis, le nombre d'emplois, par exemple,
07:23il y a une baisse de 6% des recrutements de développeurs et codeurs à l'embauche junior.
07:31Donc ça, on commence à le voir.
07:33En revanche, pour une entreprise, se dire
07:36« Allez, je vais licencier mon service informatique, voilà. »
07:41Et j'ai remplacé tout ça par une IA.
07:43Bon, c'est compliqué.
07:45Mais on voit des choses étranges.
07:49Par exemple, l'Albanie a nommé une ministre IA des marchés publics.
07:55Donc, le président albanais a dit
07:56« Bon, ben voilà, il y a sans arrêt des affaires de corruption,
08:00des petits arrangements, du népotisme, du clientélisme dans les marchés publics. »
08:06Donc voilà, je vous présente, je ne sais plus, je crois, Dignia, je crois, elle s'appelle.
08:10Voilà, donc c'est une IA.
08:13Et désormais, tous les marchés publics vont passer dans l'algorithme.
08:17Et le choix du candidat sera ainsi impartial et on fera les meilleures affaires.
08:25L'IA comme outil anti-corruption, on ne l'avait pas vu venir celui-là.
08:30Anthony Morley-Lavidali, Philippe Aguillon fait une tribune dans votre numéro de challenge cette semaine
08:37pour estimer que l'IA pourrait quand même doubler la croissance potentielle de notre pays.
08:44Qu'est-ce qu'on a côté recherche économique ?
08:47Alors c'est toujours difficile déjà de parler d'impact sur la croissance.
08:49Néanmoins, c'est bien documenté aujourd'hui que ça fait des gains de productivité quand même substantiels.
08:55On a du mal à les voir pour l'instant dans la productivité française.
08:57Alors ça, c'est vrai, parce que c'est peut-être un faible productivité.
09:00C'est ça, c'est parce qu'on est en retard, je pense.
09:02On commence à opposer l'IA et l'emploi comme on l'a fait avec les robots, par exemple.
09:07Et on s'est bien rendu compte, notamment dans notre industrie,
09:09que si on a perdu en compétitivité de manière massive, c'est parce qu'on n'a pas assez robotisé.
09:13Donc le risque, c'est vraiment ça.
09:15C'est au fond d'adopter trop lentement l'IA en se disant qu'il y a un risque sur l'emploi
09:20et qu'à la fin, ça se traduise par des entreprises qui fassent faillite
09:22parce que les autres entreprises mondiales sont bien plus compétitives.
09:25On est en retard.
09:26Exactement.
09:27Néanmoins, on commence à avoir des premiers effets.
09:29Gaëlle l'a mentionné sur l'emploi des jeunes, par exemple,
09:31sur les développeurs américains, les effectifs par rapport au pic de 2022.
09:35On est plutôt à moins 20% désormais.
09:36Donc il peut y avoir des vrais effets, mais ça crée des emplois dans le bassin parallèlement.
09:40Donc il faut toujours regarder l'impact.
09:41C'est un peu comme les robots.
09:42On savait que ça détruisait de l'emploi de manière locale,
09:44mais en net, on avait des gains d'emploi dans le bassin aux alentours.
09:49Donc il faut quand même être toujours prudent sur ces phénomènes-là.
09:52Et on voit que ça fait quand même des gains de productivité,
09:54en tout cas dans les entreprises les plus avancées,
09:56et notamment du côté des GAFAM.
09:58On le voit bien avec l'ampleur des investissements.
10:00C'est désormais un phénomène macro, les investissements tech.
10:03Aux Etats-Unis, on aurait une croissance qui serait de l'ordre de zéro
10:05au premier semestre 2025, si on enlève les investissements de la tech.
10:08Donc ça devient vraiment un sujet macroéconomique.
10:11Et ce qui tient à Wall Street aussi, 28 records d'affilée cette année,
10:14c'est les Magnificent Seven.
10:16Tout à fait.
10:17Voilà.
10:17Gail Slimane, les Français, quelle appréhension ?
10:21Sur l'IA, on a beaucoup, beaucoup de données,
10:25parce qu'on a un baromètre qu'on réalise avec Saegus et BFM régulièrement
10:29sur ces questions d'innovation.
10:33Et donc l'IA, déjà, quand on a des commandes de sondage de la part des entreprises,
10:39c'est RSE pour l'externe et IA et implémentation de l'IA dans l'entreprise
10:44pour les études internes de climat social qu'on peut réaliser pour elles.
10:48Il y a un iatus, en fait.
10:50Il y a deux catégories de Français, de salariés, par rapport à l'IA.
10:55Il y a la grande majorité qui l'utilise beaucoup,
10:57mais qui nous disent qu'ils en ont peur.
10:59Là, dans notre baromètre sur le sujet, on est à 55% des salariés
11:04qui nous disent qu'ils ne font pas confiance à l'IA
11:06ou qu'ils ont peur de l'IA dans le travail.
11:10Et ils ont beau l'utiliser, pour autant.
11:11Et puis, il y a ceux qui utilisent le plus l'IA,
11:13une catégorie de salariés qui l'utilisent beaucoup,
11:16qui ont été formés à cela par leur entreprise,
11:18où le développement de l'IA dans l'entreprise
11:20correspond à une volonté de la direction générale,
11:22à une stratégie de la direction générale.
11:23Et là, on est à 90% des salariés concernés
11:27qui nous disent « moi, j'ai confiance dans l'IA dans le cadre de mon travail ».
11:31Et je vous donnerai juste une deuxième donnée du sondage
11:34en rebond avec ce qu'on disait sur l'exploitation de l'IA,
11:37où on en est, Gaël Mac disait « on en est au balbutiement ».
11:41C'est aussi l'impression qu'on les salariés français
11:44et surtout ceux qui utilisent beaucoup l'IA aujourd'hui.
11:48La grande majorité d'entre eux, 86%, nous disent
11:50« soit je n'en exploite qu'une infime partie de son potentiel,
11:54soit en tout cas je suis assez loin d'avoir réalisé l'essentiel
11:59de ce qu'on peut faire avec cet outil ».
12:01Et effectivement, à chaque nouvelle révolution industrielle,
12:04on a dit, c'est ce que vous évoquiez il y a un instant,
12:07que ça allait détruire plus d'emplois que ça n'en créait.
12:09Et à chaque fois, ça n'a pas été le cas.
12:11Et là, ce qui était nouveau, c'est que Gaël Mac le rappelait,
12:15les chantres de l'IA, de cet outil, Elon Musk et d'autres,
12:19ont été parmi les premiers à dire
12:21« ça va détruire plus d'emplois que ça n'en créera ».
12:23Pour le moment, on n'en est pas là.
12:25Pour l'instant, on ne le voit pas, effectivement.
12:27Le sujet qui devrait nous obséder, c'est le sujet éducatif.
12:29Comment on fait pour que les jeunes se servent des outils IA,
12:32ne soient pas remplacés par, mais justement, adoptent la technologie
12:35et même la formation continue.
12:37On sait qu'on a une chute du niveau de compétence monstrueux,
12:39on le voit dans les enquêtes PIAC de l'OCDE avec l'âge.
12:42Il est impératif de former tout au long de la vie.
12:44Et en France, on a des sujets éducatifs, bien sûr,
12:46au niveau de la formation initiale, mais aussi sur la formation continue.
12:50Donc ça devrait être une priorité pour faire en sorte
12:52que l'IA fasse des gains de productivité et soit adoptée par tous.
12:54Et donc, précisément, ne remplace pas de l'emploi, mais soit complémentaire.
12:58Complémentarité et pas substitution.
13:00Et on voit que c'est un sujet qui est assez peu abordé à ce stade.
13:02On est quand même très en retard.
13:03C'est abordé en une de challenge, les savoirs, l'impact sur les savoirs.
13:07Renan Lemoal, que j'accueillais dans Les Experts cette semaine,
13:10avait une image assez parlante, je trouve,
13:15qui disait qu'on a perdu le disque dur du savoir.
13:18Maintenant, toute la connaissance est disponible sur Google, dans le numérique.
13:22Mais qu'avec l'IA, on allait perdre la mémoire vive des gens aussi,
13:26c'est-à-dire la manière de réfléchir.
13:29C'est un peu un danger pour les savoirs, là, dont vous parlez dans le challenge.
13:32Ah ben oui, si vous écoutez Elon Musk, ils disent
13:34« Oh là là, mais l'école est le pire système pour l'apprentissage des savoirs. »
13:39Finalement, ce qui va être beaucoup plus efficace, c'est d'avoir une puce dans son cerveau.
13:45Et vous avez besoin de piloter un hélicoptère, hop, vous téléchargez le module pilotage d'hélicoptère.
13:52Et puis, dix minutes plus tard, vous savez piloter un hélicoptère.
13:55Voilà pourquoi se prendre la tête à essayer de mémoriser, d'apprendre vraiment des moyens datés,
14:03d'acquérir des savoirs.
14:05Bon, alors c'est toujours les visions d'Elan Musk qui ont toujours un tout petit peu...
14:10Un tout petit peu folle, voilà.
14:14Il nous emmène dans un nouveau monde, mais il a été visionnaire, sur certains.
14:17Mais en tout cas, c'est vrai, et ça je relève de ce que mon camarade Gaëlle Slimane disait,
14:23c'est vrai que ce qui est intéressant, c'est que souvent quand même,
14:26les promoteurs d'une nouvelle technologie disent « Mais non, ça va avoir des effets... »
14:32C'est pas vrai que ça ne va pas supprimer d'emplois, ça va ouvrir des champs de croissance.
14:38Là, tous les promoteurs de l'IA, Sam Altman, Elon Musk, les gens de Google, d'Amazon et tout,
14:47disent « Oui, oui, oui, ça va supprimer tous les emplois. »
14:50Et donc, d'ailleurs, je veux dire, tous, Tim Cook, Mark Zuckerberg, Elon Musk,
14:58Sam Altman, je veux dire, défendent une sorte de revenu universel.
15:02Je veux dire, Sam Altman a même fait des expérimentations, d'ailleurs,
15:07il a même fait des expérimentations là-dessus,
15:10puisqu'il a financé pendant trois mois une expérience
15:12où il y avait quelques milliers de gens dans l'Illinois et dans le Texas
15:19qui touchaient 1000 dollars par mois pendant trois ans.
15:23Les résultats n'ont été pas géniaux.
15:26C'est-à-dire qu'on a plutôt vu une augmentation de l'alcoolisme et des dépressions
15:32qu'un développement, qu'un épanouissement, une amélioration de la santé.
15:38L'asisté n'est pas toujours le meilleur remède à la nature humaine.
15:41Donc, en tout cas, ce que je veux dire, c'est que, bon,
15:43je pense qu'il y a quand même un peu, mais c'est toujours compliqué de faire des prédictions,
15:47mais il y a quand même un peu un changement d'échelle avec l'IA, je trouve,
15:50par rapport à toutes les révolutions industrielles passées,
15:54la machine à vapeur, l'électricité.
15:56On sait qu'on connaît les ludites,
15:58les couturiers de Lyon qui cassaient la machine,
16:05les canuts lyonnais qui cassaient les métiers à tisser mécaniques.
16:09Voilà, bon, on connaît ça.
16:10Mais je veux dire, là, en fait, on a quand même une sorte de technologie
16:13qui peut... l'éventail des tâches qu'elle peut réaliser
16:18est quand même sans commune mesure.
16:20Et donc, on se dit que même s'il y a de nouveaux secteurs
16:23qui sont générés par l'IA, enfin, qui sont ouverts de nouveaux champs,
16:28eh bien, l'IA peut tout aussi bien les traiter, en fait, je veux dire.
16:31Et parfois même un peu mieux.
16:33C'est ça, donc même s'il y a de nouveaux secteurs de croissance
16:36qui sont générés par le développement de l'IA,
16:40ça ne changera pas l'idée que finalement,
16:42l'IA pourrait aussi se charger de ces nouveaux secteurs-là
16:45et que, en fait, tout un tas de tâches,
16:48mais vraiment du plus haut niveau,
16:50parce que, je veux dire, la différence de l'IA,
16:52c'est que ça touche vraiment les cols blancs.
16:54Ce n'est pas seulement...
16:55On ne parle pas, là, des ouvriers dans les lignes de production,
16:59dans les usines.
17:00On parle aussi d'eux, mais enfin, eux,
17:01la robotisation s'en est bien chargée déjà.
17:04Mais là, on parle vraiment des consultants de McKinsey,
17:07on parle des avocats, on parle des médecins...
17:11Oui, des médecins chirurgiens dans la santé.
17:13Exactement.
17:13Donc, on parle quand même vraiment d'un sujet de cols blancs.
17:17Et là, on se dit, finalement,
17:19qu'est-ce qui pourrait vraiment ne pas être fait par une IA ?
17:23Et en tout cas, c'est intéressant de voir que
17:26ceux qui en sont à l'origine
17:29pensent eux-mêmes avoir un espèce d'outil complet
17:32qui va remplacer les besoins humains d'emploi.
17:35La solution passera peut-être par la régulation.
17:37Là où je pémoliserai un tout petit peu,
17:39en disant, pour la première fois,
17:41on voit vraiment un choc avoir des conséquences macroéconomiques.
17:44Dans les données, nous, les économistes,
17:46on le voit, ce choc.
17:47Ce qui n'était quand même pas vraiment le cas
17:48de la révolution d'éthique au début des années 2000,
17:51où on essayait de prendre la loupe
17:52pour regarder un peu les effets...
17:53La technologie de l'information et la communication.
17:55Exactement.
17:55On essaie de regarder un petit peu les effets
17:57sur la productivité ou sur l'investissement
17:58et on peinait à faire...
17:59On ne voyait pas l'arrivée des ordinateurs.
18:00Là, désormais, les GAFAM,
18:02c'est tellement énorme en termes d'ampleur d'investissement
18:04que ça se voit dans les données américaines.
18:05Donc là, c'est quand même un phénomène
18:06qui, en termes de montant, pour commencer, est visible.
18:10Et puis, par ailleurs,
18:10on s'inquiète beaucoup du vieillissement démographique,
18:12notamment en Europe.
18:13Donc, j'ai envie de dire,
18:14si on est en capacité d'avoir des outils
18:16qui nous permettent de faire de la production,
18:18alors qu'on parle de pénurie de main-d'oeuvre
18:19de manière croissante,
18:20ce n'est pas plus mal.
18:21Et sachant qu'encore une fois,
18:22tous les métiers ne sont pas automatisables.
18:24Vous l'avez très bien dit,
18:24la construction, les métiers du care, du soin,
18:27dont on va avoir de plus en plus besoin,
18:28c'est des métiers où l'IA va pouvoir aider, bien sûr,
18:31mais ne remplace pas l'homme.
18:33Je pense qu'il y a vraiment une voie de passage
18:36pour faire de la productivité,
18:37faire de la croissance,
18:38sans que ça détruise de l'emploi.
18:41En tout cas, on se pose plutôt la question aujourd'hui
18:42des pénuries futures d'emploi
18:43qu'au contraire d'une hausse durable du taux de chômage.
18:46On se pose même la question de
18:47pourquoi est-ce qu'en l'absence de création nette d'emploi,
18:49le taux de chômage ne remonte pas partout en Europe,
18:51mais même aux Etats-Unis.
18:52Donc, on est plutôt dans ce moment
18:53où le vieillissement est en train de conduire à structurellement...
18:56Non, mais c'est l'échelle de temps, c'est toujours ça.
18:58C'est-à-dire, effectivement, je veux dire,
19:00aujourd'hui, les effets ne sont pas du tout visibles
19:03et on cherche, au contraire,
19:04à recruter beaucoup d'ingénieurs pour l'IA.
19:06L'IA a encore besoin de beaucoup d'intelligence humaine,
19:09je veux dire, actuellement.
19:10Donc, c'est sûr.
19:11Et ce n'est peut-être pas même dans les 10 ans à venir.
19:14Mais c'est plutôt quand le vrai Elon Musk,
19:19il veut aller sur Mars.
19:20Donc, il n'est pas en train de réfléchir à 5 ans,
19:22à 1 an, à 5 ans, à 10 ans.
19:24Lui, il réfléchit à 100 ans.
19:25Donc, effectivement, c'est plutôt le monde qui vient,
19:28mais plutôt dans 30 ans, 40 ans, 50 ans.
19:31Et si on regarde, en tant que conjoncturiste,
19:34je veux dire, les indicateurs aujourd'hui,
19:38on verra des changements, évidemment,
19:40beaucoup plus faibles.
19:42Bon, je sens qu'on va encore en parler.
19:43Longtemps dans les expériences de l'intelligence artificielle,
19:46l'aventure, l'épopée de l'IA ne fait que commencer.
19:50Il y a un autre phénomène qui secoue le monde depuis 6 mois,
19:53c'est Donald Trump et son Liberation Day.
19:56Souvenez-vous, c'était le 2 avril, en fait.
19:58On fête les 6 mois aujourd'hui.
20:02Le 2 avril dernier, Donald Trump annonçait des tarifs réciproques
20:05contre tous les pays du monde entier.
20:08On va faire le bilan entre nous, entre les experts,
20:11là, 6 mois plus tard, Anthony Morlaix,
20:14en France, en Europe et dans le monde.
20:16Mais en France, est-ce que ça nous a beaucoup secoués ?
20:19Pas vraiment.
20:20Et le monde non plus, pour l'instant, j'ai envie de dire.
20:22J'insiste bien sur le pour l'instant.
20:23On a même vu que le commerce mondial a plutôt accéléré
20:26sur le début d'année, puisqu'en réalité, pas mal d'importateurs,
20:29notamment Américains, s'avaient anticipé.
20:30Ça, c'était au premier trimestre.
20:32De faire des stocks.
20:33Mais la réalité, c'est que ça a quand même stimulé
20:34et la production et les imports.
20:36Et ça n'a pas créé de choc inflationniste, encore une fois, à date,
20:39parce que des stocks, parce que les entreprises américaines
20:41ont en partie pris sur leur marge.
20:43Donc, pour l'instant, c'est un peu un scénario boucle d'or.
20:45Parce qu'au fond, on se dit qu'il y a des tarifs douaniers,
20:47mais ça n'a pas d'impact négatif majeur.
20:50Pour moi, c'est un petit peu comme s'il y avait un séisme en mer
20:51et que vous êtes sur la rive et que vous attendez l'ampleur de la vague.
20:54En fait, on ne la voit pas encore et on se pose la question...
20:56Comme pour l'IA.
20:57Peut-être.
20:59Le choc inflationniste aux États-Unis, bien qu'il soit retardé,
21:02je pense qu'il ne faut pas l'exclure.
21:03Pour l'instant, on ne voit pas grand-chose dans les données, c'est très clair.
21:06Mais ça met du temps un peu, non ?
21:07Tout à fait.
21:08Les canaux de transmission, il faut déjà avoir en tête que,
21:10d'une part, les exportateurs peuvent prendre,
21:13pour commencer au début, sur leur propre marge,
21:15exporter un peu moins cher.
21:17Les distributeurs peuvent le faire aussi aux États-Unis,
21:19les entreprises qui importent.
21:20Donc, ça ne se voit pas tout de suite dans les prix à la consommation.
21:22Mais il y a vraiment ce risque-là,
21:24d'autant qu'on est dans un moment où le marché du travail américain ralentit.
21:26Donc, pour l'instant, pas de choc majeur.
21:28Mais maintenant que la poussière va redescendre,
21:30que le gros des effets d'anticipation se sont passés,
21:33on va probablement avoir un contre-coup sur le commerce mondial.
21:36Et c'est là que ça va se durcir véritablement.
21:38Les Français, ils l'ont perçu, Gaël Slimane ?
21:39Les Français, surtout sur ces questions autour de Donald Trump,
21:43ça abîme aussi l'image de nos dirigeants en France et en Europe,
21:48parce qu'on n'a pas bien compris.
21:49On l'a sondé dans le cadre de notre baromètre économique
21:51et dans le cadre d'autres études.
21:53On n'a pas bien compris pourquoi on ne proposait pas de réciprocité.
21:56Pourquoi on baissait notre froc, si vous me passez l'expression ?
21:59Et donc, l'attitude d'Ursula von der Leyen et ce qui s'est passé cet été,
22:03c'est quelque chose qui est très mal passé.
22:05quand on interroge nos concitoyens, à juste titre,
22:08parce qu'en fait, ils ont parfaitement compris comment fonctionne Donald Trump.
22:13Ce n'est pas très difficile, il a déjà été président.
22:16Et donc, vous observerez qu'à chaque fois qu'il engage un bras de fer avec quelqu'un
22:19et que la personne ne se couche pas, il finit toujours par se coucher.
22:24Il n'y a pas d'exception, en fait.
22:26Il s'est toujours couché face à tous ses adversaires quand il y a eu du répondant.
22:29À chaque fois qu'il n'y a pas eu de répondant, il a avancé ses pions.
22:33Ce qu'on appelle l'art du deal, c'est en fait l'art du bluff.
22:37C'est le gars dans la casse auto qui vous menace pour acheter sa bagnole pourrie.
22:46Et simplement, il faut être capable de résister.
22:48Ne pas résister, c'est dangereux.
22:50Et c'est ce qu'effectivement nos concitoyens ont comme sentiment.
22:54On aurait dû répondre, pas tellement parce que,
22:56pour des raisons économiques, macroéconomiques,
22:59mais simplement pour envoyer le signal aussi aux Français et aux Européens
23:04qu'on est capable de résister
23:07et qu'on n'est pas les idiots du village international.
23:11Mais en même temps, je crois que c'était une fois de plus,
23:14Renan Lemoyle, le fondateur d'Épopée de gestion,
23:16qui est une société d'assiettes de gestion d'actifs,
23:20revenait des États-Unis
23:21et avait fait des tournées ailleurs en Europe
23:26où pas mal d'investisseurs lui disaient
23:28« Mais comment vous avez fait en Europe pour avoir 15% seulement ? »
23:31La Suisse, c'est quand même beaucoup plus.
23:33Tout le reste du monde en Asie est quand même très largement au-dessus.
23:36Et en fait, avec nos 15%,
23:39on s'en est plutôt vachement bien tiré.
23:42C'était un peu l'image internationale
23:44qui est totalement contradictoire
23:46avec le ressenti effectivement des Français
23:48et des Européens de manière générale.
23:50On est une puissance, là pour le coup,
23:51je parle sous le contrôle des économistes,
23:52on est une puissance qui n'a rien à voir avec la Suisse.
23:55L'Union Européenne face aux États-Unis.
23:57Si l'Union Européenne existait,
23:59dans un bras de fer avec les États-Unis,
24:01on est plus fort que les États-Unis.
24:03C'est ça qu'il faut réaliser,
24:05c'est qu'on est une puissance économique majeure,
24:07pas la France,
24:08l'Union Européenne dans son ensemble,
24:10et on se comporte, en l'occurrence,
24:13comme un petit pays.
24:15Oui, la réalité, c'est que,
24:17en tout cas, c'est ce que pensent les Français,
24:18mais moi, je ne partage pas toujours ce qu'ils pensent,
24:20mais là, je le partage pleinement.
24:21À un moment donné, vous ne pouvez pas dire,
24:24bon, je vous avais annoncé 25,
24:25on est vraiment au souk de Marrakech,
24:28je vous avais annoncé 25...
24:30C'est de la négo, c'est de la négo commerciale.
24:32Mais on est un petit pays.
24:34C'est avec des très gros sabots.
24:35Je vous avais annoncé 25,
24:36finalement, vous aurez dit,
24:37c'est stimeux, vous êtes heureux,
24:38par contre, j'étais à 3, je veux 0.
24:41Oui, vous pouvez céder si vous êtes tout petit.
24:44Anthony Morley, puis Gael Mac,
24:45mais on s'en sort bien ou pas en Europe
24:46par rapport à ce qui a été imposé au reste du monde ?
24:49Sur le résultat, fondamentalement,
24:50pas si mal, la problématique,
24:51c'est que ça se fait au prix d'un écrasement diplomatique.
24:55Donc, on sort pas vraiment émoché du premier round,
24:58mais on montre qu'on est prêt à prendre des coups
25:00et qu'on ne ripostera pas.
25:01C'est ça, la problématique,
25:02c'est que les rounds d'après, eux, vont faire très mal
25:04et ils voient bien qu'ils peuvent appuyer
25:05toujours un peu plus pour en obtenir davantage.
25:07C'est plus ça qu'au fond,
25:09le résultat à date,
25:10qui effectivement, n'est pas si mauvais
25:12quand on se compare au reste du monde.
25:13Mais on est le plus grand marché de consommateurs
25:17au monde quand même.
25:18Donc, on aurait pu espérer au moins tenir la dragée haute
25:21sur le plan diplomatique
25:22plus que sur le plan économique.
25:24Et vous nous dites qu'il faut s'attendre à d'autres rounds.
25:26Des augmentations à venir, possiblement.
25:29En tout cas, il va venir nous chercher
25:30sur bien d'autres sujets
25:31quand il voit qu'il peut appuyer
25:32et qu'en face, il n'y a pas de réponse forte.
25:34On est faible, Gael Mac ?
25:36Oui, on est faible, mais c'est parce que, oui,
25:38on est le premier marché de consommateurs au monde.
25:41Mais par contre, on n'est pas du tout...
25:45Enfin, je veux dire, cette puissance économique,
25:48elle n'est pas du tout politique.
25:50On n'est pas l'Union européenne face aux États-Unis.
25:53On n'est pas du tout l'Union européenne.
25:55Je veux dire, les positions entre l'Italie, la Hongrie,
25:59mais même l'Allemagne et la France.
26:01Je veux dire, le moteur franco-allemand,
26:03mais ça n'a rien à voir.
26:05L'Allemagne, c'est une puissance industrielle, exportatrice.
26:08Elle, elle veut préserver son marché à l'exportation
26:12et se coucher.
26:13Voilà, je veux dire.
26:14Donc, moi, je trouve que quand on en arrive
26:18à négocier vis-à-vis des États-Unis,
26:21eh bien, on est comme le Royaume-Uni,
26:23comme le Vietnam,
26:24parce qu'on n'est pas une puissance de 27.
26:28On est 27 pays qui avons chacun
26:32notre petit bout de marché à défendre.
26:37Donc, les Français vont dire
26:38« Ouh là là, les vins et spiritueux ! »
26:39Les Allemands vont dire « Ben non, les voitures ! »
26:42Après, il y a aussi des questions idéologiques.
26:44Georgia Meloni, elle est quand même
26:47beaucoup plus proche de Donald Trump
26:48que ne va l'être Pedro Sanchez,
26:53voilà, l'espagnol.
26:54Bon, donc, bien sûr,
26:56c'est pour ça qu'on est faible.
26:58Ce n'est pas simplement parce que
27:00Ursula von der Leyen est une mauvaise négociatrice.
27:04Bon, voilà.
27:05C'est aussi parce que son mandat n'est pas fort.
27:08Quand Xi Jinping arrive à la table des négociations,
27:11bon, il n'y a pas beaucoup de contre-pouvoirs, là.
27:13Je veux dire, ça va...
27:15Voilà.
27:15Donc, oui, oui, on va être faible.
27:19Et bon, on peut juste espérer
27:21que les affaires internes des États-Unis
27:25et les mid-terms et compagnies
27:26fassent qu'il n'y a pas de prochain round de négociations.
27:29C'est ce qu'a dit Mario Draghi récemment dans un discours.
27:31L'illusion qu'a marché de 471 millions de consommateurs
27:35suffirait à notre hégémonie.
27:37Cette illusion a disparu en 2025,
27:40cette année, effectivement.
27:41Ce sera le mot de la fin.
27:42Merci à mes trois experts Gaëlle Slimane,
27:44Gaëlle Mac, Anthony Morlaix,
27:46L'Avid Ali d'avoir participé à cette nouvelle émission.

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