- il y a 3 heures
Samedi 4 octobre 2025, retrouvez Karim Zine-Eddine (Directeur Financement Infrastructures, Paris Europlace), Xavier Petet (avocat associé en charge de la pratique infrastructure) et Melissa Cohen (Associée, Eurazeo) dans SMART TRENDS, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:10Smart Trends, c'est le grand rendez-vous des mutations et des tendances sur Be Smart for Change deux fois par mois.
00:17L'émission s'installe au cœur des événements qui font bouger la France et les filières.
00:21Et aujourd'hui, je vous propose un gros plan sur la neuvième édition du Paris Infra Week,
00:27l'un des événements phares européens du secteur des infrastructures se tient du 3 au 7 novembre à Bercy,
00:33co-organisé par le ministère de l'économie et des finances et de l'industrie et par Paris Europlace.
00:38Bienvenue dans Smart Trends.
00:45Smart Trends au cœur des enjeux du Paris Infra Week qui se tient début novembre du 3 au 7 novembre à Bercy.
00:52Je vous présente mes invités tout de suite, Karim Zinedine, bonjour.
00:55Bonjour. Bienvenue, vous êtes directeur d'infrastructures chez Paris Europlace.
01:00Mélissa Cohen, bonjour et bienvenue.
01:02Vous êtes associée fondatrice de l'activité d'infrastructures chez Euraseo.
01:05Xavier Péter, bonjour.
01:06Et bienvenue à vous aussi, associée au cabinet d'avocat Paul Hastings en charge de la pratique infrastructure.
01:13Alors, je démarre avec vous évidemment pour poser un peu le décor de cet événement du Paris Infra Week.
01:19C'est combien de visiteurs, combien d'intervenants et puis surtout de quoi on va parler ?
01:23Alors, Paris Infra Week, c'est un événement qui a été lancé il y a une dizaine d'années.
01:26Il y a une dizaine d'années, c'est un peu moins, c'est la 9e édition.
01:29Et en 10 ans, en fait, les infrastructures ont parcouru, sont montées en puissance à une vitesse incroyable.
01:35Quand on avait lancé l'Infra Week à l'époque, donc avec Bercy, le ministère de l'économie et des finances,
01:40l'objectif de l'Infra Week était de réunir l'écosystème de la place de Paris, l'écosystème français des infrastructures,
01:46pour le faire connaître, pour le promouvoir, parce qu'il se trouve en fait qu'on avait un écosystème en France des infrastructures
01:51qui est particulièrement efficace, de grandes entreprises industrielles, des investisseurs,
01:56enfin, beaucoup de banques et à l'époque, très peu d'investisseurs, il y a une dizaine d'années.
02:00Entre-temps, l'infrastructure, la classe d'actifs d'infrastructure est montée en puissance dans les portefeuilles des investisseurs.
02:05Aujourd'hui, en fait, plusieurs études en témoignent.
02:08C'est l'actif qui évolue le plus rapidement dans le portefeuille des investisseurs institutionnels,
02:13et c'est parti pour au moins une dizaine d'années.
02:14Et pourquoi ? La transition énergétique est passée par là, la transition digitale est passée par là.
02:20Donc cette classe d'actifs est celle qui réalise la transformation.
02:23Si on veut investir dans le durable, il n'y a qu'une seule classe d'actifs.
02:26En tout cas, la classe d'actifs la plus prépondérante, ce sont les infrastructures.
02:30Donc, levier particulièrement efficace.
02:32Mais vous n'avez pas répondu à ma question sur le nombre d'intervenants et le nombre de visiteurs.
02:35Mais justement, cette montée en puissance, c'est qu'aujourd'hui, on réunit quasiment 3 000 professionnels,
02:40qui viennent de toute la planète, européens, français, internationaux, pays émergents, asiatiques,
02:47pour discuter, parler des infrastructures, de cette classe d'actifs qui est en train de transformer le monde
02:52et qui aujourd'hui représente pour la place de Paris un écosystème.
02:56Tout à l'heure, je parlais des industriels et des banques.
02:57Aujourd'hui, il y a beaucoup de fonds d'investissement qui se sont positionnés sur la place de Paris.
03:01Ces fonds d'investissement sont à la fois très performants sur la classe d'actifs en actions, en dettes,
03:07et couvrent tous les champs du financement des infrastructures.
03:10Alors, on va rentrer évidemment dans le détail, mais d'abord, en quelques mots,
03:14je veux bien, Mélissa Cohen, que vous présente, alors Eurasio, grand groupe d'investissement européen,
03:18mais peut-être l'infrastructure, l'activité infrastructure dans ce groupe ?
03:22Oui, bien sûr. Alors, l'activité infrastructure, c'est une activité qui est ciblée, en fait,
03:26sur les infrastructures dites de transition, mais pas seulement avec une vision holistique,
03:31on va dire, de la transition, donc pas seulement purement focalisée sur la transition énergétique,
03:36mais on a également dans notre stratégie le digital, le transport, la logistique et tout ce qui est gestion de l'eau et des déchets.
03:44Donc, vraiment, cette vision holistique de la transition accompagnée des sociétés opérationnelles
03:49avec un sous-jacent infrastructure dans leur trajectoire de croissance, c'est vraiment un autre ADN.
03:54Et même question, Xavier, la place que prennent ces enjeux d'infrastructure dans un cabinet d'avocats comme le vôtre ?
04:00Alors, c'est une bonne question. Nous, effectivement, c'est une stratégie sur laquelle on a misé,
04:04parce qu'accompagner les investisseurs privés dans leurs investissements dans les infrastructures,
04:09c'est effectivement, ça a une dimension stratégique, on le voit aujourd'hui, on vient de le rappeler,
04:12et c'est une classe d'actifs sur laquelle nous, on souhaite accompagner, effectivement, les investisseurs
04:18et pouvoir participer à cette création, à cette transformation, à la fois énergétique, digitale, etc.
04:24Donc, on va mettre un peu de sens aussi dans notre intervention auprès de l'entreprise.
04:28C'est une préoccupation nouvelle pour un cabinet d'avocats comme le vôtre ?
04:31Ou finalement, ça a un peu toujours fait partie des domaines d'expertise du cabinet d'avocats ?
04:36Alors, nous, les cabinets sont positionnés très rapidement dans l'écosystème du private equity,
04:40donc accompagnés et les investisseurs privés.
04:42La classe d'actifs, infrastructure, énergie, elle a monté en puissance ces dernières années,
04:48et nous, on a accompagné, effectivement, cet effort en ayant une stratégie qui soit vraiment très proche de nos clients.
04:57Alors, vous avez donné des chiffres, mais j'en ai trouvé un.
05:00C'est une étude récente de l'OCDE qui dit que les besoins mondiaux d'investissement dans les infrastructures
05:06vont s'élever à 40 000 milliards d'ici 2040.
05:1040 000 milliards d'ici 2040.
05:12Bon, c'est un peu ce que vous nous disiez tout à l'heure,
05:14mais ça explique à quel point un événement comme le Paris InfraWeek, finalement,
05:20qui peut passer parfois sous les radars des médias MENSEIN, est important et même crucial.
05:26Oui, absolument. Pourquoi est-ce qu'il est important ? Pourquoi est-ce que c'est crucial ?
05:29Parce qu'en fait, effectivement, 40 000 milliards, il y a beaucoup de chiffres qui circulent.
05:32En Europe, c'est à peu près 688 milliards d'euros qu'il faut mobiliser pour les infrastructures,
05:39ce qui est énorme.
05:41Pour faire cela, et on a besoin des financements,
05:43enfin, on n'entend pas d'infrastructures, on parle de financements étatiques, publics,
05:47de plus en plus, on a besoin de mobiliser le financement privé.
05:50Et c'est un petit peu toute la philosophie de l'InfraWeek,
05:52c'est de réunir ces écosystèmes et faire en sorte...
05:54Ça ne s'aperitie, ce n'est pas un hasard.
05:55Donc, c'est la puissance publique qui invite la puissance privée à travailler ensemble.
06:00C'est ce que je comprends bien.
06:01Exactement, les infrastructures, donc c'est le public privé qui doit travailler ensemble
06:05pour imaginer le monde de demain.
06:07Un événement comme celui-là, Mélissa Cohen,
06:09j'imagine que ce n'est pas la première fois que vous y participez.
06:12Pourquoi il est important ? Qu'est-ce que vous en attendez ?
06:15C'est vraiment un événement qui réunit l'écosystème.
06:18Donc, nous, c'est intéressant parce que participer à l'InfraWeek,
06:22c'est aussi pouvoir se frotter au monde de l'infrastructure,
06:26que ce soit les investisseurs, les banquiers, les conseils,
06:30mais aussi les sociétés opérationnelles.
06:32Donc, ça permet vraiment de prendre le pouls du secteur
06:37et de pouvoir échanger avec les différentes parties prenantes
06:41avec lesquelles on exécute notre transaction.
06:44Je vais vous poser la même question.
06:45Vous essayez du business aussi ?
06:47Ça sert à ça ?
06:48Oui, bien sûr.
06:48On signe des contrats ?
06:51On ne va pas forcément signer des contrats,
06:52mais en tout cas, on parle.
06:55J'adore cette question-là.
06:56C'est un angle qui est important.
06:59C'est vrai qu'être à proximité, quand on est conseil comme vous,
07:04de nos clients, d'être dans cet écosystème,
07:06c'est un enjeu de visibilité,
07:08c'est un enjeu de rester effectivement proche des opérations
07:11et de pouvoir échanger,
07:13et également de créer une espèce de discussion
07:18et un forum d'échange sur les pratiques de marché,
07:22les tendances de marché, ce qu'on voit arriver,
07:23comment on se positionne, etc.
07:24Donc, c'est des événements de place
07:27qui ont un rôle central dans nos activités.
07:30Tiens, justement, sur les tendances de marché,
07:33les fonds d'infrastructure,
07:34là, ce sont des chiffres sur la France.
07:352024, 13,7 milliards d'euros levés par les fonds d'infrastructure,
07:39en hausse de 16% par rapport à 2023.
07:41Je vais vous poser un peu la même question à tout le monde,
07:43ce n'est pas une colle, donc je ne sais pas qui veut répondre,
07:46je commence avec vous,
07:46mais est-ce que c'est une tendance de fonds ?
07:48C'est un peu ce que vous disiez tout à l'heure,
07:50une progression régulière,
07:52est-ce que c'est un marché qui fait le yo-yo ?
07:54Comment vous l'analysez ?
07:55Non, ce n'est pas un marché qui fait le yo-yo,
07:57pourtant, là, vous citez 2024,
07:58qui a plutôt été une année difficile sur les levées de fonds,
08:01avec plutôt d'ailleurs une reprise sur 2025,
08:05mais en fait, c'est une classe d'actifs qui apporte une résilience.
08:08Et en fait, ce que cherchent les investisseurs en infrastructure,
08:11c'est-à-dire, ils cherchent cette résilience de la classe d'actifs
08:15et qui, en fait, a pu montrer,
08:18on va dire, a résisté aux tests des différentes crises
08:22qu'on a pu connaître.
08:23Donc, ça a commencé en 2008,
08:26mais aussi plus récemment avec le Covid
08:28ou avec ce qui s'est passé en Ukraine.
08:31On voit vraiment que c'est une classe d'actifs
08:33qui démontre une certaine résilience,
08:34avec une certaine rentabilité
08:37qui est délivrée de manière consistante aux investisseurs
08:41et qui fait que ça devient une valeur défensive,
08:43une valeur presque refuge pour certains investisseurs.
08:46Ça veut dire, Karim, que 2025 va être encore meilleur que 2024 ?
08:53Est-ce qu'on peut déjà le dire ou est-ce que c'est trop tôt ?
08:55C'est un peu trop tôt, c'est un peu trop tôt.
08:56En revanche, ce qu'on constate en 2025,
09:00c'est surtout, il y a eu des méga-deals.
09:02Des méga-deals, en fait, c'est surtout,
09:03en fait, ce sont les grandes opérations.
09:05Au niveau international, en Europe, très certainement aussi,
09:07également, au niveau international,
09:08ce sont surtout des méga-deals qui ont été signés,
09:10de grosses opérations.
09:12Un peu moins sur le small mid-cap, en fait.
09:15Donc, ça s'est plus ou moins ralenti.
09:17Mais effectivement, les grandes tendances de fonds,
09:19je pense qu'elles sont là.
09:20Elles sont là pour durer,
09:21même si, d'une année sur l'autre,
09:24on peut observer des ralentissements.
09:26Il peut y avoir un petit effet méga-deals,
09:28un exemple ou plusieurs exemples ?
09:30Il y a eu des levées de fonds
09:32qui ont représenté plusieurs dizaines de milliards.
09:36D'accord.
09:36Plutôt ailleurs qu'en Europe ou en Europe ?
09:39En Europe, sur certains opérateurs,
09:41et puis surtout ailleurs en Europe,
09:42en Europe, aux Etats-Unis notamment.
09:43Et peut-être juste, de mon prisme aussi,
09:46les investissements dans les infrastructures
09:48et dans l'énergie,
09:49effectivement, malgré, je dirais,
09:51les turbulences qu'on connaît
09:53à l'agro-économique dont parlait Mélissa,
09:56c'est effectivement,
09:57ça reste un volume d'investissement
09:59qui est très dynamique,
10:01qui est très important,
10:03mais je dirais qu'il est aujourd'hui,
10:04peut-être plus sélectif.
10:05Pourquoi ?
10:06Parce qu'en fait,
10:07il y a quand même un phénomène aujourd'hui
10:08que je ressens de mon côté,
10:10c'est qu'il y a une espèce de phénomène
10:13de compression en proportion
10:15entre le cash disponible à investir par les fonds,
10:18le fameux dry powder des fonds,
10:19donc l'argent qu'ils peuvent investir,
10:21et le montant de leurs actifs sous gestion.
10:23Ce qui fait qu'aujourd'hui,
10:23les fonds se doivent d'être un peu plus
10:25très disciplinés dans le déploiement du cash
10:28qu'ils ont à disposition,
10:30notamment en termes de rentabilité
10:32et de retour sur investissement,
10:34et donc avec des tests plus opérationnels,
10:36parce que les fonds,
10:37pour créer de la rentabilité,
10:38ils doivent se diriger vers des sujets
10:39plus opérationnels.
10:40Et ce qu'on a vu, je pense,
10:41dans les 15 dernières années,
10:42c'est effectivement une bascule
10:45de la stratégie des fonds
10:46qui était historiquement dirigée
10:48vers les actifs corps,
10:49donc des actifs très stables,
10:51très régulés, très sûrs,
10:53mais avec des rémunérations
10:55qui étaient peut-être plus comprimées,
10:57vers des stratégies qui sont aujourd'hui,
10:59qu'on appelle dans le jargon,
11:01des stratégies corps plus ou value-add,
11:03et qui sont plus dirigées
11:04sur des tests opérationnels,
11:05qui sont mieux rémunérés,
11:06mais qui apportent une prise de risque
11:08plus importante sur l'opérationnel.
11:11Karim Zinedine,
11:12ce sujet des infrastructures,
11:14vous l'avez évoqué tout à l'heure
11:15dans votre première intervention,
11:17mais pour Paris-Europa,
11:19ça prend quelle proportion,
11:22quelle ampleur,
11:23quelle importance, en fait, aujourd'hui ?
11:24Alors, c'est une importance grandissante.
11:26Quand on a commencé à travailler
11:27sur le sujet des infrastructures,
11:28il y a à peu près,
11:29en fait, aux années 2015,
11:31en 2015,
11:32les infrastructures étaient vraiment
11:35un marché de niche,
11:38très clairement,
11:39avec très peu d'acteurs,
11:40et puis progressivement,
11:41c'est tout simple,
11:42qu'on parlait tout à l'heure
11:43des fonds d'investissement,
11:44en fait,
11:45les fonds d'investissement
11:45ont vu les montants
11:47qui leur sont accordés à gérer,
11:49qui ont été multipliés par 5
11:51entre la crise Covid et aujourd'hui.
11:53C'est-à-dire, en fait,
11:54ça prend une ampleur très importante
11:56au niveau de la place de Paris.
11:58C'est devenu un actif,
12:00justement,
12:01de compétitivité et d'attractivité
12:04depuis le Brexit.
12:04On a vu un certain nombre de fonds
12:06qui sont venus s'installer à Paris
12:07ou installer des équipes à Paris.
12:09Donc, effectivement,
12:10au niveau de la place de Paris,
12:11l'actif infrastructure
12:13monte en puissance.
12:13Et est-ce que sur cette décennie,
12:15parce qu'on a quasiment,
12:16c'est la neuvième édition,
12:17une décennie de recul,
12:18fondamentalement,
12:20ça a changé.
12:20C'est-à-dire,
12:21les projets qui sont financés
12:22ont changé.
12:23Est-ce qu'on est passé
12:23de gros projets uniques
12:25à des systèmes de réseaux ?
12:27Comment on peut évaluer
12:29ou expliquer cette évolution ?
12:31Alors, l'évolution
12:31de la classe d'actifs,
12:32elle a été très importante,
12:33ce qui vient d'être souligné,
12:34effectivement,
12:34en fait,
12:35la classe d'actifs infrastructure
12:36aujourd'hui concerne
12:37énormément de classes
12:42d'investissement.
12:43C'est-à-dire,
12:43on parle de data center,
12:45on parle de bandes de recharge,
12:47on parle de tous les sujets
12:50liés aux énergies renouvelables,
12:51éoliennes, etc.
12:53Alors, moi,
12:53je suis le bossien
12:55dans l'histoire.
12:56Moi, quand j'entends
12:57infrastructure,
12:57je pense d'abord à,
12:59je ne sais pas,
12:59un peu plus,
13:00une autoroute, etc.
13:02Pas forcément à des réseaux,
13:03vous voyez ce que je veux dire ?
13:04Oui, il y en a, absolument.
13:05Et c'est justement,
13:05en fait,
13:06cette classe d'actifs
13:06qui s'est élargie
13:07fait que,
13:08sur certaines classes d'actifs,
13:10la présence de l'État
13:11n'est pas nécessaire.
13:12Et donc,
13:12en l'occurrence,
13:13ce sont des infrastructures,
13:15notamment de télécom,
13:16ce sont des infrastructures
13:17qui sont essentiellement privées.
13:19Et donc,
13:19cet élargissement
13:20de cette classe d'actifs
13:21a permis à
13:22de nouveaux investisseurs,
13:24si j'ose dire,
13:25privés,
13:25à investir,
13:27en tout cas,
13:27à être des acteurs majeurs
13:28des infrastructures.
13:30Oui.
13:31Ça veut dire que
13:31cette évolution,
13:32Mélissa Cohen,
13:33c'est un nouveau défi
13:35pour une entreprise
13:36comme la vôtre
13:37ou alors,
13:38c'est simplement
13:39une porte qui s'est ouverte ?
13:41C'est aussi une opportunité,
13:42c'est sûr.
13:43Pour reprendre un peu,
13:44effectivement,
13:44alors moi,
13:45j'ai fait toute ma carrière
13:46en infrastructure,
13:47donc il n'y en a pas forcément
13:48beaucoup de gens comme ça
13:49parce qu'effectivement,
13:49la classe d'actifs
13:50était moins populaire
13:51quand j'ai commencé
13:52à travailler
13:53autour de 2006
13:55et à ce moment-là,
13:56c'était principalement
13:57des partenariats
13:58publics-privés.
13:59Donc,
13:59c'était vraiment
13:59une initiative publique.
14:00On allait faire,
14:01comme vous le dites,
14:02une autoroute
14:03ou un pont
14:03et à ce moment-là,
14:04on cherchait
14:05des capitaux privés
14:05pour venir construire
14:07et financer
14:08cette infrastructure.
14:10Donc,
14:10en fait,
14:11on créait des sociétés,
14:12mais c'était
14:12ce qu'on appelle
14:13des sociétés dédiées,
14:15des sociétés projets.
14:17Donc,
14:17il n'y avait même pas
14:17de management
14:18dans cette société.
14:19La société,
14:19elle était vraiment
14:20amenée à porter
14:21un seul projet unique
14:23et tout était régi
14:24par des contrats
14:25avec des contreparties.
14:26Aujourd'hui,
14:27vraiment,
14:27on est dans ce schéma
14:29d'actifs distribués,
14:30de réseaux,
14:31d'initiatives
14:31purement privés,
14:33de sociétés opérationnelles,
14:34comme le disait Xavier,
14:35où le management
14:36a un rôle prépondérant.
14:38Donc,
14:38on commence vraiment
14:39à venir chatouiller
14:41le private equity
14:42plus classique
14:43et où ça a vraiment
14:45évolué à la fois
14:46sur le sous-jacent,
14:48donc quel est l'actif
14:49qu'on vient financer,
14:51dans lequel on vient investir,
14:52mais à la fois
14:53sur la manière
14:54de le conceptualiser,
14:55la manière d'exécuter
14:56cet investissement
14:57et la manière
14:58de le suivre
14:59au fur et à mesure
14:59du temps,
15:00puisque maintenant,
15:00on a un axe important
15:01sur la création
15:02de valeur.
15:03Sur nous,
15:03en tant qu'investisseurs,
15:04on doit vraiment
15:05créer de la valeur
15:06sur nos participations
15:08en portefeuille,
15:10sur nos actifs
15:11pour les revendre
15:12avec une certaine rentabilité.
15:14Est-ce qu'il y a,
15:14Xavier,
15:14des modes ?
15:16Est-ce qu'il y a
15:16des fonds,
15:18des types d'actifs
15:20qui intéressent plus
15:21les fonds,
15:21là,
15:21aujourd'hui,
15:22qu'au contraire,
15:23il y a cinq ans,
15:23c'était...
15:24Vous voyez ce que je veux dire ?
15:25Je dis ça avec mes mots
15:26à moi,
15:26mais volontairement.
15:27Je pense que c'est juste
15:29de le dire comme ça.
15:29Il y a des modes,
15:30il y a des tendances
15:31de marché,
15:31il y a des grandes...
15:33On peut voir se dessiner
15:34des grandes tendances.
15:35Je pense qu'il y a un point
15:36qui est important
15:36qui a été rappelé,
15:37c'est effectivement
15:37l'aspect du réseau.
15:39Ce réseau,
15:39d'ailleurs,
15:40il est critique aujourd'hui
15:41dans les différents actifs
15:43qui sont populaires
15:45aujourd'hui
15:45dans le cadre
15:47d'investissement.
15:48Le réseau,
15:49c'est un sujet
15:49très important.
15:51Et je ferais juste
15:52une petite observation
15:52qui est de dire
15:53que le réseau électrique,
15:54typiquement,
15:55il a besoin
15:55de beaucoup de financement.
15:56Et on voit que RTE,
15:58qui est en charge
15:58du transport
15:59d'électricité,
16:00a annoncé un plan
16:01d'investissement
16:01de 100 milliards d'euros
16:02à horizon 2040
16:03sur le réseau
16:04pour le moderniser,
16:05pour l'adapter.
16:07Enedis,
16:08à Laval,
16:08qui fait la distribution,
16:10a investi aussi massivement
16:11dans le réseau
16:12pour le moderniser
16:12et pour le rendre résilient
16:14face au climat,
16:15notamment.
16:15Et face à l'électrification
16:17de nos usages aussi.
16:18Et l'électrification des usages
16:19c'est qu'aujourd'hui,
16:20on a besoin de ce réseau
16:21et ça a effectivement
16:22des répercussions
16:22dans un nombre
16:23de sous-jacents
16:24très important.
16:25Vous parliez des data centers
16:26ou je ne sais plus
16:26si c'est quand même
16:27qui parlait des data centers.
16:28Data centers,
16:28c'est effectivement
16:29la grande tendance aujourd'hui.
16:30C'est une demande
16:31qui explose aujourd'hui,
16:33qui crée des opportunités
16:34évidemment pour les investissements
16:35privés,
16:36opportunités qui viennent
16:37avec leur lot quand même
16:38de contraintes
16:38parce qu'il y a des sujets
16:39en termes de disponibilité
16:41de puissance,
16:42de raccordement au réseau
16:42justement,
16:43d'achat d'électricité,
16:44de gestion de la chaleur fatale.
16:46Donc il y a beaucoup
16:47de contraintes
16:47qui viennent avec ces investissements
16:48qui sont au cœur
16:49en fait des grands projets
16:51qu'on voit naître aujourd'hui.
16:52Il y a par exemple
16:53le campus IA
16:54qui a été annoncé
16:55de manière très médiatique.
16:58On parle d'une plateforme
16:59de 1,4 gigawatts de capacité
17:01ce qui est énorme.
17:02C'est un investissement
17:03qui à lui seul
17:04représente 30 à 50 milliards
17:05d'euros d'investissement
17:06et donc ces gros projets
17:08sont confrontés
17:08à cet enjeu
17:10qui est réellement
17:11de s'assurer
17:11que la connexion au réseau
17:12est assurée
17:13et qu'il puisse
17:14s'approvisionner à l'électricité.
17:15Alors ça rejoint
17:16puisqu'on parle
17:16d'électrification de nos usages.
17:18Un projet commun
17:19que vous avez
17:20autour d'électrification
17:22de la start-up
17:23qui est spécialisée
17:24dans l'installation
17:25de bornes de recharge
17:26pour les véhicules électriques.
17:28Déjà, je voudrais
17:28que vous m'expliquiez
17:29pourquoi vous y êtes allée
17:30et ce qu'il vous dit
17:31sur ce projet, Mélissa.
17:33Oui, alors c'est effectivement
17:34la mobilité électrique.
17:35Déjà, c'était au cœur
17:36de la transition,
17:38on va dire, écologique.
17:39Donc on va vraiment
17:40passer du véhicule thermique
17:41au véhicule électrique.
17:43Donc c'était une tendance
17:44qui a été beaucoup regardée
17:45par les fonds infrastructure
17:47il y a quelques années
17:48au moment où beaucoup
17:49de sociétés émergeaient
17:51dans le secteur.
17:52Nous, côté Eurasio,
17:53on a fait énormément
17:53de travail sur ce secteur-là.
17:55On a mis deux ans
17:56avant de trouver Electra
17:57et d'investir
17:58parce que vraiment,
18:00la sélection
18:00est très importante aussi
18:02dans les investissements
18:03qu'on fait.
18:04Ce n'est pas seulement
18:04être dans le bon secteur
18:06au bon moment,
18:07c'est choisir le bon acteur.
18:09Donc effectivement,
18:11on a investi dans Electra,
18:12donc réseau distribué,
18:13challenge de devoir construire
18:15justement un certain nombre
18:17de bornes de recharge.
18:19Et là, on voit aussi
18:20à quel point la couche digitale
18:21peut devenir importante.
18:23Et on parle de digital,
18:25on parle d'énergie,
18:26on voit qu'on fait
18:26un peu le ping-pong
18:27entre les deux
18:27quand on parle d'infrastructure.
18:29Mais finalement,
18:29les deux sont extrêmement liés
18:30parce que quand on parle
18:31de data center,
18:32on l'a vu,
18:33on parle de mégawatts,
18:34on parle de gigawatts,
18:35donc finalement,
18:35on parle de puissance électrique.
18:37Et quand on parle
18:37d'un acteur comme Electra,
18:39il va falloir aussi venir
18:40apporter la couche digitale
18:41pour faire en sorte
18:42que tous ces actifs distribués,
18:44ces actifs en réseau
18:45puissent fonctionner
18:46de manière optimale
18:47tous ensemble.
18:48Donc, c'est un investissement
18:49qu'on a réalisé en 2022
18:51puis on a réinvesti
18:52dans la société
18:53pour continuer
18:54à soutenir la croissance
18:55en 2024.
18:56Et Xavier nous a donc
18:57accompagnés
18:58sur les éléments juridiques
19:00de cette entrée.
19:05Mélissa et ses équipes
19:06sur cette opération.
19:06Donc, Electra
19:07a levé 300 millions d'euros
19:08l'année dernière,
19:09levé de fonds
19:10à laquelle Razo a participé.
19:11Peut-être juste
19:12sur la mobilité électrique,
19:13moi ce que je dis,
19:13donc Electra,
19:14c'est effectivement
19:14une figure très importante
19:16dans ce secteur-là.
19:17En France,
19:18aujourd'hui,
19:19il faut savoir
19:19qu'on a 180 000 points
19:20de recharge publique.
19:21Donc, le volume,
19:22il est déjà là.
19:23On a rattrapé le retard.
19:24On a rattrapé le retard.
19:25Ce qui est important maintenant,
19:26c'est d'assurer la qualité,
19:27évidemment, du réseau
19:28et d'assurer le développement
19:30de l'ultra rapide
19:31dans les axes autoroutiers,
19:33dans les grandes agglomérations.
19:35Et c'est là
19:35qu'il y a un vrai challenge
19:36et c'est là que je pense
19:38qu'Electra a un rôle primordial
19:40à jouer dans cette économie.
19:41Comment vous évaluez
19:42quand vous regardez
19:43cet exemple ?
19:45Qu'est-ce qui vous inspire ?
19:46Il m'inspire en fait
19:47tous les dynamismes
19:47de la place de Paris.
19:48Ce sont des accéreurs,
19:49effectivement,
19:50qui font que la place de Paris,
19:51aujourd'hui,
19:51en fait,
19:52on y vient pour traiter
19:53ce type de deal.
19:54Et Electra,
19:55bien évidemment,
19:55a été pendant très longtemps,
19:57enfin,
19:57en tout cas,
19:58Electra,
19:58il s'est souvent cité
19:59à l'infraouïque,
20:00étant parmi,
20:00en tout cas,
20:01des deals,
20:02des structures.
20:03C'est un exemple
20:03qui vient assez spontanément.
20:05Qui vient assez spontanément,
20:05absolument.
20:06Alors,
20:06il nous reste 7-8 minutes,
20:08vous vouliez nous parler,
20:09Karim Zinedine,
20:10de l'impact des nouvelles normes
20:12BAL3.
20:12Alors,
20:13moi,
20:13j'avoue que j'ai découvert
20:14qu'il y avait des normes
20:15qui s'appellent BAL3
20:16et donc,
20:16je veux bien que vous expliquiez
20:17de quoi on parle.
20:18Alors,
20:19les normes BAL3,
20:20en fait,
20:20justement,
20:21parce qu'on parle de financement
20:22et de mobiliser le financement,
20:23on a parlé tout à l'heure
20:23de 40 000 milliards
20:25et des 688 milliards
20:27en Europe,
20:28on a besoin de mobiliser
20:29le financement privé.
20:30Le financement des infrastructures
20:32en France,
20:32comme je disais tout à l'heure,
20:36Or,
20:36les banques sont soumises
20:37depuis un certain temps
20:38à un certain nombre
20:39de contraintes prudentielles
20:40et réglementaires.
20:41BAL3,
20:41CR3,
20:42dans sa transposition
20:43qui est un règlement
20:44qui est rentrant en vigueur
20:46en janvier 2025.
20:48Il se trouve que
20:48la mise en place
20:49de CR3 en Europe
20:51sur cette classe d'actifs
20:53infrastructures
20:54devrait doubler,
20:56en fait,
20:56les exigences
20:57en termes de capitaux
20:59propres à mobiliser
21:00dans le financement
21:01des infrastructures.
21:01Or,
21:02Médicin nous a très bien expliqué
21:04depuis tout à l'heure
21:05que les infrastructures,
21:07c'est une classe d'actifs
21:08résiliente
21:09de long terme
21:10et donc son traitement
21:11prudentiel
21:12est jugé
21:13beaucoup trop lourd
21:14pour les acteurs bancaires.
21:15Alors,
21:16ce n'est pas uniquement
21:16pour les acteurs bancaires
21:17parce que ça a un impact
21:18sur la chaîne de financement
21:19et donc sur les modalités
21:21dans lesquelles interviennent
21:22les fonds
21:23dans le financement
21:23des infrastructures.
21:25Et donc,
21:25voilà,
21:26on y réfléchit,
21:26on a un groupe de travail
21:27qui réfléchit à cette question-là.
21:28Beaucoup d'acteurs
21:29sont mobilisés
21:30et c'est l'ensemble
21:31de la chaîne aujourd'hui
21:32qui est de la chaîne
21:33de financement,
21:34bien sûr,
21:34l'ensemble de la chaîne
21:35de financement
21:36qui aujourd'hui,
21:37en tout cas,
21:38dans le cadre
21:39vraisemblablement
21:40de la Commission européenne
21:41devrait réviser
21:43ces attres en 2026.
21:45On travaille sur ce sujet
21:47pour que ces normes
21:48prudentielles
21:49soient un petit peu
21:49moins contraignantes
21:50et qui nous permettent
21:52de mobiliser davantage
21:53de financement
21:53pour la transition énergétique,
21:55pour la transition digitale
21:57et pour tout l'écosystème,
21:58en fait,
21:58des infrastructures
21:59dont on en a beaucoup besoin.
22:01C'est une vraie inquiétude
22:02pour vous, ça ?
22:03Un règlement comme celui-là
22:04où vous vous dites
22:04que c'est déjà adapté
22:05à pas mal d'autres
22:07réglementations européennes ?
22:08Oui,
22:09il y a eu balle 1,
22:09il y a eu balle 2
22:10puisqu'on en est à balle 3.
22:14Donc,
22:14je pense qu'on a su gérer
22:15cet environnement réglementaire.
22:17Donc,
22:17aujourd'hui,
22:18côté mon investissement,
22:20surtout sur les sous-jacents
22:21que moi je traite,
22:22il n'y a pas forcément
22:22une inquiétude particulière.
22:25Il y a une question
22:26qui finalement,
22:28en vous écoutant
22:29depuis le début
22:29de cette émission,
22:31revient.
22:32Vous parlez de résilience,
22:33on pourrait parler,
22:34on a parlé
22:35d'un contexte géopolitique.
22:37Il y a un mot
22:37qu'on n'a pas encore
22:38vraiment prononcé,
22:38c'est le mot
22:39souveraineté.
22:40À quel point ça va être
22:41au cœur des échanges
22:42de cette infra-week ?
22:43Je veux bien commencer
22:44avec vous, Karim.
22:45Alors,
22:45l'infra-week,
22:45en fait,
22:46tous les ans,
22:46elle a un fil rouge
22:47qui traite de l'actualité.
22:48Aujourd'hui,
22:49l'actualité,
22:49ce sont les déséquilibres.
22:50Les déséquilibres géopolitiques,
22:51les déséquilibres énergétiques,
22:52et des équilibres digitaux,
22:54etc.
22:55Et donc,
22:55en l'occurrence,
22:56on a décidé de faire
22:57de la souveraineté,
22:58le rôle des infrastructures
22:59dans la souveraineté
22:59et qu'on décline.
23:00Donc,
23:00c'est le financement
23:01de la défense
23:01et le financement
23:02de la transition énergétique.
23:03C'est encore plus important
23:03la transition énergétique
23:04en Europe
23:05qu'elle nous l'est aux États-Unis
23:06qu'elle nous l'est ailleurs.
23:08C'est la transition digitale,
23:09digitale des temps modernes,
23:10ce qu'on l'expliquait tout à l'heure,
23:12les data centers pour l'IA,
23:13la camp-cycle,
23:15les infrastructures spatiales,
23:17satellitaires.
23:18C'est également
23:19la capacité
23:21de mobiliser des financements.
23:22Ça fait également partie
23:22de la souveraineté.
23:23Ça nous ramène
23:24à la question de BAL3.
23:25Donc,
23:25c'est un peu tous ces sujets
23:26qui sont des sujets
23:27qui représentent un enjeu
23:30qui va au-delà
23:31du simple service
23:32qui peut être apporté
23:33par une infrastructure.
23:35Mais est-ce que
23:36par définition,
23:37à partir du moment
23:38où on parle d'infrastructures
23:39et d'infrastructures en réseau,
23:40si j'ai bien compris,
23:42c'est l'évolution
23:43des dernières années,
23:44on n'est pas forcément
23:45dans les enjeux de souveraineté.
23:46Mécaniquement,
23:47d'une certaine façon.
23:47Je pense que la souveraineté,
23:48c'est un sujet central
23:50dans les investissements
23:51des infrastructures.
23:53Moi,
23:53je vois deux grandes dynamiques,
23:54l'énergie et le numérique.
23:56Je pense qu'assurer
23:56la souveraineté énergétique,
23:58c'est primordial
23:59pour réduire notre dépendance
24:01à l'importation
24:02d'électricité,
24:03de gaz.
24:03Donc,
24:04il faut qu'on stabilise
24:05le réseau,
24:06qu'on ait à la fois,
24:06on l'a parlé,
24:08d'un réseau qui soit résilient,
24:09mais aussi qu'on ait
24:10des systèmes de flexibilité.
24:12C'est très bien
24:13de transitionner
24:15vers les énergies renouvelables,
24:17mais qui,
24:17par définition,
24:17ont un caractère cyclique.
24:20Le soleil se couche,
24:22le vent arrête de souffler.
24:23Donc,
24:23il faut trouver de la flexibilité
24:24et on le trouve
24:25au travers de systèmes
24:26de stockage.
24:27Il faut,
24:29les grands systèmes
24:30de stockage de batteries,
24:31aujourd'hui,
24:31c'est des projets
24:32qui voient le jour,
24:33qui sont encore à leur début,
24:34mais qui ont une importance clé
24:35pour justement assurer
24:36cette stabilité du réseau
24:37vis-à-vis de l'intermittence.
24:39Donc,
24:39ça,
24:39c'est un premier point
24:40sur l'énergie.
24:41Sur le numérique,
24:42je pense que c'est encore
24:43plus central en numérique.
24:44que la France,
24:44l'Europe sont en train
24:46d'essayer de rattraper
24:46leur retard
24:47vis-à-vis des secteurs
24:47américains,
24:48asiatiques,
24:49sur ce sujet.
24:49Les investissements
24:50sont là.
24:52Les fonds d'infrastructure
24:53investissent massivement
24:54dans les data centers,
24:56dans les réseaux de connectivité,
24:57dans les systèmes
24:58de stockage
24:59qui sont dédiés
25:01à l'intelligence artificielle.
25:03Donc,
25:03ça,
25:03c'est des sujets
25:04très importants.
25:05Et je pense qu'effectivement,
25:07il y a un enjeu
25:07qui est majeur
25:09au plan géopolitique
25:10qui s'accompagne
25:11alors d'une...
25:12Je pense qu'au plan géopolitique,
25:13l'importance,
25:14la souveraineté,
25:15c'est assurer
25:15la fiabilité du réseau,
25:17l'indépendance énergétique,
25:20c'est assurer
25:21en réalité
25:21qu'on ne soit pas dépendant
25:23de nations étrangères.
25:25Et tout ça,
25:25ça s'accompagne
25:26de cet écosystème
25:27des investisseurs privés
25:28qui participent
25:29et qui ont un rôle clé
25:30dans cette structure.
25:33Et je pense que
25:34c'est pour ça
25:36qu'il faut qu'on accompagne ça
25:38avec ce qu'on voit aujourd'hui,
25:40un renforcement d'ailleurs.
25:41Il faut en réalité,
25:42pour résumer,
25:43que les infrastructures clés
25:45restent contrôlées
25:46par des acteurs de confiance.
25:47C'est ça qui est important
25:48pour l'autonomie française.
25:50Et donc ça,
25:50ça s'accompagne
25:51du renforcement
25:52des contrôles
25:52des investissements étrangers
25:53dans les infrastructures
25:54critiques qu'on voit aujourd'hui.
25:56Et je pense que ça s'accompagne aussi
25:57sans doute du renforcement
25:58des partenariats publics privés
25:59dont on parlait tout à l'heure
26:00qui ne sont plus tellement
26:01au goût du jour
26:01mais qui ont peut-être
26:02un rôle important
26:03à jouer sur cette...
26:04Sur l'IA, par exemple,
26:07on est vraiment
26:09à une sorte de croisée des chemins,
26:11c'est-à-dire la capacité
26:12de l'Europe
26:12à créer un...
26:15Ou c'est déjà trop tard,
26:16d'avoir vu votre move ?
26:17Non, non, il y a une vraie question
26:18sur l'IA et sur le rôle
26:20qu'aura l'Europe dans l'IA.
26:21Mais je dirais plus globalement,
26:23en tout cas dans les data centers,
26:24dans la donnée,
26:25la souveraineté de la donnée,
26:27c'est quelque chose
26:27de très important.
26:28Nous, chez Eurasio,
26:29on a notamment une société
26:31de data centers
26:32dans notre portefeuille
26:32qui s'appelle Ethics.
26:34Et c'est une société
26:36qui a des data centers régionaux,
26:38donc proches
26:39d'un écosystème local,
26:40avec parfois des clients publics.
26:41et donc on voit
26:42que la souveraineté de la donnée,
26:44c'est vraiment quelque chose
26:45qui devient de plus en plus important
26:46pour les clients
26:47de ces data centers aussi.
26:49Et aujourd'hui, Ethics,
26:50c'est un actionnariat
26:51100% européen,
26:52et ce qui est une donnée importante,
26:56en fait,
26:56même dans la dynamique commerciale,
26:59en fait, d'Ethics aujourd'hui,
27:00parce que c'est vrai
27:01qu'on a des réglementations
27:02qui vont être très différentes
27:03entre l'Europe,
27:04les États-Unis ou l'Asie.
27:06Merci beaucoup.
27:07Merci à tous les trois.
27:09Je vous souhaitais un bon
27:10Paris Infra Week.
27:11Donc, du 3 au 7 novembre
27:13à Bercy.
27:14Je voudrais remercier
27:15Nathalie Croizet,
27:17la coordinatrice éditoriale,
27:18Alexis Mathieu,
27:19le producteur,
27:20à la réalisation Charles Grattel
27:21et au son Saïd Mamou.
27:23Aujourd'hui, je vous dis
27:23à dans deux semaines
27:24pour un nouveau numéro
27:26de Smart Trends.
27:27Salut.
27:29Sous-titrage Société Radio-Canada
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