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Au programme de cette nouvelle édition de "En Direct du Sénat",¿¿¿à la Une, cette semaine, le Sénat qui continue l’examen du projet de loi de Finances ¿: le vote solennel sur l’ensemble du texte est prévu lundi, le 15 décembre. Nous ferons un zoom sur le budget de l’écologie et celui des collectivités locales. Également à la une, Benoît Coeuré, le président de l’Autorité de la concurrence reçu ce matin au Sénat pour parler de la compétitivité de l’Union européenne. Et enfin, le vol au Louvre, le 19 octobre dernier. Les sénateurs ont reçu les auteurs de l’enquête administrative diligentée par le Ministère de la Culture. Elle est accablante. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition en direct du Sénat,
00:00:15votre programme qui revient tous les jeudis sur les temps forts de l'actualité de la Chambre haute du Parlement.
00:00:20Voici les titres cette semaine.
00:00:21À la une, il y a le Sénat qui continue l'examen du projet de loi de finances.
00:00:25Le vote solennel est prévu sur l'ensemble du texte lundi 15 décembre.
00:00:29Nous ferons un zoom sur le budget de l'écologie et celui des collectivités locales.
00:00:33Également à la une cette semaine, Benoît Cœuré, le président de l'autorité de la concurrence
00:00:38qui était reçue ce matin au Sénat pour parler de la compétitivité de l'Union européenne.
00:00:42Et troisième titre cette semaine, le vol fracassant au Louvre le 19 octobre dernier.
00:00:47Les sénateurs qui ont reçu hier les auteurs de l'enquête administrative
00:00:51diligentée par le ministère de la Culture, elle est accablante, vous allez le voir.
00:00:59Mais d'abord donc, le budget.
00:01:01Depuis deux semaines, les sénateurs examinent le texte rejeté par les députés.
00:01:05Ils ont largement réécrit plusieurs volets comme celui de l'écologie.
00:01:09Le Sénat qui a notamment réduit le budget de l'Office français de la biodiversité.
00:01:13Voyez ces extraits préparés pour Public Sénat par Mathilde Noutarelli et Gauthier Dufossé.
00:01:16J'arrive avec une série d'amendements d'économie beaucoup plus modestes, mais assez ciblés.
00:01:21Et le premier vise à s'inscrire dans les travaux de la Commission des finances,
00:01:26à savoir aller chercher la trésorerie dormante.
00:01:29Quand on est en déficit et qu'on emprunte, il n'y a pas de raison que de la trésorerie se trouve chez les opérateurs.
00:01:34Et donc effectivement, à la fin de l'année 2025, la trésorerie de l'OFB sera à un niveau largement plus haut
00:01:40que celui qui est prévu par son COP.
00:01:43Donc l'amendement vise à ramener la trésorerie au niveau prévu par le COP, soit 40 millions de reprises de trésorerie.
00:01:51Bien, je vais demander l'avis du ministre sur l'amendement de la Commission.
00:01:56Merci, Madame la Présidente, en saluant le travail constant, réculier et opiniâtre de la rapporteure sur les opérateurs de l'État.
00:02:04Peut-être pour redire à quel point la trésorerie est-elle aussi fluctuante de l'OFB tout au long de l'année,
00:02:10puisque, par exemple, au 1er avril, elle est tombée à 55 millions d'euros sur un budget qui est de l'ordre de 600 millions d'euros.
00:02:18Par conséquent, moi, je crains que si vous reprenez une partie de cette trésorerie,
00:02:23vous ne veniez à fragiliser l'organisme, notamment sur les engagements nouveaux qui sont les siens.
00:02:31Je pense à des programmes nationaux très importants comme la réduction des produits phytosanitaires
00:02:36ou le soutien à l'ensemble des projets territoriaux qui sont portés par, évidemment, les Outre-mer,
00:02:43par les collectivités ou par les fédérations des chasseurs.
00:02:48Par ailleurs, il faut aussi souligner que beaucoup d'efforts d'économie ont été intégrés d'ores et déjà dans le budget de l'OFB,
00:02:55dans son budget initial qui a été voté le 27 novembre dernier.
00:02:59Par conséquent, le gouvernement est défavorable à cet amendement.
00:03:06Mais vous avez raison, il faut évidemment que l'établissement recentre ces différents dispositifs d'intervention discrétionnaire
00:03:12dès cette année, parce que votre amendement l'évoquait Calment,
00:03:16afin d'assurer sa soutenabilité et mettre en place des économies à hauteur d'environ 10% sur ces dépenses de fonctionnement.
00:03:24Je vous remercie, M. le ministre. M. Weber, pour l'explication de vote.
00:03:26Oui, Mme la présidente, M. le ministre, Mme la rapporteure, vous ne serez pas étonnée que je m'oppose à cet amendement,
00:03:33parce que d'abord, je crois que c'est une vue un peu étriquée de la situation,
00:03:37puisque vous savez très bien que d'abord, dans ces sommes-là, sont prises en compte les différents programmes
00:03:43pour lesquels intervient l'OFB. Ce n'est pas simplement l'activité de l'OFB en tant que telle.
00:03:48C'est aussi le décaissement vis-à-vis de partenaires européens pour lesquels l'OFB est engagé.
00:03:53Je pense en particulier au programme LIFE.
00:03:55Et puis, c'est d'éviter, parce que vous avez fait référence à la COP,
00:03:57au contrat d'objectifs et de performances.
00:04:00Mais je rappelle que celui-ci prévoit en effet de limiter à 30 jours.
00:04:04Mais quand on regarde effectivement à la fois l'activité qui doit être soutenue par l'OFB,
00:04:10eh bien, on s'aperçoit que finalement, ces 57 jours ne sont pas tant en décalage par rapport à ces 30 jours.
00:04:15Donc, je crois que ce serait une erreur que de prendre ces 40 millions d'euros.
00:04:20Merci, M. Weber. M. Blanc.
00:04:25Oui, on a eu un échange. Je vais faire une prise de parole.
00:04:28On a deux amendements qui visent à diminuer les crédits au niveau de l'OFB.
00:04:34Deux remarques. La première, c'est qu'on a discuté, pas plus tard que la semaine dernière, sur la partie 1,
00:04:42et de nombreuses personnes sur les bancs nous faisaient remarquer la nécessité pour un certain nombre d'acteurs,
00:04:48de structures, d'avoir des fonds propres suffisamment solides et d'avoir des trésoreries suffisamment solides.
00:04:53Ce qui est vrai pour des entreprises, l'est vrai aussi pour des agences, l'est vrai pour un certain nombre de structures.
00:04:58Si on veut être capable de se projeter, on a besoin d'avoir une trésorerie solide.
00:05:02Première remarque. Deuxième remarque.
00:05:03Juste avant, on avait un débat sur les forces de sécurité.
00:05:08L'OFB, c'est aussi la police de l'environnement.
00:05:11Et c'est tout à fait symbolique, tout à fait symbolique,
00:05:14de voir la nécessité des discours pour renforcer les forces de gendarmerie et de police,
00:05:21et de l'autre côté, de vouloir s'attaquer au crédit de l'OFB.
00:05:25Ce n'est pas un hasard. C'est un signal extrêmement ferme que vous adressez.
00:05:28Merci. Madame la rapporteure, je vous en prie.
00:05:31Alors, il ne faut pas faire dire à mon amendement ce qu'il ne dit pas.
00:05:36Et sur la police de l'environnement, je pense que j'ai largement écrit pour dire qu'il fallait la renforcer et la mutualiser.
00:05:41J'appelle juste l'État à être cohérent avec lui-même.
00:05:44L'État est signataire du COP.
00:05:45Je fais juste que mettre en cohérence la trésorerie et le COP.
00:05:50Donc, si on estime tous qu'il faudrait un niveau de trésorerie plus élevé, à ce moment-là, il faut revoir le COP.
00:05:56Merci. Alors, je vais mettre au voie l'amendement de la Commission, qui a un avis défavorable du gouvernement.
00:06:00Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s'abstient ? Il est adopté.
00:06:06Nous continuons, Madame la rapporteure, avec votre amendement 20-25.
00:06:10Oui. Alors, cet amendement, cette fois-ci, il s'intéresse à l'ADEME et là aussi, de manière assez ciblée pour 16 millions en AE et 15 millions en CP.
00:06:20Il vise d'une part à arrêter de financer sur le budget de l'ADEME les soutiens au projet d'éco-conception, de réemploi, de recyclage dans les entreprises.
00:06:29Et parce que ces politiques publiques, elles sont déjà portées et elles devraient être mieux portées par les filières REP.
00:06:33On en a déjà largement parlé, à anticiper et un peu à forcer la main sur la rationalisation et la mise en commun avec les autres agences du ministère
00:06:43et avec le ministère lui-même au travers du commissariat général au développement durable de tout ce qui a trait à l'expertise, à la recherche et au traitement des données.
00:06:52Et enfin, supprimer les crédits relatifs à l'Europe et à l'international.
00:06:56Le ministère, il me semble, est doté d'une direction des affaires européennes et internationales, la DAE, qui peut faire ça.
00:07:02Un opérateur, ce n'est pas dans ses missions.
00:07:05Monsieur le ministre, votre avis sur l'amendement de la Commission.
00:07:09Merci, Madame la Présidente.
00:07:11Écoutez, on soutient évidemment l'objectif de rationalisation tel que prévu par cet amendement,
00:07:16mais on ne peut pas avoir à la fois la baisse du fonds économie circulaire, qu'on soutient puisque c'est le gouvernement qui le propose,
00:07:22et en plus la baisse des crédits de l'ADEME qui sont destinés aux mêmes missions.
00:07:28Parce que ce que vous proposez, mais sauf si j'ai mal compris, c'est de réduire notamment le soutien en projet d'éco-conception, de réemploi, de recyclage.
00:07:36Sauf parce que j'ai mal compris votre amendement.
00:07:38Mais on ne peut pas, dans la même séance, demander plus de crédits pour le fonds économie circulaire
00:07:42et de l'autre réduire les crédits qui sont liés à l'ADEME pour se faire.
00:07:46Et d'une manière générale, vous avez raison, il y a aujourd'hui des filières REP qui ne sont pas suffisamment matures,
00:07:53pas suffisamment rationnelles économiquement.
00:07:55Il y a également tout un tas de produits qui ne sont pas dans des filières d'économie circulaire.
00:08:00Et donc, il faut des crédits en amorçage ou en soutien.
00:08:02C'est l'objet de ce que fait l'ADEME, c'est l'objet de ce que fait également le fonds économie circulaire.
00:08:07Mais on ne peut pas prendre appui sur ce manque de rationalité économique, me semble-t-il, pour réduire les deux.
00:08:12En revanche, moi, je suis extrêmement sensible à ce que vous avez dit s'agissant des études.
00:08:18Et il faut impérativement que nous, au ministère, on s'engage à ce qu'il n'y ait absolument aucun doublon dans les études.
00:08:24Et c'est un travail que l'on peut peut-être mener conjointement.
00:08:28Donc, c'est un avis défavorable.
00:08:30Madame la rapporteure.
00:08:33Oui, pour éclairer le ministre et peut-être l'Assemblée.
00:08:35En fait, à l'intérieur du budget de l'ADEME, il y a plusieurs lignes qui sont directement escrites dans le PAP du programme 181.
00:08:43On a le fonds économie circulaire.
00:08:45On a le fonds chaleur.
00:08:46Et ensuite, on a le budget incitatif de l'ADEME.
00:08:49En gros, une centaine de millions d'euros qui visent à prendre les dépenses, les actions que mène l'ADEME en propre.
00:08:55Et donc, c'est dans ces 100 millions d'euros que je suis venue chercher de manière précise des actions qui peuvent déjà être menées par ailleurs.
00:09:00Donc, en fait, ce qui va sur les REP, ce qu'on vise à transférer, c'est des choses qui viennent en complément du fonds économie circulaire
00:09:07et qui viennent aussi en complément du budget de surveillance des REP, qui est un budget annexe au budget de l'ADEME,
00:09:13dont on ne discute pas ce soir parce qu'il est financé directement par un prélèvement sur les éco-organismes.
00:09:18Merci. Monsieur Dantec, pour explication de vote.
00:09:25Oui, juste une question à Madame la rapporteure.
00:09:29qui souhaite supprimer l'intervention internationale, européenne et internationale de l'ADEME.
00:09:35Cette intervention, c'est quoi ?
00:09:36C'est que l'ADEME, avec son savoir-faire, sa capacité de mutualisation des expériences menées sur le terrain,
00:09:44et notamment dans les collectivités territoriales,
00:09:46met quelques millions sur le fait que cette expérience, ce savoir-faire, ces bonnes pratiques soient connues à l'extérieur.
00:09:55Donc c'est de l'argent extrêmement efficace. Extrêmement efficace parce que ça permet à d'autres ailleurs,
00:10:01dans le monde, en Europe ou à l'international, de justement pouvoir bénéficier de ce qu'on a fait en France
00:10:06et de nos meilleures pratiques. Donc ma question est extrêmement simple.
00:10:09Vous le supprimez, qui le fait ?
00:10:12Merci, M. Dantec. Bien. Je vais mettre au voie l'amendement de la Commission,
00:10:18qui, je vous le rappelle, a eu un avis défavorable du gouvernement.
00:10:21Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s'abstient ? Il est adopté.
00:10:27J'ai 17 amendements en discussion commune. On commence avec l'amendement de la rapporteure au nom de la Commission des finances.
00:10:36Oui, je poursuis mon petit travail de recherche. Et cette fois-ci, je viens voir l'Office français de la biodiversité.
00:10:42Et cette fois-ci, pour 11 millions d'AE et 15 millions de CP,
00:10:46à venir supprimer les dépenses relatives à la communication et à la sensibilisation de l'opérateur.
00:10:53Or, bien évidemment, les dépenses consacrées au personnel. Je rappelle que dans cet hémicycle,
00:10:58on nous a présenté il y a quelques jours le loto de la biodiversité comme étant l'outil par lequel l'OFB
00:11:04pouvait communiquer vis-à-vis du plus grand nombre sur les nécessités de faire attention et de protéger la biodiversité.
00:11:12Donc voilà une dépense de com' gratuite portée par la Française des Jeux.
00:11:17Et pour tout le reste, il y a besoin de mutualiser au sein du ministère.
00:11:21Merci. M. Louau.
00:11:23Eh bien, écoutez, Mme la Présidente, M. le ministre, Mme la rapporteure.
00:11:28Écoutez, du coup, je suis un petit joueur.
00:11:29Donc je vais plutôt le rendre identique à Mme Lavarde.
00:11:33Et je soutiendrai, bien évidemment.
00:11:35Merci. Je continue. C'est M. Moret.
00:11:39M. le rapporteur, je vous en prie.
00:11:41Oui, merci, Mme la Présidente.
00:11:42C'est un amendement qui propose de diminuer de 3 millions les crédits de VNF.
00:11:47Comme je l'ai expliqué tout à l'heure en discussion générale, l'idée, c'est de diminuer les crédits de VNF.
00:11:52Et en revanche, de stabiliser leur plafond d'emploi.
00:11:55C'est quelque chose qui a été proposé en accord avec eux.
00:11:58Merci. Mme Farayas.
00:12:00Le suivant.
00:12:01Je vais défendre ensemble les deux amendements, 1596 et 1595, qui sont tout à fait presque identiques.
00:12:22Mais je tiens à préciser que depuis de nombreuses années, les opérateurs chargés de la mise en œuvre de la politique de transition écologique,
00:12:31ils apportent une ingénierie, une expertise scientifique et technique indispensables dans nos territoires.
00:12:36Alors même que les enjeux climatiques s'intensifient et nos engagements impliquent le renforcement des moyens,
00:12:41le projet de loi de 2026 prévoit une réduction très significative des effectifs au sein des opérateurs.
00:12:48Depuis 2017, plus d'un million d'emplois publics spécialisés ont été supprimés.
00:12:53404 au CEREMA, 144 à l'hygiène, 382 à Météo France, 447 à voie navigable et 27 dans les opérateurs de la biodiversité.
00:13:03Dans un département comme le mien, la Dordogne rurale est très étendue.
00:13:07Les petites communes doivent faire face à des pressions environnementales croissantes,
00:13:10que ce soit les RGA, les inondations et les sécheresses.
00:13:13Dans ces conditions, comment répondre efficacement à ces crises qui se répètent
00:13:17et s'intensifient lorsque la diminution des effectifs compromet directement la capacité de l'État
00:13:23et de ses opérateurs à agir de manière proactive et coordonnée ?
00:13:27Par ces deux amendements, nous vous proposons d'une part de revenir sur ces suppressions de postes
00:13:31et de rétablir l'équivalent de 73 postes supprimés en 2026
00:13:35par l'attribution d'une enveloppe de 5,1 millions d'euros aux opérateurs concernés.
00:13:41Merci, chers collègues. Monsieur Roux, pour le suivant.
00:13:46Merci, Madame la Présidente. Monsieur le ministre, si vous voulez bien, je vais défendre le 1218 et 1219.
00:13:51Le CRMA subit dans ce projet de loi de finances une nouvelle baisse de 4,3 millions d'euros
00:13:55de sa subvention pour charges de services publics ainsi qu'une réduction supplémentaire de 25 ETP.
00:14:01Ces diminutions s'inscrivent dans une trajectoire continue et placent l'établissement dans une situation financière critique.
00:14:06Cette situation est donc plus incompréhensible que le CRMA a mené à bien une réforme exemplaire,
00:14:11inventaire complet de ses missions, réduction de 20% de ses effectifs et de sa CSP en 5 ans,
00:14:17tout en augmentant son activité de 10%.
00:14:20Donc nous proposons par cet amendement un amendement de 20 millions d'euros correspondant à son déficit structurel,
00:14:27ça c'est le premier, et le deuxième, c'est un amendement d'europlique qui propose d'augmenter la subvention
00:14:31pour charges de services publics du CRMA de 4,3 millions d'euros et de mettre fin à cette trajectoire de baisse systématique.
00:14:37Merci.
00:14:38Merci Monsieur Roux.
00:14:39Monsieur Gillet, pour le suivant.
00:14:41Oui, merci Madame la Présidente.
00:14:42Effectivement, comme l'a indiqué mon collègue Roux, le CRMA fait partie des opérateurs de l'Etat
00:14:46qui ont fait le plus d'efforts en matière de maîtrise budgétaire
00:14:50et de transformation aussi de leur offre de services pour l'adapter réellement au niveau des besoins.
00:14:56Et donc elle a mis en place un plan d'économie volontaire qui est quand même remarquable.
00:14:59Et le CRMA ne semble pas récompenser justement du travail qui a été mené,
00:15:04puisque pour 2026, il y a donc une diminution de 25 équivalents temps plein,
00:15:08ce qui est quand même particulièrement important.
00:15:10Donc en disant les effectifs, dotation du CRMA ont diminué déjà de 20%,
00:15:13alors que son volume d'action, lui, a augmenté de 10%.
00:15:17Donc le présent amendement propose de revenir sur la suppression des 25 ETP
00:15:21et sur la baisse de la CSCP de 7,3 millions d'euros sur un total de 8,55 millions d'euros.
00:15:29Je vous remercie. Madame Avey, 1462.
00:15:32Merci Madame la Présidente.
00:15:34Comme l'ont dit mes collègues M. Roux et M. Gillet,
00:15:36l'amendement vise à maintenir les moyens alloués au CRMA au niveau de ceux de 2025.
00:15:41Merci beaucoup. Monsieur Dantec.
00:15:43Oui, Madame la Présidente, en écho à ce qui vient d'être dit,
00:15:47je trouve que d'un point de vue purement pédagogique,
00:15:50comme signal donné aux opérateurs de l'État, dont on veut tous qu'ils fassent des économies,
00:15:54si vous en avez un qui fait l'effort et qui l'a fait, on le baisse quand même l'année d'après.
00:15:59Moi, si j'étais un opérateur, dans ce cas-là, j'essaierais d'aller le moins vite possible sur la baisse,
00:16:04puisque de toute manière, l'année d'après, j'en aurais une quand même.
00:16:06Donc, je vous alerte sur le caractère antipédagogique de ce point.
00:16:11Donc, comme mes collègues, je propose évidemment la restauration des moyens du CRMA,
00:16:15mais surtout, et je reprends ma casquette aussi de président de la Commission spécialisée sur l'adaptation,
00:16:20on vient de voter, enfin on vient de décider, ce n'est pas un vote, d'avoir un PNAC ambitieux.
00:16:26On va demander aux collectivités territoriales, dans les prochains mois, dans les prochaines années,
00:16:31d'aller beaucoup plus loin sur l'adaptation au changement climatique.
00:16:33C'est le CRMA, leur interlocuteur, en termes de soutien technique.
00:16:37La demande va exploser au niveau des territoires pour être accompagnée sur l'adaptation
00:16:42au moment où on baisse les subventions du CRMA.
00:16:45Donc là, il y a quelque chose de totalement contradictoire à réparer.
00:16:48Et pour ne pas peiner Vincent Capocanelas ou Stéphane de Meilly,
00:16:51il s'agit de lever le gage plutôt que de priver l'aviation de 8 millions.
00:16:55Merci, M. Dantec. Nous continuons avec le 1331.
00:16:59Monsieur Gillet, vous ne l'avez pas présenté.
00:17:05Il est défendu. Je vous remercie.
00:17:07Le 1326, M. Weber.
00:17:10Oui, pour revenir sur l'OFB, il s'agit en l'occurrence de maintenir les crédits de l'OFB
00:17:15qui subit là aussi des suppressions et donc de 16 ETP.
00:17:21Je pense que quand on voit le travail qui est à faire sur la stratégie nationale biodiversité,
00:17:26par exemple, je pense que c'est à l'OFB demain qu'il reviendra une partie de ses missions,
00:17:31alors que l'on ne remplit pas tout à fait les objectifs à atteindre.
00:17:35Et je fais aussi référence à tout à l'heure ce que vous disiez, Mme la rapporteure,
00:17:37puisque quand on a parlé des énergies renouvelables,
00:17:39vous parlez du rapport qui a été fait par les agents de l'OFB.
00:17:42Donc, je crois que c'est une forte ingénierie aussi au service des territoires.
00:17:46Et donc, en l'occurrence, je pense qu'on en a vraiment besoin actuellement. Merci.
00:17:50Merci. Qui présente le 1515 ?
00:17:54M. Jacquin était premier signataire.
00:17:56M. Gillet, il est défendu ?
00:17:58Merci.
00:18:00M. Weber, on continue. Le 1328 ?
00:18:04Merci. Mme Havé, le suivant, le 1461 ?
00:18:09Merci beaucoup.
00:18:11Le 1333 est également défendu, M. Gillet ?
00:18:16Très bien.
00:18:17Et le dernier, le 1330, est également défendu ?
00:18:22Eh ben oui. Vous ne me dites pas oui, mais je considère que c'est oui.
00:18:28Alors, je vais demander l'avis de la Commission sur l'ensemble de ces amendements.
00:18:35Alors, on y va.
00:18:37On parle à plusieurs voix.
00:18:41Donc, l'amendement de M. Louau, j'y suis favorable puisqu'il est identique au mien.
00:18:45Sur les deux amendements de Mme Varayas, le 1596 et le 1595, ce sera un avis défavorable.
00:18:51Aujourd'hui, les effectifs des opérateurs ont augmenté sur la période récente, alors que ceux de l'administration centrale ont considérablement diminué.
00:18:59Je pense qu'il y a une réflexion d'ensemble à avoir sur l'articulation entre ministères et opérateurs.
00:19:05Et tant que cette articulation et cette clarification n'a pas été faite, il n'y a pas lieu de refaire des mouvements massifs de création d'emplois chez les opérateurs.
00:19:13Pour l'amendement 1331 de M. Gillet sur le conservatoire du littoral, il y a déjà 2,5 millions d'euros de la hausse du plafond de la taxe qui a été votée en première partie.
00:19:25Et par ailleurs, il ne vous a pas échappé que le groupe Les Républicains a porté une taxe sur le principe pollueur-payeur qui va venir notamment abonder les actions du conservatoire du littoral
00:19:35à hauteur d'un rendement qui est escompté à 100 millions d'euros. Donc je pense que vous êtes largement satisfait.
00:19:41Sur Michael Weber pour l'augmentation du plafond de l'OFB, juste rappeler quand même que l'Office a gagné 100 équivalents temps plein depuis 2021.
00:19:51Sur les parcs, M. Weber, là aussi, eux, ils ont gagné 48 ETP depuis 2021. Et par ailleurs, en première partie, on a aussi voté une augmentation fléchée vers les parcs naturels.
00:20:06Enfin, Mme Avey, pour son amendement rapidement défendu, je pense que c'est un amendement d'appel.
00:20:10Donc je l'invite à le retirer, surtout qu'il sera largement couvert par les recettes du loto de la biodiversité.
00:20:16Et enfin, pour l'amendement de M. Gillet sur les agences de l'eau, là aussi, en première partie, on a relevé le plafond des agences de l'eau.
00:20:26Et juste quand même pour dire que les agences de l'eau, depuis 2018, elles sont engagées dans un programme de mutualisation entre les six agences de bassin.
00:20:33Que depuis 2018, il y a une mutualisation qui est arrivée à son terme, c'est le système informatique.
00:20:39Je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à faire et que ce n'est pas en leur rajoutant des ETP qu'on va forcément accélérer ce mouvement de rationalisation.
00:20:48Il y a besoin, effectivement, d'argent dans les agences de l'eau pour financer les dépenses d'intervention, pas tant pour faire fonctionner les agences elles-mêmes.
00:20:55En quelques secondes, je voudrais amorcer le débat sur les fonds de soutien à l'investissement des collectivités,
00:21:01en prolongation de ce que nous avons déjà dit lors de l'amendement de Mme Espagnac.
00:21:06Et Mme la ministre, je vous ai entendu utiliser l'argument du cycle électoral pour justifier la baisse de soutien de l'État aux collectivités locales.
00:21:15Et j'ai regardé les chiffres de la DGCL pour les dépenses d'équipement du bloc communal en 2008, en 2014 et en 2020.
00:21:24Et s'il est vrai qu'on note une accélération des dépenses d'équipement des communes l'année qui précède le renouvellement municipal,
00:21:30l'année même des élections, eh bien il n'y a pas d'effondrement de l'investissement communal.
00:21:36Et donc justifier qu'il faudrait baisser les soutiens en 2026 à la raison qu'il y aurait des élections,
00:21:41je trouve cet argument un peu spécieux, d'autant plus que le contexte aujourd'hui fait que depuis 2020,
00:21:49nous observons que les constructions publiques ont des coûts qui explosent.
00:21:54D'ailleurs, nous vous avons remis, madame la ministre, un rapport commis avec Anne-Catherine Loisier,
00:22:00avec Cédric Chevalier et Patricia Chilinger pour démontrer effectivement que les dépenses d'équipement des collectivités
00:22:06augmentent beaucoup plus vite désormais que leurs recettes.
00:22:10Et enfin, j'aurais une question à vous poser, parce qu'en commission DETR, comme tous mes collègues,
00:22:14je siège à la commission départementale, nous voyons passer les dossiers qui reçoivent des subventions de plus de 100 000 euros.
00:22:20Nous avons accès à la liste de celles qui reçoivent des subventions de moins de 100 000 euros.
00:22:26Mais nous n'avons pas la liste de tous les projets déposés par les collectivités qui ne reçoivent aucune subvention.
00:22:32Et je crois qu'il y a là un formidable vivier de projets qui attendent des subventions.
00:22:38Et donc, les années électorales, si vraiment vous manquez de dossiers,
00:22:42peut-être qu'on pourrait soutenir les projets qui ne voient jamais de subvention.
00:22:46Je vous remercie.
00:22:46Merci, M. Arnaud, pour une prise de parole sur l'article.
00:22:50Oui, M. le Président.
00:22:51Je reprends les questions que j'ai posées, dont une partie vient d'être rappelée par mon collègue Genet sur le cycle électoral.
00:22:59Donc, je ne vais pas être plus long.
00:23:00Et j'avais une deuxième question tout à l'heure.
00:23:02C'était de savoir de quelle manière la décide qui va être affectée dorénavant à la main des préfets de département
00:23:08va être calculé pour l'attribution départementale eu égard au cycle précédent.
00:23:13Et je souhaiterais que ce cycle soit un cycle triennal pour éviter qu'on ait des effets de bord ou de mauvaise répartition
00:23:19de la décide aujourd'hui attribuée par les préfets de région à chacun des départements.
00:23:24Donc, j'aimerais connaître la règle qui sera, à partir de 2026, appliquée en la matière.
00:23:29Je vous remercie.
00:23:29La fusion des trois dotations est un instrument unique, modifie la nature même de la relation entre l'État et les territoires.
00:23:44Ce mouvement inquiète fortement les élus locaux, car elle remet en cause un équilibre patiemment construit entre l'État et les collectivités.
00:23:50Jusqu'ici, les dotations d'investissement, puisqu'il s'agit de la DETR, la DECI, la DPV,
00:23:53s'appuyaient sur une architecture différenciée, combinant des logiques nationales, régionales et départementales.
00:23:59Et intégrant des instances de dialogue, notamment les commissions associant les élus.
00:24:04Elle traduisait des principes de l'adaptation des outils de l'État aux besoins spécifiques des territoires.
00:24:09Or, l'article 74 supprime ces différences.
00:24:12Les ururaux comme urbains l'expriment clairement lorsque les enveloppes deviennent fongibles,
00:24:17lorsque les critères se resserrent autour de priorités nationales.
00:24:20La capacité des us locaux à infléchir l'allocation des crédits se réduit mécaniquement.
00:24:25Le risque, c'est l'uniformisation des réponses, là où les besoins sont par nature inégaux, hétérogènes et territorialisés.
00:24:32On aura l'occasion de défendre, mais peut-être, je pense, on fera défendu pour l'ensemble des amendements que nous déposerons,
00:24:39de suppression, évidemment, de cet article. Merci.
00:24:41Monsieur Paco, pour une prise de parole sur article.
00:24:46Oui, un petit mot concernant effectivement ce fit, ce nouveau fonds qui, pour reprendre l'expression de Madame le ministre tout à l'heure,
00:24:55est censé simplifier les choses, mais simplification, il ne faut pas que ça soit une mystification.
00:25:00Et très concrètement, cette fusion fait peur à tout le monde et notamment aux petites communes.
00:25:05Pourquoi ? Parce qu'il y a un mot qu'on n'a pas prononcé, c'est réserve parlementaire.
00:25:09Ça a disparu, on n'en veut plus, mais cette espèce de grand fit, ce sera une énorme réserve préfectorale.
00:25:15Le préfet fait ce qu'il veut. Il existe effectivement, ou les préfets, puisque la DSIL était liée au préfet de région,
00:25:22mais il semblerait que maintenant, il y ait un regard départemental et ça, c'est très bien.
00:25:26Toujours est-il que lorsque le préfet, qui ne connaît pas forcément parfaitement son département, va avoir des dossiers qui vont venir,
00:25:35il aura peut-être un petit peu tendance à être plus sensible aux grandes villes.
00:25:40Les petites communes qui avaient la sécurité de l'enveloppe de la DETR sont très inquiètes.
00:25:46Alors, elles sont aidées par les sénateurs, mais on a vraiment très peur que la disparition,
00:25:51la fongibilité de la DETR pénalise avant tout la ruralité.
00:25:56Monsieur Bui, vous avez la parole pour une prise de parole sur l'article.
00:26:01Merci, Monsieur le Président. Mes chers collègues, je souhaite à mon tour relayer les alertes des élus locaux
00:26:07et attirer votre attention sur le risque que fait peser l'article 74 sur les collectivités.
00:26:11En fusionnant la dotation d'équipement des territoires ruraux, la dotation politique de la ville
00:26:15et la dotation de soutien à l'investissement local au sein d'un nouveau fonds d'investissement pour les territoires,
00:26:21on simplifie certes les sigles, mais à quel prix ?
00:26:24Celui de la lisibilité pour les communes.
00:26:26La DETR, la DPV et la DECI ne sont pas de simples acronymes, ce sont des outils concrets indispensables à la réalisation des projets locaux.
00:26:34Les regrouper dans un fonds unique favoriseraient de fait les territoires dotés des meilleures capacités d'ingénierie,
00:26:39à savoir les grandes villes et les métropoles, tout en risquant de pénaliser les petites communes rurales
00:26:44déjà confrontées à la captation des crédits par les villes préfectures ou sous-préfectures,
00:26:48intégrées à des intercommunalités majoritairement rurales.
00:26:51Le fait de modifier ces dotations à quelques mois des élections municipales
00:26:55semble également être le pire moment pour permettre aux citoyens de comprendre l'action de leurs élus
00:27:01et le travail accompli sur le terrain.
00:27:03C'est pourquoi, au nom des communes rurales et des maires de proximité,
00:27:06nous défendrons un amendement de suppression de cet article
00:27:08pour garantir que la DETR et les autres dotations continuent de jouer pleinement leur rôle au service de tous les territoires,
00:27:14sans dilution ni perte de lisibilité.
00:27:16Merci, M. Bénaroche.
00:27:20Merci, M. le Président.
00:27:21Je ne vais pas répéter tout ce qui a été répété par mes collègues, que je partage parfaitement.
00:27:25Et nous avons aussi déposé un amendement de suppression.
00:27:28Je voulais juste faire une petite remarque, et ce n'est pas polémique, mais je vais quand même la faire.
00:27:33Certains parmi vous sont intervenus très justement en expliquant qu'on ne pouvait pas laisser tout ça,
00:27:38sur tout regrouper, fusion égale confusion, comme l'a dit tout à l'heure mon collègue Lurel.
00:27:45Vous avez fait remarquer qu'on ne pouvait pas laisser, en fait, tout ça aux mains du représentant
00:27:50de la nouvelle centralisation des concentrés, qui est le préfet.
00:27:54Et vous avez parfaitement raison.
00:27:56Et donc, juste une chance quand même, je vous le dis, parce que vous l'avez fait souvent ces derniers mois,
00:28:01ne votez pas systématiquement des pouvoirs supplémentaires, y compris dérogatoires au préfet.
00:28:06Merci, M. Lemoyne.
00:28:10Merci beaucoup, M. le Président.
00:28:12Effectivement, je tenais à porter ma voix avec celle d'autres pour dire combien ce fonds d'investissement des territoires
00:28:18qui vise à regrouper et fusionner différentes enveloppes préexistantes,
00:28:23DETR, DECIL, Fonds Vert, ne manquez pas d'inquiéter.
00:28:27Et c'est vrai que nombre de communes rurales déjà regrettent que parfois des subventions de DETR
00:28:35soient attribuées à des territoires qui ne sont pas, on va dire, ruraux dans la façon dont ils sont perçus.
00:28:42Par ailleurs, je vois dans la rédaction de l'article, dans le premier paragraphe qui crée le FIT,
00:28:49le fait que ce FIT est créé pour les EPCI et les communes, dans cet ordre-là.
00:28:58Or, il me semble, Mme la ministre, que le fondement de notre organisation, c'est bien la commune.
00:29:04Et donc, il me semble d'ailleurs que dans la rédaction même de l'article,
00:29:08il y a un sous-jacent qui ne va pas dans le sens de la construction historique de notre pays
00:29:15et dans le fait que la commune est au fondement et que l'EPCI est une émanation des communes et des volontés communales
00:29:21et non pas une institution qui est amenée à ce substituel.
00:29:25Et donc, rien que pour cette rédaction, me semble-t-il, défaillante de l'article,
00:29:30il mérite sa suppression, raison pour laquelle, avec les collègues du RDPI,
00:29:34Bernard Bui l'a dit, nous avons déposé un amendement de suppression.
00:29:38Monsieur Massé, vous avez la parole.
00:29:42Oui, merci, monsieur le président.
00:29:44Et, madame la ministre, notre groupe, également, s'opposera à cette fausse bonne idée de création encore d'un FIT,
00:29:55voilà, en acronyme supplémentaire, parce que, sous l'apparence d'une simplification,
00:29:59en fait, on voit très bien que c'est au prix d'une réduction immédiate
00:30:02et significative des moyens d'investissement pour nos collectivités.
00:30:08Et, au-delà de cette contraction budgétaire,
00:30:11la nouvelle architecture propose de réels déséquilibres entre les territoires.
00:30:15Et ça, je tiens, encore une fois, à le rappeler.
00:30:17Je pense surtout à la disparition de la deux terres,
00:30:20qui, pourtant, constitue aujourd'hui
00:30:21un moment fort qui est bien reconnu par l'ensemble des élites élus,
00:30:27notamment sur les territoires ruraux.
00:30:29Cette dos station, elle est stable, elle est clairement identifiée,
00:30:31elle garantit, jusqu'ici, un accès équitable à des finances indispensables
00:30:35pour nos équipements de proximité.
00:30:37Sa fusion, dans un fond indifférencié, mettrait désormais ses projets en concurrence
00:30:43avec d'autres priorités nationales,
00:30:46ont créé du flou, finalement, où on n'en a pas du tout besoin.
00:30:50Donc, il apparaît que la réforme proposée ne simplifie pas, pas du tout.
00:30:53Elle fragilise et, c'est surtout, elle est illisible.
00:30:56Madame Espagnac, vous avez la parole.
00:30:59Merci, Monsieur le Président, Madame la Ministre, mes chers collègues,
00:31:01notre groupe s'opposera également à la création du FIT, évidemment.
00:31:04Le gouvernement prétend simplifier.
00:31:06En réalité, il organise, Madame la Ministre, et je le regrette,
00:31:08la disparition de la DETR.
00:31:10Il se trouve que, l'an dernier, Bernard Delcroix et moi-même,
00:31:13nous avions été jusqu'à Matignon pour nous opposer, déjà,
00:31:16puisque nous avions entendu cette éventualité de création du FIT.
00:31:19Et, par bonheur, par rapport au débat que nous avons eu à la loi de finances 2026,
00:31:28cette proposition n'était pas arrivée jusqu'à l'hémicycle.
00:31:31Moi, je voudrais juste dire deux choses.
00:31:32La DETR, elle n'est pas une variable d'ajustement dans nos territoires.
00:31:35Elle bénéficie à 33 865 communes rurales qui ont un besoin de prévisibilité,
00:31:41pas de dilution dans un fonds unique ou de crédit.
00:31:44Risque d'être déployées ailleurs.
00:31:46Parlons également du calendrier ubuesque.
00:31:48De nombreuses préfectures ont déjà publié leur guide DETR des Cils 2026,
00:31:52avec des dates limitées en dépôt à fin 2025.
00:31:55Comment voulez-vous que les élus s'y retrouvent quand on change les règles en cours de partie ?
00:31:59Enfin, mes chers collègues, et ça s'adresse à tous, et je vous alerte.
00:32:02Soyons honnêtes entre nous.
00:32:03Le nouveau critère INSEE exclura, dès 2028, et je ne l'ai pas entendu sur ces bancs,
00:32:09des communes et intercommunalités aujourd'hui éligibles.
00:32:11On passera de 33 865 communes bénéficiaires de la DETR à 30 596 au sens de la définition INSEE.
00:32:20Ce qui veut dire que 300 communes seront demain exclues de ce nouveau fonds.
00:32:26Cette réforme est prématurée et mal calibrée.
00:32:28Gardons nos notations distinctes.
00:32:30Sanctuarisons les enveloppes dédiées à la ruralité.
00:32:32Travaillons plutôt sur la vraie simplification que demandent nos élus,
00:32:35celle des procédures, des calendriers et de la convergence des critères.
00:32:38Je vous demande donc, mes chers collègues, de nous opposer tous ensemble à la création de ce FIT.
00:32:44Monsieur Chassin, vous avez la parole.
00:32:50Monsieur le Président, Madame la Ministre, mes chers collègues,
00:32:53C'est également un projet de suppression de cet article.
00:32:58Le FIT qui remplace donc la DETR, la DPV et le DIL est présenté comme une simplification.
00:33:06En fait, on risque d'aller à l'effet inverse parce qu'en fusionnant,
00:33:11le FIT dilue également les priorités, soutien au monde rural d'un côté,
00:33:16intervention dans les quartiers de ville de l'autre.
00:33:19Donc, cette mise en concurrence de territoire ne relève pas des mêmes besoins
00:33:24et on risque de brouiller la cohérence des investissements publics
00:33:28et de ne pas répondre aux enjeux ruraux ni aux enjeux urbains.
00:33:34Donc, nous souhaitons supprimer cet article.
00:33:37Merci. Monsieur Saumont, vous avez la parole.
00:33:41Oui, merci, Monsieur le Président.
00:33:43Je ne vais pas revenir sur tous les arguments que je partage complètement.
00:33:46Rappelez quand même que la DETR, c'était aussi, je dirais,
00:33:48à l'émanation des réserves parlementaires qui étaient allouées aux parlementaires,
00:33:52députés comme sénateurs en particulier,
00:33:54qui aidaient les petites communes, justement, à faire leur investissement.
00:33:56Première chose.
00:33:57La deuxième chose, c'est que la pratique dont j'ai quelques années d'expérience
00:34:01m'a fait rencontrer des préfets,
00:34:03tous à essayer, effectivement, de faire en sorte
00:34:06qu'il y ait une possibilité de fongibilité d'un certain nombre de fonds,
00:34:09notamment DETR, déciles et fonds verts.
00:34:11Jamais, jamais avec la politique de la ville.
00:34:14C'était plutôt avec le département qu'il travaillait pour la politique de la ville.
00:34:19Donc, manifestement, c'est oui pour une...
00:34:21Et ça ne faisait pas donner, ça ne fait pas donner plus de pouvoir au préfet,
00:34:25puisqu'il avait déjà la latitude,
00:34:26soit par le préfet de région pour la décile,
00:34:28soit pour le préfet, pour les investissements de moins de 100 000 euros de subvention
00:34:32par le préfet de département.
00:34:34Donc, il n'y a pas de déconcentration supplémentaire accordée
00:34:36et de pouvoir supplémentaire au préfet.
00:34:38Par contre, il y a une nécessité de rendre cohérent
00:34:40la décile et la DETR pour les projets communaux,
00:34:43mais absolument pas la politique de la ville
00:34:44qui n'a jamais servi à aider les préfets
00:34:47à satisfaire les besoins des communes.
00:34:49Merci. Je vais donner la parole à la ministre,
00:34:53ce qui permettra de clôturer de cette discussion.
00:34:56Madame la ministre, vous avez la parole.
00:34:58Merci, monsieur le président.
00:35:00J'ai l'impression que la parole est à la défense.
00:35:03Alors, je vous dis...
00:35:05Alors, je suis commise...
00:35:06Non, non, mais avec conviction,
00:35:08je vous le dis tout de suite,
00:35:09pour ne pas vous énerver davantage,
00:35:11j'émettrai un avis de sagesse.
00:35:13Voilà. Maintenant, si vous voulez bien expliquer,
00:35:16m'écoutez pour savoir pourquoi on a fait ça.
00:35:18Parce que je voudrais vous dire
00:35:21qu'il y a certains territoires d'outre-mer
00:35:23qui ne comprennent pas
00:35:24pourquoi le Sénat est aussi majoritairement contre.
00:35:27Mais j'ai compris.
00:35:28Je n'ose pas dire que le sénateur est craintif
00:35:30et qu'il doute, cher monsieur Paco,
00:35:32de sa capacité à expliquer au préfet,
00:35:36au sein d'une commission,
00:35:37comment les choses se passent.
00:35:39Mais, encore une fois,
00:35:40moi, je m'en rends à la sagesse du Sénat.
00:35:42Si nous avons proposé ça,
00:35:46c'est parce que nous entendons régulièrement.
00:35:49Et comme vous, j'ai siégé à la DETR,
00:35:52et monsieur Saumont,
00:35:53on était à dire...
00:35:54Enfin, si vous ne pouvez pas mettre de DETR,
00:35:57mettez un peu de dessine,
00:35:58mettez un peu de fond vert.
00:35:59L'essentiel, c'est qu'on ait des subventions.
00:36:01Et puis, figurez-vous
00:36:02que dans certains départements,
00:36:05les enveloppes affectées
00:36:06ne sont pas consommées.
00:36:09Non, non, non, non, non.
00:36:10Alors...
00:36:11Alors...
00:36:14La parole est à la Défense,
00:36:17donc je continue.
00:36:18Je peux vous dire...
00:36:19Personne ne dort.
00:36:20Voilà.
00:36:21Je peux vous dire...
00:36:23Ah, merci, monsieur le Président.
00:36:25Je peux vous dire...
00:36:26Je ne donnerai pas de nom,
00:36:28mais je le sais,
00:36:29et c'est vrai.
00:36:30Et donc, nous, notre idée,
00:36:32c'était de dire...
00:36:33Permettons de répondre aux souhaits
00:36:36des honorables parlementaires
00:36:37qui sont en commission DETR
00:36:39pour dire...
00:36:39On optimise les choses.
00:36:41Bon, maintenant,
00:36:43j'ai entendu ceci dit.
00:36:45Je veux quand même vous dire
00:36:46que pour moi,
00:36:47fusion n'est pas confusion
00:36:50et n'est pas disparition.
00:36:52non, non, non,
00:36:54je peux vous le dire.
00:36:56Non, non,
00:36:57le sénateur est excessif.
00:36:59Je peux...
00:37:00Non, non, non, non, non.
00:37:04Merci, madame la ministre.
00:37:05Merci.
00:37:05C'est très difficile.
00:37:06C'est très difficile.
00:37:06La ministre irait...
00:37:08Donc, je voudrais terminer.
00:37:0818 amendements identiques,
00:37:10donc vous.
00:37:10Voilà.
00:37:10Et donc, ma réponse...
00:37:10Vous aurez des choses à dire après.
00:37:12Madame la ministre, finissez.
00:37:13Finissez.
00:37:14Ma réponse vaudra
00:37:14pour les 18 amendements.
00:37:16Je ne reprendrai pas la parole.
00:37:18Je veux dire que
00:37:19quand ce système a été créé,
00:37:24je rappelle qu'en anglais,
00:37:25pour ceux qui maîtrisent l'anglais,
00:37:26fit, ça veut dire que ça va bien.
00:37:28Et je me rends compte qu'ici,
00:37:29ça ne va pas du tout.
00:37:30Et donc, en tout cas,
00:37:32nous avions mis...
00:37:33Non, non, mais...
00:37:34Sérieusement,
00:37:35nous avions mis des clauses.
00:37:36C'est-à-dire,
00:37:37je rappelle que la DETR
00:37:39était un milliard
00:37:40et nous avions décrit
00:37:42quelle commune était éligible
00:37:45à la DETR
00:37:46et nous avions gardé
00:37:48les critères de l'année dernière.
00:37:50On avait sécurisé le process.
00:37:51Maintenant, moi,
00:37:52je ne suis pas là
00:37:52pour contrarier
00:37:53les honorables sénateurs.
00:37:56Donc, j'ai bien vu
00:37:57que de toute façon,
00:37:58toute seule...
00:37:59Enfin, j'ai proposé
00:38:00vous disposer.
00:38:01D'accord.
00:38:02Donc, ma réponse
00:38:04pour tous les amendements
00:38:05du 22 au 1864,
00:38:08comme ça,
00:38:08vous allez me pardonner
00:38:09sous le temps de parole,
00:38:11c'est un avis de sagesse.
00:38:13Merci.
00:38:14Monsieur le rapporteur,
00:38:15Madame la rapporteure,
00:38:17vous avez la parole
00:38:17pour défendre
00:38:18votre amendement
00:38:19de suppression 22.
00:38:21Merci, Monsieur le Président.
00:38:23Je crois que,
00:38:25au vu de toutes
00:38:25les prises de parole
00:38:27précédentes
00:38:28et compte tenu
00:38:29des propos
00:38:30qu'on a pu tenir
00:38:31dans la DG
00:38:35tout à l'heure,
00:38:36il est largement défendu.
00:38:39Il se passe
00:38:39de tout commentaire
00:38:40supplémentaire.
00:38:41Cet amendement,
00:38:42vous l'aurez compris,
00:38:42vise à supprimer
00:38:43le FIT.
00:38:45Voilà pour cet extrait
00:38:46de séance
00:38:46qui se tenait
00:38:47cette semaine au Sénat.
00:38:48Pour en parler,
00:38:48j'accueille ici
00:38:49Henri Cabanel.
00:38:49Bonjour.
00:38:50Bonjour.
00:38:50Sénateur RDSE
00:38:51de l'Hérault.
00:38:52RDSE,
00:38:53c'est ce petit groupe
00:38:53centriste
00:38:54composé à majorité
00:38:55de radicaux.
00:38:56Nous sommes aux deux tiers
00:38:57de l'examen
00:38:58d'objet du Sénat,
00:38:59le vote solennel
00:38:59sur l'ensemble du texte
00:39:00qui est prévu lundi.
00:39:02Qu'est-ce que vous pensez
00:39:02de la copie
00:39:03qui est en train
00:39:04d'être écrite
00:39:04par le Sénat
00:39:05à majorité
00:39:06de la Rorte
00:39:06et du Centre ?
00:39:07Écoutez,
00:39:07même si ce n'est pas
00:39:09très satisfaisant
00:39:10par rapport
00:39:11donc aux volontés
00:39:12du RDSE
00:39:14puisqu'on avait posé
00:39:15quand même
00:39:15quelques amendements
00:39:16qui n'ont pas toujours
00:39:17été acceptés,
00:39:18il n'en demeure pas moins
00:39:19que nous sommes
00:39:21donc avec une volonté
00:39:22de responsabilité
00:39:23qui nous amènera
00:39:25peut-être pas
00:39:26à voter pour le budget
00:39:27mais certainement
00:39:28pas à voter contre.
00:39:29Donc,
00:39:30vous le RDSE
00:39:30lundi vous pourriez
00:39:32vous abstenir
00:39:33sur la copie
00:39:33de la Rorte
00:39:34et du Centre
00:39:35de votre solennel ?
00:39:36Parce que notre volonté
00:39:38quand même avant tout
00:39:39c'est que la France
00:39:40puisse se doter
00:39:41d'un budget
00:39:41parce que sur les territoires
00:39:43nous sommes régulièrement
00:39:45interrogés
00:39:46et l'inquiétude
00:39:47que nous montrent
00:39:48les Français
00:39:49nous amène
00:39:49à assumer
00:39:50quand même
00:39:50une responsabilité.
00:39:51Notamment les maires
00:39:52qui doivent boucler
00:39:53des budgets
00:39:53ou aussi pour la campagne
00:39:55des municipales
00:39:56pouvoir proposer
00:39:56des projets
00:39:57s'ils n'ont pas
00:39:58de perspectives
00:39:59sur leur budget
00:39:59c'est quelque chose
00:40:00qui revient aussi
00:40:01dans les témoignages
00:40:01dans les départements ?
00:40:02Eux sont en première ligne
00:40:04bien entendu
00:40:04les maires
00:40:05qui doivent boucler
00:40:06leur budget
00:40:06mais aussi les citoyens
00:40:08qui en ont assez
00:40:09de voir un petit peu
00:40:10tout ce qui se passe
00:40:11et savent très bien
00:40:13que si nous ne votons pas
00:40:13de budget
00:40:14la France
00:40:15en paiera les conséquences.
00:40:16Alors évoquons
00:40:17la copie du Sénat
00:40:18sur quelques thèmes précis
00:40:19parlons par exemple
00:40:21du budget de l'écologie
00:40:22la droite et le centre
00:40:23qui ont sabré
00:40:24dans certaines dépenses
00:40:25notamment l'Office français
00:40:26de la biodiversité
00:40:27qui perd 26 millions d'euros
00:40:29dans son budget
00:40:30même chose pour l'ADEME
00:40:31l'agence de l'environnement
00:40:32de la maîtrise
00:40:33de l'énergie
00:40:33il faut ces coupes
00:40:35dans les dépenses
00:40:35vous êtes d'accord
00:40:36avec la majorité là-dessus ?
00:40:37Non je ne suis pas d'accord
00:40:39parce que
00:40:39ce que je regrette
00:40:41c'est ce manque
00:40:42de vision
00:40:43aujourd'hui
00:40:45notre pays
00:40:45doit se concentrer
00:40:47sur les enjeux
00:40:49et une vision
00:40:50à moyen et long terme
00:40:52nous avons perdu
00:40:53cette politique
00:40:54de prospective
00:40:55qui nous permettrait
00:40:56effectivement
00:40:56d'engager notre pays
00:40:58par rapport
00:40:59à la transition
00:41:00écologique notamment
00:41:01et au défi
00:41:02du changement climatique
00:41:03là
00:41:04on a
00:41:05avec
00:41:05le projet
00:41:07qui nous est présenté
00:41:08un esprit
00:41:09exclusivement comptable
00:41:10qui fait des coupes rases
00:41:11sur des missions
00:41:13qui à mon sens
00:41:14n'est pas
00:41:15la bonne solution
00:41:16Autre sujet
00:41:17l'agriculture
00:41:17les sénateurs
00:41:18qui ont renforcé
00:41:19les crédits
00:41:19en faveur du bio
00:41:20est-ce que c'est une bonne surprise
00:41:21dans ce volet du budget ?
00:41:23Oui parce qu'effectivement
00:41:25sur tout le volet
00:41:26transition écologique
00:41:27là aussi
00:41:28avec une vision
00:41:29que nous devons avoir
00:41:30il y a eu quand même
00:41:31des coupes sombres
00:41:32par rapport
00:41:32au budget
00:41:332024
00:41:352025
00:41:36et ce budget
00:41:37qui est présenté
00:41:382026
00:41:38donc il était
00:41:39logique
00:41:40qu'on puisse
00:41:41augmenter les crédits
00:41:42et maintenir
00:41:43certains crédits
00:41:44notamment les 55 millions
00:41:45sur le bio
00:41:46Mais on voit
00:41:46on est dans cette version
00:41:48dans cette vision
00:41:48court-termiste
00:41:49et comptable
00:41:50parce que
00:41:51c'est la situation politique
00:41:52qui l'oblige
00:41:53l'absence de majorité
00:41:54à l'Assemblée nationale
00:41:55fait qu'on a
00:41:56ce cas de figure
00:41:57aujourd'hui
00:41:57vous ne le croyez pas ?
00:41:58Oui peut-être
00:41:59mais je ne pense pas
00:42:00je pense que
00:42:01nous le Parlement
00:42:03nous devons nous adapter
00:42:04à la volonté
00:42:05donc du peuple
00:42:06le peuple a décidé
00:42:07qu'il n'y aurait pas
00:42:08de majorité
00:42:08absolue
00:42:09ni relative
00:42:10à l'Assemblée nationale
00:42:10donc nous devons
00:42:12nous adapter
00:42:13à une vision politique
00:42:15du compromis
00:42:16qui puisse nous permettre
00:42:17donc d'avancer
00:42:18et notamment
00:42:19en agriculture
00:42:20parce que
00:42:20l'agriculture
00:42:21vous savez
00:42:21ne dépend pas
00:42:22exclusivement
00:42:23du budget
00:42:24de l'État français
00:42:25puisque
00:42:25le budget
00:42:26sur lequel on vote
00:42:28c'est autour
00:42:28de 4 milliards
00:42:29mais le budget européen
00:42:32lui c'est autour
00:42:32de 10 milliards
00:42:33avec la PAC
00:42:34avec la PAC
00:42:35et concernant
00:42:36donc
00:42:37les futures négociations
00:42:38de la PAC
00:42:392028-2034
00:42:41nous devons
00:42:42être inquiets
00:42:43parce que
00:42:44apparemment
00:42:45l'Europe
00:42:46rebat les cartes
00:42:47et la France
00:42:47pourrait être
00:42:48un grand perdant
00:42:48et la France
00:42:49sera un grand perdant
00:42:50parce que
00:42:50c'est un pays
00:42:51agricole
00:42:52et là
00:42:53c'est toujours pareil
00:42:54la vision
00:42:54que nous n'avons pas
00:42:55au niveau français
00:42:57malheureusement
00:42:58elle n'y est pas
00:42:58non plus
00:42:59au niveau européen
00:43:00parce que
00:43:01on a tendance
00:43:02à parler souvent
00:43:03de souveraineté alimentaire
00:43:04la souveraineté alimentaire
00:43:06c'est pas que
00:43:06de la communication
00:43:07c'est du concret
00:43:08avec une vision
00:43:09en moyen et long terme
00:43:10et on entend
00:43:10votre alerte
00:43:11à ce micro
00:43:12il nous reste une minute
00:43:12pour évoquer peut-être
00:43:14la fin
00:43:15du processus parlementaire
00:43:16autour de ce PLF
00:43:17ce projet de loi de finances
00:43:18il va y avoir
00:43:19la commission mixte paritaire
00:43:20en fin de semaine prochaine
00:43:217 députés
00:43:227 sénateurs
00:43:23un peu la dernière chance
00:43:24pour s'entendre
00:43:25sur ce texte
00:43:25parce qu'après
00:43:26les délais
00:43:26seront trop courts
00:43:27pour faire des nouvelles lectures
00:43:28est-ce qu'on peut avoir
00:43:29un budget au 31 décembre
00:43:30question toute bête
00:43:31pour nos constituants
00:43:32moi je le souhaite
00:43:33vraiment
00:43:33et je pense que
00:43:35mon groupe
00:43:35est dans la même lignée
00:43:37nous souhaitons absolument
00:43:39que notre pays
00:43:40soit doté d'un budget
00:43:41pour cela
00:43:42il faut que
00:43:43chacun
00:43:44et chacune d'entre nous
00:43:45puisse assumer
00:43:46leurs responsabilités
00:43:48en sachant très bien
00:43:49que
00:43:49si nous ne votons pas
00:43:51le budget
00:43:51ça coûtera excessivement
00:43:53cher
00:43:53en notre pays
00:43:54et merci
00:43:54Auré Cabalel
00:43:55on entend tous ces messages
00:43:56à notre micro
00:43:56merci à vous
00:43:57merci
00:43:57allez on passe
00:44:02au deuxième thème
00:44:03dans cette émission
00:44:04et le président
00:44:05de l'autorité
00:44:06de la concurrence
00:44:07qui était reçu ce matin
00:44:08par la commission
00:44:09des affaires européennes
00:44:10on l'écoute
00:44:10l'autorité de la concurrence
00:44:12est une autorité
00:44:12administrative indépendante
00:44:14et la contrepartie
00:44:15de l'indépendance
00:44:16c'est la disponibilité
00:44:18pour la représentation nationale
00:44:19et l'échange
00:44:20avec la représentation nationale
00:44:21donc toutes les occasions
00:44:23de le faire
00:44:23sont très bienvenues
00:44:25et je vous en remercie
00:44:25et je remercie
00:44:26les sénatrices
00:44:28et sénateurs
00:44:28ici présents
00:44:29d'assister
00:44:30à cette audition
00:44:32après une nuit
00:44:33de séance
00:44:34Monsieur le Président
00:44:37vous avez placé
00:44:38cette discussion
00:44:39sous la légide
00:44:40du rapport Draghi
00:44:42et je voudrais
00:44:45continuer
00:44:46sur cette lancée
00:44:47et peut-être
00:44:48dire quelques mots
00:44:48d'introduction
00:44:49généraux
00:44:51sur le rôle
00:44:51que peut jouer
00:44:52la politique de concurrence
00:44:53aujourd'hui
00:44:53pour soutenir
00:44:57l'économie européenne
00:44:58qui est en mauvais état
00:44:59ça a été dit
00:45:01par Mario Draghi
00:45:02et de manière concrète
00:45:05quelles sont
00:45:05les initiatives
00:45:06qui peuvent être prises
00:45:07pour que la politique
00:45:08de concurrence
00:45:09contribue à cet objectif
00:45:10de renforcement
00:45:11de la compétitivité
00:45:13vous l'avez dit
00:45:14mais aussi
00:45:14de la souveraineté
00:45:15et de la résilience
00:45:16de l'économie européenne
00:45:17et puis je ferai
00:45:19si vous me le permettez
00:45:20un petit zoom
00:45:20sur les questions numériques
00:45:21qui sont particulièrement
00:45:22d'actualité
00:45:23et toujours importantes
00:45:24vous avez
00:45:26vous avez cité
00:45:28le rapport Draghi
00:45:30et je partage
00:45:31tout à fait
00:45:31non seulement
00:45:32le résumé
00:45:33que vous en avez fait
00:45:34mais également
00:45:34les conclusions
00:45:35de Mario Draghi
00:45:37les causes
00:45:40du décrochage
00:45:41de productivité
00:45:43de l'Europe
00:45:43par rapport
00:45:44aux Etats-Unis
00:45:45décrochage
00:45:45qui est massif
00:45:46depuis une vingtaine
00:45:47d'années
00:45:47sont triples
00:45:51une fragmentation
00:45:52persistante
00:45:53du marché unique
00:45:54qui fait
00:45:55qu'une entreprise
00:45:56européenne
00:45:57ne peut pas
00:45:57tirer parti
00:45:58de l'accès
00:46:00à un grand marché
00:46:01de plusieurs centaines
00:46:01de millions
00:46:02de consommateurs
00:46:03comme le fait
00:46:04une entreprise
00:46:05américaine
00:46:06ou chinoise
00:46:07et donc
00:46:08lorsque les entreprises
00:46:09européennes
00:46:10se lancent
00:46:11sur les marchés mondiaux
00:46:13elles n'ont pas eu
00:46:15l'entraînement
00:46:18et
00:46:18elles ne bénéficient pas
00:46:21de la force
00:46:22que leur donne
00:46:22l'accès
00:46:22à un grand marché
00:46:23unique
00:46:23comme c'est le cas
00:46:25aux Etats-Unis
00:46:25et en Chine
00:46:26deuxièmement
00:46:28un accès insuffisant
00:46:28au capital
00:46:29et donc ça
00:46:30ça renvoie
00:46:30à tout le débat
00:46:33sur l'union
00:46:34de l'épargne
00:46:35et de l'investissement
00:46:35que vous avez cité
00:46:36Monsieur le Président
00:46:37on peut en reparler
00:46:39et troisièmement
00:46:41un niveau d'investissement
00:46:42insuffisant
00:46:43dans des secteurs stratégiques
00:46:44et Mario Draghi
00:46:45mentionne notamment
00:46:46les télécoms
00:46:48la défense
00:46:48et l'énergie
00:46:50comme des secteurs
00:46:50où l'Europe
00:46:51n'investit pas assez
00:46:52et puis
00:46:54on le voit bien
00:46:55s'agissant
00:46:55des derniers développements
00:46:56technologiques
00:46:57je pense aux technologies
00:46:59vertes
00:46:59ou à l'intelligence artificielle
00:47:01je vais y revenir
00:47:02dans un instant
00:47:02alors quelle est la place
00:47:04de la politique de concurrence
00:47:05dans ce paysage
00:47:06ce que dit Draghi
00:47:09c'est que la concurrence
00:47:10peut être un levier
00:47:11pour réaliser ses objectifs
00:47:13et qu'elle peut être
00:47:13mieux utilisée
00:47:15et je pense que c'est là
00:47:16que c'est là
00:47:16qu'est toute la discussion
00:47:17comment mieux utiliser
00:47:19les instruments
00:47:19que nous donnent
00:47:20les traités
00:47:21et en ce qui nous concerne
00:47:22la loi française
00:47:24le code de commerce
00:47:25et est-ce qu'il y a lieu
00:47:26de les modifier
00:47:28mais Draghi
00:47:30insiste aussi
00:47:30sur le fait
00:47:30que la concurrence
00:47:31n'est pas un obstacle
00:47:32à la réalisation
00:47:33de ses objectifs
00:47:33et que les entreprises
00:47:35européennes
00:47:35ne pourront pas réussir
00:47:36sur les marchés mondiaux
00:47:37si elles n'ont pas
00:47:38été plongées
00:47:40dans un environnement
00:47:41concurrentiel
00:47:41en Europe
00:47:43et d'ailleurs
00:47:43les entreprises chinoises
00:47:44que nous voyons arriver
00:47:46sur les marchés européens
00:47:47ce sont celles
00:47:48qui ont survécu
00:47:49à un environnement
00:47:50très concurrentiel
00:47:51en Chine
00:47:52ce ne sont pas
00:47:52les poulains
00:47:53du gouvernement chinois
00:47:54Chine n'est pas
00:47:55une création
00:47:55n'a pas été inventée
00:47:56dans un bureau
00:47:57du ministère
00:47:57de l'industrie
00:47:58chinois
00:47:59Chine
00:48:00est fait partie
00:48:00de dizaines
00:48:01d'entreprises
00:48:02qui se sont lancées
00:48:03dans le secteur
00:48:04de la distribution
00:48:05en ligne
00:48:06et qui ont
00:48:07gagné
00:48:08contre les autres
00:48:09en Chine
00:48:10qui ont éliminé
00:48:10leurs concurrents
00:48:11en Chine
00:48:11et qui
00:48:12fortes de cette puissance
00:48:13nous attaquent
00:48:14sur nos marchés
00:48:15de manière parfois
00:48:16déloyale
00:48:17ce qui est un autre sujet
00:48:17s'agissant particulièrement
00:48:19de Chine
00:48:19mais en ayant bénéficié
00:48:21de cette dynamique concurrentielle
00:48:23et de ce grand marché
00:48:24qui est le marché chinois
00:48:25et donc
00:48:26les entreprises européennes
00:48:28ne réussiront pas
00:48:29sur les marchés mondiaux
00:48:30si on les protège
00:48:31de la concurrence
00:48:32sur les marchés européens
00:48:35et les grandes innovations
00:48:36technologiques
00:48:36que nous rêvons
00:48:38d'émuler aujourd'hui
00:48:39je pense notamment
00:48:39à l'intelligence artificielle
00:48:41elles ne sont pas non plus
00:48:42le résultat
00:48:44du brainstorming
00:48:47du brainstorming
00:48:49de chefs de bureau
00:48:50au ministère
00:48:51de l'industrie américain
00:48:52qui d'ailleurs
00:48:52n'existe pas
00:48:53alors
00:48:55cela dit
00:48:55je ne dis pas ça
00:48:56pour exonérer
00:48:57les autorités de concurrence
00:48:58de leur responsabilité
00:48:59elles en ont une
00:49:00qui est grande
00:49:00et notre responsabilité
00:49:02c'est d'utiliser
00:49:03les leviers
00:49:04que nous donne
00:49:05le droit européen
00:49:05pour renforcer
00:49:07l'économie française
00:49:08et européenne
00:49:08et notamment
00:49:11pour faire en sorte
00:49:12que la concurrence
00:49:14stimule l'innovation
00:49:16l'investissement
00:49:17et la productivité
00:49:18puisque ce sont
00:49:18les thèmes
00:49:19du rapport Draghi
00:49:21alors comment on fait ça
00:49:22je pense qu'il y a
00:49:23des fausses pistes
00:49:24et il y a des vraies pistes
00:49:26dont certaines
00:49:28sont en discussion
00:49:29au niveau européen
00:49:30et qui méritent
00:49:30un fort investissement
00:49:31des autorités françaises
00:49:34bon il y a une fausse piste
00:49:35qui est très présente
00:49:36dans le débat français
00:49:37qui est la réforme
00:49:38de la définition géographique
00:49:40des marchés
00:49:41et l'idée que
00:49:42si
00:49:43notamment en contrôle
00:49:44des concentrations
00:49:45quand on contrôle
00:49:46les fusions entre entreprises
00:49:47l'idée qu'il faudrait
00:49:49que l'échelon
00:49:52de cette analyse
00:49:52soit d'emblée
00:49:53l'échelon mondial
00:49:54ce qui évidemment
00:49:54fait que toutes les entreprises
00:49:56dont nous allons parler
00:49:56auront l'air petites
00:49:57puisqu'elles seront comparées
00:49:58à un marché mondial
00:49:59c'est un thème
00:50:01qui est très présent
00:50:01dans le débat français
00:50:02notamment depuis
00:50:03la décision de la commission
00:50:05sur Alstom et Siemens
00:50:06où d'ailleurs
00:50:09le marché était mondial
00:50:09il n'était pas européen
00:50:10il était mondial
00:50:11à l'exception de la Chine
00:50:12c'est là qu'était
00:50:13tout le débat
00:50:13c'est pour moi
00:50:15un peu une fausse piste
00:50:16parce que les marchés
00:50:17sont ceux qu'ils sont
00:50:18et les autorités
00:50:19de concurrence
00:50:20ne vont pas
00:50:20par une décision
00:50:21administrative
00:50:22changer la nature
00:50:23des marchés
00:50:23donc si on prend
00:50:25l'exemple du marché
00:50:25des télécoms
00:50:26par exemple
00:50:27le marché des télécoms
00:50:28des services de télécoms
00:50:30est fragmenté
00:50:31en Europe
00:50:32la réglementation
00:50:33est certes
00:50:35à certains cadres européens
00:50:36mais beaucoup
00:50:36de facteurs
00:50:38qui déterminent
00:50:41l'offre
00:50:41de services de télécoms
00:50:43résultent de réglementations
00:50:43nationales
00:50:44qui ne sont pas nécessairement
00:50:45des réglementations
00:50:46des télécoms
00:50:47qui peuvent être liées
00:50:47à la protection du consommateur
00:50:49ou à d'autres domaines
00:50:50et les opérateurs
00:50:52eux-mêmes reconnaissent
00:50:52que les marchés
00:50:53sont nationaux
00:50:53et d'ailleurs
00:50:54ils n'ont
00:50:55ils n'ont de cesse
00:50:56ils rêvent de fusionner
00:50:58entre eux
00:50:58sur les marchés nationaux
00:50:59et il y a peu
00:51:00d'opérations
00:51:01télécoms transfrontières
00:51:02il y en a eu
00:51:03récemment
00:51:04qu'il faut saluer
00:51:05qui est
00:51:05l'expansion
00:51:07d'Orange
00:51:08en Espagne
00:51:09à travers l'achat
00:51:10de MassMovil
00:51:11ça c'est une belle opération
00:51:12transfrontière
00:51:13mais ces opérations
00:51:14sont très rares
00:51:15et l'objectif
00:51:17de la plupart
00:51:17des opérateurs
00:51:18de télécoms
00:51:18est de fusionner
00:51:19sur leur marché
00:51:19national
00:51:20parce que la réalité
00:51:21du marché
00:51:22est nationale
00:51:23la réalité du marché
00:51:24n'est pas européenne
00:51:25et quand vous
00:51:26voulez changer
00:51:29d'abonnement
00:51:29en télécoms
00:51:30vous n'allez pas
00:51:30regarder l'offre
00:51:31en Lituanie
00:51:31ou à Chypre
00:51:32c'est un fait
00:51:33donc
00:51:36la définition
00:51:37si on veut
00:51:39analyser
00:51:40les marchés
00:51:40au niveau européen
00:51:41pour permettre
00:51:42de jouer
00:51:45sur les effets
00:51:45de taille
00:51:46et pour permettre
00:51:46la constitution
00:51:47de champions
00:51:47européens
00:51:48c'est un bon objectif
00:51:49mais pour ça
00:51:50il faut harmoniser
00:51:50la réglementation
00:51:51entre les différents
00:51:52pays européens
00:51:53c'est dans le domaine
00:51:54financier
00:51:54tout l'objet
00:51:55de la discussion
00:51:55sur l'union
00:51:56de l'épargne
00:51:57et de l'investissement
00:51:57et dans le domaine
00:51:58des télécoms
00:51:59force est de constater
00:52:00que quand la commission
00:52:01propose des harmonisations
00:52:03réglementaires
00:52:03elle n'est pas suivie
00:52:05avec enthousiasme
00:52:05par les états membres
00:52:06j'ai pas l'impression
00:52:07que la discussion
00:52:08à Bruxelles
00:52:08sur ces sujets
00:52:09prospère beaucoup
00:52:10donc il y a une forme
00:52:11de contradiction
00:52:12dans les discours
00:52:13des états membres
00:52:13qui à la fois
00:52:14appellent de leur vœu
00:52:15des effets de taille
00:52:17et une consolidation
00:52:18européenne
00:52:19tout en s'opposant
00:52:19aux mesures d'harmonisation
00:52:20qui pourraient
00:52:22la rendre possible
00:52:22alors ça c'est
00:52:23une fausse piste
00:52:24il y a une vraie
00:52:26piste importante
00:52:27et sur laquelle
00:52:28l'autorité
00:52:29de la concurrence
00:52:30est très mobilisée
00:52:30qui est
00:52:31le
00:52:32la prise en compte
00:52:33de gains d'efficacité
00:52:35lorsqu'on examine
00:52:36les concentrations
00:52:36on a tendance
00:52:37à examiner
00:52:38historiquement
00:52:39à examiner
00:52:40les fusions
00:52:40entre entreprises
00:52:41sous le seul angle
00:52:43pour résumer
00:52:44de l'impact
00:52:46sur le prix
00:52:46pour le consommateur
00:52:47souvent on élargit
00:52:50en regardant
00:52:51non seulement
00:52:51le prix
00:52:52mais également
00:52:52la variété
00:52:53des services
00:52:53ou la qualité
00:52:54des services
00:52:54qui est tout à fait
00:52:55c'est une considération
00:52:57tout à fait légitime
00:52:57il y a beaucoup
00:52:58de décisions
00:52:58de l'autorité
00:52:59y compris
00:53:01des conditions
00:53:02imposées
00:53:02pour l'autorisation
00:53:03qui s'intéresse
00:53:05à ces questions
00:53:07de diversité
00:53:08de l'offre
00:53:08et de qualité
00:53:09de l'offre
00:53:10mais
00:53:10on regarde peu
00:53:12la contribution
00:53:13de ces fusions
00:53:14à l'efficacité
00:53:15des entreprises
00:53:16concernées
00:53:16et plus généralement
00:53:17de l'économie
00:53:18or derrière ce terme
00:53:19qui peut paraître
00:53:20abstrait
00:53:20de gains d'efficacité
00:53:21qu'est-ce qu'il y a ?
00:53:22il y a la contribution
00:53:23à l'innovation
00:53:25il y a la contribution
00:53:26à la résilience
00:53:27il peut y avoir
00:53:28la contribution
00:53:29à la souveraineté
00:53:30soit au niveau français
00:53:31soit au niveau européen
00:53:33or le droit le permet
00:53:35le droit européen
00:53:37c'est-à-dire le règlement
00:53:38sur les concentrations
00:53:39le permet
00:53:40pour la commission
00:53:41et s'agissant
00:53:42de l'autorité
00:53:42de la concurrence
00:53:43le code de commerce
00:53:44dans son article
00:53:46L430-6
00:53:47dispose que
00:53:49quand elle examine
00:53:50une fusion
00:53:50en phase
00:53:52d'analyse approfondie
00:53:54donc il faut passer
00:53:55en phase 2
00:53:55comme on dit
00:53:56dans notre jargon
00:53:56il y a des analyses
00:53:57simples
00:53:58et puis des analyses
00:53:58approfondies
00:53:59quand on passe
00:54:00en analyse approfondie
00:54:01l'autorité apprécie
00:54:02si l'opération
00:54:03je lis le code de commerce
00:54:04si l'opération
00:54:05apporte au progrès
00:54:06économique
00:54:07une contribution
00:54:07suffisante
00:54:08pour compenser
00:54:09les atteintes
00:54:09à la concurrence
00:54:10donc l'idée
00:54:11qu'il puisse y avoir
00:54:11un exercice
00:54:12d'arbitrage
00:54:14de proportionnalité
00:54:16entre d'éventuelles
00:54:17atteintes à la concurrence
00:54:18et notamment
00:54:19des prix plus élevés
00:54:19pour les consommateurs
00:54:20et une contribution
00:54:22alors la loi
00:54:24dans sa beauté grammaticale
00:54:27dit
00:54:27le progrès économique
00:54:29mais on est bien au coeur
00:54:31de cette problématique
00:54:32des gains d'efficacité
00:54:33c'est possible
00:54:35on ne le fait jamais
00:54:36donc
00:54:37la question
00:54:38là c'est possible
00:54:39à droit constant
00:54:40donc pourquoi ne le fait-on pas
00:54:41parce que notamment
00:54:42les lignes directrices
00:54:43de la commission
00:54:44qui sont la boussole
00:54:45de toutes les autorités
00:54:46nationales
00:54:47n'en parlent très peu
00:54:50et on s'est enfermé
00:54:51dans une sorte
00:54:52de cercle vicieux
00:54:53où les entreprises
00:54:54sachant qu'on ne le fait jamais
00:54:55ne vont jamais
00:54:56nous le demander
00:54:57et nous le proposer
00:54:57or c'est à elles
00:54:58de nous le demander
00:55:00en présentant des arguments
00:55:01en ce sens
00:55:02et donc on ne le fait pas
00:55:04donc il faut sortir
00:55:05de ce cercle vicieux
00:55:06la commission
00:55:08est en train
00:55:09de réviser
00:55:10ces lignes directrices
00:55:11sur les concentrations
00:55:12la présidente
00:55:13von der Leyen
00:55:14et la commissaire
00:55:15ou la vice-présidente
00:55:16exécutive
00:55:17Ribeira
00:55:17ont décidé
00:55:18sagement
00:55:19me semble-t-il
00:55:20d'accélérer
00:55:21le calendrier
00:55:22de cette révision
00:55:23qui était initialement
00:55:24prévu pour 2028
00:55:25maintenant on va avoir
00:55:26un premier texte
00:55:27en mai 2026
00:55:28c'est quand même
00:55:29beaucoup plus concret
00:55:29pour les entreprises
00:55:30il y a eu une consultation
00:55:32publique
00:55:32à laquelle beaucoup
00:55:33d'entreprises
00:55:34ont répondu
00:55:34à laquelle les autorités
00:55:35françaises ont répondu
00:55:36et on discute
00:55:40avec la commission
00:55:41de la manière
00:55:41d'opérationnaliser
00:55:42ce concept
00:55:43à la fois en termes
00:55:44économiques
00:55:45en termes juridiques
00:55:46et en termes
00:55:47de procédures
00:55:47pour que les entreprises
00:55:48puissent de manière
00:55:50très concrète
00:55:50venir avec ce type
00:55:52d'explications
00:55:53quand elles veulent
00:55:54fusionner
00:55:55je rappelle par ailleurs
00:55:58qu'il existe
00:55:59en droit français
00:56:00et pas en droit européen
00:56:01mais en droit français
00:56:02la possibilité
00:56:04à nouveau
00:56:04au terme d'un examen
00:56:06approfondi par l'autorité
00:56:07la possibilité
00:56:08pour le ministre
00:56:08de l'économie
00:56:09d'intervenir
00:56:10et d'autoriser
00:56:12une fusion
00:56:12même lorsqu'elle a été
00:56:13interdite par l'autorité
00:56:14c'est ce qu'on appelle
00:56:15le pouvoir d'évocation
00:56:16du ministre
00:56:17c'est dans l'article
00:56:18L430-7
00:56:19de code de commerce
00:56:20et le ministre
00:56:22peut autoriser
00:56:23une fusion
00:56:23pour un motif
00:56:24d'intérêt général
00:56:25autre que le maintien
00:56:26de la concurrence
00:56:26notamment
00:56:27je cite le code de commerce
00:56:29le développement industriel
00:56:30la compétitivité
00:56:31des entreprises en cause
00:56:32au regard
00:56:34de la concurrence
00:56:35internationale
00:56:35ou le maintien
00:56:36de l'emploi
00:56:37donc on peut tout à fait
00:56:38imaginer une situation
00:56:39qui moi ne me choque
00:56:41pas spécialement
00:56:42chacun y sera dans son rôle
00:56:43où l'autorité indépendante
00:56:45qui est l'autorité
00:56:47de la concurrence
00:56:48signalera des risques
00:56:49pour la concurrence
00:56:50et dira que
00:56:53sur cette seule base
00:56:54et au seul regard
00:56:55des arguments de concurrence
00:56:56l'opération devrait être interdite
00:56:57et où le ministre
00:56:59évoque l'opération
00:56:59en disant
00:57:00oui
00:57:00peut-être
00:57:02le ministre ne peut pas
00:57:03nous contredire
00:57:04il n'a pas le droit
00:57:04de contredire
00:57:05notre analyse de concurrence
00:57:06mais il peut dire
00:57:07oui certes
00:57:08mais je considère
00:57:09que cette opération
00:57:10est bonne pour
00:57:11la sécurité nationale
00:57:12qu'elle permet
00:57:14l'accès à des terres rares
00:57:15qu'elle permet
00:57:16une meilleure protection
00:57:18contre le risque cyber
00:57:20pour nos entreprises
00:57:20des arguments
00:57:21qui sont des arguments
00:57:22qui relèvent du ministre
00:57:23et pas de l'autorité
00:57:24de la concurrence
00:57:25qui dépassent la concurrence
00:57:26et le droit français
00:57:27à organiser ce débat
00:57:28et ça
00:57:29ça n'est malheureusement
00:57:30pas possible
00:57:30en l'état
00:57:31au niveau
00:57:32européen
00:57:33je précise
00:57:35d'ailleurs
00:57:36qu'à chaque fois
00:57:36que l'autorité
00:57:37de la concurrence
00:57:38voit que
00:57:39l'interdiction
00:57:40d'une opération
00:57:41est une conclusion
00:57:43possible
00:57:43donc
00:57:44notamment
00:57:45pour toutes les opérations
00:57:46qui passent
00:57:47en examen approfondi
00:57:48en phase 2
00:57:48moi j'appelle toujours
00:57:50le ministre de l'économie
00:57:51pour lui demander
00:57:51ce qu'il en pense
00:57:53et on a ce dialogue
00:57:54et je l'ai fait
00:57:56sur TF1M6
00:57:58par exemple
00:57:59j'ai demandé
00:58:00au ministre de l'économie
00:58:01si dans l'hypothèse
00:58:02où l'autorité
00:58:03interdirait cette opération
00:58:04il souhaitait
00:58:05néanmoins
00:58:06l'autoriser
00:58:06parce qu'il considérerait
00:58:07que cette opération
00:58:09serait positive
00:58:11pour le développement
00:58:12industriel
00:58:13ou la compétitivité
00:58:13de la France
00:58:14bon la réponse
00:58:15était non
00:58:15en l'occurrence
00:58:16voilà
00:58:16donc c'est un dialogue
00:58:18qui a lieu
00:58:18et dans l'avenir
00:58:21ça ne me choquerait pas
00:58:22du tout
00:58:23qu'un ministre
00:58:23autorise une opération
00:58:24qui a été interdite
00:58:25par l'autorité
00:58:26je pense que chacun
00:58:27sera dans son rôle
00:58:27et ça sera transparent
00:58:28pour la représentation nationale
00:58:30et pour le public
00:58:31donc les gains
00:58:33d'efficacité
00:58:34c'est une piste
00:58:35importante
00:58:36il y a également
00:58:38toute une série
00:58:38de réflexions
00:58:39en cours
00:58:40dans le domaine
00:58:41du développement durable
00:58:42qui permettent
00:58:43de faire en sorte
00:58:44que les règles de concurrence
00:58:45ne s'opposent pas
00:58:46à la réalisation
00:58:47des objectifs
00:58:48de décarbonation
00:58:49notamment
00:58:50une des initiatives
00:58:53que j'ai prises
00:58:54en arrivant
00:58:55à l'autorité
00:58:55c'est de créer
00:58:56une nouvelle procédure
00:58:57dite
00:58:58d'orientation informelle
00:59:00qui permet aux entreprises
00:59:01d'aller voir
00:59:01l'autorité de la concurrence
00:59:03de leur présenter
00:59:04des projets
00:59:04notamment des projets
00:59:06qui supposent
00:59:06des coopérations
00:59:08entre entreprises
00:59:08qui pourraient
00:59:10être qualifiées
00:59:12d'entente
00:59:12au regard du droit
00:59:13de la concurrence
00:59:13pour avoir une discussion
00:59:15informelle avec nous
00:59:16pour savoir
00:59:17pour bien baliser
00:59:18les risques
00:59:19que cela pose
00:59:19et pour leur permettre
00:59:21d'améliorer leur projet
00:59:22de manière à ce que
00:59:23ils ne soient pas
00:59:24contraires aux droits
00:59:25de la concurrence
00:59:25donc on a eu
00:59:28un certain nombre
00:59:28de demandes
00:59:29on a déjà publié
00:59:30trois orientations
00:59:30informelles
00:59:31de ce type
00:59:31dans le domaine
00:59:33par exemple
00:59:34de la mesure
00:59:35de l'empreinte carbone
00:59:36dans la nutrition animale
00:59:37dans le domaine
00:59:38de la rotation
00:59:41des sols
00:59:42dans le secteur agricole
00:59:45et c'est aussi
00:59:46l'occasion pour nous
00:59:47de bien guider
00:59:48les entreprises
00:59:48à travers
00:59:49je dois dire
00:59:51le maquis
00:59:51qui est l'interaction
00:59:52entre le droit
00:59:53de la concurrence
00:59:54et les autres dimensions
00:59:56du droit européen
00:59:57et notamment
00:59:58les règlements agricoles
00:59:59il y a un règlement
01:00:00dit règlement OCM
01:00:01qui exempte
01:00:02le secteur agricole
01:00:03d'un certain nombre
01:00:04de considérations
01:00:05qui permet notamment
01:00:06aux organismes agricoles
01:00:08de travailler
01:00:09en tant que
01:00:11assemblant
01:00:13des entreprises
01:00:13du secteur agricole
01:00:14et donc on est
01:00:15toujours à la disposition
01:00:16des entreprises
01:00:17pour les aider
01:00:17à concevoir
01:00:19leurs projets
01:00:19d'une manière
01:00:19qui respecte
01:00:20ce cadre juridique
01:00:21votre orientation
01:00:22informelle
01:00:22elle n'est pas opposable
01:00:23non c'est informel
01:00:25c'est informel
01:00:26mais formalisé
01:00:27elle est publiée
01:00:29c'est une lettre
01:00:30elle est sur notre site
01:00:30d'ailleurs
01:00:31parce que tout ce qu'on fait
01:00:31est public
01:00:32donc il n'y a rien
01:00:32de confidentiel
01:00:33enfin on enlève
01:00:34les chiffres confidentiels
01:00:35s'il faut
01:00:35mais les lettres
01:00:37sont disponibles
01:00:38sur notre site internet
01:00:39et la raison
01:00:41pour laquelle c'est informel
01:00:42c'est qu'on fait ça
01:00:42au stade du projet
01:00:43on les encourage
01:00:44à venir nous présenter
01:00:45des projets
01:00:46qui sont suffisamment
01:00:47avancés
01:00:47pour qu'on puisse
01:00:48en discuter
01:00:48mais qui ne soient pas
01:00:51déjà mis en oeuvre
01:00:51parce que s'ils sont
01:00:52déjà mis en oeuvre
01:00:53là on rentre
01:00:54sur le terrain
01:00:55du contentieux
01:00:56de concurrence
01:00:57et voilà
01:00:59donc il faut bien
01:01:00on a tracé une ligne
01:01:02entre le conseil
01:01:04et le contrôle
01:01:06on va dire
01:01:06du droit de la concurrence
01:01:08voilà
01:01:09vous avez mentionné
01:01:13d'autres réflexions
01:01:13qui sont en cours
01:01:14au niveau européen
01:01:15donc j'ai mentionné
01:01:17la réforme
01:01:17la refonte
01:01:18du règlement
01:01:19sur les concentrations
01:01:20qui est un exercice
01:01:21extrêmement important
01:01:22sur lequel
01:01:22les autorités françaises
01:01:24dont nous
01:01:24sont mobilisés
01:01:25vous avez mentionné
01:01:27un autre rétexte
01:01:29qui est le règlement
01:01:30numéro 1
01:01:32de 2003
01:01:32qui est celui
01:01:33qui encadre
01:01:35la procédure
01:01:36et les pouvoirs
01:01:36de la commission
01:01:37en matière de concurrence
01:01:38bon là
01:01:39il s'agit de questions
01:01:40qui sont importantes
01:01:41mais qui sont plus techniques
01:01:42puisqu'il s'agit
01:01:42en réalité
01:01:43de permettre à la commission
01:01:45de bénéficier
01:01:46d'avoir accès
01:01:47à des instruments
01:01:47auxquels les autorités
01:01:48nationales
01:01:49ont souvent déjà
01:01:50accès
01:01:50en droit national
01:01:51parce qu'il y a eu
01:01:52une directive
01:01:53la directive
01:01:54ECN plus
01:01:55qui a été transposée
01:01:57en droit français
01:01:58qui a harmonisé
01:02:00les pouvoirs
01:02:00des autorités nationales
01:02:02et a permis
01:02:05aux autorités nationales
01:02:06d'être en quelque sorte
01:02:06en avance
01:02:07sur la commission
01:02:07puisqu'il y a des pouvoirs
01:02:08que la commission
01:02:09n'a pas
01:02:09donc si je prends
01:02:10un exemple
01:02:11il y a un instrument
01:02:12dont l'autorité
01:02:13de la concurrence
01:02:14française
01:02:14fait souvent usage
01:02:17qui est celui
01:02:18des mesures conservatoires
01:02:19qui permet d'intervenir
01:02:20plus vite
01:02:21sur un dossier
01:02:22et en évitant
01:02:24une instruction
01:02:24au titre du droit
01:02:25de la concurrence
01:02:26qui peut mettre
01:02:27des années
01:02:27en réalité
01:02:27donc là
01:02:28on transforme
01:02:29les années en mois
01:02:30donc c'est une grosse valeur
01:02:31pour les entreprises
01:02:32c'est quelque chose
01:02:33que la commission
01:02:33ne fait quasiment jamais
01:02:35pourquoi ?
01:02:36parce que
01:02:37je ne vais pas rentrer
01:02:37dans le détail
01:02:38mais le standard juridique
01:02:39dans la rédaction
01:02:40des textes européens
01:02:41est plus exigeant
01:02:42mais la barre plus haut
01:02:43qu'en droit français
01:02:45donc la réforme
01:02:52de ce règlement
01:02:52permettrait
01:02:53d'aligner finalement
01:02:54les pouvoirs
01:02:54de la commission
01:02:55sur ceux
01:02:55des autorités nationales
01:03:00et permettrait
01:03:01notamment
01:03:02à la commission
01:03:02d'intervenir
01:03:04plus vite
01:03:05voilà
01:03:05pour un extrait
01:03:06de cette audition
01:03:07de Benoît Cœuré
01:03:08ce matin
01:03:08devant la commission
01:03:09des affaires européennes
01:03:10bonjour Jean-François Rapin
01:03:11bonjour
01:03:11c'est vous qui présidez
01:03:13cette commission
01:03:13quel était l'enjeu
01:03:14de cette audition
01:03:15pourquoi avoir reçu
01:03:16le président
01:03:16de cette autorité
01:03:17administrative indépendante ?
01:03:19dans le cadre
01:03:19de nos travaux réguliers
01:03:21il était important
01:03:22je pense
01:03:22après avoir
01:03:23entendu Enrico Letta
01:03:25sur le rapport
01:03:26Draghi
01:03:27sur le rapport
01:03:28l'Etat
01:03:28de pouvoir avoir
01:03:29une vision
01:03:31plus franco-française
01:03:33de ce que peut être
01:03:33la concurrence
01:03:35et surtout
01:03:35son lien
01:03:36avec la compétitivité
01:03:37Justement
01:03:37Benoît Curric
01:03:38a évoqué ce matin
01:03:39l'importance
01:03:40de la concurrence
01:03:40y compris
01:03:41pour avoir
01:03:42des entreprises
01:03:42compétitives
01:03:43il faut d'abord
01:03:43que nos acteurs
01:03:44européens
01:03:44soient forts
01:03:45sur leur marché
01:03:46pour pouvoir
01:03:47s'exporter
01:03:47sur d'autres marchés
01:03:48c'est l'une des leçons
01:03:49de cette audition
01:03:50de ce matin
01:03:50oui tout à fait
01:03:51en l'écoutant
01:03:52ce matin
01:03:52je pensais
01:03:53concurrence
01:03:54et concurrence
01:03:54je pensais
01:03:55concours
01:03:55et il nous expliquait
01:03:57globalement
01:03:57que la concurrence
01:03:58finalement
01:03:58c'était quelque chose
01:03:59de stimulant
01:04:00quelque chose
01:04:01d'important
01:04:01et qu'on ne pouvait pas
01:04:03se présenter
01:04:04sur un marché
01:04:04sans avoir
01:04:05une expérience
01:04:06de la concurrence
01:04:07il nous l'a expliqué
01:04:08très bien
01:04:08c'est aussi la leçon
01:04:09qu'on voit
01:04:10avec le marché chinois
01:04:10les géants chinois
01:04:12qui s'exportent
01:04:12en Europe
01:04:13sont d'abord
01:04:13des géants
01:04:14sur leur marché
01:04:15et c'est pas d'ailleurs
01:04:16une administration chinoise
01:04:17qui a créé ces entreprises
01:04:18c'est la compétition
01:04:19au sein de leur marché
01:04:20contre-intuitif presque
01:04:22voilà
01:04:22après viennent bien sûr
01:04:24les questions
01:04:24de l'égalité
01:04:25dans l'application
01:04:27de la concurrence
01:04:27mais il nous expliquait
01:04:28ce matin
01:04:29qu'effectivement
01:04:29les chinois
01:04:30étaient très entraînés
01:04:31à la concurrence
01:04:31et donc après
01:04:32pour s'exporter
01:04:33c'était beaucoup plus facile
01:04:34parce que
01:04:35leurs règles de concurrence
01:04:36propres
01:04:37dans le gain de marché
01:04:38pouvaient essayer
01:04:39de s'appliquer aussi
01:04:40dans les marchés
01:04:40donc pas forcément
01:04:41une notion délétère
01:04:42pour les marchés
01:04:43mais quelque chose
01:04:44qui peut être entraînant
01:04:45un moteur de croissance
01:04:46qui est un moteur de croissance
01:04:47et surtout
01:04:47qui définit aussi
01:04:48quelquefois
01:04:49qui permet à certaines entreprises
01:04:50de rectifier leur stratégie
01:04:51et leur tactique
01:04:52alors qu'est-ce qu'on peut dire
01:04:53de l'action
01:04:53de cette autorité
01:04:55de l'année 2024
01:04:55qui a été qualifiée
01:04:56d'historique
01:04:57par Benoît Cœuré
01:04:58l'autorité de la concurrence
01:04:59qui a prononcé
01:05:00pour 1,4 milliard d'euros
01:05:02d'amende
01:05:02l'an dernier
01:05:03alors en jeu
01:05:04trois grandes affaires
01:05:05qui ont représenté
01:05:06le plus gros montant
01:05:08des amendes prononcées
01:05:09mais est-ce qu'aujourd'hui
01:05:10on peut dire
01:05:10qu'il y a trop
01:05:11ou pas assez
01:05:12de régulation des marchés
01:05:13je pense qu'il y a
01:05:14il y a effectivement
01:05:16un dispositif en place
01:05:17qui permet une régulation
01:05:18de marché
01:05:19qui soit cohérente
01:05:20avec la réalité
01:05:21mais comme il nous l'a dit aussi
01:05:22le monde change
01:05:23et il nous a parlé
01:05:25de 2018-2019
01:05:26en disant que
01:05:27aujourd'hui
01:05:27on n'est plus
01:05:28dans cette configuration-là
01:05:29et donc
01:05:30on a besoin finalement
01:05:31d'autorités
01:05:32telles que
01:05:33celle de la concurrence
01:05:34en France
01:05:35qui est
01:05:36le gendarme
01:05:37de la concurrence
01:05:39pour pouvoir
01:05:40au moins surveiller
01:05:41ce qui se passe
01:05:42Est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:05:42une concurrence illoyale
01:05:43de tous ces petits colis
01:05:44qui arrivent en Europe
01:05:45on en parle beaucoup
01:05:46notamment avec l'examen
01:05:47au PLF
01:05:48je sais Chine
01:05:49Temu
01:05:49AliExpress
01:05:50qui envoient
01:05:50ces millions
01:05:51de petits paquets
01:05:52qui arrivent en Europe
01:05:53et qui viennent aussi
01:05:54comme ça déstabiliser
01:05:55les marchés européens
01:05:56Il l'a bien sûr évoqué
01:05:57en expliquant que Chine
01:05:59en fait était très entraînée
01:06:00sur son propre marché
01:06:01et essaye de conquérir
01:06:03d'autres marchés
01:06:04avec
01:06:05disons-le
01:06:06un premier succès
01:06:07mais que derrière
01:06:09il y a probablement
01:06:10des choses à réguler
01:06:11parce qu'on arrive
01:06:13dans n'importe quoi
01:06:14finalement aujourd'hui
01:06:15et la question
01:06:15des petits colis
01:06:16elle revient
01:06:17à chaque audition quasiment
01:06:18Et leur taxation
01:06:19de ces petits colis
01:06:20on sait que le Sénat
01:06:20voulait augmenter
01:06:21la taxation
01:06:22à 5 euros
01:06:23pour les petits colis
01:06:24est-ce qu'on va en voir
01:06:25cette...
01:06:26Espérons-le
01:06:27moi des commissaires européens
01:06:29que j'ai pu voir
01:06:30sur le sujet
01:06:30ils étaient tous
01:06:32sur la même ligne
01:06:32pour avancer au niveau
01:06:33européen rapidement
01:06:34et permettre
01:06:36de mettre en place
01:06:39ces dispositifs
01:06:40On a une dernière question
01:06:41on a parlé ce matin
01:06:42du rapport Draghi
01:06:42vous avez commencé
01:06:43à en parler aussi
01:06:44sur la compétitivité
01:06:46en Europe
01:06:46en Europe
01:06:48il faudrait maintenant
01:06:49une simplification
01:06:50des normes
01:06:51et plusieurs centaines
01:06:52de milliards d'euros
01:06:53d'investissement
01:06:54est-ce qu'on est
01:06:55à la hauteur
01:06:56aujourd'hui
01:06:56pour rester compétitif ?
01:06:58Clairement
01:06:58aujourd'hui non
01:06:59si on suit
01:07:00les lignes du rapport Draghi
01:07:01et les niveaux
01:07:02d'investissement
01:07:03qu'il demande
01:07:04pour que
01:07:04l'économie
01:07:06européenne
01:07:07puisse se mettre
01:07:07au régime
01:07:08de l'économie mondiale
01:07:09surtout sur les aspects
01:07:10d'innovation
01:07:11et de recherche
01:07:12où il dit
01:07:12qu'on est probablement
01:07:14très en retard
01:07:15et donc
01:07:16le principe
01:07:17c'est de dire
01:07:17comment on est capable
01:07:18de mobiliser
01:07:19tous ces fonds
01:07:20pour pouvoir alimenter
01:07:21le rapport
01:07:22Draghi
01:07:23l'État
01:07:23en tout cas
01:07:23les éléments économiques
01:07:26qui pourront
01:07:27nous permettre
01:07:28de sortir
01:07:28de cette impasse
01:07:30moi je n'ai qu'une solution
01:07:31et je l'ai redit
01:07:32à Benoît Curé
01:07:33ce matin
01:07:33c'est qu'il faut
01:07:34que l'Europe avance
01:07:35sur le regroupement
01:07:37des marchés
01:07:38en fait
01:07:38sur une gestion
01:07:39des marchés
01:07:40qui soit
01:07:40des marchés financiers
01:07:42bien sûr
01:07:42et de l'épargne
01:07:44un seul marché
01:07:44de l'épargner
01:07:45de l'investissement
01:07:45et non pas le CAC 40
01:07:46la bourse de Francfort
01:07:47épargne et investissement
01:07:50avec une volonté
01:07:52européenne
01:07:52de le faire
01:07:53ça peut avancer ça
01:07:54rapidement
01:07:54vous le croyez
01:07:55la signification
01:07:56des marchés financiers
01:07:57ça fait maintenant
01:07:58bientôt 6 ans
01:07:59que je suis à la tête
01:08:00de cette commission
01:08:01ça fait 6 ans
01:08:02que j'en entends parler
01:08:03et c'est vrai
01:08:04que j'aimerais bien
01:08:05qu'on envoie le bout
01:08:06parce que ça réglerait
01:08:07pas mal de proie
01:08:07on suivra ça
01:08:08très précisément
01:08:09sur Public Sénat
01:08:10merci Jean-François
01:08:11pour cette interview
01:08:12à notre micro
01:08:12Allez on passe
01:08:17au troisième titre
01:08:18dans cette émission
01:08:19et le vol au Louvre
01:08:20c'était le 19 octobre dernier
01:08:22les sénateurs
01:08:23ont reçu cette semaine
01:08:24les auteurs
01:08:25d'une enquête administrative
01:08:26qui avait été diligentée
01:08:27dans la foulée
01:08:28par le ministère de la Culture
01:08:29et vous allez le voir
01:08:30cette enquête
01:08:31est accablante
01:08:32on écoute
01:08:32Nous allons en effet
01:08:34avec Pascal Mignoret
01:08:36vous présenter
01:08:37les conclusions
01:08:39de cette mission
01:08:40qui était composée
01:08:41de sept inspectrices
01:08:43inspecteurs généraux
01:08:44dont les deux représentants
01:08:46de la DIRI
01:08:48et elle a auditionné
01:08:50en très peu de temps
01:08:51nous avons travaillé
01:08:52sur deux semaines
01:08:53ce qui est important
01:08:54en termes de
01:08:55comment dire
01:08:56presque d'emballement
01:08:59du temps
01:08:59et on a auditionné
01:09:00environ 70 personnes
01:09:02peut-être le premier point
01:09:03à noter
01:09:04au-delà de la stupeur
01:09:05et de la situation
01:09:06de choc
01:09:07qui a été vécu
01:09:07par les agents
01:09:09qui sont les habitants
01:09:10du Louvre
01:09:10la mission tient à saluer
01:09:12le très grand engagement
01:09:14de tous les agents
01:09:15qu'elle a pu en rencontrer
01:09:17quel que soit leur rôle
01:09:18ou leur statut hiérarchique
01:09:20néanmoins
01:09:20vous l'avez évoqué
01:09:22nous avons connu
01:09:24quelques difficultés
01:09:25pour recevoir
01:09:26des informations
01:09:26visiblement
01:09:27ça n'est pas lié
01:09:28à une mauvaise volonté
01:09:29je salue là encore
01:09:30le travail fait
01:09:31par l'équipe dirigeante
01:09:32pour le plus rapidement
01:09:33possible
01:09:34nous transmettre
01:09:34les éléments
01:09:35mais une grande difficulté
01:09:36pour les équipes
01:09:37de récupérer
01:09:38toutes les informations
01:09:39retracer l'histoire
01:09:40ce qui marque
01:09:41effectivement
01:09:42un manque de mémoire
01:09:43et des difficultés
01:09:44dans la transmission
01:09:45des informations sensibles
01:09:46au sein de l'établissement
01:09:47le rapport
01:09:48vous l'avez dit
01:09:49a été remis
01:09:50à la ministre
01:09:50de la culture
01:09:51le 5 novembre dernier
01:09:53il y a donc
01:09:54un petit peu plus
01:09:55d'un mois
01:09:55depuis cette date
01:09:57le Louvre
01:09:57n'est pas resté inerte
01:09:58sa direction
01:09:59et sa présidente
01:10:00ont engagé
01:10:00d'importants éléments
01:10:03ce n'est pas à moi
01:10:03de les évoquer
01:10:04mais je veux qu'on
01:10:05se resitue bien
01:10:06dans le temps
01:10:06nous arrivons
01:10:07à échéance
01:10:08au 5 novembre
01:10:102025
01:10:12en quelques minutes
01:10:14je vais revenir
01:10:14avec vous
01:10:15sur les principaux éléments
01:10:16afin de répondre
01:10:17à vos questions
01:10:18juste un point
01:10:18pour commencer
01:10:19le Louvre
01:10:20pour situer
01:10:21là où nous sommes
01:10:222200 agents
01:10:24500 000 oeuvres
01:10:25dont 30 000 oeuvres
01:10:26qui sont exposées
01:10:2737 hectares
01:10:29à la responsabilité
01:10:30de cette équipe
01:10:32244 000 mètres carrés
01:10:34dont 70 000 mètres carrés
01:10:36d'exposition
01:10:36plus de 9 millions
01:10:38de visiteurs
01:10:39en 2023
01:10:40enfin près de 9 millions
01:10:41de visiteurs
01:10:41en 2023
01:10:42c'est à dire à peu près
01:10:43pas loin de 30 000
01:10:45visiteurs par jour
01:10:46c'est une ville
01:10:47en quelque sorte
01:10:47et ce n'est pas
01:10:48une petite ville
01:10:50pour revenir
01:10:51au 19 octobre
01:10:55l'analyse
01:10:56des chronologiques
01:10:57des événements
01:10:58survenus
01:10:59entre 9h30
01:11:00pour l'arrivée
01:11:01et puis 9h34
01:11:02et 9h38
01:11:03pour le temps
01:11:04vraiment
01:11:04du cambriolage
01:11:06montre que
01:11:07les consignes
01:11:08ont été bien appliquées
01:11:09les dispositifs
01:11:10d'alarme
01:11:10qu'il s'agisse
01:11:11des fenêtres
01:11:12ou des vitrines
01:11:12ont bien fonctionné
01:11:13et avec une bonne réactivité
01:11:14les agents
01:11:15et on re salue
01:11:16leur travail
01:11:17ont fait
01:11:18ce qu'ils devaient faire
01:11:19pour mettre à l'abri
01:11:20les publics
01:11:22qui se trouvaient là
01:11:23et donc
01:11:24de ce côté là
01:11:25il n'y a pas eu
01:11:25de difficulté
01:11:26en revanche
01:11:27il y a effectivement
01:11:28un certain nombre
01:11:28de dysfonctionnements
01:11:29tout d'abord
01:11:30une insuffisance
01:11:31et une vétusté
01:11:31du dispositif
01:11:32de vidéoprotection
01:11:33extérieure
01:11:34le nombre total
01:11:36des caméras extérieures
01:11:37est très insuffisant
01:11:39là encore
01:11:40je sais que ça fait partie
01:11:41des préconisations
01:11:41et que la présidente
01:11:44s'est engagée
01:11:44sur une augmentation
01:11:46sur les deux caméras
01:11:47à proximité des faits
01:11:49seule une était en activité
01:11:50mais elle l'était suffisamment
01:11:52bien que de qualité médiocre
01:11:54pour permettre de voir
01:11:56la préparation
01:11:57ou les préparatifs
01:11:58du cambriolage
01:11:59le deuxième point
01:12:01c'est l'insuffisance
01:12:02des protections mécaniques
01:12:03des ouvrants périphériques
01:12:05pour être très simple
01:12:06la fenêtre
01:12:07la porte-fenêtre
01:12:09pardon
01:12:10de la galerie d'Apollon
01:12:11qui donne
01:12:11sur le quai
01:12:12est mal sécurisée
01:12:14et l'est
01:12:14depuis 2003
01:12:15il y a eu des travaux
01:12:17le dispositif
01:12:18de verrouillage
01:12:19électromagnétique
01:12:20a été remplacé
01:12:21en 2022
01:12:21mais le renforcement
01:12:23mécanique
01:12:23ne s'est pas fait
01:12:24par ailleurs
01:12:26le temps de résistance
01:12:27du verre de la fenêtre
01:12:28a été extrêmement faible
01:12:30ça fait partie
01:12:31vous l'avez dit
01:12:31des préconisations
01:12:32qu'on a pu voir
01:12:34dans l'audit
01:12:35Van Cleef & Harpels
01:12:36de 2019
01:12:37il dessine
01:12:38ailleurs
01:12:39avec une surprenante précision
01:12:40les fragilités
01:12:41de la galerie d'Apollon
01:12:42mais il n'a pas été
01:12:44et c'est ce qui nous a été dit
01:12:45pour des raisons
01:12:46monument historique
01:12:47et pas aussi le fait
01:12:48qu'on était sur une ici pompier
01:12:50possible de
01:12:51remédier
01:12:53à cette fragilité
01:12:54une insuffisance
01:12:56dans la coordination
01:12:57et la diffusion
01:12:58de l'alerte
01:12:58c'est là un point
01:12:59extrêmement important
01:13:00si on revient
01:13:01sur le début
01:13:02de mon propos
01:13:02on est dans une ville
01:13:03la coordination
01:13:05des interventions
01:13:06la multiplicité
01:13:07des intervenants
01:13:08est extrêmement importante
01:13:09par exemple
01:13:10les images de la caméra
01:13:11sont reportées
01:13:12au PC central
01:13:13et au PC de zone
01:13:14mais ils n'y sont pas
01:13:15regardés en direct
01:13:16et un agent du PC
01:13:18va activer
01:13:19un zoom de la caméra
01:13:20à 9h38
01:13:21et 58 secondes
01:13:23agrandir l'image
01:13:24mais il est alors
01:13:25trop tard
01:13:26puisque les voleurs
01:13:27ont quitté
01:13:27la galerie d'Apollon
01:13:29cette problématique
01:13:31de l'insuffisance
01:13:32d'écran
01:13:33pour regarder
01:13:33toutes les caméras
01:13:34est reprise
01:13:36enfin
01:13:37est pointée
01:13:38dans un audit
01:13:39d'août 2025
01:13:39du service opérationnel
01:13:42et de prévention
01:13:42situationnelle
01:13:43le PSOPS
01:13:43qui est rattaché
01:13:44à la préfecture
01:13:45de police
01:13:45qui indique
01:13:46les écrans
01:13:46sont en nombre
01:13:47insuffisant
01:13:48au regard
01:13:48du parc
01:13:49de caméras
01:13:50le PCC
01:13:51apparaît sous-dimensionné
01:13:52pour faire face
01:13:53à une crise majeure
01:13:54qui nécessiterait
01:13:55une centralisation
01:13:56de l'ensemble
01:13:57des équipements
01:13:58nous en sommes là
01:13:59dans ce cadre là
01:14:00là encore
01:14:01dans les échanges
01:14:02que nous avons eu
01:14:02avec la présidence
01:14:04ça fait partie
01:14:05le PC central
01:14:07est dans la vraiment
01:14:08priorité
01:14:09dès début 26
01:14:10de ce qui devra être
01:14:11pardon
01:14:13d'insuffisance
01:14:14auxquelles il sera
01:14:14remédié
01:14:15l'intervention
01:14:17et on peut la saluer
01:14:18des agents
01:14:19de la société privée
01:14:20Securitas
01:14:20qui a une sous-traitance
01:14:22sur les abords
01:14:22du musée
01:14:23accompagné
01:14:24des agents
01:14:25d'intervention
01:14:25du Louvre
01:14:26sur le quai François Mitterrand
01:14:27a permis d'éviter le pire
01:14:28c'est à dire
01:14:29la destruction
01:14:30avec un incendie
01:14:31des traces
01:14:32et je pense
01:14:33qu'on peut se féliciter
01:14:34de ces interventions
01:14:35qui ont probablement
01:14:36sauver ces traces
01:14:37qui ont permis
01:14:38d'arrêter
01:14:38autant de malfaiteurs
01:14:40que ceux qui ont été
01:14:41arrêtés
01:14:43vous le disiez
01:14:43monsieur le Président
01:14:44à 30 secondes près
01:14:45les agents
01:14:46de Securitas
01:14:46ou les policiers
01:14:47à bord de la voiture
01:14:49auraient pu empêcher
01:14:49la fuite des voleurs
01:14:51pour ces 30 précieuses secondes
01:14:53il aurait suffi
01:14:53et c'est toujours un peu facile
01:14:54de le dire après
01:14:55mais on reprend
01:14:56l'ensemble
01:14:57du déroulé
01:14:58le signalement
01:14:59un peu plus rapide
01:15:01par les agents du PC
01:15:02s'ils avaient pu voir
01:15:03la caméra plus tôt
01:15:04un temps de résistance
01:15:05à l'effraction
01:15:06de la fenêtre
01:15:06supérieure
01:15:07à celui qui a été
01:15:08constaté
01:15:09une information aussi
01:15:10et ça c'est important
01:15:11plus précise
01:15:12donnée aux agents
01:15:13de Securitas
01:15:14et à la police
01:15:16sur la localisation
01:15:17de l'effraction
01:15:17c'est-à-dire que
01:15:18les agents
01:15:18ont dit
01:15:19il y a une tentative
01:15:21vol intrusion
01:15:22galerie d'Apollon
01:15:23mais sans dire
01:15:24par où ça venait
01:15:25ce qui fait que
01:15:26les voitures de police
01:15:27sont plutôt allées
01:15:28vers le carousel
01:15:30il aura fallu
01:15:31faire de demi-tour
01:15:32plus largement
01:15:34on a une absence
01:15:36de coordination
01:15:36une insuffisance
01:15:37de coordination
01:15:38parce que le terme
01:15:39absence est trop fort
01:15:40et de transmission
01:15:41des informations
01:15:41au sein d'établissements
01:15:42j'y reviendrai
01:15:43mais lors d'un changement
01:15:44de gouvernance
01:15:45il apparaît clairement
01:15:46que ça n'a pas été
01:15:48suffisant
01:15:48il y a eu quelques échanges
01:15:50entre l'ancien président
01:15:51et la nouvelle présidente
01:15:52probablement pas suffisamment
01:15:53entre les équipes
01:15:54et c'est ce qui fait
01:15:55probablement que les deux audits
01:15:57qui sont si souvent évoqués
01:15:59parce que si important
01:16:00l'audit de Van Cleef van Arpels
01:16:02et l'audit de 2017
01:16:04n'étaient pas connus
01:16:05de l'actuelle équipe
01:16:07dirigeante du Louvre
01:16:08si on reprend
01:16:09cet audit de 2017
01:16:11les extraits
01:16:14que je vais vous proposer
01:16:16montrent bien
01:16:17que la problématique
01:16:19de l'émiettement
01:16:20de la coordination
01:16:21n'était pas là
01:16:22l'établissement
01:16:23n'a pas intégré
01:16:24un véritable management
01:16:25de la sûreté
01:16:25et surtout
01:16:26le PML
01:16:27ne peut plus ignorer
01:16:28faire potentiellement
01:16:29l'objet d'une atteinte
01:16:30dont les conséquences
01:16:31pourraient se révéler
01:16:32dramatiques
01:16:33ce qui est arrivé
01:16:34alors outre
01:16:35les dysfonctionnements
01:16:36que j'ai évoqués
01:16:37plusieurs enseignements
01:16:38peuvent être retirés
01:16:39tout d'abord
01:16:40le risque de vol
01:16:42à l'intérieur du musée
01:16:43a été sous-estimé
01:16:44dans la cartographie
01:16:45des risques
01:16:45de l'établissement
01:16:46le risque intrusion vol
01:16:49est coté
01:16:50à un maximum
01:16:51de 12 sur 64
01:16:52c'est-à-dire
01:16:53sur une cartographie
01:16:54des risques
01:16:54on est en zone verte
01:16:55on n'est pas du tout
01:16:56en zone ni d'importance
01:16:58ni d'alerte
01:16:59deuxièmement
01:17:01le vol a mis au jour
01:17:02les carences
01:17:03en matière de doctrine
01:17:04de formation
01:17:05de procédure
01:17:06de sûreté
01:17:07sur la nécessité
01:17:08d'une refonte
01:17:09de la doctrine
01:17:09de sûreté
01:17:10au-delà des missions
01:17:11d'accueil
01:17:11et de médiation
01:17:13confiées aux agents
01:17:14il convient vraiment
01:17:15de travailler
01:17:16cette question
01:17:17par de la formation
01:17:18les formations
01:17:19vol
01:17:20ont représenté
01:17:21dans le cadre
01:17:22des formations
01:17:23organisées par la DRH
01:17:24pas plus de 4%
01:17:25en 2024
01:17:27et dans un des courriers
01:17:29adressés à la présidente
01:17:31juste après
01:17:31le cambriélage
01:17:33il est évoqué
01:17:33que le scénario
01:17:34du 19 octobre
01:17:35n'a pas été envisagé
01:17:36donc on est là
01:17:37vraiment sur la nécessité
01:17:39de revoir
01:17:39les choses
01:17:40troisièmement
01:17:42ont été relevés
01:17:42les insuffisances
01:17:43et la vétusté
01:17:44des équipements
01:17:45en particulier
01:17:45la protection périmétrique
01:17:47je ne vais pas y revenir
01:17:48mais l'insuffisance
01:17:49de caméras
01:17:50ou leur obsolescence
01:17:52face au dysfonctionnement
01:17:54la mission estime
01:17:55nécessaire de mettre
01:17:55en place
01:17:564 séries de mesures
01:17:57afin de renforcer
01:17:59la sûreté
01:18:00des oeuvres
01:18:00du musée
01:18:01tout d'abord
01:18:01la nécessité
01:18:03de réévaluer
01:18:03le risque de vol
01:18:04à l'intérieur
01:18:05du musée
01:18:06il faut
01:18:07et il est important
01:18:08de compléter
01:18:09et d'actualiser
01:18:09les audits
01:18:10de sûreté réalisés
01:18:11en 2017
01:18:12en 2018
01:18:13mais il y en a eu
01:18:13un en 2023
01:18:15sur les intrusions
01:18:15voitures-béliers
01:18:16et un que je venais
01:18:17d'évoquer
01:18:17tout à l'heure
01:18:18du SOPS
01:18:18sur globalement
01:18:20la sûreté interne
01:18:21il y a un véritable travail
01:18:23qui doit permettre
01:18:24de mailler les choses
01:18:26vers une refonte
01:18:26de la cartographie
01:18:27des risques
01:18:28et une cartographie
01:18:29des risques
01:18:29n'est pas un objet
01:18:30j'irais mort
01:18:31qu'on met là
01:18:32mais c'est un outil
01:18:33et c'est un outil
01:18:34qui derrière
01:18:35doit conduire
01:18:35à des fiches d'action
01:18:36et à des process
01:18:37mis en oeuvre
01:18:38par la direction
01:18:39de l'établissement
01:18:39il est important
01:18:41de renforcer
01:18:41l'efficacité
01:18:42de la stratégie
01:18:43de surveillance
01:18:44à travers
01:18:44je l'évoquais
01:18:46un plan
01:18:46de formation
01:18:47exceptionnel
01:18:48mais aussi
01:18:49par la création
01:18:50d'une fonction
01:18:50spécifique
01:18:51rattachée
01:18:52à la présidence
01:18:52et disposant
01:18:53d'une autorité
01:18:54fonctionnelle
01:18:54sur l'ensemble
01:18:55des services
01:18:56là encore
01:18:57la présidente
01:18:58a répondu
01:18:58positivement
01:18:59à cette
01:19:00recommandation
01:19:01puisqu'une fiche
01:19:02de poste
01:19:02a déjà été publiée
01:19:03afin assez rapidement
01:19:05de pouvoir recruter
01:19:05quelqu'un
01:19:06troisième point
01:19:07mettre à niveau
01:19:08les équipements
01:19:09et là c'est la question
01:19:10du schéma directeur
01:19:11des équipements
01:19:12de sûreté
01:19:12qui a été initié
01:19:14en 2017
01:19:15et qui devra
01:19:16être entré
01:19:18en réalisation
01:19:19à partir de 2026
01:19:20ce qui fait
01:19:20une assez longue
01:19:21période
01:19:22et il est vraiment
01:19:24indispensable
01:19:25de reprioriser
01:19:26ce schéma directeur
01:19:27au regard des événements
01:19:28du 19 octobre
01:19:30dans l'attente
01:19:32de son déploiement
01:19:33prévoir la mise
01:19:34en oeuvre
01:19:34de mesures
01:19:35compensatoires
01:19:36d'urgence
01:19:36autour notamment
01:19:38du bâtiment
01:19:39le dernier point
01:19:41c'est la nécessaire
01:19:42comment dire
01:19:44la nécessité
01:19:45de renforcer
01:19:46mais assez
01:19:47structurellement
01:19:49les relations
01:19:49entre le musée
01:19:50et son ministère
01:19:51de tutelle
01:19:51c'est la question
01:19:52de la gouvernance
01:19:53et de la tutelle
01:19:53et ça vaut pour le Louvre
01:19:54mais ça vaut aussi
01:19:55pour beaucoup
01:19:56d'établissements publics
01:19:57le ministère de la culture
01:19:58se caractérise
01:19:59par l'importance
01:20:00de ses opérateurs
01:20:01les outils
01:20:02qui sont le contrat
01:20:03d'objectif
01:20:04la lettre de mission
01:20:05évidemment
01:20:06la préparation
01:20:07des conseils
01:20:08d'administration
01:20:09sont des outils
01:20:10qui doivent être
01:20:11des outils vivants
01:20:12on est au moment
01:20:13où le Louvre
01:20:14va travailler
01:20:15et va finaliser
01:20:16un contrat d'objectif
01:20:18ce contrat d'objectif
01:20:19était déjà
01:20:19très bien avancé
01:20:20il n'est pas envisageable
01:20:22selon la mission
01:20:22que la question
01:20:23de la sûreté
01:20:24ne soit pas
01:20:25un des éléments
01:20:25qui amènent
01:20:26à refonder un peu
01:20:27ce contrat d'objectif
01:20:28pour être réellement
01:20:29pris au sérieux
01:20:31voilà
01:20:33comment nous
01:20:34voyons les choses
01:20:36il est important aussi
01:20:36qu'un point
01:20:37d'information régulier
01:20:38au sein de toutes
01:20:39les instances
01:20:39puisse être fait
01:20:40la sûreté
01:20:42est une priorité
01:20:43majeure
01:20:44elle doit être visible
01:20:45présente
01:20:46et les acteurs
01:20:47qui sont si importants
01:20:49si nombreux au Louvre
01:20:50doivent dans leur
01:20:51organisation
01:20:52matricielle
01:20:53notamment avec
01:20:54la refondation
01:20:56d'un comité
01:20:56de sûreté
01:20:56qui serait présidé
01:20:57par la personne
01:20:58en charge
01:20:59de ce poste
01:21:01pourrait tout à fait
01:21:01être utile
01:21:05et puis évidemment
01:21:06un point indispensable
01:21:07ça fait partie
01:21:08de nos recommandations
01:21:08lors de la passation
01:21:10il n'est pas envisageable
01:21:11comment dire les choses
01:21:13il n'y a pas une personne
01:21:14qui dirige un établissement
01:21:15puis ensuite une autre
01:21:16il y a un établissement
01:21:18multiséculaire
01:21:19qui est le musée du Louvre
01:21:20qui est un palais
01:21:20qui est un palais
01:21:21de France
01:21:22et la personne
01:21:24qui le quitte
01:21:24a un devoir
01:21:25de transmission
01:21:26de tout ce qu'elle a pu y faire
01:21:28notamment de plus sensible
01:21:29pour la personne
01:21:30qui arrive
01:21:30les équipes
01:21:31doivent vraiment travailler
01:21:32ensemble
01:21:33et il est dans nos préconisations
01:21:35il est préconisé
01:21:37de réfléchir
01:21:38avec les établissements
01:21:40avec le secrétariat général
01:21:41du ministère
01:21:41le secrétaire général
01:21:43étant je le rappelle
01:21:43aux fonctionnaires
01:21:44de défense et de sécurité
01:21:45de réfléchir
01:21:46aux modalités
01:21:47de cette transmission
01:21:48afin de les normer
01:21:49un petit peu
01:21:49voilà en 10 minutes
01:21:51ce que je pouvais vous dire
01:21:52monsieur le président
01:21:52Voilà pour cette audition
01:21:53des hauts fonctionnaires
01:21:54qui ont donc réalisé
01:21:55l'enquête administrative
01:21:56après le vol du Louvre
01:21:58pour en parler
01:21:58j'accueille ici
01:21:59Agnès Évren
01:21:59bonjour
01:22:00bonjour
01:22:00sénatrice LR de Paris
01:22:01les conclusions de ce rapport
01:22:03qui sont d'une grande sévérité
01:22:04a dit Laurent Laffont
01:22:05et d'une certaine manière
01:22:06implacable
01:22:07c'est le président
01:22:07de la commission de la culture
01:22:08vous êtes d'accord
01:22:09avec ce constat
01:22:10la direction du Louvre
01:22:11est clairement mise en cause
01:22:13par ce rapport administratif
01:22:14oui absolument
01:22:15il a employé les bons termes
01:22:17c'est vrai que l'enquête
01:22:18administrative
01:22:18est accablante
01:22:19pour la gouvernance
01:22:21du Louvre
01:22:22en fait c'est une succession
01:22:23de dysfonctionnements
01:22:24d'absence de décision
01:22:25et même de coordination
01:22:27et les enseignements
01:22:28tirés à mon avis
01:22:29c'est une triple faille
01:22:31d'abord sur la sécurité
01:22:32et il l'a dit en fait
01:22:34le talon d'Achille
01:22:35le plus grand musée du monde
01:22:36en fait était la sécurité
01:22:38et ça c'est absolument inouï
01:22:40on a bien vu d'ailleurs
01:22:42du point de vue
01:22:42de la protection périmétrique
01:22:43il y a une quasi absence
01:22:45de vidéosurveillance
01:22:47et donc en fait
01:22:47le plus grand musée du monde
01:22:48était totalement vulnérable
01:22:50par ailleurs
01:22:51et ça ça a beaucoup surpris
01:22:52les parisiens
01:22:53quand on leur dit
01:22:53qu'en fait
01:22:53il n'y avait pas de direction
01:22:55de la sûreté
01:22:55on en a une
01:22:56enfin aujourd'hui
01:22:58au bout de 7 ans
01:22:59alors qu'il y a eu beaucoup d'audits
01:23:00en fait
01:23:01qui alertaient
01:23:01sur le fait que ce musée
01:23:03est une passoire
01:23:04attention
01:23:04vous dites beaucoup de choses
01:23:05donc on va revenir sur tout ce que vous avez pu
01:23:07commencer à évoquer
01:23:08mais effectivement
01:23:09commençons par les audits
01:23:10il y en a eu 5 réalisés
01:23:11ces dernières années
01:23:12la direction actuelle
01:23:13qui n'était pas au courant
01:23:14de 2 audits
01:23:15qui dataient de 2017
01:23:16et de 2018
01:23:17qui pointaient directement
01:23:18des failles de protection
01:23:19notamment de la galerie Apollon
01:23:21la fameuse
01:23:21celle où il y avait les bijoux
01:23:22il est hallucinant
01:23:24vous êtes d'accord
01:23:24que ces rapports
01:23:25disparaissent
01:23:26mais c'est non seulement
01:23:27hallucinant
01:23:28c'est même je trouve
01:23:29un mépris
01:23:30de la démocratie
01:23:31représentative
01:23:32pourquoi
01:23:33à deux reprises
01:23:34madame Descartes
01:23:35a été auditionnée
01:23:35par la commission culture
01:23:37de l'assemblée
01:23:37et du sénat
01:23:37elle n'en a jamais fait état
01:23:39la présidente directrice actuelle
01:23:41exactement
01:23:41vous avez menti par omission
01:23:43oui
01:23:44je trouve
01:23:44et le rapport de 2019
01:23:46pointait justement
01:23:47la fragilité
01:23:48en fait
01:23:48du balcon de la galerie
01:23:49d'Apollon
01:23:50qui aurait permis
01:23:51aux cambrioleurs
01:23:52d'entrer
01:23:53donc en fait
01:23:53tout le mode opératoire
01:23:56était exactement décrit
01:23:57dans ce rapport
01:23:58et alors figurez-vous
01:23:59qu'en fait
01:24:00au moment où
01:24:00Laurence Descartes
01:24:01a pris
01:24:01ses fonctions
01:24:03aucun tuilage
01:24:04aucune passation
01:24:05n'a été faite
01:24:05et ça honnêtement
01:24:06les français ne peuvent pas
01:24:07comprendre que quand on arrive
01:24:08à une nouvelle fonction
01:24:10il n'y ait pas un état des lieux
01:24:11des risques et des sujets
01:24:12qu'il faut traiter en priorité
01:24:13mais est-ce que ce n'est pas
01:24:14la responsabilité aussi
01:24:15de Jean-Luc Martinez
01:24:15le précédent président
01:24:17directeur du Louvre
01:24:18qui serait reparti
01:24:19avec les audits
01:24:21que j'ai mentionnés
01:24:21va devoir répondre de ça
01:24:23mardi en commission
01:24:24vous êtes d'accord
01:24:24c'est une faute là encore
01:24:25mais c'est une faute
01:24:26et c'est inacceptable
01:24:27et il va être auditionné
01:24:29justement la semaine prochaine
01:24:30parce qu'on apprend
01:24:32et Madame Descartes aussi
01:24:33mercredi
01:24:33on apprend qu'en fait
01:24:34il n'a pas
01:24:35transmis tout simplement
01:24:37ce rapport
01:24:38qui était totalement
01:24:39ignoré de Madame Descartes
01:24:40donc on en est là
01:24:41et on aurait pu
01:24:42peut-être
01:24:42éviter ce cambriolage
01:24:45si les bonnes décisions
01:24:46avaient été prises
01:24:46au bon moment
01:24:47c'est pour ça qu'on parle
01:24:48d'une perte de mémoire
01:24:50en 2021
01:24:50au moment de changement
01:24:51de l'équipe dirigeante
01:24:53du Louvre
01:24:53Pierre Rosulia
01:24:54qui parle de ce manque
01:24:55de continuité
01:24:56du service public
01:24:57vous êtes d'accord
01:24:57avec votre collègue
01:24:58absolument
01:24:59il a tout à fait raison
01:25:00c'est à dire que
01:25:00malheureusement
01:25:01comme je le disais
01:25:02on n'a pas pu agir
01:25:03efficacement
01:25:03par ignorance
01:25:04en fait
01:25:05du fait que
01:25:05cette audite existait
01:25:07est-ce qu'il y a
01:25:07des manquements politiques
01:25:08aussi
01:25:09la part de la ministre
01:25:10de la culture
01:25:10visiblement les relations
01:25:12entre la direction du Louvre
01:25:13et son ministère de tutelle
01:25:14sont trop distendus
01:25:15c'est ce qu'a dit aussi
01:25:16une des personnes auditionnées
01:25:17hier
01:25:18il y a un manque de vigilance
01:25:19de la part de Rachida Dati
01:25:20au contraire
01:25:21c'est tout l'inverse
01:25:21qui est aussi ma candidate
01:25:22pour l'élection municipale
01:25:23non mais ça n'a rien à voir
01:25:24avec la candidate
01:25:24là je parle de la ministre
01:25:25de la tutelle
01:25:26elle très vite
01:25:27elle a pris des décisions
01:25:29elle a pris des initiatives
01:25:30elle a commandé justement
01:25:31cette enquête administrative
01:25:32ensuite
01:25:33elle a missionné
01:25:34un député
01:25:35pour une mission d'information
01:25:37sur la sécurité
01:25:38des musées
01:25:39elle a versé
01:25:39un million d'euros
01:25:40aussi justement
01:25:41pour les flécher
01:25:42sur la sécurité
01:25:43en revanche
01:25:44je trouve que pour le coup
01:25:44Madame Descartes
01:25:45n'a pas aussi bien déroulé
01:25:47elle la mise en oeuvre
01:25:49d'un plan
01:25:49pour tout simplement
01:25:50sécuriser nos musées
01:25:51en l'occurrence
01:25:52celui du Louvre
01:25:53j'ai une dernière question
01:25:53il nous reste une minute
01:25:54mais vous avez commencé
01:25:55à en parler aussi
01:25:56ce gros problème
01:25:57de culture de la sécurité
01:25:58la directrice de la surveillance
01:26:00s'occupe de la surveillance
01:26:01mais ça n'était pas son rôle
01:26:02d'examiner les problèmes
01:26:03de sûreté pure
01:26:04a dit une des personnes auditionnées
01:26:06c'est pour ça que l'on cherche
01:26:07à ce qu'il y ait quelqu'un
01:26:08qui supervise l'ensemble
01:26:09il n'y a aucune coordination
01:26:11c'est donc aussi
01:26:12l'un des enjeux cruciaux
01:26:14cette direction de la sûreté
01:26:15qui n'est pas donc
01:26:16qui ne s'occupe pas
01:26:17de la sûreté pure
01:26:18exactement
01:26:19c'est à dire qu'en fait
01:26:20il y avait une direction
01:26:22qui manquait d'investissement
01:26:24sur la sécurité
01:26:25déjà
01:26:25et rien en termes d'organisation
01:26:28vous avez visité le Louvre aussi
01:26:28pour aller voir
01:26:29ces coursifs
01:26:29pour aller voir le PC de sécurité
01:26:31on hallucine
01:26:31d'une vétusté
01:26:32et je termine par ça
01:26:33parce que c'est très concret
01:26:34le PC sécurité en fait
01:26:36n'avait pas suffisamment d'écran
01:26:38pour afficher en temps réel
01:26:39toutes les images qui étaient filmées
01:26:40des lieux sensibles
01:26:41et autrement dit
01:26:41l'image de la nacelle a été filmée
01:26:43mais malheureusement
01:26:44pas en temps réel
01:26:45ils l'ont eu 4 minutes après
01:26:46les cambrioleurs étaient déjà partis
01:26:47et on hallucine
01:26:48quand on écoute vos auditions
01:26:50ça se regarde comme un feuilleton télé
01:26:51ces auditions de la commission de la culture
01:26:53c'est pas fini visiblement
01:26:54merci
01:26:55on suivra ça la semaine prochaine
01:26:56merci madame Evren
01:26:57merci à vous
01:26:58et c'est la fin de cette émission
01:27:03merci à vous de l'avoir suivie
01:27:04n'hésitez pas à lire les décryptages
01:27:06et à voir les replays
01:27:07c'est sur publicsénat.fr
01:27:09prochain rendez-vous avec l'info
01:27:10dans quelques instants
01:27:11à 18h
01:27:12pour Sens Public
01:27:13c'est présenté par Thomas Hug
01:27:14très belle suite du programme
01:27:15sur Public Sénat
01:27:16Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:23Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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