- il y a 2 mois
Jeudi 28 août 2025, retrouvez Marie-Sophie Ngo Ky Claverie (Directrice générale, MEDEF Paris) dans SMART TRENDS, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Retrouvez Bsmart sur la REF avec Diociassi, leader européen du conseil et du courtage d'assurance dédié aux entreprises.
00:16Bsmart for Change est au cœur de la REF 2025, la rencontre des entreprises de France organisée chaque année par le MEDEF.
00:24Et on vous accueille dans ce cadre magique de Roland-Garros, on est à quelques mètres du cours central Philippe Châtrier.
00:31Et c'est une nouvelle émission que je vous propose sur notre antenne pour toute cette saison qui s'appelle cette émission Smart Trends.
00:39Deux fois par mois, un zoom sur les grandes tendances du moment, un grand thème lié à l'actualité, aux salons internationaux que nous creuserons pendant 30 minutes.
00:51Ça peut être l'agriculture, l'automobile, l'immobilier, etc. Et pour commencer, évidemment, puisqu'on est à la REF 2025, on va creuser, interroger l'état d'esprit des chefs d'entreprise français à l'occasion de cette rentrée.
01:09Bsmart for Change est au cœur de la REF 2025, la rencontre des entreprises de France organisée chaque année par le MEDEF.
01:17Et alors, on est pour la première fois dans ce cadre génial, mythique, prestigieux de Roland-Garros.
01:22Le central est juste là, on est dans les allées.
01:26Et c'est une nouvelle émission que je vous propose qui va être à l'antenne deux fois par mois sur Bsmart for Change, Smart Trends.
01:35Un zoom sur les grandes tendances du moment, un grand thème lié à l'actualité.
01:39Ça pourra être des salons, par exemple, des salons internationaux, agriculture, automobile, immobilier.
01:44Bref, je ne vais pas vous faire toute la liste, mais ça fera vraiment la structure de Smart Trends.
01:49Et puisqu'on est au cœur de cet événement organisé par le MEDEF, c'est l'état d'esprit des chefs d'entreprise français qui est au cœur de cette première interview avec Marie-Sophie Gauquy.
01:59Bonjour.
02:00Bonjour Thomas-Hygues.
02:01Bienvenue, ravie de vous accueillir.
02:02Vous êtes directrice générale du MEDEF Paris.
02:06Déjà, une question très générale sur ce rendez-vous, cette REF, ce rendez-vous annuel.
02:10Qu'est-ce que ça représente pour les chefs d'entreprise en général et pour les chefs d'entreprise parisiens en particulier ?
02:14Alors, ce que nous disent les adhérents du MEDEF Paris, c'est que c'est vraiment un moment clé de l'année pour eux.
02:20Après le break de l'été, ils se retrouvent d'abord entre eux.
02:23Ils sont ravis de se retrouver presque entre copains.
02:25C'est la rentrée des classes, vous voyez un peu.
02:27Oui, très bien.
02:27Alors, on partage ce qu'on a fait l'été, mais surtout après, ils disent qu'ils viennent sentir le pouls de la rentrée économique.
02:33Et donc, entre eux, ils se parlent.
02:35Et ils ont souvent aussi des idées de rentrée.
02:36Voilà ce qu'ils nous disent.
02:38Et puis, c'est aussi la rentrée politique.
02:40Et là, singulièrement cette année, quelle rentrée politique ?
02:44On va en parler évidemment de ce coup de tonnerre, de la possible chute du gouvernement Bayrou avec l'effet domino sur le budget.
02:51Il y a là 10 000 visiteurs attendus, 500 journalistes, plus de 120 intervenants.
02:57Quels sont les grands thèmes abordés cette année ?
02:59Et surtout, ce que vous, vous en attendez ?
03:01Alors, le thème choisi par Patrick Martin, il est singulièrement, là encore, d'actualité, puisque c'est jeu décisif, l'heure des choix.
03:08Et on sent vraiment qu'à chaque fois, c'est le pouls de la rentrée.
03:11C'est ce que je vous disais.
03:12Donc, on va parler IA, on va parler défense, on va parler de tous les sujets.
03:16Bien sûr, de budget avec le Premier ministre.
03:19Et donc, ça va être vraiment tous les sujets qui concernent les entreprises en cette rentrée, qui vont être traités pendant ces deux jours.
03:25Avec quand même ce lien entre l'économie et la politique, ça va structurer quand même pas mal notre interview.
03:32Parce que le MEDEF annonce à l'occasion de cette REF la création de l'Institut du monde économique.
03:37Déjà, vous allez nous expliquer de quoi il s'agit.
03:40Puis ensuite, on va peut-être comprendre le lien avec des échéances politiques, notamment les municipales.
03:43C'est quoi cet institut ?
03:45Alors, ça part toujours d'un besoin quand on crée quelque chose.
03:48Et c'est vrai que nous, au MEDEF Paris, ça fait des mois qu'on travaille.
03:50On est en relation, je dirais, quasi quotidienne avec les élus parisiens au MEDEF Paris.
03:54Et là, on s'est dit, on a ressenti le besoin d'apporter un peu de rationalité économique aux débats politiques qui vont avoir lieu pendant les six mois à venir.
04:02Puisque les municipales sont dans six mois maintenant.
04:05Et donc, c'était important pour nous de dire, c'est très bien de faire des propositions pour la ville, pour finalement les six ans à venir.
04:12Mais qu'est-ce qui va se passer pour l'économie, les commerces et pour l'emploi ?
04:17Et on s'est rendu compte qu'en fait, il y avait très peu de mesures.
04:19Sur les politiques publiques, en fait, locales et de la ville et d'exécutifs parisiens, il n'y a jamais en amont une étude d'impact.
04:25On va en parler, c'est par exemple sur le plan local d'urbanisme, sur tous les enjeux de circulation dans Paris.
04:31Donc, il n'y a pas d'études en amont, il n'y a pas d'études après, enfin en amont et en aval, les deux.
04:35Et donc, on s'est dit, c'est quand même bizarre et on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
04:39Le monde économique va créer lui-même cet institut.
04:43Donc, qui est le monde économique ?
04:44Aujourd'hui, nous sommes 14 organisations patronales représentatives de tous les secteurs.
04:49Le tourisme, le bâtiment, la finance, enfin vraiment tout le monde.
04:53Et aussi les organisations interprofessionnelles comme le MEDEF Paris.
04:56Tout ça avec un économiste, Nicolas Marques, qui dirige l'institut Molinari.
05:01Parce que c'est ça qui est intéressant, c'est la rencontre entre des données qui viennent vraiment du terrain, des entreprises, et puis l'analyse d'un économiste.
05:09Ce sont des données qui sont publiques, accessibles, c'est-à-dire que les candidats restant sur les municipales, ils ne s'en emparent pas d'une certaine façon.
05:18Il y a une invisibilisation de ces enjeux et finalement, vous les représentez ici, des chefs d'entreprise, des entrepreneurs, des entrepreneuses ?
05:28Alors, ça me fait plaisir d'entendre ce mot-là, parce que c'est nous qui l'avons lancé le premier.
05:32On a l'impression que les entreprises sont invisibles dans la ville.
05:35C'est quand même paradoxal, parce qu'on sait qu'elles sont importantes.
05:37On sait qu'il y a 2 millions d'habitants à Paris, vous le savez.
05:40Et on ne sait pas qu'en fait, il y a 2 millions de personnes qui travaillent tous les jours dans Paris.
05:44Et qu'il y a 500 000 entreprises.
05:45Et donc, elles travaillent où dans des entreprises ?
05:47Et dans Maru, effectivement, il y a un commerce, il y a un logement social, mais il y a aussi une entreprise, il y a aussi un commerce, il y a un hôtel, il y a un restaurant.
05:55Et nous, on a voulu dire, mais c'est important de les montrer.
05:58Et en fait, les élus, c'est normal, chacun, voilà, ils viennent avec des politiques publiques, ils parlent aux citoyens, mais parfois, ils ne veulent pas voir des choses.
06:06C'est comme si, voilà, on ne va pas les voir.
06:08Et puis, on a des données, elles sont publiques, elles sont ouvertes.
06:10La ville de Paris a son propre institut, qui s'appelle La Pur.
06:13Et donc, il s'appuie beaucoup, les élus, sur ça.
06:16Mais c'est pour ça que c'est important de dire, mais attendez, il y a un institut qui est indépendant, non partisan.
06:20C'est ça qui est important.
06:21Et émanant du monde économique.
06:22Mais il sera toujours soupçonné d'être partisan, puisqu'il est lancé par les...
06:26Vous voyez ce que je veux dire ?
06:26Je me mets à la place d'une majorité d'élus ou de candidats qui surfent, mais c'est facile, sur le chef d'entreprise, qui est forcément un immense capitaliste.
06:40Enfin, vous voyez, malheureusement, c'est encore des clichés qu'on va entendre.
06:43Alors, je vais compléter.
06:44Ce que je disais, c'est non partisan de façon politique.
06:47D'accord ?
06:48Nous, on est le MEDEF.
06:49Vous êtes ici, à l'AREF.
06:50Le MEDEF Paris, il est là pour défendre les intérêts des entreprises et des entrepreneurs en France.
06:55Voilà.
06:55On ne se cache pas.
06:56Ce n'est pas un institut qui ne dit pas son nom.
06:58Je vous ai tout de suite dit, il y a 14 organisations d'entreprises qui ont créé cet institut.
07:03Donc, voilà.
07:03C'est clair, mais non partisan politiquement.
07:05Quand vous lancez un institut comme celui-là, vous dites qu'il y a un enjeu d'attractivité de nos grandes villes et de Paris en particulier.
07:14C'est-à-dire que si les politiques publiques continuent de faire comme si les entreprises n'existaient pas ou étaient invisibles, on va finir par en payer le prix ?
07:23En fait, à Paris, depuis de nombreuses années, je trouve qu'il y a une sorte de culture de la rente.
07:27Paris sera toujours Paris.
07:29Paris est une ville économique mondiale et elle va le rester.
07:33Non, en fait, non.
07:34Chaque jour, je dirais, chaque année, Paris est en train de se remettre finalement dans une compétition qui est mondiale.
07:40On le voit sur les enjeux de tourisme.
07:41Pourquoi est-ce qu'on a fait les JO ?
07:42Pourquoi tout le monde s'est mobilisé ?
07:44Même ceux qui, au départ, n'étaient pas pour.
07:46Parce qu'on sait que c'est important d'avoir un grand événement international pour attirer les touristes.
07:50Parce qu'on sait que le touriste, il va choisir entre aller à Londres, aller à Rome, aller à Paris ou aller à Stockholm.
07:56Et chaque année, en fait, on décide.
07:58Et cette compétition, elle est permanente.
08:00Elle est permanente.
08:01Et donc, il ne faut pas penser que Paris sera toujours Paris.
08:03Mais est-ce qu'en deux mandats d'Anne Hidalgo, soyons clairs, l'attractivité de Paris, économique, vous l'avez senti baisser ou pas ?
08:09Alors, vous parlez des deux mandats d'Anne Hidalgo.
08:11Pour moi, c'est un cycle de 25 ans qui est en train, pour moi, assez intéressant.
08:15Où il y a eu des priorités qui ont rencontré une époque et des citoyens.
08:18Et c'était normal.
08:19Il fallait prendre les enjeux climatiques vraiment en compte.
08:23Mais finalement, ça a été fait peut-être en mettant un peu les entreprises et l'activité économique sous le tapis.
08:29Mais il faut bien des emplois, il faut bien des commerces.
08:31Si vous n'avez pas d'économie, vous n'avez pas à côté de chez vous le commerce.
08:34Je vous donne un exemple.
08:36Aujourd'hui, le taux de vacances des commerces dans Paris est de 11%.
08:39Le seuil d'alerte était à 10%.
08:41Et il n'a cessé d'augmenter ce taux de vacances depuis 25 ans.
08:47Donc, on a un vrai sujet de perte de vitesse de Paris qui, finalement, se porte bien.
08:52C'est quand même la capitale économique de la France.
08:54C'est 8% des entreprises françaises.
08:56Mais en fait, il est en train de perdre du terrain.
08:59Puisqu'on parle de Paris, on reviendra à l'état d'esprit et à l'actualité politique pour conclure cet entretien.
09:05Mais je voudrais qu'on parle des questions d'urbanisme.
09:07C'est quand même un défi particulièrement complexe à relever dans une ville comme Paris,
09:12avec une densité évidemment importante, un prix du mètre carré très élevé.
09:17La ville de Paris a adopté, c'était au mois de novembre dernier, un plan local d'urbanisme bio-climatique.
09:23Alors déjà, de quoi on parle et est-ce que c'est la solution ?
09:25Alors, c'est un document majeur.
09:27Les citoyens le connaissent peu.
09:29C'est un document qui, pour 15 ans à peu près, va décider de ce qu'on va construire, ne pas construire.
09:34Dans Paris, ou partout d'ailleurs dans les villes de France.
09:38Donc c'est un document majeur, 15 ans.
09:40C'est énorme, 15 ans.
09:41Et en fait, on s'est rendu compte d'une chose, nous en travaillant sur ce PLU, bio-climatique,
09:47c'est qu'à partir du moment où on n'avait pas parlé d'économie en amont,
09:51on n'avait pas dit combien c'était important d'avoir de la place pour les entreprises,
09:55pour les commerces, pour les logements de ceux qui travaillent dans Paris,
09:58eh bien on ne le retrouvait pas dans le plan local d'urbanisme.
10:00Donc il fallait mettre ça sur la table.
10:01Il fallait mettre ça sur la table.
10:03Et qu'à partir du moment où on avait d'autres préoccupations qui sont majeures,
10:07qui prenaient le dessus et que les autres étaient tues,
10:09eh bien finalement, on ne les retrouvait pas dans ce plan.
10:12Et donc là, elles y sont ?
10:12Alors, elles n'y sont pas.
10:13C'est ça le sujet.
10:14C'est que comme c'est un héritage de 25 ans, elles n'y sont pas.
10:17Et ça veut dire que quoi, elles n'y sont pas ?
10:19C'est-à-dire qu'on part du principe qu'il manque des logements dans Paris.
10:22C'est vrai.
10:23Il manque des logements dans Paris.
10:24Et alors, on se dit, c'est une solution simple.
10:27On va chercher à trouver des logements.
10:30On ne va pas créer de logements.
10:31On ne va pas essayer de trouver aussi une solution avec tout le reste de la métropole.
10:34On va aller chercher des mètres carrés de bureaux.
10:38Ça veut dire qu'on va aller chercher.
10:39Donc c'est ça le plan local d'urbanisme, très concrètement.
10:42La deuxième chose que dit le plan local d'urbanisme,
10:44il y a un problème de logement,
10:45on va aller surtout créer des logements sociaux.
10:50Or, en fait, il faut qu'une ville ait de tout.
10:52Du logement libre, du logement intermédiaire et du logement social.
10:56A Paris, vous avez 220 000 logements sociaux.
10:59Et en logement intermédiaire, justement pour les salariés dont je vous parlais tout à l'heure,
11:03il n'y en a que 22 000.
11:04Donc vous voyez bien qu'il y a un sujet.
11:05Et bien pourtant, on choisit.
11:07C'est important.
11:08Il faut continuer à faire du logement social.
11:09Mais c'est une question de proportion.
11:11Et là, on a vraiment oublié ce logement intermédiaire.
11:14Il y a des moyens de fidéliser, de permettre aux salariés qui sont dans cette situation intermédiaire,
11:22qui ne bénéficient pas du logement social, de quand même pouvoir se loger à Paris.
11:25Exactement.
11:25Et vous dites aujourd'hui, on n'y est pas.
11:26On n'y est pas.
11:26Bon, ok.
11:27Allez, il nous reste trois minutes.
11:28Et je voudrais quand même qu'on parle de ce coup de tonnerre politique.
11:31Tout le monde l'évoque ici, dans les allées de la REV 2025, ici à Roland-Garros.
11:36Cette perspective de voir le gouvernement de François Bayrou tomber et donc d'avoir encore un budget.
11:46On ne sait pas d'ailleurs comment il pourra être adopté.
11:48Est-ce que c'est une nouvelle ère d'inquiétude, d'insécurité, d'inconfort qui s'ouvre pour les chefs d'entreprise ?
11:53Alors déjà, l'an dernier, on avait un gouvernement démissionnaire.
11:57On oublie.
11:57Mais c'était déjà ça.
11:58Donc déjà, on avait vécu une REV un peu entre les deux.
12:01Depuis, on a quand même pour avoir un seul budget, on a dû avoir deux premiers ministres.
12:04Vous vous souvenez.
12:05Et donc là, je pense que les chefs d'entreprise à qui j'ai parlé ce matin, déjà, me disent
12:09on avait vraiment le sentiment d'être sur un fil.
12:12Et là, on sent que le fil, il commence petit à petit, en fait, à se briser.
12:15Il se casse.
12:16Voilà, il se casse, le fil.
12:18Et c'est très mauvais pour tout le monde, pour la consommation, pour l'activité des entreprises, pour l'emploi et pour l'investissement.
12:27Et là, on sent qu'il y a un moment, oui, on peut le dire, d'inquiétude des dirigeants d'entreprise.
12:31Ce plan d'économie, certains vont dire plan d'austérité de plus de 40 milliards qui était prévu par François Bayrou pour le budget,
12:39du point de vue des entreprises, c'est ce que vous nous dites là, on peut s'en passer ?
12:45Non.
12:45Parce qu'il y a des économistes plutôt à gauche, évidemment, qui disent, attention, c'est trop lourd, on va casser la croissance avec un tel montant d'économie.
12:53Je pense que vous avez entendu Patrick Martin le dire, non, on ne peut pas se passer de ce plan d'économie de 44 milliards.
12:59C'est bien ça le sujet.
13:01Il faut qu'on commence à regarder, parce qu'en fait, la dépense, elle n'est pas mauvaise, c'est quelle dépense, quel montant de dépense.
13:06C'est comme le cholestérol, en fait, voilà.
13:08Il y a le bon cholestérol et quel est votre niveau de cholestérol ?
13:10C'est pareil pour la dépense publique.
13:12Là, aujourd'hui, le pays est dans une situation extrêmement périlleuse et il faut commencer à faire des économies, mais au bon endroit.
13:18Avec la question de la réaction des marchés financiers, des agences de notation, des partenaires européens.
13:25Qui n'a pas tardé, le jour même.
13:27Oui, oui, bien sûr.
13:27Donc, est-ce que vous vous mettez en garde, d'une certaine façon ?
13:30Alors, vous n'êtes pas porte-parole du MEDEF, mais avec votre casquette du MEDEF Paris, sur le risque que, finalement, les décisions difficiles, elles soient prises par d'autres ?
13:38Je vais le dire différemment.
13:40Je pense que vous verrez, et là, ça commence, on est très nombreux aujourd'hui, déjà, pour ce premier jour de l'AREF.
13:44Vous allez voir que les chefs d'entreprise vont être très nombreux.
13:46C'est leur façon de dire que ce que dit Patrick Martin, dans les médias, que Patrick Martin va dire encore pendant cette REF, on est d'accord, on le soutient.
13:54Donc, oui, les chefs d'entreprise demandent un appel à la responsabilité des politiques.
13:59Parce qu'en fait, ce n'est pas dans nos mains.
14:00Nous, on a fait déjà beaucoup de choses, nous, les entreprises.
14:03Mais en fait, cela, c'est une décision des politiques.
14:05Et on les appelle à la responsabilité.
14:07Mais j'entends beaucoup, dans mes différentes émissions, des chefs d'entreprise, hommes et femmes, qui me disent, de toute façon, nous, on n'attend plus grand-chose des politiques.
14:16On taille notre route, on prend nos décisions stratégiques.
14:19Mais est-ce que c'est possible de s'extraire de ce climat politique d'insécurité qui s'ouvre de nouveau ?
14:26Alors, en bon libéraux, nous, ce qu'on voudrait, c'est d'avoir un cadre le plus large possible et général, qui nous permette d'opérer.
14:32Parce qu'on a besoin d'un cadre.
14:33Et qui soit solide pendant un certain temps.
14:35Malheureusement, la France, on se mêle un peu de tout, tout le temps.
14:38Et donc, bien sûr, toute décision politique ou tout gouvernement va avoir un impact, et ne serait-ce que le budget, à la fois de sécurité sociale et le budget de la France.
14:45Merci beaucoup, Marie-Sophie Gauquy.
14:47Et bon REF 2025, je vous laisse repartir.
14:51Je crois que vous avez l'Institut à lancer dans quelques minutes sur ce cours Philippe Châtrier, sur ce central qui est à quelques mètres de nous.
15:00Une autre tendance de cette rentrée à venir tout de suite dans Smart Trends, c'est l'immobilier bas carbone.
15:10Smart Trends, nouvelle émission sur l'antenne de BeSmart for Change.
15:13On est toujours au cœur de la REF 2025.
15:16Bacaroland-Garros, l'événement de rentrée du MEDEF avec une thématique qui fait l'actualité de la rentrée de septembre.
15:23La décarbonation du secteur du bâtiment, puisque le CIPCA, le salon de l'immobilier bas carbone,
15:28tiendra du 3 au 5 septembre prochain, dans un autre cadre prestigieux.
15:32Là, on est à Roland-Garros, mais ce sera au Grand Palais à Paris.
15:35Bonjour Ferriel de Riche, heureux de vous retrouver.
15:37Bonjour Thomas-Luc, merci.
15:38On s'était déjà rencontré sur de précédents CIPCA.
15:42Vous êtes la directrice générale du CIPCA.
15:44Déjà, on peut rappeler la mission de ce salon, c'est quoi ?
15:47La mission de ce salon, c'est principalement de valoriser les acteurs engagés
15:53qui font cet immobilier intelligent qui est essentiel aujourd'hui.
15:58Voilà, on a été précurseur et les acteurs sont là.
16:03Est-ce que, d'ailleurs il existe depuis combien de temps ce salon ?
16:08Et puis, ce qui permet de rajouter une question sur le moment où cette problématique est devenue un peu centrale
16:15dans l'esprit des acteurs du secteur de l'immobilier.
16:18Alors, le salon existe depuis 2022.
16:20Ce sera la quatrième édition, qui vous verra la semaine prochaine, du 3 au 5 septembre.
16:25Au Grand Palais, vous l'avez dit.
16:27Ensuite, oui, l'immobilier a connu une transformation.
16:34C'est même une métamorphose entre les réglementations, les décrets.
16:40Voilà, il a fallu repenser tout l'immobilier à toute échelle de tout actif.
16:47Voilà, donc depuis 2022, finalement, les acteurs sont de plus en plus nombreux.
16:51Et toute la chaîne de valeur est présente.
16:54Quand je parle des acteurs présents au CIPCA, ça va vraiment de la maîtrise d'ouvrage,
16:58des vides, en passant par la promotion immobilière.
17:01Tout le monde se repense.
17:01Et puis, plein de solutions qui viennent dans le but de pouvoir se déployer auprès de ces acteurs.
17:06On va en détailler quelques-unes.
17:10Il y avait, je crois, l'an dernier, plus de 10 000 professionnels présents,
17:13progression de plus de 20% par rapport à 2023.
17:16Alors, c'est quoi les perspectives de...
17:19En plus, au Grand Palais, c'est quoi vos ambitions pour cette année ?
17:23Alors, nos ambitions, c'est de rassembler toujours de plus en plus d'acteurs.
17:28Nous sommes, avant même d'être une plateforme de valorisation des acteurs engagés.
17:32Nous sommes aussi un lieu de rencontre, un lieu où on peut aller plus loin ensemble.
17:36Un lieu de business aussi ?
17:36C'est un vrai lieu de business.
17:38Bien sûr, il y a des contrats et des partenariats qui se signent.
17:40On en parlera peut-être.
17:42Il y a des choses vraiment absolument uniques qui vont se passer sur ce CIPCA.
17:46Donc, votre question, c'était, pardon ?
17:49C'était sur le fait que vous espérez faire encore plus 20% ?
17:54Oui, non ?
17:55C'est déjà fait.
17:56Vous étiez déjà un niveau...
17:57Oui, vous le savez déjà.
17:58C'est déjà fait, oui.
17:58Dans une période qui n'est pas évidente, qui n'est pas simple pour les acteurs de l'immobilier,
18:04on est déjà bien plus que plus 20%.
18:07C'est vrai que pour un salon qui a 4 ans d'existence, c'est plutôt fait.
18:11Il y a des thématiques, des grandes thématiques cette année ?
18:14Et si oui, lesquelles ?
18:15Bien sûr.
18:16Alors, tout d'abord, la première thématique, c'est la biodiversité et le sujet de l'adaptation climatique.
18:21Il faut adapter nos bâtiments au réchauffement climatique et au climat qui change.
18:27Et la biodiversité, bien sûr, à laquelle il faut penser, il faut l'intégrer à l'échelle de quartiers, à l'échelle de bâtiments.
18:35La logistique également.
18:37Mais la logistique avec des acteurs de la logistique hyper intéressants qui se positionnent vraiment comme des acteurs urbains, des investisseurs et des vrais partenaires des territoires et de la ville.
18:47Vous pourrez découvrir des acteurs aussi qui implantent de la logistique dans des sites absolument incroyables, dans Paris, Intramuros ou ailleurs.
18:55Alors, logistique, le hors-site, le nouveau mode constructif.
19:00C'est vraiment un mode constructif et c'est vraiment... Il y a un gros sujet d'industrialisation.
19:09Derrière le hors-site, c'est construire mieux, c'est moins pollué.
19:14C'est vraiment un sujet pour moi qui est bas carbone.
19:17Par ailleurs, il y a quand même des aménageurs et une association, la filière hors-site, qui sera là à nos côtés pour mettre en avant les acteurs les plus engagés
19:25qui emploient ces nouveaux modes de construction.
19:30Voilà, il y a un sujet de transport, il y a un sujet de sécurité, il y a un sujet de santé aussi de celles et ceux qui travaillent sur le chantier.
19:38Et puis, la rénovation et régénération du patrimoine, grand sujet du CIPCA.
19:43Voilà, on est sur un site ici, celui de Roland-Garros, qui lui-même a été rénové, certainement avec des solutions techniques
19:50qui doivent bien s'accorder au lieu, à la fois à être bas carbone.
19:57Et nous, on parlera de site historique, on parlera de Notre-Dame de Paris avec Thierry Fromont.
20:02On parlera surtout de la rénovation du Grand Palais.
20:07C'est ça le meilleur endroit pour en parler.
20:09Exactement, donc ce sera l'architecte en chef, François Chatillon, qui sera aux côtés de la RMN pour nous raconter un petit peu quelles solutions ont été intégrées.
20:21Et 80% des solutions qui ont été intégrées à ce Grand Palais sont des solutions bas carbone.
20:26Vous avez des exemples ?
20:27A l'échelle de l'acier, à l'échelle du béton qui a été utilisé, à l'échelle du plancher également.
20:34On a un très très beau plancher dans le Grand Palais, j'ai pu le visiter avant, bien sûr, l'ouverture du CIPCA.
20:38C'est un plancher chauffant et même jusqu'à ce système de chauffe du sol, c'est un système intelligent, qui n'est pas peu lent, qui n'est pas énergivore.
20:49Mais voilà, il y a plein plein de choses qui ont été très très bien pensées.
20:52Et puis, on a vraiment souhaité que les participants s'emparent du lieu.
20:56Fériel de Riche, il y a quand même un secteur de la construction du bâtiment qui est en crise.
21:03Quand on prend les chiffres, baisse des permis de construire de plus de 12% l'an dernier, mise en chantier en repli de 16% début de 2025 par rapport à l'année précédente.
21:12Je vous avais un peu posé la même question l'an dernier, mais comment vous réussissez à dépasser cette crise ?
21:17Quand on organise un salon comme celui-là, est-ce que ça veut dire que tout le monde arrive avec le moral un peu dans les chaussettes ?
21:22Et puis, en vous disant, vous êtes bien gentil avec vos solutions bas carbone, mais il faut déjà que je paye mes salariés.
21:27Comment vous réussissez à créer un événement positif dans un climat comme celui-là ?
21:32C'est un vrai sujet et une très bonne question. Je trouve qu'il y a un climat d'enthousiasme qui est maintenu.
21:40Oui, malgré tout, je vois les acteurs privés vraiment engagés, qui ne se découragent pas, qui continuent à aller plus loin.
21:50Je pense que derrière tout ça, il y a un vrai sujet de personnes, d'hommes et de femmes passionnés qui veulent faire bien les choses.
22:00Et malgré, en effet, vous m'aviez posé la question, malgré le fait qu'on soit dans une période qui est vraiment incertaine et instable à l'échelle des réglementations,
22:13c'est-à-dire qu'on ne sait pas si on avance bien et dans le bon sens, ce qu'on va nous imposer peut-être demain ou revenir en arrière.
22:22Les acteurs qu'on a sur le SIVCA et les aménageurs aussi. Il ne faut pas oublier les aménageurs parce que c'est aussi un sujet d'aménagement du territoire.
22:30Continuent d'avancer.
22:31Ils tiennent le cap.
22:32Et les investisseurs sont là aussi.
22:33C'était la question que j'allais vous poser. Est-ce qu'il y a toujours de l'argent pour réinventer ce secteur du bâtiment comme vous en avez l'ambition ?
22:44Je crois qu'il y a un sommet des investisseurs qui est organisé à chaque fois dans le cadre du salon.
22:51Ils sont toujours là.
22:52Ils sont réunis 120 investisseurs. Cette année, il y aura des grands groupes d'investissement comme AEW Europe,
22:59qu'on connaît beaucoup aussi dans la logistique.
23:03Les acteurs sont là. De toute façon, il n'y a pas le choix.
23:05Les investisseurs et les propriétaires d'actifs, en l'occurrence, n'ont pas le choix.
23:08Il faut bien rénover. Il faut bien investir.
23:12Et puis, on aura une conférence d'ailleurs qui veut tout dire, un grand débat,
23:16qui dit clairement combien ça coûte de faire bas carbone, mais combien ça rapporte.
23:22Ça rapporte plus que ce que ça coûte parce que ça commence d'abord par coûter plus cher.
23:26Ça coûte, mais ça rapporte de toute façon parce qu'on diminue les charges.
23:30On baisse considérablement les charges.
23:33On est moins émissif.
23:35On joue son rôle qui est si important pour la planète,
23:40pour un secteur qui a été décrié pendant longtemps.
23:45Je pense que, si vous voulez, le prix finalement en vaut vraiment...
23:50Parce que le secteur du bâtiment, c'est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre.
23:55Tout à fait.
23:55Donc, c'est aussi un levier majeur de solution.
23:59Mais complètement.
23:59On peut retourner à la question.
24:02Exactement. On peut prendre le sujet dans le sens inverse.
24:05Oui, puis il y a un gros sujet de santé.
24:06Et ça va être un des grands thèmes aussi du CIPCA 2025,
24:11qu'on retrouvera autour de table ronde,
24:13où des élus, des maires, des présidents de régions ou de communautés d'agglos
24:19viendront nous parler.
24:21Il y a un vrai sujet d'impact et de santé, en fait, derrière tout ça.
24:25Qu'est-ce que vous cherchez à améliorer en matière de santé ?
24:31Améliorer, mais préserver aussi, surtout.
24:35C'est l'humain, avant tout.
24:38Ce sont les futures générations.
24:40Oui, mais qui va intervenir ?
24:41Qu'est-ce qui sera dit, là, dans le cadre du salon,
24:43sur cette thématique de la santé ?
24:45Ce qui sera dit, on va prendre deux sujets autour de la santé.
24:48Si je dois prendre l'exemple, par exemple, du sommet des territoires,
24:50où on aura des élus qui choisissent justement les acteurs de l'immobilier,
24:57qui s'implantent chez eux, souhaitent développer des choses,
25:01avec vraiment des critères et des cahiers des charges extrêmement exigeants,
25:05et qui tiennent compte de ce sujet de santé et d'impact.
25:08C'est-à-dire qu'on ne bétonne plus, comme on a pu bétonner,
25:13on regarde, on montre pâte blanche, on ose, on investit,
25:18et on investit sur le long terme.
25:20Et puis, il y aura aussi le sujet des hôpitaux et des centres hospitaliers.
25:24C'est un grand sujet qui draine énormément de personnel, vous le savez.
25:30Souvent, il y a des logements aussi qui se dessinent autour des hôpitaux de tous ces quartiers.
25:36C'est comment on gère aujourd'hui aussi ces hôpitaux, ces centres hospitaliers,
25:39qui sont tellement essentiels.
25:41Et qui, pour certains, ont été construits il y a longtemps.
25:44Exactement.
25:44Donc, ça veut dire qu'il faut les rénover.
25:45Il faut les rénover, il faut les repenser.
25:48On a un exemple que j'aime beaucoup citer, parce qu'en plus l'acteur sera là, sera présent.
25:53C'est Engie Solutions qui propose justement, qui a installé des réseaux de froid, bas carbone,
26:00sur l'hôpital des 15-20 à Paris, et qui nous en parlera à l'occasion de ce sommet des territoires.
26:04C'est exemplaire, c'est duplicable.
26:07Voilà, et c'est des réseaux de froid, on parle de géothermie, en fait.
26:10C'est terminer toutes ces clims, terminer tous ces jeux,
26:15même s'il y a de la clim intelligente et qu'on peut la retrouver.
26:17Et donc, vous allez aussi parler de Notre-Dame.
26:19Mais alors, pourquoi Notre-Dame, c'est emblématique d'un immobilier bas carbone ?
26:24J'avoue que j'ai du mal à faire le lien.
26:25Ça entre dans la thématique, en effet, de la rénovation du patrimoine historique.
26:31Ça fait partie des grands chantiers du siècle, il faut le dire.
26:34Oui, et puis des grands succès français.
26:36On peut de temps en temps s'offrir un cocorico.
26:40Exactement.
26:41Et sachez que sur Notre-Dame, on parlera beaucoup de la charpente.
26:44Parce que la charpente a été faite dans un bois.
26:47Le bois a été choisi et le bois est bas carbone.
26:50Et l'architecte, en l'occurrence Rémi Fromont, nous le dira, nous le précisera.
26:56Et voilà, ça a été des vrais choix faits qu'on trouve, nous, très intéressants.
26:59Je me souviens, l'an dernier, on va terminer là-dessus.
27:01Il nous reste une petite minute.
27:03Il y avait aussi un événement spécifique à destination des étudiants, un après-midi talent.
27:09Est-ce que vous renouvelez l'initiative ?
27:13Et si oui, pourquoi ?
27:14Alors, plus que jamais, on parlait de 20% d'augmentation chaque année au CIPCA.
27:20Et alors, cet après-midi talent, elle marche très, très bien.
27:23C'est formidable.
27:24On met en relation nos exposants, les professionnels de l'immobilier,
27:29cabinet d'architectes, bureau d'études ou autres,
27:32qui sont à la recherche de stagiaires ou de personnes, de talents en tout cas.
27:35Et puis, il y a un vrai engouement.
27:37C'est-à-dire qu'il y a encore plus d'écoles partenaires.
27:39Et surtout, il y aura un événement génial parce que, j'ai oublié de vous le dire,
27:43mais vous le découvrirez sur place,
27:45la Guyane est le coup de cœur du CIPCA.
27:47Il y aura beaucoup d'annonces.
27:48Et je suis très, très fière d'avoir choisi la Guyane
27:51parce qu'il y a des vrais sujets de logement.
27:54Il y aura des contrats, vous verrez, des partenariats signés,
27:56des engagements concrets.
27:58Et la Guyane a, même en métropole, ce mouvement existe aussi,
28:03ce sont les jeunes ambassadeurs du climat.
28:06Et les jeunes ambassadeurs du climat, ce sont des jeunes,
28:09des moins jeunes en tout cas, qui s'engagent concrètement
28:12pour sauver le territoire, proposer des solutions,
28:16aller à la rencontre des uns des autres.
28:18Et on aura aussi ces jeunes ambassadeurs, je crois qu'ils vont être 150.
28:21On les découvrira dans le cadre de ce CIPCA.
28:23Merci beaucoup.
28:24On se donne rendez-vous, Fahel Deriche, du 3 au 5 septembre,
28:27au Grand Palais puisque Bsmart for Change est partenaire de l'émainement.
28:31Voilà, c'est la fin de ce premier Smart Trend de la saison ici à Roulangaro.
28:36Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour découvrir
28:39d'autres grandes tendances de cette rentrée sur Bsmart for Change.
28:43Salut !
28:43Retrouvez Bsmart sur l'AREF avec Diociassi,
28:46leader européen du conseil et du courtage d'assurance dédié aux entreprises.
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