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  • il y a 2 heures
Humoriste aux refrains cinglants, Sandrine Sarroche a quitté sa robe d'avocat pour faire rire de tout le monde, sans langue de bois, parfois acide mais sans agressivité. Avec elle, une chanson vaut mieux qu’un bon mot. Sur le plateau d'Un monde un regard, Sandrine Sarroche parle avec Rebecca Fitoussi de santé mentale quand on est humoriste.

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Transcription
00:00Il y a déjà la solitude de ce métier.
00:02Moi, je joue toute seule.
00:05Et en plus, oui, c'est quelque chose qui nous isole.
00:08Oui, c'est difficile.
00:09Tarnot de sa mère.
00:10Il y a quelque temps, il s'est confié sur la dépression qu'il a traversée.
00:12Je n'étais plus capable de faire rire les gens et d'écrire des choses drôles.
00:16Et c'est vrai qu'humoriste, c'est quand même d'être toujours drôle pour les autres.
00:20Et j'imagine une pression énorme de toujours avoir le beau rôle de celui qui fait marrer les autres,
00:25alors qu'on a aussi des états d'âme, des moments difficiles et des moments de déprime.
00:28C'est quelque chose que vous pouvez ressentir.
00:30Ah oui, oui, pression.
00:31C'est même dangereux.
00:33C'est même dangereux parce que les autres pensent toujours que vous allez très bien.
00:38Et alors aujourd'hui, en plus, on a les réseaux sociaux,
00:41donc on vous voit dans des vidéos, dans des photos, vous êtes souriant.
00:45Et donc, ah ben oui, je sais que tu vas bien.
00:48Ça, c'est une phrase que j'entends tout le temps.
00:50Et alors, il y a encore autre chose, c'est qu'en plus, ce métier nous isole
00:55parce que les gens pensent qu'on est très occupés, ce qui est vrai,
00:58et donc ils ne nous appellent pas.
01:00Pour ne pas nous déranger.
01:01Et donc, il y a déjà la solitude de ce métier.
01:04Moi, je joue toute seule.
01:07Et en plus, oui, c'est quelque chose qui nous isole.
01:10Oui, c'est difficile.
01:11Oui, c'est vraiment un métier.
01:12Et vous vous accordez le droit de ne pas être bien ?
01:14De toute façon, parfois, si on ne l'est pas...
01:18Alors moi, j'essaye de toujours faire en sorte que ça ne passe pas la nuit
01:22et que ça continue.
01:25Mais bien sûr que c'est...
01:26Moi, je suis comme tout le monde.
01:27Je suis en plus très sensible, très perméable à tout ce qui m'entoure,
01:32au malheur rampant et à toutes ces injustices.
01:34Et parfois, Dieu sait si elles sont nombreuses et de plus en plus.
01:38Je ne savais pas pour Arnaud.
01:39Mais effectivement, il se comprend.
01:42Je comprends.
01:42Oui, c'est difficile.
01:43Oui, c'est pas évident.
01:44Oui, c'est difficile.
01:44Oui.
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