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Bullshitomètre : "Les marchés n'ont rien à craindre du 8 septembre" - FAUX répond François Monnier - 02/09
BFM Business
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il y a 5 jours
Bullshitomètre : "Les marchés n'ont rien à craindre du 8 septembre"
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00:00
Chaque jour, un expert de marché vient nous rejoindre, en plus dans ce conseil de famille.
00:03
Il est 16h47 et son moment est venu.
00:05
François Monnier nous rejoint, il fait sa grande rentrée sur BFM Business.
00:09
Bonjour François.
00:10
Hello, bonjour.
00:11
Ah oui, on n'est plus détendu là, c'est la rentrée.
00:13
Hello.
00:14
On a pris de mauvaise habitude pendant les vacances.
00:15
C'est vrai.
00:16
Il est directeur de la rédaction d'Investir.
00:18
Les marchés se moquent du vote de confiance du 8 septembre prochain.
00:22
Le taux à 10 ans de la dette française se tend, c'est vrai, mais c'est vraiment microscopique chaque jour.
00:26
La bourse a à peine baissé depuis l'annonce de ce vote de confiance du 8 septembre.
00:30
Bref, ça n'aura aucune importance boursière.
00:32
C'est ce que certains pensent, mais pas vous.
00:33
Vous dites bullshit.
00:37
Vous foudroyez.
00:39
Cette idée que le 8 septembre n'aura pas d'importance en bourse, ce sera vraiment un moment de marché important aussi ?
00:45
C'est vrai qu'on n'observe pas l'électrochoc.
00:47
En tout cas, il semblerait que M. Bayrou aurait aimé un électrochoc pour davantage peser sur ses opposants.
00:54
Mais ce qu'on voit, c'est qu'il y a plutôt une réaction froide, mécanique, mais pas du tout de panique.
01:01
On a une pression sur les taux d'intérêt à 10 ans, 30 ans, vous venez d'en parler.
01:07
Mais cette pression, elle reste, j'ai envie de dire, plutôt mesurée.
01:10
Parce que, sur la marche obligataire, tout le monde est convaincu qu'il n'y a pas d'autre piste que de réduire les déficits.
01:16
Donc, quel que soit le gouvernement, la conviction générale pour tous ceux qui achètent en ce moment de la dette française,
01:24
c'est qu'il faut absolument éviter une poursuite de la dégradation du déficit.
01:29
Et que, quoi qu'il arrive, quel que soit l'homme ou la femme politique qui sera en tête du prochain gouvernement,
01:35
eh bien, on aura un déficit qui sera sous les 5% et qui montre qu'on va essayer de prendre le contrôle de la dette.
01:43
Le vrai sujet, ce n'est pas le montant de la dette, c'est la dérive de la dette et c'est ça qui inquiète les investisseurs.
01:48
Et donc, pour l'instant, la conviction générale, mais le marché peut tromper parce que, autant ils sont experts dans le domaine de la finance,
01:55
en politique, c'est plus incertain, parfois ça relève un peu de la méthode Coué,
01:59
mais ce qu'on peut voir, c'est que, pour l'instant, ceux qui achètent la dette n'ont pas changé de position sur la France,
02:05
ils réclament simplement une rémunération légèrement supérieure.
02:09
En revanche, les investisseurs actions, eux, sont beaucoup plus exigeants.
02:13
L'obligataire, quand on achète de la dette, ce qu'ils regardent, c'est quelle est la dérive de la dette.
02:18
Quand on achète des actions, c'est comment va être constitué le budget pour réduire ce déficit.
02:23
Et là, on le voit, le rapport de force entre les économies et les impôts,
02:27
il est en train de tourner en faveur des hausses d'impôts.
02:29
Et puis, une hausse d'impôts dit pression fiscale sur les entreprises.
02:32
Et donc là, mécaniquement, quand vous êtes gérant d'actions, vous ne pouvez pas vous dire
02:36
« je vais demander une prime de risque un peu plus importante pour les actions ».
02:39
Non, vous arbitrez.
02:40
On irait à nouveau vers des hausses d'impôts, chassé naturel, il revient en galop.
02:44
Exactement, et on voit qu'en France, c'est plus facile d'augmenter les impôts
02:47
que de faire des économies.
02:48
Et là, on a vu des vrais arbitrages opérés.
02:51
Arbitrage dans la défense, où on voit que les gens ont acheté du BAE Système
02:54
et ont vendu du Thalès.
02:56
Arbitrage dans la chimie, ils ont vendu du air liquide pour acheter le concurrent américain Lindeux.
03:01
Donc concrètement, il y a des arbitrages.
03:02
Et ça, c'est le sujet, j'ai envie de dire, le plus préoccupant et qui valide le décrochage de la France
03:08
depuis l'annonce de la dissolution il y a un peu plus d'un an.
03:11
Si on regarde la performance du CAC 40 depuis le 7 juin, donc la veille de l'annonce de la dissolution,
03:16
le CAC 40 fait moins 4% quand les 600 plus grandes valeurs européennes gagnent 4%
03:22
et quand les 500 plus grandes valeurs américaines progressent de plus de 20%.
03:27
Donc on le voit, le décrochage, il est là et il devrait encore perdurer avec cette instabilité politique.
03:33
Alors François, qu'est-ce qui fait très très très peur aux investisseurs en cette rentrée assez mouvementée ?
03:39
C'est que si jamais le scénario montrait qu'il n'y a pas de contrôle du déficit,
03:44
et que le déficit, on ne va pas essayer de le ramener sous les 5%,
03:47
mais il sera peut-être de 6 ou de 7 ou de 8, là je pense que ça va faire très très mal.
03:51
Et là, on aura un choc obligataire qui amènera le gouvernement à prendre des décisions plutôt drastiques
03:57
parce que la France va être étouffée financièrement par les charges d'intérêt.
04:02
Ce qu'on a pu observer et qu'on a commenté à plusieurs reprises au Royaume-Uni,
04:06
on l'aura en France, et le véritable indicateur c'est quel sera le niveau de déficit dans le prochain budget.
04:12
Si ça dérape et qu'on n'est pas sous les 5 comme c'est prévu,
04:16
le gouvernement Bayrou visait 4,6% pour 2026,
04:19
donc c'est pas 4,6% mais si c'est 5% ça passe,
04:23
mais si c'est pas 5% mais plutôt 7% ou 8%, là on va dire qu'il n'y a plus de pilote dans l'avion,
04:28
et là ça validera le fait qu'il y a un véritable décrochage et que nos finances deviennent hors de contrôle,
04:32
et là il y aura une véritable sanction, c'est-à-dire plus d'acheteurs et une envolée du taux d'intérêt,
04:36
et là il faudra prendre des mesures drastiques.
04:38
Bon François, je vais prendre des notes pour mon tout pour investir de demain.
04:42
On adapte comment son portefeuille à cette crise, à cet environnement ?
04:46
Ce qu'il fallait faire, et ce qu'il faut faire si on ne l'a pas fait, c'est réduire le poids de la France.
04:51
Nous chez Investir, c'est ce qu'on a fait au lendemain de l'annonce de la dissolution il y a un an et demi,
04:55
nous chez Investir, donc Investir c'est un journal qui a un peu plus lieu d'un demi-siècle,
05:00
vous avez l'âge d'investir je pense.
05:02
J'ai l'âge d'investir exactement, ce qu'on peut voir c'est qu'on n'a jamais été aussi bas dans l'allocation en valeur française,
05:10
c'est-à-dire qu'on est passé de 33% de valeur française à 25%
05:13
et dans toute l'histoire d'investir on n'a jamais eu aussi peu de valeur française recommandée dans les portefeuilles
05:17
parce que ce risque politique, on ne peut pas l'écarter.
05:21
C'est vraiment pas anodin.
05:23
Il faut toujours avoir des valeurs françaises, mais on est obligé d'avoir en bonne gestion,
05:28
il faut réduire le risque, donc on réduit le risque de deux façons,
05:32
en faisant une bonne allocation sectorielle, mais également géographique.
05:36
Et là on ne peut pas se dire qu'il ne se passe rien,
05:38
donc on ne peut pas non plus attendre le choc.
05:41
Et donc en bonne gestion, on essaie de trouver des belles valeurs en Espagne,
05:47
des belles valeurs en Italie, des belles valeurs en Suisse, en Allemagne.
05:50
On voit que l'Allemagne dans les portefeuilles ne fait que d'augmenter
05:54
parce qu'il y a le fameux plan de relance allemand
05:56
et ça suscite beaucoup d'intérêt en tout cas de la part des investisseurs.
06:01
Et là c'est vrai que les investisseurs étrangers qui détiennent à peu près 50% des valeurs du CAC 40
06:06
qui ont le siège social en France, se posent aussi des questions.
06:10
Et donc la répartition géographique devient quasiment plus importante
06:15
qu'une bonne allocation sectorielle.
06:18
Terrible, terrible constat.
06:20
Et donc depuis que le magazine Investir existe,
06:22
jamais l'exposition à la France n'avait été aussi faible.
06:25
C'est aussi, il y a peut-être d'autres explications,
06:26
c'est aussi parce que le monde se rééquilibre,
06:28
il y a de véritables relais de croissance désormais,
06:30
l'innovation, pas qu'en Europe, il y en a en France,
06:33
il y en a aussi ailleurs en Europe, déjà l'Europe s'est élargie,
06:34
et puis il y en a aux Etats-Unis, évidemment,
06:37
qui prennent beaucoup d'avance sur l'Europe,
06:38
mais il y en a aussi beaucoup dans le reste du monde.
06:39
C'est-à-dire que le monde se rééquilibre,
06:40
c'est aussi une des raisons peut-être pour lesquelles
06:42
l'exposition à la France n'a jamais été aussi basse dans vos portefeuilles.
06:44
Ce n'est pas juste parce que la France va mal,
06:46
c'est peut-être parce que le reste du monde va mieux qu'avant aussi, François.
06:49
Oui, on peut se dire que la compétition, elle est plus forte,
06:51
mais elle est plus forte, j'ai envie de dire, plutôt sectoriellement.
06:53
Elle est plus forte, on le voit vraiment dans la tech.
06:55
La tech, on assiste à un véritable décrochage de la France.
06:59
Si on regarde Dassault Systèmes, peu de projets dans l'intelligence artificielle,
07:03
c'est une des plus mauvaises performances sectorielles
07:05
dans le domaine des logiciels dans le monde.
07:08
Quand on regarde STMicroelectronics,
07:10
un acteur phare, mais pas de projet dans le domaine de l'intelligence artificielle.
07:13
Ils ont passé un été horrible.
07:14
Et donc, c'est compliqué dans le marché des semi-conducteurs.
07:18
Soitech, pareil, catastrophe, c'est la tête en bourse.
07:19
Voilà, mais ça, ce n'est pas dans le CAC 40,
07:21
mais quand on regarde les grandes stars de la tech en France,
07:23
on est absente.
07:24
En revanche, on a des champions.
07:26
Ces champions-là restent champions.
07:27
Quand on regarde le luxe, quand on regarde l'aéronautique,
07:30
quand on regarde, ne serait-ce que la construction avec des Saint-Gobain, etc.,
07:34
on voit qu'on a toujours des grands champions.
07:36
Mais ça ne suffit pas sectoriellement.
07:38
Et surtout, s'il y a des taxes et des impôts,
07:42
là, on a eu un impôt made in France
07:44
qui ont frappé durement les entreprises
07:46
qui font beaucoup d'activités en France.
07:48
On le voit, par exemple, avec Vinci,
07:50
on le voit avec tous les grands acteurs
07:51
qui réalisent des bénéfices en France.
07:53
Eh bien, à la fin des fins, ça pénalise l'actionnaire.
07:56
Puisque vous êtes plus taxé en France que dans d'autres pays.
08:00
Et donc, la rentabilité de ces entreprises s'amoindrit.
08:04
Et donc, l'investisseur international qui est basé au Japon, aux États-Unis,
08:07
il va se dire, si on m'enlève une partie des bénéfices,
08:12
eh bien, je vais aller voir ailleurs.
08:13
Et qui cela enregistre-t-il ?
08:16
Est-ce que les Français s'en sortent plus riches de tout ça ?
08:18
Pour l'instant, ça restera à prouver.
08:19
Antoine ?
08:20
Non, mais autant, on a certains de nos intervenants en début de semaine,
08:23
avant justement que ça se retende encore sensiblement,
08:27
nous disaient, mais justement, c'est une opportunité d'achat
08:29
pour les valeurs françaises.
08:30
Vous êtes en train de nous dire...
08:32
Il ne faut pas non plus tout vendre les valeurs françaises,
08:34
mais il faut faire le tour de son portefeuille
08:36
et se dire, finalement, si on regarde sectoriellement,
08:40
quelle est la meilleure dans le domaine de la chimie,
08:42
quelle est la meilleure dans le domaine automobile,
08:43
quelle est la meilleure...
08:44
Donc, il faut vraiment mettre en compétition ces valeurs
08:48
et ne pas hésiter à aller...
08:49
Parce que d'abord, dans un PEA, je le rappelle,
08:51
on n'est pas obligé d'avoir que des valeurs françaises.
08:53
Il y a beaucoup de valeurs éligibles, intéressantes.
08:55
Vous restez avec nous, François, ça vous dit ?
08:58
Avec plaisir.
08:58
Conseil de famille se poursuit dans une bonne et saine ambiance,
09:02
pour l'instant.
09:03
Rheinmetall, vous parliez des valeurs de défense allemandes
09:05
qui cartonnent depuis plusieurs semaines
09:07
par rapport à nos valeurs de défense.
09:08
C'est le cas aujourd'hui de Rheinmetall,
09:09
qui gagne 0,5% pendant que tout le reste du secteur
09:11
est en baisse en Europe.
09:12
Pourquoi Rheinmetall plus 0,5% ?
09:14
Parce que figurez-vous qu'ils nous annoncent avoir devant eux
09:16
5 ans de stock de matières premières pour faire des armes.
09:19
5 ans de stock de matières premières,
09:20
ça apporte aussi de la visibilité.
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