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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:03A la une, les incidents cette nuit en Ariège qui pourraient mettre le feu dans nos campagnes
00:00:07avec des dizaines de tracteurs, des troncs d'arbres, des voitures.
00:00:11Environ 300 agriculteurs ont donc bloqué les routes menant aux abords d'une ferme
00:00:15située dans le village des Bordes sur Aris en Ariège.
00:00:19De l'autre côté, les gendarmes ont lancé dans l'après-midi une opération visant à les déloger.
00:00:24Près de 300 membres des forces de l'ordre étaient également mobilisés.
00:00:27Et une image fait polémique, une image que vous allez voir, c'est celle d'un hélicoptère
00:00:32qui largue des lacrymaux sur les agriculteurs.
00:00:57Attention, tout ça, vos masques.
00:01:09Voilà, joyeux Noël !
00:01:12Voilà, et si cette image fait polémique, c'est que beaucoup se demandent s'il fallait mobiliser de tels moyens.
00:01:16Pourquoi ne font-ils pas ça ?
00:01:18Dans les cités, se demandent les internautes ce matin, invités de RTL.
00:01:21Ce matin, d'ailleurs, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur ce déploiement de forces spectaculaires.
00:01:26Il y avait évidemment des agriculteurs, des éleveurs, et puis on avait aussi quelques dizaines de militants de la mouvance ultra-gauche
00:01:32qui ont été très en pointe pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder à cette exploitation.
00:01:36Il y a eu des interpellations.
00:01:37En utilisant beaucoup de moyens d'obstruction, des barrages, des mises à feu,
00:01:41et puis surtout des prises à partie des forces de sécurité intérieure qui nous ont obligés évidemment à intervenir.
00:01:46Il y a eu des interpellations ?
00:01:47Il y a eu quatre interpellations, oui.
00:01:50Quatre interpellations.
00:01:51Dans l'actualité également, ces étudiants cagoulés, ces propos injurieux et ces menaces physiques contre les employés,
00:01:57le personnel de sécurité est piétiné et frappé.
00:02:00Voilà ce qui s'est passé hier à l'université de la Sorbonne,
00:02:03selon les propres mots de la présidente de l'université, qui précise même dans un mail révélé par nos confrères de frontières
00:02:09que la situation est en train de dégénérer gravement.
00:02:12La présidente qui a même dû faire appel aux forces de l'ordre pour intervenir à l'intérieur de l'université.
00:02:18Une présidente qui, face aux violences, a décidé de porter plainte au cœur du conflit.
00:02:22L'application, dès la rentrée 2026, des droits d'inscription pour les étudiants étrangers extra-communautaires.
00:02:29Nous allons y revenir également dans cette émission.
00:02:31Les menaces et les intimidations qui ne sont d'ailleurs pas réservées aux universités,
00:02:35vous le savez, après Paris, c'est à Marseille que Nicolas Sarkozy a décidé de commencer ses séances de dédicaces en région
00:02:40pour la sortie de son livre.
00:02:42Mais avant son arrivée à Marseille, donc la devanture de la librairie a été taguée
00:02:46et le propriétaire même a été menacé.
00:02:50Nicolas Sarkozy déplace les foules, mais s'attire aussi les foudres de certains.
00:02:55À Marseille, la librairie Arcadia a été taguée la nuit précédant sa séance de dédicaces
00:03:01et son propriétaire a également été menacée.
00:03:04C'est des gens qui voulaient exprimer leur désarroi, leur haine ou leur désapprobation.
00:03:10Par téléphone, j'ai eu quelques menaces.
00:03:11Depuis la publication de l'ouvrage, j'ai eu des gens qui ont téléphoné même plusieurs fois.
00:03:20Pas question pour autant d'annuler cette séance de dédicaces et le public est au rendez-vous.
00:03:25Il y a tellement de monde que si...
00:03:27Il y a du monde, non ?
00:03:29Moi, je pars quand vous êtes tous parqués.
00:03:31Là, c'est fléau.
00:03:32Après leur rencontre avec l'ancien chef de l'État, certains nous partagent ce moment.
00:03:37Il n'y a pas de monde.
00:03:40L'émotion, la joie, tout s'est mélangé.
00:03:43Il a signé ma photo, il l'a trouvée très belle.
00:03:45Ça m'a fait du bien.
00:03:47Je l'ai trouvé très fatigué.
00:03:48Franchement, heureux d'avoir vu M. Sarkozy.
00:03:51Très gentil, très sympa.
00:03:54Franchement, la grande classe.
00:03:55Mais je suis content d'être venu le premier.
00:03:57Et pour pouvoir satisfaire cette foule,
00:03:59le directeur de la librairie a commandé 800 exemplaires du journal d'un prisonnier.
00:04:04Deux adolescents soupçonnés d'avoir jeté un bloc de béton depuis un pont
00:04:09surplombant une route sur les Côtes d'Armor en 2024
00:04:12avaient tué alors le passager d'une voiture.
00:04:14Eh bien, ces deux personnes ont été assignées à résidence sous surveillance électronique.
00:04:18C'est ce qu'a indiqué le procureur de Rennes.
00:04:21Le parquet avait pourtant demandé leur placement en détention provisoire.
00:04:24Mais le juge des libertés a refusé cette mesure.
00:04:28Les faits se sont déroulés dans la nuit du 28 au 29 octobre 2024.
00:04:32Depuis un pont, au-dessus d'une route nationale à Quai Vert, près de Dinan,
00:04:38des projectiles sont lancés sur les véhicules.
00:04:41Deux voitures sont touchées.
00:04:43L'une d'entre elles reçoit un bloc de béton.
00:04:45Le passager, un jeune homme de 21 ans, est tué sur le coup.
00:04:49Une enquête est ouverte.
00:04:51Deux jeunes finissent par être interpellés.
00:04:53Sans aucun antécédent judiciaire,
00:04:56ils reconnaissent en garde à vue avoir visé les voitures avec différents objets.
00:04:59Des balles de golf, puis une pierre,
00:05:03avant de laisser tomber un bloc de béton sur un second véhicule.
00:05:06Le parquet avait demandé leur placement en détention provisoire.
00:05:10Mais le juge des libertés et de la détention s'y est opposé.
00:05:13Les deux suspects sont finalement assignés à résidence.
00:05:17Une information judiciaire a été ouverte.
00:05:19pour violences en réunion,
00:05:21ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:05:25Un jeune homme âgé de 22 ans est décédé à Tismons
00:05:27après avoir été grièvement blessé à l'arme blanche.
00:05:30Les secours sont arrivés sur place.
00:05:32Après avoir été prévenu d'un accident impliquant un piéton renversé.
00:05:35Et en arrivant sur les lieux,
00:05:36ils ont découvert la victime qui est morte de ces blessures
00:05:39en arrivant à l'hôpital.
00:05:40C'est ici, à proximité du quartier prioritaire Clonolet,
00:05:46que le jeune homme a été retrouvé grièvement blessé.
00:05:49Les secours avaient été alertés d'un piéton renversé.
00:05:53Sur place, il découvre que le jeune homme
00:05:55a reçu un coup de couteau à la cuisse.
00:05:58Arrivé à l'hôpital, il est décédé d'un arrêt cardiaque.
00:06:01Âgé de 22 ans, il n'était pas connu du quartier.
00:06:04Aujourd'hui, c'est l'interrogation complète.
00:06:07La peur, la colère, l'angoisse dans ce quartier
00:06:13parce qu'on ne connaît pas cet individu.
00:06:15Certains l'ont vu sur le trottoir.
00:06:17Des jeunes de son âge l'ont vu sans pouvoir l'identifier.
00:06:21Le département de l'Essonne est depuis plusieurs années
00:06:24touché par des rixes.
00:06:26En septembre dernier, un jeune homme de 18 ans est décédé
00:06:29après avoir été battu à la gare routière d'Evricourt-Couronne.
00:06:33Un phénomène grandissant pour ce policier.
00:06:36En moyenne, on est à plus d'une centaine par an.
00:06:40En cinq ans, c'est pratiquement 15 décès
00:06:42malheureusement qu'on constate suite à des rixes.
00:06:46Le département des Sondes regroupe à peu près un tiers des rixes
00:06:50sur le niveau national.
00:06:52Une enquête a été ouverte et confiée à la division
00:06:56de la criminalité territoriale.
00:06:58Et en ce mois de décembre, une opération anti-hold-up
00:07:01a été lancée dans toute la France pour sensibiliser les commerçants
00:07:04et leur apprendre les réactions à avoir et les gestes clés
00:07:07en cas d'agression.
00:07:08En parallèle, bien sûr, les effectifs de police ont été renforcés.
00:07:10Alors, nous avons voulu savoir comment les choses se passaient sur le terrain.
00:07:14Et nous sommes allés dans le sud de la France, à Menton, très précisément.
00:07:19Prospectus à la main, ces policiers font le tour des commerçants de Menton.
00:07:24Objectif, sensibiliser les gérants et leurs salariés
00:07:26aux gestes à adopter en cas de vol à main armée.
00:07:29C'est-à-dire, bien sûr, ne pas se mettre en danger,
00:07:31prendre la description des auteurs, faire le 17,
00:07:34préserver les traces et indices,
00:07:36tout ce qui peut aider à l'identification d'une mise en cause
00:07:38de manière ultérieure dans le cadre de l'enquête.
00:07:40L'opération séduit les principaux concernés.
00:07:43Ça part du bon principe, d'essayer de se protéger
00:07:45et puis de manager nos équipes en conséquence.
00:07:49On n'est jamais à l'abri d'un problème.
00:07:51C'est rassurant de se savoir épauler.
00:07:55S'il arrive quelque chose, ils sont là pour nous aider.
00:07:58C'est très, très bien.
00:08:00Moi, je pense que vu qu'ils sont là,
00:08:02tout le monde est rassuré, les commerçants, les clients.
00:08:05Moi, je trouve l'initiative formidable.
00:08:07Ce plan, dit anti-hold-up, a été lancé au niveau national.
00:08:12Jusqu'au 4 janvier prochain, les effectifs de police sont ainsi renforcés.
00:08:16Le but réellement ici, c'est de satisfaire tout le monde,
00:08:19c'est d'aller les voir, d'aller les rassurer,
00:08:21de leur dire que la police est à leur côté
00:08:23et que nous avons une démarche globale, en fait,
00:08:25de rendre la ville plus sûre, tout simplement.
00:08:27À Menton, les effectifs ont reçu le renfort de 5 policiers supplémentaires,
00:08:32100 au niveau du département des Alpes-Maritimes.
00:08:34Voilà, et dans un instant, on revient donc sur ces images de Nantes
00:08:39dont je vous parlais tout à l'heure,
00:08:40images qui ont été tournées dans une prison qui sont hyper violentes.
00:08:43On vous donne tous les détails dans un instant.
00:08:45Mais comme tous les jours, les tops et les flops d'audience des Prime,
00:08:47c'est avec Mister Audience, Ayas Kivine.
00:08:48Et hier soir, personne n'a dépassé la barre des 3 millions de téléspectateurs.
00:08:54En Prime Time, c'est France 3 qui est arrivé petit leader à 2 millions 9
00:08:58avec sa série Meurtre à Orléans.
00:09:00TF1 est deuxième avec un score très moyen pour la série Le Daron
00:09:03avec au casting Didier Bourdon et Mélanie Bernier.
00:09:05Sur M6, c'était la finale du meilleur pâtissier,
00:09:08mais le programme a encore eu du mal à s'imposer.
00:09:10Seulement 1 million 800 000 téléspectateurs ont assisté à la victoire de Margot,
00:09:14mais aussi au départ de Mercotte qui a annoncé son départ du concours culinaire.
00:09:17Du côté de France 2, c'est encore un flop pour envoyer spécial.
00:09:21Le magazine d'Élise Lucet n'attire décidément vraiment pas grand monde
00:09:24à seulement 1 million d'eux encore hier soir.
00:09:26Toutes les autres chaînes sont loin derrière et largement sous le million.
00:09:29France 5 et W9 sont proches autour de 700 000 avec le doc L'Autre Monde des Dinosaures.
00:09:34Et il n'y a que la vérité qui compte.
00:09:36Arte est à 650 000 avec sa série La Tour.
00:09:38Et c'est TMC qui ferme ce classement avec l'agence L'Immobilier de Luxe en Famine
00:09:43qui a rassemblé un peu moins de 600 000 téléspectateurs.
00:09:46Mister Audience vous dit à lundi.
00:09:48– Allez, je vous propose de découvrir les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:52Et tout d'abord Christine Kelly, bonjour Christine.
00:09:54– Bonjour.
00:09:54– Merci d'être avec nous, journaliste, présentatrice de Face à l'Info sur CNews
00:09:57et également sur Europe 1 tous les jours où ça cartonne, on a le droit de le dire, non ?
00:10:00– Oui, et comment ?
00:10:01– Très bien.
00:10:02– Bien sûr, 180 000 auditeurs.
00:10:04– Et c'est que le début.
00:10:04– Et c'est que le début.
00:10:05– Réda Vélage, bonjour.
00:10:06– Merci d'être avec nous, porte-parole du syndicat de police Unité.
00:10:09Grégoire Perrault, bonjour.
00:10:11– Bonjour.
00:10:11– Merci d'être là.
00:10:16Tim Leguay est là pour parler de politique et c'est-à-dire de parler de toute l'actualité finalement
00:10:19parce que tout est politique aujourd'hui.
00:10:21Et je voulais qu'on commence donc en vous parlant de ce qui s'est passé à Nantes.
00:10:25Vous allez voir dans un instant des images qui circulent sur les réseaux sociaux depuis une quinzaine de jours.
00:10:30Ce sont des images qui ont été tournées à l'intérieur de la prison de Nantes
00:10:33et ce sont des images hyper violentes qu'on a floutées bien évidemment avant de vous les montrer
00:10:39parce que beaucoup de questions se posent autour de ces images,
00:10:42question de savoir pourquoi personne n'intervient, comment on peut laisser un tel déchaînement de violence.
00:10:47C'est un règlement de compte entre plusieurs prisonniers.
00:10:50L'un d'entre eux va être déshabillé, deux d'ailleurs vont être déshabillés,
00:10:53vont être ensuite traînés dans la rue.
00:10:55Seiya Barot va nous donner les détails dans un instant puisqu'elle nous a rejoint également
00:10:58pour nous donner les infos.
00:10:59D'abord, je vous propose de regarder ces images brutes et ensuite Seiya nous expliquera tout ça.
00:11:03Regardez.
00:11:04Voilà, images hyper violentes.
00:11:30Seiya, quelles infos avez-vous pu recueillir sur ces images ?
00:11:33Je l'ai dit, ça fait à peu près 15 jours que ça circule sur les réseaux sociaux.
00:11:35Oui, parce que cette scène s'est déroulée le 9 novembre dernier,
00:11:38donc il y a presque un mois jour pour jour.
00:11:41On voit donc deux groupes de détenus dans cette cour de promenade du centre pénitentiaire de Nantes s'affronter.
00:11:48Sur fond, nous détons de règlements de comptes, de raquettes, de trafics,
00:11:51relativement liés peut-être à du stupéfiant,
00:11:55puisque les syndicats de l'administration pénitentiaire de Nantes nous expliquent
00:11:59qu'il s'agit d'une vraie passoire.
00:12:02Comme certaines prisons, il y a besoin de travaux,
00:12:06il y a besoin davantage de sécurité, davantage aussi d'effectifs.
00:12:10Gérald Darmanin l'a annoncé ce matin.
00:12:12Il manque 4000 agents de l'administration pénitentiaire.
00:12:15Il faut aussi faire le tri dans ces détenus,
00:12:17puisque aujourd'hui en France, on parle de 25% des détenus dans les prisons
00:12:20qui ont des maladies psychiatriques.
00:12:23Donc on a des comportements aussi comme ça, dangereux, violents,
00:12:26avec des agents aussi qui sont démunis face à ces comportements.
00:12:29On voit qu'ils ont eu du mal à intervenir.
00:12:32On nous a expliqué que les agents, les surveillants,
00:12:35ont dû exfiltrer d'abord les blessés avant de stopper cette bagarre.
00:12:40Alors selon l'administration pénitentiaire,
00:12:41les participants à la RICS ont tous été identifiés.
00:12:44Certains ont été transférés dès le lendemain des événements
00:12:47vers une nouvelle prison.
00:12:49Et 5 détenus ont été blessés lors de ces événements.
00:12:52Et une enquête a été ouverte par le parquet de Nantes.
00:12:54Oui, je l'ai dit, c'est des images hyper violentes.
00:12:56Et c'est vrai qu'on n'a que quelques secondes.
00:12:58Donc on ne sait pas à quel moment les surveillants sont intervenus.
00:13:00Mais c'est vrai qu'il a fallu le temps quand même
00:13:01de déshabiller ces prisonniers, puis de les assommer.
00:13:04Je suppose qu'ils sont assommés.
00:13:07On est en direct avec Johan Carrard,
00:13:08qui est secrétaire général adjoint FO Justice.
00:13:10Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:13:13Ces images choquent, ces images sont d'une rare violence.
00:13:17Comment vous, vous les recevez, ces images ?
00:13:20Vous savez, quand on regarde les images,
00:13:22c'est un peu à l'image de ce qu'est l'administration pénitentiaire.
00:13:24Elle est violente.
00:13:25Oui, les prisons sont violentes.
00:13:27On a en ce moment des cocottes minutes
00:13:28au sein des administrations pénitentiaires,
00:13:30au sein des établissements notamment,
00:13:32où on manque d'effectifs, où il y a de la violence.
00:13:34La violence, comme on y voit,
00:13:36c'est un peu aussi à l'image que l'on voit dans la société.
00:13:38Les établissements pénitentiaires sont le reflet de la société.
00:13:41Elle est violente.
00:13:42Et les images, effectivement, le prouvent une nouvelle fois.
00:13:45Mais c'est exceptionnel, ce qu'on voit sur ces images.
00:13:48Alors, parce que c'est vrai que ce n'est pas filmé à chaque fois,
00:13:49bien évidemment, parce qu'en théorie,
00:13:50il n'y a pas de téléphone en plus dans les prisons.
00:13:52Donc voilà.
00:13:52Mais est-ce que c'est exceptionnel, une scène comme celle-là,
00:13:55ou c'est des choses auxquelles les surveillants pénitentiaires
00:13:58font régulièrement face ?
00:13:59Vous savez, on déplore malheureusement
00:14:03plusieurs milliers d'agressions sur personnel tous les ans.
00:14:07Ces scènes de violence que l'on peut voir dans les cours de promenade,
00:14:10c'est quelque chose qui est assez malheureusement régulier.
00:14:12Des bagarres entre détenus,
00:14:14alors de telles violences, effectivement,
00:14:16cela peut interroger.
00:14:18Mais oui, c'est des choses qui arrivent, malheureusement.
00:14:21Et vous savez, nous, notre problématique,
00:14:23c'est effectivement le manque d'effectifs.
00:14:25Le garde des Sceaux l'a rappelé encore tout à l'heure
00:14:27dans une interview où il invoquait le fait qu'il manquait des personnels.
00:14:32Donc au départ, la problématique était surtout
00:14:34que les personnels avaient des gros problèmes de salaire,
00:14:37donc on avait du mal à recruter.
00:14:39Là, on a à nouveau pu mettre les moyens pour augmenter ces salaires.
00:14:43Et donc maintenant, ce qu'il nous faut,
00:14:44c'est réellement du budget pour pouvoir recruter.
00:14:47Car aujourd'hui, malheureusement,
00:14:48nos plafonds d'emploi sont saturés
00:14:50et il nous faut des crédits supplémentaires
00:14:52pour pouvoir augmenter ces recrutements
00:14:55pour éviter d'avoir effectivement ce genre de scènes
00:14:58où on ne peut pas intervenir.
00:14:59Pourquoi ?
00:15:00Parce que dès l'instant où on rentrerait, nous,
00:15:02personnels de surveillance dans ces cours de promenade,
00:15:05on se mettrait, nous, en insécurité,
00:15:07quitte même à ce que ça déborde
00:15:08sur des émeubles dans les établissements pénitentiaires.
00:15:10Donc oui, malheureusement,
00:15:11on ne peut pas intervenir comme ça rapidement
00:15:13dans ce genre de situation.
00:15:15Pourquoi ?
00:15:15Parce que nous ne sommes pas en nombre
00:15:16pour pouvoir intervenir.
00:15:17Oui, et je rappelle, si je ne dis pas de bêtises,
00:15:19et si j'en dis une, vous allez me corriger,
00:15:21mais vous n'êtes pas armé en tant que personnel pénitentiaire.
00:15:23Oui, effectivement, on a cette fausse image
00:15:27qui pourrait laisser penser qu'un surveillant
00:15:29est armé dans sa mission de gestion
00:15:32d'un établissement pénitentiaire.
00:15:33Pas du tout, on n'a pas de matraques,
00:15:34on n'a pas de...
00:15:35Même pas de matraques ?
00:15:36Malheureusement.
00:15:37Non, on n'a rien du tout.
00:15:38On a aujourd'hui un sifflé.
00:15:41Et c'est d'ailleurs pour ça que nous,
00:15:42on porte un certain nombre de revendications.
00:15:43On a pu notamment doter le personnel d'encadrement,
00:15:46le personnel qui gère les surveillants
00:15:48de bombes lacrymogènes,
00:15:50enfin de bombes accapistitantes,
00:15:51de bombes lacrymogènes.
00:15:52Et nous, ce qu'on demande, effectivement,
00:15:53c'est de pouvoir généraliser le déploiement
00:15:55de cette bombe lacrymogène,
00:15:56ce qui aujourd'hui nous est refusé.
00:15:58Mais on espère pouvoir aboutir
00:15:59sur cette revendication,
00:16:00justement pour assurer,
00:16:01pour intervenir plus rapidement
00:16:02dans ce genre de situation.
00:16:04Mais à aujourd'hui,
00:16:05il faut-il rappeler que
00:16:06les établissements pénitentiaires
00:16:07sont surpeuplés,
00:16:0885 000 détenus pour 65 000 places.
00:16:11Donc on comprend que les prisons débordent.
00:16:15Peu de personnel, voilà, je rappelle,
00:16:16un surveillant gère entre 100 et 150 détenus
00:16:18en maison d'arrêt.
00:16:19Donc vous comprenez qu'effectivement,
00:16:21quand on a ce genre d'incident,
00:16:22le nombre de surveillants nécessaires
00:16:24pour intervenir doit être conséquent.
00:16:26Et à aujourd'hui,
00:16:27nous ne sommes pas en mesure
00:16:28d'intervenir rapidement
00:16:29dans ce genre de situation.
00:16:30Auquel cas, il nous faut
00:16:31des recrutements massifs à aujourd'hui,
00:16:33et donc des budgets
00:16:34et une école supplémentaire
00:16:35pour pouvoir former rapidement
00:16:36des personnels
00:16:37pour enfin avoir du personnel
00:16:40dans nos établissements pénitentiaires.
00:16:41Et Yohann Carrard,
00:16:42vous avez bien dit,
00:16:43j'ai bien entendu,
00:16:44qu'en fait,
00:16:44vous n'aviez même pas
00:16:44de bombes lacrymaux ?
00:16:46Non, non, non.
00:16:48C'est vrai qu'on pourrait penser
00:16:49dans l'imaginaire collectif
00:16:50que les surveillants
00:16:52sont armés en détention.
00:16:54On les, nous, à l'extérieur,
00:16:55maintenant, petit à petit,
00:16:57ça se met en place
00:16:57pour les escortes.
00:16:58Et encore,
00:16:59on a encore quelques choses
00:17:02qui se met en place petit à petit,
00:17:03notamment ensuite
00:17:04au drame d'Acarville.
00:17:05Mais en détention pure,
00:17:06un surveillant n'est pas armé.
00:17:08Il n'a aucun moyen
00:17:09de se défendre,
00:17:10si ce n'est un sifflet
00:17:11et ses techniques d'intervention
00:17:13et l'aide de ses collègues.
00:17:15Voilà, c'est cool.
00:17:16C'est hallucinant,
00:17:16excusez-moi,
00:17:17de savoir que vous n'avez même pas
00:17:18une...
00:17:19Je ne parle pas d'armes létales,
00:17:20bien évidemment,
00:17:21mais que vous n'avez même pas
00:17:22une matraque
00:17:22ou une bombe lacrymo.
00:17:24Moi, je trouve ça hallucinant,
00:17:25quand même.
00:17:25Hallucinant.
00:17:26Parce que comment vous voulez intervenir
00:17:27dans une situation comme ça ?
00:17:28Vous avez un déferlement de violence,
00:17:30vous avez des détenus
00:17:31qui sont déchaînés,
00:17:32qui vont jusqu'à déshabiller
00:17:33deux d'entre eux,
00:17:33à les traîner sur le sol,
00:17:34à leur donner des coups.
00:17:35Vous allez arriver quoi
00:17:36en agitant vos menottes
00:17:37et en disant
00:17:38arrêtez-vous, arrêtez-vous ?
00:17:39Ils n'ont pas de menottes.
00:17:41Clairement,
00:17:41la situation,
00:17:43elle est ainsi,
00:17:44oui, malheureusement.
00:17:45Nous, c'est le combat
00:17:46que l'on porte
00:17:46depuis des années
00:17:47à force ouvrière.
00:17:49Malheureusement,
00:17:49on fait face
00:17:50à des ministres
00:17:51qui, successivement,
00:17:52n'ont pas eu cette volonté
00:17:53de mettre en place
00:17:54ce type de moyens de défense.
00:17:56Des syndicats aussi
00:17:56dans notre administration
00:17:57qui refusent aussi
00:17:58ces moyens de défense.
00:17:59Mais on le voit,
00:18:00on a pu obtenir,
00:18:01là, très récemment,
00:18:02donc du coup,
00:18:02cette bombe incapacitante
00:18:03mais seulement
00:18:04pour un certain nombre
00:18:04de collègues.
00:18:05On a pu obtenir
00:18:06ce qu'on appelle
00:18:07le pistolet impulsion électrique,
00:18:08le fameux taser
00:18:09dans certaines situations,
00:18:12dans certains quartiers.
00:18:13Mais effectivement,
00:18:14on a cette culture
00:18:15de freiner le plus possible
00:18:17ces moyens de défense
00:18:17qui sont nécessaires
00:18:18pour la protection
00:18:19des personnels
00:18:20mais aussi pour garantir
00:18:21la sécurité des établissements.
00:18:23Et donc, oui,
00:18:24nous, c'est une de nos
00:18:25fortes revendications
00:18:25de pouvoir doter
00:18:26les personnels
00:18:27d'un certain nombre
00:18:28d'objets
00:18:28qui leur permettraient,
00:18:30eux, de garantir
00:18:30leur sécurité
00:18:31et de garantir aussi
00:18:32la sécurité
00:18:33de l'établissement.
00:18:34Merci beaucoup,
00:18:35Yann Carrard.
00:18:35Merci d'avoir été avec nous,
00:18:36secrétaire général
00:18:36adjoint InfoJustice.
00:18:38Reda Bellage,
00:18:38vous écoutez en tant que policier,
00:18:40vous écoutez ce qui est dit
00:18:41concernant les chers.
00:18:42Je trouve ça hallucinant.
00:18:43Moi, je tombe des nus.
00:18:45Je savais qu'ils n'avaient
00:18:45pas d'armes létales
00:18:46mais je pensais au moins
00:18:47qu'ils avaient au moins
00:18:48une lacrymo.
00:18:49Enfin, au minimum,
00:18:50une petite bombe lacrymo
00:18:51comme on en trouve
00:18:52partout dans le commerce.
00:18:53Même à ça,
00:18:53ils n'ont pas droit.
00:18:54C'est sur...
00:18:55On est chez les fous
00:18:56dans ce pays.
00:18:57On est chez les fous.
00:18:57Non, mais le problème,
00:18:59c'est que ça pouvait marcher
00:19:00il y a 50 ans.
00:19:01Mais aujourd'hui,
00:19:01la société,
00:19:02elle a atteint
00:19:02tel degré de violence
00:19:03qu'on n'est pas adapté.
00:19:05J'en parlais l'autre jour,
00:19:06l'autre fois, pardon.
00:19:07Les policiers,
00:19:08notre institution,
00:19:09s'est adaptée
00:19:09par rapport à cette violence.
00:19:11Maintenant,
00:19:12il faut que ça se fasse partout
00:19:13et notamment du côté
00:19:14des prisons
00:19:16où nos collègues
00:19:17de la pénitentiaire,
00:19:18ils ont très peu de moyens.
00:19:19Moi, j'ai visité
00:19:20des prisons de haute sécurité.
00:19:21Déjà,
00:19:23le protocole,
00:19:24c'était un surveillant
00:19:25dans la cour.
00:19:26J'ai dit,
00:19:26moi, psychologiquement,
00:19:27je n'y vais pas.
00:19:27Des mecs qui sont là
00:19:28pour homicide,
00:19:29double homicide,
00:19:30meurtre,
00:19:31viol,
00:19:31je ne sais quoi,
00:19:32trafic.
00:19:33Ils ont pris 15 ans.
00:19:34C'est-à-dire,
00:19:34c'est des gens
00:19:34qui n'ont plus rien à perdre.
00:19:36Donc déjà,
00:19:37dans la société,
00:19:38ils sont violents.
00:19:38Imaginez dans une prison.
00:19:39On n'est pas dans la société.
00:19:40Et là,
00:19:41aujourd'hui,
00:19:41si vous reprenez
00:19:43ces images
00:19:44et vous les mettez
00:19:45dans un quartier difficile,
00:19:48même nous,
00:19:48si on intervient,
00:19:49on interviendra
00:19:51ce qu'on appelle
00:19:51en unité constituée
00:19:52avec des moyens
00:19:53collectifs de défense.
00:19:56Donc,
00:19:56on ripostera
00:19:57avec ce qu'on appelle
00:19:58des flashballs.
00:20:00Les matraques,
00:20:01c'est compliqué
00:20:02parce que ça veut dire
00:20:02qu'il faut aller au contact.
00:20:04Voilà,
00:20:04quand vous voyez les gars
00:20:05et les gars,
00:20:05ça,
00:20:05c'est des gars,
00:20:06ils s'entraînent
00:20:06toute la journée,
00:20:07ils font de la muscu
00:20:07toute la journée.
00:20:09On ne va pas se rouler
00:20:10par terre.
00:20:11Je ne pense pas
00:20:11qu'un collègue
00:20:13de la pénitentiaire,
00:20:14moi,
00:20:14j'y serai en tout cas,
00:20:15pour 2000 balles,
00:20:16je ne vais pas aller
00:20:17me retrouver
00:20:18dans un lit d'hôpital.
00:20:21Moi,
00:20:21ce que je ne comprends pas,
00:20:22c'est que dit l'administration
00:20:23quand on leur montre
00:20:24ces images,
00:20:24par exemple,
00:20:24à l'administration
00:20:25et qu'on leur dit
00:20:25comment vous voulez
00:20:26qu'on intervienne
00:20:27à partir du moment
00:20:27où on n'a pas de lacrymo,
00:20:28à partir du moment
00:20:29où on n'a pas d'armes.
00:20:30Ils n'interviennent pas,
00:20:31tout simplement.
00:20:31Ils disent que ce n'est pas grave.
00:20:32Dans ce genre de situation,
00:20:33il y a les ÉRIS
00:20:34qui interviennent,
00:20:35mais en fait,
00:20:35le temps d'arrivée,
00:20:36malheureusement,
00:20:37ils ne sont pas sur place.
00:20:38C'est les unités d'intervention,
00:20:39pour faire simple.
00:20:40Il va falloir que ça soit généralisé
00:20:42comme pour les prisons
00:20:43de haute sécurité.
00:20:44Il y a les équipes d'ÉRIS
00:20:45sur place désormais
00:20:46pour intervenir tout de suite.
00:20:48Là,
00:20:48on doit attendre une équipe
00:20:49qui intervient.
00:20:49C'est une équipe d'élite,
00:20:51mais le temps d'attente
00:20:53est quand même assez conséquent
00:20:54pour la sécurité
00:20:55des autres détenus
00:20:55et des agents.
00:20:56Le monsieur a dit
00:20:57une chose importante
00:20:57et qui est vraiment hallucinante
00:20:59même pour moi
00:20:59qui suis policier.
00:21:00C'est qu'il dit
00:21:00que c'est un agent
00:21:03pour 100 à 150 détenus.
00:21:05Vous imaginez ?
00:21:05C'est impossible.
00:21:06C'est ingérable.
00:21:07Je ne sais pas
00:21:08qui a envie,
00:21:08en voyant ces images,
00:21:09en entendant ça,
00:21:10je ne sais pas
00:21:11qui a envie aujourd'hui
00:21:11d'être surveillant de prison.
00:21:13Franchement,
00:21:13bravo à eux.
00:21:14On va continuer
00:21:14à commenter ça dans un instant.
00:21:15On verra les images
00:21:16et on écoutera Gérald Darmanin
00:21:17qui s'est exprimé également
00:21:18sur cette vidéo.
00:21:19Mais tout de suite,
00:21:19le CNews Info
00:21:20et c'est avec Somaïa Labidi.
00:21:24Alors que deux nouveaux foyers
00:21:25de dermatoses nodulaires
00:21:27se sont déclarés en Ariège
00:21:28et dans les Hautes-Alpes,
00:21:30le ministère de l'Agriculture
00:21:31est en la zone de vaccination
00:21:33en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
00:21:36De leur côté,
00:21:37les agriculteurs
00:21:38maintiennent leur blocage
00:21:39débuté hier.
00:21:41Neuf heures de cours perdues
00:21:42dans les collèges publics français
00:21:43en 2023-2024.
00:21:45Raison principale
00:21:46des absences
00:21:46non remplacées
00:21:48indique un rapport
00:21:48de la Cour des comptes
00:21:49publié aujourd'hui
00:21:51et qui appelle,
00:21:51je cite,
00:21:52à des actions résolues
00:21:53pour améliorer la situation.
00:21:56Et puis,
00:21:56on termine avec
00:21:57ces inondations historiques
00:21:59des dizaines de milliers
00:22:00de personnes évacuées
00:22:01dans l'ouest des Etats-Unis
00:22:02et du Canada.
00:22:04Après plusieurs jours
00:22:04de fortes pluies
00:22:05qui ont fait déborder
00:22:06les cours d'eau,
00:22:07l'état d'urgence
00:22:08vient d'être décrété
00:22:09à Washington.
00:22:10Merci beaucoup,
00:22:11Sovaïa.
00:22:12On vous retrouve tout à l'heure
00:22:12à 11h30
00:22:13pour faire un nouveau point
00:22:13sur l'actualité.
00:22:15On continue,
00:22:15avant de parler des agriculteurs,
00:22:17dans un instant,
00:22:17on continue à parler
00:22:18de ce qui s'est passé
00:22:18à cette prison de Nantes
00:22:20avec ces images
00:22:20qu'on vous montre
00:22:21depuis tout à l'heure
00:22:21qui circulaient
00:22:22depuis quelques jours
00:22:22en effet sur les réseaux sociaux
00:22:24mais on n'avait pas
00:22:25beaucoup d'informations
00:22:25sur le contexte,
00:22:26sur la façon
00:22:27dont les choses
00:22:27s'étaient passées.
00:22:28Donc,
00:22:29c'est vrai que Célia Barotte
00:22:29a enquêté là-dessus
00:22:30et nous a donné
00:22:31beaucoup d'informations
00:22:31tout à l'heure.
00:22:32On en a parlé également
00:22:33avec le surveillant de prison.
00:22:34Vous allez entendre
00:22:35dans un instant
00:22:35Gérald Darmanin
00:22:36mais si vous nous rejoignez,
00:22:37si vous n'étiez pas là
00:22:38avec nous,
00:22:38je vous propose
00:22:38de regarder une nouvelle fois
00:22:40ces images.
00:22:40Vous avez compris
00:22:41qu'on ne vous les montre pas
00:22:41en boucle volontairement
00:22:42parce que ce sont
00:22:43des images hyper violentes
00:22:44donc on vous montre
00:22:44quelques photos
00:22:45de temps en temps
00:22:46mais donc là
00:22:47on vous les montre
00:22:47une deuxième fois seulement
00:22:48et on ne vous les montrera plus après
00:22:50images de ce qui s'est passé
00:22:51dans cette prison
00:22:52des détenus
00:22:52qui s'attaquent
00:22:53à deux autres détenus
00:22:54qui les déshabillent entièrement
00:22:56et ils sont traînés
00:22:57nus sur le sol
00:22:58avant d'être roué de coups.
00:23:00Regardez.
00:23:24Gérald Darmanin
00:23:25le ministre de la justice
00:23:26c'était ce matin
00:23:27chez nos confrères de BFM TV
00:23:29il a été amené
00:23:29à réagir à ces images
00:23:31je vous propose
00:23:31d'écouter sa réaction.
00:23:33Elles ne me surprennent
00:23:34pas vraiment
00:23:34puisque c'est le cocktail affreux
00:23:36de il manque
00:23:36des agents pénitentiaires
00:23:37moi j'en rajoute
00:23:38mille au prochain budget
00:23:39il manque 4000 agents pénitentiaires
00:23:41dans nos prisons
00:23:41donc c'est des gens
00:23:42très courageux
00:23:43mais ils ne sont pas
00:23:43assez nombreux
00:23:44donc moi je les comprends
00:23:45très bien
00:23:45qu'ils aient aussi
00:23:46parfois peur
00:23:46et moi je veux les soutenir
00:23:48et l'année prochaine
00:23:49il y a 1000 agents
00:23:49supplémentaires de plus.
00:23:51S'il est voté
00:23:51enfin ça y reviendra.
00:23:52Je crois que
00:23:54vous voyez devant
00:23:55les difficultés
00:23:55que notre pays a
00:23:56on ne peut pas se priver
00:23:57de policiers
00:23:57de gendarmes
00:23:58d'agents pénitentiaires
00:23:59ou de magistrats.
00:23:59L'année prochaine
00:24:00il y a 1000 agents
00:24:00supplémentaires de plus.
00:24:02Voilà 1000 agents
00:24:03supplémentaires
00:24:03mais c'est vrai
00:24:03que s'ils ne sont pas armés
00:24:04et s'ils n'ont aucun
00:24:05moyen de défense
00:24:05ça ne servira pas à grand chose
00:24:06Christine Kelly
00:24:06elles sont incroyables
00:24:07ces images.
00:24:08Elles sont incroyables
00:24:08ces images
00:24:09et que Reda Bellage
00:24:10disait que la société
00:24:11est devenue violente
00:24:12mais on n'est pas
00:24:12dans la société
00:24:12on est dans une prison
00:24:13où effectivement
00:24:14le taux de criminalité
00:24:15donc le taux de testostérone
00:24:17si vous permettez
00:24:18est négatif
00:24:18et déjà bien plus élevé
00:24:20effectivement
00:24:20des violeurs
00:24:21des criminels
00:24:21etc.
00:24:22Et donc quelque part
00:24:23je me dis que
00:24:24c'est même étonnant
00:24:25qu'on n'ait pas
00:24:26plus souvent
00:24:27ce genre d'image
00:24:28dans les prisons
00:24:29Je pense que ça arrive
00:24:29mais on n'a pas les images
00:24:29et qu'on n'a pas
00:24:30forcément les images
00:24:31et moi lorsque je vois
00:24:32que les agents pénitentiaires
00:24:33sont déjà dépassés
00:24:34lorsqu'il y a des téléphones
00:24:35portables qui arrivent
00:24:36en douce
00:24:37dans les prisons
00:24:38je ne suis pas du tout étonnée
00:24:39effectivement
00:24:39là aussi
00:24:41Pardon ?
00:24:41Là c'est filmé en plus
00:24:42et là filmé par des détenus
00:24:43Regardez quand Nicolas Sarkozy
00:24:45a été en prison
00:24:47comment les détenus
00:24:48se filmaient
00:24:48en train d'insulter
00:24:49etc.
00:24:50Donc ils ont des téléphones
00:24:51portables
00:24:52ils ont tout ça
00:24:52et je trouve que
00:24:53ces images sont
00:24:54particulièrement violentes
00:24:56et montrent qu'il y a
00:24:57une non-maîtrise
00:24:58effectivement de nos prisons
00:24:59Mathias Leboeuf
00:25:00incroyable ces images
00:25:00quand même
00:25:01incroyable
00:25:02et là je pense
00:25:02que c'est presque banal
00:25:04C'est effectivement
00:25:05édifiant
00:25:06et ça doit nous amener
00:25:07à nous interroger
00:25:08il y a bien sûr
00:25:09le constat policier
00:25:11mais ça interroge aussi
00:25:13les intellectuels
00:25:13vous savez
00:25:14en 1975
00:25:15Michel Foucault
00:25:16a sorti un bouquin
00:25:17qui s'appelle
00:25:17Surveiller et punir
00:25:19et qui est justement
00:25:20un livre d'analyse
00:25:21sur la naissance
00:25:21de la prison
00:25:22et moi je crois que là
00:25:22on arrive à la fin
00:25:23d'un modèle
00:25:24et je crois vraiment
00:25:25Le modèle c'est la prison ?
00:25:27On arrive à la fin
00:25:27du modèle de la prison ?
00:25:29Oui parce que
00:25:29ça ne fonctionne pas
00:25:30c'est-à-dire
00:25:31je ne dis pas
00:25:31qu'il ne faut pas de prison
00:25:32Ah d'accord
00:25:33Vous voyez bien
00:25:36que la prison
00:25:37qui est l'endroit
00:25:38où par excellence
00:25:39devrait régner l'ordre
00:25:41là on a des scènes
00:25:42de chaos
00:25:42Oui parce qu'on ne donne pas
00:25:43les moyens
00:25:44on ne se donne pas
00:25:45les moyens
00:25:45Je ne suis pas sûr
00:25:46que ce soit
00:25:46alors il y a bien évidemment
00:25:47des questions de moyens
00:25:48non mais il y a des questions
00:25:49de moyens
00:25:50mais encore une fois
00:25:51il faut se réinterroger
00:25:53sur à quoi sert la prison
00:25:55comment
00:25:56et quelle est l'utilité ?
00:25:58La prison
00:25:59il y a deux utilités
00:26:00à la prison
00:26:01on le sait
00:26:01à quoi ça sert la prison
00:26:02ça sert à protéger
00:26:02la société
00:26:03de gens qui peuvent être
00:26:04dangereux pour la société
00:26:05donc on les isole
00:26:06Vous avez l'impression
00:26:06que c'est le cas ?
00:26:07En tout cas ils sont isolés
00:26:08moi je préfère qu'ils soient
00:26:08en prison
00:26:09que dans ma rue
00:26:10excusez-moi
00:26:10la question c'était
00:26:14la première utilité
00:26:15de la prison
00:26:15c'est ça
00:26:16et la deuxième
00:26:16normalement
00:26:17c'est de réinsérer
00:26:18réapprendre l'ordre
00:26:19simplement
00:26:19on ne donne pas les moyens
00:26:20il y a un surveillant
00:26:23pour 100 détenus
00:26:24et en plus
00:26:25ils ne sont rien
00:26:25c'est les surveillants
00:26:27ils sont à poil
00:26:27en fait
00:26:27ils n'ont rien
00:26:28ils n'ont pas une matraque
00:26:29ils n'ont même pas
00:26:31une lacrymonde
00:26:31que tout le monde a
00:26:32dans son sac à main
00:26:33aujourd'hui
00:26:34quand on se balade
00:26:35dans la rue
00:26:35c'est pour ça
00:26:36alors les moyens
00:26:37on peut construire
00:26:38des prisons
00:26:39et augmenter
00:26:41bien évidemment
00:26:41les places
00:26:42ce qu'est la politique
00:26:42mais je ne crois pas
00:26:43que ce soit
00:26:44la seule solution
00:26:45et il faut vraiment
00:26:46engager une réflexion
00:26:48sur l'institution carcérale
00:26:49parce qu'encore une fois
00:26:50on a évoqué
00:26:51les problèmes psychiques
00:26:52si vous incarcérez
00:26:54quelqu'un
00:26:54pendant un an
00:26:55deux ans
00:26:56trois ans
00:26:56six mois
00:26:57et qu'il sort de prison
00:26:58pire que ce qu'il est
00:27:00ça ne sert à rien
00:27:01et c'est même
00:27:03dangereux pour la société
00:27:04c'est un autre sujet
00:27:06mais déjà
00:27:07rétablissons l'ordre
00:27:08dans les prisons
00:27:09enfin il n'y a pas
00:27:10d'ordre dans les cités
00:27:11il y a de la violence
00:27:12dans la rue
00:27:12il n'y a pas d'ordre
00:27:12dans les prisons
00:27:13on est sur un problème
00:27:14politique
00:27:14c'est un problème connexe
00:27:15non bien sûr Jean-Marc
00:27:16les images sont
00:27:17extrêmement sidérantes
00:27:18mais la réaction
00:27:19de Gérald de Darmanin
00:27:20l'est tout autant
00:27:20le garde des Sceaux
00:27:22dit qu'il n'est pas surpris
00:27:23de telles images
00:27:24c'est-à-dire que tout le monde
00:27:25sait ce qui peut se passer
00:27:26dans la prison
00:27:27et que rien n'est fait
00:27:28mais à cause de ses prédécètes
00:27:29évidemment
00:27:30parce que c'est rendu impossible
00:27:31mais c'est vraiment
00:27:32l'exemple paroxystique
00:27:34de l'impuissance
00:27:35du politique
00:27:36il ne peut rien faire
00:27:37il ne reste plus que des mots
00:27:38alors même qu'on avait dit
00:27:39qu'on allait durcir
00:27:39la politique carcérale
00:27:41le président de la république
00:27:42souhaite interdire
00:27:43les téléphones
00:27:44dans les lycées
00:27:44Elisabeth Borne
00:27:46dans son temps
00:27:46voulait avec son plan
00:27:47en termes blanches
00:27:48interdire les couteaux
00:27:49dans les établissements scolaires
00:27:50peut-être
00:27:51faut-il commencer
00:27:52par rendre effectives
00:27:53ces interdictions
00:27:54dans les prisons
00:27:55pardon
00:27:55et juste un point
00:28:06que je voulais rajouter
00:28:06on sait aussi
00:28:07qu'en prison
00:28:07il y a une hiérarchie aussi
00:28:08celui qui a volé
00:28:09celui qui a violé
00:28:11celui qui a violé
00:28:11un enfant
00:28:12il y a des gens
00:28:12on sait qu'il y a cette hiérarchie
00:28:14et que l'un
00:28:15attaque régulièrement
00:28:15l'autre
00:28:16l'attend encore
00:28:17en balade
00:28:19en sortie
00:28:20donc on sait
00:28:21que ça existe
00:28:22et je suis
00:28:23ces images sont choquantes
00:28:24mais je ne suis pas étonnée
00:28:25non moi non plus
00:28:26excusez-moi
00:28:27on est quand même
00:28:28le mot va choquer peut-être
00:28:29mais on est sur des sauvages
00:28:30tout à fait
00:28:31ce qu'on voit
00:28:32ce sont des images
00:28:33de sauvages
00:28:34et que personne ne peut mater
00:28:35exactement
00:28:36Grégoire Perrault
00:28:37on parle depuis maintenant
00:28:39plusieurs semaines
00:28:40d'autorité de l'Etat
00:28:40et normalement
00:28:41une prison
00:28:42ça devrait être le symbole
00:28:43de l'autorité de l'Etat
00:28:44et on voit que ça ne l'est pas
00:28:45donc effectivement
00:28:46il y a un manque de moyens
00:28:47c'est pas le problème
00:28:48du courage
00:28:49des agents de la pénitentiaire
00:28:50parce qu'ils font ce qu'ils peuvent
00:28:51mais j'apprends
00:28:52je suis honnête
00:28:53j'apprends qu'ils n'ont absolument
00:28:54pas de moyens de se défendre
00:28:56ni matraque
00:28:56ni gaz lacrymo
00:28:57ni rien
00:28:58donc forcément
00:28:58face effectivement
00:28:59à des sauvages
00:29:00on parlait
00:29:00enfin monsieur Darmanin
00:29:02parlait il y a quelques mois
00:29:03d'ensauvagement
00:29:03de la société française
00:29:04et donc il est normal
00:29:06que presque normal
00:29:07malheureusement
00:29:08qu'il y ait des sauvages
00:29:08en prison
00:29:09mais il faut pouvoir
00:29:10se défendre
00:29:11il faut que la pénitentiaire
00:29:13ait des moyens
00:29:13il faut pouvoir aussi
00:29:14potentiellement
00:29:14à terme
00:29:15réinsérer ces gens
00:29:16dans la société
00:29:17là ce qu'on voit
00:29:18c'est juste impossible
00:29:19donc là on a tout faux
00:29:21sur toute la ligne
00:29:21Redabella j'ai quand même
00:29:22le sentiment
00:29:23qu'on s'est tous laissé
00:29:24dépasser par la violence
00:29:26de la société
00:29:26c'est à dire que
00:29:27des policiers
00:29:28on n'en a pas assez
00:29:29la justice
00:29:30elle n'est pas assez sévère
00:29:31quand ils vont ensuite
00:29:32enfin quelle que soit
00:29:33l'échelle on va
00:29:33quand ils vont à prison
00:29:34les surveillants
00:29:35n'ont pas les moyens
00:29:36de bien faire leur métier
00:29:37n'ont pas les moyens
00:29:38de se défendre
00:29:38en fait on est dépassé
00:29:40de partout
00:29:40sur toute la ligne
00:29:41oui c'est compliqué
00:29:42je pense que
00:29:43tout ce qui est régalien
00:29:45on est plus que débordé
00:29:46que soit nous les policiers
00:29:47ou mes collègues
00:29:48de la pénitentiaire
00:29:49les policiers
00:29:50municipales
00:29:51les gendarmes
00:29:51c'est vrai qu'on est
00:29:52démunis face à ça
00:29:53et ce qu'on n'a pas installé
00:29:55parce que je pense
00:29:57qu'aujourd'hui
00:29:57c'est difficile
00:29:58très très difficile
00:29:59d'être agent pénitencier
00:30:01et je vais comparer
00:30:03un peu
00:30:04même si c'est beaucoup
00:30:05moins difficile
00:30:05quand vous êtes
00:30:06chef de poste
00:30:06d'un commissariat
00:30:07avec des individus
00:30:07en garde à vue
00:30:08et que vous devez gérer
00:30:1040 gardes à vue
00:30:11et que vous êtes tout seul
00:30:11ben oui
00:30:12vous êtes plutôt cool
00:30:14pour pouvoir passer
00:30:15une soirée
00:30:16ou une journée
00:30:17on va dire
00:30:18qui se passe bien
00:30:18pour ne pas avoir
00:30:19besoin
00:30:20de vous rouler par terre
00:30:21à chaque fois que le gars
00:30:22doit aller voir l'OPJ
00:30:22pour son audition
00:30:23ou alors aller au TJ
00:30:25donc vous êtes vous
00:30:27obligé de laisser
00:30:29s'installer un peu
00:30:30de confort
00:30:31pour ces individus
00:30:31pour votre sécurité
00:30:34et je pense que
00:30:35c'est ce à quoi
00:30:36sont confrontés
00:30:36mes collègues
00:30:37de la pénitentiaire
00:30:38par rapport à ce que
00:30:39vous avez dit
00:30:39alors je ne suis pas
00:30:40contre la réinsertion
00:30:41du tout
00:30:41mais il y a juste
00:30:42un moment
00:30:42dans votre raisonnement
00:30:44il faut penser aux victimes
00:30:46en fait
00:30:46non mais
00:30:47excusez-moi
00:30:47laissez-moi finir
00:30:48moi j'ai vu des femmes
00:30:49qui se sont fait violer
00:30:51des tournantes
00:30:52des gars
00:30:52ils ont pris à peine
00:30:534 ans
00:30:53avec les remises de prene
00:30:54ils prennent 2 ans
00:30:56s'ils sont mineurs
00:30:57c'est pas sûr
00:30:58qu'ils prennent
00:30:58quelque chose du tout
00:30:59il y a juste un moment
00:31:00où il ne faut pas oublier
00:31:01que dans la société
00:31:02il faut protéger
00:31:03la société
00:31:03de ce type d'individus
00:31:04et c'est à ça
00:31:05que ça sert la prison
00:31:06je suis totalement
00:31:08d'accord avec ça
00:31:08et c'est pour ça
00:31:09que nous par exemple
00:31:10en ce qui concerne
00:31:11les forces de l'ordre
00:31:12on demande
00:31:12les policiers
00:31:14les gendarmes
00:31:14les pompiers
00:31:15les policiers
00:31:15les agents hospitaliers
00:31:17il faut qu'il y ait
00:31:17des peines minimum
00:31:18même si elles sont courtes
00:31:21et là ça peut être
00:31:22justement intéressant
00:31:23je suis totalement
00:31:24d'accord avec ça
00:31:25moi je ne pense pas
00:31:26aux gens qui sont enfermés
00:31:28je pense effectivement
00:31:29déjà au personnel pénitentiaire
00:31:31qui doit sacrément souffrir
00:31:32et je pense aux victimes
00:31:34et aux futures victimes
00:31:35parce que
00:31:36effectivement
00:31:37il y a des fauves
00:31:38et ces fauves
00:31:39règnent
00:31:40on n'a plus le contrôle
00:31:42vous vous rendez compte
00:31:43que les prisons
00:31:44sont devenues
00:31:45des no-go-zones
00:31:46c'est-à-dire que
00:31:47des zones de non-droit
00:31:47des zones de non-droit
00:31:48où les agents
00:31:49n'osent pas aller
00:31:50n'osent pas intervenir
00:31:51alors ça devrait être
00:31:53l'endroit où on réapprend
00:31:53le droit
00:31:54on réapprend la structure
00:31:55on réapprend à vivre
00:31:56en société
00:31:57c'est le contraire
00:31:58bien évidemment
00:31:59qu'il y a un problème
00:32:00de volume
00:32:00et de quantité
00:32:01et de place de prison
00:32:02mais c'est tout
00:32:03le modèle pénitentiaire
00:32:04qui est à repenser
00:32:06sinon on n'y arrivera pas
00:32:07et pour la société
00:32:08quel est le bien
00:32:10de la société
00:32:11c'est que ces gens
00:32:12sortent
00:32:13en étant moins dangereux
00:32:14il y a toujours
00:32:15certains qu'on n'arrivera pas
00:32:16à réinsérer
00:32:17mais en étant moins dangereux
00:32:19que quand ils y sont rentrés
00:32:20et là c'est plus du tout le cas
00:32:21on n'a plus le contrôle
00:32:23de l'affaire
00:32:24allez un dernier mot sur ce sujet
00:32:25on passe aux agriculteurs
00:32:26on parle de santé mentale
00:32:27des détenus
00:32:28et je pense que c'est important
00:32:29mais j'aimerais qu'on remette
00:32:30l'église au milieu du village
00:32:31et qu'on parle de santé mentale
00:32:32des agents pénitentiaires
00:32:33aussi
00:32:34parce que je crois que là
00:32:35il y a un gros travail à faire
00:32:36il faut recruter des agents
00:32:38mais qui a envie de travailler là-dedans
00:32:39bon courage à monsieur Darmanin
00:32:41de convaincre des gens
00:32:42des citoyens français
00:32:43qui sont eux civilisés
00:32:44d'aller travailler
00:32:45dans ces zones de non-droit
00:32:46bon voilà ce qu'on pouvait vous dire
00:32:47sur ces images
00:32:48en essayant de les décrypter
00:32:49de les détailler
00:32:50de vous expliquer
00:32:51pourquoi aussi c'est symbolique
00:32:52de ce qui se passe dans les prisons
00:32:53et pourquoi il va falloir
00:32:54à un moment donné
00:32:55que les choses bougent
00:32:55parce que c'est vrai
00:32:56que les signaux d'alarme
00:32:57sont tirés depuis longtemps
00:32:58mais visiblement
00:32:59la situation ne s'améliore pas vraiment
00:33:00on va passer aux agriculteurs
00:33:02c'est important aussi
00:33:02ce qui se passe en Ariège
00:33:03en particulier
00:33:04avec cette révolte des agriculteurs
00:33:06les incidents de cette nuit
00:33:08des dizaines de tracteurs
00:33:09des troncs d'arbres
00:33:09des voitures
00:33:10environ 300 agriculteurs
00:33:11ont bloqué les routes
00:33:12menant aux abords d'une ferme
00:33:13le rappel des faits
00:33:14et les images de la nuit
00:33:15des tirs de grenades lacrymogènes
00:33:20et assourdissantes
00:33:21pour disperser des agriculteurs
00:33:23en colère
00:33:23certains mettent le feu
00:33:25à des bottes de foin
00:33:26pour tenter de bloquer
00:33:28l'avancée des gendarmes
00:33:29les forces de l'ordre
00:33:30chargent les manifestants
00:33:31qui refusent l'abattage
00:33:33d'un troupeau de vaches
00:33:34dans une ferme du village
00:33:35des Bordes sur Ariz
00:33:36après la découverte
00:33:37d'un cas de dermatose nodulaire
00:33:39les gendarmes avancent
00:33:41quitte à écraser
00:33:41les agriculteurs sur le passage
00:33:43et quitte aussi
00:33:44à les gazer
00:33:44sans sommation
00:33:45sans rien
00:33:46sur ces images
00:33:47un agriculteur blessé
00:33:49a du mal à se relever
00:33:50un autre à la main en sang
00:33:52Je suis français
00:33:53je n'ai jamais la français
00:33:54je suis sur la terre française
00:33:55je défends mon pays
00:33:56je défends Marie-Jean
00:33:57et je me fais balancer
00:33:58les grenades sur la gueule
00:33:59voilà ce qui s'est passé
00:34:00Depuis mercredi matin
00:34:02et l'annonce
00:34:02d'un cas de dermatose bovine
00:34:04dans cet élevage
00:34:05plusieurs centaines
00:34:06d'agriculteurs
00:34:06sont rassemblés
00:34:07pour bloquer l'accès
00:34:08au service vétérinaire
00:34:09chargé d'euthanasier
00:34:11207 blondes d'Aquitaine
00:34:12mais selon les autorités
00:34:14l'abattage
00:34:15est la seule méthode efficace
00:34:16pour éviter
00:34:17que la maladie
00:34:18ne se diffuse
00:34:18dans l'ensemble
00:34:19du cheptel français
00:34:20La seule solution
00:34:21à court terme
00:34:22promue par les scientifiques
00:34:24était celle
00:34:25de l'abattage total
00:34:26celle que depuis le début
00:34:27nous avons supportée
00:34:28même si elle pose
00:34:29beaucoup de questions
00:34:30et j'ai entendu
00:34:31les demandes fortes
00:34:31du réseau
00:34:32d'étendre la zone vaccinale
00:34:34pour protéger les troupeaux
00:34:35et nous avons formulé
00:34:36aujourd'hui
00:34:36auprès de la ministre
00:34:37de l'agriculture
00:34:38une demande
00:34:39d'une extension
00:34:40de la zone vaccinale
00:34:41au-delà des zones réglementées
00:34:42Le préfet annonce
00:34:43que l'abattage
00:34:44se fera dès que possible
00:34:46puis une campagne
00:34:47de vaccination
00:34:47sera lancée
00:34:48dans le département
00:34:49On est en direct
00:34:51avec Benjamin Cochy
00:34:51qui est président
00:34:52du cabinet Archimède
00:34:53et qui suit ce combat
00:34:54des agriculteurs
00:34:55depuis plusieurs semaines
00:34:56Bonjour Benjamin Cochy
00:34:57merci d'être avec nous
00:34:57je dois avouer
00:34:58que ça fait un moment
00:34:58que vous m'envoyez des messages
00:34:59en m'alertant
00:35:00sur ce qui est en train
00:35:01de se passer
00:35:02et c'est vrai que là
00:35:03j'ai le sentiment
00:35:04que c'est le début
00:35:04de quelque chose
00:35:05sans doute
00:35:06de quelque chose
00:35:07de très fort
00:35:08finalement
00:35:08on a presque envie
00:35:10de dire que
00:35:10cet abattage
00:35:11dans une ferme
00:35:12en Ariège
00:35:12ça pourrait être
00:35:13juste un point de détail
00:35:14mais au fond
00:35:15c'est très important
00:35:16ce qui est en train
00:35:16de se passer
00:35:17Absolument
00:35:18merci de votre invitation
00:35:19Jean Marcuy
00:35:20effectivement
00:35:20j'ai tenu à vous alerter
00:35:21depuis quelques jours
00:35:22puisque la tension montait
00:35:23que ce soit en Haute-Vienne
00:35:24en Ariège
00:35:26en Aveyron
00:35:26dans les Hauts-de-Pyrénées
00:35:29dans le Gers
00:35:29bref
00:35:29il y a à peu près
00:35:30une quinzaine de départements
00:35:31qui commençaient
00:35:32à se mobiliser
00:35:33et ce qui était
00:35:33très interpellant
00:35:34c'est que vous aviez
00:35:35à la fois des GIA
00:35:37donc les jeunes agriculteurs
00:35:38les jeunes de la FNSEA
00:35:39vous aviez des gens
00:35:40de la Confédération Paysanne
00:35:41anciennement
00:35:42José Bové
00:35:43et puis la coordination rurale
00:35:45et puis même
00:35:45alors cerise sur le gâteau
00:35:46même les soulèvements
00:35:48de la terre
00:35:48étaient en train
00:35:49de converger
00:35:50sur cette absence
00:35:51de bon sens
00:35:52qui est l'abattage
00:35:53systématique
00:35:53des troupeaux
00:35:54dont une bête
00:35:55pourrait être contaminée
00:35:56donc effectivement
00:35:57il y a
00:35:58toutes les raisons
00:35:59d'une colère sourde
00:36:01celle finalement
00:36:02d'une agriculture
00:36:03qui déjà l'année dernière
00:36:04et en mois de janvier
00:36:062024
00:36:07avait mis l'Occitanie
00:36:08sous les feux de la rampe
00:36:09avec M. Bayle
00:36:10qui s'était exprimé
00:36:11fortement
00:36:11sur le fait que
00:36:13notre système
00:36:14très jacobin
00:36:15et l'organisation
00:36:16de notre système agricole
00:36:17fait qu'aujourd'hui
00:36:18les exploitants agricoles
00:36:20un n'étaient pas entendus
00:36:21mais au-delà de cela
00:36:22comment dirais-je
00:36:24les dispositions
00:36:26qui étaient mises en place
00:36:27allaient contre le bon sens
00:36:29que dans les autres
00:36:30pays européens
00:36:30d'autres protocoles
00:36:32ont d'ores et déjà
00:36:33été mis en place
00:36:34je ne sais pas si je suis très clair
00:36:34mais si vous voulez
00:36:35ça a été extrêmement
00:36:36une colère cristallisante
00:36:38puisque depuis le 14 novembre
00:36:40les autorités sanitaires européennes
00:36:43recommandent de ne plus pratiquer
00:36:44l'abattage systématique
00:36:46donc la colère vient de là
00:36:47en fait ce qui est étonnant
00:36:48c'est qu'on pourrait se dire
00:36:49que l'abattage d'un troupeau
00:36:51ce n'est pas du tout péjoratif
00:36:52ce que je dis
00:36:53mais c'est un détail
00:36:54voilà
00:36:54ce n'est pas très important
00:36:55mais en fait
00:36:56ça met le feu aux poudres
00:36:57c'est-à-dire que les agriculteurs
00:36:58en ont marre
00:36:59ils ont essayé
00:37:00à plusieurs reprises
00:37:01de faire des mouvements
00:37:01il faut dire les choses
00:37:02ça n'a pas vraiment pris
00:37:03ça a duré une journée
00:37:04c'est retombé
00:37:05mais là
00:37:06c'est un ras-le-bol
00:37:07c'est la goutte d'eau en fait
00:37:09absolument
00:37:10c'est la goutte d'eau
00:37:11et puis
00:37:11en politique
00:37:12il y a le symbole
00:37:13qui compte pour beaucoup
00:37:14il y a les dires
00:37:15il y a le faire
00:37:16mais il y a aussi les symboles
00:37:17et lorsque vous voyez
00:37:1815 centaures
00:37:19200 forces de l'ordre
00:37:20qui ont certainement
00:37:21d'autres choses à faire
00:37:22les centaures
00:37:23c'est les blindés de la gendarmerie
00:37:24pour les gens qui ne savent pas
00:37:25pardon
00:37:26je dis les centaures
00:37:27c'est les blindés de la gendarmerie
00:37:28pour les gens qui ne savent pas
00:37:29les blindés de la gendarmerie
00:37:30que vous retrouvez
00:37:30sur des manifestations
00:37:31où vous avez l'extrême gauche
00:37:32qui vient casser les vitrines
00:37:33là en l'occurrence
00:37:34vous aviez des paysans
00:37:35des jeunes paysans
00:37:35y compris de mon village
00:37:36Montastruc-la-Conseillère
00:37:38qui ont fait 120 kilomètres
00:37:39pour aller soutenir
00:37:41cette exploitation agricole
00:37:43donc effectivement
00:37:44il y a une colère
00:37:44qui est extrêmement forte
00:37:46et c'est un symbole
00:37:47et puis en plus de cela
00:37:48la disproportion
00:37:49de la réaction
00:37:50du préfet
00:37:52en fait
00:37:53qui envoie ces forces de l'ordre
00:37:54et on se dit
00:37:55finalement
00:37:55ce gouvernement
00:37:56est fort avec les faibles
00:37:57mais faible avec les forts
00:37:59et on se dit
00:38:00tiens
00:38:00gazer
00:38:01envoyer des fumigènes
00:38:03par hélicoptère
00:38:03en pleine nuit
00:38:04au fin fond de l'Ariège
00:38:05alors que vous avez
00:38:06une partition du territoire
00:38:08qui se fait
00:38:09à cause du narcotrafic
00:38:10les français ont réagi
00:38:12et ne peuvent que soutenir
00:38:13finalement cette colère
00:38:14cette colère sourde
00:38:15des exploitants agricoles
00:38:17qui en plus
00:38:18ont l'épée de la Moclès
00:38:19du Mercosur sur la tête
00:38:20donc je peux vous imaginer
00:38:22qu'ils sont extrêmement en colère
00:38:23mais on a pu constater
00:38:24une grande solidarité
00:38:26une grande solidarité
00:38:27Merci beaucoup
00:38:27Merci président du cabinet
00:38:28Archiman
00:38:28merci d'avoir été avec nous
00:38:29on va regarder justement
00:38:30tiens ces images
00:38:31dont on vous parlait
00:38:32et dont vous parliez
00:38:33ces images d'hélicoptères
00:38:34voilà
00:38:35vous voyez l'hélicoptère
00:38:37qui est en haut
00:38:38de l'image
00:38:39et de cet hélicoptère
00:38:40sont lancés
00:38:41des lacrymaux
00:38:42afin de toucher
00:38:44les agriculteurs
00:38:46qui sont en train
00:38:47de manifester
00:38:48afin de les disperser
00:38:49et afin d'empêcher
00:38:50ce qu'ils font
00:38:51ça fait énormément réagir
00:38:52Eric Ciotti a réagi
00:38:53et c'est lui qui a publié
00:38:54cette image
00:38:55a réagi en disant
00:38:56qu'il ne comprenait pas
00:38:57cette utilisation
00:38:58il y a un tweet
00:38:59également de Marion Maréchal
00:39:00qui dit quand une rêve
00:39:01partie d'extrême gauche
00:39:02occupe illégalement
00:39:04une plaine agricole
00:39:05dans l'eau
00:39:05l'état n'intervient pas
00:39:07quand il y a des rodéos sauvages
00:39:08également l'état
00:39:09n'intervient pas
00:39:10mais quand des éleveurs
00:39:11en détresse
00:39:11défendent le travail
00:39:12d'une vie
00:39:13et refusent l'abattage
00:39:14d'un troupeau
00:39:14l'état envoie
00:39:15les blindés
00:39:17de la gendarmerie
00:39:18un hélicoptère
00:39:18et des grenades
00:39:19lacrymo
00:39:20Reda Bellage
00:39:21vous comprenez
00:39:22que ça puisse choquer
00:39:23quand même
00:39:24ces images
00:39:24de voir un hélicoptère
00:39:26qui envoie
00:39:27comme ça
00:39:27des lacrymo
00:39:28sur les agriculteurs
00:39:29de voir 15 militaires
00:39:30même si c'est la gendarmerie
00:39:31mais on parle des forces
00:39:32de l'ordre globalement
00:39:3315 blindés
00:39:34qui sont en position
00:39:35contre 300 agriculteurs
00:39:37oui mais parce que
00:39:38les choses peuvent aller vite
00:39:39on ne précise pas
00:39:40le monsieur juste avant
00:39:41je retiendrai juste
00:39:42Archimède
00:39:43apparemment c'est lui
00:39:44qui fixe les règles
00:39:45du maintien de l'ordre
00:39:45je ne savais pas
00:39:46mais chacun son métier
00:39:47en tout cas
00:39:48ce que je peux vous dire
00:39:49c'est qu'il y avait
00:39:50des gens issus
00:39:51de l'ultra-gauche aussi
00:39:51et qu'au début
00:39:52parce qu'on ne dit pas tout
00:39:54au début
00:39:54la manifestation se passait
00:39:56dans le calme
00:39:57et à partir
00:39:58d'un certain moment
00:39:59il y a notamment
00:40:01des individus du sud
00:40:02de l'ultra-gauche
00:40:03qui ont fait
00:40:04qu'envenimer les choses
00:40:05et en manifestation
00:40:06c'est souvent ça
00:40:07il suffit qu'il y ait
00:40:08un ou deux éléments
00:40:08qui vont au contact
00:40:10ou qui provoquent
00:40:11les forces de l'ordre
00:40:12pour qu'il y ait
00:40:13des instructions
00:40:13et précision
00:40:14manifestation
00:40:15dit
00:40:16maintien de l'ordre
00:40:17maintien de l'ordre
00:40:17on agit sur commandement
00:40:18donc en fait
00:40:19ce n'est pas les policiers
00:40:20non mais ça c'est une évidence
00:40:23ce n'est pas une décision
00:40:24des gendarmes eux-mêmes
00:40:25c'est la hiérarchie
00:40:25qui a décidé
00:40:26il y a un moment
00:40:26où on a des règles
00:40:28et si jamais
00:40:30on laisse faire
00:40:30après excusez-moi
00:40:31mais c'est l'anarchie
00:40:32c'est un sujet important
00:40:33je vais me faire l'écho
00:40:35de ce qui se dit
00:40:37aujourd'hui
00:40:37sur les réseaux sociaux
00:40:38quand vous y allez
00:40:38on dit deux choses
00:40:40très simples
00:40:40un c'est blindé
00:40:41pourquoi vous ne les envoyez
00:40:42pas dans les cités
00:40:43et pas vous
00:40:43bien évidemment
00:40:44pourquoi on ne les envoie pas
00:40:45dans les cités
00:40:45et on n'a jamais vu
00:40:46des hélicoptères intervenir
00:40:47non plus dans les cités
00:40:48alors que c'est tenu
00:40:50par les narcotrafiquants
00:40:51donc allez
00:40:52je caricature
00:40:53mais on fait les malins
00:40:54contre les agriculteurs
00:40:56mais quand c'est
00:40:56les narcotrafiquants
00:40:57on s'écrase
00:40:58oui bah écoutez
00:40:59si c'est le sentiment
00:41:01de certaines personnes
00:41:02c'est eux
00:41:03qui en prennent
00:41:03la responsabilité
00:41:04mais en tout cas
00:41:04je l'ai dit l'autre jour
00:41:06quand ça concerne
00:41:07le narcotrafique
00:41:08c'est un peu plus compliqué
00:41:09parce que là
00:41:10on parle d'armes
00:41:10kalachnikov et tout
00:41:11c'est quand même
00:41:12un autre sujet
00:41:12par contre
00:41:13on peut envoyer des blindés
00:41:13les violences urbaines
00:41:15et le maintien de l'ordre
00:41:16dans les quartiers
00:41:16on attend le feu vert
00:41:18c'est-à-dire
00:41:19c'est les gens
00:41:20qui prennent des décisions
00:41:20s'ils décident
00:41:21qu'à un moment
00:41:22la police doit reconquérir
00:41:23les quartiers
00:41:23on le fera
00:41:24mais il faut que ce soit
00:41:25où il y ait une volonté politique
00:41:26donc il n'y a pas de volonté aujourd'hui
00:41:27il n'y a pas de volonté aujourd'hui
00:41:28Mathias
00:41:29c'est quand même curieux
00:41:30cette obsession névrotique
00:41:32que vous avez sur l'ultra-gauche
00:41:33c'est une fixette
00:41:35c'est ce qui est marqué
00:41:36c'est pas moi
00:41:37c'est bien entré
00:41:38parce que le ministre de l'Intérieur
00:41:40instrumentalise les choses
00:41:42je voulais juste rappeler
00:41:43justement
00:41:43comme l'a dit
00:41:44Benjamin Cochy
00:41:45mais non
00:41:45c'est pas un fait
00:41:48des manifestants d'ultra-gauche
00:41:50en pointe
00:41:50pour s'attaquer
00:41:52comme l'a rappelé justement
00:41:53Benjamin Cochy
00:41:54avec lequel je suis rarement d'accord
00:41:56il n'y a pas grand monde
00:41:58avec qui vous êtes d'accord
00:41:58quand on n'est pas bien à gauche
00:42:00la première mobilisation
00:42:02ça a été la coordination rurale
00:42:04et la coordination rurale
00:42:06pardonnez-moi
00:42:06mais ils sont loin
00:42:07l'ultra-gauche
00:42:08non mais si vous savez mieux
00:42:09que le ministre de la Justice
00:42:10il n'y a pas de souci
00:42:11dans ce cas-là
00:42:12prenez sa place
00:42:12je ne suis pas sûr
00:42:13que ça arrive au moins mieux
00:42:14justement
00:42:14ce qui est flagrant
00:42:16dans ce cas
00:42:17c'est que
00:42:17il y a un espèce de courant
00:42:20transpartisan
00:42:21qui va de la coordination rurale
00:42:23jusqu'à la confédération paysanne
00:42:25et même les soulèvements de la terre
00:42:26qui effectivement
00:42:27sont plutôt à gauche
00:42:28et qui rassemblent autour
00:42:29de ce cas
00:42:32et après
00:42:33pour moi
00:42:34le dénominateur commun
00:42:36avec même le sujet
00:42:36qu'on a eu auparavant
00:42:37c'est que
00:42:38ici c'est la décision publique
00:42:40et derrière la décision publique
00:42:41l'autorité de l'Etat
00:42:42qui est mise en cause
00:42:43c'est-à-dire que finalement
00:42:44les paysans
00:42:45en l'occurrence
00:42:46la question aujourd'hui
00:42:49c'est de savoir
00:42:49pourquoi on agit comme ça
00:42:50aussi avec les paysans
00:42:51et qu'on n'agit pas comme ça
00:42:52dans d'autres cas
00:42:53Juste il y a Barotte
00:42:53qui a dit le ministre de la Justice
00:42:55concernant les manifestants
00:42:56puisqu'il s'est exprimé
00:42:57qu'il y avait eu
00:42:58500 manifestants
00:42:59cette nuit
00:43:00très en pointe
00:43:01concernant leurs gestes
00:43:03leurs comportements
00:43:03et leurs moyens
00:43:04de s'en prendre
00:43:06aux forces de l'ordre
00:43:07sur place
00:43:07il n'y a eu aucun blessé
00:43:094 interpellations
00:43:10en termes de bilan
00:43:12et une garde à vue
00:43:13pour le moment
00:43:14pour participation
00:43:15à un groupement
00:43:15formé en vue de la préparation
00:43:17de violences
00:43:17contre des personnes
00:43:19c'est vrai que la réponse
00:43:20elle a été
00:43:21équilibrée
00:43:23par rapport à ce qui se passait
00:43:24selon le ministre de l'Intérieur
00:43:26et il fallait aussi
00:43:28maintenir l'ordre
00:43:29sur place
00:43:29et par rapport à la configuration
00:43:31aussi des lieux
00:43:31c'est vrai que
00:43:32l'utilisation d'un hélicoptère
00:43:33avec des gaz lacrymogènes
00:43:34on ne peut pas non plus
00:43:35en citer
00:43:36puisqu'il y a des habitations
00:43:37il y a des riverains
00:43:38là on est sur un champ
00:43:39on est sur un espace
00:43:40où l'on peut aussi
00:43:42se permettre
00:43:42d'utiliser les moyens
00:43:43les plus forts
00:43:44Maxime Leguier
00:43:45sur le plan politique
00:43:46est-ce que le gouvernement
00:43:47a peur
00:43:47de ce qui est en train
00:43:48de se passer
00:43:49en arriage
00:43:50est-ce que ça peut être
00:43:50un détonateur
00:43:51à des choses
00:43:51beaucoup plus dures
00:43:52et beaucoup plus violentes
00:43:53d'après les informations
00:43:54que vous pouvez recueillir
00:43:54évidemment qu'il y a une peur
00:43:57mais depuis longtemps
00:43:58de la classe politique
00:43:59qui surveille comme le lait
00:44:00sur le feu
00:44:01la contestation
00:44:03du monde agricole
00:44:04c'était le cas
00:44:04lorsque Gabriel Attal
00:44:05était Premier ministre
00:44:06rappelez-vous
00:44:07de cette opération
00:44:08de communication XXL
00:44:09où il était venu
00:44:10dans les foins
00:44:11essayer de calmer
00:44:12la colère agricole
00:44:13et jusqu'alors
00:44:14sous Michel Barnier
00:44:16c'était également le cas
00:44:17François Bayrou aussi
00:44:18et évidemment
00:44:19pour l'exécutif
00:44:20on a peur
00:44:20que ce soit
00:44:22le détonateur
00:44:23qui rallume la mèche
00:44:25et que le pays
00:44:26s'embrase
00:44:27moi ces images
00:44:28elles me déchirent le cœur
00:44:29parce qu'on a là
00:44:30un affrontement
00:44:31entre la France
00:44:32agricole
00:44:33rurale
00:44:34qui souffre
00:44:34avec la France
00:44:36des forces de l'ordre
00:44:37qui est aussi une France
00:44:38qui souffre
00:44:38si j'ose dire
00:44:39c'est la même France
00:44:40qui est en train
00:44:41de s'affronter
00:44:42et évidemment
00:44:43et ça me rappelle
00:44:44à bien des égards
00:44:44les images
00:44:45lors des manifestations
00:44:46des Gilets jaunes
00:44:47où il y avait
00:44:47ces deux Frances
00:44:48qui s'affrontaient
00:44:49vous avez eu raison
00:44:50de dire que c'est une
00:44:51goutte d'eau
00:44:51qui fait déborder
00:44:52le vase
00:44:53parce que la crise
00:44:54elle est beaucoup plus
00:44:54existentielle
00:44:55pour le monde agricole
00:44:56et le symbole
00:44:57de cette directive
00:44:59européenne
00:45:00qui demande
00:45:00d'abattre
00:45:01l'ensemble des bovins
00:45:02c'est une directive
00:45:03européenne
00:45:04retranscrite
00:45:05en droit français
00:45:06c'est à dire que le gouvernement
00:45:07a sa part de responsabilité
00:45:08mais il y a quand même
00:45:08le symbole
00:45:09de la technostructure
00:45:10bruxelloise
00:45:11qui dit à des agriculteurs
00:45:12à milieu de là
00:45:13voilà ce qu'il faut
00:45:14ce que vous devez faire
00:45:15sur votre élevage
00:45:17et évidemment
00:45:17même si le sujet
00:45:18est très technique
00:45:19très compliqué
00:45:20et qu'il n'y a pas
00:45:20de solution facile
00:45:21le symbole
00:45:22de la technostructure
00:45:22bruxelloise
00:45:23qui décide à la place
00:45:24des agriculteurs
00:45:25ça participe
00:45:25évidemment à cette confestation
00:45:27et là où je vous rejoins
00:45:28c'est quand vous dites
00:45:29en fait
00:45:29on dit c'est deux France
00:45:30qui s'opposent
00:45:30mais c'est la même France
00:45:31en fait
00:45:31parce que beaucoup
00:45:32de gendarmes
00:45:32ont leurs parents
00:45:33leurs grands-parents
00:45:34qui sont agriculteurs
00:45:35eux-mêmes
00:45:36et en fait
00:45:36c'est là où l'image est dure
00:45:38parce que c'est vrai
00:45:38que dans ces régions
00:45:39finalement l'agriculture
00:45:40très souvent
00:45:41c'est la base de chacun
00:45:42chacun a un membre
00:45:44de sa famille
00:45:44qui est dans l'agriculture
00:45:45dans ces régions-là
00:45:46et en fait
00:45:47ils se battent
00:45:47contre des proches à eux
00:45:49finalement
00:45:49et ils se battent
00:45:50parce qu'ils font leur métier
00:45:51les gendarmes
00:45:52comme les policiers
00:45:52bien évidemment
00:45:53mais voilà
00:45:54il y a cette espèce
00:45:54de malaise Christine Kelly
00:45:55qui est aussi le malaise
00:45:57qu'on ressent tous
00:45:58en voyant ces images
00:45:58on est triste en fait
00:46:00en voyant ça
00:46:01on est triste
00:46:01parce que ce sont ceux
00:46:02qui nous nourrissent
00:46:03ce matin
00:46:04vous avez pris votre petit déjeuner
00:46:05tout à l'heure
00:46:06on va déjeuner
00:46:07on mange trois fois par jour
00:46:08ce sont ceux
00:46:09qui nous nourrissent
00:46:09et ce qui est fait de la peine
00:46:11c'est qu'à longueur d'année
00:46:13ils hurlent
00:46:14combien se suicident régulièrement
00:46:16on ne les entend pas
00:46:17combien crient
00:46:18pour pouvoir les aider
00:46:20dans leur réglementation
00:46:22au quotidien
00:46:22parce qu'ils souffrent
00:46:23de l'ultra norme
00:46:25venant notamment
00:46:26de Bruxelles
00:46:27et on ne les écoute pas
00:46:28la ministre de l'agriculture
00:46:30devait aller à Bruxelles
00:46:31pour un conseil européen
00:46:32de l'agriculture
00:46:32elle n'est pas allée
00:46:33elle est restée à Paris
00:46:34pour régler
00:46:35mais on aimerait bien
00:46:35l'avoir sur place
00:46:36ça n'a pas empêché
00:46:37l'abattage
00:46:37qui a commencé
00:46:38l'abattage des 200 vaches
00:46:39qui a commencé ce matin
00:46:41ça fait mal au coeur
00:46:42parce qu'effectivement
00:46:43on aimerait avoir ça
00:46:44nous qui commentons
00:46:45l'actualité au quotidien
00:46:46on aimerait avoir ça
00:46:47lorsqu'on voit
00:46:48que nos écoles
00:46:49sont envahies de dealers
00:46:52devant les crèches
00:46:53devant des écoles
00:46:53on aimerait avoir ça
00:46:55lorsqu'on voit
00:46:56que nos jeunes femmes
00:46:57sont agressées
00:46:58dans la rue
00:46:59devant la gare du Nord
00:47:00etc
00:47:00on aimerait avoir
00:47:01des forces de l'ordre
00:47:02qui réagissent
00:47:03de façon immédiate
00:47:04et forte et puissante
00:47:06et au lieu d'avoir
00:47:07effectivement
00:47:07des paysans
00:47:08qui ont quoi ?
00:47:10quoi ?
00:47:10peut-être
00:47:10juste
00:47:12un petit accent
00:47:13sur place
00:47:14pour pouvoir crier
00:47:15du plus profond
00:47:16de leur trip
00:47:16qui sont en train
00:47:17de mourir
00:47:18et ça
00:47:18ça fait de la peine
00:47:19alors moi ce que je veux
00:47:20rajouter aussi
00:47:20c'est que oui
00:47:21il y avait la gauche
00:47:22et l'ultra gauche
00:47:23qui étaient sur place
00:47:24et qui ont envenimé
00:47:25les choses
00:47:25et le dernier point
00:47:26que je veux ajouter
00:47:27c'est que
00:47:28dans ce cas
00:47:29ce qu'il faut souligner
00:47:31ce que je remarque
00:47:32c'est que c'est une convergence
00:47:33la gauche et la droite
00:47:35sont d'accord
00:47:36Jean-Luc Mélenchon
00:47:37critique
00:47:37la droite critique
00:47:38Marion Maréchal critique
00:47:40tout le monde critique
00:47:41et là il y a une sorte
00:47:42de convergence
00:47:43de tous les
00:47:44comme l'a dit
00:47:44Mathias aussi
00:47:45de toutes les organisations
00:47:47paysannes
00:47:47qui ne s'entendent pas
00:47:48d'habitude
00:47:48tout le monde est d'accord
00:47:50pour condamner
00:47:51cet abattage
00:47:52pour condamner
00:47:53cette ultra force
00:47:54des forces de l'ordre
00:47:56et là
00:47:56c'est quand même
00:47:57un signal particulier
00:47:58et on va continuer
00:47:59à suivre bien évidemment
00:47:59sur CNews
00:48:00tout au long de la journée
00:48:01et pendant le week-end
00:48:02ce qui se passe
00:48:02avec donc cette flambée
00:48:05de violence hier soir
00:48:06et qui pourrait
00:48:07être une traînée de poudre
00:48:08par rapport au reste
00:48:09de la France
00:48:09je voulais qu'on parle
00:48:10d'une autre violence
00:48:11autre violence
00:48:12qui s'est déclarée
00:48:13cette fois hier
00:48:13alors vraiment ailleurs
00:48:15puisque c'est à Paris
00:48:16c'est à la Sorbonne
00:48:17et figurez-vous
00:48:18et là encore
00:48:19personne n'en parle
00:48:19on a vu des étudiants
00:48:20cacoulés
00:48:21des menaces physiques
00:48:23des propos injurieux
00:48:24il y a des employés
00:48:25du personnel de sécurité
00:48:26qui a été frappé
00:48:27hier à la Sorbonne
00:48:29c'est pas moi
00:48:30qui le dit
00:48:31c'est simplement
00:48:31la présidente de l'université
00:48:33elle a écrit
00:48:33dans un courrier
00:48:34que vous allez voir
00:48:35un courrier
00:48:36où elle explique
00:48:37qu'elle a dû faire
00:48:38appel également
00:48:39aux forces de l'ordre
00:48:40voilà son courrier
00:48:41qui est révélé
00:48:41par nos confrères
00:48:42de frontières
00:48:43elle a été obligée
00:48:44de faire appel
00:48:44aux forces de l'ordre
00:48:45tant la situation
00:48:46était en train
00:48:46de dégénérer gravement
00:48:48c'est ces mots
00:48:48voilà ce qui se passe
00:48:49à la Sorbonne
00:48:50en ce moment
00:48:51dans l'indifférence
00:48:52la plus totale
00:48:52regardez quelques images
00:48:54justement
00:48:54de ce qui se passait
00:48:55à la Sorbonne
00:48:56le point de départ
00:48:56il faut quand même
00:48:57le signaler
00:48:57c'est l'application
00:48:58dès 2026
00:48:59des droits d'inscription
00:49:00pour les étudiants étrangers
00:49:01extra communautaires
00:49:02qui vont être augmentés
00:49:04et bien
00:49:04ces gens-là
00:49:05n'en veulent pas
00:49:06et c'est encore
00:49:06les amis de Mathias Leboeuf
00:49:08la gauche et l'extrême gauche
00:49:09regarde
00:49:39c'est hyper violent
00:49:45dis donc
00:49:45il y a des scènes de violence
00:49:47c'est pas les images
00:49:48des violences
00:49:48c'est des images
00:49:49de ce qui se passait
00:49:50j'ai rarement vu
00:49:50des choses aussi violentes
00:49:51c'est pas les images
00:49:52donc en fait
00:49:53tout le monde ment
00:49:53le ministre de l'Intérieur
00:49:56ment
00:49:56le ministre de la Justice
00:49:57ment
00:49:58la présidente de l'université
00:50:00ment
00:50:00tout le monde ment
00:50:01on est d'accord
00:50:02les chiens et les lacrymos
00:50:03on les a pas
00:50:04les images des violences
00:50:05et alors
00:50:06mais simplement
00:50:07je fais confiance
00:50:07à la présidente de l'université
00:50:08je devrais pas
00:50:09non mais répondez à ma question
00:50:11il s'est applaudi dans les mains
00:50:11non mais arrêtez de faire le clown
00:50:13enfin je sais pas
00:50:13on est pas au cirque
00:50:16on va à l'université
00:50:17je commente
00:50:17je vois la violence
00:50:20d'extrême gauche
00:50:21et vous allez nous faire un cirque
00:50:22pendant un moment là
00:50:23incroyable
00:50:24vous allez nous faire le cirque
00:50:25pendant un moment
00:50:25je commente
00:50:26déjà je vous ai pas demandé
00:50:28de commenter les images
00:50:29je vous demande de commenter
00:50:30ce qui s'est passé
00:50:30ce qui est différent
00:50:31d'accord
00:50:32non mais
00:50:32vous savez très bien
00:50:34vous me fatiguez
00:50:34on fait la pub
00:50:35on en reparle dans un instant
00:50:35allez allez on y va
00:50:36la pub et le CNews Info
00:50:37allons-y
00:50:38vous fatiguez
00:50:3811h32 sur CNews
00:50:46merci d'être avec nous
00:50:47dans un instant
00:50:47on parlera donc
00:50:48de ce qui s'est passé
00:50:49à la Sorbonne
00:50:49on parlera des faits
00:50:50on fera pas des commentaires
00:50:52dignes du grand cirque
00:50:53on voit tout ça
00:50:54dans un instant
00:50:54restez avec nous
00:50:55tout de suite
00:50:56Sommail à la bidie
00:50:56le CNews Info
00:50:58après Marseille hier
00:51:02Nicolas Sarkozy
00:51:03en séance de dédicace
00:51:04dans les Alpes-Maritimes
00:51:05comme vous allez le voir
00:51:06sur ces images
00:51:07l'ancien président
00:51:08continue de déplacer les foules
00:51:10pour la sortie de son livre
00:51:11journal d'un prisonnier
00:51:13on verra peut-être
00:51:13les images plus tard
00:51:14Serge Klarsfeld
00:51:16de président des fils et filles
00:51:18de déportés juifs de France
00:51:19propose au président de la République
00:51:21de mener une manifestation
00:51:23contre l'antisémitisme
00:51:24le 27 janvier
00:51:25proposition dont le cabinet
00:51:27de l'Elysée a pris bonne note
00:51:28selon son fils Arnaud
00:51:30et puis on termine avec cette
00:51:31levée de l'alerte tsunami
00:51:33après un séisme
00:51:34de magnitude 6,7 au nord du Japon
00:51:36une secousse qui s'est produite
00:51:38à 130 km au large de QG
00:51:40dans le département d'Iwat
00:51:41sur l'île principale d'Omschou
00:51:43Merci beaucoup Somaïa
00:51:46on vous retrouve vous
00:51:46avec beaucoup de plaisir
00:51:47tout à l'heure
00:51:48à midi
00:51:48on va continuer à parler
00:51:51de la Sorbonne donc
00:51:52et de ce qui s'est passé hier
00:51:53étudiant cagoulé
00:51:54propos injurieux
00:51:54menace physique
00:51:55contre les employés
00:51:55le personnel de sécurité
00:51:57qui a été piétiné
00:51:58et frappé
00:51:58vitres brisées
00:51:59et autres dégradations
00:52:00ce sont je le répète
00:52:01les mots qui ont été écrits
00:52:03par la présidente
00:52:05de l'université
00:52:06on est en direct
00:52:06avec Ruben Stracham
00:52:08qui est délégué national de l'Uni
00:52:09bonjour
00:52:09merci beaucoup d'être en direct
00:52:11avec nous
00:52:11est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:52:13ce qui s'est passé exactement hier
00:52:14et pourquoi il y a cette vague
00:52:15de violence et de colère
00:52:17au sein de l'université
00:52:18de la Sorbonne ?
00:52:19Bonjour
00:52:20hier plusieurs campus
00:52:21en fait de Paris 1
00:52:22notamment Tolbiac
00:52:23ont été bloqués
00:52:24par les organisations
00:52:25d'extrême gauche
00:52:26de l'université
00:52:27donc par le point levé
00:52:27par Saint-Pin
00:52:28qui est la branche étudiante
00:52:30de l'union étudiante
00:52:31parce que
00:52:32enfin la branche locale
00:52:33parce qu'il voulait
00:52:34s'opposer à une augmentation
00:52:35de frais d'inscription
00:52:36pour en fait
00:52:37certains étudiants étrangers
00:52:38ils ont réuni 200 personnes
00:52:39ils ont tenté d'interrompre
00:52:41le conseil d'administration
00:52:42il y a eu un certain nombre
00:52:43de violences
00:52:44des agents de sécurité
00:52:45de l'université
00:52:45qui se sont fait frapper
00:52:46qui ont été piétinés
00:52:47il y a eu des dégradations
00:52:48la présidence a fini par appeler
00:52:50la police
00:52:51pour rétablir l'ordre
00:52:52l'Uni
00:52:53en fait soutient
00:52:54évidemment la présidence
00:52:55de l'université
00:52:56par rapport aux violences
00:52:57qui ont été commises
00:52:57elle a déposé plainte
00:52:59c'est une bonne chose
00:52:59en revanche
00:53:00on ne la félicite pas
00:53:01on ne la félicite pas
00:53:02car si l'extrême gauche
00:53:03bordelise autant l'université
00:53:04c'est à cause d'un laxisme
00:53:06qui persiste depuis des années
00:53:07ça fait des décennies
00:53:08que l'Uni
00:53:09alerte sur les violences
00:53:10au sein de l'université
00:53:11que rien n'est fait
00:53:12ni le ministère
00:53:13ni les présidents de l'université
00:53:14n'ont pris des mesures sérieuses
00:53:16jusque là
00:53:16et on ne peut pas négocier
00:53:17avec l'extrême gauche
00:53:18comme les universités
00:53:20l'ont toujours fait
00:53:20jusque là
00:53:21car ce sont
00:53:22si vous voulez
00:53:24des révolutionnaires
00:53:25ils veulent l'insurrection
00:53:25ils ne veulent pas débattre
00:53:27la preuve en est
00:53:28ils ont tenté
00:53:28d'interrompre
00:53:29le conseil d'administration
00:53:30qui est une des instances démocratiques
00:53:31au sein de l'université
00:53:33de Panthéon
00:53:34par Sorbonne
00:53:35et lorsqu'il y a
00:53:36des exactions
00:53:37il faut des sanctions disciplinaires
00:53:39aller en justice
00:53:40systématiquement
00:53:41zéro concession
00:53:42à l'extrême gauche
00:53:42et il faut impérativement
00:53:43de la fermeté
00:53:44si jamais on ne veut pas
00:53:45que ce genre de choses
00:53:46puissent se reproduire
00:53:47Si j'ai bien compris
00:53:48dans le cas présent
00:53:49le point de départ
00:53:49c'est les frais d'université
00:53:51qui vont être augmentés
00:53:52pour les étudiants étrangers
00:53:53non européens
00:53:54c'est ça a priori
00:53:55et c'est ça qui justifierait
00:53:57selon eux
00:53:57les violences
00:53:58parce que honnêtement
00:53:59moi quand j'ai lu
00:53:59la lettre
00:54:00qui a été faite
00:54:00par la présidente de l'université
00:54:02j'étais surpris
00:54:02de voir que des gens
00:54:03avaient été frappés
00:54:04voilà d'habitude
00:54:05les manifestations
00:54:06les occupations
00:54:07j'ai envie de dire
00:54:07c'est un peu du classique
00:54:08quand on est à la fac
00:54:10et ça s'est fait de tout temps
00:54:11mais là
00:54:11aller frapper du personnel
00:54:12de sécurité
00:54:13menacer des employés
00:54:15de l'université
00:54:15là on franchit
00:54:16quand même une étape
00:54:18On franchit une étape
00:54:19mais ça existe
00:54:19depuis des années
00:54:21simplement
00:54:22depuis quelques années
00:54:23il y a une résurgence
00:54:24de ces violences
00:54:24avec l'apparition
00:54:25de mouvements
00:54:26encore plus radicaux
00:54:28que les précédents
00:54:28au sein des universités
00:54:29comme le Point Levé
00:54:31qui est notamment
00:54:31à Paris 1
00:54:32qui était présente
00:54:33hier
00:54:34lors de ces violences
00:54:36ou encore
00:54:36comme la FSE
00:54:37on l'avait vu
00:54:38par exemple
00:54:39à Paris 8
00:54:39donc Saint-Denis
00:54:41où ils avaient
00:54:42organisé un meeting
00:54:43en invitant
00:54:44une porte-parole
00:54:45d'une organisation terroriste
00:54:46Merci beaucoup
00:54:48en tout cas Rubens
00:54:48merci d'avoir été
00:54:49en direct avec nous
00:54:50pour nous expliquer
00:54:51ce qui s'est passé
00:54:52on a quand même
00:54:52le sentiment
00:54:53Christine Kelly
00:54:53que les universités
00:54:55c'est en train
00:54:55là aussi
00:54:56encore
00:54:57de devenir
00:54:57une zone de non-droit
00:54:59je veux juste rajouter
00:55:00autre chose
00:55:00c'est que ce matin
00:55:01par exemple
00:55:01nos confrères de RTL
00:55:04ont révélé
00:55:04que les facultés
00:55:06depuis le début de l'année
00:55:07ont vu une explosion
00:55:08du nombre d'actes antisémites
00:55:09puisqu'il y a eu
00:55:10115 actes antisémites
00:55:12là où il n'y en avait
00:55:12que 33
00:55:13en 2022 et 2023
00:55:15tout ça c'est à l'université
00:55:16et là encore
00:55:17on est en train
00:55:18d'avoir un bordel
00:55:19excusez-moi
00:55:20il n'y a pas d'autre mot
00:55:21Où sont les centaures ?
00:55:22ça c'est pour vous taquiner un peu
00:55:23Où sont les gaz lacrymogènes ?
00:55:25Où est l'ordre ?
00:55:26Non mais où est l'ordre ?
00:55:26Qu'est-ce qui fait régner l'ordre
00:55:27à l'université ?
00:55:28Vous savez Jean-Marc
00:55:29j'ai constaté
00:55:30que ceux qui ont les moyens
00:55:31ils envoient leurs enfants
00:55:33dans des universités calmes
00:55:34des universités
00:55:35qui sont maîtrisées
00:55:36dans des universités
00:55:37peut-être même à l'étranger
00:55:38pour qu'ils puissent apprendre
00:55:40aujourd'hui
00:55:41on voit que maintenant
00:55:42les universités sont ouvertes
00:55:43maintenant
00:55:44non au débat
00:55:45mais juste à la violence
00:55:47l'université c'est un lieu de débat
00:55:48mais pas de violence
00:55:49et ça se multiplie
00:55:51pour quelle que soit la cause
00:55:52quelle que soit la raison
00:55:53là c'est pour les frais étrangers
00:55:55qu'est-ce que ça a à voir
00:55:57avec l'apprentissage à l'université ?
00:55:59C'est surtout la violence
00:56:00c'est surtout le problème
00:56:01de la violence
00:56:02moi c'est ça qui me choque
00:56:03Et là ce que je constate
00:56:05Jean-Marc
00:56:06c'est qu'on n'arrive pas
00:56:07à maîtriser cette violence
00:56:08on n'arrive pas
00:56:09alors là par contre
00:56:10l'abattage il a lieu
00:56:11ce matin
00:56:12pour les vaches
00:56:12pour les agriculteurs
00:56:13on a réussi à maîtriser
00:56:15mais dans les universités
00:56:16on n'arrive pas
00:56:16à maîtriser la violence
00:56:17la violence
00:56:18on n'arrive pas
00:56:20à maîtriser
00:56:20et sans compter
00:56:21les infiltrations
00:56:23dont régulièrement
00:56:24les spécialistes
00:56:25nous parlent
00:56:26à l'université
00:56:26qu'on n'arrive pas
00:56:27non plus à gérer
00:56:28et je trouve que c'est grave
00:56:29pour nos enfants
00:56:30demain
00:56:31qui sont à l'université
00:56:32et qui n'apprennent pas
00:56:33parce que tous
00:56:33ne sont pas gangrenés
00:56:34Grégoire Perrault
00:56:35tout ce qu'on voit
00:56:36depuis le début
00:56:36de cette émission
00:56:37on a le sentiment
00:56:38qui a eu une impuissance
00:56:39totale de l'État
00:56:40finalement que
00:56:41l'État à un moment donné
00:56:42faute de moyens
00:56:43faute de personnel
00:56:44je ne sais pas
00:56:45faute de volonté aussi
00:56:46parfois
00:56:46parce qu'il faut aussi
00:56:47dire les choses
00:56:47en fait c'est en train
00:56:48de craquer partout
00:56:49normalement une université
00:56:51c'est un endroit
00:56:52qui est un peu sacré
00:56:53comme vous l'avez dit
00:56:54c'est un endroit
00:56:54d'apprentissage
00:56:55moi je me pose la question
00:56:56je suis allé à l'université
00:56:59je ne suis jamais arrivé
00:56:59en cagoule à l'université
00:57:01pourtant j'ai déjà
00:57:01revendiqué des choses
00:57:02à l'université
00:57:03mais quand on arrive
00:57:04en cagoule
00:57:04que ce soit en manif
00:57:05ou que ce soit du coup
00:57:06à l'université
00:57:07c'est que forcément
00:57:07on a des ambitions violentes
00:57:09on n'y va pas en cagoule
00:57:11si on n'a rien à se reprocher
00:57:11mais restez chez toi
00:57:12je veux dire
00:57:13restez chez vous
00:57:14mais venez pas embêter les autres
00:57:15on peut manifester
00:57:16dans une université
00:57:17mais dans un cadre non violent
00:57:18là c'est pas le cas
00:57:19et en plus
00:57:20moi j'aimerais quand même dire
00:57:21allez dans les facs américaines
00:57:22allez dans les facs britanniques
00:57:24vous allez voir
00:57:24ce que vous allez payer
00:57:25les impôts des français
00:57:27c'est pas open bar non plus
00:57:28et au bout d'un moment
00:57:28on a le droit
00:57:29de se poser la question
00:57:30des frais de scolarité
00:57:31pour les étudiants étrangers
00:57:32hélas que ça déchaîne
00:57:34de la violence
00:57:35à l'interne des universités
00:57:36moi je suis pas sûr
00:57:37que ça soit les étudiants
00:57:38qui ont envie d'apprendre
00:57:38qui soient les plus violents
00:57:40moi je pense qu'il y a toujours
00:57:41des groupuscules dans les universités
00:57:42qui pourrissent complètement le système
00:57:44et effectivement
00:57:45il faudra restaurer l'autorité
00:57:46aussi dans les universités
00:57:48Maxime Leguay
00:57:48ce problème finalement d'autorité
00:57:50il est à tous les niveaux
00:57:51de la société aujourd'hui
00:57:52à tous les niveaux
00:57:52évidemment
00:57:53et pour la question étudiante
00:57:54il y a de façon manifeste
00:57:56un traumatisme post-mai 68
00:57:58pour la classe politique
00:57:59ne jamais s'en prendre
00:58:00aux étudiants
00:58:02c'est la même chose
00:58:03à Sciences Po
00:58:03là on parle quand même
00:58:05de Paris 1, Panthéon, Sorbonne
00:58:07enfin moi je suis désolé
00:58:08il se trouve que moi
00:58:09j'ai étudié
00:58:10à l'université Paris 1, Panthéon, Sorbonne
00:58:11j'ai été étudiant
00:58:12et ça existait déjà
00:58:14alors c'est toujours
00:58:15le même prétexte
00:58:16là c'est les frais
00:58:16pour les étrangers
00:58:17mais il y avait déjà
00:58:19cette violence
00:58:20d'une minorité
00:58:21c'est vrai
00:58:22d'étudiants
00:58:23qui viennent perturber
00:58:24l'ensemble
00:58:25des autres étudiants
00:58:27qui veulent apprendre
00:58:28qui veulent s'élever
00:58:29intellectuellement
00:58:30qui ont soif
00:58:31et il y a toujours
00:58:31cette minorité agissante
00:58:32qui perturbe tout le monde
00:58:34et moi ce qui me frappait
00:58:35déjà à l'époque
00:58:35quand j'étais étudiant
00:58:36c'était l'impuissance
00:58:38de la directrice
00:58:41qui était la même
00:58:41directrice
00:58:42de l'université
00:58:42Panthéon-Sorbonne
00:58:43à l'époque
00:58:44et de la direction
00:58:45qui préfère
00:58:46avoir des cours annulés
00:58:47quelques profs
00:58:48qui quittent le navire
00:58:492-3 manifestations
00:58:50plutôt qu'une polémique
00:58:52XXL avec ses étudiants
00:58:53et prendre les mesures
00:58:54pour les faire sortir
00:58:55de l'établissement
00:58:56et les rappeler à l'ordre
00:58:57et donc
00:58:57effectivement
00:58:58bon voilà
00:58:59ce qu'on pouvait dire
00:59:00si vous voulez rajouter
00:59:00un truc Mathias
00:59:01oui je voulais dire
00:59:02que globalement
00:59:03j'étais d'accord
00:59:03avec tout ce qui venait
00:59:04d'être dit
00:59:04et que bien évidemment
00:59:05que la violence
00:59:06n'est jamais légitime
00:59:07et que en plus
00:59:08généralement
00:59:09ce n'est pas des étudiants
00:59:09qui sont étudiants
00:59:10à la Sorbonne
00:59:11c'est des gens
00:59:11qui viennent de l'extérieur
00:59:13donc bien évidemment
00:59:14qu'il faut condamner ça
00:59:15moi je suis très surpris
00:59:16et ça montre la gravité
00:59:19du fait du message
00:59:20de la présidente
00:59:21de la Sorbonne
00:59:22c'est moi c'est ce qui m'a interpellé
00:59:23honnêtement
00:59:23si c'était des blocages
00:59:24des blocages
00:59:26on a l'habitude
00:59:26des manifestations
00:59:27on a l'habitude
00:59:27mais là le message
00:59:28il est quand même très violent
00:59:29c'est ce que je voulais vous faire dire
00:59:30il ne faut pas confondre
00:59:30je plaisantais un peu
00:59:32tout à l'heure
00:59:33moi non
00:59:33non mais j'ai bien vu
00:59:35j'ai bien vu
00:59:36mais la violence
00:59:39bien évidemment
00:59:40n'est jamais légitime
00:59:41après
00:59:42comme l'a dit Christine
00:59:43l'université
00:59:45doit rester
00:59:46un foyer de débat
00:59:48et parfois
00:59:49au prix d'une certaine
00:59:50forme de contestation
00:59:51et c'est cette limite
00:59:51entre contestation
00:59:53manifestation
00:59:53qui doit être pacifiste
00:59:55et la violence
00:59:55qui est impardonnable
00:59:56parce qu'elle empêche
00:59:57et qu'elle empêche
00:59:58le débat justement
00:59:59donc il faut être très vigilant
01:00:00là-dessus
01:00:00et si l'université
01:00:02vacille
01:00:03et si l'université
01:00:05est en proie
01:00:06à la violence
01:00:07c'est la fin
01:00:07justement
01:00:08du débat
01:00:09et de l'intelligence
01:00:09Grégoire
01:00:10je me dis juste
01:00:11que si on rentre
01:00:12dans une université
01:00:13aussi prestigieuse
01:00:13que celle-là
01:00:14comme dans un moulin
01:00:15moi je m'inquiète aussi
01:00:15pour le plan Vigipirate
01:00:16parce que je me dis
01:00:17que ça veut dire
01:00:17que n'importe qui
01:00:18peut rentrer dans une université
01:00:19et puis commettre
01:00:20des actes peut-être terroristes
01:00:22donc il y a quand même
01:00:23une nécessité
01:00:24de reprendre le contrôle
01:00:25même à l'entrée
01:00:26des universités
01:00:26et de contrôler
01:00:27qui rentre
01:00:28qui sort
01:00:28comment ça se passe
01:00:29là je trouve
01:00:29que c'est une zone
01:00:31aussi de non-droit
01:00:31c'est assez incroyable
01:00:33bon je voulais
01:00:34qu'on termine
01:00:34puisqu'il est 42 déjà
01:00:36je voulais qu'on termine
01:00:37en parlant des crèches
01:00:37de Noël
01:00:38parce que ça recommence
01:00:38voilà
01:00:39ça vraiment
01:00:41alors ça
01:00:42honnêtement
01:00:43franchement
01:00:44on a le sentiment
01:00:45que c'est l'histoire
01:00:46sans fin
01:00:46parce que ça
01:00:47ça recommence
01:00:48avec des procès
01:00:48avec des volontés
01:00:49de procès
01:00:50là c'est Agnères-sur-Seine
01:00:51cette fois
01:00:52alors cette fois
01:00:53c'est les communistes
01:00:53c'est Pierre Ouzoulias
01:00:55qui est sénateur
01:00:56communiste
01:00:57des Hauts-de-Seine
01:00:58qui dénonce
01:00:58une forme de provocation
01:00:59parce qu'il y a
01:01:00une crèche
01:01:00qui a été mise en place
01:01:01provocation initiative
01:01:03de très mauvais goût
01:01:04dit-il
01:01:04c'est de l'antrisme catholique
01:01:05carrément
01:01:06parce qu'il y a une crèche
01:01:07alors je vous propose
01:01:07de l'écouter
01:01:08il était sur LCP
01:01:09le maire d'Anières
01:01:11présente
01:01:12très exactement
01:01:13quelle était
01:01:15la position
01:01:16des catholiques
01:01:17qui en 1905
01:01:18s'opposaient
01:01:19à la loi
01:01:19de séparation
01:01:21de l'Église et de l'État
01:01:21c'est-à-dire que
01:01:22le maire d'Anières
01:01:24il est
01:01:25il est très favorable
01:01:26à la laïcité
01:01:27mais pour toutes
01:01:28les autres religions
01:01:29pas la sienne
01:01:30le catholicisme
01:01:32c'est considéré
01:01:33comme un pilier
01:01:35de l'identité
01:01:36de la France
01:01:36et c'est une religion
01:01:38qui doit être traitée
01:01:39à part
01:01:39et qui doit échapper
01:01:40aux normes
01:01:41de la laïcité
01:01:42c'est très exactement
01:01:43le débat de 1905
01:01:45je trouve qu'il y a
01:01:47une forme
01:01:47de provocation
01:01:49et je le dis
01:01:50provocation politique
01:01:51je vois
01:01:52l'intérêt du maire
01:01:54derrière tout ça
01:01:54et vraiment
01:01:55pour fêter
01:01:56les 120 ans
01:01:57de la loi
01:01:58de 1905
01:02:00installer comme ça
01:02:00une crèche
01:02:01dans une mairie
01:02:02c'est de très mauvais goût
01:02:05le préfet
01:02:05des Hauts-de-Seine
01:02:06a été extrêmement
01:02:07virulent
01:02:08très efficace
01:02:09contre l'antrisme
01:02:11islamique
01:02:12je ne lui reproche pas
01:02:13j'aimerais maintenant
01:02:14qu'il soit
01:02:15tout aussi efficace
01:02:16contre l'antrisme
01:02:18catholique
01:02:18ce que fait le maire
01:02:20d'Anières
01:02:20c'est de l'antrisme
01:02:21catholique
01:02:22c'est-à-dire
01:02:23qu'il met
01:02:23à l'intérieur
01:02:24de sa mairie
01:02:25des signes
01:02:26qui sont
01:02:27des signes
01:02:27religieux
01:02:28catholiques
01:02:29voilà donc
01:02:30ce monsieur
01:02:30c'est Pierre
01:02:31Ouzoulias
01:02:31qui est sénateur
01:02:32communiste
01:02:32et Hauts-de-Seine
01:02:33Christine Kelly
01:02:34vous avez entendu
01:02:34c'est de l'antrisme
01:02:35catholique
01:02:36et c'est de la provocation
01:02:37de faire une crèche
01:02:38en 2025 en France
01:02:39non mais ce monsieur
01:02:40est le sommum
01:02:41même de la provocation
01:02:42ce monsieur
01:02:43est la définition
01:02:44même de la provocation
01:02:45qu'est-ce que c'est
01:02:46et que
01:02:47Noël
01:02:48est une crèche
01:02:49c'est un fait
01:02:50historique
01:02:51effectivement
01:02:52Jésus
01:02:53qui est né
01:02:54dans une crèche
01:02:55et depuis des décennies
01:02:57et des décennies
01:02:58on le fait
01:02:59en Corse
01:03:00encore aujourd'hui
01:03:01dans des mairies
01:03:01on l'a fait
01:03:02dans toutes les villes
01:03:03en France
01:03:04on l'a fait
01:03:04dans des préfections
01:03:05on l'a fait
01:03:05un peu partout
01:03:06depuis des décennies
01:03:07et des décennies
01:03:07parce que c'est
01:03:08l'identité
01:03:09de la France
01:03:10et là
01:03:10même à Agnière
01:03:12le maire
01:03:13avait effectivement
01:03:14et il avait été
01:03:16le tribunal administratif
01:03:18qui lui a donné raison
01:03:18il n'y a pas entendu
01:03:19la définition même
01:03:20de Noël
01:03:21pour lui donner raison
01:03:22c'est la définition
01:03:23de Noël
01:03:24même si la définition
01:03:25de Noël
01:03:26avait été criticée
01:03:26qu'est-ce que ça peut faire
01:03:28d'avoir une crèche
01:03:28dans une mairie
01:03:29vous vous rendez compte
01:03:30qu'il parle de provocation
01:03:31entrisme et provocation
01:03:33c'est hallucinant
01:03:34il peut se passer
01:03:34sur les plateaux télé
01:03:35il parle de provocation
01:03:36c'est quoi l'entrisme catholique
01:03:38c'est comme cette journaliste
01:03:39qui était sur une chaîne
01:03:40concurrente
01:03:40qui avait parlé
01:03:41de cet intégrisme catholique
01:03:43dans les prisons
01:03:43c'est du n'importe quoi
01:03:45depuis quand on a vu
01:03:45un catholique
01:03:46arriver avec un couteau
01:03:47venir tuer quelqu'un
01:03:48depuis quand on a vu
01:03:49un catholique
01:03:50et pardon je ne suis pas catholique
01:03:51depuis quand on a vu
01:03:52un catholique
01:03:52venir tuer un autre
01:03:53au nom de Dieu
01:03:54je veux dire
01:03:55mais laissez tranquille
01:03:56les mères
01:03:57qui ont envie
01:03:58de mettre une crèche
01:03:59dans leur église
01:04:00dans leur mairie
01:04:01ceux qui n'ont pas envie
01:04:02de mettre une crèche
01:04:03dans leur mairie
01:04:03qui ne mettent pas de crèche
01:04:05qui la mettent à l'extérieur
01:04:05mais un peu de liberté
01:04:07dans ce monde
01:04:08je veux dire
01:04:08c'est pas
01:04:08je veux dire
01:04:09quelqu'un
01:04:10les gens ont une certaine liberté
01:04:12de mettre
01:04:12ou de ne pas mettre
01:04:13et depuis des décennies
01:04:14ça existe en France
01:04:15donc cet élu communiste
01:04:18est le summum lui
01:04:19de la provocation
01:04:20et en plus vous disiez
01:04:21vous n'êtes pas catholique
01:04:22pourtant vous mériteriez de l'être
01:04:23je plaisante
01:04:25je plaisante
01:04:25Maxime
01:04:27on peut en France
01:04:27mettre une crèche
01:04:28dans une mairie
01:04:30simplement
01:04:30ça coûte très cher
01:04:32rappelez-vous à Bocquer
01:04:33où le maire
01:04:33200 000 je crois
01:04:34120 000 euros
01:04:35alors 120 000 euros
01:04:36parce qu'il y a une amende forfaitaire
01:04:37qui est annoncée
01:04:38par le tribunal administratif
01:04:39et comme le maire
01:04:40avait refusé de l'enlever
01:04:41il l'avait laissé
01:04:42et avait dû payer 120 000 euros
01:04:44rendez-vous compte
01:04:45la France
01:04:46jadis fille aînée de l'église
01:04:47on doit désormais
01:04:48payer des sommes astronomiques
01:04:50pour simplement mettre
01:04:50une crèche
01:04:51qui est la nativité
01:04:53évidemment
01:04:53il y a une dimension religieuse
01:04:55là-dedans
01:04:55mais aussi
01:04:56une dimension culturelle
01:04:57et c'est ce qu'a rappelé
01:04:58Christine
01:04:59et c'est pas moi
01:05:00et Christine
01:05:01qui l'ont dit
01:05:01c'est aussi
01:05:02le conseil d'état
01:05:03dans une décision
01:05:04de 18 novembre 2016
01:05:06qui a rappelé
01:05:07qu'une crèche
01:05:08s'il y a un caractère
01:05:09artistique et culturel
01:05:11ce qui est évidemment le cas
01:05:12sauf à faire preuve
01:05:13d'une mauvaise foi
01:05:15sans mauvais jeu de mots
01:05:16extrême
01:05:16comme le sénateur
01:05:17le fait
01:05:18attendez vous avez pas entendu
01:05:19Mathias encore
01:05:20j'ai pas entendu
01:05:20tout le monde a tranché
01:05:24et chaque année
01:05:25on vient soit à Béziers
01:05:26pour Romère Ménard
01:05:27soit à Bocquer
01:05:27maintenant c'est
01:05:28M. Hachliman
01:05:29tout cela
01:05:30tout cela n'est pas à la hauteur
01:05:31des enjeux
01:05:32parler d'antrisme catholique
01:05:34Antrisme et provocation
01:05:36sur une crèche
01:05:36Mathias quand même
01:05:37juste les mots
01:05:38au moins les mots
01:05:39sont peut-être excessifs
01:05:39oui les mots sont un peu
01:05:41excessifs
01:05:41mais effectivement
01:05:42il veut frapper fort
01:05:43la question qui est
01:05:45qui est posée
01:05:46c'est la neutralité
01:05:47confessionnelle
01:05:48de l'espace public
01:05:48une mairie
01:05:49c'est la maison du peuple
01:05:50et le peuple
01:05:52n'est pas entièrement
01:05:53catholique
01:05:53il y a des athées
01:05:54il y a des juifs
01:05:56il y a des musulmans
01:05:57donc pourquoi
01:05:59avoir cette préférence
01:06:02et cette préséance
01:06:03parce que c'est notre histoire
01:06:04oui mais c'est votre histoire
01:06:06sauf que
01:06:06non c'est la vôtre aussi
01:06:07non mais c'est l'histoire
01:06:08très bien
01:06:09mais parce que vous confondez
01:06:11la France et la République
01:06:12la République est laïque
01:06:13la France bien évidemment
01:06:15a des racines judéo-chrétiennes
01:06:16moi je ne remets pas en cause
01:06:18le comment dire ça
01:06:20et je le revendique
01:06:21et en plus moi je revendique
01:06:22cet héritage
01:06:23je n'ai pas de soucis avec ça
01:06:24mais on ne peut pas faire
01:06:26il faut le cacher
01:06:26non c'est pas ça
01:06:28on ne peut pas faire
01:06:29deux points
01:06:29deux mesures
01:06:30comment vous expliquez
01:06:31la décision du Conseil d'Etat
01:06:32qui autorise
01:06:33avec une dimension culturelle
01:06:35je vais vous faire
01:06:36une réponse
01:06:37qui est un peu une boutade
01:06:39c'est que
01:06:39le Conseil d'Etat
01:06:40a plié devant
01:06:41le lobby catholique
01:06:42certainement
01:06:43non mais je plaisante
01:06:44mais vous savez
01:06:45cette distinction
01:06:46entre cultuel
01:06:47et culturel
01:06:48c'est assez drôle
01:06:49parce que c'est justement
01:06:50une distinction
01:06:51qui est faite
01:06:52par les musulmans
01:06:53c'est à dire que
01:06:54les mosquées
01:06:55sont des associations
01:06:57culturelles
01:06:58et ça m'amuse
01:07:00qu'on reprenne
01:07:00cet argument
01:07:01entre cultuel
01:07:02et culturel
01:07:03et qu'on essaye
01:07:04de financer
01:07:04en disant
01:07:05non mais c'est pas cultuel
01:07:06c'est culturel
01:07:07parce que finalement
01:07:07c'est du sophisme
01:07:09moi je ne suis pas
01:07:11pour interdire
01:07:12je suis un libertaire
01:07:13de gauche
01:07:14et du coup
01:07:14interdire
01:07:15je trouve ça stupide
01:07:16mais je comprends
01:07:17encore une fois
01:07:18l'exigence
01:07:19de neutralité
01:07:20de l'espace public
01:07:21on ne peut pas faire
01:07:22deux poids
01:07:23deux mesures
01:07:23quand ceux qui revendiquent
01:07:25la liberté
01:07:26et notamment
01:07:27la liberté
01:07:28de vouloir avoir
01:07:29des crèches
01:07:30passent leur temps
01:07:31par ailleurs
01:07:32à vouloir interdire
01:07:33pour les autres religions
01:07:34interdire le port de signes
01:07:36interdire le port du voile
01:07:37ça pose un problème
01:07:38on ne peut pas réclamer
01:07:40la liberté pour les uns
01:07:41et vouloir interdire
01:07:42pour les autres
01:07:43Christine Kelly
01:07:43ce sont deux sujets différents
01:07:44non c'est pareil
01:07:45en France
01:07:46on aura la plus grande mosquée
01:07:47d'Europe
01:07:48à Strasbourg
01:07:48ça aussi
01:07:49c'est dans l'espace public
01:07:51ça devrait peut-être
01:07:52aussi vous choquer
01:07:53je veux dire
01:07:54en France
01:07:54c'est la liberté
01:07:55et je trouve qu'un maire
01:07:57il peut avoir la liberté
01:07:58effectivement
01:07:59de mettre une crèche
01:08:00et je peux vous dire
01:08:02que les musulmans viennent
01:08:03ils aiment bien
01:08:04voir la crèche
01:08:04ça nous dérangeera
01:08:05je suis d'accord
01:08:06je suis d'accord
01:08:06avec ça
01:08:06et ce sont
01:08:09la tyrannie
01:08:10de la minorité
01:08:11qui a besoin
01:08:12je suis un libertaire
01:08:14et qui critique cette crèche
01:08:16je passe mon temps
01:08:17à dire qu'en France
01:08:18on a un syndrome
01:08:19on veut interdire
01:08:20dès qu'il y a quelque chose
01:08:21qui déplaît
01:08:21on veut interdire
01:08:22en France
01:08:23c'est dès qu'il y a un message
01:08:24de paix et d'amour
01:08:24qu'on a envie d'interdire
01:08:25je trouve ça stupide
01:08:27mais encore une fois
01:08:28c'est bien de revendiquer
01:08:30la liberté
01:08:30mais la liberté
01:08:31il faut qu'elle s'applique
01:08:32à tous
01:08:32et on ne peut pas revendiquer
01:08:33la liberté
01:08:34pour les uns
01:08:35en voulant interdire
01:08:36pour les autres
01:08:36c'est pas revendiquer
01:08:37la liberté
01:08:38c'est revendiquer
01:08:38notre histoire
01:08:39être fier de notre histoire
01:08:40et être fier
01:08:40et on l'est
01:08:42merci à tous
01:08:44bon week-end
01:08:44dans un instant
01:08:45c'est Thierry Cabane
01:08:46bon week-end
01:08:46et d'ici là
01:08:47soyez prudents
01:08:47à lundi
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