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  • il y a 7 mois
Jeudi 15 mai 2025, retrouvez Olivier Richefou (Président, Conseil départemental de la Mayenne), Frédéric Billon (délégué général, Fédération de la Vente Directe), Ruddy Jean Jaques (secrétaire adjoint, CMA IDF), Marc Sanchez (secrétaire général, SDI (Syndicat des Indépendants et TPE)) et Hervé Kermarrec (président, Association GSC) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment bien dans son job.
00:16On s'intéresse au RSA sous condition. La Mayenne fait le bilan avec un programme sur mesure pour remettre ses allocataires vers l'emploi.
00:25On va en parler dans quelques instants avec Olivier Richefoux. Il est le président du conseil départemental de la Mayenne. On fera le point avec lui sur cette opération RSA.
00:33Le cercle RH et les petites entreprises face à la crise avec des défaillances de plus en plus nombreuses. On en parlera avec nos experts.
00:40Marc Sanchez qui a fait un rapport très détaillé sur cette situation des PME-TPE, secrétaire général du SDI, Frédéric Billon, délégué général de la Fédération de la Vente Directe
00:50et puis Rudy Jean-Jacques, secrétaire adjoint des chambres de métier du 93. On fera le point avec eux sur la situation des PME.
00:57On terminera notre émission avec 60 852 pertes d'emploi chez les chefs d'entreprise en 2024 pour prolonger notre débat.
01:05On en parlera avec Hervé Kermaret qui est président de l'association GSC.
01:11Voilà le programme. Tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:13Bien dans Smart Job pour parler du RSA.
01:28RSA d'ailleurs qui a fait couler un petit peu d'angle ces derniers jours avec les propos du candidat Wauquiez sur le RSA borné dans le temps.
01:37Mais ce n'est pas le sujet du moment. On va en parler avec vous Olivier Richefoux. Bonjour, merci d'être là.
01:41Je vous en prie, avec plaisir.
01:42Président du conseil départemental de la Mayenne. Vous êtes déjà venu sur notre plateau.
01:47Vous avez décidé, vous, président du département, de lancer une expérience RSA, c'est-à-dire de faire un peu autre chose que de simplement verser la location
01:55et de se dire tiens si on faisait un peu plus, si on les accompagnait et si on vous donnait les moyens de les remettre en emploi.
02:02C'était bien ça l'esprit ?
02:04Oui, parce que nous sommes un département, tout le monde le sait, avec un taux d'emploi extraordinaire grâce à la dynamique de toutes les entreprises de la Mayenne.
02:12C'est vrai.
02:13On vient juste de passer pour la première fois à nouveau au-dessus de 5%, à 5,2%, mais nous étions à 4,8% il y a encore quelques mois.
02:22Et donc chez nous, la difficulté, ce sont les entreprises qui ont du mal à recruter.
02:27Et donc lorsqu'on a un vivier potentiel d'allocataires du RSA qui, pour un certain nombre, ne sont pas très éloignés de l'emploi,
02:36il faut mobiliser nos moyens puisque c'est dans nos missions pour leur permettre de répondre favorablement aux demandes des entreprises.
02:43Voilà l'état d'esprit.
02:43Alors ce qui est intéressant, c'est qu'il y a eu du grand débat sur France Travail, la manière dont on accompagnait France Travail qui accueille les allocataires du RSA
02:49puisqu'ils doivent depuis janvier s'inscrire obligatoirement, ce qui n'était pas le cas auparavant, au bout de 12 mois, quand même c'est intéressant votre initiative en Mayenne,
02:5812 mois d'entrée en parcours, 58% des bénéficiaires mayennais sont sortis du RSA et la moyenne nationale c'est seulement 40%.
03:07Ça veut dire que quand on met, on se fait rencontrer l'offre et la demande, ça marche ?
03:11Oui, c'est quand on met les moyens et je pense que c'était l'excellente idée de cette expérimentation lancée par France Travail, maintenant généralisée,
03:19c'est de mettre des moyens supplémentaires là où ça fait du bien. Et là où ça fait du bien, ce sont ceux qui ne sont pas très éloignés de l'emploi.
03:26Nous on a trois catégories depuis longtemps de bénéficiaires du RSA, ceux qui sont très éloignés de l'emploi, pour lesquels c'est plutôt l'assistante sociale traditionnelle qui s'en occupe.
03:37Difficulté sociale, addiction, souvent addiction bien évidemment ou comportement psychologique inadapté, enfin bref.
03:45Donc là très compliqué.
03:46Des gens sur lesquels ce n'est pas la peine, et très franchement, si les inscrire à France Travail, il n'y a pas une grande valeur ajoutée entre nous.
03:52Voilà, je le dis comme je le pense en un certain temps.
03:55Ces gens-là, nous on ne leur a pas demandé de faire 15 heures.
03:59Les fameuses 15 heures fixées dans la loi.
04:00C'est impossible de leur demander de faire 15 heures, ils sont trop éloignés pour ça.
04:03Donc nous on a mis 1h30 par semaine, et progressivement, pas à pas, voilà, par étape.
04:09On a ensuite la situation intermédiaire des gens qui ont quelques freins à lever.
04:13Là on leur a demandé 6 heures, au moins minimum, pour tendre vers les 15 heures, ce sont les situations un peu intermédiaires.
04:21Et puis on en avait, et on en a toujours à peu près 30%, qui n'ont aucun frein, qui n'ont aucune raison de ne pas être dans l'emploi.
04:27Surtout quand on a 15 000 emplois à pourvoir dans un département de 300 000 habitants comme le nôtre.
04:33Et là on a mis les 15 heures.
04:35C'est une décision politique que vous portez, ça veut dire qu'il y a un investissement.
04:38Il faut quand même y consacrer du temps et mettre des hommes pour les accompagner.
04:43C'est un coût tout ça.
04:45Alors c'est un coût, on a été accompagné par le gouvernement, qui a mis les moyens, ça ne reprendrait pas loin d'un million d'euros chez nous dans le département.
04:51Donc avec ça, ça a permis de passer des conventions avec des partenaires,
04:55de recruter quelques personnes supplémentaires.
04:58Mais la facilité aussi chez nous, c'est qu'on est un département où on a peu d'allocataires de RSA.
05:033 500 en tout.
05:05Le département du Nord, qui est 10 fois plus peuplé que la Mayenne, en a 90 000.
05:11C'est comme si on en avait 9 000 en Mayenne.
05:13Donc en ayant 3 500, je ne vais pas dire qu'on connaît par cœur tous les noms,
05:17mais on est en capacité de faire du sur-mesure et c'est ça qui fait la différence.
05:21Mais Olivier Richefou, c'est un bilan, et vous le faites sur ce plateau, je vous en remercie,
05:26mais est-ce que vous dites, on continue, on n'arrête pas,
05:29et il faut continuer à avoir une politique extrêmement concrète, présente, humaine,
05:33parce que c'est la clé de la réussite ?
05:35Il y a 3 raisons qui nous amènent à continuer et à continuer à intensifier.
05:40D'abord le caractère humain.
05:41Ce qui structure l'individu, c'est le travail.
05:43Ce qui structure la vie d'une famille, c'est le travail.
05:45Donc c'est une priorité sociétale.
05:48Donc ça c'est important.
05:49Deuxième élément, nos entreprises ont besoin pour se développer de collaborateurs.
05:54C'est quand même dramatique de ne pas en avoir,
05:56alors qu'il y a des allocataires du RSA qui n'ont pas de frein et qui peuvent y être.
06:00Et qui souhaitent travailler.
06:00Et puis troisième élément, pardonnez-moi, ça m'arrive de raisonner financier,
06:05l'État a gelé sa compensation du RSA vis-à-vis des départements.
06:09Tout à fait.
06:09Et donc tout allocataire de moins qui ne perçoit pas le RSA,
06:13c'est aussi une économie pour le budget du département.
06:15Voilà.
06:16Donc pour ces trois raisons, je crois qu'il faut continuer à s'engager dans cette voie
06:19aux côtés de France Travail.
06:21Bravo pour cette initiative Olivier Richefou, parce que c'est important de remettre évidemment
06:24ces allocataires vers l'emploi, dans l'emploi.
06:28Bien sûr.
06:29Parce que l'emploi, c'est ce qui va les remettre sur pied et leur redonner la dignité.
06:32Beaucoup de seniors, je ne vous l'ai pas demandé parmi ces...
06:34Non, non, non.
06:35Peu de seniors, c'est plutôt des dédits.
06:36Peu de seniors, c'est très varié.
06:38Il y a des jeunes effectivement.
06:40Nous on est assez liés sur les variations à la baisse de l'intérim.
06:44Dès qu'il y a un peu de tension, comme c'est le cas en ce moment, c'est l'intérim
06:47qui lâche.
06:48Et donc, il y a une période d'indemnisation.
06:50Et puis après, ils viennent nous voir.
06:51Mais là aussi, ils étaient dans l'emploi il y a peu de temps.
06:54Donc en mobilisant les moyens, on arrive, et c'est les chiffres que vous avez rappelés,
06:57à les remettre très vite dans l'emploi.
06:58Et c'est heureux.
06:59Merci Olivier Richefou d'être venu nous rendre visite.
07:01Merci à vous.
07:02Président du Conseil départemental de la Mayenne, avec un taux de chômage,
07:04faut-il le rappeler, pour qu'il vienne dépasser la barre des 5,
07:07mais qui est largement en dessous du chiffre national, évidemment,
07:11qui progresse d'ailleurs de mois en mois.
07:12De la même façon.
07:13Merci, merci de nous avoir rendu visite.
07:15Merci à vous.
07:15On tourne une page.
07:16Et ça va vous intéresser, Olivier Richefou, le cercle RH et le débat
07:19est consacré aux petites entreprises face à la crise.
07:22On parle de défaillances de plus en plus nombreuses.
07:25Que faire ? Est-ce que le gouvernement en fait assez ?
07:27On va faire le point avec nos experts.
07:29Je les accueille.
07:29C'est le cercle RH et c'est le débat de SmartJob.
07:31Le cercle RH est le débat de SmartJob pour parler des petites et moyennes entreprises.
07:50PME, TPE, est-ce que c'est une année noire qui se profile avec des défaillances importantes ?
07:55On va en parler avec nos invités.
07:57Et puis que doit faire le gouvernement ?
07:59Parce qu'il y a des mesures très concrètes à prendre pour accompagner ces PME et TPE.
08:03On en parle avec nos invités.
08:04Ce sont des experts.
08:05À ma droite, Marc Sanchez.
08:07Bonjour Marc.
08:08Ravi de vous accueillir.
08:09Bonjour Arnaud.
08:09Secrétaire général du SDI.
08:11J'ai pris de moi votre étude, prendre en compte la place des TPE
08:15avec une analyse extrêmement détaillée, chiffrée, avec des cours.
08:18Vous avez travaillé de manière incroyable.
08:20Et on voit que la situation est compliquée.
08:22Et le moral est au plus bas.
08:24Parce que vous l'expliquez très précisément dans votre étude.
08:27Frédéric Billon est avec nous.
08:29Bonjour Frédéric, délégué général de la fédération de la vente directe.
08:32Qui est une fédération à la fois composée de petites structures, de petites entreprises.
08:36Mais aussi de très grosses entreprises.
08:37J'ai eu Thermomix, Verissure et quelques autres.
08:39Bouygues, Engie.
08:41Tout ça rassemblé au sein de cette fédération des entreprises de vente directe.
08:45C'est aussi le commerce de proximité.
08:46C'est aussi le commerce de centre-ville.
08:48Et puis un troisième acteur qui est très important dans ces TPE, PME.
08:53Rudy Jean-Jacques, ravi de vous accueillir.
08:55Enchanté.
08:56Secrétaire adjoint de la Chambre des métiers et de l'artisanat du 93, de la Seine-Saint-Denis.
09:01Et membre du bureau de la Chambre des métiers.
09:03Je ne me suis pas trompé, vous êtes bien membre du bureau.
09:04Je suis membre du bureau, mais je ne suis pas le secrétaire adjoint de la Chambre des métiers, mais le vice-président.
09:09Vice-président, ça commence très mal.
09:10Et vous n'êtes pas artiste, mais un artisan d'art.
09:13Je suis un artisan artiste.
09:15C'est important qu'on se dise les choses dès le début de l'émission.
09:18Marc Sanchez, commençons, si vous voulez bien, avec vous.
09:20Parce que vous avez fait une étude extrêmement détaillée.
09:23Et puis avec Rudy Jean-Jacques, on parlera de votre événement.
09:25Ce sera en juin prochain.
09:26On parlera de l'artisanat, mais je dirais qu'il y a un petit peu des étoiles dans les yeux.
09:29Là, on va commencer par quelque chose de plus sombre.
09:32Prendre en compte la place des TPE.
09:33Vous nous faites un panorama.
09:3466 000 défaillances.
09:36Un peu plus de 66 000.
09:3766 000.
09:38400.
09:39440 défaillances, dites-vous.
09:41C'est plus important.
09:42Ça progresse.
09:43Ça stagne.
09:43Qu'est-ce qui se passe ?
09:45Alors, sur 2024, effectivement, ça ne fait que progresser.
09:49Les tendances sur l'exercice 2025, on ne les a pas encore confirmées.
09:52Mais elles risquent de ne pas être, on va dire, assez très positives.
09:56Ou plutôt dans la droite ligne de ce qu'on a connu précédemment.
09:59On a des morales de chefs d'entreprise qui sont quasiment au plus bas aujourd'hui.
10:03Parce qu'on a à peu près 82% de nos adhérents qui nous expliquent aujourd'hui,
10:08effectivement, qu'ils sont désespérés, finalement, face à la situation et le devenir de leur entreprise.
10:15On a aussi, on a eu l'année dernière, 166 500 cessations volontaires d'entreprises.
10:21C'est-à-dire des entreprises qui, effectivement, ou des dirigeants,
10:23qui décident volontairement d'arrêter leur activité.
10:26Alors même, il n'y a pas de raison particulière qu'ils pourraient faire, effectivement...
10:29Qu'est-ce qui se passe ? Ils disent stop, j'en peux plus, quoi.
10:30Il y a le moral qui ne va plus, je ferme.
10:33On a beaucoup de nos adhérents qui contactent notre service juridique
10:36et qui nous disent aujourd'hui, voilà, j'aimerais arrêter mon activité,
10:39expliquez-moi comment je dois faire.
10:40Je n'ai pas de problématiques particulières,
10:42mais aujourd'hui, je travaille à peu près 50 heures semaine pour gagner moins d'un SMIC.
10:47Il faut savoir comment, aujourd'hui, le niveau...
10:48On avait fait une étude l'année dernière sur le sujet.
10:51On a quand même, aujourd'hui, un chef d'entreprise,
10:53alors de très petites entreprises ou de micro-entreprises,
10:56sur deux qui gagnent moins d'un SMIC pour 50 heures semaine.
11:00Donc, effectivement, on est dans une situation, aujourd'hui,
11:04qui dure depuis déjà presque un an et demi.
11:06Et qui va s'aggraver, vous pensez, en 2025 ?
11:08Ah oui, oui, 2024, c'était déjà une année noire.
11:10Alors, 2025, on espère que ça va être un petit peu plus positif,
11:13mais dans le contexte, notamment politique, qu'on connaît aujourd'hui,
11:17c'est-à-dire qu'on a des constats, effectivement, économiques
11:20qui sont tous dramatiques, mais par contre, politiquement parlant,
11:24à part une loi SVE sur la simplification administrative
11:27qui est actuellement en vote aujourd'hui,
11:30mais qui n'apportera, à mon sens, pas grand-chose de concret
11:33au niveau des attentes de nos dirigeants.
11:35Et un projet de loi de finances 2026
11:37par lequel il va bien falloir passer,
11:39c'est-à-dire qu'il va falloir quand même gagner 40 milliards d'euros,
11:42on nous a annoncé, sur le prochain budget de l'État.
11:45Ça risque d'être compliqué.
11:46Je vous donne la parole.
11:47Frédéric Billon, délégué général de cette fédération
11:49peu connue, mais très puissante,
11:52vous en êtes où ?
11:53Est-ce que vous rejoignez l'analyse un peu sombre
11:56de ces défaillances, de PME qui disent
11:59« Moi, je veux la clé sous la porte,
12:00j'ai aucune raison valable, mais j'en peux plus. »
12:02Est-ce que vous avez à peu près cette même couleur ?
12:04Alors, d'un point de vue global,
12:06et au-delà de la fédération,
12:08je partage complètement le constat de M. Sanchez.
12:11Il n'y a aucun doute là-dessus.
12:12Après, pour les entreprises de la vente directe,
12:14je vais dire qu'elles s'en sortent
12:16un petit peu mieux que le constat.
12:18Le commerce ne s'en tire pas si mal ?
12:20Alors, le commerce en vente directe,
12:22le commerce de boutique,
12:25je ne parlerai pas pour eux,
12:27mais je sais que c'est un peu tendu.
12:29Nous, on s'en sort un petit peu mieux.
12:31Attention, il faut relativiser énormément
12:32ce que je suis en train de dire,
12:34parce qu'en fonction des secteurs
12:35et des produits qui sont distribués,
12:37vous avez des très belles croissances,
12:39mais vous avez aussi des sociétés
12:41qui sont en difficulté et qui rejoignent d'ailleurs
12:43le commerce traditionnel,
12:44qui est lui-même souvent en difficulté.
12:46On va s'intéresser avec vous, évidemment,
12:48Rudy Jean-Jacques,
12:49mais juste un mot, Frédéric Billon,
12:50c'est quoi ?
12:51C'est le pouvoir d'achat qui ne suit pas ?
12:52C'est-à-dire que les Français,
12:53qui aujourd'hui peinent en termes de pouvoir d'achat,
12:55ne consomment pas autant qu'ils devraient ?
12:57Comment vous l'expliquez ?
12:58Parce qu'on parle d'une année noire,
12:59mais ça vient d'où ?
13:00Oui, alors, je pense que c'est multifactoriel.
13:04Monsieur Sanchez parlait de la situation politique,
13:07je pense qu'il ne faut pas l'écarter du tout.
13:08Il y a une situation économique,
13:10comme effectivement avec l'inflation,
13:12qui pose problème,
13:13mais plus globalement, attention,
13:16moi, je constate aussi
13:17qu'on a un certain nombre de contraintes
13:20qui viennent s'ajouter aux entreprises
13:22qui sont en France,
13:23ou en Europe,
13:23mais particulièrement en France,
13:25et qu'on est en train de créer
13:27une économie à deux vitesses,
13:29l'économie de l'import,
13:30où finalement,
13:31c'est assez simple aujourd'hui
13:32d'importer en France
13:33à peu près tout et n'importe quoi,
13:35et beaucoup plus compliqué
13:36pour une entreprise
13:36qui veut travailler correctement en France
13:38et qui fabrique en France
13:39et ou qui a des...
13:41Enjeux des charges de la TVA
13:43et le coût des salaires.
13:44Exactement.
13:45On pourrait parler aussi
13:46des non-taxes
13:49qui sont faites
13:49sur les colis
13:51qui sont, par exemple,
13:52importés
13:52de certaines plateformes asiatiques.
13:54C'est tout à fait exact.
13:55C'était le débat, d'ailleurs,
13:56avec les droits de douane américains,
13:58puisque les produits asiatiques,
14:00évidemment,
14:00arrivaient en masse.
14:01Côté artisanat,
14:02parce que j'ai quand même le sentiment...
14:04Alors, d'abord,
14:05rappelons que le 12 juin 2025,
14:06la Chambre des métiers
14:07d'Île-de-France célèbre,
14:08c'est 100 ans.
14:09Ça veut dire que vous avez
14:10une existence d'un siècle
14:11avec des artisans flamboyants
14:13et ça va être aussi l'occasion
14:13de montrer que c'est un métier
14:15et des métiers absolument incroyables.
14:17Est-ce que la situation
14:18est compliquée aussi
14:19côté artisanat ?
14:20Vous qui êtes vice-président.
14:22Moi, je rejoins parfaitement
14:23ce qui a été dit,
14:24parce que je ne suis pas simplement
14:26le vice-président
14:27de la Chambre des métiers,
14:27mais aussi juste consulaire.
14:29Et il est évident
14:30qu'au niveau du tribunal de commerce,
14:32on voit l'augmentation
14:33non seulement des contentieux,
14:35mais des litiges en collectivité
14:37et c'est un point crucial.
14:39Alors, nous, cette année,
14:40nous fêtons nos sentences.
14:41Ça démontre quand même
14:42notre capacité
14:43à surmonter
14:45toutes ces difficultés
14:46que l'on connaît au quotidien,
14:47mais plus encore aujourd'hui.
14:49Et de nombreux facteurs,
14:50parmi ceux-ci,
14:51d'autres ont été évoqués,
14:53mais le constat est le même.
14:54Mais, Rudy Jean-Jacques,
14:55un mot quand même,
14:55on parle de produits asiatiques,
14:57il y a quand même
14:57un gros avantage dans l'artisanat,
14:59c'est quand j'ai besoin
15:00de mon plombier,
15:00je ne peux pas le délocaliser.
15:02Quand j'ai besoin
15:02d'un artisan
15:03qui va me faire
15:04une chose précise,
15:05on ne peut pas délocaliser
15:06vos métiers.
15:07C'est très compliqué.
15:08Bien évidemment,
15:08c'est très compliqué.
15:09On a parlé du plombier polonais,
15:10mais c'est il y a longtemps.
15:11Là aussi,
15:12c'est la raison
15:12de toute la légitimité
15:14de l'action
15:14qui est menée
15:15par la Chambre des métiers.
15:17Mais, comme il faut le savoir,
15:18notre secteur d'activité
15:19est quand même
15:20relativement large.
15:20Très large.
15:21Donc, il y a commerçants
15:22et artisans
15:22et les commerçants
15:23sont impactés de fait.
15:25Ça, c'est aussi indéniable.
15:27Donc, vous,
15:28en tant que juge,
15:28vous voyez très concrètement
15:29la réalité des entrepreneurs
15:30qui, globalement...
15:31Les procédures collectives
15:32ont bondi de plus de 14%
15:34sur la fin de l'année 2024.
15:35Donc, vous dites
15:36tous les trois la même chose.
15:37Il nous reste peu de temps.
15:38Vous avez des propositions concrètes
15:39avec l'impact d'une franchise
15:41en base de TVA.
15:42Et vous faites des propositions.
15:44Qu'est-ce que doit faire
15:45le gouvernement ?
15:45Est-ce que vous avez l'impression
15:46que le ministre de l'Économie
15:47a bien entendu
15:48la souffrance
15:50des PME, TPEO ?
15:51Je ne parle pas
15:51des grands groupes
15:51qui, globalement,
15:52ont une trésorerie
15:53qui les font tenir
15:54et ils sont plus résilients,
15:55mais les petites boîtes.
15:57Qu'est-ce que vous leur demandez
15:57au gouvernement ?
15:58Ça fait des années
15:59qu'ils nous entendent.
16:00Ça ne veut pas dire
16:00qu'ils nous écoutent.
16:02Ça fait des années
16:02que vous leur parlez.
16:03Oui, oui.
16:03Oui, c'est surtout ça.
16:04Être entendu, on est entendu.
16:05Être écouté, c'est plus compliqué.
16:07Non, ce qui est nécessaire
16:09aujourd'hui,
16:10on nous informe
16:11que, globalement,
16:11on est dans une situation
16:12au niveau du budget de l'État
16:14où on doit, grosso modo,
16:16à peu près retrouver
16:17entre 40 et 50 milliards d'euros
16:18d'ici à 2027,
16:20chaque année,
16:21en nous expliquant, globalement,
16:22qu'on ne va pas augmenter
16:23les impôts des entreprises,
16:25qu'on ne va effectivement
16:26pas trop réduire les dépenses
16:27de l'État,
16:28voire même les cantonner
16:29à une augmentation
16:29liée à la croissance.
16:31Donc, on ne baisse pas,
16:32en fait, on continue à augmenter.
16:33Donc, c'est insoluble.
16:35Non, mais c'est de la magie,
16:37en fait.
16:37Au bout d'un moment,
16:38quand on a eu la conférence
16:40sur les finances publiques
16:41avec Éric Bompard
16:42et qui nous explique ça,
16:43nous, notre inquiétude,
16:44c'est quand il va falloir
16:45trouver les 40 ou les 50 milliards d'euros,
16:47ça va passer nécessairement par nous.
16:49C'est-à-dire que, globalement,
16:51il y aura directement
16:52ou indirectement
16:54une augmentation
16:55de la fiscalisation
16:56de nos entreprises.
16:57Ce qu'il faut aujourd'hui,
16:58très clairement,
16:59c'est qu'il y ait
16:59une vraie remise en question
17:00sur le fond
17:01de la productivité
17:02de notre pays,
17:03du coût du travail
17:04dans notre pays aujourd'hui.
17:06Dans l'enquête
17:06que vous citiez précédemment,
17:08on a posé la question
17:09à nos adhérents
17:09de savoir
17:09s'ils étaient en capacité
17:11d'augmenter le volume horaire
17:12de leurs salariés,
17:13c'est-à-dire sortir du carcan
17:15des 35 heures notamment.
17:17Une majorité d'entre eux
17:18nous a expliqué
17:18qu'effectivement,
17:19ils étaient prêts aujourd'hui
17:20à la fois pour pallier
17:21des problématiques
17:21de recrutement
17:22et des problématiques
17:23de productivité,
17:25à payer plus leurs salariés
17:26et donc à partir de là,
17:28effectivement,
17:28à créer de la croissance.
17:29Côté fédération vente directe,
17:31qu'est-ce que vous proposez ?
17:32Parce que chaque fédération,
17:33les artisans,
17:34la SDI et vous,
17:36vous êtes tous
17:36en train de plancher,
17:37en train de vous dire
17:37qu'il faut maintenant
17:38qu'on bouge,
17:39il faut faire des propositions
17:40qu'il faut aiguillonner.
17:40Qu'est-ce que vous vous proposez ?
17:41Qu'est-ce que vous souhaiteriez ?
17:43Oui, alors il y a plusieurs choses.
17:44Je pense qu'un des gros problèmes,
17:46je vais évidemment parler
17:47du commerce,
17:48même si je comprends
17:49que l'artisanat s'en sort
17:51un petit peu mieux.
17:53Mais il faut faire attention
17:54parce que les artisans
17:55consomment et sont liés
17:57au commerce.
17:57Donc il faut quand même
17:58faire attention à ça.
17:59Moi, ce que je dis simplement,
18:00c'est qu'on nous renvoie
18:03souvent l'obligation
18:04de réduire
18:06ou de consommer
18:06plus intelligemment.
18:08Or, dans le même temps,
18:09on ne favorise absolument pas
18:10une consommation locale,
18:12de proximité,
18:14en relation avec des conseillers
18:16ou des commerçants
18:17de proximité.
18:18et ça, c'est un problème
18:19parce qu'à partir du moment
18:20où on ne donne pas
18:21à nos commerçants
18:23les moyens
18:24psychologiques,
18:26économiques
18:26de travailler
18:27dans les meilleures conditions
18:28possibles,
18:28alors c'est très, très difficile
18:29d'être en concurrence
18:31avec notamment
18:32les produits d'import.
18:34Rien que par le prix,
18:35tout simplement.
18:36Rien que par le prix,
18:36absolument.
18:37Et j'entends parfois
18:38des campagnes
18:39de sensibilisation
18:40des consommateurs
18:40en stigmatisant un peu
18:42le consommateur,
18:43en lui expliquant
18:43par la plus b qu'il doit
18:45absolument consommer français,
18:46consommer local.
18:47Sauf que tout le monde
18:47n'a pas les moyens
18:48de pouvoir...
18:48J'allais vous le dire,
18:49encore faut-il
18:50qu'il en ait les moyens
18:51et puis je trouve ça
18:52un peu dommage
18:53qu'on soit arrivé
18:54à être obligé
18:55de responsabiliser
18:57le consommateur
18:57avant de donner
18:59les moyens
18:59aux entreprises locales
19:00d'être compétitifs.
19:01Évidemment.
19:02Et ça, pour moi,
19:03c'est un vrai problème.
19:03Plus on va rajouter
19:04de contraintes administratives,
19:06parce qu'on parlait
19:07de la fatigue psychologique
19:08des dirigeants
19:09et je sais
19:10que c'est un sujet
19:12qui est rebattu,
19:13mais on passe
19:14un temps infini
19:15quand on est chef
19:16d'entreprise
19:16dans l'administratif pur
19:18à ne rien produire.
19:20C'est le cas
19:20des artisans aussi.
19:21C'est un fait,
19:22c'est un fait indéniable.
19:26Je voulais souligner
19:26un point qui a été évoqué
19:28et qui me paraît
19:29très important.
19:30Au sein de la Chambre
19:31des métiers
19:31de l'Ile-de-France,
19:32nous avons créé
19:33un fonds de solidarité
19:34pour accompagner
19:35les artisans en difficulté
19:37à hauteur de 200 000 euros.
19:39Et je rejoins tout à fait
19:40ce qui a été dit
19:40par M. Sanchez.
19:41Aujourd'hui,
19:42les artisans
19:43viennent nous voir
19:44non pas
19:45pour qu'on puisse
19:46les aider
19:46à monter le dossier
19:47pour voir ce que...
19:48Et comment fermer la boîte ?
19:49Mais tout à fait,
19:49c'est catastrophique.
19:51Mais cependant,
19:52nous sommes établissements publics,
19:53notre lettre montée,
19:55c'est d'accompagner,
19:56de promouvoir
19:57et de transmettre.
19:58Donc malgré
19:58toutes ces difficultés...
19:59Vous êtes comme les médecins,
20:00vous ne prenez pas
20:01la fin de vie,
20:02vous prenez plutôt le soin
20:02et...
20:03C'est notre engagement.
20:05Bien sûr.
20:05Donc malgré la baisse
20:06de nos dotations,
20:08nous allons continuer
20:09ce travail.
20:09Ce n'est pas un combat,
20:10c'est un travail,
20:11nous nous sommes engagés
20:11pour cela.
20:12C'est 200 000 euros
20:13pas pour fermer l'entreprise
20:14mais pour accompagner
20:15l'entreprise
20:16à traverser la crise.
20:17Alors l'idée,
20:17c'est un fonds global.
20:19Chaque artisan,
20:19en grosse difficulté,
20:21perçoit sur dossier
20:22une aide directe
20:23de 3 000 euros.
20:24Mais il nous appelle
20:25en nous disant
20:26aidez-moi à fermer
20:27l'entreprise
20:27parce que je n'en peux plus.
20:29Les secteurs
20:29les plus touchés
20:30chez vous
20:30côté chambre
20:31de l'artisanat,
20:32c'est quoi ?
20:33C'est le service.
20:34C'est le service.
20:34Là, vous rejoignez
20:35assez directement
20:37la fédération
20:38des ventes directes.
20:39Vous rejoignez
20:40cette analyse ?
20:40On a les métiers
20:41de l'automobile,
20:42la restauration
20:43et le bâtiment.
20:44Forcément,
20:45l'immobilier
20:46a subi
20:46une crise majeure.
20:49Quelle serait,
20:49et juste d'un mot
20:50parce que malheureusement,
20:51et je m'en excuse,
20:51il reste peu de temps,
20:52mais une mesure concrète
20:54qui permettrait
20:54à votre réseau,
20:56parce que en fait
20:56les réseaux
20:57s'entrecroisent,
20:58qui permettrait
20:59de se dire
21:00allez,
21:01je continue,
21:01je ne ferme pas l'entreprise.
21:02Ce serait quoi
21:02la mesure principale ?
21:04C'est d'avoir
21:04une réflexion
21:05sur les coûts
21:05de productivité
21:06parce que travailler
21:07les coûts de productivité,
21:09ça permet la croissance
21:09dans l'entreprise,
21:11ça permet le pouvoir
21:11d'achat aussi
21:12au niveau du service.
21:13On baisse les charges ?
21:14On baisse les charges,
21:15on augmente le temps de travail.
21:16Il faut mettre
21:17le sujet sur la table.
21:19Et ça,
21:20vous avez sondé les cœurs
21:21auprès de votre réseau.
21:22Vraie simplification administrative.
21:24Qui est en cours
21:25puisque vous avez
21:25une commission spéciale.
21:26Alors tout le monde rit.
21:28Ça fait 15 ans.
21:29Ça fait 20 ans,
21:30messieurs,
21:31qu'on parle de simplifier.
21:32Pour vous,
21:32la simplification,
21:33vous rejoignez
21:33ce que disait Frédéric,
21:34le temps passé
21:35par l'artisan
21:36à la paperasse
21:36est dingue.
21:37C'est catastrophique.
21:38Ce qui est votre cas
21:39aussi en tant qu'artisan.
21:40Oui, tout à fait.
21:40Mais ça a été calculé.
21:413% du chiffre d'affaires
21:42par an.
21:433% du CERF.
21:44Votre mesure,
21:45c'est quoi ?
21:46Deux choses sur la simplification.
21:48Tous les chefs de projet
21:49qui vont nous entendre
21:50savent une chose.
21:51Pour simplifier,
21:52c'est extrêmement compliqué.
21:53Et donc,
21:54il ne suffit pas
21:54de...
21:54C'est une jolie phrase,
21:55ça vous remarquerez.
21:55Bien sûr,
21:56mais il ne suffit pas
21:57de le vouloir.
21:59Il faut se poser
22:00sur tous les sujets
22:01un par un
22:01et réfléchir
22:02à comment on simplifie.
22:04Et c'est souvent complexe
22:05de simplifier.
22:05Ça, c'est une chose.
22:06Et la deuxième chose,
22:07c'est la reconnaissance
22:08des statuts
22:08des TPE.
22:10Très petites entreprises,
22:11vraiment très petites,
22:13unipersonnelles
22:14ou de personnes
22:15et des indépendants
22:16dans toutes leurs composantes.
22:19Merci, messieurs,
22:20pour ce panorama
22:21un peu sombre.
22:23Lisez l'étude...
22:23On reste positif,
22:24quand même.
22:24Bien sûr.
22:25Il reste quand même
22:26un esprit d'entreprise
22:27et d'entreprendre
22:28même si certains
22:28sont arrivés
22:29un peu à bout de souffle.
22:31Lisez l'étude
22:31réalisée par le SDI,
22:33l'état des lieux
22:33dans les TPE
22:34avec une étude
22:35extrêmement détaillée
22:36tant sur le moral
22:37des chefs d'entreprise
22:38que sur les propositions
22:40concrètes.
22:41Elle est en ligne
22:41sur notre site internet.
22:42Et c'est en ligne.
22:43Allez voir.
22:44Merci à vous.
22:45Je rappelle que le 12 juin 2025,
22:47la Chambre des métiers
22:48d'Ile-de-France
22:48célèbre ses 100 ans.
22:49Juste d'un mot,
22:50ça se passera où,
22:51partout ?
22:51Ça se passe à la Chambre
22:52régionale d'Ile-de-France
22:53à Paris,
22:54rue de Ruy.
22:54Qui est un très bel endroit.
22:56Tout à fait.
22:57Merci, Ruy.
22:57Si je peux me permettre,
22:58ce n'est que le début
22:59des événements
22:59parce que nous allons
23:00célébrer tout en de l'année.
23:01C'est comme les commémorations
23:0214-18.
23:03Oui, toute l'année,
23:04il y aura des événements
23:05autour des Chambres des métiers
23:06et de l'artisanat.
23:08Merci, Rudy Jean-Jacques,
23:09vice-président
23:10et non pas secrétaire adjoint
23:11de la Chambre des métiers
23:12et de l'artisanat
23:13et membre du bureau
23:14CMA 93.
23:15Et vous êtes fondeur d'art.
23:16En effet.
23:17C'est important de le préciser.
23:19Merci à vous, Frédéric Billon,
23:20délégué général
23:21de la Fédération
23:22de la Vente Directe.
23:22Ça représente combien
23:23d'emplois au total ?
23:24On ne l'a pas dit ?
23:25Alors, directement
23:27de la Fédération,
23:28c'est 150 000 salariés
23:29ou assimilés.
23:30On estime le secteur
23:31à à peu près 690 000 personnes,
23:33salariés et indépendants confondus.
23:35Merci, Frédéric.
23:36Et merci à Marc Sanchez,
23:37secrétaire général du SDI
23:39qui est un habitué
23:39de notre émission.
23:40Merci de nous avoir
23:41rendu visite, messieurs.
23:42On termine notre émission
23:43avec Fenêtre sur l'emploi
23:44et on ne va pas être dépaysé
23:45parce qu'on va s'intéresser
23:47de nouveau dans cette séquence
23:48aux défaillances d'entreprises.
23:50On en parle tout de suite.
23:51Fenêtre sur l'emploi
24:04pour terminer notre émission.
24:05Alors, c'est un peu
24:05une couleur un peu sombre
24:06aujourd'hui
24:07parce qu'on parle beaucoup
24:08de défaillance d'entreprises
24:09et on va continuer
24:09à en parler
24:10avec Hervé Kermarek.
24:13Bonjour Hervé.
24:13Bonjour.
24:14Ravi de vous accueillir.
24:14Président de l'association GSC.
24:16Vous êtes chef d'entreprise
24:17par ailleurs.
24:18Vous êtes dans l'immobilier,
24:19la promotion immobilière,
24:20la construction,
24:21secteur d'ailleurs impacté
24:23très durement d'ailleurs
24:24par la crise économique.
24:27GSC, là, c'est une étude
24:29que vous portez,
24:306852 000 pertes d'emploi
24:32chez les chefs d'entreprise
24:34en 2024.
24:37D'abord, c'est un chef d'entreprise
24:38et derrière, c'est une famille.
24:39Enfin, je veux dire,
24:40ce sont des trames sociaux
24:41derrière ça.
24:41Ce n'est pas qu'un chiffre.
24:43Oui, alors c'est vrai
24:43que l'observatoire
24:44montre un chiffre
24:45qui est le pire
24:46depuis que cet observatoire existe.
24:4860 000 chefs d'entreprise
24:49qui ont perdu leur emploi.
24:50Alors, un chef d'entreprise
24:51n'a pas d'assurance chômage.
24:52Il n'est pas couvert
24:53par ce risque-là.
24:54Contrairement à ce qu'on avait entendu
24:55de la voix de la bouche
24:56d'Emmanuel Macron,
24:57vous vous souvenez ?
24:57Donc, lorsqu'un dirigeant
24:58dépose le bilan,
25:00lorsqu'il perd son emploi,
25:01il perd tout.
25:02Et lorsque sa famille
25:04nécessite des frais de scolarité,
25:11évidemment des loyers,
25:12le dirigeant n'a aucune ressource
25:13pour faire face
25:13à toutes ces charges-là.
25:15Et donc, c'est un vrai drame familial.
25:17Peut-être d'abord redire,
25:18avant d'arriver à ce drame-là,
25:19que l'aventure entrepreneuriale,
25:20ça reste quand même
25:21une très belle aventure.
25:22Merci.
25:22Une aventure formidable
25:24et qu'il ne faut évidemment
25:25pas décourager les dirigeants
25:27de se lancer dans cette aventure.
25:28Mais c'est le moment,
25:28il y a des risques.
25:30Le dépôt de bilan,
25:31la perte de l'entreprise
25:32est un risque
25:33et il faut impérativement
25:34s'assurer contre un risque
25:36de perte de son entreprise
25:38et la GSC,
25:39puisque c'est la vocation
25:40de la GSC finalement.
25:41elle a cette vocation
25:42à rendre...
25:44De tendre la main,
25:45d'accompagner.
25:46À faire en sorte
25:47qu'on ait un filet de sécurité.
25:50Vous l'avez dit,
25:5060 000 chères d'entreprise
25:51ont perdu leur emploi.
25:52C'est 166 par jour.
25:54Il peut y avoir
25:54des raisons structurelles.
25:56Je n'ai pas trouvé mon marché.
25:57Mais il peut aussi y avoir
25:58des raisons conjoncturelles.
26:00Prenons l'exemple,
26:00par exemple,
26:01des boulangers
26:01qui ont vu
26:02la facture énergétique
26:03très fortement flamber.
26:05C'est pas parce qu'ils
26:06ne faisaient pas du bon pain,
26:07tout simplement parce qu'ils
26:08n'étaient plus capables
26:09de payer leurs charges.
26:09Et donc,
26:10si vous n'avez pas
26:11cette capacité
26:12à vous assurer
26:13contre une perte d'emploi
26:13et d'assurer un revenu minimum
26:15pendant les 12 prochains mois
26:17de l'arrêt de votre entreprise,
26:19alors vous n'avez pas capacité
26:20à rebondir.
26:21Et ce que l'on dit
26:22aux dirigeants,
26:23c'est que ce risque existe.
26:25Ce n'est pas une fatalité,
26:28mais il existe.
26:29Ça fait partie finalement
26:30des règles du jeu
26:31quand on monte une entreprise.
26:32Voilà.
26:32Donc il faut s'assurer.
26:33Ça coûte 87 euros par mois,
26:34pardon,
26:35pour être un peu plus précis,
26:36pour redonner les chiffres
26:37parce qu'on peut se dire
26:38que finalement ça coûte
26:39peut-être extrêmement cher.
26:40Non, 87 euros par mois
26:42pour vous garantir
26:43un revenu de 2000 euros
26:44par mois pendant 12 mois,
26:45ça vous laisse suffisamment
26:46le temps de rebondir
26:47et de travailler
26:48à un nouveau projet professionnel.
26:50Donc rejoignez GSC,
26:51cotisez,
26:52puisque c'est de ça
26:52dont vous nous parlez,
26:53parce qu'il y a une forme
26:54de solidarité qui s'installe
26:56à travers la structure.
26:57Allez voir l'observatoire,
26:59parce que chaque année
26:59et régulièrement,
27:00d'ailleurs tous les ans,
27:01vous venez sur notre plateau
27:02nous présenter
27:03l'observatoire
27:03de l'emploi des entrepreneurs,
27:04et qui vient quand même
27:05faire écho
27:06à l'émission précédente
27:07et à notre débat,
27:08puisqu'on voit quand même
27:09qu'il y a quand même
27:09les entrepreneurs,
27:11les artisans,
27:12les TPE
27:13qui sont des secteurs
27:14impactés,
27:15très durement impactés.
27:17Est-ce que vous,
27:17GSC,
27:18on a bien compris
27:19l'enjeu de solidarité,
27:21est-ce que vous dites
27:21qu'il faut que le gouvernement
27:22vraiment prenne conscience
27:24de la difficulté
27:25dans laquelle sont
27:25ces entrepreneurs,
27:27chefs d'entreprise ?
27:28Oui,
27:29j'ai même envie de dire
27:30que c'est pratiquement
27:30le seul chiffre,
27:32le seul observatoire
27:32qui est incontestable,
27:34pardon de le dire ainsi,
27:35mais lorsque vous
27:36confrontez les chiffres
27:37de l'URSSAF,
27:38les chiffres de la Direction
27:39Régionale du Travail,
27:40lorsque vous confrontez
27:41les chiffres
27:42de la Banque de France,
27:43finalement,
27:44toutes les organisations
27:45publiques disent
27:45que les chiffres
27:46ne sont pas si mauvais
27:46que ça.
27:48C'est vrai.
27:49Pourtant,
27:50ce que vous nous présentez là...
27:51Mais oui,
27:51pardon de le dire,
27:52il se conforte
27:52pour dire finalement
27:53vous les entrepreneurs,
27:54votre situation
27:55n'est pas si pire
27:55puisque les chiffres
27:56ne sont pas mauvais.
27:57Il y a toujours
27:57évidemment un décalage
27:58dans les chiffres
27:59qui sont donnés.
28:00Et puis,
28:00ce que l'on constate
28:01sur le terrain,
28:02c'est qu'il y a
28:02des entrepreneurs
28:03qui ont perdu leur emploi.
28:0560 000,
28:05c'est le pire chiffre.
28:06Donc,
28:06on ne peut pas dire
28:07que l'activité économique
28:07finalement est résiliente.
28:10On est en 2024
28:10sur une économie
28:13qui a été extrêmement bousculée
28:14dans la construction.
28:16Vous avez parlé tout à l'heure
28:17de la filière du logement
28:18qui est une des filières
28:19qui est la plus souffert.
28:20Le transport et la logistique
28:21qui a également souffert.
28:23De manière un peu plus surprenante,
28:25les métiers de la sécurité
28:26qui ont là aussi
28:27plus souffert.
28:28D'autres secteurs
28:29sont mieux sortis.
28:30le commerce
28:30un peu moins mal.
28:33Mais enfin,
28:33ça reste quand même
28:34une situation
28:34qui est compliquée.
28:35Allez lire
28:36cet observatoire annuel
28:38de l'emploi
28:38des entrepreneurs
28:39CGSC.
28:40Inscrivez-vous,
28:41cotisez.
28:42On vient d'entendre le prix.
28:43Ça vous permet d'avoir
28:44évidemment un petit garde-fou
28:46qui permet de pouvoir
28:48parer au plus pressé
28:49et puis rebondir.
28:50Évidemment,
28:51étude de l'observatoire
28:52faite avec Altares.
28:53Merci en tout cas
28:55d'être venu nous rendre visite
28:56M. le Président
28:56Hervé Kermarek,
28:58lui-même chef d'entreprise
28:58qui nous dit quand même
29:00continuer à entreprendre
29:01parce que c'est important
29:02et c'est peut-être
29:03la plus belle aventure humaine
29:04qu'on puisse imaginer.
29:06Évidemment.
29:06Merci de nous avoir rendu visite.
29:08C'est un vrai plaisir.
29:09Merci à vous.
29:10Merci de votre fidélité.
29:11Merci à toute l'équipe
29:11qui m'aide à faire cette émission.
29:13Merci à Romain aujourd'hui
29:14à la réalisation.
29:15Merci à Thibaut au son
29:16et merci évidemment
29:17à l'incontournable Nicolas Juchat.
29:19Je vous dis à très bientôt.
29:21Bye bye.
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