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  • il y a 18 heures
Le youtubeur Vincent Verzat et le journaliste Gaspard d'Allens se sont rencontrés lors des premières mobilisations climat. Aujourd'hui, après dix ans de luttes et de manifestations, ils donnent un nouveau souffle à leur engagement en créant des ponts entre le monde sauvage et le monde militant.

Retrouvez "La terre au carré" sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre

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Transcription
00:00Dans un bureau du centre de la ville, un employé travaille depuis déjà quelques heures.
00:12Il range des fiches, écrit une lettre d'affaires et jette de temps à autre un regard machinal sur la pendule.
00:17Mais soudain, une bouffée de fièvre monte en lui.
00:20Il pose la plume sur le bureau et pendant quelques instants, sa pensée vagabonde
00:24au souvenir d'un abreuvoir de bois où un filet d'eau tombe avec un bruit régulier.
00:28Il n'était nulle part et il songe qu'il est en mai.
00:32Seul le souvenir d'un homme vivant dans son bureau ou sa maison, pour un moment vécu près du fait de la nature,
00:37mérite le nom de « sentiment de la nature ».
00:40Ce sentiment n'existe que de cet homme assis devant son bureau à 3h de l'après-midi,
00:45à cet abreuvoir de montagne à 4h du matin, non dans la véranda tiède d'un grand paquebot
00:50où un touriste endormi par les fumées des cigares et des liqueurs entrevoit,
00:53à travers la béatitude de sa digestion, le dessin estompé d'un fjord norvégien.
00:59Ce sentiment de la nature naît chez un homme qui, dans sa vie, pense à une autre vie.
01:04La puissance de ce sentiment, son universalité, sont parmi les faits les plus étranges de notre temps.
01:13C'est une nécessité vitale.
01:15Pour tous ceux qui ont encore un naïf désir de vivre,
01:18qui ne végètent pas dans l'estomac du monstre social,
01:21il y a plus qu'une solution, attendre la fin du travail, vivre pendant des mois d'une vie ralentie.
01:26Le terme « vacances » finit par avoir une signification aussi forte pour l'adulte que pour l'élève
01:32bouclé dans un internat, car la société actuelle est aussi fermée qu'un internat.
01:37Pour combien de jeunes, toute hypocrisie philosophique mise à part,
01:41le voyage en montagne ou en mer représente le seul moment de vie possible ?
01:45En vain, des ministres essaient de nous persuader que les loisirs, c'est une rigolade.
01:49Non, c'est le travail artificiel imposé par la société actuelle qui mérite d'être traité avec ironie.
01:56Nos loisirs, affaires secondaires, mais c'est le seul moment où nous pouvons vivre sans arrière-pensée,
02:01chemise ouverte, faisant des calembours, connaissant enfin la joie d'apaiser notre faim et notre soif.
02:08Ce texte est extrait du « Sentiment de la nature, force révolutionnaire »
02:11écrit en 1937 par Bernard Charbonneau, qui est considéré en France comme un précurseur de l'écologie politique.
02:23Vincent Verza et Gaspard Dallinz, bonjour.
02:26Bonjour.
02:27Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce sentiment de nature, plus de 80 ans après la publication de ce texte, Vincent Verza ?
02:35Là, je reviens de quelques jours dans le massif de Beldone, où j'ai vraiment eu un choc de beauté
02:39devant un paysage, devant une journée passée à pister les serres et à en voir.
02:44Et du coup, oui, c'est très très présent en moi, ce bonheur intime d'être en immersion dans la nature.
02:50C'est où le massif de Beldone ?
02:51C'est entre Grenoble et Chambéry.
02:53Gaspard Dallinz, pour vous, ce sentiment de nature, vous qui vivez dans la nature ?
02:57Oui, tout à fait.
02:58En Ariège, je vais en Ariège.
03:01Le sentiment de nature est un carburant aussi pour nos luttes écologistes.
03:05C'est ce que nous dit Bernard Charbonneau il y a 70 ans.
03:08Et finalement, on se voit qu'on réinvente un peu l'eau chaude.
03:12Il faut marteler ce message et qu'on essaye de porter.
03:15Mais que portait aussi le géographe libertaire Élisée Reclus en 1871.
03:20Il quittait la commune de Paris et serait abîmé par les combats.
03:26Et écrit « Histoire d'une montagne » en Suisse alors qu'il est exilé.
03:30Donc on voit que c'est quelque chose qui continue, qui est toujours là dans les pensées de l'écologie.
03:37Rachel Carson qui écrit « Le sens de la merveille ».
03:39Donc vraiment, oui, cet émerveillement est un moteur, un carburant pour nous tous et nous toutes.
03:47Et donc moi, je me retrouve vraiment dans la pensée d'un Bernard Charbonneau qui disait
03:51« On a moins besoin d'un dimanche à la campagne, mais surtout d'une vie qui ne soit pas hors sol. »
03:59L'émerveillement en ce jour de Noël, on va en parler puisque Vincent Verza,
04:02vous êtes le réalisateur d'un film documentaire que vous avez co-écrit avec votre camarade Gaspard Dalin.
04:07C'est ce qui s'intitule « Le vivant qui se défend ».
04:09C'est un film que vous avez autoproduit et qui est libre en accès sur YouTube.
04:15Et Gaspard, vous vous travaillez en particulier sur les questions écologiques en tant que journaliste.
04:19Vous êtes d'ailleurs l'auteur d'un livre qui s'appelle « Des forêts en bataille »
04:22qui est sorti l'année dernière aux éditions du Seuil
04:24et qui vient de remporter le prix littéraire « Lire pour agir » et qui récompense votre travail sur les forêts.
04:30Vincent Verza, donc ce film documentaire très personnel
04:34qui raconte votre cheminement de militant,
04:38les luttes auxquelles vous avez participé, que vous avez filmé d'ailleurs,
04:41mais aussi ce questionnement que vous avez précisément
04:44sur votre rapport au vivant à la nature
04:47et ce besoin vital aussi que vous avez de combler des lacunes finalement.
04:51À la fois de combler des lacunes, une ignorance en tant que militant écolo très politique.
04:56Moi je brassais des gigatonnes de CO2
04:58et j'avais peut-être le concept de la sixième extinction de masse
05:01mais je ne le vivais pas dans ma chair.
05:02Je ne m'étais pas rattaché, relié à ces espèces communes
05:06qu'on voit dans mon film, en l'occurrence renards, chevreuils et blaireaux.
05:11Et en fait le faire, faire ce cheminement, prendre le temps
05:15qui peut être ressenti comme perdu,
05:17d'apprendre le pistage, de passer autant de temps dans des friches industrielles,
05:21repeupler mon monde de ses habitants, ça m'a vraiment bouleversé,
05:24ça m'a changé et c'est qu'une fois avoir vécu ce chemin-là
05:27que je me suis dit, là en fait il y a un film, il y a une histoire à raconter.
05:30Parce que c'était devenu dissonant quasiment pour vous quand même.
05:32Vous passiez beaucoup de temps à militer et peu finalement à observer ?
05:36Trop peu et puis surtout je n'arrivais pas à faire le lien entre les deux,
05:41à nourrir ma lutte de ces rencontres animalières.
05:43Et lorsque ce lien a commencé à se faire, lorsque j'ai compris que moi,
05:47lorsque j'allais sur la lutte de la 69,
05:49en fait je voulais lutter pour empêcher que des blaireaux se fassent taper sur cette autoroute
05:53et pour préserver le plus longtemps possible, même si elle se fait.
05:56Mais quand on sait que l'espérance de vie d'un blaireau c'est 5 ans,
05:58en fait réussir à prolonger comme ça une génération entière de blaireaux,
06:01ça valait la peine.
06:03Ça a changé mon regard sur nos luttes et sur, oui, pourquoi est-ce qu'on lutte en fait ?
06:07On va tout de suite écouter un extrait de ce documentaire.
06:09Donc le vivant qui se défend.
06:11Il y a 4 ans, j'ai pris un tournant vers le vivant.
06:13Je suis parti à la recherche d'une lutte qui régénère.
06:23Ancré dans un rapport sensible à la nature
06:25et à nos interdépendances.
06:31Attaché à un territoire.
06:32J'ai voulu repeupler mon monde de ses habitants
06:37et me lier à leur destin.
06:42Voilà, extrait donc de ce film Le Vivant qui se défend et c'est votre cadeau de Noël
06:47puisque c'est en accès libre, je le disais, sur YouTube.
06:50On reparlera tout à l'heure justement de cette démarche.
06:53Gaspard Dallins, comment vous avez rencontré Vincent Verza ?
06:55C'est sur le lieu des luttes justement au départ ?
06:57Oui, tout à fait.
06:57Ça fait 10 ans qu'on se suit, qu'on se voit, qu'on se croise sur le terrain en fait.
07:03Je crois que le film de Vincent est très personnel,
07:06mais en même temps il raconte le cri d'une génération en fait.
07:09Ce besoin de se relier, de s'attacher à des luttes qui sont ancrées,
07:14à défendre physiquement, presque charnellement,
07:19un territoire que l'on connaît de manière intime.
07:22Et ça, je crois que c'est quelque chose qui nous relie, qui nous rassemble.
07:25Nous, on s'était rencontrés en fait en 2016
07:27lors de l'occupation du bois Le Jus à l'est de la France,
07:31donc à Bure, un bois qui était occupé à l'époque par des militants antinucléaires.
07:36En Moselle ?
07:37Non, en Meuse.
07:38En Meuse, pardon, Bure, en Meuse.
07:40À Bure donc, et contre le site d'enfouissement de déchets radioactifs.
07:44Et c'était là où on s'était rencontrés, à l'aune au chevet de grands arbres
07:49qui risquaient d'être rasés pour accueillir les pires rebuts toxiques de notre modernité.
07:55Et la question de la forêt qui vous intéresse tout particulièrement,
07:58Gaspard Dalin, se trouve sa place évidemment dans ce documentaire.
08:01On en parlera tout à l'heure.
08:02Comment vous êtes devenu militant écolo, Vincent Versa ?
08:05Youtuber et militant écolo ?
08:07Oui, justement, j'avais la capacité, le savoir technique pour faire des vidéos
08:11et c'est arrivé très vite en 2015 lorsque tout le monde parlait de climat
08:15que je me suis dit qu'il fallait vraiment que je mette tout mon savoir-faire au service de cette cause.
08:19Notamment lorsque j'ai pris conscience des points de non-retour,
08:22des points de basculement au-delà duquel on ne pourra plus en fait inverser la tendance.
08:26Et dans les informations que je recevais, on me disait c'est entre 5 et 10 ans.
08:30Donc je me disais la fenêtre de tir c'est maintenant.
08:32Et donc j'ai mis toutes mes forces dans la balance.
08:34J'ai rêvé cette chaîne YouTube Partager Sympa qui viendrait créer une communauté
08:38qu'on amènerait vidéo après vidéo, thématique après thématique vers l'engagement.
08:42Le but c'est vraiment le passage à l'action.
08:44Et là ce film boucle quelque part ce cycle de 10 années.
08:48On va écouter un autre extrait sur les choukas qui sont justement autour de votre maison.
08:54Depuis ma fenêtre, c'est le ballet des choukas des tours.
08:59Je ne m'étais jamais encore arrêté pour les regarder.
09:02Mais eux me voient.
09:08Ils ont toujours un regard pour moi.
09:11Le vieux platane a été taillé si court qu'aucune feuille n'y pousse.
09:20Ils doivent déménager.
09:24Nous ne voulons pas cohabiter.
09:28Mais moi, je sens que je sors de l'indifférence.
09:32Vincent Verza et vos choukas.
09:36Et cette sortie de l'indifférence en fait.
09:38C'est ce que vous nous racontez dans ce film.
09:39C'est aussi poser un regard sur ce qui nous entoure immédiatement.
09:43Ce n'est pas la peine d'aller très loin aussi.
09:45Non seulement sur les animaux sauvages qui nous entourent.
09:48Mais aussi sur la manière dont nous les humains avons d'aménager et de prendre toute la place.
09:53Cette histoire des choukas, c'est vraiment ça.
09:55Je commence le film par regarder par ma fenêtre.
09:57Et après ça, je vais de plus en plus loin.
09:59Mais tout en restant dans un rayon de 5 km autour de chez moi et dans cette zone périurbaine où j'habite.
10:04Mais les choukas, je trouve significatif le fait qu'on ne veut tellement pas cohabiter qu'on grillage les trous qu'il y a dans les platanes de manière à les empêcher de nicher.
10:12Et moi, lorsque j'ai changé mon regard, lorsque je me suis intéressé à ces choukas, c'est ce qui m'a sauté aux yeux.
10:16Immédiatement, je me suis dit, moi, ces oiseaux, je considérais qu'ils faisaient partie de mon paysage sonore.
10:22Parce qu'on entend leurs cris.
10:23Mais là, de voir la manière si difficile qu'on avait de leur rendre la vie si difficile, ça m'a choqué.
10:30Il y a énormément de matière dans ce film, Gaspard Dalins.
10:34Grâce de la matière filmée, beaucoup de luttes sur le terrain et puis aussi cette nature qui vous entoure.
10:41Gaspard, vous êtes venu en renfort justement pour essayer de mettre un peu d'ordre dans tout ce bordel, non ?
10:45Tout à fait, en fait.
10:47Vincent est venu me voir en me disant, bon, ben voilà, ça fait 10 ans que je filme les luttes écologistes.
10:52Et j'ai 4 teraoctets de films, des milliers d'heures de rush.
10:57Et comment je mets en récit, comment je mets en récit aussi quelque chose qui peut paraître un peu de premier abord distant, en fait.
11:05Les images naturalistes, les images de blaireaux, de renardaux, de cette nature ordinaire que tu filmes.
11:12Et en même temps, les images de luttes et de raconter cet aller-retour.
11:15C'était ça qui était très intéressant.
11:16Raconter ce fil entre les luttes et le naturalisme.
11:20Montrer que, en fait, ça s'accompagne, ça s'empuissante.
11:23Que c'est des choses qui outillent nos luttes et que c'est des moments importants.
11:27Pas seulement des moments de respiration, mais des moments qui nous donnent de l'élan, de la force pour continuer à aller sur des luttes qui sont quand même éprouvantes.
11:36On raconte, on a des images aussi dures de Sainte-Soline, des images de la 69.
11:42Et donc, c'est comment, en fait, on retrouve du souffle et de l'élan dans notre époque.
11:46C'est ça.
11:46Et vous dites, d'ailleurs, Vincent Verza, à quel point c'est aussi compliqué de passer de l'énergie des manifestations, des luttes, au silence, à la quasi-méditation aussi de l'observation.
11:56C'est-à-dire que vous êtes sans arrêt entre ces deux temporalités-là.
11:59À plaisir, moi, je le vivais plutôt comme un soulagement d'avoir ces deux temporalités.
12:03Parce que mon existence, c'était quand même de n'avoir que l'énergie haute de la lutte, que le bruit, que le vacarme, que essayer de faire bouger les lignes et pas toujours d'y parvenir.
12:12Et là, avec cet apprentissage du pistage, j'avais justement un moyen non seulement de me décentrer, de disparaître, de me fondre et d'appartenir comme ça à quelque chose de plus grand que moi.
12:22Mais qui venait aussi m'apaiser à un endroit.
12:25C'était un truc qui avait inquiété justement Baptiste Morisot.
12:27Parce que je lui avais dit, voilà, j'ai l'impression d'avoir fait ce que tu proposes dans Manière d'être vivant.
12:31Et que j'ai moins la rage, la rage pour combattre.
12:34Alors que ça a été beaucoup mon énergie, ma motivation.
12:37Et je réalise qu'aujourd'hui, ça y est, cette synthèse, elle est là.
12:40Et le film la raconte bien.
12:42Et j'ai beaucoup de gratitude pour Gaspard qui m'a aidé justement, effectivement, non seulement à faire ce lien, mais aussi à décoller de mon histoire personnelle pour permettre à tout le monde de s'y retrouver.
12:51Et là, maintenant, le film a fait toute une tournée au cinéma et il est en ligne.
12:56Et je vois bien que des gens arrivent à s'y retrouver et que ce n'est pas que mon histoire.
12:59Donc ça veut dire quoi ?
13:00Ça veut dire qu'aussi, il faut apprendre à militer, pas forcément avec de la rage ou de la colère ?
13:05Ça veut dire qu'on a plein d'énergie qu'on peut convoquer.
13:08Mais l'énergie de la colère, de l'indignation, de vouloir rectifier le monde, je trouve qu'elle est très belle, elle est très juste et elle a de la place.
13:14On a le droit d'être en colère vis-à-vis de ce qui se passe.
13:16Il faut qu'on se mette en colère.
13:17C'est un des messages que j'ai adressé aux naturalistes qui constatent le saccage et qui, pour autant, ont du mal à convoquer cette colère.
13:24Et ça a été plutôt bien entendu.
13:25Mais on a aussi besoin, comme affect, de vouloir défendre quelque chose de beau.
13:31Ce qu'on essaye de vivre, en réalité, c'est justement de défendre une belle vie.
13:35Donc autant s'organiser pour la vivre, pour la faire exister, pour la donner à voir et que notre combat, ce soit plus simplement pour des totems comme la loutre,
13:44mais parce que vraiment, on s'est attaché à ces animaux qui peuvent ces territoires, qui sont menacés par des projets destructeurs.
13:49Gaspard Dalins, la beauté, justement, ça peut aussi être un acte politique clairement assumé aujourd'hui ?
13:54Clairement, j'en discutais beaucoup avec Francis Allais, notamment, qui me disait qu'il fallait reconvoquer la beauté.
14:02Et je pense qu'effectivement, il faut remettre de la contemplation, du temps long, dans nos luttes, dans nos vies quotidiennes,
14:10retrouver de l'élan et du souffle par cette quiétude-là aussi.
14:15Et je pense que ça répond aussi à cette période qui est quand même assez terrible, en fait, où on balance entre la sidération et l'impuissance.
14:26Et là, il y a quelque chose qui, avec l'affût, avec le pistage, avec la contemplation, la beauté, qui vient nous guérir, qui vient nous réparer quelque chose.
14:34C'est comme un pansement presque spirituel, en fait. Et je pense que c'est important de remettre de la place à ça, oui.
14:41Ça a été un film de guérison pour vous, Vincent Versard, de tourner ce film ?
14:44Oui, thérapeutique presque, oui. Notamment de correction, de quelque chose que j'ai pu beaucoup renvoyer,
14:48qui était l'image du super militant, très sacrificiel, mais qui ne ressent rien, qui est en exosquelette émotionnelle,
14:52et qui traverse l'existence comme ça. Et là, je remets du vocabulaire, de la vulnérabilité, de l'intime,
14:59dans cette histoire que j'ai pu partager en vidéo. Et je trouve qu'elle donne beaucoup plus de sens.
15:04Et peut-être juste pour revenir sur la beauté, pour moi, dans le film, je la place aussi chez les humains.
15:08Enfin, je la place aussi dans ces militants et militantes qui mettent leur corps sur la ligne, qui le défendent.
15:13Et mon montage est aussi pour rendre hommage, en fait, pour montrer qu'il y a là une manière de vivre
15:18qui est digne et qui mérite d'être montrée et d'être honorée, quoi.
15:22On va en parler de ces militantes dans un instant, tout comme on va évoquer les blaireaux, les castors,
15:26les méga-bassines et la forêt. Ça s'appelle « Le vivant qui se défend ».
15:30Courez voir ce film, même pas dans les salles, c'est chez vous, puisqu'il est disponible en libre accès sur YouTube.
15:35Sous-titrage Société Radio-Canada
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17:35« Le vivant qui se défend »
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