Lundi 19 mai 2025, retrouvez Marianne Guillon (directrice, Séries Mania Institute), Flora Depernet (directrice de cabinet, Mouvement Impact France), Jean Moreau (président, Jury Impact 40) et Carlos Holguin (cofondateur, SuburVAN) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Générique
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Marianne Guillon, la directrice de Série Mania Institute, premier organisme de formation entièrement dédié aux séries avec notamment la volonté d'en faire un levier d'inclusion et de diversité.
00:26Dans notre débat, on verra comment se portent les startups à impact avec Jean Moreau, le fondateur de Phoenix, président du jury Impact 40120 qui vient de dévoiler ses lauréats 2025.
00:37Et puis dans notre rubrique Smart Ideas qui est consacrée justement aux startups éco-responsables, je vous présenterai ce Burban, des vannes électriques pour les trajets domicile-travail.
00:47Voilà pour les titres, on a 30 minutes pour les développer. C'est parti !
00:56L'invité de Smart Impact, c'est Marine Guillon, bonjour.
01:00Bonjour.
01:00Bienvenue, vous êtes la directrice de Série Mania Institute et vous êtes également en charge de la RSE au sein de ce festival Série Mania qui existe je crois depuis 2018.
01:11C'est ça.
01:11Alors c'est quoi ce festival, racontez-moi ?
01:13Alors Série Mania, c'est un festival qui est entièrement dédié aux séries.
01:16Oui.
01:16C'est un festival international et qui se déroule à Lille.
01:20On a chaque année à peu près 100 000 personnes qui viennent dans nos salles.
01:25Donc c'est un festival qui a vraiment pris son ampleur et qui s'est vraiment intégré dans ce territoire.
01:29Et nous organisons aussi, et c'est très important, une partie professionnelle qui s'appelle le Série Mania Forum.
01:34Donc là c'est un forum pour tous les professionnels au niveau international qui travaillent dans la série.
01:40Cette année il y a 5000 personnes qui sont venues de nombreux pays, qui représentent toutes les plateformes, toutes les chaînes, les producteurs.
01:46Et les scénaristes.
01:47C'est un secteur économique qui pèse combien ?
01:51Oui, c'est un secteur économique qui pèse l'audiovisuel en général, celui de la série.
01:54On compare souvent le poids de toutes ces économies, l'économie de la culture à celui de l'automobile dans le PIB français.
02:02Plus de 3%.
02:03Donc c'est vraiment un secteur qui compte, qui crée d'emplois.
02:05Et pour lequel il y a aussi, comme tout secteur économique, des besoins de formation très concrets et très importants.
02:12C'est pour ça qu'on a nous aussi voulu avoir notre école et créer notre organisme de formation.
02:17On va y revenir, mais est-ce qu'il y a un écosystème français de la série ?
02:20Complètement.
02:21Oui, la série en France est là depuis un moment.
02:25Même si on sait que la série est dominée par les Etats-Unis, les Anglais.
02:29Il y a de très très belles séries qui arrivent.
02:31En France, on a la chance d'avoir déjà le CNC qui accompagne le développement de l'audiovisuel.
02:36Une chaîne publique puissante, France Télévisions et Arte, qui sont des gros commanditaires de séries.
02:43Et oui, il y a un écosystème.
02:44Il y a de très grands scénaristes.
02:45La FEMIS, qui est l'école des cinéastes, s'est mise aussi à la série, à former des scénaristes.
02:50Donc véritablement, c'est un secteur qui est en progression en France, encore aujourd'hui.
02:55Et ce qui est intéressant de voir, c'est que les séries qui sont plébiscitées par le public sur les chaînes françaises, sont des séries françaises.
03:03C'est un festival qui se déroule pendant une semaine, c'est ça, grosso modo ?
03:07Oui, c'est ça, c'est 8 jours.
03:088 jours.
03:09Ça pèse quoi en impact, un festival ?
03:11Puisque vous êtes chargée de la RSE au sein de Série Mania.
03:13Alors, un festival comme Série Mania, ça a plusieurs types d'impact.
03:16C'est un impact économique très clair.
03:18La question des retombes économiques, on en parle souvent.
03:20Il ne faut pas se focaliser là-dessus, mais il faut quand même l'avoir en tête.
03:23C'est-à-dire qu'un festival...
03:23Oui, on va spagné que ça rapporte de l'argent à la ville dans laquelle ça déroule.
03:27Complètement. L'hôtellerie, les voyages...
03:29Mais comme il y a de l'hôtellerie et des voyages, pardon de vous interrompre, ça veut dire qu'il y a des spectateurs, des visiteurs qui se déplacent.
03:36C'est ça le premier bilan carbone ?
03:40Ah, clairement. Dans l'événementiel, la question des voyages, c'est le premier poste de carbone.
03:45Là-dessus, nous, on essaie d'agir en conscience et de manière, comment vous dire ça, de manière responsable.
03:54Enfin, responsable et lucide.
03:56C'est-à-dire qu'on ne peut pas empêcher les voyages.
03:58Quand on est sur un festival international avec une partie professionnelle, les professionnels ont besoin de se déplacer pour venir travailler ensemble.
04:05Ça, c'est une chose.
04:06Maintenant, nous, à notre niveau, on essaye de déployer des mesures incitatives.
04:11Donc, par exemple, pour ce qui est des professionnels et de nos propres invités pour le festival,
04:16à partir du moment où ils acceptent de prendre le train, s'ils viennent d'Europe,
04:20nous, on est prêts à étudier la possibilité de mettre une nuitée de plus, par exemple, pour qu'ils aient du temps.
04:26Ça, c'est quelque chose, ça peut paraître anecdotique, mais dans les festivals, c'est assez nouveau.
04:29Et puis, ça coûte de l'argent, ça...
04:31Ça coûte de l'argent, mais c'est très apprécié aussi de nos invités et de nos équipes,
04:36parce que quand on fait de la RSE, c'est à la fois l'impact qu'on a sur le public,
04:40mais c'est très important au niveau de nos collaborateurs de pouvoir les embarquer aussi dans une démarche responsable.
04:46Qu'est-ce qu'il y a d'autre comme levier ?
04:47Comme levier...
04:47Moi, j'en ai plein en tête, mais je vous laisse dire ce qui vous semble les plus importants.
04:51Nous, on agit beaucoup en local, en fait, pour que les festivaliers puissent se déplacer sans impact carbone.
04:57Donc, pour les professionnels, on a mis en place des vélotaxis.
05:00Au début, on s'était dit, les professionnels, ça ne va pas les amuser beaucoup.
05:04Et en fait, si.
05:05On a vu qu'entre l'année dernière et cette année, ils prennent deux fois plus les vélotaxis.
05:09On transporte autant de pros dans les vélotaxis que dans nos navettes électriques.
05:14Donc, peut-être, et certainement, progressivement, on va enlever les navettes électriques.
05:17Donc, ça, c'est un levier.
05:19Et ensuite, là où il faut aussi minorer les choses, enfin, être réaliste, c'est que le public de Cérimania est essentiellement un public local
05:26qui se déplace au sein de la ville de Lille comme il le ferait habituellement.
05:31Voilà.
05:322021, c'est la date de création de cet institut.
05:36Cérimania, c'est une école, en fait, c'est quoi ?
05:39Oui, c'est un organisme de formation.
05:40On fait plusieurs choses.
05:41Nous, on fait de la formation continue pour les professionnels, par exemple, pour les scénaristes internationaux, français.
05:47Et on a aussi voulu, dès le départ, ne pas s'adresser que aux professionnels,
05:51mais aussi avoir une section pour accompagner des jeunes qui sont en rupture scolaire
05:56et qui ont des difficultés d'accès à ce milieu, car un milieu qui fonctionne beaucoup en réseau, mais par connaissance,
06:02et pour les initier au métier de la série, leur faire découvrir la diversité des métiers qu'il y a dans l'audiovisuel.
06:09Parce qu'il y a énormément de métiers.
06:10Il n'y a pas que le métier de réalisateur, parce que tous les jeunes arrivent en voulant être réalisatrice ou réalisateur.
06:15Il y a plein d'autres métiers et qu'on peut y faire une place.
06:18Mais ça veut dire quoi ?
06:20Ça veut dire qu'il y a les biais et les stéréotypes.
06:23C'est-à-dire qu'il faut lutter contre l'autocensure, mais aussi contre des biais de recrutement, de financement.
06:34Est-ce que c'est vrai ?
06:34Complètement.
06:35Oui, oui.
06:36Dans la promotion qu'on déploie, il y a 20 jeunes.
06:38Ils ont entre 18 et 25 ans.
06:42Beaucoup d'entre eux ont par exemple arrêté les études.
06:48C'est-à-dire que post-Covid, il y a aussi toute cette génération qui a commencé la fac et qui n'a pas réussi à se relancer.
06:53Donc c'est eux qu'on essaye d'aller chercher, par exemple.
06:56Il y a des jeunes qui ont des freins géographiques.
06:58Dans notre promotion de 20 jeunes, on a 5 jeunes aujourd'hui qui viennent des zones rurales des Hauts-de-France.
07:04Et honnêtement, c'est un frein en plus.
07:06En fait, quand on n'a pas le réseau ni la centralité de Lille et encore moins de Paris, de pouvoir accéder à une formation qui vous ouvre les portes comme ça.
07:15Et oui, il y a des freins.
07:16Ce n'est pas pour moi.
07:17Ça, c'est toujours ce côté.
07:19Ce n'est pas pour moi ce milieu.
07:20Ce n'est pas pour moi ces métiers.
07:22Alors qu'encore une fois, il y a des métiers accessibles à plein de profils.
07:27Oui, il y a aussi la question du genre.
07:29Parce qu'on voit que, par exemple, les femmes réalisatrices, elles sont aussi nombreuses dans les écoles.
07:34Elles sont aussi nombreuses à peu près quand il s'agit de diriger des courts-métrages.
07:39Et puis plus le film est long et plus le film coûte cher, moins il y a de femmes.
07:42C'est le fameux plafond de verre, on le connaît.
07:46Les choses bougent.
07:47Oui, quand même.
07:48Elles bougent doucement, mais elles bougent.
07:50Là, on est en plein festival de Cannes.
07:52On voit bien que le festival a fait un gros effort.
07:55Nous, côté séries, on est un peu moins marqués par cet écart entre hommes et femmes à la réalisation.
08:00Un petit peu moins.
08:01Au niveau de la formation, nous, on a vraiment pris le parti, dès le départ, d'avoir des promotions paritaires.
08:07Par exemple, sur cette formation de tremplin pour les jeunes, c'est 10 filles, 10 garçons.
08:11Aucun problème de ce point de vue-là.
08:14Et moi, ce que je vois, on a peu de recul, mais quand même, on a deux promotions qui sont sorties.
08:19C'est que les jeunes femmes qui étaient dans nos promotions sont parmi celles qui, aujourd'hui, sont le plus en emploi,
08:25qui ont réussi à décrocher des jobs.
08:27Donc, moi, je suis d'un naturel optimiste.
08:30Moi aussi, je marche du côté ensoleillé de la rue, donc c'est en train de bouger.
08:33Je pense que ça bouge.
08:34Maintenant, il ne faut rien lâcher.
08:36C'est comme pour l'ARSE.
08:37Et c'est comme pour un enjeu qui est majeur, dont on parle de plus en plus souvent dans cette émission,
08:43qui est l'enjeu de l'acceptabilité de la transformation environnementale et sociétale par nos concitoyens.
08:50Quel rôle vous donnez, finalement, à vos métiers, à la fiction ?
08:55Est-ce qu'il y a beaucoup de séries qui parlent d'environnement, par exemple ?
08:57Alors, oui, la série, c'est un vecteur, enfin, c'est le reflet du monde.
09:02C'est toujours ce qu'on dit, les scénaristes, de toute manière, s'inspirent de ce qui se passe dans le monde
09:05et de comment on vit pour faire leurs séries.
09:08Et on voit apparaître, bien sûr, beaucoup de sujets environnementaux dans les séries
09:13qui sont encore beaucoup traités sous un angle un peu catastrophiste, il faut le remarquer, il faut le dire.
09:19Donc, nous, on essaye, à Série Mania aussi, d'aller chercher d'autres types de récits
09:23et d'encourager, au niveau de la formation de nos scénaristes, aussi, l'émergence de, c'est ce qu'on appelle, les nouveaux récits.
09:30Nouveaux récits ou nouveaux imaginaires.
09:31Nouveaux imaginaires, voilà.
09:33Et si on avait réussi, c'est un petit peu ça.
09:35Donc, dans les formations, nous, on a des modules complets sur l'état de l'environnement aujourd'hui
09:40pour que les scénaristes sachent de quoi ils parlent quand ils parlent d'environnement.
09:44Et aussi, voilà.
09:46Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire les inciter à imaginer une société où on aurait réussi à être plus heureux
09:54en les respectant les limites planétaires ? C'est vraiment ça ?
09:57Oui, oui, c'est un peu ça.
09:57C'est un peu ça.
09:58J'ai vu cette année, au forum, il y a beaucoup de pitchs.
10:00Vous savez, le pitch, c'est le début de la série.
10:03Donc, pour se faire acheter, il y a beaucoup de pitchs qui parlaient de ça.
10:05C'était très intéressant.
10:07Et ça va être intéressant de suivre si les producteurs prennent, en fait.
10:10Mais on voit que les sujets sérieux, les sujets qui concernent le public, sont plébiscités par le public.
10:21Je vais juste prendre un exemple.
10:23On sort un peu de l'environnement de l'RSE.
10:25Mais là, on a tous vu le succès, par exemple, d'une série comme Adolescence, qui est sur Netflix.
10:32Cette série est une série sérieuse, difficile et de très bon niveau artistique.
10:38Et elle a été plébiscitée par le public.
10:40Il y en a plusieurs, en ce moment, comme ça.
10:42Et c'est assez intéressant de voir que ce n'est pas en faisant des choses faciles ou low cost dans les plateformes.
10:49Ce n'est pas nécessaire, en fait, pour avoir du public.
10:50Donc, ça, c'est quelque chose, moi, je le trouve de très intéressant.
10:54Après, ce qui se passe dans la production, au niveau de l'environnement, c'est que, déjà, il y a une éco-conditionnalité des aides du CNC, en France.
11:04Donc, maintenant, les productions doivent être éco-produites et montrer leur bilan carbone.
11:10Donc, c'est un premier pas.
11:11Ça fait bouger toute la filière, parce qu'il faut former les gens.
11:14Ce n'est pas évident.
11:14Il y a des beaux exemples de séries qui ont été éco-produites.
11:18Nous, à Série Mania, on a primé, il y a quelques années, c'était le prix du public, une série que moi, j'aime beaucoup, aussi parce qu'elle se passe dans le Nord.
11:26Mais bon, ça, c'est un peu un hasard qui s'appelle Germinal.
11:27Et Germinal, c'est une série éco-produite sur la question des décors, etc.
11:32Ils ont fait un gros boulot.
11:34Donc, ça, c'est un exemple.
11:35Et après, bon, on connaît tous des séries qui traitent de l'environnement.
11:39Il y a le Snowpiercer, où on voit s'il y avait une glaciation.
11:43Adapté d'une magnifique bande dessinée.
11:44Merci beaucoup, Marianne Guillon.
11:46Merci à vous.
11:46Et à bientôt sur Be Smart for Change.
11:48On passe tout de suite à notre débat, la santé des start-up à impact en France.
11:57Comment se portent les start-up à impact en France ?
12:02Voir le thème de notre débat, j'accueille Jean Moreau.
12:04Bonjour.
12:05Bonjour Thomas.
12:05Bienvenue, vous êtes le fondateur de Phoenix et président du jury Impact 40120.
12:10Flora Depernet, bonjour.
12:11Bonjour.
12:12Bienvenue à vous aussi, vous êtes directrice de cabinet au mouvement Impact France.
12:17Vous avez été l'Oréal l'an dernier.
12:19Oui.
12:19Et vous êtes président cette année, c'est quoi ?
12:21C'est une sorte de passage de relais ?
12:22C'est un passage de relais, tout à fait.
12:25Déjà, je suis content que cet indice existe.
12:28C'était un peu une intuition et c'est moi qui étais à l'impulsion de la chose.
12:32Donc, je suis content de voir que ça rencontre un succès.
12:34Effectivement, les entreprises qu'on labellise doivent avoir moins de 10 ans.
12:38La mienne, en l'occurrence, en a 11.
12:39Donc, je suis disvalifié.
12:41Je ne suis pas invité.
12:42On fait partie maintenant des dinosaures de l'impact.
12:44Et donc, on a basculé de l'autre côté de candidats à jury.
12:47Et donc, j'ai eu la chance de présider un magnifique jury avec des gens comme Brune Poisson,
12:51Elisabeth Moreno, Frédéric Mazella.
12:53Donc, des beaux noms qui rassurent, qui inspirent et qui ont vu passer beaucoup de boîtes.
12:57C'est difficile de choisir ?
12:58De choisir, oui.
12:59En fait, il y a maintenant, Flora le dira, mais il y a presque plus de 1500 startups à impact.
13:04Donc, quand on en sélectionne 120, ça fait un entonnoir qui commence à être assez sérieux.
13:09Donc, oui, c'est une bonne nouvelle qu'il y ait pas mal de candidats.
13:11Pourquoi cet indice, il vous semble important ?
13:15Pourquoi il a fallu le créer, d'après vous ?
13:16Pour plein de raisons, mais la première, c'est, évidemment, on connaît tous le CAC 40,
13:20qui a réuni les 40 plus grosses entreprises françaises.
13:24Il y a aussi le SBF 120, qui est un petit frère pour les entreprises un peu plus petites,
13:29les boîtes cotées.
13:32Et ensuite, l'écosystème de la tech, du digital, sous l'impulsion de la French Tech,
13:36il y a quelques années, a créé en miroir un indice qui s'appelle le Next 40,
13:40et le French Tech 120, et qui a vocation, on va dire, dans les startups digitales à impact,
13:45les Doctolib, les Blablacar, voilà les 40 qui, dans 10 ans, 15 ans, 20 ans,
13:49seront peut-être le futur CAC 40.
13:51Et nous, on s'est dit, il manque ça dans l'impact, et donc on veut identifier,
13:55suivre et faire grandir les 40 et 120 prochaines pépites de la tech for good,
13:59de la climate tech, et donc mettre en avant, valoriser et rendre crédibles ces startups-là.
14:04– Ça veut dire, Flora Le Pernet, qu'elle passait un petit peu sous les radars,
14:08notamment des financiers ?
14:13– On peut le voir un peu comme ça, évidemment.
14:16Nous, on est persuadés que ce qu'on ne compte pas, ne compte pas.
14:19Et donc, si à un moment donné, on n'a pas un indice de référence
14:22qui permette de crédibiliser à la fois la solidité économique de ces entreprises à impact
14:27et leur impact positif, parce qu'elles génèrent comme coût évité
14:32ou comme effet positif pour la société, ça ne permet pas de rendre visible
14:37l'importance de ces entreprises auprès des financeurs,
14:41effectivement des investisseurs, mais aussi de la puissance publique,
14:43parce que le mouvement Impact France, on est le premier mouvement
14:46qui réunit les entrepreneurs dirigeants qui pensent différemment
14:48et qui pensent notamment que la transition est un enjeu stratégique
14:51de résilience, de robustesse de nos économies.
14:55Et pour ce faire, il y a besoin d'accompagner les pionniers.
14:58Donc, il y avait vraiment un enjeu, effectivement, de faire passer à l'échelle
15:02la manière dont on regarde ces entreprises.
15:04Comment ils sont sélectionnés, les lauréats, les lauréates de cette indice ?
15:08Est-ce qu'il y a une grille de lecture que vous avez imposée au jury ?
15:12C'est vrai qu'on a imposé au jury, effectivement, on a réfléchi.
15:16On a eu la chance de mettre autour de la table une belle coalition d'acteurs.
15:20D'abord, des experts, je dirais, de l'impact, des acteurs comme Ticket for Change,
15:24Make Sense, Pulse, enfin voilà, des acteurs qui, je dirais, ont été les premiers
15:29à identifier les outils, les critères de mesure d'impact, etc.
15:32Et puis, par ailleurs, France Digital, BPI, le Hub notamment,
15:36qui viennent aussi crédibiliser la dimension innovation,
15:39parce que c'est aussi ça au cœur des lauréats Impact 40,
15:42c'est l'innovation de rupture.
15:43Et on a ensemble choisi des critères de ce qu'on estimait être importants
15:47pour identifier ces startups.
15:48Donc, on a la solide, la croissance, la robustesse économique,
15:52le montant des levées, le chiffre d'affaires des entreprises.
15:56Et d'autre part, on regarde si l'entreprise répond bien à un ODD,
15:59répond bien à une problématique écologique ou sociale,
16:01et si elle permet des coûts évités.
16:03Comment elle se porte ?
16:04On en vient à la question centrale de notre débat,
16:06ces startups à impact.
16:07Elle se porte bien.
16:08En tout cas, il y a une tendance de fonds qui a de plus en plus de talents,
16:12qui rejoignent ces entreprises-là.
16:14Donc, ça, c'est quand même un atout,
16:15parce que recruter les meilleurs, c'est ce qui compte à la fin.
16:18Donc, il y a de plus en plus de fonds d'investissement
16:20qui se dirigent vers ces entreprises-là.
16:22Après, comme tout le monde, les temps sont durs.
16:25L'environnement économique est dur pour les entreprises
16:28et pour les startups, et aussi pour les startups à impact.
16:30Est-ce qu'elles ont plus de mal à lever des fonds ?
16:32Parce que j'en reviens à la question.
16:34Ça s'est un peu calmé sur les levées de fonds.
16:36Est-ce que c'est vrai un peu plus ou un peu moins
16:38pour les startups à impact ?
16:40Je dirais plutôt un peu moins.
16:41Un peu moins.
16:42Notamment, on y vient après sur le mapping,
16:45mais ce qu'on constate, c'est qu'il y a plus de 8%
16:48de levées de fonds qu'en 2023 pour ces entreprises,
16:53et qu'en total, elles ont levé près de 11 milliards
16:56depuis leur création.
16:57Donc, c'est une tendance qui est plutôt à la hausse
16:59comparée au reste de l'écosystème tech
17:01qui est plutôt en stagnation aujourd'hui.
17:03Il y a plus de femmes, il y a plus de jeunes.
17:05Il y a plus de femmes, il y a plus de femmes.
17:06Ça, c'est une bonne nouvelle.
17:0753% des entreprises lauréates ont une femme
17:11parmi les cofondateurs, cofondatrices.
17:13Donc, ça, c'est quelque chose qui distingue aussi
17:15de la tech plus traditionnelle
17:17où il y a plutôt un univers assez masculin.
17:20Et après, les secteurs qu'on voit émerger
17:21sur l'impact, c'est la mobilité, l'énergie,
17:26l'économie circulaire, du classique.
17:28Mais je pense qu'il y a la grosse tendance de l'IA,
17:31l'intelligence artificielle, qu'on voit bien venir.
17:33Et à côté de ça, il y a un deuxième pan d'avenir
17:35qui est réparer la planète, reconstruire du lien social.
17:39Et là-dessus, on a un boulevard
17:40parce que c'est le début d'une révolution.
17:41Quand vous avez créé Phoenix, vous auriez aimé avoir un...
17:44J'aurais aimé que ce soit...
17:45J'aurais aimé pas être...
17:47Un label comme celui-là et vous sentir moins seul ou quoi, c'est ça ?
17:49Tout à fait. J'aurais aimé pas être trop en avance de phase
17:52et arriver avec du vent dans les voiles.
17:54Et typiquement, ce genre d'indice,
17:56c'est très important pour crédibiliser les entreprises.
17:58C'est un label de confiance
18:00quand on veut lever des fonds,
18:02quand on veut attirer des talents aussi.
18:03Avoir le petit badge, un pack 40, ça pèse.
18:06On se dit, l'entreprise a été screenée par un jury
18:09de 15, 16 perdus crédibles et acérés.
18:13Donc, c'est du solide.
18:14Je peux y aller, y travailler.
18:16La boîte va pas déposer le bilan dans les 6 mois.
18:18Ou je peux investir des fonds parce que c'est du costaud.
18:20Et donc, il y a ce mapping auquel vous faisiez allusion,
18:24Flora Devernay.
18:25C'est la cinquième édition du mapping des startups à impact.
18:28Alors déjà, j'ai une question assez générale
18:30et presque plus politique qu'économique.
18:32Mais enfin, les deux sont liés.
18:33Il y a ce climat de backlash un peu généralisé.
18:38Je force le trait.
18:39Mais enfin, quand il y a l'économie américaine
18:41qui rentre dans le backlash,
18:42quand il y a le résultat des dernières élections européennes
18:45avec le coup de frein donné par la Commission,
18:49est-ce que ça se ressent aussi
18:51dans la santé générale des entreprises à impact ?
18:56C'est une très bonne question.
18:58Ce serait faux de dire qu'on ne le ressent pas du tout.
19:00De fait, on sent que les entreprises,
19:02mais en fait, l'ensemble des entreprises,
19:03on ne sait pas que les entreprises engagées ou à impact,
19:05l'ensemble des entreprises attendent
19:07et est dans une instabilité réglementaire.
19:09On voit les allers et retours autour de la CSRD au niveau européen.
19:12Donc en fait, cette instabilité-là globale,
19:14politique, économique, etc.,
19:16ne permet pas un climat serein
19:18pour la croissance de nos entreprises.
19:20Sur l'écosystème des entreprises engagées,
19:23je dirais qu'on a une vigilance,
19:24c'est de ne pas créer une prophétie autoréalisatrice.
19:27C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de backlash,
19:29aujourd'hui, on ne le ressent pas vraiment.
19:31Et à force de nourrir ce récit-là,
19:33il y a un risque qu'on fasse des choix stratégiques.
19:39Je me mets dans la tête d'un investisseur
19:40qui, à force d'entendre parler de backlash un peu partout,
19:42se dit « bah non, je vais arrêter d'investir
19:44dans une entreprise à impact ».
19:45Exactement.
19:45Et ce qu'on constate à travers le mapping
19:47et les chiffres du mapping,
19:48c'est qu'aujourd'hui, en tout cas,
19:49par rapport à 2023,
19:50qui était la date de la dernière édition du mapping,
19:52en fait, il y a plutôt un écosystème
19:54qui, au-delà de se consolider,
19:55se renforce et même en croissance.
19:56Et on le voit sur, notamment,
19:59le niveau de maturité, on y reviendra,
20:00mais voilà, le niveau de maturité des start-up,
20:02sur aussi la capacité à générer de la confiance
20:06auprès des acteurs politiques.
20:07Les entreprises à impact, aujourd'hui,
20:09font vraiment partie de l'économie.
20:11Véronique Louvagie, la ministre des PME de l'Artistana,
20:13était présente à la soirée de révélation
20:16des lauréats à un PAC 40.
20:17Donc, tout ça consolide, en fait,
20:19peut-être un choix stratégique
20:21qu'on a à faire au niveau français et européen,
20:23de se dire quelle place pour les entreprises engagées.
20:25– Donc, je vais inverser la question.
20:27Allez-y.
20:27– Non, mais il y a quand même des conséquences très directes.
20:29Pour être clair, j'ai un ancien de chez Phoenix
20:31avec qui je discutais hier,
20:32qui est parti dans une start-up
20:34qui fait un outil de suivi du reporting CSRD,
20:36dont on parle justement,
20:38qui est en pleine levée de fonds
20:39et les offres ont été retirées.
20:41Et donc, ça s'est traduit par un plan de départ.
20:43– Oui, parce que l'Europe retarde
20:45l'entrée en vigueur du bilan extra-financier.
20:47– Exactement.
20:47– Et donc, les fonds disent,
20:48bon, ce n'est pas le bon time to market,
20:50comme on dit,
20:50ce n'est pas maintenant qu'il faut investir là-dedans.
20:52– Mais si on essaye de positiver,
20:53parce que nous, c'est notre objectif ici aussi,
20:55vous vivez une tendance de fonds,
20:58malgré les difficultés, malgré etc.,
21:00ou vous dites quand même attention ?
21:03– Non, non, non, ça va dans la bonne direction.
21:05Nous, on s'est lancé en 2014,
21:06donc il y a pas mal de temps.
21:08Tous ces sujets-là étaient du,
21:09ce qu'on appelle du nice to have en anglais,
21:10c'est-à-dire, c'est des sujets dont on s'occupera
21:12quand on aura un peu de temps,
21:13des ressources et de la bande passante.
21:15Et aujourd'hui, on voit que ça remonte progressivement
21:17dans l'agenda stratégique,
21:18ça passe de nice to have à must have,
21:20en tout cas, on ne peut plus le traiter
21:21en bas de la pile ou sur le côté.
21:23Ça ne peut plus être relégué à une fondation
21:24ou une direction RSE,
21:26ça revient vraiment au centre de décision
21:28et chez les directeurs généraux,
21:29directrices générales.
21:30– Inoua, 6 minutes 30,
21:31donc je termine avec cette maturité
21:33des entreprises à impact dont vous parliez,
21:37qu'est-ce qu'on peut en dire ?
21:38Quels sont les indicateurs,
21:39un peu près, de cette maturité ?
21:40– Cette année, on a ajouté un critère,
21:42c'est celui de l'analyse justement
21:43de la maturité commerciale des entreprises
21:46et on constate qu'il y a 54%
21:48des startups à impact françaises
21:50qui sont vraiment à une phase
21:51de production standardisée.
21:53Donc on n'est pas du tout sur des entreprises
21:54qui sont à des stades de projet,
21:56d'innovation, etc.,
21:57mais sur des boîtes qui sont très matures.
21:58Et on a 18% de ces startups à impact en France
22:00qui sont à une phase d'internationalisation.
22:02Et donc ça, c'est hyper important
22:03et il y a besoin là maintenant de les accompagner,
22:06que la puissance publique les accompagne
22:07vraiment dans ces phases de croissance
22:08parce que c'est comme ça
22:09qu'on pourra montrer aussi un modèle
22:11à la française de l'impact.
22:13– Peut-être un dernier signal faible
22:14qui m'intéresse,
22:15c'est que je constate
22:16qu'il y a de plus en plus d'entrepreneurs aguerris,
22:18ce qu'on appelle des repeat entrepreneurs,
22:19qui après avoir créé une première entreprise
22:20dans la tech traditionnelle
22:21et avoir connu un succès
22:22à ce qu'on appelle un exit,
22:24lancent une deuxième boîte dans l'impact.
22:25Donc je pense à Aurélien Demau
22:26qui est à la tête d'Electra
22:27et qui avait fondé Cheers avant.
22:30Je pense à Marc Batty.
22:31– Je prends des notes
22:32parce que je vais les inviter très vite.
22:33– Marc Batty qui était chez Dataiku,
22:35un gros success story dans la data
22:37et qui maintenant lance
22:38quelque chose qui s'appelle les fermes en vie.
22:40Donc voilà, ça c'est un très bon signal
22:41que des gens qui ont déjà vu, déjà fait,
22:43déjà vu le film,
22:43viennent reproduire ça dans l'impact.
22:46– J'en ai déjà reçu quelques-uns.
22:47Effectivement, il y a un mouvement
22:48qui est en train de s'amorcer dans ce sens-là.
22:51Merci beaucoup d'être venu sur le plateau
22:53de Smart Impact.
22:54À bientôt sur Be Smart for Change.
22:56On passe tout de suite à notre rubrique.
22:57Start-up justement,
22:58start-up innovation,
22:59start-up à impact,
23:00tout ça pour ça.
23:01Smart Ideas avec Carlos Holguin,
23:09bonjour.
23:10– Bonjour Thomas.
23:10– Bienvenue.
23:11Vous êtes le cofondateur de Suburvan,
23:13créé en 2020 avec Michel Parent
23:15et Christiane Sandou.
23:16Et avec quelle idée ?
23:18C'est quoi le départ ?
23:19– En fait, c'est une très longue histoire.
23:22Nous sommes trois passionnés
23:24de véhicules autonomes.
23:25On a travaillé depuis très longtemps
23:26sur ce sujet.
23:27avec des financements européens.
23:30On a pu tester,
23:33je parle, il y a longtemps,
23:34c'est Michel Parent
23:35qui était au début notre patron,
23:39a commencé une équipe de recherche
23:41à l'INRIA,
23:42l'Institut National de Recherche
23:43en Informatique Automatique,
23:44en 1991.
23:46– 91 ?
23:47– 91.
23:47– Sur le véhicule autonome ?
23:49– Sur le véhicule autonome
23:50avec un angle,
23:52pas seulement technique,
23:53mais très applicatif.
23:55– D'accord.
23:56Et donc là,
23:56parce qu'on va accélérer
23:57pour savoir ce que vous proposez
23:58aujourd'hui,
23:59ce sont des vannes électriques,
24:04autonomes,
24:05même si on va expliquer
24:06qu'il n'y a pas encore
24:08vraiment la certification,
24:08mais appelées à le devenir,
24:10pour faire quel type de trajet ?
24:11– Alors,
24:13ce qu'on s'est rendu compte,
24:16après avoir testé
24:17des véhicules autonomes
24:18un peu partout en Europe,
24:20on s'est rendu compte
24:20de deux choses,
24:21que les gens n'avaient pas peur
24:22de monter dans des véhicules autonomes.
24:25Ils posaient deux, trois questions
24:26et après, ils s'étaient rassurés.
24:28Et ensuite,
24:29on s'est rendu compte
24:30qu'il y a eu une espèce de vague
24:33de navettes
24:35qui roulaient très doucement
24:36et on les mettait dans des parcs,
24:38dans des jardins,
24:39dans des ponts,
24:40des trajets très, très courts.
24:42Nous, on s'est dit
24:43qu'il y a quelque chose à faire
24:46et en fait,
24:47l'idée est venue
24:48du fait qu'en travaillant
24:51à l'INRIA,
24:51on était en banlieue parisienne
24:53et on allait
24:55du centre de Paris
24:57vers la banlieue de Versailles
25:00sur l'autoroute à 13.
25:02Et sur l'autoroute à 13,
25:04les matins,
25:05c'est hyper fluide
25:06vers la banlieue,
25:07vers la Normandie,
25:09alors que dans l'autre sens,
25:12c'était à peu près
25:1315 kilomètres de Bouchon.
25:14Je l'ai vécu aussi,
25:15effectivement,
25:15je l'ai blindé tous les matins.
25:16Exactement.
25:17Donc on s'est dit
25:18là, il y a un problème
25:19et on a essayé
25:20de comprendre ce problème
25:20et le problème
25:21qu'on a trouvé,
25:23c'est que c'était tout bête,
25:25c'est qu'il y a en France
25:2718 millions de personnes
25:28qui, dans les zones paris urbaines,
25:30donc je ne parle pas
25:31du centre de Paris
25:32ou des grandes villes,
25:34mais plutôt les périphéries,
25:36vont travailler en voiture.
25:38Donc ça, c'est des données
25:38peut-être de 2018, 2019.
25:42Et on s'est rendu compte
25:44qu'en fait,
25:4514 millions de ces 18
25:49étaient à 10 minutes
25:50en voiture d'une gare.
25:52Sauf que pour accéder
25:53à ces gares,
25:54il y a un bus
25:55qui passe toutes les heures,
25:56qui met 20, 30 minutes
25:58et donc c'était
26:00très difficile d'accès.
26:00Donc vous proposez
26:01une sorte de navette
26:02qui va du domicile
26:04à la gare, c'est ça ?
26:05C'est ça.
26:06On propose un van,
26:08donc c'est un van électrique
26:10automatisé,
26:11donc on l'automatise,
26:12mais c'est un van de série,
26:14donc produit par,
26:15en l'occurrence,
26:16Stellantis,
26:17un peu de géos citoyen.
26:18Et donc,
26:19on va automatiser
26:20ce véhicule
26:21pour qu'il aille chercher
26:22les gens qui habitent
26:23à 10 minutes de la gare,
26:25mais qui n'ont pas
26:25un moyen rapide d'accès
26:27pour les déposer à la gare
26:29et récupérer les gens
26:30aussi à la gare
26:31qui vont travailler
26:32dans ce périmètre-là
26:33et les déposer
26:34à leur travail
26:35et ainsi de suite.
26:35C'est déjà opérationnel ?
26:38Alors,
26:38aujourd'hui,
26:39on a,
26:40avec le soutien
26:41de la région
26:41Île-de-France,
26:42dans la commune
26:44du Chénère au concours,
26:45on a une expérimentation.
26:48Le Rock Express,
26:49c'est ça ?
26:49C'est Rock Express,
26:50exactement.
26:50C'est une navette électrique
26:52avec un chauffeur
26:53qui fait ça,
26:56qui va d'un quartier
26:58où il y a des habitations,
27:03mais il y a aussi
27:04un grand employeur
27:05et donc,
27:06voilà,
27:07il transporte les gens
27:08vers la gare
27:09et depuis la gare.
27:10Et donc,
27:11pour qu'il n'y ait plus
27:12le chauffeur,
27:13qu'on soit dans
27:14la navette autonome,
27:15il faut quoi ?
27:15Une certification,
27:16c'est ça ?
27:17Oui, il y a un peu de temps.
27:19On a en France
27:20la chance d'avoir,
27:22je dirais,
27:23le cadre légal
27:23le plus avancé au monde
27:25en termes de véhicules
27:26autonomes
27:27pour des raisons historiques.
27:29On a fait en France
27:30des véhicules autonomes
27:31depuis les années 90.
27:35Et donc,
27:36on a ce cadre légal
27:37qui permet déjà
27:37de mettre des véhicules
27:39sans conducteur
27:40sur la voie publique,
27:42ce qui est un cadre
27:44assez exigeant.
27:45Et donc,
27:46voilà,
27:46nous,
27:46on doit soumettre
27:48nos solutions
27:49à l'évaluation
27:51dans ce cadre
27:52pour pouvoir
27:53enlever
27:54le chauffeur
27:55du véhicule.
27:56Merci beaucoup
27:57Carlos Holguin
27:58et bon vent
27:58à vos Suburvans.
28:00Voilà,
28:00c'est la fin
28:00de ce numéro
28:01de Smart Impact.
28:02Merci à toutes et à tous
28:03de votre fidélité
28:04à Be Smart for Change.
28:06A demain.
28:06– Sous-titrage Société Radio-Canada