- il y a 1 heure
C’est un sujet extrêmement concernant, près d’un Français sur deux dit avoir déjà été gêné par ses voisins et avoir subi des nuisances… Cela peut sembler anodin, anecdotique, cela peut même faire sourire, mais les querelles de voisinage peuvent déboucher sur des violences et finir devant les tribunaux. Avant d’en arriver là, il y a ce qu’on appelle les « conciliateurs de justice » ou des médiateurs, assermentés, souvent bénévoles, au service d’une ville, d’un bailleur social ou du ministère de la Justice qui tentent d’apaiser les choses. Mais alors, que se passe-t-il ? Est-ce que les conflits entre voisins ont toujours existé ou est-ce que nous ne savons plus vraiment vivre les uns à côté des autres ? Avons-nous perdu le sens de la vie en collectivité ? Est-ce que c’est lié à l’habitat, à nos modes de vies, à nos seuils de tolérance qui auraient changé ? Rebecca Fitoussi et ses invités ouvrent le débat. Année de Production :
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00:00Chers voisins, documentaire signé Lucia Sanchez, qu'est-ce que ça semble compliqué aujourd'hui de vivre ensemble les uns à côté des autres ?
00:10Est-ce que ça a toujours été ? Est-ce qu'on ne se supporte plus ? Est-ce que c'est lié à l'habitat, à nos modes de vie, à nos seuils de tolérance qui auraient changé ?
00:17On va se poser toutes ces questions avec nos invités. Guy Benaroche, bienvenue. Vous êtes sénateur écologiste des Bouches-du-Rhône, secrétaire du Sénat,
00:24vice-président de la Commission des lois qui avait été sollicité dans le cadre de l'examen du texte sur les troubles anormaux de voisinage, loi du 15 avril 2024.
00:33Maître Sylvie Noachovitch, bienvenue à vous également. Vous êtes avocate au Barreau de Paris depuis près de 37 ans, experte en droit de la famille et en droit pénal.
00:40Vous êtes aussi chroniqueuse juridique, notamment dans « Ça peut vous arriver » sur RTL, aux côtés de Julien Courbet.
00:46Vous-même, vous œuvrez pour trouver des solutions amiables pour les personnes en difficulté dans le cadre de litiges du quotidien.
00:53Raphaël Rivet, bienvenue. Vous êtes journaliste au Monde. Vous y tenez notamment la chronique SOS Conso
00:58et vous traitez souvent des sujets liés aux problèmes de bruit qui génèrent des conflits entre voisins.
01:03Votre toute dernière chronique, c'est justement « Copropriété, Airbnb et conflits de voisinage ».
01:08Vous êtes l'autrice d'un roman inspiré de faits réels intitulé « Conflits de voisinage », paru chez Max Milot.
01:14Et dans un autre livre paru chez Seuil, vous consacrez un chapitre à la question « Comment pourrir la vie de ses voisins ».
01:20Hélène Leyer, bienvenue à vous également. Vous êtes philosophe et psychanalyste, maîtresse de conférences émérite à Sorbonne Université,
01:27autrice de ce livre paru chez Albain Michel, « Du voisinage, réflexion sur la coexistence humaine ».
01:33Plus récemment, vous avez publié « Le vide qui est en nous » chez Albain Michel, toujours.
01:37Merci beaucoup à tous les quatre d'être ici.
01:39Le sujet peut sembler anecdotique, il pourrait même faire sourire certains.
01:44En tout cas, c'est des histoires de querelles de voisinage.
01:46Sauf qu'on s'aperçoit, en travaillant sur le sujet, qu'il est extrêmement concernant et pas si anodin.
01:51Près d'un Français sur deux a déjà été gêné par des nuisances de voisins.
01:56Certains journaux en font leur une.
01:57C'est le cas de La Montagne, qui avait titré son édition il y a quelques mois.
02:01« Ces voisins qui se déchirent, le nombre de conflits en augmentation ».
02:04Le film dit aussi que ces conflits augmentent.
02:07En tout cas, ce qu'on peut se dire, j'imagine, Maître Noachovic,
02:10c'est que le sujet est à prendre au sérieux, qu'il est loin d'être anodin.
02:13Il est loin d'être anodin, puisqu'on peut basculer dans le pénal, finalement.
02:17Donc oui, c'est un thème extrêmement actuel.
02:21Et merci de nous inviter aujourd'hui, parce que c'est un thème qui va nous permettre peut-être d'avancer aussi.
02:26Ce qu'on remarque, notamment dans le documentaire, Raphaël Rivet,
02:28c'est que ce sont beaucoup les nuisances sonores qui reviennent.
02:31C'est ça qui est le vrai sujet, finalement.
02:32Oui, et moi, ce qui m'a surprise, enfin, ce que j'ai trouvé bien dans le documentaire,
02:36c'est que les conciliatrices, elles sont manifestement envoyées par le bailleur.
02:40Très souvent, le bailleur, du moment qu'il encaisse les loyers, il s'en fiche complètement.
02:43Et là, on voit qu'il y a quand même ce souci d'apaiser.
02:47C'est important, parce que le bailleur, il a quand même l'obligation,
02:50Maître Noachovic, je m'en ai corrigé,
02:52d'assurer la jouissance paisible du logement par le Code civil, par la loi de 1989.
02:57Mais très souvent, du moment que le fauteur de trouble paye, le bailleur s'en fiche.
03:01– Guy Bénaroche, vous avez été élu local pendant de nombreuses années.
03:06Ces histoires de conflits de voisinage, c'est quand même quelque chose qui prend du temps, j'imagine,
03:09qui monopolise l'attention aussi des élus, c'est un vrai sujet.
03:11– Oui, oui, absolument. Alors, c'est quand même assez différent, les troubles du voisinage,
03:15dans des milieux urbains, très urbanisés, et dans des milieux plus ruraux.
03:20Moi, je suis élu d'une commune, on va dire, plutôt rurale,
03:23donc où il y a un habitat très dispersé, puisqu'on parlait des causes.
03:27Là, il y a un habitat excessivement dispersé,
03:29donc essentiellement, 90%, c'est des maisons individuels,
03:33dont les occupants sont des propriétaires.
03:35Donc, il y a aussi des troubles de voisinage.
03:37Alors, dans ce cas-là, ça peut être lié, d'où la loi, d'ailleurs, de 2024,
03:42et le nouvel article du Code civil 1253,
03:44qui définit les troubles-là anormaux du voisinage.
03:47C'est essentiellement lié à des troubles, vous savez,
03:50on a souvent dit le coq qui chante,
03:52et les nouveaux urbains qui arrivent dans des villages.
03:54– Oui, ce qu'on appelle les néo-nouraux, les conflits entre les néo-nouraux et les néo-nouraux.
03:56– Mais en fait, c'est des caricatures,
03:57mais il y a effectivement des exploitations agricoles qui existaient,
04:01qui existent toujours, qui changent, qui évoluent,
04:03des gens qui arrivent de la ville et qui habitent là,
04:05et ça cause des troubles du voisinage d'un certain type.
04:08C'est assez différent dans les villes,
04:10et là, effectivement, c'est beaucoup plus prenant,
04:12les mailleurs sociaux sont amenés à intervenir souvent,
04:14donc c'est bien à Toulouse, cette intervention des mailleurs sociaux
04:17avec ces groupes d'intervention, en fait, je trouve que c'est une bonne chose.
04:19La conciliation est obligatoire par la loi.
04:22Normalement, on ne peut pas avoir un trouble à la normale du voisinage déclaré par un juge
04:26s'il n'y a pas eu de tentative de conciliation.
04:28– Oui, la conciliation, il faut être trois.
04:30– Oui, absolument.
04:31– Et vous ne pouvez pas obliger la partie qui ne veut pas venir à venir.
04:34– C'est vrai, c'est tout à fait exact.
04:35– Hélène Leyer, de votre regard à vous, de philosophe et psychanalyste,
04:39c'est un phénomène massif, en fait ?
04:41– C'est un phénomène massif qui nous concerne,
04:43parce que vraiment, c'est question de qu'est-ce que vivre ensemble,
04:45la démocratie, sur le plan politique, sur le plan éthique.
04:49Le voisin, c'est le premier autre.
04:53Le voisin, ça concerne vraiment la relation à l'autre,
04:55et c'est vrai qu'on voit une évolution.
04:58Alors, je pense que dans l'histoire, on voit que c'était le face-à-face,
05:02vous voyez, qui posait problème, les problèmes de jour,
05:05les problèmes de droit de vue, etc.
05:07Dans les villages, c'était très net.
05:09Et aujourd'hui, sans doute à cause aussi de l'habitat regroupé
05:13dans des immeubles, on le voit très bien à Toulouse,
05:15c'est les problèmes de bruit.
05:17Mais effectivement, à la campagne, on voit aussi les problèmes de bruit
05:19qui deviennent très manifestes,
05:22parce qu'il y a une question de bruit qui se pose.
05:25C'est-à-dire que l'altérité, le caractère insupportable de l'altérité,
05:29aujourd'hui, il prend cette forme de « on ne supporte pas le bruit de l'autre ».
05:34Avec ces deux formes différentes, soit on vit comme si on est seul au monde
05:37et donc on fait tout le bruit qu'on veut,
05:39soit on ne supporte pas du tout le bruit normal de la vie de l'autre,
05:43puisque tout est bruyant.
05:44La nature est bruyante, les corps sont bruyants.
05:47Vivre, c'est dégager du bruit.
05:50Et vraiment, voilà.
05:52Il y a le trouble anormal de voisine.
05:53Bien sûr.
05:54Mais le trouble anormal, c'est aussi de ne pas supporter le bruit de l'autre.
05:59C'est réagir.
06:01Dès qu'on entend une chanson à l'étage au-dessus, on se précipite.
06:05Et il y a vraiment quelque chose de très persécutif,
06:08particulièrement sur le bruit du voisin d'en haut.
06:11D'ailleurs, Marie-Pascale Faurey le dit très bien dans le film,
06:15c'est les bruits de pas du voisin d'en haut.
06:19Elle le reprend à propos d'une plainte de ce monsieur qui dit
06:22« mais j'ai l'impression qu'il marche sur ma tête ».
06:26Je lisais...
06:27En préparant cette émission, je lisais que le Covid
06:30et le fait qu'il y ait maintenant beaucoup de télétravail,
06:32qu'on passe plus de temps chez soi,
06:34avait aussi potentiellement augmenté le nombre de conflits.
06:37Est-ce que c'est vrai qu'on remarque une augmentation liée à ça aussi ?
06:40Moi, je dirais que ce n'est pas la Covid.
06:42C'est surtout l'égoïsme grandissant.
06:45Et je connais bien le sujet parce qu'en 1988,
06:48pour ma thèse de doctorat, c'était sur les troubles de voisinage.
06:51Je pourrais que ça ne l'a pas dit hier.
06:53Je l'ignorais, sinon je l'aurais dit en présentation.
06:55Voilà.
06:55Mais, si vous voulez, il y a une énorme évolution entre 1988 et aujourd'hui.
07:01Mais déjà, ça existait.
07:02Déjà, les gens étaient dans leur égoïsme profond, etc.
07:05Mais aujourd'hui, on ressent une espèce d'amour de soi
07:09qui se développe, si je peux me permettre.
07:12Moi, je suis assez franc, je dis les choses telles que je les pense.
07:14Mais une espèce d'amour de soi.
07:15On se regarde dans la glace, on s'admire, on se prend en photo.
07:18Ce qui n'arrivait pas en 1988.
07:21En 1988, vraiment, les troubles de voisinage, il fallait vraiment y aller fort.
07:24Mais aujourd'hui, on s'en fiche de l'autre.
07:27On ne s'intéresse plus à l'autre.
07:28Et ce qui est bien dans cette émission, ça fait vraiment ressortir les choses,
07:31c'est qu'on essaye de les confronter, de les mettre ensemble,
07:34de leur dire, écoutez, voilà, posez-vous et regardez-vous.
07:39Est-ce qu'aujourd'hui, vous ne pourriez pas aussi avoir un petit peu d'amitié entre vous ?
07:43Vous avez été amis à un moment donné.
07:45Aujourd'hui, pour vous, vous parlez.
07:46Est-ce qu'on peut retrouver des dialogues ?
07:48Est-ce que vous trouvez ça, Norma, regardez, il y a du bruit,
07:51mais elle ne fait rien de spécial, elle ne fait que marcher.
07:53C'est juste le problème des matériaux aujourd'hui modernes
07:55qui font qu'il y a plus de bruit.
07:56Il y a ça aussi, il y a cette évolution au niveau des constructions.
07:59Oui, ça, ce serait un sujet, on va en parler, effectivement, Eliane Neuillet.
08:01Oui, oui, non, je voulais juste rebondir sur ce que vous venez de dire.
08:04Et effectivement, il ne faudrait pas qu'on croie que les troubles de voisinage
08:07sont arrivés aujourd'hui.
08:08Oui, c'est ça, à nouveau du tout.
08:10Bien entendu, vivre ensemble, c'est générer du conflit.
08:12Il y a une conflictualité inhérente au fait de vivre les uns avec les autres,
08:18la démocratie au niveau le plus local, c'est régler les conflits ensemble.
08:26Et là, aujourd'hui, on voit exploser les métiers de médiation
08:30et en même temps voir des cas où la médiation est refusée.
08:35C'est un peu vu dans le documentaire, mais qui a déjà un an et demi,
08:41si je ne me trompe, et aujourd'hui, de plus en plus,
08:44vous avez entendu de ce fait divers qui a défrayé la chronique à Béziers
08:47où la propriétaire d'un chat a dû payer 1 200 euros d'amende
08:52parce que son chat avait causé des dégâts chez le voisin,
08:55ça signifie très certainement, le sous-texte,
08:58c'est que la médiation avait été refusée.
08:59Il y a aujourd'hui comme ça une volonté de faire payer l'autre.
09:02Alors bien sûr qu'au 18e siècle, je pense notamment au livre d'un historien,
09:06Marc Maché, sur le voisinage à Lyon,
09:08il y avait des conflits au 18e siècle.
09:11Dès que les gens se regroupent, il y a conflits.
09:13Mais comment est-ce qu'on règle les conflits ?
09:16Et c'est difficile parce que c'est un sujet qui n'est pas tout à fait documenté.
09:18On n'a pas beaucoup de chiffres.
09:19Le seul chiffre que j'ai trouvé, c'est qu'en 2022,
09:21les conciliateurs ont été saisis de 196 434 affaires
09:25et environ 50% des conflits n'ont pas fini devant la justice
09:30grâce à ces conciliateurs.
09:31Donc en gros, un cas sur deux est réglé.
09:33Mais vous avez l'air de dire que souvent,
09:34les conciliateurs ou les médiations sont refusées.
09:37Comme je disais, pour quelques médiations, il faut trois personnes.
09:40Le médiateur, les deux parties.
09:41Si l'une des deux parties ne veut pas venir,
09:43vous ne pouvez pas la contraindre.
09:44C'est des cas que vous avez connus.
09:46Sauf évolue sur la loi.
09:48Oui.
09:49Alors, oui, avec la nouvelle loi.
09:51Mais là, je parle de matière de conflits de voisinage.
09:54Je pense que ça m'est arrivé.
09:56La partie adverse n'a pas voulu venir.
09:57Voilà, ça s'est réglé devant les tribunaux.
10:01D'ailleurs, entre parenthèses,
10:03vous parliez de la tolérance.
10:06Effectivement, il y a une certaine tolérance,
10:08notamment quand on vit dans un immeuble,
10:10qui est nécessaire.
10:11Et je remarque que les juges font preuve de beaucoup de tolérance
10:16à l'égard des fauteurs de troubles.
10:17Je trouve que très souvent,
10:19enfin, moi, les jugements que je regarde,
10:22bon, ils vont dire, ce qui est de l'ordre du normal,
10:24oui, des bruits de talons,
10:25ben voilà, c'est en milieu urbain, c'est normal.
10:28Mais par exemple, je me souviens d'une histoire
10:30où des personnes se plaignaient de ce que les voisins du dessus
10:33avaient installé un toboggan dans la chambre des enfants.
10:35Bon, alors, clic, boum, clic, boum.
10:38Eh bien, il a fallu qu'ils aillent en appel, quand même,
10:40pour dire, c'est un peu excessif, quoi,
10:42parce que quand même...
10:43C'est intéressant.
10:44Effectivement, dans le documentaire, c'est précisé
10:46que la loi du 1er janvier 2020
10:48rend obligatoire la tentative
10:51de règlement à l'amiable avant toute action de justice.
10:54Il y a aussi cette médiatrice dans le film qui nous dit
10:56les flics refusent les plaintes
10:58et les mains courantes ne servent à rien.
11:00Dis Benaroche.
11:01D'abord, deux choses, c'est obligatoire pour d'autres raisons.
11:03C'est obligatoire parce que ça permet, effectivement, d'avancer.
11:05C'est une bonne chose.
11:06C'est obligatoire parce que si toutes les affaires passent en justice
11:09sans avoir ce passage obligé,
11:11la justice n'est pas capable de les traiter, très clairement.
11:13Il n'y a pas assez de monde pour pouvoir s'occuper
11:14de toutes ces affaires-là.
11:16Quand on parle de troubles sonores, c'est important
11:18parce qu'en fait, pourquoi c'est souvent les troubles sonores ?
11:21C'est une nuisance, la nuisance sonore ou la pollution sonore,
11:24c'est une nuisance qui est souvent sous-évaluée, en fait.
11:26Aujourd'hui, quand on parle de pollution environnementale,
11:29de l'air, de l'eau, etc., tout le monde voit très bien.
11:32Mais les pollutions sonores, c'est quelque chose...
11:34J'ai fait un colloque au Sénat il y a un an et demi.
11:37Ces gens qui habitent, par exemple, dans ma ville,
11:39au bord d'une route départementale
11:41qui est devenue un axe de passage énorme
11:43où il y a des milliers de véhicules qui passent tous les jours,
11:46ils subissent une nuisance sonore considérable, permanente.
11:49Elle n'est pas vraiment reconnue de la façon dont elle devrait l'être.
11:52La nuisance sonore n'a pas encore atteint...
11:54Les gens, y compris les juges, ne considèrent pas forcément
11:56que la nuisance sonore va entraîner des troubles psychologiques, physiques, etc.
12:00Et donc, c'est le cas.
12:02Alors, les gens sont moins tolérants,
12:03mais parce qu'on est dans des endroits
12:04où la nuisance sonore est plus importante,
12:06pas forcément parce que les gens font plus de bruit systématiquement,
12:09mais c'est parce qu'on vit dans des habitats
12:11où il n'y a plus cette protection...
12:13Y compris en milieu rural, vous avez les pompes à chaleur.
12:16Alors ça, c'est le nouveau fléau.
12:18Les pompes à chaleur, il y a des jugements.
12:21Je suis propriétaire d'une station de phyto-opération.
12:23De temps en temps, dans la journée, je sais qu'elle fait du bruit.
12:26Elle n'en fait pas beaucoup, mais elle en fait un peu.
12:27Moi, je l'entends.
12:28Je me dis, si mon voisin à côté, ça le gêne,
12:31je peux comprendre que ça le gêne.
12:33Et si vous savez que c'est pendant une période de temps restreint ?
12:37Absolument.
12:38Et ce qu'on comprend de la phrase de cette médiatrice
12:40« Les flics refusent les plaintes et les mains courantes ne servent à rien »,
12:43c'est qu'il y a aussi un côté...
12:44Ce n'est pas pris au sérieux, quoi.
12:46C'est-à-dire, effectivement, conflit de voisinage,
12:47bon, ma foi, presque on vous rionnait
12:49quand vous arrivez dans un commissariat pour...
12:50Alors déjà, un prélève juridique, quand même,
12:52c'est que l'article 15-3 du Code de procès au pénal
12:54oblige les commissariats et les gendarmes buriers à prendre les plaintes.
12:57Sauf si c'est farfelu.
12:58Voilà.
12:58C'est la seule limite.
13:00Alors, un trou de voisinage...
13:01Elle ne dit qu'ils ne prennent plus les plaintes.
13:02Voilà.
13:02Alors, ils ne les prennent plus.
13:03Ça peut être considéré comme farfelu.
13:04Voilà.
13:04Alors, si c'est farfelu, effectivement, ok.
13:07Mais si ça n'est pas farfelu, on a la possibilité d'avoir un recours.
13:10On écrit au procureur.
13:11On passe par-dessus leur tête.
13:12On dit, voilà, on m'a refusé ma plainte.
13:13Je vous écris directement.
13:14D'accord.
13:14Et s'ils ont 15 signalements, 20 ou 100 signalements,
13:18ça finira par...
13:19Et finalement, ils finiront par travailler.
13:21Ce que je veux dire, c'est qu'en d'autres termes,
13:23oui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui portent plainte.
13:25Et pourquoi ils s'épuisent,
13:26pourquoi les gendarmes et officiers judiciaires
13:28effectivement de commissariat en ont assez,
13:31c'est que malheureusement,
13:32il y en a de plus en plus de plaintes
13:34relatifs aux troubles de voisinage.
13:36Et c'est pour ça que le législateur est venu légiférer
13:38en obligeant justement à une médiation
13:41préalable à toute procédure.
13:43Et ça, c'est très important
13:44parce que tout ce qui est trouble de voisinage désormais,
13:47eh bien, il faut une médiation
13:48et sinon, la procédure est nulle.
13:50Sinon, la procédure est nulle.
13:51Et c'est facile d'entrouver des médiateurs ?
13:53C'est-à-dire qu'on est orienté vers...
13:54Bien sûr, il y a énormément de...
13:56C'est une profession qui est en expansion aujourd'hui.
13:58Enfin, moi, je l'ai vue quand j'ai sorti ce livre.
14:00D'ailleurs, j'ai connu l'association Lamandier
14:02parce qu'elle a sorti de mon livre sur le voisinage.
14:04Ils m'ont invité.
14:06Et puis, dans toutes les conférences
14:08que j'ai faites à la sortie de ce livre,
14:10j'ai vu des gens qui sont venus me parler.
14:11Ils m'ont dit, je suis devenu médiateur.
14:13Je fais une formation de médiateur.
14:14On est sollicité par les bailleurs.
14:16Mais vous êtes profession.
14:16Ça veut dire que c'est un métier rémunéré ?
14:18C'est un métier rémunéré, absolument.
14:19Mais il y a plusieurs sortes.
14:20Il y a conciliateur de justice.
14:21C'est une association Lamandier.
14:22Alors, qu'on essaie d'y voir clair.
14:23Il y a conciliateur de justice.
14:25Il y a médiateur.
14:25Il y a des fonctions bénévoles.
14:26Il y en a qui sont des vrais métiers.
14:27Ils sont formés.
14:28Voilà, il y a des vrais métiers, absolument.
14:30Il y a des formations, plus ou moins longues.
14:33Et selon qu'on a affaire à des bénévoles
14:36ou à des professionnels,
14:37il y a une formation de médiateur
14:39dans la police aussi,
14:40à la préfecture de police.
14:41Il y a des policiers qui ont été formés
14:43à la médiation à Paris.
14:45Donc, il y a des vrais formations.
14:47Les avocats aussi.
14:48Les avocats aussi.
14:49Et il y a des associations qui se créent,
14:50qui sont employées par des bailleurs.
14:52Il y a des bailleurs qui ont leur propre
14:54cellule de médiation aussi,
14:56avec des médiateurs professionnels.
14:57C'est-à-dire que dans presque tous les métiers,
14:59aujourd'hui, on crée aussi
15:00des cellules de médiation.
15:02Parce que tout le monde a besoin de médiation.
15:04Il y a besoin de médiation.
15:04Et l'univers, le tiers ne fonctionne pas.
15:07Pourquoi ?
15:08Pourquoi ? On ne sait pas.
15:09Ça nous emmènerait peut-être un petit peu loin
15:11de réfléchir à pourquoi le tiers ne fonctionne pas.
15:14Il y a des indices dans le film
15:15quand la médiatrice dit
15:17qu'il n'y a pas de café médiation.
15:19Il faudrait un café médiation.
15:21Il n'y a pas de lieu commun.
15:22Même dans les villages,
15:23les cafés ont disparu.
15:24On va y venir.
15:25On n'allons pas trop bien.
15:26La précision juste,
15:28les médiateurs et la médiation
15:30ne s'exercent pas que dans ce domaine
15:32des conflits de voisine.
15:33Que ce soit clair pour les gens
15:35qui...
15:36Il y a tant d'entre-domaines
15:38où il y a des médiations
15:39et des tentatives.
15:41On considère dans la justice aujourd'hui
15:43que le passage par la médiation
15:44est un passage favorable
15:46qui permet de régler un certain nombre de conflits,
15:48qui prend moins de temps à la justice
15:49et qui coûte moins cher à l'État.
15:50Voilà.
15:51Dans le droit aérien,
15:52vous ne pouvez plus saisir la justice.
15:54Vous devez passer par la médiation.
15:55Mais d'ailleurs,
15:56depuis 2025,
15:57le juge,
15:58pendant le procès,
15:59c'est la grande nouveauté aussi,
16:00pendant le procès,
16:01peut obliger à la médiation.
16:04Et si les partis refusent,
16:06une amende civile
16:07peut être effectivement infligée
16:09qui peut aller jusqu'à 10 000 euros.
16:10Donc, aujourd'hui, vraiment,
16:12c'est une vraie évolution de la loi
16:13de la justice née.
16:13Alors, tout au long du film,
16:15les médiatrices que nous suivons
16:16nous font part de leur analyse
16:18de la situation
16:19et des explications
16:20qu'elles auraient
16:21face à ces querelles de voisinage
16:22qui augmentent.
16:24À les entendre,
16:24il semblerait que le phénomène
16:25soit effectivement plus profond
16:26qu'il n'y paraît.
16:27Elle pose la question
16:28de notre capacité
16:29à tous vivre ensemble.
16:31Donc, je voudrais qu'on écoute.
16:34Il n'y a plus d'amour dans ce pays.
16:35Il n'y a plus d'amour.
16:36Il y a un mal-être généralisé.
16:38Il manque d'amour,
16:40ces gens,
16:40manquent d'amour.
16:41Moi, je ne dis plus vivre ensemble.
16:44Je dis vivre avec.
16:46Déjà, ça ne serait pas mal.
16:48Vivre avec les uns les autres.
16:50Mais tu ne vois pas
16:51qu'il y a un épuisement.
16:53Les gens ne veulent plus.
16:54Ils ne veulent même plus.
16:55Les gens ne peuvent plus
16:56avec leur vie
16:57quand on leur demande
16:58de vivre avec leurs voisins.
16:59mais il n'y a pas de questions.
17:04Mais c'est vrai que, bon,
17:06des gens qui s'entendent bien...
17:08Avant, il y avait la fête au village.
17:10Les mecs se foutaient sur la gueule.
17:12Et le lendemain,
17:14ça allait mieux.
17:15Ça s'est spioché un peu, là,
17:16tu vois, pim, pim, pim.
17:17Aujourd'hui, nous,
17:18ils décompensent dans les appartements.
17:21Voilà, elle le dit avec ses mots
17:22et ça nous fait sourire.
17:23Ils se mettaient sur la gueule
17:24au moment des fêtes à village.
17:26Juste une remarque.
17:27Moi, je me souviens,
17:27au niveau des responsabilités politiques,
17:29etc.,
17:30de cette notion de bien vivre ensemble.
17:32Bien vivre ensemble,
17:33c'est une notion qui est mise en avant.
17:35Je suis parti d'un mouvement politique
17:36qui met ça souvent en avant.
17:37En fait, il faut savoir
17:38qu'il y a ce mouvement-là
17:39dont on vient de parler
17:40avec ses mots.
17:41Puis, en même temps,
17:42il y a un accroissement considérable
17:43de ce qu'on appelle
17:44l'isolement social.
17:45C'est-à-dire qu'en même temps,
17:47on se dit,
17:48il faudrait arriver
17:49à mieux vivre ensemble.
17:49Et en même temps,
17:50il y a des tas de gens,
17:51aujourd'hui,
17:51qui sont dans un isolement social.
17:54C'est les gens les plus précaires.
17:55Et en fait,
17:57c'est les deux mouvements
17:58semblent contradictoires.
18:00Mais ils sont quelque part liés.
18:01Donc, on perd l'habitude
18:01en même temps de vivre ensemble.
18:03Je ne dis même plus vivre ensemble.
18:05Je dis vivre avec.
18:06On en est réduit à ça, quand même.
18:07Mais oui.
18:07C'est triste.
18:08Mais oui.
18:08Mais oui,
18:09c'est parce que c'est aussi
18:09la question de l'échange de paroles.
18:12C'est-à-dire qu'à partir du moment,
18:13il n'y a pas de lieu commun,
18:15il n'y a pas d'échange de paroles.
18:17Bon, puis il y a la question du temps.
18:18C'est-à-dire qu'on est tous pressés, pressés.
18:20Je ne sais pas
18:20si ça vous est déjà arrivé.
18:21Vous prenez le temps d'échanger
18:24trois mots à votre voisin.
18:25Puis vous voyez qu'il part en arrière
18:26vite, vite, vite.
18:27Parce que ces échanges informels
18:29du voisinage font perdre du temps.
18:31On va se mettre en retard.
18:33Voilà, moi, je suis parti
18:33des gens qui nous disent
18:34tant pis,
18:35si je suis trois minutes de retard,
18:36c'est important d'échanger
18:37trois mots avec le voisin.
18:39On ne se rend pas compte
18:39à quel point ça désamorce
18:41des conflits potentiels
18:43de se connaître un peu.
18:46Bien sûr que c'est un lien faible,
18:48le voisinage.
18:49Ils ne sont pas nos amis,
18:50pas forcément.
18:51ce n'est pas à notre famille,
18:53mais c'est quand même
18:54à notre porte.
18:55Ils en savent parfois
18:56davantage sur nous
18:58que les gens,
18:59notre famille,
18:59que nos amis.
19:00Et monsieur le sénateur
19:01montre son téléphone.
19:03Mais moi, je veux parler
19:04d'un autre voisinage insupportable
19:06qui se passe dans le métro.
19:08Vous avez des gens
19:08qui viennent avec leur téléphone,
19:10qui téléphonent.
19:11Et alors là,
19:11maintenant,
19:11ce risque sur le gâteau,
19:13ils mettent le haut-parleur.
19:13Oui, parce qu'ils sont
19:14en WhatsApp ou en Twitter.
19:17Mais c'est ça l'outil.
19:18C'est un vrai sujet.
19:18C'est-à-dire que l'isolement
19:19vient aussi peut-être
19:20de ce numérique
19:21qui nous isole, en fait.
19:23On est tous,
19:23soi-disant, ensemble.
19:24Toute la planète est ensemble,
19:25mais pas du tout ensemble.
19:26Oui, parce que la communication
19:27dont vous parliez,
19:28qui se faisait par le contact humain,
19:29charnel,
19:31face à face,
19:31aujourd'hui,
19:32se fait par l'intermédiaire
19:34de ces médias
19:34qui servent à la communication
19:35et en fait,
19:36qui ne font qu'accroître
19:37les conflits.
19:38Parce que ce que vous écrivez
19:39sur votre téléphone portable
19:40ou sur votre mail
19:41ou autre à un voisin
19:42dont vous n'êtes pas content,
19:43vous ne lui diriez pas
19:44la même chose face à face,
19:45en fait.
19:46Et c'est beaucoup plus violent
19:47ce que vous allez lui dire
19:48derrière votre écran.
19:49C'est même lu violemment d'ailleurs.
19:50Et c'est lu violemment aussi.
19:52Donc c'est un contributeur
19:53essentiel en fait
19:54à la situation actuelle.
19:55La façon de communiquer
19:56des gens
19:57est liée aux instruments
19:59qui sont mis
19:59à leur disposition aujourd'hui.
20:00Et je voudrais mettre
20:01une toute petite réserve
20:03par rapport à...
20:03Alors c'est très bien
20:04d'être copain avec les voisins,
20:05de discuter avec les voisins,
20:06c'est ça que je peux dire ça.
20:07En tout cas,
20:07prendre le temps.
20:08Prendre le temps d'échanger.
20:09Prendre le temps de discuter,
20:10de discuter, échanger.
20:11Mais très souvent,
20:15c'est de là où j'épose mon veto.
20:17Il ne faut pas être amis
20:18avec les voisins.
20:19Ah bon ?
20:19Eh oui !
20:20Parce que mes 37 ans de métier
20:22me le défontrent
20:23dans mes dossiers.
20:24C'est du tout.
20:24C'est vrai.
20:25Les dossiers les plus violents,
20:27c'est qu'ils ont d'abord été amis.
20:29Oui, oui.
20:30Parce que s'instaure la...
20:32Exactement,
20:32on l'a vu aussi dans le film.
20:33S'instaure la jalousie,
20:35s'instaure des tas de choses.
20:37On a fait un rapport de respect.
20:39Si vous avez un coup de cœur
20:39pour quelqu'un,
20:40pour une famille à côté,
20:42pour des bonnes relations.
20:43Pour des ménagers.
20:43Je ne serai pas aussi radicale.
20:46Mais pas 26 ans.
20:47C'est mon conseil.
20:49Moi, j'ai des voisins
20:50depuis plus de 30 ans.
20:51Ça se passe très bien,
20:52justement,
20:52parce que c'est très amical.
20:53C'est très bonne relation.
20:55Mais avec de la distance.
20:56Mes distances.
20:58Ça garantit rien.
20:59Je n'irai pas jusqu'à le conseiller,
21:01mais je ne suis pas non plus
21:02le conseillère.
21:03Parce qu'évidemment,
21:05les rencontres,
21:05elles se font.
21:06Moi, je sais que dans ma vie,
21:08il y a eu des voisins
21:09qui sont devenus des amis
21:10et d'autres avec qui
21:11il y a eu de très bonnes relations.
21:12Il y a des exceptions, bien sûr.
21:13Mais bien sûr qu'il y a
21:14un principe de réserve
21:15inhérent au voisinage.
21:16C'est-à-dire qu'il ne faut pas
21:17attendre plus.
21:18Sinon, ça peut devenir
21:19très intrusif.
21:20Parce que quand on a des amis,
21:22on les invite chez soi,
21:24on prend une date,
21:26ils viennent, etc.
21:27Tandis que là,
21:28le voisin,
21:28il peut débouler chez vous,
21:29n'importe quoi.
21:30C'est ça.
21:30Donc quand vous êtes amis,
21:32il y a quelque chose
21:32où la proximité
21:33peut se transformer
21:34en promiscuité.
21:35Et je crois que c'est
21:35tout le problème aujourd'hui.
21:36Et ça peut être très mal vécu.
21:37Voilà.
21:38Et là,
21:39le voisinage,
21:40c'est une structure de proximité
21:41qui est essentielle,
21:42qui est belle,
21:42qui est formidable.
21:44Mais à condition
21:45qu'elle ne se transforme pas
21:45en promiscuité,
21:46parce qu'alors,
21:47ça devient invivable.
21:48Et vous avez raison,
21:49même dans les transports
21:49en commun,
21:50ce voisinage devient intolérable.
21:52Même quand on est très pacifique,
21:53on a envie de dire
21:54mais stop !
21:55Oui, le lien social s'est affaibli.
21:56En 1999,
21:58les Français ont créé
21:59ce qu'on appelle
22:00la fête des voisins.
22:01Là aussi,
22:02ça peut faire sourire,
22:03ça peut même en agacer certains.
22:04Mais ce n'est pas du tout anecdotique.
22:06En 2019,
22:06donc 20 ans après la création,
22:09l'association revendiquait
22:101390 mairies et bailleurs sociaux
22:13partenaires de cette fête des voisins,
22:1530 millions de participants dans le monde
22:17et 10 millions de participants en France.
22:20Est-ce que ce genre d'initiative,
22:22c'est positif ?
22:22Ça peut aider, justement ?
22:23Mais oui,
22:24je suis maire adjoint de ma ville
22:25en Guernet-Bain
22:25et je vous assurez
22:26qu'on fait beaucoup ça
22:27effectivement en Guernet-Bain.
22:28Il y a des fêtes des voisins,
22:29etc.
22:29Et ça recrée des liens,
22:31vraiment des liens chaleureux
22:33entre voisins
22:33et je trouve ça formidable.
22:35Donc c'est le lien
22:35avant que ça dégénère,
22:37avant la médiation,
22:37avant tout ça.
22:38C'est ce qu'il faut en penser ?
22:40Oui, oui,
22:40moi je trouve ça très sympathique.
22:42Quand ça se trouve,
22:43j'y participe volontiers.
22:44Il ne faut pas non plus
22:45que ça devienne une obligation.
22:47Ceux qui ne vont pas venir,
22:48ils ne viennent pas.
22:49Il ne faut pas non plus
22:50que ceux qui ne viennent pas
22:54mais il y a quand même
22:54une réserve.
22:55Moi je trouve ça formidable
22:57mais je me méfie toujours
22:59des recettes absolues
23:00qui vont tout arranger.
23:02Oui, ça fait partie
23:03de ces convivialités
23:04qui sont très plaisantes.
23:05Je suis assez d'accord avec vous
23:07et c'est différent
23:08selon le contexte en fait.
23:09Quand il s'agit de faire
23:10des voisins dans des immeubles,
23:13dans l'urbain toujours pareil,
23:14je trouve que ça peut être
23:16très positif effectivement.
23:17Ça peut permettre aux gens
23:18de se rencontrer,
23:18de se parler
23:19alors qu'ils ne se connaissaient pas
23:20et de créer non pas
23:21des rapports d'amitié
23:22mais des rapports
23:23ne serait-ce qu'humains
23:24chaleureux.
23:26Mais quand vous êtes
23:27dans des endroits
23:28qui sont plus ruraux,
23:30par exemple,
23:31moi je suis dans une
23:32copropriété,
23:34on va dire ça comme ça,
23:35gérée librement
23:35de neuf habitations,
23:38avoir inauguré ça
23:39à un moment donné
23:39faisait qu'en fait
23:40si on n'y participait pas,
23:42c'est ce que vous disiez,
23:43ça se faisait très compliqué
23:44parce qu'on n'est que neuf voisins.
23:46Parce que ça se voit
23:46si vous n'êtes pas là.
23:48Quelle que soit la raison
23:49pour laquelle
23:49vous n'êtes pas là d'ailleurs.
23:50Alors en plus
23:51avec la situation que j'ai
23:52du coup ça devient
23:53tout de suite
23:53oh là là.
23:54Et du coup on parle de vous.
23:55Et on se dit
23:56que le sénateur
23:56n'est pas très sociable.
23:57Alors que je peux avoir
23:58des rapports avec mes voisins.
24:00Ce que je trouve anormal
24:01c'est de ne pas pouvoir
24:01aller sonner à la porte
24:03de son voisin
24:03quand on a quelque chose
24:04à lui dire
24:04que ce soit un trouble
24:05ou autre
24:05pour pouvoir lui dire
24:07verbalement devant lui
24:08et discuter cinq minutes
24:09devant un café ou pas
24:10mais ne serait-ce que lui parler.
24:12La fête des voisins
24:12dans ce cas-là
24:13je ne la trouve pas
24:14d'un apport considérable
24:15pour les voisins.
24:16Elle vient un peu remplacer
24:17aussi la fête au village
24:18en fait.
24:19Oui c'est ça.
24:19C'est mieux la fête au village.
24:21Raphaël Rivet-en-Avis
24:22sur cette fête des voisins.
24:24Non je salue
24:25Athanas Péryphon
24:25qui est l'initiateur
24:27de cette fête des voisins
24:28qui est quelqu'un de formidable
24:29et qui a même proposé
24:32qu'à Noël
24:33on accueille une personne
24:34âgée toute seule.
24:36C'est bien.
24:37C'est chouette quoi.
24:37Oui oui.
24:38Absolument.
24:38Ça vient de l'idée
24:39de recréer du lien social
24:40justement celui qui manque
24:41peut-être parce qu'on n'a plus
24:42toutes ces fêtes au village
24:43comme elle dit
24:44la médiatrice dans le chien.
24:46Alors ce qui rend propice
24:47les conflits
24:48c'est effectivement
24:48la question de l'habitat.
24:50On l'a un tout petit peu abordé
24:51je voudrais qu'on approfondisse
24:52cette question.
24:52La qualité des constructions
24:54l'épaisseur des murs.
24:55Dans ce documentaire
24:56on est plutôt sur des querelles
24:57de voisinage
24:57dans des grands ensembles.
24:58On sent qu'on est plutôt
25:00dans des cités HLM
25:01et donc dans des bâtiments
25:03peut-être mal conçus
25:04peut-être construits
25:05un peu rapidement
25:06avec des matériaux pas terribles
25:07et puis il y a les populations
25:08qui y vivent
25:09souvent défavorisées
25:10et pour la médiatrice
25:11c'est aussi un facteur
25:13d'explication
25:13à ces conflits
25:14entre voisins.
25:15Je voudrais qu'on l'écoute
25:15et qu'on en parle après.
25:17Cet univers tu vois
25:19que je ne connaissais pas
25:21cet univers de pauvres
25:22on croit connaître
25:23à la télé ou tout ça
25:25les groseilles et machin
25:26mais non
25:27en vrai tu ne les connais pas.
25:29Ces gens
25:29ils me disent
25:30ils sont démunis
25:32en réalité
25:32ils sont démunis
25:33de beaucoup de choses
25:34de savoir
25:36d'apprentissage
25:38de démunis
25:40dans la vie
25:40tu vois
25:41il y a des gens
25:41qui sont
25:41on ne va pas dire
25:42armés
25:43mais outillés
25:44et là
25:45tu sens
25:46qu'il y a vraiment
25:46des trous
25:47dans la raquette
25:47donc
25:49il y a du boulot
25:51quoi
25:52du boulot
25:53qui n'a pas été fait
25:54on ne va pas réformer
25:57le pays
25:57ça n'a pas l'air
26:00comme ça
26:00mais c'est très profond
26:01ce qu'elle nous dit
26:01Guy Benaroche
26:02qu'est-ce que vous en pensez ?
26:02Oui je partage totalement
26:03en fait
26:04tout à l'heure
26:05je parlais des gens
26:06les plus précaires
26:06les plus vulnérables
26:07et du sentiment d'isolement
26:09c'est vrai qu'on a affaire
26:10de plus en plus
26:11à des populations
26:12qui sont démunies
26:13comme elle l'a dit
26:13c'est vraiment le bon terme
26:14d'un certain nombre
26:15d'outils humains
26:16administratifs
26:18ou autres
26:18qui leur permettraient
26:19en fait
26:20d'aller au-delà
26:21de certains conflits
26:22qui leur apparaissent
26:23à un moment donné
26:24comme un mur devant eux
26:26qui se dresse
26:26et ils ne savent pas
26:27comment arriver
26:28à transpercer ce mur
26:30en fait
26:30ils n'ont pas les outils
26:31comme elle le dit
26:32ils n'ont pas l'accompagnement
26:33c'est compliqué
26:33c'est vrai que pour des tas
26:35alors au-delà de cela
26:37il y a les conflits
26:37dont on vient de parler
26:38mais il faut savoir
26:39que dans ces endroits-là
26:40très souvent
26:41au-delà du conflit
26:42il y a un problème
26:42de sûreté
26:43de tranquillité
26:44d'insécurité
26:45qui peut
26:46en tout cas le sentiment
26:47qui peut gérer
26:47et rendre nerveux
26:48et ça les rend bien entendu
26:49ça crée un sentiment
26:51de peur en fait
26:52en fait il y a un sentiment
26:54de peur
26:54devant l'impossibilité
26:55d'arriver
26:56et devant ce sentiment
26:58d'être un peu abandonné
26:59et ça contribue
27:00aussi beaucoup
27:01c'est la double peine
27:02on est un peu défavorisé
27:04sur le plan social
27:05et on est aussi
27:06démuni des mots
27:06démuni des modes
27:07de communication
27:08oui de toute façon
27:09ça rejoint aussi
27:10des questions politiques
27:11c'est-à-dire que
27:12il y a eu des études
27:13de sociologie
27:13sur ce point
27:14je pense à Serge Pogam
27:15par exemple
27:16qui a montré
27:16que la pauvreté
27:17n'est pas monobloc
27:18c'est-à-dire que
27:19vous croyez que
27:19dans un quartier pauvre
27:21les gens vont être solidaires
27:22c'est tout le contraire
27:23il y a une sorte de hiérarchie
27:24qui se crée
27:24des plus ou moins pauvres
27:26et donc
27:27les plus ou moins pauvres
27:29se stigmatisent
27:31les uns les autres
27:31et donc sont en conflit
27:33aussi
27:33les uns les autres
27:35et donc
27:36voilà
27:37ça ça fait partie
27:38aussi je pense
27:39des grandes questions
27:40politiques
27:41qui sont soulevées
27:42par les troupes
27:42de voisinage
27:43c'est-à-dire
27:44l'absence
27:45de solidarité interne
27:47et qui crée
27:47aussi de la peur
27:49on le voit quand même
27:49à un moment donné
27:50il y a les policiers
27:51qui viennent déloger
27:52sans abri
27:54manifestement
27:55et quelqu'un
27:56dans l'immeuble
27:57qui prend sa défense
27:58donc là
28:00on voit que
28:00c'est pas justement
28:01enfin Lousia Sanchez
28:02a fait le choix
28:04sans doute
28:04de filmer
28:05plutôt la solidarité
28:07ce qui peut rester
28:08de solidarité
28:09d'empathie
28:10mais évidemment
28:12c'est souvent
28:12le sentiment
28:13d'insécurité
28:14qui permet
28:14de liguer
28:15les uns
28:15contre les autres
28:16dans ces
28:17voilà
28:18quand on est mal
28:18quand on est pris
28:19dans le conflit
28:20interne
28:21parce que c'est
28:21un conflit
28:22interne
28:22on trouve
28:23un bouc émissaire
28:24et généralement
28:25ça donne
28:26l'actualité
28:27de l'insécurité
28:29et la question
28:29du bâti
28:30des constructions
28:31disons-le
28:32mais dans les immeubles
28:33HLM
28:33la qualité des matériaux
28:35n'est pas la même
28:35dans les copropriétés
28:37on ne remplace pas
28:38il y a des règles
28:39de majorité
28:40pour remplacer
28:41la moquette
28:41par du carrelage
28:42des choses comme ça
28:43donc c'est très important
28:45vous avez raison
28:46et puis quand c'est
28:47les bailleurs sociaux
28:47c'est vrai
28:48quand on voit
28:49l'état
28:50de certains endroits
28:51en fait
28:51on se dit quand même
28:53c'est pas possible
28:53de laisser les gens
28:54vivre avec des bâtis
28:57de cet état-là
28:57je ne parle même pas
28:58de la construction
28:59c'est vrai que
28:59quand on a construit
29:00ces immeubles
29:01on a tenu compte
29:02ni du bruit
29:03ni des troubles
29:03de voisinage
29:04et donc on arrive
29:05dans des endroits
29:06où on ne devrait pas
29:07pouvoir vivre
29:07en fait clairement
29:08donc c'est à la base
29:09on est quand même
29:11dans des endroits
29:12où on ne doit pas
29:13et où les gens
29:13ne peuvent pas vivre
29:14je le vois souvent
29:15dans mes dossiers
29:16je le vois souvent
29:16les gens en fait
29:18ont peur de saisir
29:19la justice aussi
29:20là-dessus
29:20contre les bailleurs sociaux
29:22parce qu'ils tiennent
29:23à leur loyer
29:24et même quand il y a
29:25des invasions
29:26on va changer le sujet
29:27c'est plus des voisins
29:28c'est des cafards
29:28c'est une sorte de voisin
29:30en tout cas c'est une nuisance
29:30des nuisances
29:31effectivement
29:32et bien
29:33même quand on voit
29:35des envahissements
29:36et bien ils n'osent même pas
29:37ils préfèrent saisir
29:37une émission
29:38comme ça peut vous arriver
29:39que de saisir la justice
29:41parce qu'ils ont peur
29:42de perdre leur logement
29:43ils ont peur
29:43de perdre leur logement
29:44donc ils se sentent démunis
29:46et donc imaginons
29:47là l'histoire du bruit
29:48de saisir le tribunal
29:50pour dire
29:50voilà mon bailleur social
29:51je veux qu'il me mette
29:52de l'isolation phonique
29:53je suis même pas sûr
29:54qu'il l'envisage
29:55et qu'il ose le faire
29:56mais si pourtant
29:58mais si pourtant
29:59le 89
30:00et là
30:00la jouissance paisible
30:02des lieux
30:02peut effectivement
30:04interférer
30:05dans la procédure
30:06donc un bailleur social
30:06peut être obligé
30:07de mieux isoler les lieux
30:08mais bien sûr
30:09c'est assez rare
30:10mais il faut qu'il se lise
30:12quand on regarde
30:12les décisions de justice
30:13déjà
30:14vous allez y aller
30:15par exemple
30:16vous n'avez pas droit
30:17à l'aide juridictionnelle
30:18vous ne prenez pas d'avocat
30:19vous ne savez pas
30:19qui prendre
30:20alors en face
30:22vous avez des avocats
30:22très capés
30:23du côté du bailleur
30:24qui eux connaissent
30:25tous les trucs de
30:29tous les rouages
30:30les procédures civiles
30:32bien sûr
30:32donc la première
30:32vous allez
30:33vous attendez
30:34vous avez enfin une audience
30:35au bout de 6 mois
30:36vous attendez
30:37vous êtes dans la salle
30:37parce que vous êtes arrivé
30:38à 9h
30:39vous allez passer à 13h
30:40et puis là
30:41l'avocat d'appartement
30:42il dit
30:42ah non mais vous savez
30:43il y a eu une restructuration
30:44de cabinet
30:45j'ai eu le dossier
30:46hier soir à minuit
30:46alors faites un renvoi
30:47et hop
30:48et la juge renvoie
30:48un renvoi
30:50deux renvois
30:50trois renvois
30:51l'affaire elle peut être
30:52renvoyée pendant deux ans
30:53parce qu'en face
30:54qui sont des gens démunis
30:57en fait
30:57et à l'arrivée
30:58vous avez l'avocat d'en face
30:59qui va dire
31:00mais de toute façon
31:01c'est vous le fauteur de troubles
31:03et puis
31:04en fait
31:04vous cherchez une chose
31:06c'est à doubler
31:07la file
31:07de ceux qui veulent
31:09un autre logement
31:09vous cherchez à avoir
31:10un logement
31:11il y a des solutions
31:12et vous allez perdre
31:13la plupart du temps
31:14vous perdez
31:14et vous devez
31:15être responsable
31:16j'ai pas cette vision du tout
31:17c'est normal
31:19chacun
31:19moi ma vision
31:22c'est pas ça
31:22c'est de dire aux gens
31:23mettez-vous en action de groupe
31:24et si chacun met
31:2620 euros chacun
31:27ou 30 euros chacun
31:28s'ils sont très nombreux
31:29et croyez-moi
31:30là vous prenez un avocat
31:31effectivement payant
31:32un avocat spécialiste
31:35en la matière
31:36et croyez-moi
31:37qu'il peut obtenir
31:38il fait constater
31:39par la justice
31:40les nuisances sonores
31:42il fait constater
31:43l'absence de protection
31:44effectivement
31:45qui est indispensable
31:46le minimum
31:46que doit faire un bailleur
31:47et les tribunaux condamnent
31:49heureusement
31:49heureusement
31:50qu'il y a des décisions de justice
31:51qui sont favorables
31:52et je suis d'accord
31:53qu'il y a des configurations
31:54quand vous avez un avocat
31:55de titre de l'AG
31:55et puis en face
31:56un bailleur
31:57qui a un avocat
31:57qui fait ça toute la journée
31:58je suis d'accord
31:59c'est potard contre pot de fer
32:00mais même le pot de fer
32:01il peut gagner aussi
32:01il ne faut jamais baisser les bras
32:02ça prend du temps
32:03je suis d'accord
32:03avec vos deux points de vue
32:04en fait
32:05vos deux points de vue
32:06sont justifiés
32:06je peux donner des exemples
32:08dans votre cas
32:09comme dans le vôtre
32:09la justice ne peut pas tout
32:11et la justice n'a pas
32:13raison d'être
32:14à résoudre tous les problèmes
32:15de la société
32:15elle est là pour juger
32:16malheureusement
32:16et elle ne pourrait pas le faire
32:18mais puisque vous parlez
32:20d'action de groupe
32:20qui n'est pas forcément
32:21très facile
32:22mais maintenant
32:22on peut le faire
32:23dans le droit français
32:23heureusement d'ailleurs
32:24puisqu'avant on ne pouvait pas
32:26des consommateurs
32:27ne pouvaient pas se grouper
32:28pour faire une action de groupe
32:28maintenant on peut le faire
32:29il y a aussi l'action de groupe
32:30qui n'est pas judiciaire
32:31c'est-à-dire que
32:32quand vous vous trouvez
32:33dans des endroits comme ça
32:34où vous avez manifestement
32:35des nuisances sonores
32:36importantes
32:37qui empêchent tout le monde
32:38de vivre
32:39vous pouvez faire pression aussi
32:40sans aller devant la justice
32:41à un moment donné
32:42j'incite pas les gens
32:43à aller dans la rue
32:44descendre
32:44je vais pas le faire ici
32:47je peux le faire peut-être
32:48dans le privé
32:49mais je vais pas le faire ici
32:50mais quand même
32:51aujourd'hui dans notre société
32:53il y a aussi la possibilité
32:54de faire pression
32:55et pas que la pression
32:56des gens qui
32:57sont on va dire
32:59font pression
32:59pour des intérêts personnels
33:00mais il y a aussi moyen
33:01de faire pression
33:02pour un intérêt commun
33:03il faut pas se passer de ça
33:04il faut pas penser
33:05que ni la justice
33:06ni la politique
33:07ne va résoudre
33:08la totalité des problèmes
33:09de notre société
33:09donc moi ce que je dis
33:10c'est que la justice
33:12et les hommes politiques
33:14fonctionneront d'autant mieux
33:15et obtiendront d'autant plus
33:16de choses
33:16que les gens aussi
33:18ne resteront pas
33:19dans un disolment
33:20et ils arriveront
33:21à franchir le pas
33:22pour avoir des actions communes
33:24c'est pour ça
33:24que le législateur est intervenu
33:26c'est vous sénateur
33:26à qui je parle
33:27c'est le législateur
33:28pour les médiations
33:29pour ça justement
33:30pour obliger les gens
33:31à trouver un dialogue
33:33et les obliger
33:34effectivement
33:35avant toute justice
33:36de désengorger les tribunaux
33:38c'est exactement ça
33:39pour conclure Hélène
33:40oui les actions communes
33:41je disais
33:41c'est que finalement
33:42on voit très bien la différence
33:44revient à votre question
33:44sur les démunis
33:45entre propriété
33:47et location
33:47les troubles de voisinage
33:49ne sont pas les mêmes
33:50et les possibilités d'action
33:51ne sont pas les mêmes
33:52il est vrai qu'on voit
33:53aujourd'hui
33:54même dans le parc privé
33:57locatif
33:58à quel point
33:58les bailleurs
33:59mettent aussi
34:00enfin
34:00dans un sentiment
34:02d'arbitraire
34:03ceux qui vivent
34:04donc là
34:05on le voit très bien
34:07c'est ce que vous dites aussi
34:08tandis que les conflits
34:09dans la copropriété
34:11relèvent beaucoup plus souvent
34:13du face-à-face
34:13et d'un intérêt
34:14pour le lieu commun
34:15c'est-à-dire qu'on a
34:16une rue commune
34:17on a une cour commune
34:18donc on l'entretient ensemble
34:20donc là
34:20il y a un cercle aussi
34:22dans la location
34:23aujourd'hui
34:24et particulièrement
34:24dans la location collective
34:25c'est-à-dire
34:26on se moque du commun
34:27il n'y a pas de commun
34:28on le voit bien
34:29dans le film
34:30elles sont obligées
34:32de parler
34:33sur le pas de la porte
34:34il n'y a même pas
34:35un grand hall
34:36tout le commun
34:37est déserté
34:38du coup
34:39on ne s'en occupe pas
34:40non plus
34:41il n'est pas investi
34:42comme il est investi
34:43dans les copropriétés
34:44et par là même
34:45les bailleurs
34:46prennent du pouvoir
34:47parfois un pouvoir
34:48un peu abusif
34:49il est vrai
34:50et les locataires
34:52se sentent
34:53effectivement
34:53dans une sorte
34:54d'état de servitude
34:55et d'isolement
34:56parce qu'il n'y a pas
34:56d'action commune
34:57il y a encore du boulot
34:58comme le dit
34:58l'amitié
34:58merci à tous les quatre
35:00d'avoir participé
35:01à cette émission
35:02merci à vous
35:03de l'avoir regardé
35:03comme chaque semaine
35:04émission et documentaire
35:05à retrouver en replay
35:06sur publicsena.fr
35:07à très vite
35:08merci beaucoup
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