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  • il y a 2 mois
Le 22 octobre, la commission des finances du Sénat organisait une table-ronde d’économistes sur le projet de budget pour 2026. Ainsi, Éric Heyer, directeur du département Analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Olivier Redoulès, directeur des études de Rexecode et Natacha Valla, présidente du Conseil national de productivité, ont donné leur avis sur les équilibres contenus dans le texte du gouvernement, ainsi que sur la situation économique française et mondiale. S’ils ne se sont pas montrés alarmants, ils ont néanmoins soulevé les faiblesses du pays : très forte hausse de la dette, manque de dynamisme de la demande et tendance à la sur-épargne. Pour autant, “la croissance française résiste plutôt bien", a assuré Olivier Redoulès. Revivez leurs échanges. Année de Production : 2025

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00:00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans 100% Sénat, l'émission qui vous permet de plonger au cœur de l'actualité sénatoriale.
00:00:17Aujourd'hui, nous vous proposons un retour sur l'audition de trois économistes, Éric Heyer, Olivier Rodoules et Natacha Valla,
00:00:24questionnés par la Commission des finances du Sénat au sujet du budget 2026.
00:00:28L'occasion pour ces spécialistes d'exposer plusieurs scénarii possibles quant à leur impact sur la trajectoire de la dette publique à moyen terme.
00:00:36On regarde.
00:00:37Cinq ans après la crise sanitaire, où en sommes-nous aujourd'hui ?
00:00:42La France a une croissance de 5,1% en cumulé depuis cinq ans. Est-ce que c'est une bonne performance ?
00:00:49Relativement à la moyenne de ses partenaires européens, qui est à 6%, on peut dire que c'est légèrement en dessous.
00:00:55Alors attention, il y a tout de même l'Irlande qui a une croissance extraordinaire parce que lui serait à 48,5% si j'avais dû le mettre sur ce graphique.
00:01:05Vous voyez, hors Irlande, on est dans la moyenne de nos partenaires.
00:01:09Donc on a passé la crise économique d'un point de vue du PIB à peu près comme nos partenaires.
00:01:14Ce qui est notable, c'est qu'habituellement, c'est les pays du Sud qui sous-performent et l'Allemagne et les pays du Nord qui sur-performent.
00:01:23Et là, c'est complètement inversé.
00:01:25Là, on voit que l'Allemagne est un peu, au cours de ces cinq années, le pays qui a connu le moins d'activité, de croissance de son activité,
00:01:34dans quasiment tous les pays de l'OCDE, alors que l'Espagne et l'Italie connaissent des croissances relativement soutenues.
00:01:41Un élément, je vais passer vite sur les enquêtes.
00:01:45Ce qui nous surprend aujourd'hui, c'est que malgré toute l'incertitude sur laquelle on va revenir, la croissance résiste.
00:01:51Et si on croit notre indicateur avancé qui est un nocasting qui prend l'information toutes les semaines,
00:01:59et donc tous les mardis, on a un nouveau chiffre de croissance pour ce troisième trimestre, cette croissance résiste.
00:02:06On aurait entre 0,2 et 0,3 si on prend tous les indicateurs avancés.
00:02:10Donc, ça veut dire qu'on n'est pas en récession et qu'on a quand même encore de l'activité.
00:02:16Ce qui me paraît être central, et pour nos éléments, notamment de multiplicateur budgétaire,
00:02:23c'est que lorsqu'on questionne les chaînes d'entreprise, quand l'INSEE le fait, vous voyez, les freins ont complètement changé.
00:02:29C'est-à-dire qu'en 2022, 2021, 2022, 2023, les principaux freins, c'était les freins d'offre.
00:02:35Il y avait des gros problèmes d'approvisionnement et des grosses difficultés pour recruter.
00:02:40Aucun problème de demande. Vous voyez, la courbe bleue était à son niveau le plus bas.
00:02:45Aujourd'hui, on a la même croissance économique, mais avec des freins qui sont complètement inversés.
00:02:50C'est aujourd'hui, le frein principal, c'est la demande.
00:02:54Et on est revenu à des freins de demande qui prévalaient avant la crise sanitaire,
00:02:59même légèrement au-dessus de ce qu'on observait en 2019,
00:03:02tandis que les freins d'offre ont quasiment disparu, notamment les freins d'approvisionnement.
00:03:07Et ça, ça va être important.
00:03:09Si on croit aux effets multiplicateurs qui dépendent en fonction du cycle économique,
00:03:12on voit que faire une restriction quand le principal frein est la demande
00:03:17peut avoir des conséquences sur l'activité un peu plus fort.
00:03:21C'est confirmé par la Banque de France qui nous indique, dans leur enquête d'octobre,
00:03:26que les industriels et les chefs d'entreprise dans le bâtiment
00:03:31indiquent qu'ils ont aujourd'hui des niveaux de carnet de commande
00:03:34qui sont très nettement en dessous de leur moyenne,
00:03:38à des niveaux qui ont été rarement observés.
00:03:40De leur côté, les ménages n'ont pas le moral.
00:03:46Donc c'est un moral qui reste très dégradé,
00:03:48en dessous du niveau observé au moment des Gilets jaunes ou du grand confinement.
00:03:53Donc c'est pas non plus un niveau de confiance qui laisse présager une reprise de la consommation.
00:03:59Tout ça, mais ça a été rappelé par M. le Président,
00:04:02dans un moment où l'incertitude au niveau national et de la politique nationale,
00:04:06mesurée par trois économistes, est à son niveau, pas le plus élevé,
00:04:13mais en tout cas à des niveaux extrêmement élevés.
00:04:15Donc ça nous amène à voir un taux d'épargne des ménages très élevé
00:04:21et que l'on va considérer encore élevé jusqu'à l'horizon de notre prévision,
00:04:25même si on voit une très légère baisse.
00:04:27J'y reviendrai si vous avez des questions sur les déterminants de cette baisse.
00:04:32Mais oui, la taxe inflationniste, oui, les revenus financiers
00:04:35et les hausses de taux d'intérêt qui avaient maintenu ce taux d'épargne élevé
00:04:39vont avoir une petite pression à la baisse.
00:04:43Donc on peut observer une légère baisse,
00:04:45mais on va rester à des niveaux extrêmement élevés de taux d'épargne.
00:04:49Un petit point quand même sur comment est constituée cette épargne.
00:04:53Et ça nous semble important de rappeler que traditionnellement,
00:04:56l'épargne était essentiellement de l'épargne immobilière,
00:05:00très peu de l'épargne financière.
00:05:02Aujourd'hui, c'est un peu l'inverse.
00:05:04Majoritairement, là, l'épargne est constituée par une épargne financière,
00:05:07plus de 10 points de revenus des ménages qui épargnaient d'un point de vue financier,
00:05:12qui fait que la France est aujourd'hui le pays
00:05:15où le taux d'épargne financier des ménages est le plus élevé.
00:05:18Habituellement, c'était l'Allemagne.
00:05:19Et là, on est passé de 5 points de taux d'épargne financière à 10 points.
00:05:24Donc, on a été multiplié par 2 au moment de cette crise,
00:05:28depuis la crise sanitaire.
00:05:29Et on est le pays où l'épargne financière est la plus élevée,
00:05:32ce qui explique une partie, on va le voir, des revenus.
00:05:36Sur le marché du travail, c'est intéressant de dire
00:05:39qu'il y a un retournement qui est en place.
00:05:42Alors, ça peut être une bonne et une mauvaise nouvelle.
00:05:44Vous voyez, l'analyse, mais Natacha Valla, il reviendra peut-être là-dessus,
00:05:49mais globalement, avant la crise, la productivité des salariés
00:05:53augmentait de 0,9 par an.
00:05:55Et puis, c'est la courbe bleue.
00:05:58Et puis, il y a eu un effondrement de cette productivité.
00:06:01Et au pic de son effondrement,
00:06:04on avait perdu 3 points de productivité par rapport à 2019
00:06:08et 6,5 par rapport à nos partenaires.
00:06:10Donc, il y avait vraiment une spécificité française en termes de productivité.
00:06:13Et cette spécificité française, vous avez deux façons de le dire.
00:06:16Soit vous parlez de perte de productivité,
00:06:18soit vous dites, comme le gouvernement,
00:06:20on a enrichi la croissance en emploi.
00:06:22Mais c'est le même phénomène.
00:06:23Pourquoi on préfère, nous, économistes, parler de perte de productivité ?
00:06:27C'est que la perte de productivité, il faut bien que quelqu'un la paye.
00:06:30C'est soit les salariés, soit les entreprises,
00:06:32soit les finances publiques.
00:06:34Et vous allez voir comment cette perte de productivité a été compensée.
00:06:38Alors, ce que l'on observe depuis maintenant, 2023,
00:06:41c'est un retour quand même des gains de productivité.
00:06:44C'est-à-dire qu'il y a un rattrapage qui est certain.
00:06:46Et un rattrapage relativement rapide,
00:06:48puisque les tendances depuis 2023 sont plutôt de 1,8.
00:06:52Et donc, on rattrape une partie de notre retard
00:06:55par rapport à 2019
00:06:56et une partie de notre retard par rapport à nos partenaires.
00:06:59Et ce que l'on va avoir en prévision,
00:07:02c'est qu'on va continuer ce rattrapage.
00:07:04Mais attention, si vous faites de la productivité
00:07:06sans croissance économique,
00:07:07ça va faire des destructions d'emplois.
00:07:09Et c'est ce qui est dans les tuyaux.
00:07:11Bon, je passe vite sur les déterminants
00:07:13de cette perte de productivité.
00:07:15Mais ce que l'on constate,
00:07:16c'est que les marges des entreprises
00:07:18n'ont pas chuté au cours de cette période,
00:07:20puisque macroéconomiquement,
00:07:22elles sont un point au-dessus du niveau de 2018-2019.
00:07:26On ne sait jamais quelle année retenir pour les marges,
00:07:29puisque, souvenez-vous,
00:07:30avec le double CICE en 2019,
00:07:31ça a eu des incidences sur les marges.
00:07:33Donc, peut-être que 2019 n'est pas la bonne année de référence
00:07:35d'un point de vue sectoriel.
00:07:37Mais bon, ce graphique par rapport à 2019 ne change pas.
00:07:41D'accord ?
00:07:42Donc, on est un point au-dessus.
00:07:43Certes, il y a des secteurs qui ont perdu en marge,
00:07:45mais globalement, les entreprises n'ont pas payé
00:07:48cette perte de productivité.
00:07:50Les deux acteurs qui ont payé,
00:07:51ce sont les salariés avec une perte de salaire réelle.
00:07:56Les mensuels de base évalués par l'INSEE
00:07:59à 2,2 points au cours des dernières années.
00:08:03Et les finances publiques,
00:08:05donc ça fait la transition sur les finances publiques,
00:08:07qui sont passées de 3,4 points de déficit en 2019
00:08:11à quasiment 6% en 2024.
00:08:15Donc là, vous avez sur la décennie,
00:08:17la dernière décennie, cette évolution.
00:08:19Donc, ce que l'on constate,
00:08:21c'est qu'il n'y a pas une dérive au cours de cette décennie
00:08:23et un dérapage des dépenses publiques,
00:08:26puisque c'est relativement stable.
00:08:28Même si on se compare à 2019,
00:08:29on est à un niveau des dépenses publiques
00:08:30légèrement en dessous de 2019,
00:08:33à 57,1 contre 57,3 points de PIB.
00:08:37Et si les déficits sont apparus,
00:08:39c'est plutôt parce que les recettes sont passées
00:08:41de 54 points de PIB à 51,3.
00:08:44Donc, c'est bien une baisse de ces prélèvements obligatoires
00:08:48qui serait une partie de l'explication
00:08:50de la dérive des finances publiques.
00:08:52Alors, c'est sûr que si on se compare à nos partenaires,
00:08:54on reste à des niveaux très élevés
00:08:57et de dépenses publiques et de recettes.
00:08:59Honnêtement, on voit bien le choix collectif
00:09:02qui a été fait en France.
00:09:04Mais depuis les dernières années,
00:09:07vous voyez, et notamment cette crise,
00:09:08on voit que dans quasiment tous les grands pays,
00:09:11on a eu une augmentation et de la dépense publique.
00:09:13Là, on peut dire qu'il y a eu une marge escalier
00:09:14sur la dépense publique.
00:09:15Vous voyez, l'Espagne, au Royaume-Uni,
00:09:17il y a bien eu une marge escalier sur ses dépenses publiques.
00:09:21Donc, au Royaume-Uni, Espagne,
00:09:23un peu aussi en Allemagne, mais en Italie,
00:09:26mais qui a été compensée, sauf au Royaume-Uni,
00:09:29par une augmentation des prélèvements obligatoires
00:09:32dans tous ces pays.
00:09:33La France se distingue des autres,
00:09:35non pas sur la dérapage des dépenses,
00:09:39mais plutôt sur un choix de baisse
00:09:41et peut-être de convergence vers les autres,
00:09:44mais une convergence uniquement sur les recettes,
00:09:46pas sur la dépense publique.
00:09:49Et comment ça s'est traduit ?
00:09:51Qui a bénéficié, finalement, de ces baisses ?
00:09:53Alors, plutôt les ménages, sur la période récente,
00:09:56mais il faut rappeler que les ménages,
00:09:58leur prélèvement obligatoire avait fortement augmenté
00:10:01entre 2010 et 2017.
00:10:03Et donc là, on voit que ça compense légèrement.
00:10:06Et que les prélèvements obligatoires sur les entreprises,
00:10:10bon, c'était sur un plateau plutôt à la baisse
00:10:13depuis un certain nombre d'années
00:10:16et a légèrement baissé au cours de cette période-là,
00:10:19la TVA étant ni du côté des ménages,
00:10:22ni du côté des entreprises.
00:10:24Et vous avez les mesures qui distinguent.
00:10:27Donc tout ça dans un contexte de hausse de taux d'intérêt,
00:10:29d'accord ?
00:10:30Mais de hausse de taux d'intérêt qui est pour tout le monde.
00:10:33Il y a bien une marge d'escalier.
00:10:35Alors, supérieur, si on voit comment la France s'est positionnée,
00:10:39ce n'est pas en regardant l'augmentation de ses taux,
00:10:42mais plutôt l'augmentation des taux par rapport à l'Allemagne.
00:10:44Et donc, c'est ce qu'on appelle le spread.
00:10:46Moi, ce qui me rassure quand je vois ce graphique,
00:10:48c'est qu'on voit que, globalement,
00:10:50les spreads dans tous les pays, en Europe en tout cas,
00:10:53sont en train de converger.
00:10:54Moi, je vois ça comme une bonne nouvelle.
00:10:55Je pourrais y revenir si vous voulez.
00:10:57Mais c'est vrai que dans la période récente,
00:10:59alors qu'on avait un spread de 0,5 avec l'Allemagne,
00:11:02depuis la dissolution, on est plutôt passé à 0,8.
00:11:04Donc, il y a bien une petite incertitude politique
00:11:06qui a pesé sur l'augmentation de ces spreads
00:11:10à hauteur de 0,3, si on fait une première analyse graphique.
00:11:14Ce qui va faire que, globalement, dans nos prévisions,
00:11:17puisque la dette, les déficits vont certes légèrement baisser,
00:11:21mais ça ne va pas suffire à stabiliser la dette,
00:11:25la dette va augmenter et la charge d'intérêt également.
00:11:27Alors, sur la charge d'intérêt, je pense que c'est tout de même
00:11:31dans le débat.
00:11:32Il faut bien indiquer que, oui, la charge d'intérêt va augmenter,
00:11:35mais on va être à des niveaux qui ne seront pas des niveaux records
00:11:38en termes de charge d'intérêt ramenée au PIB,
00:11:42qui est, en fait, la contribution par rapport au revenu national.
00:11:48Là, vous voyez qu'on est à 2,1.
00:11:50Dans les années 90, début des années 2000,
00:11:53on était plutôt à 3,5, 3.
00:11:55Donc, même dans nos projections, certes, on va augmenter,
00:11:59mais on ne sera pas à des niveaux records.
00:12:01On a déjà connu de tels niveaux.
00:12:03Et si on se compare au pays, au grand pays,
00:12:07vous voyez, en 2024, on consacre 2,1 points de PIB
00:12:11au remboursement, enfin, la charge d'intérêt,
00:12:13quand dans les autres pays, à part l'Allemagne,
00:12:16ils sont tous entre 2,4 et 4,7 points.
00:12:19Donc, ce n'est pas un niveau record que l'on peut avoir dans d'autres pays.
00:12:25Certes, c'est mieux d'avoir un point de remboursement,
00:12:27mais, vous voyez, on a déjà connu pire.
00:12:30Et dans d'autres pays, ils sont 2 points en dessous,
00:12:32sans que ça les empêche d'avoir des politiques,
00:12:36on pense notamment aux États-Unis ou dans d'autres pays,
00:12:39qui leur permettent d'investir dans l'avenir.
00:12:41Je parlerai des multiplicateurs plus tard s'il y a des questions,
00:12:44mais j'aimerais juste conclure en vous rappelant notre scénario de croissance.
00:12:49Donc, ce qui est intéressant, c'est que dans notre analyse,
00:12:52puisqu'on a quand même encore, selon nous, de l'activité en réserve,
00:12:58on aurait pu connaître 1,4% de croissance au cours des deux années 2025-2026,
00:13:03mais il y a eu des chocs, et ces chocs sont plus négatifs que positifs.
00:13:07Alors, il y a quand même un choc positif qui nous arrive,
00:13:10c'est le choc de politique monétaire.
00:13:11Il y a la baisse des taux d'intérêt qui a été engrangée,
00:13:14et puisqu'il y a à peu près 18 mois d'effets retardés de ces baisses de taux sur l'activité,
00:13:20l'année 2026, c'est une année qui va être soutenue par la politique budgétaire et les baisses de taux.
00:13:26Mais malheureusement, ça va être contrebalancé par les effets de la politique budgétaire,
00:13:31qui va retirer 0,4 et 0,8, je pense qu'on pourra détailler s'il y a des questions,
00:13:34et l'incertitude économique qui ampute la croissance de 0,6 cette année et de 0,3 l'année prochaine.
00:13:43Il y a les effets aussi liés au commerce mondial et à la politique tarifaire américaine,
00:13:50qui va amputer entre 0,1 et 0,2.
00:13:52Et donc, au total, on devrait arriver à 0,7, 0,7 de croissance économique.
00:13:57Tout ça dans un contexte où l'inflation va légèrement repartir à la hausse en 2026,
00:14:03essentiellement par l'inflation liée aux services, pas l'industrie.
00:14:07Et donc, un pouvoir d'achat qui va être négatif en 2026,
00:14:12exclusivement par l'effet de l'emploi que je vais juste mentionner dans le slide suivant.
00:14:18Et donc, un taux d'épargne qui devrait certes être en légère baisse,
00:14:21mais rester à des niveaux très élevés.
00:14:22Je vous rappelle que le taux d'épargne en France est plutôt aux alentours de 15%.
00:14:27Et donc, on va rester très nettement au-dessus.
00:14:30Sur le marché du travail, on envisage à peu près 170 000 destructions d'emploi
00:14:35entre 2025 et 2026.
00:14:39Ça, c'est les salariés.
00:14:41Les non-salariés, ça va être un peu plus mitigé.
00:14:43Donc, ça fait plus que 160 000 destructions d'emploi,
00:14:45puisqu'il y aura des légers gains de création d'emploi non salariés.
00:14:50Mais un taux de chômage qui, du coup, repartirait à la hausse
00:14:53et s'établirait jusqu'à 8,2 à la fin 2026.
00:14:58Alors là, un petit mot.
00:14:59On n'a pas pris en compte une éventuelle suspension de la réforme des retraites
00:15:04qui pourrait avoir une incidence sur la population active.
00:15:07Bon, c'est un point que l'on mettra à jour dans notre prévision.
00:15:12Dernier slide.
00:15:13Donc, les déficits...
00:15:14Alors, la charge d'intérêt devrait continuer à augmenter,
00:15:17passer de 2,1 à 2,5 à l'horizon 2026,
00:15:21avec un déficit qui baisserait très légèrement,
00:15:25enfin, de 0,4 chaque année,
00:15:27entre...
00:15:28Il s'établira à 5,4 en 2025 et 5 % en 2026.
00:15:31C'est une dette publique qui continuerait à augmenter,
00:15:35puisque 5 % de déficit n'est pas le déficit qui stabilise la dette.
00:15:39Et donc, la dette s'établirait à 117,6 à l'horizon 2026.
00:15:45On est dans un univers économique
00:15:47où la croissance mondiale ou la croissance française
00:15:51résiste plutôt bien jusqu'à présent,
00:15:53malgré l'ensemble des chocs qui les ont touchés.
00:15:56Quand on regarde les indicateurs d'enquête
00:15:59qu'on appelle de directeurs d'achat au niveau mondial,
00:16:04qui sont une synthèse de la même enquête
00:16:06qui est faite de la plupart des économies,
00:16:09on voit que sur le secteur manufacturier au niveau mondial,
00:16:11on est proche de ce qu'on appelle le seuil de 50
00:16:16qui correspond plutôt à une croissance,
00:16:19au rythme de croissance moyen terme.
00:16:21Et pour les services, on est même un peu au-dessus.
00:16:23Et à des niveaux qui sont relativement élevés,
00:16:25on avait eu des points bas en 2023 et en 2024,
00:16:29on a eu des redressements récents.
00:16:31On a beaucoup parlé et beaucoup craint
00:16:34un ralentissement du commerce mondial.
00:16:36Ce n'est pas ce qu'on a observé encore pour l'instant.
00:16:39Alors ça devrait venir, c'est notre prévision.
00:16:42Mais on a eu plutôt une accélération
00:16:43au cours de la période récente.
00:16:45Je parle en volume et sur les biens.
00:16:47Sans doute pour partie du fait
00:16:49de l'adaptation des chaînes de valeur
00:16:52aux tensions commerciales.
00:16:55Donc on n'a pas eu forcément pour l'instant encore
00:16:58l'effet négatif des politiques de la guerre commerciale
00:17:02sur les échanges.
00:17:05Quelques éléments un petit peu de zoom pays
00:17:07sur les Etats-Unis.
00:17:08Notre appréciation, c'est qu'on a une croissance
00:17:12qui maintenant est tenue uniquement
00:17:13par le secteur technologique.
00:17:16On a vu l'emploi de l'ensemble de l'économie
00:17:18se modérer fortement.
00:17:20Et quand on enlève des chiffres du PIB américain,
00:17:24les secteurs qui correspondent aux hautes technologies,
00:17:26en fait, on est plutôt au premier semestre
00:17:28sur une forme de stagnation.
00:17:30Donc nous, notre scénario est plutôt celui
00:17:32d'un ralentissement d'ensemble de l'économie américaine
00:17:34d'aller mois à venir.
00:17:35Un deuxième sujet qui vient plutôt de Chine.
00:17:39On a vu, vous en avez parlé d'ailleurs
00:17:42dans un certain nombre de domaines,
00:17:45l'inondation, l'arrivée de produits chinois en Europe.
00:17:49Alors, quand on se met dans une perspective un peu plus longue,
00:17:53on voit qu'on est en train de vivre un deuxième choc chinois.
00:17:56On a vu un premier choc chinois
00:17:58qui avait touché l'Europe au début des années 2000
00:18:00avec l'entrée de la Chine dans l'OMC.
00:18:03Là, avec la construction des surcapacités chinoises,
00:18:05on est en train de vivre un choc de même ampleur
00:18:08qui arrive en conjonction avec la fermeture partielle.
00:18:12On va voir ce qui va se passer les prochains jours
00:18:14du marché américain.
00:18:16Et quand on parle de la Chine,
00:18:18il faut voir qu'on a un vrai sujet
00:18:20à la fois de quantité, mais aussi de prix.
00:18:24La Chine n'a pas vu ses prix à l'exportation augmenter.
00:18:28Quand on compare entre aujourd'hui par rapport à 2019,
00:18:32on est à peu près au même niveau de prix d'exportation
00:18:34quand les États-Unis ou l'Europe ont connu des fortes hausses.
00:18:37Et donc, en fait, il y a eu un gain en termes de compétitivité
00:18:40prix à l'exportation de la Chine.
00:18:42Et c'est ce qu'on a comme retour aussi
00:18:44quand on parle à nos adhérents industriels,
00:18:48c'est qu'ils sont en train de se dire, au fond,
00:18:49la Chine est capable de nous exporter des choses
00:18:53de qualité comparable à ce qu'on produit en Europe,
00:18:55même à des prix 20 ou 30 % moins chers,
00:18:57ce qui est une nouvelle donne
00:18:58qui est en train de se produire sous nos yeux.
00:19:01Parmi les éléments positifs qui pourraient survenir à court terme,
00:19:06alors il y a, je partage avec Eric le fait
00:19:08que les taux d'intérêt pourraient sans doute s'assagir,
00:19:11mais par ailleurs, on a sans doute,
00:19:14en tout cas, ce qu'on est en train d'observer,
00:19:15c'est que sur le marché pétrolier,
00:19:17on a un excédent d'offres.
00:19:18Alors, à voir comment ça se traduit,
00:19:21comment la Chine intervient
00:19:22et absorbe une part de cet excès d'offres,
00:19:27mais on pourrait anticiper même
00:19:29une modération future des prix pétroliers.
00:19:33Donc, nous, notre prévision pour l'ensemble,
00:19:35pour l'environnement international,
00:19:37c'est plutôt une croissance qui se modère un peu en 2026
00:19:41comme elle s'est modérée en 2025.
00:19:42Donc, on est à 3,3 de taux de croissance
00:19:45pour le PIB mondial en 2024.
00:19:48On sera à 3 en 2025, à 2,8 en 2026,
00:19:51avec du côté des États-Unis,
00:19:53un ralentissement, mais qui est déjà là,
00:19:55en fait, qui est déjà en 2025.
00:19:57Et en 2026, il devrait être un taux de croissance
00:19:59à peu près aussi proche que 2025.
00:20:01Et en zone euro, une forme de résilience
00:20:03avec en Allemagne des mesures de soutien budgétaire
00:20:08qui vont soutenir l'activité.
00:20:11Alors, tout dépend, bien sûr,
00:20:11de la capacité du gouvernement allemand
00:20:13de mettre en œuvre ces dépenses.
00:20:16Mais notre appréciation, c'est qu'on aurait
00:20:19une redressement de la croissance allemande.
00:20:21Et en France, en fait, une forme de résilience.
00:20:23C'est-à-dire, on est à 0,7 aujourd'hui.
00:20:25Notre prévision pour 2025, c'est 0,7 de croissance du PIB
00:20:28en France. Et pour 2026, ces 0,9 sont un peu en dessous
00:20:31de la croissance potentielle.
00:20:33Donc, on aurait un léger creusement
00:20:35d'écart de production.
00:20:36Mais ce n'est pas une récession
00:20:38ou même un net ralentissement.
00:20:41Sur la France, ce qu'il faut voir,
00:20:43c'est qu'on a eu une forme de résilience
00:20:45ces dernières années.
00:20:46Nous, prévisionnistes, et en particulier,
00:20:49avec ces codes, on a pu être surpris parfois
00:20:51par la bonne tenue de la croissance économique.
00:20:54Mais cette croissance économique, en fait,
00:20:56elle recouvre des réalités sectorielles
00:20:58très différentes, avec d'un côté la construction
00:21:00qui est toujours environ 5 points en dessous
00:21:03de son niveau d'activité de 2019
00:21:05dans un contexte de hausse des taux d'intérêt
00:21:07et de durcissement des réglementations.
00:21:10L'industrie manufacturière qui stacte
00:21:13à peu près à son niveau de 2019
00:21:16aujourd'hui, depuis début 2023.
00:21:19Et les services qui se portent plutôt bien,
00:21:21les services marchands.
00:21:21On a des dynamiques très différentes entre secteurs.
00:21:25Si on se place du côté de la demande,
00:21:27on a aussi une forme de divergence
00:21:28avec, d'un côté, la demande des ménages
00:21:32qui a fortement augmenté sur les services
00:21:36et par contre, qui est complètement à tonne
00:21:40sur les biens, en fait,
00:21:41et qui est à peu près 3 ou 4 %
00:21:43en dessous de son niveau de 2019.
00:21:45Et par ailleurs, si on parle de la demande des ménages,
00:21:47on a encore, aujourd'hui, on vient encore
00:21:49une crise du logement et de la construction immobilière.
00:21:53Sur les entreprises,
00:21:54on a une histoire un peu plus positive,
00:21:58alors sous réserve de l'incertitude politique,
00:22:00j'y reviendrai.
00:22:01Mais si on se refait un petit peu le film
00:22:04de ces dernières années,
00:22:05on avait tous été, je pense,
00:22:07collectivement surpris par la forte dynamique
00:22:08d'investissement des entreprises
00:22:10en sortie du Covid.
00:22:11En fait, l'investissement des entreprises
00:22:13suivait une trajectoire américaine,
00:22:15alors que l'Allemagne avait complètement décroché.
00:22:18Et on le voit dans ce graphique
00:22:19où la courbe bleue surplombe,
00:22:22c'est la France surplombe l'investissement
00:22:24des autres pays européens.
00:22:25Mais cette histoire, elle s'est arrêtée
00:22:26mi-2023,
00:22:28avec sans doute l'effet
00:22:30des hausses d'intérêts,
00:22:32aussi l'impact de la crise énergétique.
00:22:34Et on a eu une forte baisse
00:22:36d'investissement des entreprises
00:22:37entre mi-2023, pour faire simple,
00:22:39et mi-2024.
00:22:40Depuis, il est à peu près stable, en fait,
00:22:42malgré la dissolution et malgré ce qu'on aurait pu croire
00:22:45en termes d'impact de la dissolution
00:22:47sur l'investissement des entreprises.
00:22:49En fait, il a stagné depuis un an, globalement.
00:22:51Mais on est aujourd'hui à peu près 10 points
00:22:53en dessous de la tendance
00:22:54qui suivait pré-crise
00:22:56et qui l'avait suivi en sortie de Covid.
00:22:58Alors, quand on se pose la question
00:23:01de où vient la chute de l'investissement
00:23:04des entreprises,
00:23:04ou ce déficit d'investissement des entreprises,
00:23:06il vient à la fois de la construction,
00:23:08dans un contexte qui, globalement,
00:23:11où la construction va mal,
00:23:13mais c'est à la fois la construction
00:23:14de logements par les ménages,
00:23:15mais aussi la construction
00:23:16de locaux de production
00:23:19par les entreprises,
00:23:20qui se portent mal,
00:23:21mais aussi, par ailleurs,
00:23:23tout ce qui est bien manufacturé.
00:23:25A l'inverse, les entreprises
00:23:27ont continué à investir
00:23:28de manière dynamique
00:23:29dans les services marchands.
00:23:31Donc, on peut penser, notamment,
00:23:32à tout ce qui touche au numérique.
00:23:34Et ce que, nous, notre scénario
00:23:36pour les entreprises,
00:23:37c'est qu'aujourd'hui,
00:23:39on a une sorte de retard d'investissement
00:23:41qu'il faudrait rattraper.
00:23:42Alors, comment on peut voir ce retard
00:23:44ou comment on peut voir
00:23:45cette capacité de rebond ?
00:23:46Le premier, c'est que sur la valeur ajoutée,
00:23:48qui, habituellement,
00:23:49comprend les déterminants
00:23:50d'investissement des entreprises,
00:23:52vous avez la valeur ajoutée,
00:23:53vous avez le coût du capital,
00:23:54vous avez le taux d'utilisation
00:23:55des capacités.
00:23:56La valeur ajoutée, en fait,
00:23:57a continué à progresser,
00:23:58alors que l'investissement,
00:23:59ça n'est décorrélé
00:24:00depuis quelque temps.
00:24:01Donc, on a une forme de retard
00:24:03d'investissement des entreprises
00:24:04sur la valeur ajoutée.
00:24:07Le taux d'utilisation
00:24:08des capacités de production
00:24:10remonte.
00:24:11En fait, il avait diminué
00:24:12assez bas mi-2024.
00:24:15Maintenant, il est en train
00:24:15de se redresser
00:24:16depuis quelques trimestres.
00:24:17Et puis, par ailleurs,
00:24:18les conditions de financement
00:24:20des entreprises
00:24:21sont en train de devenir
00:24:24plus favorables,
00:24:25notamment si on les regarde
00:24:25en termes réels.
00:24:26Donc, peut-être un point
00:24:27de nuance par rapport
00:24:30à ce que disait Eric Ayer
00:24:31tout à l'heure,
00:24:32effectivement,
00:24:32qu'on regarde les indicateurs
00:24:35des réponses des entreprises
00:24:38quant aux difficultés
00:24:39de demande ou aux difficultés
00:24:40d'offres.
00:24:41Par rapport à la sortie du Covid,
00:24:43les difficultés de demande
00:24:45ont monté,
00:24:45mais par contre,
00:24:46elles restent relativement
00:24:47proches de la moyenne
00:24:50de longue période.
00:24:55Donc, en fait,
00:24:56on avait surtout une demande
00:24:58extrêmement forte
00:24:58en sortie du Covid.
00:24:59Par contre,
00:25:00les difficultés d'offres
00:25:01restent proches
00:25:02de la moyenne de longue période
00:25:03et par ailleurs,
00:25:04supérieures à ceux
00:25:05qu'on avait en période
00:25:06de récession
00:25:07qui était la première partie,
00:25:09on va dire,
00:25:10de la décennie de 2010.
00:25:12Et nous,
00:25:13un indicateur
00:25:14que l'on regarde
00:25:14d'assez près,
00:25:15ce sont les soldes d'enquête
00:25:16qui concernent les secteurs
00:25:18qui fournissent aux entreprises
00:25:19les biens d'investissement
00:25:21et ceux-là,
00:25:22ils se redressent
00:25:22de manière assez nette.
00:25:23Donc,
00:25:24quand on met tout ça
00:25:25bout à bout,
00:25:26on a une anticipation,
00:25:27en fait,
00:25:28de redressement
00:25:30de l'investissement
00:25:31des entreprises
00:25:31modérées
00:25:34dans les prochains mois,
00:25:35mais on a une grosse hypothèque
00:25:37qui est l'incertitude politique.
00:25:38Alors,
00:25:38il se trouve
00:25:39qu'on mène une enquête
00:25:40avec BPI France
00:25:41de manière trimestrielle.
00:25:43La dernière enquête
00:25:43que nous avons menée,
00:25:45elle est tombée
00:25:46juste au moment,
00:25:47en fait,
00:25:47la moitié de l'enquête,
00:25:48la moitié des réponses
00:25:49on les a eues
00:25:49juste avant l'annonce
00:25:51du vote de confiance
00:25:54par le Premier ministre
00:25:55et l'autre moitié après.
00:25:56Donc là,
00:25:57on a vu vraiment
00:25:57un net changement
00:25:59de perception
00:26:00ou en tout cas
00:26:01d'intention
00:26:02des entreprises
00:26:03quant à la fois
00:26:04au maintien
00:26:05ou au report
00:26:06à annulation
00:26:07des investissements
00:26:07ou des embauches futures.
00:26:09Donc,
00:26:09c'est vraiment
00:26:09un point
00:26:11d'incertitude
00:26:12vis-à-vis
00:26:12de notre scénario.
00:26:13Mais pour l'instant,
00:26:13on regarde les données
00:26:14en dur
00:26:14ou les enquêtes,
00:26:15on est plutôt tenté
00:26:16de se dire
00:26:17que l'investissement
00:26:18sous réserve
00:26:19de l'impact
00:26:20d'incertitude politique
00:26:21pourrait être
00:26:21un moteur de croissance
00:26:22modeste
00:26:23pour 2026.
00:26:26Nous,
00:26:27l'incertitude politique,
00:26:28on la chiffre
00:26:28globalement
00:26:29les effets
00:26:29cumulés
00:26:30autour
00:26:31à peu près
00:26:32de 0,2 point
00:26:33de PIB
00:26:33de coût
00:26:33de moindre PIB
00:26:35à fin 2026.
00:26:37Donc,
00:26:37on a une estimation
00:26:38aussi d'un impact
00:26:40qui est négatif
00:26:41sur l'activité
00:26:41un peu plus faible
00:26:42que l'OFCE.
00:26:44Et globalement,
00:26:45notre scénario économique,
00:26:46c'est celui
00:26:47donc d'une croissance
00:26:48qui se redresse
00:26:49un petit peu
00:26:50en 2026.
00:26:52mais qui reste
00:26:54inférieur
00:26:54à son potentiel.
00:26:56D'un investissement
00:26:57qui se redresse
00:26:58qui croiterait
00:26:59de 1%
00:26:59en 2026.
00:27:01Mais cela
00:27:02compenserait
00:27:03à peine
00:27:03la baisse
00:27:04de 2025.
00:27:05C'est un taux
00:27:06d'épargne
00:27:07des ménages
00:27:07qui diminuera
00:27:08un petit peu.
00:27:08Cela soutiendra
00:27:09un peu la consommation.
00:27:10Mais le taux
00:27:10d'épargne des ménages
00:27:11resterait très élevé.
00:27:13Et c'est un solde
00:27:14budgétaire
00:27:14qui serait proche
00:27:16de 5,3%
00:27:17en 2025.
00:27:19Et un déficit
00:27:20budgétaire
00:27:20qui serait proche
00:27:21de 5,3%
00:27:22en 2025
00:27:23et de 5%
00:27:25du PIB
00:27:25en 2026.
00:27:27Donc là,
00:27:27on est assez proche
00:27:28avec nos collègues
00:27:30de l'OFCE
00:27:30sur nos prévisions
00:27:32de déficit public
00:27:33malgré des hypothèses
00:27:34macro un peu différentes.
00:27:36Si on regarde
00:27:37un peu la suite,
00:27:38je vais essayer
00:27:38de ne pas trop abuser
00:27:39de mon temps,
00:27:40je vais un peu dépasser,
00:27:41je vais prendre
00:27:41quelques minutes de plus.
00:27:42On se pose la question
00:27:43d'où on se situe
00:27:45au-delà de 2026.
00:27:46Alors pour 2026,
00:27:47on a essayé
00:27:47de prendre les coûts partis
00:27:48et on arrive à ce chiffre
00:27:50de 5%,
00:27:50mais qui a été au fond,
00:27:53qui est dans la bouche
00:27:54du Premier ministre
00:27:54qui a apparu lui-même,
00:27:55a dit qu'on pourrait
00:27:56aller jusque-là
00:27:57et c'est ce qui nous semblait
00:27:58le point d'atterrissage,
00:27:59tout scénario confondu,
00:28:01le point d'atterrissage
00:28:02réaliste du déficit
00:28:04pour 2026.
00:28:05Mais si on se projette
00:28:06un peu plus loin,
00:28:07on voit qu'on part
00:28:08d'une situation
00:28:09où les finances publiques
00:28:10sont très dégradées
00:28:13avec à peu près
00:28:135 points de PIB
00:28:14de déficit structurel.
00:28:16Nous, on estime
00:28:17pour l'instant
00:28:17l'écart de production
00:28:18assez faible.
00:28:19Il le compterait
00:28:20un petit peu l'an prochain.
00:28:21On a une difficulté
00:28:23à faire passer
00:28:25une modération
00:28:26de la dépendance publique
00:28:28à la fois sur les ménages
00:28:30mais aussi sur l'économie.
00:28:31On se rend compte
00:28:32qu'on parle
00:28:32aux différents secteurs.
00:28:34Et ce que l'on voit,
00:28:36c'est que les options
00:28:37qui circulent
00:28:38et qui sont des points
00:28:39d'atterrissage possibles
00:28:41contre toute une politique
00:28:43nous éloignent
00:28:44de la trajectoire
00:28:45qui a été présentée
00:28:46par le gouvernement
00:28:47aux autorités
00:28:48bruxelloises.
00:28:49Ensuite,
00:28:49ce qu'on voit aussi,
00:28:51c'est que lorsqu'on regarde
00:28:52la composition
00:28:53des mesures
00:28:53qui sont discutées,
00:28:56qui sont mises
00:28:57sur la table,
00:28:58toutes n'ont pas forcément
00:28:59le même impact
00:28:59sur la croissance économique
00:29:01et à moyen terme
00:29:02et à moyen long terme
00:29:04comme à court terme.
00:29:05Et avec une forme
00:29:07de dichotomie
00:29:07entre les mesures
00:29:08qui sont plus favorables
00:29:10ou moins défavorables
00:29:11à moyen terme
00:29:12et celles qui le sont
00:29:13plus à court terme.
00:29:14Mais on a l'impression
00:29:15qu'on a,
00:29:16du fait du contexte politique,
00:29:17on va plutôt viser
00:29:19des choses
00:29:19un peu plus court-termistes
00:29:20mais qui risquent
00:29:21de pénaliser,
00:29:22qui posent la question
00:29:22de l'impact
00:29:23de ces politiques
00:29:23sur la croissance
00:29:24au potentiel
00:29:25et donc la capacité
00:29:26de production
00:29:32d'économies futures.
00:29:33Peut-être un dernier point.
00:29:36On a habituellement
00:29:38en France,
00:29:40c'est au moins
00:29:41ce qu'on avait fait
00:29:42en 2010,
00:29:43on a le réflexe
00:29:44de consulider
00:29:45les finances publiques
00:29:47en activant
00:29:48le levier de la fiscalité.
00:29:49C'est un levier
00:29:50sur lequel peut-être
00:29:50il faut appuyer
00:29:51de manière un peu
00:29:52plus précautionnelle
00:29:52cette fois-ci.
00:29:53Déjà parce que
00:29:54le quantum d'efforts
00:29:55à faire
00:29:56est très important
00:29:57mais par ailleurs
00:29:58parce qu'on n'a pas
00:29:59complètement absorbé
00:30:00le choc
00:30:00qu'on avait fait
00:30:02au début des années 2010.
00:30:04Si on fait le compte
00:30:05des mesures fiscales
00:30:06qui avaient été faites
00:30:06entre 2010 et 2013
00:30:08pour faire simple,
00:30:09au total,
00:30:09ça fait 3,5-3,6 points
00:30:12de PIB
00:30:12de choc fiscal
00:30:13cumulé
00:30:13de mesures nouvelles
00:30:14si on prend
00:30:15l'évaluation
00:30:15qui est faite
00:30:16dans les annexes
00:30:17des PLF.
00:30:18Ce qui s'est passé
00:30:19c'est que
00:30:20effectivement
00:30:20si on prend
00:30:21le point de départ
00:30:22de 2014,
00:30:23on a baissé un petit peu
00:30:24les recettes depuis
00:30:25mais on partait
00:30:27d'un niveau tellement élevé
00:30:28qui était jugé
00:30:28de manière collective
00:30:30comme intenable.
00:30:31C'était ça
00:30:31l'idée derrière
00:30:32d'abord
00:30:33le pacte de responsabilité
00:30:34et puis avant ça
00:30:35le rapport gallois.
00:30:36on a commencé
00:30:37d'ailleurs
00:30:37à baisser
00:30:38les impôts
00:30:39et les prélèvements
00:30:40des entreprises
00:30:40c'était le CCE
00:30:41et ensuite
00:30:42on a commencé
00:30:42à passer au ménage
00:30:44à partir de 2017
00:30:46à 2018
00:30:46c'était notamment
00:30:47la suppression
00:30:48de la taxe d'habitation
00:30:49puis ensuite
00:30:49la suppression
00:30:50de la première
00:30:51tranche d'hier
00:30:52etc.
00:30:53Mais aujourd'hui
00:30:55les ménages
00:30:55sont toujours
00:30:56à peu près
00:30:57un point de PIB
00:30:58de prélèvement
00:30:59de plus
00:31:00qu'en 2010
00:31:02les entreprises
00:31:02étaient à peu près
00:31:03le même niveau
00:31:03après la surtaxe d'IAC
00:31:05et quand on se compare
00:31:06au niveau européen
00:31:07effectivement
00:31:07on a toujours
00:31:08une forme
00:31:09de surfiscalité
00:31:09des entreprises
00:31:10avec un écart
00:31:12de la masse
00:31:13des prélèvements
00:31:13que supportent
00:31:14les entreprises françaises
00:31:15par rapport
00:31:15à leurs concurrentes
00:31:16européennes
00:31:17qui est de l'ordre
00:31:17de 4,4 points
00:31:19de valeur ajoutée
00:31:20ce qui fait
00:31:21à peu près
00:31:2165 milliards d'euros
00:31:22donc voilà
00:31:23on a cette situation
00:31:25qu'il faut prendre en compte
00:31:27quand on se pose
00:31:28la question
00:31:28d'un effort
00:31:29de consolidation budgétaire
00:31:30alors je voudrais juste
00:31:31avant de conclure
00:31:33vous présenter un exercice
00:31:34dans lequel
00:31:35on a essayé
00:31:36de se poser la question
00:31:37en fonction des mesures
00:31:39et des options
00:31:39de politique économique
00:31:40qui seraient prises
00:31:41lesquelles seraient
00:31:44quelles pourraient être
00:31:46en fait
00:31:46celles qui seraient
00:31:46les plus compatibles
00:31:47avec la soutenabilité
00:31:48des finances publiques
00:31:49notamment
00:31:49ça veut dire
00:31:50dans mon sens
00:31:51la stabilisation
00:31:52de la dette publique
00:31:52à moyen terme
00:31:53donc là ce graphique
00:31:54il va jusqu'à 2050
00:31:55et celles qui ne seraient pas
00:31:57et pour faire très simple
00:31:59en fait
00:31:59on a examiné
00:32:00un ensemble de scénarios
00:32:00qui sont des scénarios
00:32:01polaires
00:32:02on pourrait sans doute
00:32:03les ajuster
00:32:04d'une façon ou d'une autre
00:32:05mais ce qui ressort
00:32:06de cette analyse
00:32:07c'est que
00:32:08si on
00:32:09si on prend garde
00:32:11à faire
00:32:12l'effort
00:32:12qui a été annoncé
00:32:13qui est celui
00:32:14que le gouvernement
00:32:15a affiché
00:32:16dans son
00:32:17PSMT l'an dernier
00:32:18qui est de l'ordre
00:32:19de 4,6 points
00:32:20depuis
00:32:21l'ajustement
00:32:21d'ici 2031
00:32:22on peut assurer
00:32:25la soutenabilité
00:32:26des finances publiques
00:32:27on peut même
00:32:27aller plus lentement
00:32:28dans l'effort
00:32:29ce n'est pas un sujet
00:32:30par contre
00:32:30si on fait moitié moins
00:32:32on risque
00:32:34et ce sont les deux courbes
00:32:35de dette
00:32:36tout au-dessus
00:32:37on risque de rentrer
00:32:38dans un scénario
00:32:38d'équilibre instable
00:32:40parce qu'en fait
00:32:41il suffirait
00:32:41d'une petite dose
00:32:42des taux d'intérêt
00:32:43pour ensuite
00:32:44nous faire
00:32:45avoir une trajectoire
00:32:46explosive de la dette
00:32:47et donc voilà
00:32:48donc on a deux scénarios
00:32:49polaires
00:32:49où on fait l'effort
00:32:50qui est prévu
00:32:52et qui est d'ailleurs
00:32:53un effort qui a été
00:32:54sans doute concerté
00:32:55avec la commission européenne
00:32:55où on ne le fait pas
00:32:56et dans ce cas là
00:32:57on prend un risque
00:32:58après il y a deux scénarios
00:32:59intermédiaires
00:33:00qui sont un scénario
00:33:02où on s'est dit
00:33:02si on ne fait pas
00:33:03complètement l'effort
00:33:04si on fait moitié l'effort
00:33:05mais on a beaucoup
00:33:06de plus de croissance
00:33:07on se dit voilà
00:33:08est-ce qu'on peut s'en sortir
00:33:09en faisant plus de croissance
00:33:10et je réponds à votre question
00:33:11monsieur le président
00:33:13ou est-ce qu'au contraire
00:33:14est-ce qu'on fait l'effort
00:33:15mais par contre
00:33:15on fait des mesures
00:33:16qui vont fortement pénaliser
00:33:17la croissance
00:33:18on peut penser par exemple
00:33:19à la remise en cause
00:33:22de la réforme des retraites
00:33:22mais dans les deux cas
00:33:23en fait on est dans une situation
00:33:24un peu entre deux
00:33:25où au fond
00:33:25c'est pas clair
00:33:27qu'on assure la soutenabilité
00:33:29de nos finances publiques
00:33:30et qu'on soit à mesure
00:33:32de stabiliser la dette publique
00:33:33à moyen terme
00:33:33donc ça invite en fait
00:33:35à se dire
00:33:36s'il fallait choisir
00:33:37parmi des scénarios
00:33:38on pourrait ralentir l'effort
00:33:40sans doute
00:33:40il faut veiller quand même
00:33:41aux conditions de croissance
00:33:43mais surtout aux conditions
00:33:43de croissance potentielle
00:33:45beaucoup de choses
00:33:45ont été dites
00:33:46sur la conjoncture
00:33:47les perspectives de croissance
00:33:49les anticipations
00:33:51de finances publiques
00:33:53de notre pays
00:33:53je ne suis plus prévisionniste
00:33:57stricto sensu moi-même
00:33:59donc je fais totalement confiance
00:34:01à ce qui a été donné
00:34:02comme chiffre
00:34:02d'autant qu'ils correspondent
00:34:03assez bien
00:34:03à ce qui a été présenté
00:34:05à Washington
00:34:06lors des réunions d'automne
00:34:08la semaine dernière
00:34:09je rajouterais peut-être
00:34:11un accent
00:34:11sur quelque chose
00:34:12qui a été remarqué
00:34:13effectivement
00:34:13mais qu'on est dans
00:34:14un environnement
00:34:15où la stabilité des prix
00:34:16est revenue
00:34:17on a une inflation
00:34:18qui est plutôt bien tenue
00:34:19avec des modalités
00:34:21qui ont été détaillées
00:34:23par Éric Eyer
00:34:24et Olivier Redouless
00:34:25on a un euro fort
00:34:27en ce moment
00:34:27ça fait un moment
00:34:28que ça dure
00:34:28ça y participe aussi
00:34:30il faut garder ça en tête
00:34:31parce que ça fait partie
00:34:32des éléments
00:34:32du contexte international
00:34:34qu'il nous faut
00:34:36à nous prendre en compte
00:34:37pour définir nos politiques
00:34:38et j'aimerais mettre
00:34:39l'accent justement
00:34:40sur ces éléments
00:34:41du contexte international
00:34:43qui me semblent importants
00:34:45dans le contexte
00:34:46notamment de la discussion
00:34:46budgétaire qui s'annonce
00:34:47pour le PLF
00:34:48de l'an prochain
00:34:49alors si je devrais résumer
00:34:51je vais vous résumer
00:34:52en quelques minutes
00:34:53ce qui est dans
00:34:53les transparences suivants
00:34:54au cas où je n'ai pas eu
00:34:55le temps d'aller au bout
00:34:57vous aurez les principaux messages
00:34:58d'abord sur le contexte international
00:35:00il faut garder en tête
00:35:02qu'on n'a jamais
00:35:04de stock de dette
00:35:06aussi important
00:35:07on parle de la dette publique
00:35:08et on parle de la dette
00:35:09des entreprises
00:35:10l'endettement mondial
00:35:11va au-delà
00:35:12de la valeur du PIB mondial
00:35:15ce qui pose
00:35:17un certain nombre
00:35:17de questions
00:35:18ces questions ont été
00:35:19soulevées encore une fois
00:35:20les discussions
00:35:23internationales d'automne
00:35:24ont mis ce sujet
00:35:26en avant
00:35:27petite incise
00:35:28on n'a pratiquement pas
00:35:30parlé d'Europe
00:35:30à Washington
00:35:31mais on parlait
00:35:31beaucoup de la France
00:35:32et ce sur ses finances publiques
00:35:34donc simplement
00:35:34un point d'attention
00:35:35sur le fait que
00:35:37j'y reviendrai tout à l'heure
00:35:38Eric Ayer montrait
00:35:39des spreads
00:35:40donc les écarts
00:35:41de taux d'intérêt
00:35:42entre la France
00:35:42et l'Allemagne
00:35:43qui ne semblent pas
00:35:45si inquiétants que ça
00:35:46quand on les regarde
00:35:47de pas trop près
00:35:47mais ça inquiète
00:35:48beaucoup de monde
00:35:49notamment des investisseurs
00:35:50internationaux
00:35:50qui sont de gros détenteurs
00:35:52de notre dette
00:35:54le deuxième point de contexte
00:35:56qui nous concerne en Europe
00:35:57mais qui concerne à peu près
00:35:59l'intégralité des pays
00:36:00des zones monétaires
00:36:01des pays avancés
00:36:02c'est que les banques centrales
00:36:03réduisent la taille
00:36:04de leur bilan
00:36:05je vous montrerai ça
00:36:06tout à l'heure
00:36:06on a réduit
00:36:07les encours
00:36:08les encours
00:36:09de dette publique
00:36:10sur bilan
00:36:10banque centrale
00:36:11qui avait été accumulée
00:36:12depuis 2008
00:36:13donc on sort
00:36:14d'un environnement
00:36:16où il y a eu
00:36:17beaucoup de soutien
00:36:17monétaire
00:36:18au financement
00:36:19des dettes publiques
00:36:20ce retrait
00:36:21n'a pas commencé hier
00:36:23il a commencé
00:36:23il y a quelques années
00:36:24mais lentement
00:36:25mais sûrement
00:36:25les banques centrales
00:36:26ne sont plus là
00:36:27pour absorber
00:36:28des volumes
00:36:30d'émissions nettes
00:36:31de dette publique
00:36:32comme elles ont pu l'être
00:36:33jusqu'à très récemment
00:36:34et un troisième
00:36:35élément de contexte
00:36:36et vous allez trouver
00:36:37qu'il est un petit peu
00:36:38éloigné
00:36:38de ce qu'on se dit
00:36:40jusqu'à maintenant
00:36:40mais je vais essayer
00:36:42de raccrocher ça
00:36:43de façon très très
00:36:44très tangible
00:36:45on est dans un contexte
00:36:46aussi où les monnaies
00:36:47fiduciaires
00:36:48de banques centrales
00:36:49sont très fortement
00:36:50remises en cause
00:36:51et sont remises en cause
00:36:52dans leur dimension
00:36:53démocratique
00:36:54pour moi
00:36:55c'est un point
00:36:56d'attention
00:36:56absolument majeur
00:36:58ça se produit
00:36:59par le biais
00:37:00de diffusions
00:37:01en détail
00:37:03de bitcoins
00:37:04de ce qu'on appelle
00:37:06les stable coins
00:37:06d'instruments
00:37:08qui échappent
00:37:10au contrôle
00:37:10de l'émission monétaire
00:37:11par l'état
00:37:12via sa banque centrale
00:37:13et ce faisant
00:37:15ça oblitaire
00:37:17potentiellement
00:37:18alors j'ose espérer
00:37:19qu'on n'ira pas
00:37:20jusqu'à une véritable
00:37:21remise en cause
00:37:21même si l'histoire
00:37:22nous a livré
00:37:23des épisodes
00:37:24assez illustres
00:37:25dans ce domaine
00:37:26mais c'est un point
00:37:27d'attention
00:37:28pourquoi ?
00:37:28parce qu'on utilise
00:37:29beaucoup l'argument
00:37:30de la structure
00:37:32du bilan
00:37:32des banques centrales
00:37:33et de l'interaction
00:37:35entre l'émetteur budgétaire
00:37:36enfin l'émetteur
00:37:37de dette publique
00:37:37et l'émetteur monétaire
00:37:39pour dénigrer un peu
00:37:41ce que sont
00:37:42le dollar
00:37:42l'euro
00:37:43et le sterlin
00:37:43aujourd'hui
00:37:44pour moi
00:37:45on souligne
00:37:46pas suffisamment
00:37:47ce point
00:37:47qui est pourtant
00:37:50essentiel
00:37:50pour le fonctionnement
00:37:52de notre démocratie
00:37:53et le financement
00:37:54de nos dettes publiques
00:37:56donc c'est
00:37:56un premier élément
00:37:58j'en tirerai
00:37:59deux conséquences
00:38:00sur
00:38:01la confiance
00:38:04qu'on peut avoir
00:38:04par rapport
00:38:04à l'environnement
00:38:05qui nous entoure
00:38:06et l'environnement
00:38:06qui entoure
00:38:07le débat
00:38:09sur les finances publiques
00:38:10je pense pas
00:38:11qu'on puisse
00:38:12pouvoir compter
00:38:13comme on a pu le faire
00:38:14en 2008
00:38:14comme on a pu le faire
00:38:16pendant la crise souveraine
00:38:17qui a concerné
00:38:18la Grèce principalement
00:38:19mais la crise souveraine
00:38:20au sein de la zone euro
00:38:22sur un engagement
00:38:24aussi libre
00:38:26et aussi conséquent
00:38:27de la banque centrale
00:38:28pour les raisons
00:38:29que j'évoquais
00:38:31jusqu'à maintenant
00:38:31pour des raisons
00:38:32qui ont trait aussi
00:38:33à une situation
00:38:34qui concerne notre pays
00:38:36en particulier
00:38:36sans rentrer
00:38:38dans des considérations
00:38:39trop techniques
00:38:40ça figure pas
00:38:41dans les transparents
00:38:41mais je mets les données
00:38:42à votre disposition
00:38:43elles le sont
00:38:44sur le site
00:38:44de la banque centrale européenne
00:38:45il y a des déséquilibres
00:38:47de paiement
00:38:47entre les membres
00:38:48de la zone euro
00:38:49qui sont
00:38:50qu'on appelait à l'époque
00:38:51les déséquilibres
00:38:52target
00:38:52c'est le nom
00:38:54du système
00:38:54de paiement
00:38:55de règlement
00:38:55de paiement interbancaire
00:38:57transfrontalier
00:38:58entre les pays membres
00:38:59de la zone euro
00:39:00la France a toujours
00:39:01oscillé
00:39:02avec pas mal
00:39:02de volatilité
00:39:03mais autour de zéro
00:39:04de façon assez stable
00:39:05ça fait 2-3 ans
00:39:06que la France
00:39:07est en tendance négative
00:39:08sur les déséquilibres
00:39:09target
00:39:10et on a un déséquilibre
00:39:12aujourd'hui
00:39:12qui est à peu près
00:39:12égal à 200 milliards
00:39:13vous allez me dire
00:39:14c'est pas la fin du monde
00:39:15mais c'est une tendance
00:39:16et qui n'était pas présente
00:39:20quand on a développé
00:39:22les mécanismes
00:39:24de soutien souverain
00:39:26dans le cadre
00:39:27de la zone euro
00:39:28pour sauver l'euro
00:39:29et qui ont merveilleusement
00:39:30fonctionné
00:39:30donc ça il faut le garder
00:39:32en tête
00:39:32parce qu'à mon avis
00:39:32autour de la table
00:39:33du conseil des gouverneurs
00:39:34c'est quelque chose
00:39:35qui ne passe pas inaperçu
00:39:37même si on l'entend
00:39:38très peu
00:39:38commenter dans le débat public
00:39:41alors
00:39:42dans ce cadre là
00:39:43pour moi
00:39:44il semble essentiel
00:39:45de maintenir
00:39:46le statut de la France
00:39:47et j'aime beaucoup
00:39:48ce qui a été dit
00:39:49notamment par Eric Heyer
00:39:50sur les questions
00:39:50de productivité
00:39:51parce que la France
00:39:52c'est un pays
00:39:53qui a énormément de force
00:39:54et on ne les souligne
00:39:55pas assez
00:39:56parce que
00:39:56on se concentre
00:39:58sur des éléments
00:39:59qui sont finalement
00:40:00des éléments liés
00:40:01à l'incertitude
00:40:02et donc un peu
00:40:02paralysant
00:40:03Eric Heyer
00:40:05le rappelait
00:40:06la productivité française
00:40:07notamment la productivité
00:40:08du travail
00:40:09n'est pas sur
00:40:09une bonne performance
00:40:10on a des politiques
00:40:12Covid et post-Covid
00:40:13qui l'expliquent
00:40:14je ne trouve pas
00:40:14que ce soit quelque chose
00:40:15qui soit particulièrement
00:40:16préoccupant
00:40:17au titre de notre pays
00:40:19au titre de la
00:40:20de la qualité
00:40:22de son appareil productif
00:40:24c'est un pays
00:40:24qui est très attractif
00:40:25c'est un pays
00:40:26qui est attractif
00:40:26aussi par le biais
00:40:27des politiques publiques
00:40:28qui ont été construites
00:40:29de ces institutions
00:40:30de son
00:40:31les anglais
00:40:32dirait rule of law
00:40:33et ça
00:40:33ça a beaucoup de valeur
00:40:34en tout cas
00:40:35les américains
00:40:35découvrent aujourd'hui
00:40:36que ces institutions-là
00:40:38et la solidité
00:40:39de la démocratie
00:40:39dans un environnement
00:40:41qui est capable
00:40:42de produire
00:40:42au moins sur le papier
00:40:43de la croissance économique
00:40:44suffisante
00:40:46pour financer
00:40:47un modèle social
00:40:48ça c'est la France
00:40:49aujourd'hui
00:40:50ça a beaucoup de valeur
00:40:51et il faut le préserver
00:40:52mais pour le préserver
00:40:52il faut préserver
00:40:53le statut
00:40:54le statut
00:40:55de la France
00:40:55comme émetteur
00:40:56souverain
00:40:56sur les marchés
00:40:58domestiques
00:41:00et les marchés
00:41:00internationaux
00:41:01donc en matière
00:41:02de finances publiques
00:41:03je n'aurai pas
00:41:03de transparence spécifique
00:41:04sur les finances publiques
00:41:05donc je vous annonce
00:41:06un petit peu
00:41:06les idées générales
00:41:08mais
00:41:08Olivier Redouless
00:41:10rappelait
00:41:11non je crois que c'est toi
00:41:11Eric qui rappelait
00:41:12les grandes masses
00:41:14de dépenses
00:41:1657%
00:41:16de recettes
00:41:17au-dessus de 50%
00:41:19c'est vrai que l'épure
00:41:20est assez haute
00:41:21on est sans doute
00:41:22on est au-delà
00:41:24de beaucoup de métriques
00:41:25par rapport
00:41:25à nos voisins européens
00:41:26et par rapport
00:41:27aux membres
00:41:27de l'OCDE
00:41:28là vous retrouverez
00:41:29à peu près
00:41:29les mêmes illustrations
00:41:31dans ma présentation
00:41:33mais il semble
00:41:34quand même prioritaire
00:41:35de regarder
00:41:36en premier lieu
00:41:38la composition
00:41:39des dépenses
00:41:39et leur volume
00:41:40avant de regarder
00:41:41les augmentations
00:41:42d'impôts
00:41:43ce qui n'empêche pas
00:41:45de regarder
00:41:45la composition
00:41:46des impôts
00:41:47mais ça me semble
00:41:48un second sujet
00:41:49par rapport au premier
00:41:50ensuite par rapport
00:41:52à la composition
00:41:52de la dépense publique
00:41:53c'est le sens
00:41:54du transparent
00:41:55que vous avez sous les yeux
00:41:56il y a un éléphant
00:41:57dans la plaie
00:41:58c'est quand même
00:41:58la nécessité de financer
00:41:59l'effort de défense
00:42:00qui n'était pas aussi présent
00:42:02alors il l'était déjà
00:42:03un peu l'année dernière
00:42:04mais qui n'était pas
00:42:05aussi imminent
00:42:06dans les discussions
00:42:08précédentes
00:42:09et donc il va falloir
00:42:10faire de la place
00:42:11je pense que la France
00:42:12n'était pas la moins
00:42:13bien placée
00:42:14comme point de départ
00:42:15en termes de pourcentage
00:42:15de PIB
00:42:16c'est ce que vous voyez
00:42:17sur le graphique
00:42:18mais il faudra
00:42:20prendre ça en compte
00:42:21et ensuite
00:42:21enfin
00:42:22sur les multiplicateurs
00:42:25en termes de croissance
00:42:26des catégories
00:42:27de dépenses publiques
00:42:28c'est l'investissement
00:42:29qui a le multiplicateur
00:42:30à moyen terme
00:42:31le plus fort
00:42:31donc faisons
00:42:32de l'investissement public
00:42:33et essayons
00:42:34de mitiger
00:42:35de modérer
00:42:36la dépense publique
00:42:37d'autre nature
00:42:40et enfin soutenir
00:42:41par l'articulation
00:42:43entre cet investissement
00:42:44public et cet investissement
00:42:45privé
00:42:46que ce soit au niveau
00:42:47national
00:42:47ou au niveau européen
00:42:49la croissance potentielle
00:42:51à long terme
00:42:51et là
00:42:53au Conseil national
00:42:54de productivité
00:42:54on a
00:42:55on est en train
00:42:57de travailler
00:42:58sur le prochain rapport
00:42:59qui sortira sans doute
00:43:00à l'été prochain
00:43:00mais on a publié
00:43:02et mis à jour
00:43:03depuis
00:43:03certaines estimations
00:43:05d'efficacité
00:43:06des dépenses
00:43:07notamment sur l'appareil
00:43:08industriel
00:43:09dans la complémentarité
00:43:11de l'utilisation
00:43:12de l'intelligence artificielle
00:43:14et de la data
00:43:14et de l'automatisation
00:43:16de nos usines
00:43:17c'est dans cette complémentarité
00:43:19
00:43:19j'avais eu l'occasion
00:43:20d'être entendue
00:43:22par une autre
00:43:23commission du Sénat
00:43:25lors de la sortie
00:43:26du rapport
00:43:27ça me semble
00:43:27une priorité
00:43:28absolument primordiale
00:43:29pour l'État
00:43:32pour la Caisse
00:43:32des dépôts
00:43:33et ces différentes filiales
00:43:35qui ont
00:43:36pardon
00:43:37qui ont
00:43:38leur place
00:43:40sur le tour de table
00:43:41pour terminer
00:43:44avant de reprendre
00:43:44le suivi
00:43:47des transparents
00:43:48je me rends compte
00:43:48que je n'ai pas mis en compte
00:43:49mon
00:43:49en masse
00:43:51mon chronomètre
00:43:52vous êtes
00:43:52largement créditrice
00:43:54par rapport
00:43:55à vos prédécesseurs
00:43:56alors si c'est
00:43:565 minutes
00:43:59très bien
00:43:59je vous remercie
00:44:00je vais quand même
00:44:00pouvoir commenter
00:44:01quelques graphiques
00:44:02mais j'en terminerai
00:44:03par rapport à ces remarques
00:44:04liminaires
00:44:04qui sont une sorte
00:44:05de synthèse
00:44:06c'est qu'effectivement
00:44:08on a sur la France
00:44:08aujourd'hui
00:44:09sur les marchés
00:44:10un risque politique
00:44:11vous l'avez tous les deux
00:44:12mentionné
00:44:12ce risque politique
00:44:13il a une implication
00:44:15pour la croissance
00:44:16attendue
00:44:17l'an prochain
00:44:18et l'année suivante
00:44:190,2
00:44:20moi c'est ce que j'avais
00:44:20en tête
00:44:21c'est à peu près
00:44:21ce qui a été dit
00:44:22par Olivier Redouless
00:44:24et sur les taux d'intérêt
00:44:2520-30 points de base
00:44:27pour l'instant
00:44:28mais ça s'ancre
00:44:30et c'est pas bon
00:44:33d'avoir ça
00:44:33vous n'y pouvez
00:44:34malheureusement
00:44:34pas grand chose
00:44:35mais c'est encore une fois
00:44:36un état de fait
00:44:37je serais assez
00:44:38préoccupée
00:44:39moi pour ma part
00:44:40contrairement à ce
00:44:41qu'Éric Ayer
00:44:41disait tout à l'heure
00:44:42par le spread
00:44:43par le fait
00:44:44qu'on ait quand même
00:44:44de façon persistante
00:44:46ce signal-là
00:44:47sachant que les incidents
00:44:48sur les marchés
00:44:49de dette souveraine
00:44:49ils viennent souvent
00:44:50pour des questions
00:44:51et des problèmes
00:44:51de liquidité
00:44:52donc même si le pays
00:44:54est solvable
00:44:54c'est pas souvent
00:44:56la liquidité
00:44:57qui pose problème
00:44:58je rappellerai quand même
00:44:59parce que c'est important
00:45:00de l'avoir en tête
00:45:01c'est que l'Europe
00:45:02bénéficie
00:45:03d'un système
00:45:04de stabilisation
00:45:05financière des États
00:45:06au-delà de la Banque centrale
00:45:08encore une fois
00:45:08je ne suis pas sûre
00:45:09que la Banque centrale
00:45:09ce soit l'outil douane
00:45:11aujourd'hui
00:45:11le mécanisme européen
00:45:13de stabilité
00:45:14a des lignes
00:45:15de crédit de précaution
00:45:16qui sont censées être
00:45:18des lignes
00:45:18non stigmatisantes
00:45:19alors je sais
00:45:20qu'elles sont considérées
00:45:21comme l'étant
00:45:21je pense qu'il y a
00:45:22une acculturation
00:45:23du pays à avoir
00:45:24et je pense qu'il faut
00:45:26faire tomber les tabous
00:45:27sur ces mécanismes
00:45:28qui font
00:45:29une résilience européenne
00:45:31qui va au-delà
00:45:32de notre monnaie commune
00:45:35et pour terminer
00:45:37je reviens un peu
00:45:38sur la question
00:45:39de l'emploi
00:45:40de la finance publique
00:45:41de façon parcimonieuse
00:45:43mais pour soutenir
00:45:45la croissance
00:45:46à moyen terme
00:45:46je pense qu'un deuxième
00:45:48grand sujet
00:45:49par rapport
00:45:49à ce soutien
00:45:51de la croissance
00:45:51c'est évidemment
00:45:52la mobilisation
00:45:53de cette épargne
00:45:54qui a déjà été commentée
00:45:55qui est très abondante
00:45:56et qui n'est pas investie
00:45:57au bon endroit
00:45:58et je viens maintenant
00:45:59aux commentaires
00:45:59des transparents
00:46:03qui me restent
00:46:05pour revenir
00:46:07sur l'environnement
00:46:08d'endettement international
00:46:09ce qu'il faut garder
00:46:10en tête
00:46:11comme échéance
00:46:12c'est 2027
00:46:13parce que 2027
00:46:14c'est l'année
00:46:15où la majeure partie
00:46:16des dettes souveraines
00:46:18y compris la nôtre
00:46:18enfin 2027
00:46:20et alentour
00:46:21mais
00:46:21et des dettes
00:46:22des entreprises
00:46:23vont arriver
00:46:25à maturité
00:46:25et donc il y aura
00:46:26un besoin
00:46:26de financement
00:46:27mondial massif
00:46:28ce qui veut dire
00:46:29que les investisseurs
00:46:30vont devoir arbitrer
00:46:31entre différents objets
00:46:32et différents émetteurs
00:46:33ce qui est à déplorer
00:46:36sur cette dette émise
00:46:37et là
00:46:37c'est pas la dette souveraine
00:46:38dont je parle
00:46:39c'est la dette
00:46:40des entreprises
00:46:41l'OCDE a fait
00:46:42un très beau travail
00:46:43dessus
00:46:44on a collaboré
00:46:45avec eux
00:46:45à ce sujet
00:46:47c'est que
00:46:47la dette qui a été émise
00:46:48par le secteur privé
00:46:50malheureusement
00:46:51elle n'a pas toujours
00:46:51été utilisée
00:46:52à des fins d'investissement
00:46:53productifs
00:46:54on a eu beaucoup
00:46:55de refinancements
00:46:56de financements précédents
00:46:58on a eu beaucoup
00:46:59de remboursements
00:47:00aux actionnaires
00:47:01ces emplois
00:47:03de ressources
00:47:04encore une fois
00:47:06on peut pas
00:47:08on peut pas
00:47:08les projections
00:47:09de croissance future
00:47:11sur la base
00:47:12de données
00:47:12de séries temporelles
00:47:14d'investissement privé
00:47:15passées
00:47:16je pense qu'elles vont
00:47:17devoir être mitigées
00:47:18par l'emploi
00:47:19qui a été fait
00:47:20de ces financements
00:47:22la baisse du bilan
00:47:24de la BCE
00:47:25je l'ai déjà évoqué
00:47:26je ne reviens pas dessus
00:47:27vous l'avez
00:47:28dans les transparents
00:47:30et sur les données
00:47:30de dette publique
00:47:32et les courbes de taux
00:47:33je vous ai dit
00:47:34l'essentiel
00:47:34de ce que j'avais
00:47:36envie de vous dire
00:47:37ici je m'arrête
00:47:38simplement sur
00:47:38la courbe des taux
00:47:39alors elle est un peu
00:47:41ancienne
00:47:41elles sont un peu
00:47:41plus hautes
00:47:42maintenant
00:47:42mais il y a quand même
00:47:43eu une repentification
00:47:44qui fait que
00:47:45la dette publique
00:47:46dans le futur
00:47:46coûtera plus cher
00:47:47qu'aujourd'hui
00:47:48et aujourd'hui
00:47:49coûte plus cher
00:47:49qu'il y a quelques années
00:47:51pour ces échéances
00:47:52qui vont être
00:47:52ces fameuses échéances
00:47:53qui vont être
00:47:54à refinancer
00:47:54donc ce qui nous amène
00:47:56à et là je serai
00:47:57un petit peu plus inquiète
00:47:57que ce qui a été dit
00:47:58jusqu'à maintenant
00:47:59ici vous avez
00:48:00la charge d'intérêt
00:48:01dans la part du déficit
00:48:03au niveau
00:48:03au niveau
00:48:04des grands pays européens
00:48:06avec comparaison
00:48:07Etats-Unis
00:48:07Japon et Suisse
00:48:08chaque pays
00:48:10a son petit
00:48:10à son petit
00:48:12à son petit drapeau
00:48:12donc vous les identifiez
00:48:13assez bien
00:48:14la France
00:48:15est le sixième pays
00:48:16en partant de la gauche
00:48:17donc vous avez
00:48:18une part
00:48:18de paiement d'intérêt
00:48:20qui est la partie
00:48:21assurée
00:48:22des bâtonnets
00:48:25qui est quand même
00:48:26importante
00:48:26et qui aura sans doute
00:48:27vocation à augmenter
00:48:29Je note également
00:48:31les surplus primaires
00:48:33de la Grèce
00:48:33et de l'Italie
00:48:34et du Portugal
00:48:36ce qui nous met en perspective
00:48:38également
00:48:38par rapport
00:48:39à l'époque
00:48:41puisque ça commence
00:48:42à remonter maintenant
00:48:43où on a eu
00:48:43une crise
00:48:45de dette souveraine
00:48:46dans la zone euro
00:48:46Troisième déficit
00:48:49le plus élevé
00:48:49parmi les 15 principales
00:48:51économies de l'Union Européenne
00:48:52c'est la question
00:48:53du déficit
00:48:53est quand même importante
00:48:54les chiffres ont été mentionnés
00:48:56bon je vous les montre
00:48:58ici
00:48:58il n'y a pas de surprise
00:49:00et ce stock
00:49:02de dette élevé
00:49:02Réquierme
00:49:03considère le spread
00:49:04pas trop inquiétant
00:49:06moi je trouve
00:49:06qu'il s'est écarté
00:49:07et qu'il se maintient
00:49:08et qu'il se maintient
00:49:09à un niveau
00:49:10qui est trop élevé
00:49:11qui pourrait
00:49:11par ailleurs
00:49:12faire l'objet
00:49:13de dynamiques
00:49:14de marché
00:49:14disruptives
00:49:15Dernier point
00:49:17si vous me le permettez
00:49:18je reviens sur l'emploi
00:49:19de l'épargne européenne
00:49:20et je fais un peu
00:49:21un zoom arrière
00:49:22encore une fois
00:49:22ici vous avez
00:49:24la détention
00:49:25des titres
00:49:26du trésor américain
00:49:27à long terme
00:49:27par rapport
00:49:30à la résidence
00:49:32de ces détenteurs
00:49:32on a deux tiers
00:49:33de cette dette
00:49:34qui est détenue
00:49:34par les américains
00:49:35un tiers
00:49:36qui est détenu
00:49:36par les non-résidents
00:49:38états-uniens
00:49:39dont l'Union Européenne
00:49:42qui est un sacré créditeur
00:49:45de cette économie américaine
00:49:47qui s'est financée
00:49:48jusqu'à maintenant
00:49:49dans des très bonnes conditions
00:49:51en absorbant
00:49:52une forte partie
00:49:53de notre épargne
00:49:531,6
00:49:54mille milliards
00:49:56de dollars
00:49:58ce qui fait un peu
00:49:59moins d'euros aujourd'hui
00:50:00mais quand même
00:50:00c'est conséquent
00:50:01quand on regarde
00:50:02et je terminerai
00:50:03vraiment là-dessus
00:50:04je vous le promets
00:50:05la ventilation
00:50:07par pays
00:50:08de l'exposition
00:50:09de l'épargne européenne
00:50:10au financement
00:50:11de l'économie américaine
00:50:14la France
00:50:15est beaucoup plus exposée
00:50:17que l'Allemagne
00:50:17notamment sur la dette
00:50:18souveraine
00:50:19ici les chiffres
00:50:20sont trop petits
00:50:21pour que vous puissiez
00:50:21les identifier
00:50:23comme ça
00:50:23au déboté
00:50:25mais il vous montre
00:50:26l'allocation
00:50:27par pays du G7
00:50:29des détenteurs
00:50:31de titres américains
00:50:32que ce soit
00:50:32des titres souverains
00:50:33des titres
00:50:34des grandes agences
00:50:35les titres
00:50:36des entreprises
00:50:37et des actions
00:50:39on a une exposition
00:50:41totale
00:50:41en pourcentage
00:50:42de PIB
00:50:43de la France
00:50:44à 30% du PIB
00:50:45l'Allemagne
00:50:46est exposée
00:50:47à 16%
00:50:47de son PIB
00:50:48et dans ces 30%
00:50:49du PIB
00:50:50on a quand même
00:50:52une bonne partie
00:50:53de dettes publiques
00:50:55américaines
00:50:56tout simplement
00:50:56l'essentiel
00:50:57c'est quand même
00:50:58de l'action américaine
00:50:59il faut dire
00:51:00que les valorisations
00:51:00actuelles
00:51:01poussent un peu
00:51:02ces chiffres
00:51:04je veux parler
00:51:06des valorisations
00:51:06importantes
00:51:08des marchés
00:51:08boursiers
00:51:08en particulier
00:51:09américains
00:51:10donc il faut
00:51:10lire ça
00:51:12à travers ce filtre
00:51:13mais quand même
00:51:13moi j'aimerais
00:51:15beaucoup
00:51:15que cette épargne
00:51:16soit investie
00:51:17ailleurs
00:51:17en particulier
00:51:17dans nos pays
00:51:18sur des structures
00:51:19productives
00:51:19donc tout ce qu'on peut
00:51:20faire
00:51:20à votre niveau
00:51:22pour créer
00:51:23des incitations
00:51:23sera le bienvenu
00:51:24je vous remercie
00:51:25merci madame
00:51:27Walla
00:51:27pour cet exposé
00:51:28très complet
00:51:28comme les deux
00:51:29précédents
00:51:30bien sûr
00:51:30et merci également
00:51:31pour vos documents
00:51:32complémentaires
00:51:33alors on va passer
00:51:34à un exercice
00:51:35qui est toujours
00:51:36compliqué
00:51:36donner la parole
00:51:37bien sûr
00:51:38au rapporteur général
00:51:39en premier
00:51:39qui m'a assuré
00:51:41qu'il poserait
00:51:43ses questions
00:51:43de manière brève
00:51:44et nous avons
00:51:46ensuite
00:51:47sept inscrits
00:51:48d'ores et déjà
00:51:48donc je ne vais pas
00:51:49plus loin
00:51:50et s'il vous plaît
00:51:51une minute chacun
00:51:52pour poser vos questions
00:51:53pour qu'on ait le temps
00:51:55d'écouter les réponses
00:51:56sinon on va déborder
00:51:57comme d'habitude
00:51:58voilà
00:51:59alors on va essayer
00:52:00de ne pas le faire
00:52:00monsieur le rapporteur général
00:52:01merci
00:52:02merci monsieur le président
00:52:03merci
00:52:04à nos trois intervenants
00:52:06pour
00:52:07leur
00:52:08contribution
00:52:09particulièrement
00:52:10riche
00:52:11et effectivement
00:52:11documentée
00:52:12donc monsieur le président
00:52:13en moins de
00:52:14deux minutes
00:52:15quelques questions
00:52:16courtes
00:52:17l'effort
00:52:19qui est demandé
00:52:19actuellement
00:52:20dans le PLF
00:52:21c'est
00:52:22de l'ordre
00:52:22de 17 milliards
00:52:23en dépenses
00:52:25et en recettes
00:52:2614 milliards
00:52:27quelle appréciation
00:52:28portez-vous
00:52:29sur la répartition
00:52:31de l'effort
00:52:31entre ces deux vecteurs
00:52:33au regard notamment
00:52:34et vous l'avez évoqué
00:52:35des multiplicateurs économiques
00:52:37sur le sujet
00:52:39on a un sujet
00:52:40de décrochage
00:52:41vis-à-vis des Etats-Unis
00:52:42en ce qui concerne
00:52:44la croissance
00:52:46et c'est vrai
00:52:46pour toute l'Union européenne
00:52:48le rapport Draghi
00:52:49l'a souligné
00:52:50une publication
00:52:51récente
00:52:51de l'OFCE
00:52:53également
00:52:53sur cette montée
00:52:54en gamme
00:52:55entravée
00:52:55comment selon vous
00:52:58améliorer
00:52:59notre productivité
00:53:00même si elle se redresse
00:53:01et notamment
00:53:02quel levier d'action
00:53:04mettre en oeuvre
00:53:06en priorité
00:53:07le sujet
00:53:09de l'investissement
00:53:10des entreprises
00:53:11on voit
00:53:13le niveau
00:53:14d'investissement
00:53:14on voit que
00:53:15pour l'instant
00:53:15la croissance
00:53:16s'appuie beaucoup
00:53:18sur la consommation
00:53:19des ménages
00:53:20de près de 1 point
00:53:21et depuis 5 ans
00:53:23vous avez évoqué
00:53:24le sujet
00:53:25de l'épargne
00:53:26dont on nous dit
00:53:28qu'elle va diminuer
00:53:29mais est-ce que
00:53:30vous pouvez
00:53:31nous dire
00:53:32ce que vous anticipez
00:53:34ça j'ai vu
00:53:34sur le taux d'épargne
00:53:35mais notamment
00:53:36peut-être
00:53:36si certaines mesures
00:53:37fiscales
00:53:38et dans ce cas
00:53:39lesquelles
00:53:40pourraient être
00:53:43comment dirais-je
00:53:44choisies
00:53:45pour réduire
00:53:46ce niveau d'épargne
00:53:47et contribuer
00:53:48à ce que
00:53:49la France
00:53:50profite de ses forces
00:53:51et créer
00:53:52une dynamique
00:53:53comme je vous
00:53:54ai entendu
00:53:55le dire
00:53:55enfin
00:53:55dernière question
00:53:56la baisse
00:53:58du taux de chômage
00:53:59existe en France
00:54:01depuis 2017
00:54:02elle me semble
00:54:03d'ailleurs
00:54:03elle n'a pas été
00:54:04plus forte en France
00:54:05que dans la zone euro
00:54:06est-ce que ces performances
00:54:08selon vous
00:54:08résultent de mesures
00:54:09telles que
00:54:10la pérennisation
00:54:11des exagérations
00:54:12de cotisations
00:54:12les primes à l'apprentissage
00:54:13le bouclier tarifaire énergie
00:54:15les PGE
00:54:16c'est-à-dire
00:54:17qu'elles s'appuient
00:54:18ce progrès
00:54:19est-ce qu'ils ne s'appuient pas
00:54:20beaucoup
00:54:21voire trop
00:54:22sur le déficit public
00:54:23Merci monsieur le rapporteur général
00:54:26alors je vous rappelle
00:54:27mais vous avez l'habitude
00:54:28que les réponses
00:54:30seront données
00:54:30par madame Vallat
00:54:31en premier
00:54:32monsieur
00:54:32ensuite
00:54:33pour terminer
00:54:34dans l'ordre inverse
00:54:35si je puis dire
00:54:36que vous pouvez prendre
00:54:37les questions
00:54:38que vous souhaitez
00:54:38parce que vous connaissez bien
00:54:39les domaines de compétence
00:54:40des uns et des autres
00:54:41donc ça vous permet
00:54:42de répartir
00:54:44les réponses
00:54:45enfin je vais demander
00:54:46à mes collègues
00:54:46de bien vouloir
00:54:47s'ils le veulent bien
00:54:48s'en tenir
00:54:49à une seule question
00:54:50donc on va démarrer
00:54:53par Isabelle Bricquet
00:54:55puis Stéphane Sautarelle
00:54:56Merci monsieur le président
00:55:00donc on va essayer
00:55:00de faire court
00:55:01merci tout d'abord
00:55:01à nos trois intervenants
00:55:03dont les éclairages
00:55:04sont vraiment
00:55:05très importants
00:55:06pour nous
00:55:06depuis plusieurs années
00:55:07le débat public
00:55:08je suis là
00:55:09depuis plusieurs années
00:55:10le débat public
00:55:11sur nos finances
00:55:14est dominé
00:55:15par une lecture
00:55:16quasi exclusive
00:55:17du problème
00:55:18en termes de maîtrise
00:55:19de la dépense
00:55:20préoccupation légitime
00:55:22bien sûr
00:55:23mais
00:55:23et personne ne contexte
00:55:25la nécessité
00:55:26d'un examen exigeant
00:55:27de la dépense publique
00:55:28de son efficacité
00:55:30de sa soutenabilité
00:55:31cette approche
00:55:33reste incomplète
00:55:34si on n'interroge pas
00:55:35en parallèle
00:55:36la structure
00:55:36de nos recettes
00:55:37et vos analyses
00:55:39le montrent
00:55:40depuis 2017
00:55:42les gouvernements
00:55:43successifs
00:55:43ont en effet
00:55:44poursuivi
00:55:45une politique
00:55:46de l'offre
00:55:47très marquée
00:55:48suppression de l'ISF
00:55:49de la taxe d'habitation
00:55:50réduction
00:55:51des impôts
00:55:51de production
00:55:52plusieurs études
00:55:54notamment une récente
00:55:55de l'institut
00:55:56des politiques publiques
00:55:57peinent à démontrer
00:55:58un impact macroéconomique
00:56:00significatif
00:56:01de ces bases d'impôts
00:56:03alors
00:56:03puisqu'il ne faut qu'une question
00:56:05je me limiterai à une
00:56:06estimez-vous
00:56:07que la politique
00:56:08de l'offre
00:56:08dans sa version française
00:56:09a encore du sens
00:56:10aujourd'hui
00:56:11au regard des résultats
00:56:12observés sur la croissance
00:56:14l'investissement
00:56:14ou la productivité
00:56:15je vous remercie
00:56:16merci Isabelle
00:56:18Stéphane Sotaret
00:56:19puis Thierry Kouzik
00:56:20oui merci
00:56:21monsieur le président
00:56:22merci aussi
00:56:23à nos intervenants
00:56:24alors
00:56:24j'ai limité
00:56:25à une question
00:56:26même si
00:56:27j'aurais aimé évoquer
00:56:28la question
00:56:28de la démographie
00:56:29que vous soulignez
00:56:30madame
00:56:30et qui me semble être
00:56:31un sujet majeur
00:56:32un peu pris en compte
00:56:33à cette heure
00:56:33mais pour revenir
00:56:34sur quelque chose
00:56:35de plus conjoncturel
00:56:36je voulais vous interroger
00:56:38sur le fait
00:56:39qu'un certain nombre
00:56:40d'économistes
00:56:40considèrent
00:56:41que le modèle
00:56:42de croissance français
00:56:43repose sur la demande
00:56:44la dépense publique
00:56:45et la consommation
00:56:46des ménages
00:56:47ce qui induit
00:56:47des fuites
00:56:48à l'importation
00:56:49assez fortes
00:56:50qui pèsent
00:56:51sur nos entreprises
00:56:51notamment
00:56:53via la fiscalité
00:56:53et qui génèrent
00:56:55aussi notre déficit
00:56:56commercial
00:56:56par ailleurs
00:56:58ce modèle
00:56:58de croissance
00:56:59constitue
00:57:02je ne sais pas
00:57:03si le terme est trop fort
00:57:04mais un boulet
00:57:05pour nos finances publiques
00:57:06car une érosion
00:57:06de notre activité
00:57:07productive
00:57:08conduit mécaniquement
00:57:09à diminuer
00:57:10les recettes publiques
00:57:11et augmenter
00:57:11les dépenses de transfert
00:57:12et donc
00:57:13est-ce que vous pensez
00:57:14que le projet
00:57:14de PLF
00:57:15qui nous est soumis
00:57:16vient répondre
00:57:17à cet enjeu
00:57:18et modifier
00:57:19en fait
00:57:20ou en fait
00:57:21s'affranchir
00:57:22de ce cercle
00:57:23vicieux
00:57:23merci
00:57:24merci Stéphane
00:57:26Thierry Kozyk
00:57:27puis Christine Lavarde
00:57:28merci monsieur le président
00:57:29je vais également
00:57:30être extrêmement bref
00:57:31c'est vrai qu'aujourd'hui
00:57:32dans le débat public
00:57:33on recherche
00:57:35des marges
00:57:37de manœuvre budgétaire
00:57:38moi je voudrais
00:57:38vous interroger
00:57:39sur la fiscalité
00:57:41patrimoniale
00:57:41et notamment
00:57:42partant d'un constat
00:57:43c'est qu'aujourd'hui
00:57:43il y a 8 français
00:57:44sur 10
00:57:44qui sont favorables
00:57:46à une baisse
00:57:46des impôts
00:57:48sur l'héritage
00:57:49mais ils sont seulement
00:57:50un quart
00:57:51à connaître
00:57:52le taux
00:57:53d'imposition
00:57:54sur l'héritage
00:57:55c'est étonnant
00:57:56car la plupart
00:57:57ne sont pas concernés
00:57:58il y a 50% des français
00:57:59qui ne touchent pas
00:58:00plus de 70 000 euros
00:58:0187% des français
00:58:04héritent
00:58:04de moins de 100 000 euros
00:58:06sans taxe
00:58:07sur l'héritage
00:58:07donc le taux
00:58:08moyen d'imposition
00:58:10en France
00:58:10en ligne directe
00:58:10est 3,1%
00:58:12qui est bien loin
00:58:13du taux de 45%
00:58:14le taux maximal
00:58:15dont on nous rabâche
00:58:17sans arrêt
00:58:17les oreilles
00:58:18et pourtant
00:58:19les très riches
00:58:20eux ne sont pas
00:58:21assujettis
00:58:22à ce taux maximal
00:58:23proportionnellement
00:58:24quand on regarde
00:58:25dans le détail
00:58:26les milliardaires
00:58:26payent moins
00:58:27grâce aux dispositifs
00:58:28fiscaux
00:58:29les assurances d'huile
00:58:31le pacte du treil
00:58:32ce que ça rapporte
00:58:33aux finances publiques
00:58:3417 milliards
00:58:35d'euros par an
00:58:36soit 0,7%
00:58:37du PIB
00:58:38alors que la transmission
00:58:39patrimoniale
00:58:40représente aujourd'hui
00:58:4215%
00:58:43de ce même PIB
00:58:43donc la fortune
00:58:45héritée aujourd'hui
00:58:46représente
00:58:4660%
00:58:47du patrimoine
00:58:48total
00:58:49contre 35%
00:58:50dans les années 70
00:58:50et je vais citer
00:58:52pour terminer
00:58:52une note
00:58:52de la fondation
00:58:53Jean Jaurès
00:58:54qui indique
00:58:55que d'ici
00:58:552040
00:58:56il y aura
00:58:579000 milliards
00:58:58de patrimoine
00:58:59qui sera détenu
00:58:59et qui est détenu
00:59:00aujourd'hui
00:59:00par les français
00:59:01les plus âgés
00:59:02qui seront transmis
00:59:03à leurs descendants
00:59:04soit 677 milliards
00:59:06d'euros par an
00:59:06soit le plus gros
00:59:08transfert
00:59:09de la richesse
00:59:09de l'histoire
00:59:10aujourd'hui
00:59:11c'est un constat
00:59:12la France du 21ème siècle
00:59:13est redevenue
00:59:14une société
00:59:15d'héritier
00:59:15comme elle l'était
00:59:16au 19ème siècle
00:59:18et donc ma question
00:59:19est assez simple
00:59:20est-ce que
00:59:20au regard des chiffres
00:59:22précités
00:59:23qui sont quand même
00:59:23extrêmement importants
00:59:25est-ce que ce levier
00:59:26de la fiscalité
00:59:27patrimoniale
00:59:28ne pourrait pas
00:59:29être actionné
00:59:30raisonnablement
00:59:31pour dégager
00:59:31de nouvelles marges
00:59:33de manœuvres
00:59:34merci Thierry
00:59:35Christine Lavard
00:59:36puis Florence
00:59:37Blatrice Comta
00:59:38merci
00:59:39j'aurais deux remarques
00:59:40sur vos propos
00:59:40et une question
00:59:41les deux remarques
00:59:43juste
00:59:43c'est ce que
00:59:44monsieur Ayer
00:59:44pourrait nous expliquer
00:59:45comment il calcule
00:59:46son 0,8%
00:59:49d'incertitude
00:59:50dû au contexte national
00:59:52puisque c'est assez divergent
00:59:53des chiffres
00:59:53qu'a pu nous donner
00:59:54Olivier Redouless
00:59:55ma deuxième remarque
00:59:57c'est vous nous avez
00:59:58beaucoup parlé
00:59:59des spreads
00:59:59mais finalement
01:00:00j'ai pas entendu
01:00:02une remarque
01:00:03sur la divergence
01:00:04des taux
01:00:05entre taux courts
01:00:06et taux longs
01:00:06qui avaient été soulevés
01:00:08par le gouverneur
01:00:09de la Banque de France
01:00:09en janvier 2025
01:00:10donc est-ce que vous
01:00:11ne partagez pas
01:00:12son inquiétude
01:00:13et si oui pourquoi
01:00:14ou si vous la partagez
01:00:15pourquoi est-ce que
01:00:16ça doit être un motif
01:00:16d'inquiétude
01:00:17et enfin ma question
01:00:18jusqu'à présent
01:00:21le Premier ministre
01:00:22François Bérou
01:00:23nous parlait
01:00:23en effort tendanciel
01:00:25c'était 44 milliards
01:00:26avec le nouveau
01:00:28Premier ministre
01:00:29et donc c'est ce qui relève
01:00:30dans le rapport
01:00:32du Haut Conseil
01:00:32des finances publiques
01:00:33on parle désormais
01:00:34de 30 milliards d'euros
01:00:35d'efforts structurels
01:00:38donc si jamais
01:00:40on conjugue
01:00:41ce 30 milliards
01:00:42d'efforts structurels
01:00:43avec un déficit public
01:00:44de 4,7%
01:00:46peut-on conclure
01:00:47qu'à politique inchangée
01:00:48on aurait eu
01:00:49un déficit de 5,7%
01:00:50pour essayer de reconcilier
01:00:52les deux approches
01:00:53merci pour toutes
01:00:53ces questions
01:00:55je vais peut-être
01:00:56les prendre
01:00:57à l'envers
01:00:59en commençant
01:01:00par celle
01:01:01de l'émission
01:01:02de dette publique
01:01:02allemande
01:01:03et de la dégradation
01:01:04de la France
01:01:05par les agences
01:01:06de notation
01:01:08dont une dégradation
01:01:09récente
01:01:09la semaine dernière
01:01:10oui
01:01:13il va y avoir
01:01:14un changement
01:01:15de structure
01:01:16de l'offre
01:01:17dans la dette publique
01:01:18qui est un appétit
01:01:18pour de la dette
01:01:19sans risque
01:01:20et la dette
01:01:21sans risque
01:01:21de référence
01:01:22ça reste quand même
01:01:23la dette allemande
01:01:23dans l'environnement
01:01:25européen
01:01:25alors vous allez me dire
01:01:26est-ce que le fait
01:01:27que la dette américaine
01:01:29bascule un peu
01:01:30change un peu
01:01:31de statut
01:01:31et que l'appétence
01:01:33pour la dette américaine
01:01:34soit réduite
01:01:35pourrait jouer
01:01:36en faveur de la France
01:01:37je ne peux pas vous dire
01:01:38le contraire
01:01:39peut-être qu'on bénéficiera
01:01:39de cet état
01:01:41de circonstances
01:01:43mais en tout cas
01:01:43je pense que
01:01:44la situation
01:01:45reste quand même
01:01:46en défaveur
01:01:48de notre pays
01:01:49par rapport aux autres
01:01:49grands émetteurs
01:01:50qui sont considérés
01:01:51comme émetteurs
01:01:53de dette
01:01:54sûres
01:01:56la conditionnalité
01:01:58que vous évoquiez
01:01:59qui est effectivement
01:02:00attachée
01:02:00aux deux grands
01:02:01programmes
01:02:02de la BCE
01:02:03qui sont des programmes
01:02:03encore à l'état
01:02:05de potentialité
01:02:06puisqu'ils n'ont jamais
01:02:06été activés
01:02:07mais que sont
01:02:08l'OMT
01:02:10et le programme
01:02:11de la protection
01:02:15de la transmission
01:02:15monétaire
01:02:16effectivement
01:02:17il y a une forte
01:02:18conditionnalité
01:02:18et il y a des conditions
01:02:20d'accès
01:02:20à respecter
01:02:21et ce que je voulais dire
01:02:23un peu tout à l'heure
01:02:23en disant
01:02:24attention
01:02:24il y a ces instruments
01:02:26qui sont quand même
01:02:27un peu hors d'atteinte
01:02:28pour un pays
01:02:28comme la France
01:02:29ce ne sont pas les seuls
01:02:31il y a peut-être
01:02:31des solutions
01:02:33de
01:02:34ex-ante
01:02:35de précaution
01:02:37des instruments
01:02:38qui peuvent être activés
01:02:39et je pense que
01:02:40ça vaut vraiment la peine
01:02:41de regarder
01:02:42en tout cas
01:02:43d'avoir des réflexions
01:02:44sur la façon
01:02:45dont le pays
01:02:47pourrait un jour
01:02:48en avoir besoin
01:02:49sans considérer
01:02:50que ce soit
01:02:50en soi un problème
01:02:51vous savez
01:02:51le Fonds monétaire
01:02:52international
01:02:53pour les pays
01:02:54qui ont recours
01:02:55à des programmes
01:02:55du FMI
01:02:56a mis en place
01:02:58des lignes de précaution
01:02:59elles n'ont jamais
01:02:59trop été utilisées
01:03:00parce qu'on n'ose pas trop
01:03:01parce que c'est nouveau
01:03:02mais je pense
01:03:03qu'effectivement
01:03:03la stabilité
01:03:04dans l'environnement
01:03:05de la dette publique
01:03:05souveraine
01:03:06elle est de mise
01:03:07dans un environnement
01:03:08où on a une responsabilité
01:03:10pour l'euro
01:03:10et où l'euro a une chance
01:03:12assez inouïe
01:03:13de devenir
01:03:14une monnaie
01:03:16de premier plan
01:03:17dans l'environnement
01:03:18monétaire international
01:03:19donc je suis
01:03:20d'accord avec vous
01:03:22dans la mesure
01:03:22où votre question
01:03:23invitait à une forme
01:03:26de réponse
01:03:26qui me convient
01:03:27sur la pente
01:03:29de la courbe
01:03:29des taux
01:03:30et les inquiétudes
01:03:34exprimées
01:03:34par le gouverneur
01:03:35de la Banque de France
01:03:36effectivement
01:03:36il faut considérer
01:03:38et je ne l'ai pas montré
01:03:39mais on a des taux
01:03:40d'intérêt
01:03:40qui à long terme
01:03:41sont beaucoup plus
01:03:41beaucoup plus élevés
01:03:43que ce qu'on a pu connaître
01:03:44comme condition
01:03:45de financement
01:03:45pendant plusieurs décennies
01:03:47et donc
01:03:48cette repentification
01:03:49elle se compose
01:03:50d'un élément
01:03:52un peu sain
01:03:52qui est
01:03:53qu'on remet
01:03:54un prix positif
01:03:55au temps
01:03:56c'est à dire
01:03:56que ce qui est loin
01:03:57dans le temps
01:03:57doit être
01:03:59ramené
01:04:00à une valorisation
01:04:01présente
01:04:01selon un facteur
01:04:02positif
01:04:03et non négatif
01:04:04mais il comprend aussi
01:04:06des primes
01:04:06un certain nombre
01:04:07de primes
01:04:08dont certaines primes
01:04:09sont des primes
01:04:09de risque
01:04:10et dans ces primes
01:04:11de risque
01:04:11il y a le prime
01:04:11de risque
01:04:12politique
01:04:13pour le coup
01:04:13qui a toute sa pertinence
01:04:16dans le cadre
01:04:18de notre cadre actuel
01:04:19sur la question
01:04:20qui n'a pas été posée
01:04:21sur la démographie
01:04:22je vous remercie
01:04:23de l'avoir évoqué
01:04:24parce qu'effectivement
01:04:24la démographie
01:04:25c'est un facteur essentiel
01:04:26vous trouverez
01:04:27quelques graphiques
01:04:28à la fin de ma présentation
01:04:29et je n'ai pas eu le temps
01:04:30de les aborder
01:04:30mais on a
01:04:31une pyramide des âges
01:04:33en Europe
01:04:33et en Asie
01:04:35qui va être extrêmement
01:04:37défavorable
01:04:38pour faire le lien
01:04:39avec le marché du travail
01:04:40aux ratios de couverture
01:04:42et qui vont être
01:04:43qui vont demander
01:04:43assez rapidement
01:04:44c'est-à-dire
01:04:45dans quelques décennies
01:04:46aux générations
01:04:48qui travaillent
01:04:49de couvrir
01:04:49des dépenses
01:04:50de plus en plus importantes
01:04:51d'autant que
01:04:52quand on fait
01:04:53des scénarios
01:04:54de risque
01:04:54sur les dépenses publiques
01:04:56associées
01:04:57alors à la vieillesse
01:04:58mais aussi
01:04:58aux questions
01:05:01de grand âge
01:05:02aux questions
01:05:02de santé
01:05:03dans la vieillesse
01:05:04ça recoupe
01:05:05finalement
01:05:06des problématiques
01:05:06budgétaires
01:05:07qui sont celles
01:05:08de l'engagement
01:05:10dans la santé
01:05:11quand on regarde
01:05:12les problématiques
01:05:13du marché du travail
01:05:14je fais toujours
01:05:15le lien avec la démographie
01:05:16et le vieillissement
01:05:17mais l'éducation
01:05:18et le vieillissement
01:05:19pareil
01:05:20ça recoupe
01:05:21autre chose
01:05:22que de la dépense sociale
01:05:23ça recoupe
01:05:24de la dépense
01:05:24dans l'éducation
01:05:25on pense
01:05:26à l'école primaire
01:05:27sur l'éducation
01:05:28aujourd'hui
01:05:28mais l'éducation
01:05:29ça doit
01:05:30l'éducation
01:05:31enseignement supérieur
01:05:32enseignement
01:05:33formation continue
01:05:34ça doit devenir
01:05:35un sujet
01:05:35à tout âge
01:05:37et ça
01:05:37la démographie
01:05:38va nous pousser
01:05:39devant cette évidence
01:05:40et donc
01:05:40notre arbitrage
01:05:42et j'en reviendrai
01:05:43du coup
01:05:43puisque j'arrive
01:05:44à la fin
01:05:44de mon temps
01:05:45en partie
01:05:46à la toute première
01:05:47question
01:05:48qui a été posée
01:05:49sur l'effort
01:05:49est-ce que c'est bien
01:05:50d'avoir 17
01:05:51sur les dépenses
01:05:52et 14
01:05:52sur les recettes
01:05:53c'est vraiment
01:05:55peut-être avant
01:05:56toute chose
01:05:56la structure
01:05:57des dépenses
01:05:58qu'il faut regarder
01:05:58et qu'il faut regarder
01:05:59avec beaucoup de courage
01:06:00indépendamment du fait
01:06:01que ce que je pense aussi
01:06:02on aura du mal
01:06:05à faire l'économie
01:06:06de réduire
01:06:07au moins à la marge
01:06:08le volume total
01:06:09des dépenses
01:06:10un dernier mot
01:06:11sur le rapport
01:06:11Draghi
01:06:11qui a été évoqué
01:06:12et sur l'investissement
01:06:13des entreprises
01:06:15par rapport
01:06:15au décrochage
01:06:16Etats-Unis
01:06:17Europe
01:06:18effectivement
01:06:19la France
01:06:19on le documente
01:06:21assez bien
01:06:22dans le rapport
01:06:22du Conseil national
01:06:23de productivité
01:06:24c'est qu'on est
01:06:26à une croisée
01:06:26des chemins
01:06:27c'est un peu
01:06:28la suite
01:06:28des politiques
01:06:29Covid
01:06:29qui ont eu
01:06:30leur mérite
01:06:30mais on a
01:06:31à choisir
01:06:32entre une croissance
01:06:34qui ne sera pas forcément
01:06:35alors qui ne sera pas
01:06:36forcément la meilleure
01:06:36mais qui sera
01:06:37plutôt spontanément
01:06:39riche en emplois
01:06:40mais une croissance
01:06:41de moyenne gamme
01:06:42avec un environnement
01:06:43de compétition
01:06:44de concurrence internationale
01:06:46ça a été rappelé
01:06:47par Olivier Rodoulès
01:06:48où la Chine
01:06:49arrive quand même
01:06:50en force
01:06:50pour une deuxième vague
01:06:51et où les choses
01:06:52ne vont pas forcément
01:06:53être favorables
01:06:53à tous ceux
01:06:54qui ne sont pas
01:06:55sur la montée en gamme
01:06:57ou l'autre alternative
01:06:58c'est effectivement
01:06:59de viser la montée en gamme
01:07:00de viser la compétitivité
01:07:02hors prix
01:07:03on a
01:07:04c'est ce que je disais
01:07:04au départ
01:07:05on a vraiment
01:07:05tous les atouts
01:07:06pour le faire
01:07:07que ce soit au niveau
01:07:07de l'appareil
01:07:08ce qu'on a
01:07:09comme potentialité
01:07:11de développement
01:07:11de l'appareil industriel
01:07:12et de notre système
01:07:13éducatif
01:07:14qui reste
01:07:14malgré tout
01:07:16très performant
01:07:17ça me semble
01:07:18un domaine de priorité
01:07:19pour la France
01:07:20et pour l'Europe
01:07:21dans son ensemble
01:07:21merci beaucoup
01:07:23monsieur Redouless
01:07:24en prenant le micro
01:07:28sur les premières questions
01:07:35qui portaient
01:07:37sur le PLF
01:07:37le 17-14
01:07:39il me semble
01:07:40qu'entre le plan
01:07:42Bayrou
01:07:43et le PLF
01:07:44il y a la même
01:07:45projection
01:07:46de croissance
01:07:47de la dépense publique
01:07:48qui est 1,7%
01:07:50en valeur
01:07:50de mémoire
01:07:51et donc
01:07:52en fait
01:07:53une partie
01:07:53de l'écart
01:07:54vient du tendanciel
01:07:55de l'estimation
01:07:55du tendanciel
01:07:56qui est peut-être
01:07:56plus forte
01:07:57dans la façon
01:07:57qu'il a été présenté
01:07:59par François Bayrou
01:08:00le 15 juillet
01:08:01que dans le PLF
01:08:02et qu'on regarde
01:08:05du côté
01:08:05des recettes
01:08:06bon en fait
01:08:07si on se souvient
01:08:10de la slide
01:08:11de François Bayrou
01:08:12il n'y avait pas
01:08:12forcément de détails
01:08:13ce qu'on peut noter
01:08:14quand même
01:08:14c'est que
01:08:15les recettes
01:08:16attendues
01:08:17de la mesure
01:08:18au jour férié
01:08:18n'y sont plus
01:08:19elle représentait
01:08:20à peu près 4 milliards
01:08:21et par contre
01:08:22on a maintenu
01:08:23la surtaxe
01:08:24entreprise
01:08:25de 4 milliards
01:08:25voilà
01:08:26donc je pense
01:08:26qu'il y a eu ce swap
01:08:27après il y a eu
01:08:27d'autres mesures
01:08:28de recettes
01:08:29la composition
01:08:29a un peu changé
01:08:30sur le
01:08:32sur l'impact
01:08:34sur la croissance
01:08:35je pense
01:08:38en fait
01:08:38les mesures
01:08:40de
01:08:40peut-être
01:08:41les mesures
01:08:43de fiscalité
01:08:43sont sans doute
01:08:44celles
01:08:45dont il faut
01:08:46craindre le plus
01:08:48fort impact
01:08:49parce que
01:08:49alors pas forcément
01:08:50à très court terme
01:08:51d'ailleurs
01:08:51parce que
01:08:52l'impact
01:08:52conjoncturel
01:08:53en fait
01:08:53mais c'est sur
01:08:55la croissance potentielle
01:08:56on voit qu'on va
01:08:57augmenter le coût
01:08:58du travail
01:08:59de façon assez
01:08:59globale
01:09:00autour de
01:09:015,6 milliards
01:09:02d'euros
01:09:02on n'avait pas
01:09:05forcément un coût
01:09:05du travail
01:09:06qui était trop faible
01:09:07déjà
01:09:07donc augmenter encore
01:09:08les prévisions
01:09:08sur le travail
01:09:08c'est pas forcément
01:09:09la meilleure idée
01:09:11il faut aussi voir
01:09:13la progressivité
01:09:14qu'on va mettre
01:09:15dans ces prélèvements
01:09:16sur la fiscalité
01:09:18du patrimoine
01:09:18en général
01:09:19on peut penser
01:09:19effectivement
01:09:20que la fiscalité
01:09:21du patrimoine
01:09:21c'est pas
01:09:22ça c'est neutre
01:09:23sur la croissance
01:09:24à la fois à court terme
01:09:25et à moyen terme
01:09:26le vrai sujet
01:09:27c'est plutôt
01:09:28dans quelle mesure
01:09:29en fait
01:09:29la transmission
01:09:30du patrimoine
01:09:31aujourd'hui
01:09:31permet de maintenir
01:09:32le financement
01:09:33des entreprises
01:09:33pour le faire au simple
01:09:34des entreprises
01:09:35qui sont obligées
01:09:36d'être vendues
01:09:37en pièces détachées
01:09:38pour payer l'aide
01:09:39pour la succession
01:09:39c'est ça
01:09:40sur lequel il faut veiller
01:09:41après il y a sans doute
01:09:43une réflexion
01:09:43à voir sur le sujet
01:09:44mais ça fait partie
01:09:45sans doute
01:09:45des taxes
01:09:46les moins pénalisantes
01:09:49pour la croissance
01:09:49à très court terme
01:09:50sur l'impact
01:09:53sur l'économie
01:09:54nous notre
01:09:54de toute façon
01:09:55on a un premier point
01:09:57on part d'un écart
01:09:58de production
01:09:58qui est proche de zéro
01:10:00en 2024
01:10:00par exemple
01:10:01l'INSEE
01:10:01comme nous-mêmes
01:10:02même les organisations
01:10:03internationales
01:10:03estimaient l'écart
01:10:04de production à zéro
01:10:05alors il s'est un petit peu
01:10:06légèrement creusé en 2025
01:10:08qui va se creuser
01:10:09un peu plus en 2026
01:10:10mais on n'est pas
01:10:11dans une situation
01:10:11où on a un écart
01:10:12de production très creusé
01:10:14avec des taux d'intérêt
01:10:15très faibles
01:10:16c'est-à-dire
01:10:16le scénario de 2012
01:10:17où on se dit
01:10:18voilà si on fait
01:10:19des mesures
01:10:20de consolidation budgétaire
01:10:21ça va devenir
01:10:22self-defeating
01:10:23dans le bon français
01:10:24et là en fait
01:10:25il faut
01:10:25on a un petit peu
01:10:28de marge
01:10:28sachant que
01:10:29les mesures budgétaires
01:10:31vont avoir
01:10:31un impact
01:10:32conjoncturel négatif
01:10:34mais conjoncturel
01:10:35donc ça veut dire
01:10:36que cet impact
01:10:36va s'estomper
01:10:37au trimestre
01:10:38après trimestre
01:10:39sachant que par ailleurs
01:10:40comme Eric
01:10:42hier le rappelait
01:10:43on a quand même
01:10:44un sujet
01:10:44de perte de productivité
01:10:45tendancielle
01:10:46par rapport
01:10:46à l'avant crise
01:10:48et du coup
01:10:48à un moment donné
01:10:49il y a un ajustement
01:10:50des niveaux de vie
01:10:51à faire
01:10:51globalement
01:10:52à ce nouvel trajectoire
01:10:54de revenu par tête
01:10:55et que l'enjeu
01:10:57au fond
01:10:57c'est d'éviter
01:10:58d'attendre trop
01:11:00et de se retrouver
01:11:01à devoir faire
01:11:01par contre
01:11:02des mesures
01:11:02plus violentes
01:11:03dans un contexte
01:11:04de tension plus grave
01:11:04où là pour le coup
01:11:05on aurait des multiplicateurs
01:11:07très très importants
01:11:09dans ça je pense
01:11:09c'est un point
01:11:10un élément un peu qualitatif
01:11:12pour juger
01:11:13de l'effet
01:11:13et des trade-off
01:11:15des arbitrages à haut
01:11:16en termes d'effet économique
01:11:17au court terme
01:11:17ou en termes
01:11:18des mesures
01:11:19et le vrai risque
01:11:20c'est d'éviter
01:11:20je crois
01:11:21pour reprendre ton expression
01:11:21d'entrer dans un scénario
01:11:23de rupture
01:11:23moi j'appelais ça
01:11:24un scénario
01:11:25d'équilibre multiple
01:11:26mais où au fond
01:11:26on bascule du mauvais côté
01:11:28de la courbe de la dette
01:11:30on a le risque
01:11:32d'avoir
01:11:32qu'une hausse
01:11:33des taux d'intérêt
01:11:33rende la dette
01:11:35de la mettre
01:11:36sur une trajectoire
01:11:37de croissance exponentielle
01:11:38et ça c'est ce
01:11:40qu'on va tout prééviter
01:11:40malheureusement
01:11:41aujourd'hui
01:11:42les taux d'intérêt
01:11:42sont plus importants
01:11:43que la croissance
01:11:44potentielle en valeur
01:11:46et donc du coup
01:11:47on a un effet
01:11:49en fait
01:11:49de mécanique
01:11:50auto-entretenue
01:11:51de la dette
01:11:51sur la politique
01:11:52de l'offre
01:11:53je pense que
01:11:54alors on pourra
01:11:55en débattre très
01:11:56très longtemps
01:11:56je vais répondre
01:11:58très rapidement
01:11:58je pense qu'il y a eu
01:11:59plusieurs sujets
01:12:00mais à un mot
01:12:01en fait
01:12:01on n'a pas fait
01:12:02et je reprends
01:12:03complètement
01:12:03l'expression
01:12:04d'Eric Ayer
01:12:06on n'a pas baissé
01:12:07les dépenses en face
01:12:07c'est ça le vrai sujet
01:12:08et ça ça a trois conséquences
01:12:10le fait de ne pas avoir
01:12:11baissé les dépenses en face
01:12:13la première
01:12:13c'est que
01:12:14les ressources
01:12:16des ressources
01:12:17de l'économie
01:12:17sont continuées
01:12:18à être mobilisées
01:12:19par la dépense publique
01:12:21alors l'idée
01:12:21une des idées
01:12:22de la politique de l'offre
01:12:23c'est de libérer
01:12:23des ressources
01:12:24du secteur public
01:12:25vers le secteur privé
01:12:26un autre point
01:12:27c'est que
01:12:27forcément
01:12:28ça a posé des questions
01:12:29de crédibilité
01:12:29sur la durabilité
01:12:30de cette politique d'offre
01:12:31qu'on voit
01:12:32et c'est ce qu'on est
01:12:33en train de voir
01:12:33aujourd'hui en fait
01:12:34de se dire
01:12:35on a un peu aligné
01:12:39la fiscalité
01:12:40des entreprises
01:12:41notamment vers
01:12:42leurs moyennes européennes
01:12:42mais on n'est pas
01:12:44dans un cadre
01:12:44de finances publiques
01:12:45équilibrées
01:12:47et puis le dernier point
01:12:49quand même
01:12:49c'est qu'on l'a fait
01:12:49peut-être
01:12:50pas toujours
01:12:51en prenant garde
01:12:51aux incitations
01:12:52alors on a un vrai sujet
01:12:53de progressivité
01:12:54des prévements
01:12:54sur le travail
01:12:55on voit qu'une partie
01:12:56des mesures
01:12:57qui ont été prises
01:12:57après 2017
01:12:59ont renforcé
01:12:59cette progressivité
01:13:01on peut penser
01:13:01à la bascule
01:13:02de ces cotisations
01:13:03on peut penser
01:13:03à la suppression
01:13:05de la première tranche d'hier
01:13:06etc.
01:13:07et de fait
01:13:07en fait
01:13:08c'est pas impossible
01:13:09que les mesures
01:13:10qu'on ait prises
01:13:10certes
01:13:11elles ont eu
01:13:12des impacts positifs
01:13:14en termes d'emploi
01:13:15mais pas forcément
01:13:16aussi positifs
01:13:16en termes de qualité
01:13:17de l'emploi
01:13:18deux derniers points
01:13:20sur les importations
01:13:22et sur la consommation
01:13:24moi je pense
01:13:24qu'on a un vrai sujet
01:13:25surtout de consommation
01:13:26au niveau européen
01:13:27en fait
01:13:27le taux d'épargne
01:13:29aujourd'hui
01:13:29et Éric
01:13:30hier l'a mentionné
01:13:31en fait
01:13:31pour partie
01:13:32il dépend
01:13:32de revenus financiers
01:13:34et nous
01:13:35on est en train
01:13:36de se dire
01:13:36il faut
01:13:37dans notre lecture
01:13:38notre prévision
01:13:39d'y joindre
01:13:39un petit peu
01:13:40l'épargne
01:13:41de la consommation
01:13:42c'était
01:13:42des macroéconomistes
01:13:43habituellement
01:13:43avaient pour réflexe
01:13:45de faire converger
01:13:46les taux d'épargne
01:13:47au niveau d'avant crise
01:13:47on s'est rendu compte
01:13:48au fil des trimestres
01:13:49que ça ne marchait pas
01:13:50et donc en fait
01:13:50on a une dynamique
01:13:51un peu disjointe
01:13:52qui est liée
01:13:52sans doute
01:13:53pour partie
01:13:53à la structure
01:13:54du revenu
01:13:55on voit par exemple
01:13:56que les retraités
01:13:58sont responsables
01:13:59à peu près
01:13:59des deux tiers
01:14:00ou des trois quarts
01:14:02de la hausse
01:14:02du taux d'épargne
01:14:03depuis 2019
01:14:04donc ça pose
01:14:06une intégration
01:14:07sans doute
01:14:07en termes de structure
01:14:08des revenus
01:14:09mais aussi
01:14:09en termes bien sûr
01:14:10d'allocation
01:14:11de la dépense publique
01:14:12mais donc
01:14:13si on a un vrai sujet
01:14:14d'épargne
01:14:14un vrai sujet
01:14:16européen
01:14:17Natacha a parlé
01:14:18du rapport Draghi
01:14:19une des premières
01:14:20recommandations
01:14:20du rapport Draghi
01:14:21c'est d'avoir
01:14:22un vrai marché européen
01:14:23c'est à dire
01:14:23on a 550 ou 540 millions
01:14:26de consommateurs
01:14:26mais en fait
01:14:27ils ne tirent pas
01:14:28la croissance européenne
01:14:29comme le fait
01:14:29le consommateur américain
01:14:31en fait
01:14:31on a un vrai sujet
01:14:32de déficit
01:14:33de demandes
01:14:33au niveau européen
01:14:34et ça c'est quelque chose
01:14:35que la France
01:14:36pourrait sans doute
01:14:37continuer à porter davantage
01:14:38puis dernier point
01:14:39sur la zone
01:14:40je ne sais pas
01:14:41en fait
01:14:41je ne sais pas
01:14:42l'évaluer
01:14:43mon sentiment
01:14:45c'est que le principal
01:14:46facteur derrière
01:14:48la baisse de l'investissement
01:14:49en construction
01:14:49ça a été
01:14:50tout d'intérêt
01:14:50mais se sont ajoutés
01:14:52dessus des contraintes
01:14:53réglementaires
01:14:54il y a la ZAN
01:14:55il y a aussi
01:14:55d'autres choses
01:14:57il y a aussi
01:14:57le changement
01:14:58de la fiscalité
01:14:59locale
01:15:00qui a opéré
01:15:01et ça
01:15:01ça pose aussi
01:15:01une question
01:15:02de comment
01:15:02on incite
01:15:03des collectivités
01:15:04locales
01:15:05à construire
01:15:07à laisser construire
01:15:07davantage
01:15:08avec aujourd'hui
01:15:09en fait
01:15:09une déconnexion
01:15:11entre leurs recettes
01:15:11pour parties
01:15:12et puis
01:15:13les constructions
01:15:14qu'elles soient
01:15:14d'ailleurs
01:15:14des constructions
01:15:15d'entreprises
01:15:16ou de ménages
01:15:17et ça
01:15:17ça pose
01:15:17un problème
01:15:18structurel
01:15:18pour la suite
01:15:19merci
01:15:19merci
01:15:21Eric Heyer
01:15:22pour conclure
01:15:23alors je vais essayer
01:15:24de répondre aux questions
01:15:25avant je vais faire
01:15:26un petit point
01:15:27d'éclaircissement
01:15:27alors peut-être
01:15:28pour Natacha
01:15:28peut-être
01:15:29mon propos
01:15:30n'était pas très clair
01:15:30j'ai pas dit
01:15:31que c'était très bien
01:15:32que les spread
01:15:32français
01:15:33s'écartent
01:15:34des spread
01:15:35allemands
01:15:35non
01:15:36le point favorable
01:15:37que je voyais
01:15:38dans le graphique
01:15:38c'était que
01:15:39les spread
01:15:39en Europe
01:15:40diminuent
01:15:40et ça c'est très intéressant
01:15:42de voir que
01:15:42l'Italie
01:15:43l'Espagne
01:15:43qui est à des spread
01:15:44de plus de 7
01:15:45reviennent à 0,7
01:15:470,8
01:15:48ça c'est favorable
01:15:49et donc c'était plutôt
01:15:50pour l'Europe
01:15:52et la vision
01:15:53des investisseurs
01:15:53de l'Europe
01:15:54elle me semble plus favorable
01:15:55aujourd'hui
01:15:55qu'elle ne l'était
01:15:56avec la fragmentation
01:15:57très forte des spread
01:15:58et que finalement
01:15:59on emprunte
01:15:59comme les Italiens
01:16:00ou les Espagnols
01:16:01pour moi
01:16:01ça me semble être
01:16:02finalement
01:16:03un peu plus rassurant
01:16:05aujourd'hui
01:16:06avec des niveaux
01:16:07qui sont certes
01:16:08un peu trop élevés
01:16:08et qui pour moi
01:16:09sont en grande partie
01:16:11liés à des raisons politiques
01:16:12plus qu'économiques
01:16:13pour répondre aux questions
01:16:15des sénatrices
01:16:16et des sénateurs
01:16:17donc sur le calcul
01:16:18de l'incertitude
01:16:18alors très rapidement
01:16:19là je vous renvoie
01:16:21à un article
01:16:22donc tout ce que l'on publie
01:16:23c'est à dire
01:16:24tous les calculs
01:16:25il y a un article
01:16:26qui développe le modèle
01:16:27qui permet d'arriver
01:16:28à ce résultat là
01:16:29donc
01:16:29je vous le dis en un mot
01:16:31donc il y a
01:16:32le niveau d'incertitude
01:16:33c'est pas nous
01:16:33qui le calculons
01:16:34ça ce sont des économistes
01:16:35Baker, Bloom
01:16:36qui développe
01:16:38cet indicateur
01:16:39donc c'est publié
01:16:40dans une grosse revue
01:16:41académique
01:16:42donc on va dire
01:16:42que c'est validé
01:16:43par les pairs
01:16:45et donc on prend
01:16:46ce niveau d'incertitude
01:16:47et on le met
01:16:48dans un modèle
01:16:49qui essaie de comprendre
01:16:50est-ce qu'on arrive
01:16:51à trouver des liens
01:16:53de long terme
01:16:53entre cette incertitude
01:16:54et le comportement
01:16:55des ménages
01:16:56le comportement
01:16:56des entreprises
01:16:57des taux d'intérêt
01:16:58etc.
01:16:58donc tout ça
01:16:58s'est développé
01:16:59et le résultat
01:17:02c'est
01:17:02si on était resté
01:17:03au niveau d'incertitude
01:17:04qui prévalait
01:17:07au moment
01:17:07de la dissolution
01:17:08où en serait
01:17:09la croissance économique
01:17:10et là
01:17:10c'est là
01:17:11où il y a
01:17:11le chiffre
01:17:12de 0,4
01:17:14croissance en plus
01:17:16s'il n'y avait pas eu
01:17:17cette incertitude
01:17:18supplémentaire
01:17:18en 2025
01:17:19et 0,3
01:17:21en 2026
01:17:25bon
01:17:26je pourrais vous renvoyer
01:17:27si vous voulez
01:17:27un peu plus
01:17:28à cet article
01:17:29si vous en voulez
01:17:29savoir un peu plus
01:17:30vous l'avez trouvé ?
01:17:31ok super
01:17:32sur le taux de chômage
01:17:34comment on l'explique
01:17:35alors effectivement
01:17:36monsieur le rapporteur
01:17:37a raison d'indiquer
01:17:38que le taux de chômage
01:17:39a baissé en France
01:17:39mais beaucoup moins
01:17:40finalement
01:17:41qu'en moyenne
01:17:42dans les autres pays
01:17:43de la zone euro
01:17:44et ce d'autant plus
01:17:47qu'il y avait des pays
01:17:48qui étaient déjà
01:17:48en plein emploi
01:17:49comme l'Allemagne
01:17:50c'est compliqué
01:17:50de faire baisser
01:17:51le taux de chômage
01:17:52en Allemagne
01:17:52quand il est déjà
01:17:53à 4%
01:17:54donc oui
01:17:54les performances françaises
01:17:55ne sont pas du tout
01:17:56extraordinaires
01:17:58de ce point de vue là
01:17:59alors bon
01:18:00il y a
01:18:00une petite raison démographique
01:18:02on a une démographie
01:18:03un peu plus dynamique
01:18:04donc pour faire baisser
01:18:04le taux de chômage
01:18:05il nous faut un peu plus
01:18:06de création d'emplois
01:18:06mais effectivement
01:18:08et ça répondra
01:18:10quelque part
01:18:11à la politique
01:18:12de l'offre
01:18:12est-ce que
01:18:13la politique de l'offre
01:18:14alors encore une fois
01:18:14il faudrait dire
01:18:15c'est une politique
01:18:16de l'offre fiscale
01:18:17moi je pense que
01:18:17c'est la politique de l'offre
01:18:19on peut trouver
01:18:19d'autres politiques de l'offre
01:18:20Natacha en a parlé
01:18:22je pense qu'il y a
01:18:22des politiques de l'offre
01:18:23qui seraient bien plus intéressantes
01:18:24que la seule politique fiscale
01:18:25c'est simplement baisser
01:18:26bon c'est pas que ça
01:18:27la politique de l'offre
01:18:28est-ce que les résultats
01:18:29de cette politique de l'offre
01:18:31on les voit quelque part
01:18:32non
01:18:32et effectivement
01:18:34il y a des études
01:18:34qui sortent
01:18:35de façon très
01:18:37très ponctuelle
01:18:38et très précise
01:18:39la dernière de l'IPP
01:18:40de cette semaine
01:18:41qui montre
01:18:42effectivement
01:18:42alors c'est pas
01:18:44parce qu'on n'arrive pas
01:18:44à mettre en avant
01:18:45un phénomène
01:18:46d'un point de vue
01:18:46économétrique
01:18:47qui n'existe pas
01:18:47peut-être que c'est
01:18:48les techniques économétriques
01:18:49qui ne sont pas suffisantes
01:18:49mais en tout cas
01:18:50si on fait plus globalement
01:18:52on voit qu'effectivement
01:18:54les performances françaises
01:18:55d'un point de vue du PIB
01:18:56c'était mon premier slide
01:18:57c'est comme dans la moyenne
01:18:59donc on ne voit pas
01:19:00d'éléments supplémentaires
01:19:01en termes de création d'emplois
01:19:03c'est pas beaucoup mieux
01:19:04qu'ailleurs
01:19:05en termes de productivité
01:19:07ça a fait baisser la productivité
01:19:08vous voyez c'est bizarre
01:19:09une politique de l'offre
01:19:10normalement
01:19:10c'est là pour
01:19:11essayer d'augmenter
01:19:12la productivité
01:19:13d'augmenter les parts de marché
01:19:14on a eu tout l'inverse
01:19:15on a eu une chute
01:19:16de la productivité
01:19:17et une baisse
01:19:20des parts de marché
01:19:21depuis 2017
01:19:23donc je ne pense pas
01:19:24que cette politique de l'offre
01:19:25aujourd'hui
01:19:26on puisse dire
01:19:26qu'elle est fonctionnée
01:19:27et si on a tout de même
01:19:29créé des emplois
01:19:30c'est via un financement
01:19:33de ces emplois créés
01:19:35je suis passé un peu vite
01:19:37mais vous avez les slides
01:19:37c'est l'apprentissage
01:19:38on est passé de 400 000
01:19:40à 1 million d'apprentis
01:19:41c'est comptabilisé
01:19:44par l'INSEE
01:19:44comme un emploi
01:19:46à temps plein en plus
01:19:47dans les statistiques
01:19:49ça gonfle les chiffres
01:19:51de l'emploi
01:19:51est-ce que c'est vraiment
01:19:53des emplois
01:19:54qui vont perdurer
01:19:55on ne sait pas
01:19:55si on croit l'INSEE
01:19:57plus que nous
01:19:58de ce point de vue là
01:19:59puisqu'ils ont un modèle
01:19:59plus précis
01:20:00il va y avoir une baisse
01:20:01de l'apprentissage
01:20:02qui est attendue
01:20:03dans les trimestres
01:20:04alors ce n'est pas énorme
01:20:05c'est moins 65 000
01:20:06mais tout de même
01:20:07on verra
01:20:09il va falloir que la poussière
01:20:10retombe
01:20:11pour voir si vraiment
01:20:12ça a créé de l'emploi
01:20:13et l'autre partie
01:20:14ça a été ce que Bercy
01:20:16appelle lui-même
01:20:17la zombification
01:20:18de l'économie
01:20:18c'est-à-dire que grâce
01:20:19à toutes ces aides
01:20:20on a sauvé
01:20:21des entreprises
01:20:22donc il y a le graphique
01:20:23qui met notre évaluation
01:20:24dans notre évaluation
01:20:25il y a encore 110 000
01:20:26entreprises
01:20:27qui auraient dû faire
01:20:28faillite normalement
01:20:29et qu'on a sauvegardé
01:20:30on est monté jusqu'à
01:20:31165 000
01:20:32dans nos calculs
01:20:33vous avez même
01:20:34la répartition
01:20:35par secteur
01:20:36donc ça
01:20:37on a sauvé des entreprises
01:20:38qui étaient peu productives
01:20:39qui auraient dû faire
01:20:40des faillances
01:20:41on les a sauvées
01:20:43il n'y a pas beaucoup
01:20:43d'emplois à l'intérieur
01:20:44à la fin
01:20:45mais selon nos calculs
01:20:46c'est quand même
01:20:46on a sauvé 150 000 emplois
01:20:48encore aujourd'hui
01:20:49par ces mécanismes-là
01:20:50donc oui
01:20:50ça a été tout de même
01:20:51un peu à crédit
01:20:52et une grande partie
01:20:53de cette chute de productivité
01:20:55c'est les déficits publics
01:20:57et les salariés
01:20:57qui l'ont financé
01:21:00et attention
01:21:00puisque maintenant
01:21:01les finances publiques
01:21:02veulent se rétablir
01:21:03et que les salariés
01:21:04veulent retrouver
01:21:05du pouvoir d'achat
01:21:07de leur salaire
01:21:08qui va payer
01:21:09cette chute de productivité
01:21:10donc là
01:21:11je suis d'accord
01:21:11avec Olivier
01:21:12les entreprises nous disent
01:21:13non
01:21:14on veut garder nos marges
01:21:15et on peut comprendre
01:21:16parce que les marges
01:21:17aujourd'hui
01:21:17c'est l'investissement
01:21:18demain
01:21:18et l'emploi
01:21:19d'après-demain
01:21:19mais donc du coup
01:21:20si personne ne veut
01:21:23financer cette chute
01:21:24de productivité
01:21:24vous savez quoi
01:21:25la productivité
01:21:25va revenir
01:21:26et donc c'est ce qu'il y a
01:21:28dans notre prévision
01:21:31et de la productivité
01:21:32sans croissance économique
01:21:33ça fait des destructions
01:21:34d'emplois
01:21:35et donc je trouve
01:21:36très optimiste
01:21:37l'idée de penser
01:21:38qu'avec même 0,9 de croissance
01:21:39on va créer des emplois
01:21:40l'année prochaine
01:21:41et donc ça m'amène
01:21:43un peu au point
01:21:44sur la répartition
01:21:46de l'effort
01:21:46il faut faire
01:21:47120 milliards d'efforts
01:21:48c'est ça l'engagement
01:21:48de la France
01:21:49120 milliards d'efforts
01:21:50budgétaires
01:21:51donc vous voyez
01:21:52à partir du moment
01:21:53où c'est un effort
01:21:54qui n'a jamais été fait
01:21:55d'accord
01:21:56alors c'est en 5 ans
01:21:57mais il n'a jamais été fait
01:21:58et penser que cet effort là
01:22:00est quand même lié
01:22:01à toutes les aides
01:22:03qu'on a pu donner
01:22:04pendant la crise sanitaire
01:22:05et pendant la crise énergétique
01:22:06on n'a pas voulu choisir
01:22:08on a fait des boucliers énergétiques
01:22:09on n'en a pas beaucoup parlé
01:22:11ça a permis
01:22:12d'avoir une inflation
01:22:13plus basse
01:22:13en cumulé
01:22:14que dans tous les autres pays
01:22:16mais quand vous ne choisissez pas
01:22:18tout le monde
01:22:18a bénéficié de ces aides
01:22:19d'accord
01:22:20la commission européenne
01:22:22dit qu'en France
01:22:23on a fait 3,5 points
01:22:24de PIB
01:22:25d'aide au moment
01:22:26du bouclier énergétique
01:22:27vous voyez
01:22:27ça fait
01:22:28on dépasse les 100 milliards
01:22:29et le ménage aisé
01:22:31le ménage rural
01:22:33le ménage urbain
01:22:33tout le monde
01:22:34a la même enseigne
01:22:35donc vous voyez
01:22:36aujourd'hui
01:22:36la répartition
01:22:37doit être
01:22:38effectivement
01:22:38non pas
01:22:39moi ce n'est pas
01:22:40la répartition
01:22:40dépenses
01:22:42ou impôts
01:22:42qui est important
01:22:43c'est comment
01:22:43se la répartir
01:22:44entre nous
01:22:45si pour faire participer
01:22:47les ménages
01:22:47les plus aisés
01:22:48il faut le prendre
01:22:49par de l'impôt
01:22:50pourquoi pas
01:22:50mais vous voyez
01:22:51sur les retraités
01:22:52qu'on le fasse
01:22:53par de la dépense publique
01:22:55c'est à dire
01:22:55on leur dit
01:22:56voilà on te désindexe
01:22:57tes pensions
01:22:57mais on ne touche pas
01:22:58tes impôts
01:22:58ou on leur dit
01:22:59tu sais quoi
01:23:00on t'indexe
01:23:01tes pensions
01:23:02mais on te le reprend
01:23:02par un impôt
01:23:03à la limite
01:23:03je pense que
01:23:04ce n'est pas
01:23:05le sujet principal
01:23:06c'est quelle est
01:23:07la contribution
01:23:07des uns et des autres
01:23:08et ensuite
01:23:09on verra par l'instrument
01:23:10un petit point
01:23:11quand même
01:23:11les 17 milliards
01:23:12ce n'est pas
01:23:12des vrais 17 milliards
01:23:13dans le sens
01:23:15où c'est 17 milliards
01:23:16mais qui tient compte
01:23:18d'une augmentation
01:23:19de la charge d'intérêt
01:23:20qui tient compte
01:23:21du budget européen
01:23:22et qui tient compte
01:23:23de la défense
01:23:24donc les efforts
01:23:25qu'on va demander
01:23:25réellement aux français
01:23:27c'est 35 milliards
01:23:28c'est pas 17
01:23:28c'est 35 milliards
01:23:30d'accord
01:23:30et c'est 35 milliards
01:23:31de dépenses
01:23:33versus 14
01:23:34de prélèvement obligatoire
01:23:36parce que vous voyez
01:23:36les charges d'intérêt
01:23:37ou le budget européen
01:23:39ou la défense
01:23:40vous voyez
01:23:40ce n'est pas un effort
01:23:41qu'on va demander
01:23:42aux ménages directement
01:23:43ça n'a pas bénéficié
01:23:44aux ménages directement
01:23:45donc est-ce que
01:23:46c'est la bonne répartition
01:23:47possiblement
01:23:48mais c'est 35
01:23:4917
01:23:50d'accord
01:23:50bon ben voilà
01:23:51et moi il me semble
01:23:53et c'est pour ça
01:23:53que penser
01:23:54qu'il n'y aura pas
01:23:55d'effet
01:23:55sur la croissance
01:23:57c'est pas bon
01:23:58peut-être que nos effets
01:23:59multiplicateurs sont élevés
01:24:00mais je suis passé très vite
01:24:02regardez
01:24:02on n'a pas mis
01:24:03d'effet multiplicateur
01:24:04au-dessus de 0,8
01:24:05c'est pas énorme
01:24:07sauf qu'il y a
01:24:08beaucoup de dépenses
01:24:09supplémentaires
01:24:10celles que j'ai citées
01:24:11qui ont des multiplicateurs
01:24:11faibles
01:24:12et donc d'autres
01:24:13qui ont des multiplicateurs
01:24:13un peu plus élevés
01:24:14quand c'est négatif
01:24:15mais attention
01:24:16attention aux inégalités
01:24:17qui vont augmenter
01:24:18c'est ma dernière phrase
01:24:20mais globalement
01:24:21aujourd'hui
01:24:21et ça va répondre
01:24:22un peu à la question
01:24:23des taux d'épargne
01:24:23les taux d'épargne
01:24:24sont concentrés
01:24:25alors là je vous renvoie
01:24:26à la note du CAE
01:24:27c'est concentré
01:24:28essentiellement
01:24:28dans les 20%
01:24:29les plus riches
01:24:30oui vous avez raison
01:24:31de dire que tout le monde
01:24:31n'a pas la possibilité
01:24:32d'épargner
01:24:33et c'est essentiellement
01:24:34de l'épargne financière
01:24:35d'accord
01:24:35donc c'est plutôt
01:24:36les 20% les plus riches
01:24:37et c'est comme ça
01:24:38que le pouvoir d'achat
01:24:39s'est maintenu
01:24:39c'est que
01:24:40quand vous avez
01:24:40un patrimoine financier
01:24:42qui augmente
01:24:42avec des taux d'intérêt
01:24:43qui augmentent
01:24:43vos revenus du patrimoine
01:24:45augmentent
01:24:46et donc vous avez
01:24:47et ça c'est une analyse
01:24:48de l'INSEE
01:24:49les 10% les plus modestes
01:24:50qui ont
01:24:51on a maintenu
01:24:51leur pouvoir d'achat
01:24:52grâce à l'indexation
01:24:53du SMIC
01:24:54et des prestations sociales
01:24:55les 20% les plus riches
01:24:57qui ont gagné
01:24:57en pouvoir d'achat
01:24:58grâce au revenu du capital
01:24:59et les 60%
01:25:00parce qu'il y en a
01:25:01qui n'ont rien gagné
01:25:02c'est le 7ème décile
01:25:04et les 60%
01:25:05qui ont perdu
01:25:06d'accord
01:25:07parce que le salaire
01:25:08n'a pas suivi
01:25:09les prix
01:25:10vous voyez
01:25:10dans cette répartition
01:25:11de comment
01:25:12les 120 milliards
01:25:13vont se répartir
01:25:14si vous dites
01:25:14on veut
01:25:15aller préserver
01:25:17les plus modestes
01:25:18et on veut
01:25:19pas toucher
01:25:20aux plus aisés
01:25:21parce que
01:25:21vous comprenez
01:25:22qu'on va pas
01:25:22augmenter les impôts
01:25:23parce que la seule façon
01:25:24de les faire contribuer
01:25:25c'est par l'impôt
01:25:25mais on a déjà
01:25:26des prélèvements
01:25:27obligatoires
01:25:27les plus élevés
01:25:28c'est à dire
01:25:28que vous allez
01:25:28concentrer
01:25:29les 120 milliards
01:25:30qui sont nécessaires
01:25:31à faire
01:25:31sur les 60%
01:25:33qui ont déjà perdu
01:25:34bon
01:25:35ok
01:25:36c'est possible
01:25:37mais pensez
01:25:38que ça n'aura
01:25:38aucune incidence
01:25:39ni sur la consommation
01:25:40donc sur les carnets
01:25:41de commandes
01:25:41qui sont déjà
01:25:42au plus bas
01:25:43on peut dire
01:25:43oui on a déjà
01:25:44connu des enquêtes
01:25:45qui étaient
01:25:45non
01:25:45mais là
01:25:46si vous regardez
01:25:47l'enquête de la Banque de France
01:25:48les carnets de commandes
01:25:49n'ont jamais été aussi
01:25:50jugés aussi faibles
01:25:52d'accord
01:25:52avec une guerre commerciale
01:25:54qui va réduire
01:25:54les carnets de commandes
01:25:55qui viennent de l'extérieur
01:25:56pensez que ça n'a
01:25:57aucune incidence
01:25:57sur les projets d'emploi
01:25:59projet d'investissement
01:26:00des entreprises
01:26:01à mon avis
01:26:01c'est un pari
01:26:02qui est risqué
01:26:03et surtout
01:26:04si vous dites
01:26:05il est aussi possible
01:26:06qu'on commence
01:26:07à s'habiller en jeune
01:26:07si 120 milliards
01:26:09portent sur 60%
01:26:10des ménages
01:26:11merci
01:26:12merci
01:26:16Eric
01:26:17Olivier
01:26:18vous voulez vraiment
01:26:18faire une phrase
01:26:19non je voulais juste
01:26:20mentionner un point
01:26:22parce que tu disais
01:26:23la perte de la productivité
01:26:25en fait
01:26:25elle a été absorbée
01:26:26soit par les salaires
01:26:27soit par les finances publiques
01:26:28elle a été aussi absorbée
01:26:30par une hausse de l'emploi
01:26:31qui a été très forte
01:26:32on a quand même créé
01:26:33à peu près
01:26:33alors ça dépend
01:26:34si on compte
01:26:35les apprentis ou pas
01:26:35mais pas loin
01:26:36de 2 millions d'emplois
01:26:37depuis 2015
01:26:39on va dire
01:26:39et par ailleurs
01:26:42en fait
01:26:43c'est là-dedans
01:26:45qu'il y a la perte
01:26:45de productivité
01:26:46pour partie
01:26:47donc ça
01:26:48on a d'un certain côté
01:26:51enrichi quand même
01:26:52la croissance en emploi
01:26:53et ça c'est pas complètement
01:26:54c'est un effet positif
01:26:56de la baisse de productivité
01:26:58c'est pas un conflit
01:26:59mais enrichissement
01:27:01à la croissance en emploi
01:27:02ou perte de productivité
01:27:03c'est la même phrase
01:27:03c'est la même phrase
01:27:05c'est exactement la même phrase
01:27:06donc soit vous dites
01:27:07positivement
01:27:07on a enrichi
01:27:08la croissance en emploi
01:27:09mais moi je dis
01:27:10on a perdu en productivité
01:27:11c'est la même phrase
01:27:12pourquoi je préfère
01:27:13perdre de productivité
01:27:14c'est que
01:27:15il faut
01:27:15on va arrêter
01:27:20peut-être
01:27:21non
01:27:21bon
01:27:23vous voulez dire
01:27:24une phrase aussi
01:27:24c'est simplement
01:27:27c'est le constat
01:27:29fait par Eric
01:27:30d'une lecture
01:27:30d'une situation
01:27:31c'est pas un mécanisme
01:27:33économique
01:27:33qui consiste à dire
01:27:35plus il y a d'emplois
01:27:36moins il y a de productivité
01:27:37non
01:27:37Dieu merci
01:27:38sinon on peut avoir
01:27:38plus d'emplois
01:27:39et plus de productivité
01:27:41alors là on est dans
01:27:41un pays prospère
01:27:42et voilà donc
01:27:44l'audition des économistes
01:27:45Eric Heillère
01:27:46Olivier Rodouless
01:27:47et Natacha Valla
01:27:48qui ont pu apporter
01:27:49leur regard
01:27:50sur le budget 2026
01:27:51ce qui permettra
01:27:52aux sénateurs
01:27:53de poursuivre sa construction
01:27:54dans les prochaines semaines
01:27:55avec l'objectif clair
01:27:57de l'adopter
01:27:58avant le 31 décembre
01:27:592025
01:28:00merci beaucoup
01:28:01de votre fidélité
01:28:02et très bonne journée
01:28:03sur Public Sénat
01:28:04et très bonne journée
01:28:05poursuivre sa
01:28:06l'adopter
01:28:07poursuivre sa
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