Ce jeudi 18 septembre, Éric Lewin, président d'EL Finance, et Antoine Larigaudrie vous présentent le placement à suivre dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
00:04Mon petit et moyenne capitalisation cotée, évidemment, toutes les semaines, c'est le round-up de l'actu avec Eric Lewin de LFinance.
00:12Bonjour Eric.
00:12Bonjour mon cher Antoine, désolé de ne pas être avec vous aujourd'hui.
00:15En raison des grêles, la semaine prochaine, je suis en plateau avec vous, promis.
00:17Oui, je sais bien que vous êtes un inconditionnel du métro, mais là c'était mal barré.
00:21Mais merci beaucoup d'être avec nous.
00:23On va commencer par les indices.
00:25On a vu que le CAC 40 avait fait un petit breakout.
00:27Qu'est-ce que ça donne sur les indices small et mid-cap là en ce moment ?
00:32Paradoxalement, il y a eu beaucoup de publications dont on va parler, mais il n'y a pas beaucoup de volatilité sur les indices.
00:37Le CAC 40 perd 0,4%, 5,5% de hausse depuis le début de l'année.
00:42Le mid, plus 0,5%, 10% depuis le début de l'année.
00:45Et le CAC small, moins 0,5%, 47% depuis le début de l'année.
00:48Je disais qu'il y a eu pas mal de publics.
00:49Il y a eu de fortes mauvaises surprises, notamment ce matin, concernant deux valeurs,
00:53Solution 30 et Arcure avec des pertes, les actions pour Solution 30 c'est moins 25, pour Arcure c'est moins 10%.
01:01C'est vrai que c'est un petit peu compliqué en ce moment pour certaines small, on en parlera dans quelques instants.
01:07D'accord.
01:08Alors on va commencer avec un acteur du micro-paiement, c'est Ipay,
01:12qui a pourtant de belles perspectives, mais visiblement ça fait un peu flop sur les marchés.
01:17Oui, alors Ipay, d'abord, il faut savoir que ça a pris 88% depuis le début de l'année,
01:21comme si des investisseurs se disaient que ça serait l'année plutôt bonne sur Ipay,
01:25donc c'est un acteur du micro-paiement.
01:27Le premier semestre, chiffre d'affaires autour de 37,4 millions d'euros.
01:30Il y a une légère dégradation de la marge d'Ebitda qui passe de 15,1% à 9,4%,
01:35mais il y a ce qu'on a fait à un effet de base, puisque le premier semestre 2024 avait été très bon.
01:40Il y a une amélioration de la situation financière, puisque la dette nette n'est plus que de 13 millions contre 23 millions sur le premier semestre 2024.
01:48Perspective plutôt bonne, plus 6 à plus 9 en chiffre d'affaires, ça fait 80 millions d'euros, un EBITDA autour de 10 millions.
01:55Ce qui est à noter, c'est que le dossier n'est pas encore très cher, V sur EBITDA 5, R de 10,
01:59et surtout il y a deux actionnaires, Beijing Invest qui a 29,8% et Eximium qui a 29,2%.
02:05Donc franchement, c'est un beau petit dossier de fonds de portefeuille.
02:08Alors il n'y a pas beaucoup de volume, à l'heure où je vous parle, il y a 1200, 1300 titres par jour, il ne faut pas se pressiviter.
02:13Mais moi c'est un dossier que j'aime bien, et je verrais bien une quinzaine d'euros à horizon 6 mois sur ce dossier,
02:18qui est quand même décoté par rapport à la moyenne du secteur.
02:21Oui, une quinzaine d'euros, on est à 9,56 là ce matin, avec une hausse de 0,42%, donc effectivement il reste peut-être un peu de marge.
02:28On va parler de Gerber, c'est une valeur qui est quand même regardée par ceux qui regardent de près les Smolémides.
02:35Là, ça ne va quand même pas bien.
02:38C'est un peu la cata, tout le monde attendait du mieux pour Gerber, on est dans les produits de contraste, notamment pour la radiologie.
02:48Ce qu'il faut savoir, c'est que la société avait déjà été génériquée pour son dotarem, le principal produit.
02:53Et là, il y a un profit warning qui vient avant les résultats, c'est-à-dire qu'une semaine avant la publication des résultats, qu'est-ce qu'ils disent ?
02:58Finalement, on fera une décroissance du chiffre d'affaires annuel autour de 1%, on attendait plus 3, plus 5.
03:03On aura une marge d'ébida non pas supérieure à 15, mais entre 12 et 13, et on aura un free cash flow légèrement négatif, alors qu'il était un temps du positif.
03:12Pourquoi ? Parce qu'il y a une contraction de l'activité en France qui est perturbée par tout ce qui est la réforme de l'approvisionnement, une pression sur les prix, des soucis aux États-Unis.
03:19La grande problématique sur ce dossier, c'est que c'est un dossier qui n'arrête pas de décevoir, il perd 25% sur la semaine.
03:27Alors, ce qu'on peut dire quand même, c'est qu'en termes de ratio, ce n'est pas très cher, ça vaut 9 fois 2026 et V sur EBITDA de 4.
03:37Et pour moi, la seule façon pour le groupe de s'en sortir serait peut-être un adossement.
03:41Il faut bien comprendre que pour la première fois depuis des lustres, ce n'est plus un membre de la famille qui dirige la société, mais c'est une personne extérieure.
03:50La famille Gerbet a 53% du capital, mais ça devient quand même extrêmement, je dis bien extrêmement compliqué sur ce groupe, ça reste un groupe de qualité.
04:00Mais semestre après semestre, mois après mois, il y a de la déception sur Gerbet, un titre qui ne cesse de baisser.
04:07À 20 euros, tout le monde pensait que ce n'était pas très cher, là on vaut autour de 14 euros, ça vaut 180 millions de capi, moins 48% depuis le début de l'année, moins 61% sur un an, moins 78% sur 10 ans.
04:18La meilleure solution serait un adossement que j'appelle de mes voeux. Est-ce que la famille va m'entendre ? Est-ce qu'elle m'écoute ? Je ne sais pas.
04:24Mais en tout cas, j'ai l'impression que c'est la seule porte de sortie pour le moment.
04:27On lui dit, effectivement, si elle nous écoute, mais effectivement, 14,04 euros, Gerbet, sur la séance d'aujourd'hui, on perd pour l'instant 1,27%.
04:35Mais la courbe, effectivement, sur un an n'est vraiment pas très jolie.
04:39Alors, un titre qui intéresse tout le monde, parce que ça a été un des principaux contributeurs à l'accélération sur les indices small et mid-cap,
04:48c'est Excel Technologies.
04:49Si j'ai bonne mémoire, c'est l'ancien groupe Gorgé qui a reformaté son modèle industriel sur les drones militaires, les drones navals.
04:58On sent qu'il y a eu un extraordinaire appel d'air en début d'année, mais que maintenant, comme tout le secteur de la défense, ça se met à flotter un petit peu.
05:09Et c'est les Thalès, les Airbus qui en profitent.
05:12Les small et mid de la défense, là, apparemment, c'est un petit peu plus compliqué en ce moment.
05:17– C'est vrai que ça fait moins 13% sur la semaine, mais franchement, depuis le début de l'année, plus 482% sera au casino.
05:24Vous parliez des arnaques avec votre correspondant précédent, mais on a l'impression qu'on est sur une arnaque et pourtant non.
05:30Plus 482%. Alors, que s'est-il passé sur Exac ? Pourquoi moins 13% une semaine ?
05:34– Les résultats sont sortis. Ils sont très bons. Chiffre d'affaires, 220 millions d'euros plus 35%.
05:39Les bid-dites à 44 millions plus 45%. Ça fait une marge de 20%. Marge opérationnelle courante, on est à 13,2%.
05:46Alors, vous allez me dire, mais ils sont dingues sur les marchés, nos amis.
05:48Ben non, parce qu'on attendait un petit peu plus. Vous savez, c'est la grande problématique.
05:52Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Avec Exac Technology, on était proche du Sky.
05:57Et donc, c'est vrai que c'est un peu surprenant. 2025, on attend une croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires.
06:04Une très forte amélioration des bid-dites. Le carnet de commandes, il y a plus d'un milliard.
06:07La problématique, mon cher Antoine, c'est que le dossier est hors de prix.
06:11On est sur un PER de 42. On est sur une EBITDA de 20. Donc, c'est assez normal.
06:18Alors, il ne faut pas du tout jeter Exac Technology aux orties.
06:21Mais franchement, c'était un titre qui, il y a un an, valait 16,10 euros.
06:25Actuellement, on vaut autour de 101 euros. Donc, il est tout à fait normal qu'il y ait des périodes de consolidation.
06:30Ça vaut quand même 1,8 milliard. C'était, je dis bien, c'était la principale composante de l'indice CAC-Small.
06:37Mais tout comme à Vivac, ces deux sociétés vont sortir de l'indice CAC-Small pour montrer dans les échelons supérieurs.
06:43Et donc, moi, ma préconisation, c'est qu'on peut, on devrait consolider encore de l'ordre de 10 à 15 %
06:49dans un mouvement tout à fait naturel, mais qui n'enlève pas les réalités structurelles de ce très beau dossier.
Écris le tout premier commentaire