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  • il y a 3 mois
Fed, Dollar, Bourse, Bitcoin... Quels sont les grands enjeux à prendre en compte pour votre portefeuille pour la fin de l’année ? Décryptage avec le directeur de la rédaction d’Investir François Monnier et Alain Bokobza, directeur de l’allocation d'actifs global et membre du comité exécutif de la recherche de Société Générale sur BFM Business. 

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Transcription
00:00Bourse, le club de la bourse.
00:03Nos experts du club ce soir, ils viennent de nous rejoindre.
00:05Alain Bocobzard, responsable de la stratégie d'allocation d'actifs pour Société Générale CIB.
00:10Bonsoir Alain.
00:11Bonsoir.
00:11Bienvenue, on est ravis de vous accueillir.
00:12François Meunier, toujours avec nous en fil rouge.
00:14Re-bonsoir.
00:15Re-bonsoir.
00:16Directeur de la rédaction d'Investir.
00:18Messieurs, on va parler de la fête dans un instant, mais d'abord, le mois de septembre se passe bien.
00:22D'habitude, c'est le pire mois sur les marchés.
00:24Ça ne veut pas dire qu'il est toujours négatif, mais souvent c'est le moins bon des mois de l'année.
00:26Là, depuis le 1er septembre, Wall Street progresse, l'Europe progresse, la Chine progresse.
00:33Est-ce que ça vous rassure ou est-ce que ça vous inquiète, Alain ?
00:38Pour l'instant, on semble vivre un scénario dans lequel la réserve fédérale va pencher du côté des baisses de taux.
00:48Ce n'est pas parce qu'il y en aura une demain qu'il n'y en aura pas d'autre derrière.
00:51Dans un contexte où, si l'économie américaine ralentit, on n'a pas de prémices sérieux d'entrée en récession.
00:59Et dans l'histoire des marchés, on a quasiment toujours vu les marchés d'action progresser quand la fête baisse ses taux sans récession.
01:08C'est très différent.
01:09Quand la fête réagit à une entrée en récession, là, on peut avoir des retracements de 15, 20, 30 % sur les marchés d'action.
01:16On n'est pas du tout dans ce scénario pour l'instant.
01:18Donc, je trouve ça, dans la formation des prix, dans l'entrée d'un cycle de baisse des taux,
01:23parce qu'il y aura une baisse des taux demain, mais il y en aura d'autres derrière, parfaitement rationnel.
01:28Donc, voilà, il peut arriver que le mois de septembre soit positif, sachant qu'on n'est qu'à la moitié
01:33et que souvent, le pire du pire, c'est la deuxième quinzaine de septembre quand même.
01:36Mais la fête demain devrait probablement baisser ses taux.
01:4096 % de probabilité d'une baisse de taux de 25 points de base.
01:43Alors, il y a une petite musique qui monte malgré tout dans le marché,
01:46entretenue par certaines grandes banques américaines, à savoir qu'on pourrait avoir un « sell the news ».
01:50Le marché a tellement anticipé ces baisses de taux, il a tellement monté en raison de ces baisses de taux à venir,
01:55qu'il pourrait vendre la nouvelle.
01:56Bon, ce serait anecdotique pour vous.
01:58Le chemin resterait pour la suite aussi, si cette première baisse de taux n'est que le début d'un cycle ?
02:04C'est pour ça que j'ai insisté sur la deuxième partie de la phrase.
02:06Dans les mécanismes académiques qui lient l'évolution des prix de marché à des annonces de politique monétaire,
02:15les annonces sur la politique de taux, ils feront 25 ou 50, c'est pas 0 ou 25.
02:21Ce qu'on appelle en franglais le « forward guidance », c'est-à-dire les mots qui vont être dévoilés autour de la baisse des taux
02:30pour ce qui va se passer derrière et les mécanismes de décision des membres du bord de la Fed
02:35vont être plus importants que la décision sur les taux.
02:39Donc, s'ils disent « on va à pas de fourmis parce que les derniers chiffres sur la croissance de la consommation sont bons,
02:44on va faire 25 et ensuite on va se mettre en mode pause », on peut avoir un « sell off » des marchés.
02:49S'ils disent qu'on va prudemment, on fait 25 ou plus, et que derrière, compte tenu d'un marché de l'emploi
02:55qui s'est très fortement dégradé sur les derniers mois, et confirmé ce coup-là,
03:00à ce moment-là, ça prouve à la porte à une poursuite graduelle, on n'a pas beaucoup de volatilité,
03:06c'est pas une envolée des marchés d'action, mais quelque chose de graduel et qui est global.
03:09Mais très probablement, on aura encore les mots habituels, le meeting by meeting, la réunion par réunion,
03:14et en fait pas de forward guidance, comme fait la BCE, on est plutôt aujourd'hui dans cette optique-là,
03:20que ce soit du côté de l'Europe ou des États-Unis.
03:22Et là, ils pourraient changer demain ?
03:23Oui, non, parce que la BCE a une politique de communication extrêmement solide,
03:29ils ouvrent la porte à une dernière base des taux, et derrière, c'est un long plateau
03:32qui sera suivi d'une première hausse des taux, quelque part fin 2026,
03:36pour accompagner les libertés que se donnent les pays du nord de l'Europe, au nord de la France.
03:41Ça commence par l'Allemagne, en matière de dépenses fiscales, parce qu'ils se lâchent tous.
03:46Donc ça, ça aura des conséquences, si on est moins austère sur le plan fiscal dans les pays du nord de l'Europe,
03:51il est normal que la politique monétaire soit moins débridée.
03:54Donc l'un est la conséquence de l'autre.
03:56Donc la BCE, je trouve, communique très clairement sur, on n'est pas très loin du point bas,
04:00on y est ou on n'est plus très loin.
04:02Derrière, c'est un long plateau.
04:04Mais est-ce que la Fed, elle, demain, s'engagera sur une forward guidance, en l'occurrence,
04:07où au contraire, on ira vers une communication, comme vous le disiez, Aude, plus data dépendante,
04:11et donc peut-être frustrante d'un point de vue du marché ?
04:15Ça pourrait être une bonne sortie de secours, d'ailleurs, pour Gérard Pauvel.
04:18C'est compliqué parce que dans la communication de la Fed, il y a une partie purement économique, classique,
04:23j'oserais dire, sur la tenue de la politique monétaire et de la communication de la Fed,
04:27et une partie un tout petit peu plus politique,
04:30avec des changements dans les équilibres au bord de la Fed,
04:33avec des interférences politiques parfois qui disent leur nom.
04:36et on va voir comment ils arrivent à naviguer entre ces deux forces-là.
04:41Les forces classiques, j'oserais dire, plus économiques, classiques,
04:46pourraient permettre 100 points de base de baisse des taux d'ici l'été de l'an prochain.
04:51On verra le nuage de points qui sort demain,
04:53et on devrait voir d'ailleurs le moins de points très bas,
04:55qui est celui de Stéphane Miran,
04:57qui devrait passer la volonté de Donald Trump de baisser
05:02beaucoup plus, au moins 100 points de base.
05:04On imagine l'ambiance à la Fed, parce que la Fed commence à se réunir aujourd'hui,
05:07il y aura Stéphane Miran, donc l'homme clé de Donald Trump,
05:10le conseiller économique de Donald Trump,
05:11que Donald Trump a poussé au sein de la Fed,
05:13et qui a été validé par le Sénat.
05:14Donc il sera là, l'homme de Trump, peut-être assis juste à côté de Lisa Cook,
05:18que Donald Trump, au contraire, essaie de limoger, mais qui est toujours là.
05:20On aimerait bien des petits souris dans cette réunion.
05:22Les missions de la Fed sont issues d'une constitution,
05:25avec des missions officielles de la Fed,
05:27et ils les respectent.
05:28Ce qu'ils essayent, c'est de pousser un peu ces missions,
05:30de les élargir avec des zones grises,
05:33mais tant qu'on reste dans des missions cadrées,
05:36donc de soutenir le marché de l'emploi,
05:38qui lui est en train de flancher,
05:40et de combattre les préférences en liste,
05:42dont on sait qu'elles sont affectées négativement.
05:45Il y a des plus d'inflation qu'attendue,
05:47toute chose étant calme,
05:47par ailleurs, par les tarifs.
05:49Donc il y a deux forces de sens opposés,
05:51et c'est ce qui pourrait faire que la Fed reste prudente,
05:54si elle va baisser ses taux,
05:55qu'elle reste globalement prudente,
05:57pour ne pas aller trop loin sur les quantités totales.
06:01Le président Trump a communiqué dans les marchés
06:04qu'il souhaitait 300 points de base.
06:06On n'est pas du tout, a priori, dans ces métriques-là,
06:08sur une Fed qui reste à l'intérieur d'un cadrage,
06:11tel qu'elle l'a fait depuis des dizaines d'années.
06:13Les minutes de cette réunion de la Fed qui démarre aujourd'hui
06:16seront particulièrement scrutées, à mon avis,
06:18le compte-rendu des échanges entre les différents membres,
06:21certains hommes-clés de Donald Trump,
06:23et puis d'autres que Donald Trump aurait voulu voir limogé,
06:25mais qui seront toujours là.
06:25On pense, pour le coup,
06:26alors là, c'est une femme, Lisa Kouk,
06:28qui participe à cette réunion,
06:30et qui, dans le nuage de points,
06:31sera sans doute l'une de ces...
06:32Conservatrices.
06:33Voilà, exactement, les plus conservatrices.
06:34Le barycentre, au-delà des...
06:37Oui, des bisbillées.
06:38Voilà.
06:39Le barycentre se déplace vers une Fed
06:42qui va assouplir la politique monétaire,
06:44la politique de taux d'intérêt.
06:46Maintenant, la question, c'est quand et sur quel horizon...
06:49Et l'impact sur le dollar.
06:50Vous avez vu le dollar face à l'euro.
06:51Aujourd'hui, il est à un plus bas de 4 mois,
06:53le dollar face à l'euro.
06:54L'euro vaut un dollar, 18, 34, combien ?
06:564 ans.
06:574 ans, oui, c'était que 4 mois.
06:584 ans.
06:59Plus bas de 4 ans, aujourd'hui, le dollar.
07:01François, comment est-ce que vous vous préparez
07:02à la réserve fédérale américaine de demain soir ?
07:04D'abord, on a le sentiment que ça va être plutôt Trump
07:05qui va nous dire
07:07quelles seront les prochaines étapes de la Fed.
07:08Donc, lui, tout de suite, il devrait réagir en disant
07:11c'est un premier geste, il faut continuer comme ça.
07:13Et peut-être que Powell va peut-être dire
07:15on va attendre de voir comment se comporte l'inflation,
07:18même si Trump, là, il a un avantage dans son discours,
07:22c'est que les chiffres de l'emploi
07:23ont montré que, oui, il y a un signe d'inquiétude,
07:27donc il faut peut-être relancer la machine.
07:30Mais il faut voir que la Fed ne fait pas tout.
07:32Il y a aussi un sujet de la crédibilité.
07:34La Fed agit sur les taux à court terme.
07:36Il faut voir comment se comportent les taux à 10 ans,
07:40voire au-delà.
07:41Donc, là, on a revu, et c'est une bonne nouvelle,
07:44une quantification de la courbe des taux.
07:46Et donc, maintenant, il faut voir
07:47quelle va être la confiance des investisseurs
07:50auprès des États-Unis.
07:52Est-ce qu'on n'aura pas des nouveaux deals
07:54sur les tarifs douaniers ?
07:56Est-ce que les investisseurs vaudront toujours
07:58acheter de la dette américaine ?
08:00Pour qu'ils continuent d'acheter de la dette américaine,
08:02il faudrait quand même qu'il y ait un petit répit
08:04sur les devises, parce que vous êtes gérant obligataire,
08:07vous achetez de la dette américaine
08:08pour avoir, allez, 4-5 %,
08:10mais si vous les perdez avec des effets de change,
08:13c'est compliqué.
08:14Donc, il faudrait que ça, quand même,
08:15qu'il y ait une situation,
08:16alors, on le sait, Donald Trump voulait une baisse du dollar,
08:19mais il faudrait quand même qu'il y ait un...
08:20qu'au niveau des devises, ça se calme.
08:22C'est vrai qu'on n'en parle pas assez,
08:24parce que c'est peut-être un peu technique,
08:25mais en tout cas, des devises,
08:27un dollar stabilisé,
08:28ça rangerait beaucoup de monde,
08:30et ça rangerait peut-être, probablement,
08:31aussi des États-Unis,
08:31ou même au niveau de l'inflation,
08:33parce qu'ils importent de l'inflation
08:34avec un dollar beaucoup plus faible.
08:35Est-ce que Stéphane Miran est le loup dans la bergerie ?
08:38Son projet, c'est de faire baisser le dollar.
08:41Et s'il fait baisser le dollar,
08:42parce que c'est ce que souhaite aussi Donald Trump,
08:44s'il fait baisser le dollar,
08:45ça va renforcer les pressions inflationnistes,
08:46il veut à la fois la baisse du dollar
08:48et la poursuite à la baisse des taux d'intérêt.
08:49Donc, on aurait une baisse du dollar,
08:51un regain d'inflation,
08:52mais une poursuite à la baisse des taux de l'intérêt.
08:53Est-ce que c'est une erreur de politique monétaire
08:54vers laquelle cet homme-là
08:56pourrait finir par mener la Réserve fédérale américaine,
08:58même s'évidemment, il n'est pas seul à voter,
09:00on est d'accord ?
09:00Ça veut dire que l'influence de Trump
09:02et de son écosystème
09:03ne s'étende pas uniquement sur les baisses de taux,
09:05mais il faut que la Fed se mette à acheter
09:07aussi massivement de la dette
09:08pour pas que les taux à long terme se renvolent.
09:11Mais il vient de jurer...
09:12Donc, il faut élargir le...
09:14La prestation de serment vient d'avoir lieu aux Etats-Unis,
09:17parce que vous savez qu'il ne pouvait pas voter
09:19s'il n'avait pas encore prêté serment,
09:20ça vient d'avoir lieu.
09:21Et justement, il y en a beaucoup qui le voient
09:22à finalement s'écarter de son fameux livre d'or
09:25qu'il avait écrit,
09:25là où il voulait que le dollar baisse énormément,
09:28et qu'il le voit peut-être
09:30à forcément rentrer dans le camp des faucons,
09:32mais en tout cas,
09:33avoir un esprit plus modéré
09:34que ce qu'il avait pu écrire.
09:36Ce que je mentionnais tout à l'heure
09:37sur les missions de la Fed,
09:38qui sont constitutionnelles,
09:40et une autre façon de répondre dans le même sens, d'ailleurs...
09:43En plus, il a juré sur la Constitution,
09:44il ne peut pas...
09:45C'est pour ça que je dis que le cadre constitutionnel,
09:48et tout est juridique aussi aux Etats-Unis,
09:50encadré, on peut transgresser des règles ou pas,
09:52et ensuite on va à la Cour suprême,
09:54mais pour l'instant,
09:54on est dans un cadre constitutionnel très clair.
09:57Et si la baisse des taux directeur
10:01de la Banque centrale américaine
10:03devait aller trop vite,
10:04le coût d'emprunt de la monnaie,
10:06pour shorter la monnaie,
10:07pour vendre à découvert le dollar,
10:09le coût d'emprunt s'affaiblirait.
10:11Et là, ça peut provoquer, à ce moment-là,
10:13sans interaction politique,
10:15de type, lui ou lui,
10:18une accélération de la baisse du dollar.
10:19Il peut y avoir des déclencheurs,
10:21uniquement parce que baisser une monnaie,
10:23ça veut dire la shorté,
10:24il faut qu'il y ait quelqu'un qui la vende,
10:25et on peut l'emprunter.
10:27Donc aujourd'hui, le niveau des taux d'intérêt
10:29est à 4,5,
10:30ce qui n'est pas petit.
10:32D'emprunter à 4,5, c'est beaucoup.
10:34Si on va à 3,5, c'est un peu moins.
10:37Si on va à 2,5, c'est beaucoup moins.
10:39Et donc, il y a des paliers
10:40que personne ne connaît,
10:41mais en tout cas, à partir desquels,
10:43ça peut provoquer,
10:44si on va trop vite sur la baisse des taux,
10:46sur une accélération de la baisse du dollar,
10:48voire un accident.
10:49Donc là, ce n'est pas linéaire.
10:50Les équations ne sont pas linéaires.
10:52Est-ce que vous croyez au hasard ?
10:53Il se trouve qu'aujourd'hui,
10:54alors que la fête commence à se réunir,
10:56l'once d'or,
10:56on l'a vécu ensemble en direct tout à l'heure,
10:58un nouveau record.
10:59Alors, il y en a un tous les jours,
11:00vous me direz.
11:01Évidemment, ça devait aussi tomber aujourd'hui.
11:03Mais on est à combien ?
11:043 718 dollars quasiment,
11:06l'once d'or aujourd'hui.
11:07Ça, vous y voyez un signe de défiance
11:09ou plutôt le signe que les banques centrales émergentes
11:11achètent de l'or plutôt que du dollar
11:13et plutôt un signe géostratégique
11:15qu'un signe de marché ?
11:17Les records de l'or.
11:19Pour les banques centrales,
11:22plus de 95% des achats d'or
11:25par les réserves des banques centrales,
11:28à 95%,
11:29ce sont les banques centrales
11:30des pays non alignés,
11:31ce ne sont pas les banques centrales historiques,
11:35dans un contexte où elles continuent,
11:37ce n'est pas nouveau,
11:38mais elles continuent à des rythmes
11:39qui ne s'accélèrent pas
11:40la dédollarisation de leurs réserves.
11:45La Chine est bien connue pour ça,
11:46mais ils ne sont pas les seuls.
11:48En parallèle,
11:49quand on fait une construction de portefeuille,
11:52vous pouvez investir dans différents actifs,
11:54dans différentes monnaies,
11:56vous essayez de diversifier
11:57et pour protéger un portefeuille
11:59de la baisse du dollar,
12:01normalement,
12:02vous achetez des matières premières,
12:03le prix du cuivre
12:04et des météos industriels
12:05se tiennent très bien.
12:07L'Arabie a décidé
12:08d'augmenter sa production,
12:09donc temporairement,
12:10le cours du pétrole baisse,
12:12et c'est tactique,
12:13et le cours de l'or en bénéficie.
12:15Donc, il y a deux facteurs.
12:16Il y a les facteurs stratégiques
12:20sur la gestion des réserves
12:21des banques centrales,
12:22des pays non alignés,
12:23qui, eux, achètent structurellement,
12:24idée de la risque,
12:25et ils achètent de l'or qui n'appartient à personne.
12:29Et en face,
12:30les fonds financiers
12:31qui cherchent de la protection,
12:33et cette protection,
12:34elle rapporte en plus.
12:35Pour ceux qui achètent de l'or,
12:36on sait que si le dollar doit avoir un accident,
12:38l'or va flamber.
12:39Donc, c'est une protection très efficace.
12:42Et c'est ce nouveau record aujourd'hui
12:44de l'once d'or.
12:45Un de nos auditeurs
12:45nous a posé aussi cette question,
12:47c'était la semaine dernière,
12:48mais on va vous la poser
12:48à l'un et à l'autre.
12:49François, vous n'y dérogerez pas
12:50à cette question.
12:51Il s'appelle Louis,
12:52ce n'est pas un Louis d'or,
12:53mais enfin, voilà.
12:54Louis nous a écrit sur X
12:55la semaine dernière,
12:55le XBFM Bourse,
12:56et nous a demandé
12:57s'il a fait perdre son indépendance,
12:59vaudrait-il mieux
13:01miser sur le bitcoin
13:03que sur le dollar ?
13:04C'est sa question.
13:05Alors, je vous la pose comme ça,
13:06tout de go.
13:06Est-ce que si la Fed perdait
13:07vraiment son indépendance,
13:09le bitcoin trouverait la matière
13:12à flamber davantage encore ?
13:15François, vous avez le droit
13:16de dire non.
13:17Dans ce scénario fiction,
13:19je dirais que oui.
13:20Le bitcoin, la crypto-monnaie,
13:22elle a commencé à pousser
13:23sur la faillite de Lehman Brothers.
13:25Donc, c'est la méfiance,
13:26la défiance à l'égard du système.
13:28Parce qu'on s'est dit,
13:29à un moment donné,
13:29si les banques centrales
13:30peuvent émettre autant de papiers,
13:32acheter autant de dettes,
13:33un peu tout faire,
13:34il n'y a pas vraiment de règles.
13:35Et même si, au niveau juridique,
13:37tout est bien encadré,
13:38on se dit finalement,
13:39tout est possible.
13:40Et c'est cette méfiance
13:41à l'égard du système
13:42qui a généré le bitcoin.
13:45Et donc, on peut se dire
13:46que ça, c'est un élément,
13:48si jamais vous prenez ce scénario
13:50comme véridique,
13:52ce serait une alternative de dire,
13:54on prend de l'or,
13:55on prend du bitcoin.
13:55D'ailleurs, on voit que le comportement
13:57de l'or et du bitcoin
13:57est quand même assez souvent
13:59semblable,
14:00même si le bitcoin est davantage
14:01aussi corrélé aux valeurs technologiques.
14:02Ce qui n'est pas le cas de l'or.
14:03Mais globalement,
14:05c'est un système de dire,
14:06on va investir en dehors du système.
14:10Et ça peut être un sentiment
14:11de protection.
14:15Après, sur le dollar,
14:16il y a quand même un facteur de soutien.
14:18C'est que les crypto-monnaies
14:19adossées aux devises
14:21et notamment adossées au dollar,
14:23il y a une recrudescence.
14:24Les stable coins.
14:26Les stable coins,
14:27pour les spécialistes.
14:28Et ça, c'est quand même,
14:29au départ,
14:30un petit phénomène.
14:30Mais ce phénomène est en train
14:32de prendre de l'ampleur.
14:33Notamment dans les pays émergents,
14:34où ils ont des monnaies locales
14:36extrêmement volatiles.
14:38Eh bien, il faut mieux avoir,
14:39pour aucun frais,
14:42une crypto adossée au dollar
14:44pour avoir un sentiment
14:45d'être davantage protégé.
14:46Même si le dollar
14:47ne se comporte pas très bien.
14:48Mais il se comporte mieux
14:49qu'une monnaie
14:50d'un pays émergent.
14:52Et ça, cette demande,
14:53elle peut croître fortement.
14:56Et ça peut devenir
14:57un des grands acheteurs de dollars.
14:59Et ça, il ne faut pas sous-estimer
15:00ce phénomène.
15:02J'allais dire davantage
15:03que le bitcoin en lui seul,
15:05même si c'est la star
15:06des crypto-monnaies.
15:07Mais les stable coins,
15:08c'est quelque chose
15:09qui est sous-estimé
15:11et qui devrait,
15:13qui a déjà pris de l'ampleur.
15:14Et je pense que ça va prendre
15:15encore davantage d'ampleur.
15:16Alain, avec vos équipes,
15:17justement,
15:18c'est un phénomène
15:18que vous regardez
15:19juste avec curiosité
15:20ou auquel vous prêtez
15:22sans doute une importance.
15:23Pourquoi pas systémique à venir ?
15:25Parce qu'on voit des régulateurs
15:25commencer à s'inquiéter
15:27de cette montée en puissance
15:28rapide des stable coins,
15:30les cryptos adossés aux dollars
15:31dont nous parle François.
15:33Un sujet technique,
15:34mais qui fera peut-être
15:35le système monétaire de demain.
15:36La base de la réponse consiste à dire
15:40que s'il y a un choc
15:42dans la gouvernance des États-Unis,
15:44je reprends un peu de recul,
15:46les primes de risque
15:47sur les actifs américains
15:49vont monter.
15:51Les valorisations vont baisser.
15:53Et dans un pays
15:53dont la monnaie flotte librement,
15:55ô combien le dollar flotte librement,
15:58si certaines personnes
16:00deviennent plus ostensiblement
16:02avocates d'un dollar baissier,
16:05ça peut converger en disant
16:06que c'est peut-être
16:07plus le dollar américain
16:08qui trinquerait
16:10que les actions,
16:11voire les obligations.
16:12Ça, c'est un premier point
16:13de voir si la prime de risque
16:15d'un pays bouge
16:16quand sa monnaie est flottante,
16:17quand le Royaume-Uni
16:19a voté le Brexit
16:20en juin 2016,
16:22immédiatement,
16:22dans un pays
16:23à taux de change flottant,
16:25c'est le sterling qui a pris
16:26et 10% dans la journée.
16:28D'accord ?
16:28Donc là, il faut aller vite.
16:30Donc là, le dollar est en jeu.
16:31Dans une hypothèse osée,
16:33mais c'est celle
16:34qu'on travaille avec vous.
16:36Et à partir de là,
16:38l'or serait une contrepartie
16:40très claire,
16:41comme ça l'est devenue
16:41depuis quelque temps.
16:43Il n'y a pas de raison
16:44que ça ne se poursuive pas,
16:44ça peut s'accélérer.
16:46Ça, c'est dans le domaine
16:46du quasi-certain.
16:48Parce que l'or est réintroduit
16:50officiellement
16:51dans le système monétaire
16:52international.
16:53Toutes les banques centrales
16:54des pays en voie de développement
16:56sont en train d'acheter de l'or.
16:57Et elles le disent,
16:58elles le font,
16:58elles le disent,
16:59elles le font,
17:00elles avancent.
17:00Donc ça, c'est une certitude.
17:03Dans les crypto-monnaies,
17:05il y a effectivement
17:05la catégorie des bitcoins
17:07et les stablecoins.
17:08Les stablecoins,
17:09je pense,
17:09vont apparaître
17:10dans les allocations d'actifs,
17:11dans des grands institutionnels.
17:14C'est l'institutionnalisation.
17:16Le bitcoin reste encore
17:17très retail.
17:18C'est-à-dire pour des particuliers,
17:20avec des plateformes d'échange.
17:21Et donc,
17:22une modélisation pour nous.
17:23Il faut parler
17:24d'un département professionnel
17:25qui cherche à rationaliser
17:27les parcours passés
17:30et faire des anticipations rationnelles.
17:32C'est beaucoup plus difficile
17:32à modéliser.
17:33Donc là,
17:34c'est sportif,
17:35c'est volatile.
17:36Il faut le savoir
17:36avant d'aller toucher
17:37ce type d'actifs.
17:38Ce n'est pas pour ça
17:38qu'ils montrent à bout.
17:39Les stablecoins,
17:40je pense,
17:41vont entrer à terme
17:42compte tenu
17:42des ouvertures institutionnelles
17:46qui sont en train
17:46d'être faites aux Etats-Unis
17:47et qui vont arriver en Europe.
17:49Je pense que ça va arriver
17:50comme un actif parmi d'autres.
17:51Avec l'élargissement
17:53d'un vivier
17:54qui grandit
17:54à coup de centaines
17:55de milliards de dollars.
17:55Là, on est en train de parler
17:57d'un système
18:00dont les ressorts techniques,
18:03opérationnels
18:04seront amenés à changer.
18:05On parle aussi
18:06de tokenisation peut-être
18:07à venir du marché actions.
18:08Ça, c'est Nasdaq,
18:09l'opérateur boursier Nasdaq
18:10qui demande à la SEC,
18:11le gendarme des marchés,
18:11d'autoriser la tokenisation
18:13du carnet d'ordre principal.
18:14Pareil,
18:15c'est un truc qui peut changer.
18:16Alors, pour le coup,
18:16changer peut-être plus rapidement
18:17et plus profondément
18:18la phase des marchés actions.
18:19Même pour le retail,
18:20en l'occurrence,
18:21si on avait une tokenisation,
18:22c'est-à-dire la possibilité
18:23de fragmenter à l'infini
18:24n'importe quelle action ?
18:26Alors, là,
18:27c'est un peu politique-fiction,
18:28mais ce sont
18:29les progrès technologiques.
18:33On a amené
18:33beaucoup plus
18:34d'investisseurs particuliers
18:35aux Etats-Unis
18:36qu'on n'a jamais vus.
18:37Une partie du dernier rallye
18:38qu'on a connu depuis avril
18:39vient de là.
18:41Les institutionnels
18:42ont suivi,
18:42mais c'est surtout
18:43de l'épargne des privés
18:45aux Etats-Unis
18:46et l'épargne mondiale
18:47qui a suivi.
18:48Surtout sur NVIDIA.
18:49Et sur les grandes techs,
18:50sur l'écosystème
18:51de l'intelligence artificielle.
18:53C'était les chiffres
18:53qui étaient mentionnés
18:54tout à l'heure.
18:55Voilà.
18:55Donc là,
18:56les particuliers
18:57qui ont des plateformes
18:58d'échange efficaces,
19:00beaucoup moins chères
19:00qu'auparavant,
19:01sont très influents.
19:02En même temps,
19:03ça peut provoquer
19:03des vagues
19:04et des mouvements volatiles.
19:07Donc,
19:07il faut se protéger aussi.
19:08Donc,
19:09l'outil peut changer
19:10la phase des marchés aussi ?
19:12On verra si la tokenisation
19:13voit le jour.
19:14Le Nasdaq,
19:14l'opérateur boursier,
19:15ce n'est pas n'importe qui,
19:16américain,
19:17qui demande
19:17à pouvoir tokeniser
19:19100% du carnet d'ordre principal
19:21d'ici fin 2026.
19:22Voilà.
19:22Il faudra qu'on apprenne
19:23à utiliser ces mots-là.
19:24Nous aussi,
19:24si ça finit par être autorisé
19:26par la SEC.
19:26La SEC,
19:27dont le nouveau patron,
19:27est très pro-crypto.
19:28Il a expliqué la semaine dernière
19:29que le temps des cryptos
19:31était venu.
19:32Ce sont ces termes.
19:33Oui,
19:34il y a plein d'innovations
19:35en cours
19:36et c'est vrai que ça va
19:36pour le moment changer
19:37le métier
19:38et la façon d'aborder
19:39la bourse
19:40à la fois pour les professionnels
19:41et pour les particuliers.
19:42Si on prend par exemple
19:43l'exemple de la Bourse de Paris,
19:45l'essentiel des opérations
19:47ont lieu à l'ouverture
19:48et surtout à la clôture du marché.
19:49Et les volumes sont relativement faibles
19:51tout le reste de la journée.
19:53On peut imaginer que
19:54si jamais il n'y avait plus
19:56d'ouverture ni de clôture
19:57mais un marché qui fonctionnait
19:59jour et nuit,
20:007 jours sur 7,
20:02déjà ça va changer les professionnels
20:03de comment ils passent des ordres.
20:06Et ça peut être aussi négatif
20:07parce que si jamais
20:08il n'y a pas assez de volume,
20:09ça veut dire qu'un professionnel,
20:10si le volume est vraiment
20:11très très étalé dans la journée,
20:13le professionnel
20:14qui ne cherche pas forcément
20:15à faire des décalages de cours
20:16lorsqu'il achète
20:16ou qu'il vend,
20:18il risque d'être pénalisé.
20:19Donc quelque part,
20:20une bonne idée
20:21pour un particulier de dire
20:22vous pouvez acheter
20:23quand vous voulez une action,
20:24ça peut finalement conduire
20:26à dérégler
20:28la fabrication d'un carnet d'ordre
20:30parce que le professionnel
20:32ne trouvera pas forcément
20:33assez de volume.
20:34Aujourd'hui,
20:34les grands professionnels
20:35qui gèrent beaucoup d'argent
20:36sur le marché,
20:38ils interviennent plutôt
20:38au moment de la clôture.
20:39Donc ils se retrouvent tous
20:40au même moment
20:41et c'est là qu'il y a
20:42le plus de volume
20:42et qu'on peut faire
20:44le meilleur carnet d'ordre.
20:46Donc ça,
20:46il faudra l'intégrer.
20:48Donc c'est difficile aussi
20:49de savoir si c'est une bonne
20:50ou une mauvaise idée.
20:51Oui, oui.
20:52Le gendarme des marchés américains
20:53voudrait une cotation 24-24,
20:547 jours sur 7 désormais.
20:56Et s'il y a tokenisation
20:57par ailleurs,
20:57ça permettrait aussi
20:58de faire du 24-24,
20:597 jours sur 7.
20:59Il y en a Scott Besson
21:00qui a réagi.
21:01Alors il a réagi
21:02notamment à la proposition
21:03de Donald Trump
21:04de passer à des publications
21:07semestrielles,
21:08mais il le dit en fait,
21:09c'est surtout parce que
21:11les marchés financiers américains
21:13et londoniens,
21:14alors il dit ça
21:14parce qu'il est à Londres,
21:15mais ils sont en train
21:16de s'atrophier
21:17et ce sera un moyen
21:18de faire revenir
21:19les investisseurs
21:20sans leur faire du mal,
21:22sans qu'ils ne soient pénalisés
21:23et de réduire les coûts
21:25pour les entreprises
21:26parce qu'on sait que
21:26la compliance,
21:27le fait de publier,
21:28c'est quand même très lourd.
21:29Oui, parce qu'il y a aussi
21:30cette idée,
21:30à Wall Street,
21:31décidément les Américains
21:32veulent faire une révolution
21:33de palais,
21:34de limiter le nombre
21:35de publications
21:36des entreprises.
21:36Aujourd'hui,
21:37elles doivent publier
21:37chaque trimestre,
21:38ce serait désormais
21:39à l'avenir,
21:40tous les semestres.
21:41On viendrait raréfier
21:42le rythme des publications
21:43à l'entreprise.
21:45Alors est-ce qu'il y a
21:45du plus,
21:46plus de plus que de moins,
21:47plus de moins que de plus,
21:47comment est-ce que
21:48vous verriez l'impact
21:49de tout ça ?
21:50S'il y avait moins
21:51de publications là-bas,
21:52ce serait plus
21:52trimestriel et semestriel.
21:54Pour Donald Trump,
21:54ça permettrait de se concentrer
21:55sur les objectifs
21:56de long terme
21:57et pas de gérer
21:58tous les trimestres,
21:59en fait.
22:00Voilà.
22:00Il explique,
22:01les Chinois, eux,
22:01ont une vision à 100 ans.
22:02Nous, c'est trimestre
22:03après trimestre,
22:04ça ne peut pas le faire.
22:04C'est ce qu'il explique,
22:05Donald Trump.
22:07Je pense que c'est
22:08des thématiques
22:09qui ont été travaillées
22:10historiquement.
22:11La pression a été
22:12d'aller sur des fréquences
22:13plus grandes.
22:16Les deux se défendent.
22:19Il est exact
22:20qu'une bonne gestion
22:21de l'entreprise,
22:22c'est du long terme
22:23et la réactivité
22:24au court terme.
22:25Donc là,
22:26vous avez des grands événements
22:27qui ont lieu
22:27depuis l'élection
22:28présidentielle américaine.
22:30Si vous maintenez
22:30votre stratégie
22:31à 10 ans
22:32alors que les règles
22:33du jeu
22:33sur l'économie globale
22:35ont changé,
22:35vous allez avoir
22:35des tout petits problèmes.
22:37Donc,
22:38si la gestion
22:41des entreprises
22:41était en moyenne
22:42plus à long terme,
22:43je pense que
22:43tout le monde
22:44se comporterait bien.
22:45Ça nécessite
22:46de la flexibilité.
22:47Vous voyez
22:47la différence
22:48entre les États
22:49qui parfois ont du mal
22:50à changer
22:51de direction
22:52quand il y a
22:53des inflexions
22:53structurelles
22:55à déterminer.
22:55C'est long à venir.
22:57Le rapport Draghi
22:58a mis en exergue
22:59quelques-unes.
22:59Vous parlez aujourd'hui
23:00devant Ursula
23:01Fandolaï.
23:01Voilà.
23:02Donc,
23:02c'est la difficulté
23:04quand on est à trop long terme
23:05d'aller changer
23:06et il faut le faire
23:06tout de suite.
23:07Voilà.
23:08Donc,
23:08c'est
23:08réactivité
23:11contre long terme
23:11et la gestion,
23:12une bonne gestion
23:13d'entreprise
23:13est un peu
23:14entre les deux.
23:15Est-ce que
23:16d'avoir un petit peu
23:17moins de résultats
23:18publiés
23:18deux contre quatre
23:19changeraient la donne ?
23:21On peut argumenter
23:21à mon avis
23:22des deux côtés.
23:22Oui, d'accord.
23:23Pour vous, François,
23:23pour investir,
23:24ça ferait moins d'articles.
23:25On a besoin
23:25des publications trimestrielles
23:26dans la presse financière.
23:28Imaginez si c'était
23:28seulement sous les six mois,
23:29mais on s'ennuierait.
23:30Je peux comprendre
23:31le raisonnement
23:31parce que le raisonnement,
23:32il est quand même,
23:33on a assisté
23:34depuis quelques années
23:35à une sorte,
23:36je trouve,
23:37une aberration de marché.
23:38C'est que
23:39le private equity
23:40est mieux valorisé
23:41que les sociétés cotées.
23:43Et donc,
23:43le raisonnement,
23:43de dire pourquoi,
23:44parce que
23:45pas de pression à court terme,
23:46parce qu'ils ne communiquent pas
23:47et donc finalement,
23:49c'est un peu une boîte noire,
23:51la liquidité n'est pas très bonne.
23:52Alors que dans le passé,
23:52on a toujours expliqué,
23:54en tout cas,
23:55moi,
23:55on m'expliquait à l'école
23:55qu'une entreprise cotée,
23:58elle est transparente,
23:59elle est liquide.
24:00Donc,
24:00ça a une valeur.
24:01Donc,
24:01normalement,
24:01si vous êtes coté,
24:02vous devriez valoir plus cher
24:03qu'une société
24:04qui n'est pas cotée.
24:05Et là,
24:06avec le succès
24:06du private equity
24:07qui,
24:07pendant la période
24:09des taux proches de zéro,
24:11voire négatifs,
24:12a emprunté à tout va
24:12et a fait des très,
24:14très bonnes affaires,
24:14eh bien,
24:14ça a drainé toute une épargne
24:16et maintenant,
24:16ils sont devenus
24:17avec des encours
24:18qui sont considérables
24:20avec des performances passées
24:21qui sont fort sympathiques.
24:22Et souvent,
24:23ils nous vendent
24:24les performances passées
24:25en disant
24:25qu'on va continuer
24:27sur la longueur
24:28dans les années qui viennent.
24:29Et donc,
24:29de dire,
24:30finalement,
24:30si vous n'êtes pas très transparent,
24:32ça ne se voit pas
24:32dans la valorisation,
24:33je pense que ce raisonnement
24:34tient au fait
24:35que le private equity,
24:36aujourd'hui,
24:37bénéficie d'une prime
24:38qui a disparu
24:39sur le côté.
24:40Après,
24:42et c'est pour ça
24:42que la réponse,
24:43il y a du pour et du contre,
24:45quand vous êtes
24:45une société technologique
24:46comme Nvidia,
24:47où il y a énormément
24:48de ruptures,
24:49ne pas communiquer
24:50pendant six mois,
24:51je pense que ça nuirait
24:52quand même
24:52à la valorisation
24:53de l'action.
24:54On a besoin d'être nourri
24:55parce que dans un monde
24:57inconnu,
24:58si vous êtes une société
24:59comme Air Liquide
25:00ou Lindeux,
25:01qui est très connue,
25:02ça fait 100 ans
25:02qu'ils gèrent
25:03le même modèle,
25:05vous pourriez dire
25:06que ce n'est pas très grave
25:07si on n'a pas
25:09une information
25:09tous les trois mois
25:10parce que c'est des contrats
25:11à long terme,
25:12ça se passe plutôt bien.
25:14Et donc,
25:14ça dépend après
25:15le secteur.
25:16Mais il y a des secteurs
25:16où on a besoin
25:17d'être nourri constamment.
25:18Et notamment la tech,
25:20juste un petit mot de la tech
25:21pour vous dire
25:22qu'on a ce chiffre,
25:24il se trouve que
25:24les sociétés
25:25de l'architecture
25:26d'intelligence artificielle
25:27cotées dans un produit
25:29Goldman Sachs
25:30viennent de franchir
25:31en capitalisation cumulée
25:32les 23 000 milliards de dollars
25:33de capitalisation cumulée.
25:35Juste des boîtes américaines
25:36en plus pour l'essentiel,
25:37spécialistes de l'architecture
25:38d'intelligence artificielle.
25:4023 000 milliards de dollars
25:41de capi,
25:42c'est trois fois et demi
25:42de budget américain,
25:43c'est cette fois
25:44le PIB de la France.
25:45C'est un trou noir
25:45lié aujourd'hui
25:46sur les marchés,
25:46c'est un truc
25:47qui avale tout.
25:48et dont il ne faut
25:50surtout pas espérer échapper.
25:52Au contraire,
25:52c'est dedans
25:53qu'on trouve les vents ascendants
25:53en termes de perf.
25:55Il y a deux éléments
25:56de réponse.
25:57Le premier,
25:58c'est qu'on l'utilise
26:00tous désormais
26:01d'une façon ou d'une autre,
26:03soit petitement,
26:04soit avec des codeurs
26:05expérimentés,
26:07mais c'est une vraie révolution
26:08qui a des conséquences
26:09très profondes
26:10dans toute l'économie
26:11et partout dans le monde.
26:13Il y a quelques acteurs
26:15dominants
26:15qui sont
26:16entre les Etats-Unis,
26:18la Chine
26:19et un petit peu
26:19dans le reste de l'Asie
26:20et quelques-uns en Europe,
26:21mais c'est très concentré,
26:23cet écosystème de l'IA
26:24sur un petit nombre
26:25d'opérateurs
26:26extrêmement puissants,
26:27extrêmement riches
26:28de bilans
26:28et de résultats.
26:31Parfois,
26:32on a des nouveaux venus
26:33inattendus.
26:33Oracle,
26:34par exemple,
26:34d'un seul coup
26:34a émergé la semaine dernière
26:35dans ces acteurs
26:36qui comptent.
26:37mais oui.
26:39Oui,
26:39parce qu'il y a
26:40un manque d'offres.
26:41On sait que la vitesse
26:42de progression
26:44de l'IA
26:44était potentiellement
26:47à ralentir
26:48parce qu'il n'y avait
26:48pas assez d'offres
26:49et que les annonces
26:51qu'a faites Oracle
26:52sur les derniers mois,
26:54ils en ont fait une dernièrement
26:55mais ils en avaient déjà fait
26:56quelques-unes avant,
26:57démontrent qu'ils sont
26:58dans la course
26:58pour augmenter l'offre
26:59dans un noyau dur
27:02d'offres
27:02qui reste très oligopolistique.
27:03Il y a une loi en économie,
27:05c'est qu'un oligopole
27:06il maîtrise extrêmement bien
27:08ses marges
27:08et tous ceux
27:09qui sont dans l'écosystème
27:10et qui vendent,
27:11effectivement,
27:12ont des résultats
27:13qui sont époustouflants.
27:15La deuxième façon
27:17de répondre,
27:17c'est que
27:18si on n'a que ça
27:20quand on fait
27:21la gestion de l'épargne,
27:22que ce soit
27:22pour un institutionnel
27:24ou un particulier
27:25ou un familier office
27:26qui va gérer sa fortune,
27:28son épargne,
27:30il faut éviter
27:30de mettre tous ses oeufs
27:31dans le même peignet.
27:32Donc là,
27:32il y a une ambiance
27:33qui reste pour l'instant
27:34porteuse.
27:36Il y a de la demande,
27:37il y a plus de demandes
27:37qu'attendues,
27:38il y a de la réponse
27:39rentable,
27:40donc ce serait dommage
27:41de ne pas avoir
27:41une partie d'un portefeuille
27:42dedans.
27:43Maintenant,
27:43de n'avoir que ça
27:44parce qu'on est aveugle
27:45sur les vitesses de progression
27:46sur les derniers trimestres
27:48et les derniers mois,
27:49c'est une erreur.
27:49Un portefeuille,
27:50il est géré
27:51avec de la diversification
27:52et donc,
27:54ça marche bien.
27:55Si on était resté
27:55sur les sept magnifiques
27:57sans avoir Oracle
27:58qui est juste derrière,
27:59on aurait raté
28:00une progression
28:00qui est astronomique
28:01par rapport au Max 7.
28:02au Max 7,
28:04d'accord ?
28:04Donc,
28:04l'idée est d'aller
28:05diversifier à l'intérieur
28:07des technologies mondiales,
28:08pas simplement américaines
28:09et il y a plein de secteurs,
28:12il y a des financières
28:13qui font très bien,
28:14il y a des industriels
28:15qui font très bien,
28:16d'aller rediversifier
28:17les portefeuilles
28:18pour aller accéder
28:19à la croissance de demain
28:20qui sera peut-être
28:21un peu moins chahutée
28:22potentiellement.
28:23Et vous mettez
28:24de plus en plus
28:24de tech chinoise également,
28:25on en entend parler
28:26mais comme jamais
28:26depuis le début
28:27de cette rentrée.
28:27On mange très bien.
28:28Oui, bien sûr.
28:29On mange très bien.
28:29Bien sûr.
28:30Et c'est beaucoup moins cher
28:30que la tech américaine
28:31en l'occurrence.
28:32C'est un bon élément
28:33de diversification,
28:33absolument.
28:35Et la Chine en général,
28:37pourquoi pas ?
28:37On est à plus 36 sur Hong Kong,
28:39la bourse de Hong Kong
28:39depuis le 1er janvier
28:40alors que les indicateurs
28:42ralentissent là-bas.
28:43On se dit qu'il y a
28:43un gap bizarre
28:44ou au contraire
28:45le marché chinois
28:45reste beaucoup moins cher
28:46que les autres
28:47et donc doit continuer
28:48de progresser ?
28:48Il y a une question
28:49de valorisation
28:50mais il y a aussi
28:51le point de départ
28:52qui était la Fed.
28:54On va avoir
28:54une baisse des taux
28:55de la Fed
28:55qui n'est pas unique
28:57mais qui va se poursuivre.
28:58On verra le guide
28:59qu'ils vont donner.
29:01Tous les marchés d'action
29:02dans le monde
29:02sont sensibles
29:03à la baisse des taux
29:03aux Etats-Unis.
29:04C'est l'histoire
29:05qui nous le dit
29:05quand on n'est pas
29:06en récession.
29:08Et la bourse de Hong Kong
29:09c'est beaucoup d'immobilier
29:10et l'immobilier est sensible
29:11à la baisse des taux
29:11parce qu'ils sont adossés
29:12aux thèmes américains.
29:14Donc la bourse de Hong Kong
29:14performe bien
29:15dans ce contexte
29:17n'est absolument pas
29:18irrationnelle.
29:20Loin de là.
29:20Et l'Europe
29:21au milieu de tout ça
29:21on lui donne quelle part ?
29:24L'Europe a bien fait
29:27cette année.
29:28Quand on regarde
29:28depuis le début de l'année
29:29il y a eu un OK
29:30aux Etats-Unis
29:30mais sur les variations
29:33en prix
29:34en monnaie locale
29:35les indices européens
29:37sont à peu près
29:37au même niveau
29:38que les indices américains
29:39au total sur l'année.
29:41Maintenant le dollar
29:41a baissé de 10%.
29:42Donc c'est la première fois
29:43depuis bien longtemps
29:44que les actions européennes
29:47font mieux
29:47que les actions
29:48européennes
29:49font mieux
29:49que les actions américaines
29:50et c'est absolument pas
29:53par la progression des profits
29:54puisqu'ils sont
29:55étals cette année
29:56entre la baisse du dollar
29:58la guerre commerciale
30:00les tarifs
30:01Si bien que la valorisation
30:02a progressé
30:02le PE du CAC
30:03est à 17 désormais
30:04on est au-dessus
30:05de notre moyenne historique
30:06malgré la contre-performance
30:07du CAC 40 en tant que
30:08Oui mais la prime de risque
30:09qui est l'actualisation
30:10à l'infini des dividendes
30:12qui est un élément essentiel
30:14dans la valorisation
30:15des marchés d'action
30:16les dividendes versés
30:18et les rachats d'action
30:19sont très élevés
30:20parce que les entreprises européennes
30:22elles sont très rentables
30:23elles distribuent beaucoup
30:24et ça ça se trouve
30:26dans la valorisation
30:27mesurée par les flux
30:28de dividendes
30:28c'est-à-dire l'intérêt
30:29que les entreprises
30:30portent à leurs actionnaires
30:32et cet indicateur-là
30:33il ne reste pas très cher
30:34il s'est tendu
30:36mais il ne reste pas très cher
30:36François je voyais réagir
30:37il nous reste vraiment 30 secondes
30:38Oui mais sur l'Europe
30:39il y a aussi
30:39le phénomène sectoriel
30:40lié au fait
30:41qu'on a des valeurs financières
30:43qui pèsent lourd dans les indices
30:44et qui ont réalisé
30:47un parcours phénoménal
30:48et ce parcours
30:49parce qu'elles étaient
30:50vraiment sous-valorisées
30:51là elles restent encore
30:52sous-valorisées
30:53un peu moins qu'au début de l'année
30:55mais on a des titres
30:55qui ont doublé
30:56que ce soit les banques
30:58espagnoles, italiennes
30:59allemandes
31:00voire françaises
31:01Et sur l'IA
31:03je sais que vous êtes jurassien
31:04donc quasiment suisse
31:05vous êtes semi-suisse
31:06c'est vous
31:06ou c'est vous qui portez aussi l'IA
31:08à Wall Street ?
31:09La Banque Nationale Suisse
31:10achète de la tech
31:11Vous avez vu ça ?
31:12Pas de la crypto
31:12j'aurais bien voulu voir
31:14si ils achètent du bitcoin
31:14ça m'aurait bien
31:16faire rire
31:16mais on voit
31:18qu'ils achètent de la tech
31:19ils achètent du Nvidia
31:19La Banque Nationale Suisse
31:22ils prennent des risques
31:23Elle a un portefeuille action
31:24d'une valeur
31:2518% supérieure
31:27aux pipes suisses
31:27et dans son portefeuille action
31:29gigantesque
31:30un tiers
31:31un tiers de l'exposition
31:32va à la tech américaine
31:33la Banque Nationale Suisse
31:34qui tient une partie
31:35de la tech américaine
31:36la Chine détient une partie
31:37de la dette
31:38et la Chine et la Suisse
31:39une partie de la tech
31:40voilà
31:40c'est comme ça
31:41merci beaucoup à tous
31:43ça va avoir de la tech
31:43c'est paradoxal
31:46parce que c'est vrai
31:46c'est l'actif refuge
31:47quand même la Suisse
31:48mais on la voit
31:48elle haute s'exposer
31:49à des actifs à risque
31:50comme par exemple
31:51les valeurs de croissance américaine
31:52intéressant
31:52merci de nous avoir accompagné
31:54François Meunier
31:55directeur de la rédaction
31:55d'Investir
31:56et Alain Bocopza
31:57responsable de la stratégie
31:58d'allocation d'actifs
31:59de Société Générale
32:00CIB
32:00dans un instant
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