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  • il y a 2 jours
Mercredi 15 octobre 2025, retrouvez Emmanuel Prévost (directeur de la veille légale et de la modélisation, ADP), Gilles Rouvière (vice-président, CEDAP) et Charlotte Du Payrat (consultante, conférencière et auteure) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles.
00:15Évidemment, bien dans son job, on parle des impôts, de vos impôts, du prélèvement à la source.
00:20Il y a des choses qui changent et on va tout vous expliquer avec Emmanuel Prévost, directeur de la veille légale et de la modélisation chez ADP.
00:28Il est parfait et il sait tout sur ce sujet.
00:32Le grand entretien, les enjeux RH du monde associatif professionnel.
00:36C'est une niche peu connue du grand public, mais ce sont des syndicats professionnels, des organisations professionnelles.
00:42On va en parler et ils ont des directeurs, ils jouent un rôle important.
00:45On fera le point justement avec Gilles Rouvière, il est le vice-président du CEDAP.
00:49On fera le point avec lui sur à la fois l'organisation de cette structure, mais aussi les créations d'emplois.
00:55Et le livre de Smart Job, et si on l'a joué collectif ?
00:58Bah oui, évidemment, c'est un vrai sujet.
01:00L'a joué collectif, travaillez, vous l'aurez compris, sur l'intelligence du jeu humain.
01:04Livre écrit par Charlotte Dupéra.
01:06Elle sera notre invitée.
01:07Elle est coach et spécialiste du management.
01:11L'autrice, vous l'aurez compris, de ce livre.
01:13Voilà le programme.
01:14Tout de suite, c'est bien dans son job.
01:15On parle de vos impôts, on parle du prélèvement à la source, qui est une réforme qui est un peu tout bouleversée.
01:33Il y a des choses qui changent, et on va tout vous expliquer, alors que vous soyez salarié,
01:36mais que vous soyez aussi chef d'entreprise ou auto-entrepreneur, parce qu'il y a quelques petites nuances.
01:41Avec nous, Emmanuel Prévost.
01:43Bonjour Emmanuel.
01:43Vous êtes directeur de la veille légale et de la modélisation chez ADP,
01:47qui est un expert de ces sujets, entre autres.
01:50D'abord, concrètement, sur cet enjeu de prélèvement à la source,
01:53et ce dont vous êtes venu nous parler,
01:55qu'est-ce qui a évolué depuis le 1er septembre ?
01:58Alors, ce qui a évolué depuis le 1er septembre, en fait,
02:00c'est la capacité d'individualiser le taux de prélèvement à la source au sein du foyer fiscal.
02:08Historiquement, en fait, c'était le taux du foyer fiscal qui était transmis aux employeurs
02:12pour que le prélèvement à la source puisse être appliqué sur les traitements de paye.
02:17dorénavant, le taux par défaut est un taux individualisé en fonction des revenus de chaque membre du foyer fiscal.
02:27Ce qui, évidemment, change la donne.
02:28Ça, c'est passionnant parce qu'on est dans des cas de figure où on peut avoir un couple avec deux salariés.
02:33Là, c'est assez facile.
02:34Un couple 1, personne 1, personne 2.
02:37Mais là où ça se complique, c'est quand vous avez un salarié d'un côté et de l'autre un auto-entrepreneur,
02:41un commerçant qui, lui, n'a pas de salaire, mais des revenus.
02:45Donc, ça complique les choses, on est bien d'accord ?
02:46Oui, alors, il a la possibilité, il avait la possibilité, cet auto-entrepreneur,
02:51de toute façon, de déclarer, en fait, ses revenus estimatifs
02:54pour avoir, en effet, des précomptes,
02:59des prélèvements de la part de la Direction Générale des Finances Publiques.
03:02Pour faire quoi ?
03:03Tout simplement pour faire en sorte qu'on colle au maximum au prélèvement à la source,
03:07qui est in fine en fin d'année, d'avoir, évidemment, les régularisations les plus faibles possibles.
03:14L'objet du prélèvement à la source, c'est d'être contemporain des revenus.
03:18Et donc, pour un auto-entrepreneur qui n'a pas de verseur de revenus,
03:23évidemment, c'est à lui d'aller indiquer une estimation de manière à pouvoir être prélevé.
03:28Et donc, c'est lui qui va dire à la DGFIP le montant de prélèvement qu'il consent à faire, en fait.
03:34Absolument, tout à fait.
03:34C'est un point important. Et il peut se séparer, même s'il est marié ou paxé avec quelqu'un ?
03:40Oui, ça peut être individualisé au sein d'un foyer fiscal.
03:43Seuls des revenus qui seraient communs au foyer fiscal, par exemple des revenus immobiliers,
03:50dans ce cas-là, feraient l'objet d'un calcul commun et ensuite réaffectés au prorata.
03:56Attention, toutefois, pour la Direction Générale des Finances Publiques,
03:59ça reste quand même le foyer fiscal qui est redevable, même si, évidemment, on sépare les calculs pour avoir des taux d'imposition différents.
04:08Donc, si j'oublie d'aller voir la DGFIP et que je ne paie pas mes impôts, ça sera ma femme qui paiera les impôts ?
04:13Absolument, ce sera votre foyer fiscal qui sera appelé en responsabilité.
04:17C'est une très bonne information.
04:18Juste un mot quand même sur le côté, on parlait des usagers, mais il y a quand même un enjeu pour vous chez ADP, côté entreprise.
04:26Qu'est-ce que ça change ? On modifie les logiciels ? Qu'est-ce que ça modifie dans votre relation, vous, de conseil aux entreprises ?
04:32Alors, chez ADP, on réalise plus de 3 millions de bulletins de salaire par mois.
04:37Donc, évidemment, c'est une évolution qu'on a prise avec grand sérieux.
04:42On a informé nos clients entreprises de ce changement.
04:46Alors, tout est automatisé, c'est-à-dire que l'employeur n'a rien à faire, les taux de prélèvement à la source lui arrivent directement via ce qu'on appelle des transmissions machine to machine
04:57et sont intégrés directement dans nos systèmes d'information pour qu'ils puissent être pris en compte pour le calcul des bulletins de salaire.
05:04En revanche, à partir du moment où ça change le taux de prélèvement à la source des salariés, nous avons fait le choix d'informer nos clients pour les mettre en situation et dire
05:15« Attention, vous risquez d'avoir davantage de questions de la part de vos salariés, puisque pour certains salariés, évidemment, le taux va diminuer, mais pour d'autres, il va augmenter,
05:26puisque jusqu'à présent, on était sur des taux individualisés, des taux communs, et là, on est sur des taux individualisés.
05:32Donc, évidemment, celui qui avait finalement le revenu le plus fort, mais un taux moyen, va se retrouver avec, évidemment, un taux beaucoup plus élevé.
05:43C'est-à-dire qu'on se le redise et que les choses soient claires, depuis le 1er septembre, on sépare les deux.
05:49Il n'y a plus de possibilité de rester comme avant le 1er septembre, il n'y a pas d'option.
05:52– Si, c'est une option, c'est-à-dire que la Direction générale des finances publiques a inversé l'option.
05:58Elle est désormais en option en taux individualisés, en majeur en taux individualisés.
06:04En revanche, il reste toujours l'option qui est de dire « Finalement, je veux conserver un taux moyen au sein de mon foyer fiscal ».
06:11Vous savez, au moment de l'avènement du prélèvement à la source en 2019, il y avait aussi l'option qui était de dire
06:17« Je ne veux pas divulguer mon taux de prélèvement à la source auprès de mon employeur ».
06:21Donc, ces options restent, c'est possible de le faire.
06:24Mais ce qu'on constate, c'est qu'en général, les options sont relativement peu prises par les contribuables.
06:30Ils ont plutôt tendance à laisser faire les options par défaut de la Direction générale des finances publiques.
06:35– Un mot, puisque vous êtes un expert sur ces sujets.
06:37On peut faire varier son taux, nous-mêmes, directement sur le site d'EGFIP,
06:42où le taux est fixé par rapport à ce qu'on déclare en revenus ou en rémunération ?
06:47– Alors, le taux est fixé par rapport à vos revenus déclarés.
06:50En revanche, vous avez la possibilité de le modifier.
06:54Si, par exemple, vous estimez avoir des revenus qui vont augmenter,
06:58vous pouvez très bien augmenter votre taux de prélèvement à la source.
07:01– Ou inversement.
07:02– Ou inversement, le diminuer.
07:03Attention, si vous le diminuez et que vous lésez la trésorerie de la Direction générale des finances publiques,
07:09là, vous pouvez avoir des pénalités.
07:11Donc, l'augmentation du taux est tout à fait libre.
07:13la baisse nécessite vraiment de le faire avec précaution.
07:17– Ne lésez pas la DGFIP, car la DGFIP va vous rattraper.
07:23Merci d'être venu nous éclairer sur tous ces sujets qui sont des sujets,
07:26qui en apparence paraissent techniques, mais qui sont très intéressants.
07:29On peut donc séparer les taux, et on n'est plus en couple, en unité,
07:33mais on peut séparer et évidemment avoir des variations.
07:35Évidemment, quand on faisait un taux moyen, ce n'est pas le même que quand on ré-individualise.
07:39– Absolument.
07:39– Merci Emmanuel Prévost d'être venu nous rendre visite,
07:42directeur de la veille légale et de la modélisation chez ADP.
07:45Combien de bulletins de paix, c'est vertigineux ?
07:47– Plus de 3 millions par mois.
07:48– 3 millions de bulletins de paix par mois, c'est colossal.
07:50Merci de nous avoir rendu visite.
07:53On tourne une page, on s'intéresse aux organismes professionnels,
07:57qui est véritablement un secteur peu connu, peu médiatique,
08:00mais qui génère beaucoup d'emplois et qui génère évidemment
08:03un certain nombre de secteurs d'activité agroyables.
08:06On va faire le point, justement, c'est l'occasion de faire la lumière sur le CEDAP.
08:10Et on accueille son vice-président dans Smart Job,
08:13qui est le débat, aujourd'hui un grand entretien.
08:15– Sous-titrage Société Radio-Canada
08:17– Le cercle RH pour parler d'un sujet que nous n'avons jamais traité ici
08:32sur le plateau de Bismarck, qui sont les organisations professionnelles.
08:36Alors, ce ne sont pas des associations loi 1901 traditionnelles,
08:39cip resto du cœur, associations caritatives.
08:41Ce ne sont pas non plus des syndicats dont on vous parle régulièrement
08:44qui sont autour de la table pour le dialogue social, non.
08:46C'est un autre chose qu'on appelle des organisations professionnelles
08:50et on va en parler parce que ça représente des centaines de secteurs d'activité,
08:54des centaines de métiers et donc derrière, évidemment, d'emplois.
08:58Et on en parle avec son vice-président, Gilles Rouvière.
09:01Merci d'être avec nous.
09:02Alors, vous êtes puissant, mais vous êtes des hommes de l'ombre.
09:06Et là, c'est l'occasion aujourd'hui de sortir de l'ombre,
09:08vice-président du CEDAP.
09:10Et je précise que la fonction de vice-président, fonction bénévole,
09:14parce que vous êtes, vous, le directeur général d'une fédération qui s'appelle Alliance 7
09:18et qui représente, alors là aussi, combien de métiers, là ? Combien de corps ?
09:22Neuf métiers.
09:23Neuf métiers différents.
09:23Alors, Alliance 7, neuf métiers.
09:24Oui, on est en train de travailler sur le nom pour tout vous dire.
09:27Alliance 9, alors ?
09:28On va essayer de trouver mieux.
09:28Confiserie ?
09:30Confiserie, chocolat, bissu-gâteau, thé, café, apéritif à croquer, fruits secs, céréales du petit-déjeuner
09:38et tout l'univers nutrition spécialisée qui répond à une alimentation spécifique.
09:42Personnes âgées, malades, sans gluten, enfants.
09:46C'est deux mondes, épicerie et nutrition spécialisée.
09:48Sujet important, le sans gluten et l'alimentation pour les gens malades.
09:53Le CEDAP, c'est le centre d'études des directeurs d'associations professionnelles,
09:57donc vous en êtes le vice-président, qui est une tour de contrôle
10:00qui va gérer, évidemment, beaucoup, beaucoup de personnalités comme vous.
10:03En regardant et en essayant de comprendre, j'ai vu que vous aviez été, alors,
10:07c'est la fameuse loi Le Chapelier, pour ceux qui font un peu d'histoire,
10:09qui, en 1791, interdit toutes les associations pour éviter de régénérer des risques politiques.
10:15Et puis ça va jusqu'à la loi Sapin 2016, puisqu'il faut faire des déclarations d'utilité.
10:20Transparence, évidemment, et de conflits d'intérêts, puisque ça renvoie à tout ça.
10:23Tout à fait.
10:24À quoi sert le CEDAP, concrètement ?
10:26Alors, le CEDAP a vocation à réunir 300 dirigeants de fédérations, de syndicats.
10:32Il y a différents niveaux chez nous.
10:33Les syndicats métiers, qui représentent des métiers niveau 1, on va dire.
10:37Chocolat, pour moi, par exemple.
10:39Et niveau 2, les fédérations qui réunissent un éventail de métiers.
10:42Pour moi, c'est l'ANIA, c'est la confédération qui représente...
10:44Très puissante.
10:45...tout l'alimentaire, qui est assez puissante.
10:47Et ensuite, le MEDEF.
10:49C'est la pyramide entreprise, syndicats métiers, fédération, confédération, MEDEF, CPME, ou U2P.
10:55Ou l'U2P, artisan, professionnel libéral.
10:58Nous, on est agnostique, on est MEDEF, CPME, U2P, on n'est pas...
11:01Transversal.
11:02Transversal.
11:02Et donc, j'entends que vous n'avez pas de position syndicale au sens politique du terme.
11:08Alors, au niveau de ma structure, oui.
11:09Au niveau du CEDAP, non.
11:10Au niveau du CEDAP, on est vraiment là pour accompagner le métier de DG, le valoriser, le faire connaître.
11:15Parce qu'effectivement, c'est un métier qui est assez méconnu, à tort.
11:18D'où votre présence.
11:19D'où ma présence, et merci encore.
11:20Et donc, on essaye de faire comprendre.
11:22Il y a quand même 10 000 emplois, donc c'est quand même pas rien.
11:24Alors, DG, c'est votre fonction.
11:25Tout à fait.
11:26On a compris que vous étiez vice-président de cette belle organisation autour de contrôle.
11:30DG, c'est quoi le DG d'une fédération ?
11:32Alors, la vôtre, c'est Alliance 7.
11:34C'est quoi ce métier ?
11:35Parce que c'est vrai qu'on se dit, mais comment on peut faire le portrait robot d'un DG ?
11:40Un DG de syndicat, alors c'est assez simple.
11:42C'est un peu un patron de PME.
11:44C'est-à-dire que son rôle premier, c'est de gérer une équipe, un budget,
11:48et les instances statutaires, les administrations, l'Assemblée générale,
11:52qui sont composées de nos adhérents.
11:53C'est-à-dire que, évidemment, j'ai des biscuitiers, par exemple,
11:55qui siègent dans mes instances statutaires.
11:57Il faut trouver les consensus, les voies communes,
12:00pour avoir deux éléments clés.
12:01représentés à l'extérieur, auprès des médias, des pouvoirs publics,
12:06et également à les accompagner.
12:08Parce qu'une grande partie du job qui est méconnu, c'est l'accompagnement.
12:11On les aide à décrypter la loi, à anticiper les évolutions techniques, juridiques,
12:15pour qu'une entreprise chez nous ait un peu de vision, un peu de temps long,
12:19qui lui manque souvent au quotidien.
12:21Et on l'aide chez voilà.
12:23J'ai vu dans votre document, dans votre plaquette,
12:25parce que c'est intéressant quand même de se pencher très sérieusement sur ce que vous faites,
12:28dans la manière de créer de la marque employeur,
12:31donner envie à ceux qui nous regardent de dire
12:32tiens, tiens, tiens, si j'allais voir un peu ces postes de DG.
12:35En fait, la feuille de poste, elle est passionnante,
12:37parce que ça va du juridique, puisqu'elle a création d'événements.
12:40On est d'accord ?
12:41Et elle est multiface, c'est-à-dire si vous êtes DG,
12:43c'est mon cas, j'ai la chance d'avoir une structure assez étoffée avec 30 salariés,
12:47vous avez vraiment une PME à gérer, mais aussi une structure où vous êtes tout seul,
12:50ou avec une assistante, ou un technique peut-être, et là vous faites tout.
12:53Là vous gérez, vous êtes juriste, comptable, manager, gestionnaire.
12:59Votre travail, je pense à Allianz 7 en l'occurrence,
13:02c'est quand même d'être le porte-parole.
13:04Oui, la première démission.
13:05Voilà, vu le contexte dans lequel on est, je m'autorise à me tourner vers vous,
13:10on a eu quand même des tentatives, l'envie avortée d'ailleurs du MEDEF,
13:15de l'ACPME, de descendre dans la rue pour dire attention à la fiscalité.
13:21Enfin, je veux dire, vous êtes en première ligne.
13:22Vos adhérents vous disent, on ne peut pas laisser passer ça.
13:25Totalement, c'est pour ça que vous avez noté,
13:27ce n'était pas vraiment une manifestation, c'était un meeting.
13:30Un meeting.
13:30Les patrons ne peuvent pas trop dans la rue.
13:32C'est un meeting fixe, captif.
13:34Exactement, captif du MEDEF.
13:37Et c'est vrai que l'incertitude politique et les enjeux fiscaux
13:42nous inquiètent énormément, puisqu'on a beaucoup de grands acteurs.
13:45Ce qu'il faut retenir dans les fédérations syndicats,
13:48c'est qu'on réunit des acteurs de toute taille.
13:49De la plus petite TPE au plus gros groupe.
13:52À la confiserie par exemple.
13:53Totalement.
13:53On a vraiment les colosses que vous connaissez, je tirerai les marques,
13:56sinon il faut que je les cite tous,
13:57et des TPE, PME qui sont en 90% de nos membres.
14:00Il faut vraiment aider ce tissu à passer les crises.
14:03Elles ont connu la Covid, la guerre en Ukraine, la phase inflationniste,
14:09et maintenant la politique.
14:10Donc le patron de PME, il faut être sacrément accroché.
14:13Et le DG, il doit avoir aussi une bonne dose, pas de flègues,
14:16mais de bonne psychologie, de bonne connaissance de l'écosystème quand même.
14:20Une bonne connaissance et un gros relationnel.
14:22Vous pouvez être le meilleur technicien,
14:23si vous n'avez pas un relationnel avec les adhérents,
14:26pour les aider, les écouter.
14:27Les rassurer.
14:27Les rassurer, être avec eux, être actif à leur service,
14:32on ne peut pas réussir.
14:34Ça veut dire que pendant que certains sont dans la salle des machines
14:36à faire de la confiserie artisanale ou industrielle,
14:38vous, Gilles, vous êtes avec votre sacoche en train de monter quoi ?
14:42À Bercy, au ministère du PME ?
14:44Oui, c'est...
14:45Dans les grandes directions ?
14:46Tout à fait, c'est la partie externe,
14:48c'est la partie d'affaires publiques,
14:50où on échange les pouvoirs publics,
14:51administration, ministère, parlement,
14:54pour tout simplement leur dire,
14:55attention, si vous touchez tel curseur,
14:57vous aurez tel impact.
14:58Et c'est vrai pour l'ensemble des mésomologues dans les fédérations,
15:01où on leur dit, notamment en ce moment,
15:03attention à la fiscalité,
15:04on est déjà en France à un niveau très élevé,
15:07juste à d'attention,
15:08parce que les entreprises sont faillites en ce moment,
15:09quand même, dans le silence, malheureusement, des médias.
15:12Au CEDAP, vous avez des chiffres de ça,
15:14des vibrations négatives ?
15:16Alors aujourd'hui, on a 13 000 entreprises dans l'alimentaire,
15:19qui sont en train de se faire faillite.
15:20Dans l'alimentaire ?
15:20Dans l'alimentaire.
15:21Ça, c'est le secteur que vous connaissez ?
15:22J'ai moins le secteur global.
15:23Donc voilà, c'est le chiffre national,
15:25de toute façon, des défaillantes entreprises,
15:27qui est assez élevé.
15:29Après, il y a différents acteurs.
15:30Mes acteurs, par exemple, l'alimentation,
15:32ne sont pas directement concernés par la commande publique,
15:34par exemple.
15:34Pour le BTP, lui, il est vraiment impacté
15:37par l'incertitude politique de manière très, très forte.
15:39Quand le bureau du CEDAP se réunit,
15:41on comprend bien que c'est plein de secteurs différents.
15:43Tout à fait.
15:46C'est des chocs de business.
15:49Comment ça se marie, tout ça, au sein du CEDAP ?
15:51Parce que je sais que vous recrutez.
15:53Je précise quand même que cette émission,
15:54elle a aussi pour vocation, à dire,
15:56il y a du recrutement.
15:57D'ailleurs, si on pourrait être pratique,
15:58on va sur le site du CEDAP ?
15:59On peut aller sur le CEDAP.
16:00Il y a pas mal de sites,
16:01près de fédérations de syndicats,
16:03qui regroupent des offres d'emploi.
16:05Il y a un dictionnaire où je peux trouver tous les syndicats ?
16:06Il y a un numéro en ligne qu'on peut vous envoyer.
16:08Alors, il n'est pas accessible par tout le monde,
16:10parce qu'il faut être adhérent pour l'avoir.
16:11D'accord.
16:16Et ça, c'est capital.
16:17Parce que, comme je l'ai évoqué,
16:18quand on est sur les bancs de la fac,
16:19moi, le premier, je ne me suis jamais dit
16:21« je veux travailler en... »
16:23Moi, je finirai au CEDAP.
16:24Jamais.
16:25À tort, parce que les métiers sont passionnants
16:27pour une raison très simple.
16:28C'est que les métiers sont divers
16:30et on est vite autonome.
16:32On n'est pas un énième pion dans les grosses machines.
16:35On est vite, on est PME,
16:37donc on est très vite au charbon visible, actif.
16:39Ce que je trouve passionnant dans votre métier,
16:41c'est que c'est en fait une boule à facettes.
16:42Il y a à la fois de l'opérationnel,
16:44il y a du lobbying,
16:45il y a de la communication,
16:46il y a de la psychologie.
16:47Puis, il y a quand même de la technique.
16:48J'ai vu que dans les profils de DG,
16:49il y a beaucoup de juridiques et de droits.
16:51Je ne sais pas quelle finir.
16:53Voilà, vous faites partie,
16:53je trouve, de la bonne majorité
16:54de ceux qui ont fait du droit.
16:56Mais il faut aussi se former en com',
16:57mais il faut aussi se former en psychologie humaine.
16:59On va être au niveau d'un DG,
17:01c'est vrai pour des permanents,
17:02mais même un DG plus globalement,
17:03on est des généralistes.
17:04Donc, il faut être à l'aise
17:05sur plein de terrains.
17:06Pas forcément pointus sur tous,
17:07parce qu'évidemment,
17:08on n'est pas des surhommes,
17:09mais il faut avoir cette capacité
17:10de jongler entre différentes casquettes
17:13comme un patron de PME.
17:14C'est la meilleure image qu'on peut avoir.
17:16Le CEDAP a salué la nomination
17:18de Sébastien Lecornu.
17:19Oui.
17:20Alors, je ne sais plus c'est lequel version.
17:21Le 1 ou le 2 ?
17:22Vous avez re-salué ?
17:23Non, on a fait le 1 seulement.
17:24Vous avez fait le 1 ?
17:25Non.
17:26Vous considériez qu'il fallait plutôt encourager ?
17:28Ce n'est pas pour la politique du tout.
17:31On aurait salué quelqu'un d'autre
17:32de la même manière.
17:34C'est notre responsabilité
17:36de souhaiter bonne chance aux gouvernants.
17:38Parce qu'on représente
17:40les acteurs économiques.
17:41L'optimisme, quoi.
17:42Soyons optimistes.
17:43Et leur réussite est la nôtre.
17:44Donc, on n'a pas intérêt
17:45à ce que ça chute.
17:47Donc, c'est un message
17:48au-delà de facilitation.
17:49C'est un message un peu d'encouragement.
17:50Et pour dire aussi,
17:51comptez sur nous.
17:52On est des acteurs économiques responsables.
17:54On peut peut-être aider.
17:55Gilles Rouvière,
17:55vous qui êtes venu aussi
17:56un peu nous parler de votre métier
17:58de directeur général
17:59parmi les 300,
18:00puisque vous êtes 300
18:00au sein du CEDAP.
18:03Pour rien au monde,
18:04vous ne changeriez.
18:05J'ai le sentiment
18:05que vous êtes objectivement,
18:07et c'est intéressant,
18:08épanoui dans votre fonction
18:09de directeur général
18:10d'Allianz 7.
18:10Alors, j'ai fait toute ma carrière
18:12dans les fédérations.
18:13J'ai commencé par les fédérations.
18:16J'ai fait un stage,
18:16pour tout vous dire,
18:16en cinquième année de droit
18:17au MEDEF à Paris.
18:19Et depuis,
18:20je n'ai plus quitté les syndicats
18:21ou les fédérations
18:22à différents niveaux d'ailleurs.
18:24Non, c'est vraiment
18:24des métiers passionnants,
18:26à condition, encore une fois,
18:27d'aimer le relationnel,
18:28le consensus
18:29et de porter des sujets
18:31parfois qui sont compliqués.
18:32C'est pour ça que je vous repose
18:33la question avant de nous quitter.
18:34quand on réunit le BTP,
18:36l'agroalimentaire
18:37et des secteurs industriels
18:38très différents ?
18:39Notre métier de DG est le même.
18:42C'est du partage d'expérience,
18:45retour d'expérience,
18:46de vécu,
18:47mise en relation des réseaux,
18:49mise en relation.
18:49On a des jeunes DG,
18:50des DG plus capés.
18:52Donc, on est vraiment là
18:52pour que tout le monde
18:53se sente bien
18:53pour son poste de DG.
18:55Et peu importe
18:56quelqu'un qui vient
18:56des secteurs X ou Y,
18:58ce n'est pas notre sujet.
18:59On a le même métier.
19:01Donc, on essaie
19:01d'avancer ensemble.
19:02Dans votre secteur,
19:03quel est le sujet
19:04que vous portez aujourd'hui
19:05à l'Unset ?
19:06Alors, il y a un discours
19:07politique général
19:08de Le Corneux 2
19:09qui est en suspens.
19:11On ne sait pas
19:12si ce gouvernement va rester.
19:13Il y a un enjeu
19:13sur les retraites.
19:14Mais quels sont vos sujets
19:15que vous avez sous le bras
19:17et dont vous attendez
19:18le ministre ?
19:19Alors, il y a une fois
19:19rendue au travail.
19:21Agriculture,
19:21je crois qu'Annie Gennevar
19:22est restée.
19:23Tout à fait.
19:24C'est quoi le prochain rendez-vous
19:25que vous attendez
19:26avec impatience, là ?
19:27Notre vrai enjeu,
19:28c'est le budget maintenant,
19:28c'est la phase budgétaire,
19:29on l'évoquait.
19:30Donc, la fiscalité.
19:31La fiscalité.
19:31Les acteurs sont prêts
19:32à se mobiliser,
19:33tout le monde est responsable.
19:34On ne peut pas avancer
19:35avec des boulets au pied
19:36par rapport
19:36à des concurrents européens
19:37ou mondiaux,
19:39avec des pays quand même
19:41qui sont assez agressifs.
19:42Et nous,
19:42on est toujours un peu
19:43dans l'idéologie,
19:45dans le dogmatisme.
19:45Et nous,
19:46on veut vraiment avancer.
19:48Et il ne faut pas rajouter
19:48des boulets aux entreprises
19:50pour avancer.
19:50C'est vraiment le message clé
19:51de la fin d'année.
19:52On est responsable,
19:53on est prêt à prendre
19:54une partie du fardeau
19:55s'il le faut,
19:55mais il faut le faire
19:56de manière intelligente
19:57et tenir compte
19:58de notre niveau d'endettement
19:59et de déficit,
20:00mais aussi
20:01de prélèvements obligatoires
20:02par rapport
20:03à nos concurrents européens.
20:03Mais aussi de l'importance
20:05de maintenir
20:05des outils
20:06de production industrielle,
20:08agricole,
20:08et j'en passe,
20:09parce que ça ne passe pas.
20:11Là, vous avez tout à mon raison.
20:12Mettez-vous la place
20:13d'un patron étranger,
20:15européen.
20:16Demain,
20:16il doit investir
20:17en France,
20:18en Allemagne,
20:18en Italie.
20:19Je ne suis pas sûr
20:20que la France
20:20soit en premier malheureusement.
20:21Et il faut retrouver
20:22cet élément-là
20:23qui était une vraie réussite
20:24du premier,
20:26mandat de Macron.
20:27C'était vraiment
20:27une belle réussite.
20:28Là, malheureusement,
20:29l'outil est cassé.
20:29Il avait créé
20:30une confiance
20:31et l'idée
20:32que l'entreprise
20:32était au centre.
20:33Et que la France
20:33revenait dans un jeu
20:34mondial, compétitif.
20:36Vous le sentez,
20:36vous, au sein du Sénat.
20:37Et maintenant,
20:38ce n'est plus le cas.
20:38On décroche.
20:39L'investissement,
20:40heureusement,
20:41il y a des boîtes
20:42qui investissent toujours,
20:42qui y croient encore,
20:43comme vous disiez,
20:43la confiance qui y croit encore.
20:45Mais aujourd'hui,
20:46c'est vrai qu'on se pose
20:47beaucoup plus de questions
20:47quand il faut investir
20:48en France
20:48par rapport à d'autres pays
20:50qui ont des...
20:51Le Portugal fait un excédent.
20:52Incroyable.
20:53La France fera un excédent.
20:54Parce qu'elle a pris
20:55des mesures assez radicales
20:57pendant presque 10 ans.
20:58Après, vous trouvez l'équilibre.
20:59On est en France.
21:00Il ne s'agit pas
21:00de casser le modèle social.
21:01Il ne s'agit pas non plus
21:02de casser la dynamique des boîtes.
21:04C'est un juste équilibre.
21:05Et c'est d'ailleurs le débat
21:05que vous devez avoir
21:06tous ensemble
21:06au sein du CEDAP.
21:07Allez sur le site du CEDAP.
21:09Totalement.
21:09Il y a, là,
21:10indépendamment
21:10des grands enjeux structurels
21:12de notre vie économique
21:12et politique,
21:13il y a des postes
21:14peut-être qui peuvent
21:15correspondre à vos envies.
21:17Vous êtes plutôt juriste,
21:19plutôt sciences humaines.
21:20Vous êtes ingénieur.
21:21Ingénieur.
21:21C'est très ouvert
21:22parce que c'est un poste
21:23très, très ouvert
21:24en soi, très riche.
21:25Il faut aimer le contact.
21:26Il faut aimer le contact.
21:27Mais c'était un vrai plaisir
21:28de partager ce moment
21:29avec vous, Gilles Loupière.
21:29Moi de même.
21:30Merci beaucoup.
21:31Porte-parole,
21:31en quelque sorte,
21:32de ce CEDAP
21:33dont vous êtes le vice-président
21:34et je précise
21:34que vous êtes le directeur général
21:36d'Alliance 7
21:37qui est une fédération
21:38qui regroupe plein de métiers
21:39de la confiserie,
21:40le chocolat.
21:41Tout ce qui est bon.
21:42Tout ce qui est bon
21:43et bon, tout est relatif.
21:45Avec modération.
21:46Avec plaisir.
21:47Avec plaisir, exactement.
21:48Merci, Gilles,
21:49de nous avoir rendu visite.
21:49Merci à vous.
21:50On termine notre émission
21:51et ça, c'est un vrai sujet
21:52qui peut impacter
21:53les directeurs généraux
21:54d'organisations professionnelles.
21:57Et si on se la jouait collectif,
21:58ben oui,
21:59l'intelligence du jeu humain.
22:00Ne plus être dans des silos
22:02mais travailler sur la créativité.
22:04C'est la thèse
22:05développée par Charlotte Dupéra.
22:07Elle est notre invitée
22:07et c'est le livre de Smart Job.
22:10Le livre de Smart Job,
22:23l'intelligence collective.
22:25On en parle beaucoup
22:26et un livre est sorti
22:28écrit par Charlotte Dupéra.
22:30Elle est avec nous aujourd'hui.
22:32Bonjour Charlotte.
22:32Merci de me recevoir.
22:33Très heureux de vous revoir.
22:35Je crois que vous êtes venu
22:36en 2020,
22:36au tout début de Bsmart,
22:38ce livre.
22:39Et si on se la jouait collectif,
22:40l'intelligence du jeu humain,
22:42réédition orchestrée,
22:44édition augmentée,
22:45traduit en anglais.
22:47Bientôt, en 2026.
22:48Avec une préface
22:50de Charles-Henri Besser,
22:51des ors qu'on salue.
22:53D'abord, un mot quand même
22:54sur ce concept
22:54d'intelligence collective
22:55parce qu'on est quand même
22:57dans les entreprises
22:57où tout le monde est en silo,
22:59pour ne pas dire taylorisé,
23:01dans ses tâches,
23:01même tertiaires.
23:02Et vous, vous dites,
23:03non, c'est fini,
23:03l'entreprise ne peut plus
23:04continuer à travailler comme ça.
23:06Pourquoi elle ne peut plus
23:07continuer à travailler comme ça ?
23:09En fait, on voit aujourd'hui
23:10qu'il y a un problème
23:11de vision stratégique.
23:12Il y a un flou stratégique.
23:13Personne ne peut contester cela.
23:16Et c'est tout simplement
23:17parce qu'il nous faut
23:18modifier nos organisations
23:19de travail,
23:20nos manières de travailler
23:21ensemble
23:22pour mieux faire collectif.
23:25Et donc,
23:26si vous voulez,
23:27je vais mettre l'accent
23:28sur des pain points
23:29qui montrent bien tout ça,
23:31qui illustrent bien tout ça.
23:32aujourd'hui,
23:33on a une pression individuelle
23:34qui est tellement forte
23:35que finalement,
23:36elle va mener à l'épuisement
23:37des collaborateurs
23:39les plus investis.
23:40Vous parlez du burn-out
23:41d'ailleurs dans votre ouvrage.
23:42Et quand c'est
23:43les collaborateurs
23:43les plus investis,
23:44ça pose question.
23:46C'est souvent les collaborateurs
23:47les plus investis d'ailleurs
23:48qui sont cuits
23:49et qui s'épuisent.
23:51Oui.
23:51Et il y a aussi l'idée
23:53que finalement,
23:54il y a beaucoup
23:54d'individualisme
23:55dans nos manières de travailler
23:56et dans notre société
23:57en général,
23:58qui va faire
23:59que c'est difficile
24:00de faire collectif,
24:01qui va amener
24:01de la compétition,
24:02de la rivalité.
24:03Et enfin,
24:05dernière chose,
24:06finalement,
24:07il y a un manque
24:07de régulation
24:08du cadre de confiance
24:09par un manque
24:10finalement
24:11de régulation
24:12des comportements
24:12qui vont empêcher
24:14le jeu du collectif,
24:15qui vont détériorer
24:16le jeu du collectif.
24:17Vous dites dans votre livre
24:17qu'on ne favorise pas,
24:19qu'on ne veut pas
24:20favoriser la créativité
24:22parce que les managers,
24:23les dirigeants,
24:23les CEOs disaient
24:24ça va être un bazar sans nom.
24:26Alors vous dites l'inverse.
24:27Vous dites qu'il faut favoriser,
24:28il faut créer,
24:29il faut créer
24:30et pousser à la créativité.
24:32Ça, vous le portez ?
24:33En fait,
24:34c'est simplement
24:34parce que nos modes
24:36d'organisation aujourd'hui
24:37qui sont issus
24:38de la taylorisation
24:39des tâches
24:39vont favoriser
24:40l'opérationnel.
24:41Ce n'est pas forcément
24:42une volonté délibérée
24:43qu'il n'y ait pas
24:44de créativité,
24:45mais ça va aller
24:46dans le sens
24:47de l'opérationnel,
24:48donc ça l'élimine.
24:50Vous dites aujourd'hui,
24:51le chiffre,
24:52c'est un petit dessin marrant,
24:53d'ailleurs,
24:541,5% de croissance,
24:56un nouveau client,
24:577 sur 10 en notre client,
24:58voilà, voilà,
24:59ça nous fera donc
24:5910 000 de bonus
25:02tout rond,
25:03des petits dessins
25:04qui illustrent
25:04votre livre
25:05qui sont assez drôles
25:05et vous dites
25:06l'entreprise a perdu
25:07sa capacité
25:07à disserter,
25:09à s'écrire,
25:09à se dire,
25:10sa faculté narrative.
25:12Qu'est-ce que vous voulez dire
25:13par là ?
25:13En fait,
25:14moi je le vois
25:15parce que finalement
25:16quand je...
25:17J'ai beaucoup
25:17d'interlocuteurs,
25:18dirigeants, managers
25:19qui individuellement
25:21sont convaincus
25:22qu'il faille mieux
25:23faire collectif,
25:24mais finalement,
25:25ils ont du mal
25:26à faire en sorte
25:27que ça marche
25:28au niveau de l'entreprise
25:29parce qu'en fait
25:29c'est le modèle
25:30qu'il faut changer,
25:31c'est les manières
25:32de travailler
25:32qu'il faut changer
25:33et finalement
25:34les gens qui vont
25:35aller dans le sens
25:36de mon projet
25:37parce qu'à l'issue du livre
25:38j'ai constitué
25:39une démarche
25:39pour amener
25:40les entreprises
25:41à se transformer
25:41avec une conférence,
25:43le livre
25:43qui est un livre-outil
25:44à destination
25:44des managers
25:45et des RH
25:46qui a été distribué
25:47notamment par L'Oréal
25:48aux 100 DRH
25:49en première édition,
25:50200 en deuxième édition
25:52et bientôt
25:52à côté de 100 managers
25:54internationaux.
25:55Mais ceux qui me font confiance
25:56c'est des dirigeants visionnaires
25:59comme L'Oréal
26:00par exemple
26:00qui sont dans
26:01l'innovation
26:01et l'excellence.
26:02Mais ça veut dire quoi ?
26:03Ça veut dire qu'on vient
26:03casser les murs
26:04des managers verticaux ?
26:05Ça veut dire qu'on travaille
26:06plus en horizontalité ?
26:08Ça veut dire
26:09qu'on prend plus le temps
26:10pour mettre des mots ?
26:12Concrètement,
26:13ça se manifeste comment
26:14cette intelligence collective
26:15au sein de l'entreprise ?
26:16Alors,
26:17il y a énormément de choses
26:18qui sont développées
26:19dans l'ouvrage
26:20mais en règle générale
26:22en fait c'est sortir
26:23de l'opérationnalité
26:24pour aller vers
26:25le dialogue collectif
26:26la réflexion collectif
26:27faire un petit pas de côté
26:28être capable
26:29d'une remise en question
26:30et on a beaucoup de mal
26:31à cette transformation
26:33à cause de ça
26:33parce qu'on est ancré
26:35dans l'opérationnel.
26:36Mais ça veut dire aussi
26:37qu'on est entré
26:37et ancré
26:38dans des rythmes professionnels
26:40où parfois
26:41on ne trouve pas l'espace
26:41pour le faire.
26:42On a beaucoup de réunionnites
26:43où on l'entend
26:44les gens s'épuisent,
26:45perdent un temps fou,
26:46envoient des mails en parallèle.
26:48On pourrait profiter
26:49de ce temps-là
26:49pour faire
26:51et aller sur le chemin
26:52que vous proposez, non ?
26:53Oui.
26:54Il faut le trouver ce temps quand même.
26:55En fait, moi,
26:55c'est justement
26:56la démarche que je crée
26:58c'est pour faire en sorte
27:00que le collectif
27:01commence à trouver
27:03des solutions par lui-même.
27:05C'est ce que fait ma conférence.
27:07Une mobilisation,
27:09un dialogue collectif,
27:10une hauteur de vue
27:11pour se dire
27:12ben non, en fait,
27:13il faudrait qu'on fonctionne autrement.
27:14Et d'ailleurs,
27:15chez un de mes clients,
27:15il y a un de ses collaborateurs
27:16qui est venu le voir
27:17et qui lui a dit
27:17voilà, j'aimerais qu'on trouve
27:19des solutions pour mieux faire équipe.
27:20C'est généralement
27:21ce qui se passe
27:21après une de mes conférences
27:22et ils ont décidé
27:24de mettre des binômes
27:24pour casser les silos.
27:26Ça paraît idiot,
27:27mais c'est déjà
27:27aller vers une logique
27:28du collectif.
27:29Donc, on rentre dans le concret
27:30avant de nous quitter
27:31parce que c'est une vision.
27:32On voit bien
27:32que vous portez comme ça
27:33une sorte d'ambition
27:34de transformation.
27:36Concrètement,
27:36un conseil concret.
27:37Là, vous venez de vous en donner un,
27:38un binôme.
27:39On crée des binômes
27:40de service à service.
27:41On crée des moments de partage,
27:42d'espace,
27:43d'échange de quoi ?
27:45De RECS,
27:45de technicité ?
27:47Qu'est-ce qu'on partage ?
27:48Alors, un conseil concret.
27:50Tout seul,
27:50on ne va pas réussir
27:52à faire collectif.
27:53Par contre,
27:54moi, ce que je constate,
27:55c'est que beaucoup de dirigeants
27:56de managers et de DRH,
27:58alors qu'ils ont l'impression
27:59de savoir comment ça marche,
28:01le collectif,
28:01ne le savent pas
28:02et la mécanique du collectif,
28:04on ne la connaît pas suffisamment.
28:06Le livre est aussi
28:07une vulgarisation
28:07de la mécanique du collectif.
28:09Donc, se rappeler les bases
28:09parce que c'est subtil.
28:11C'est quelque chose,
28:12c'est vraiment,
28:13c'est une expertise,
28:14le collectif.
28:15Donc,
28:15ce n'est pas qu'un team building
28:17qu'on fait comme ça
28:18de temps en temps.
28:19Non,
28:19il faut que ça soit
28:20ancré dans la durée.
28:21Ce n'est pas un team building
28:22une fois par an
28:23où on fait du collectif.
28:24Il faut l'inscrire
28:25dans la durée.
28:26Mais en fait,
28:27tout seul,
28:27on n'arrivera à rien,
28:28mais ensemble,
28:29on va arriver à quelque chose
28:30et c'est ce qui se passe
28:30lorsque je fais mes conférences.
28:32Ensemble,
28:32il y a un moteur
28:33qui se met en marche.
28:35Merci, Charlotte,
28:35pour cette énergie communicative
28:37et cette ambition
28:38parce que vous portez
28:38une ambition au-delà de ce livre.
28:40Et si on l'a joué collectif,
28:42l'intelligence du jeu humain,
28:43c'est un livre
28:45qui a été augmenté
28:46de la version précédente
28:47traduit en anglais,
28:48je le précise.
28:48Édition,
28:49personne,
28:50personne,
28:51j'ai mis l'accent anglais.
28:51Merci à vous,
28:52Charlotte Dupéra,
28:53l'autrice de notre rubrique,
28:54le livre.
28:55Merci à toute l'équipe,
28:55merci à Nicolas Juchat
28:56que je salue
28:57et que j'en remercie.
28:58Merci à Paul
28:58qui était avec moi
29:00au son aujourd'hui
29:01et à Kylian
29:02qui réalisait notre émission.
29:04Merci à vous tous,
29:05merci pour vos messages,
29:06merci pour votre fidélité
29:07et à très très bientôt.
29:08Bye bye.
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